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Famille - Page 51

  • Quand les idéologies nouvelles menacent les fondements de la famille

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    De zenit.org (Hélène Ginabat) :

    ONU: le fondement de la famille menacé par les nouvelles idéologies, par Mgr Jurkovic (traduction complète)

    Encourager la solidarité au sein de la famille

    Mgr Jurkovic a averti que la base anthropologique de la famille, « sa constitution fondée sur l’engagement mutuel “libre et complet” d’un homme et d’une femme, sa dynamique intergénérationnelle et sa finalité de générer, nourrir et chérir la vie » sont menacées « voire carrément refusée » par des idéologies nouvelles.

    Mgr Ivan Jurkovič, observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations Unies et d’autres organisations internationales à Genève (Suisse), est intervenu lors d’un séminaire d’une journée sur « le rôle de la famille dans la protection et la promotion des droits de l’homme des personnes âgées ».

    Il a pris la parole sur le thème : « Vers une plus grande protection de la famille et des droits de l’homme des personnes âgées », à Genève, le 11 juin 2018 (panel 4).

    Le représentant du Saint-Siège a fait valoir que la famille est « une communauté de personnes », « la cellule fondamentale de la société, où le principe de la solidarité est vécu au quotidien. Par conséquent, afin de défendre les droits humains des individus, la propre identité de la famille doit, de la même manière, être protégée ».

    Voici notre traduction de la déclaration de Mgr Jurkovič, faite en anglais.

    HG

    Déclaration de Mgr Ivan Jurkovič

    Monsieur le Président,

    Comme l’indique la Déclaration politique de Madrid, nous devons « renforcer la solidarité entre les générations […] en encourageant des relations mutuellement réceptives entre » les personnes âgées et les plus jeunes (1). C’est le rôle unique et irremplaçable de la famille, où se vit « l’amour de tous ses membres – des tout-petits aux aînés » (2).

    Ce que les personnes âgées peuvent donner et recevoir de l’environnement familial est au cœur de la vie d’une société florissante où les droits de l’homme sont précieux. De plus, en tant qu’unité naturelle et fondamentale de la société, la famille a droit à la protection de la société et de l’État (3).

    Trop souvent, cependant, nous voyons que la base même anthropologique de la famille, sa constitution fondée sur l’engagement mutuel « libre et complet » (4) d’un homme et d’une femme, sa dynamique intergénérationnelle et sa finalité de générer, nourrir et chérir la vie, sont constamment menacées, voire même carrément refusées.

    Sans aucune évidence dans la nature ou dans l’histoire, malgré les différences de vie familiale en raison de chaque contexte social, les idéologies nouvelles promeuvent une idée de la famille fondée sur l’hypothèse que la famille ne repose pas sur la raison humaine et l’amour, « comme une forme de simple satisfaction émotionnelle qui peut être construite de n’importe quelle manière ou modifiée à volonté » (5)

    Pourtant, une société basée uniquement sur les besoins se transformera inévitablement en une société égoïste, qui n’est certainement pas l’environnement où la vie est accueillie et protégée, surtout quand elle est faible et a besoin d’aide, comme à un âge avancé.

    Monsieur le Président,

    Le Saint-Siège considère la famille comme une communauté de personnes, comme la cellule fondamentale de la société, où le principe de la solidarité est vécu au quotidien. Par conséquent, afin de défendre les droits humains des individus, la propre identité de la famille doit, de la même manière, être protégée.

    La famille, après tout, est, à bien des égards, la première école sur la manière d’être humain et le centre et le cœur d’une « civilisation de l’amour » (6).

    Merci, Monsieur le Président.

    ***

    NOTES

    1. Deuxième Assemblée mondiale sur le vieillissement, Madrid, Espagne, 8-12 avril 2002, Déclaration politique, article 16.
    2. Pape François, Lettre encyclique, Amoris Laetitia, n. 88
    3. Cf. Déclaration universelle des droits de l’homme, Art. 16,3.
    4. Déclaration universelle des droits de l’homme, Art. 16,2.
    5. Pape François, Lettre encyclique, Evangelii Gaudium, n. 66.
    6. Pape Paul VI, Message pour la Journée mondiale de la Paix, 1er janvier 1977.
  • La politique familiale hongroise porte ses fruits

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    EN HONGRIE, L'AVORTEMENT EST EN RECUL

     de genethique.org

    La politique familiale hongroise porte ses fruits, a déclaré un des ministres lors d’une conférence internationale à Rome sur la famille et la vie, le 21 mai dernier.

    Le nombre des mariages est en nette augmentation. Il est passé de 35 520 en 2010, à 50 600 en 2017.

    Le nombre de divorces a diminué. De 23 873 en 2010, il s’est réduit à 18 600 en 2017.

    Enfin, le soutien de l’Etat aux familles a fait baisser le nombre d’avortements de plus d’un tiers par rapport aux chiffres de 2010 : de 40 449, il n’est plus en 2017 que de 28 500.

    Sources: Agenda Europe (09/06/2018)

  • Thibaud Collin :"Non à l'agenda de l'individualisme libéral !"

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    Vu sur le blog "salon beige":

    JPSC

  • "Créés pour se donner" : conférence de Stéphane Seminckx à Bruxelles (UOPC) le 9 juin à 15H00

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    Bâtir sa maison sur le roc. Logo

    a le plaisir de vous convier à 

    une conférence de l'Abbé Stéphane Seminckx 

    suivie d'une séance de dédicace du livre

    Capture d’écran 2018-05-26 à 23.00.53.png

    
 le samedi 9 juin 2018 de 15 à 17h

     Pour réserver vos places : bx@batirsamaisonsurleroc.be

     Pour visionner la vidéo de promotion du livre, vous pouvez cliquer ici

     Salle de Conférences de la Librairie UOPC, 
Avenue Gustave Demey 14-16 (1er étage)
- 1160 Bruxelles

  • Avortement : quand « La Croix » épingle « La Croix »

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    De Thibaud Collin dans l’hebdomadaire « La Croix » du 4 juin :

    « Le pape François, citant le concile Vatican II, déclarait en avril 2014 que l’avortement est « un crime abominable ». Il ajoutait : «Il convient de rappeler la plus ferme opposition à toute atteinte directe à la vie, spécialement innocente et sans défense: le bébé dans le ventre maternel est l’innocent par excellence». Enfin, à plusieurs occasions, il a vivement critiqué « la culture du déchet » si prégnante aujourd’hui.

    Force est de constater que le pape François semble prêcher dans le vide, puisque nombre de catholiques abordent ce sujet à la manière du « monde » (saint Jean 17, 16) et ce jusque dans les colonnes de notre quotidien. Dans son éditorial du lundi 28 mai, La Croix revient sur le référendum irlandais de manière particulièrement injuste. Pourquoi injuste ? Parce que le respect inconditionnel dû à la vie innocente des enfants à naître est nié. Mais qu’ont fait ceux-ci pour qu’elle mérite d’être ainsi occultée ? Justement, ils n’ont rien fait. Ils n’ont rien demandé. Pas même d’être projetés dans l’existence. Ce ne sont que des êtres humains, comme chacun d’entre nous (Comment oublier que chacun d’entre nous a été un enfant à naître ?). Mais ils sont silencieux. Ils ne revendiquent rien. Ne manifestent pas. N’organisent pas de référendums « démocratiques ».

    Le point de vue de La Croix est celui des souffrances vécues par les femmes que la future loi irlandaise légalisant l’avortement serait censée supprimer. Pourquoi le bien des mères passerait-il par la suppression de leur enfant ? Pourquoi taire que l’avortement loin de libérer la femme la ronge secrètement et durablement ? Fuit-on un mal par et pour un mal plus grand ? Le problème est que pour La Croix comme pour « le monde » l’avortement n’est qu’un moindre mal ; dont on peut dès lors se contenter tant qu’il reste dans une quantité limitée. En épousant la distinction rhétorique du « monde », entre avortement « de détresse » (à accepter) et avortement « à la carte » (à refuser), La Croix se donne bonne conscience en apparaissant comme modérée, renvoyant dos à dos les positions extrêmes des « pro » et des « anti-IVG ». Mais la dignité humaine n’est pas un domaine que l’on peut aborder dans une logique de compromis et de hiérarchisation des maux. Notre histoire récente nous l’a rappelé douloureusement. Or cette illusion de croire que l’on peut négogier ce qui n’est pas négociable, ce vichysme mental, éclate dans l’argument central du texte : il est possible de catégoriser la vie humaine, comme si celle-ci avait des degrés. « On sait bien que la vie, affirme La Croix, n’est pas un phénomène physique, comme semblait le dire la Constitution irlandaise, qui mettait un signe strict d’égalité entre une vie déjà là, celle de la mère, et une vie en devenir. » D’où La Croix tire-t-elle ce savoir ? Certes pas de l’Evangile ni de l’enseignement constant de l’Eglise qui depuis son origine s’est opposée à l’esclavage, au racisme, à l’infanticide, bref à tout ce qui pourrait conduire certains à exclure de l’humanité commune d’autres êtres humains, évalués à l’aune de tel ou tel critère. N’en déplaise à notre journal « catholique », l’Eglise a toujours refusé de considérer qu’il y avait une inégalité entre les êtres humains quant à leur appartenance à l’humanité commune. Sans compter que la pauvreté de l’argument est manifeste : l’enfant à naître n’est-il pas lui aussi « déjà là » ? Et sa mère, les médecins et même les journalistes n’ont-ils pas, eux aussi, une « vie en devenir » ?

    Souhaitons donc que La Croix accepte d’être cohérente en se laissant touchée par Celui qui est mort pour tous les hommes, reconnaissant par là leur égale dignité, quel que soit leur race, leur nation, leur sexe, leur niveau de vie et leur taille.

    Thibaud Collin »

    Ref. Avortement: non au vichysme mental!                                                                              

    JPSC

  • Après le référendum irlandais, inventer une nouvelle culture de la vie

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    De Gérard Leclerc sur le site « France catholique » :

    « Est-il possible de tirer des leçons raisonnables à la suite du référendum qui vient d’approuver en Irlande, à une majorité des deux tiers, la fin de l’interdiction de l’avortement ? Face à un tel raz-de-marée, les défenseurs de la vie risquent de sombrer dans le découragement. Et cela d’autant plus que les mécanismes qui ont entraîné un vote aussi massif semblent, à vue humaine, irrépressibles. Comment résister à une tendance qui a déjà emporté toute l’Europe, conquis la plupart des moyens d’information avec des arguments qui portent, eu égard à leur charge affective très forte ? Toute la presse a également mentionné la baisse d’influence de l’Église dans ce pays de longue tradition catholique, à la suite d’une série de scandales, notamment en matière de pédophilie. On se souvient encore de la lettre adressée par Benoît XVI aux fidèles irlandais plongés, disait-il, dans la plus sombre des situations.

    Il est incontestable aussi que, depuis les années soixante, une révolution s’est produite dans les mentalités, qui ne s’explique pas seulement par l’effondrement de la pratique religieuse. C’est la morale commune qui s’est trouvée dévalorisée, jusqu’à la déconstruction de la conscience éthique de la personne. Ce qui était, autrefois, objet d’interdit a été décrété archaïque, non seulement par les courants les plus extrêmes du gauchisme culturel mais aussi par des courants libéraux libertaires qui ont autorisé toutes les transgressions. Et nous savons que cela continue aujourd’hui, avec l’instrumentalisation technique de la reproduction et la justification du suicide assisté, avec des provocations qui vont jusqu’à l’obscénité. On l’a vu récemment en Suisse.

    Les défenseurs de la vie sont donc face à un formidable défi. Ils n’ont aucune chance de gagner sur le terrain législatif, dès lors qu’ils ont perdu l’opinion. Or, toute évolution ne peut s’opérer que par la sensibilisation de l’opinion, qui, aujourd’hui, ne ressent que certains dommages, d’ailleurs non contestables, de l’interdiction de l’avortement. En France, au moment de l’élaboration de la loi Veil et de la bataille d’opinion qui l’avait précédée et accompagnée, nous avions déjà connu cette objection massive de la souffrance des femmes, des drames causés par la clandestinité des pratiques abortives. À l’époque, ces arguments avaient tout emporté, les défenseurs de la vie apparaissant comme des esprits rigides, bardés de principes cruels. Par la suite, les choses se sont aggravées, puisqu’on est passé d’une loi de tolérance et de compassion à un impératif rigoureux. L’exception est devenue la règle et l’opposition dénoncée comme attentatoire aux droits des femmes. C’est au point où même l’objection de conscience se trouve délégitimée, ce qui est gravissime dans un État de droit. Inventer une nouvelle culture de la vie, tel est le seul objectif raisonnable. Mais il faudra du temps pour rendre évidente à la conscience la réalité de la vie naissante. Une vie naissante qui, quoi qu’on en dise, se trouve cruellement interrompue par l’acte abortif. »

    Ref. Après le référendum irlandais, inventer une nouvelle culture de la vie

    « Oui, non, je ne sais pas » : l’anthropologie  chrétienne présente trop souvent de nos jours une image brouillée entre les excès idéologiques rigides ou incantatoires et un libéralisme libertaire abdiquant toute conviction sérieuse. Plus que de l’avenir de Dieu, qui est éternel, c’est du fondement même de la nature de l’homme et de son existence comme tel qu’il est question. Si un prochain concile devait voir le jour, après l’aggiornamento  raté de Vatican II, la réponse à ce défi gigantesque suffirait à sa raison d’être: guérir l’âme du monde, rien de moins. Car la question reste posée : si la société, l’économie, la culture, la politique, toutes ces dimensions humaines fondamentales et toutes en crise manifeste, se tournaient vers la figure de l’homme qu’offre le christianisme pour s’y ressourcer trouveraient-elles aujourd’hui dans l’Eglise un discours vraiment crédible à la fois pour le coeur et l'esprit ? La réponse ne s’improvise pas.

    JPSC

    Voir aussi :

    Caroline Roux, déléguée générale adjointe d’Alliance VITA et directrice de VITA International, était l’invitée de l’émission À la Source, le 29 mai 2018 pour décrypter les résultats du référendum irlandais sur l’avortement.

  • Irlande : la hiérarchie catholique ne s’est pas impliquée ouvertement dans la campagne du referendum sur la libéralisation de l’avortement. Le résultat sera connu lundi.

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    irlande_avortement_vote_sipa.jpgEn Irlande le 8e amendement de la Constitution, qui reconnaît un droit égal à la vie entre la mère et l’enfant à naître, est remis en question et fait l’objet d’un référendum ce vendredi 25 mai. Alors que les mobilisations du projet « Love both, vote no » s’intensifient dans un pays où près de 80% des habitants se déclarent catholiques, 53% de la population se dit favorable à une réforme . De l’avocate Gabrielle de Loynes sur le site « aleteia » :

    « La reconnaissance constitutionnelle du droit à la vie d’un enfant à naître en Irlande empêche toute législation élargissant le droit à l’avortement. L’objet du référendum du 25 mai est précisément d’abroger le 8e amendement de la Constitution et, par conséquent, de légaliser l’avortement, sans condition, dans les douze premières semaines de grossesse, comme c’est le cas en France. Ce référendum était une promesse de campagne du Premier ministre irlandais, Leo Varadkar, arrivé au pouvoir en juin 2017, selon lequel la Constitution n’a pas vocation à « établir des affirmations définitives sur des sujets médicaux, moraux et légaux ».

    La possibilité d’avorter n’est jamais acquise

    La législation sur l’avortement en Irlande est l’une des plus restrictives en Europe et dans le monde puisqu’elle ne l’autorise que si la grossesse fait courir à la mère un « risque réel et substantiel », qui doit être justifié par deux médecins. En Europe, seul Malte, où le catholicisme est religion d’État, interdit totalement l’interruption volontaire de grossesse, tandis que dans le monde, c’est encore le cas de nombreux pays dont la Corée du Sud, les Philippines, le Sénégal ou encore Madagascar. 

    De nombreux pays d’Afrique ont fait le choix de restreindre l’accès à l’avortement à condition de mettre en danger la vie de la mère, parmi lesquels la Côte d’Ivoire. Cette même restriction se retrouve au Liban, au Guatemala, au Paraguay et au Venezuela. Plus élargi, le droit à l’avortement au Brésil, au Chili, et en Pologne est également autorisé si la grossesse résulte d’un acte criminel et si le fœtus présente de graves malformations. Ainsi, à l’exception de Malte, de la Pologne et de l’Irlande, ce sont les femmes d’Europe et d’Amérique du Nord qui disposent des législations les plus libérales. Depuis le 30 mars 2018, Chypre a rejoint la liste de ces pays libéraux.

    Lire aussi : Avortement en Irlande : le référendum est-il seulement une affaire de religion ?

    Mais, la possibilité d’avorter n’est jamais acquise et le sujet demeure sensible dans de nombreux pays. À titre d’exemple, dès le quatrième jour de son mandat, Donald Trump, Président des États-Unis, a signé un décret interdisant le financement fédéral d’ONG internationales qui soutiennent l’avortement. À l’ombre de la loi, la pratique a aussi son importance. En Italie, où l’IVG est légale, 70% des médecins se disent « objecteurs de conscience » et refusent de la pratiquer, ce qui en rend l’avortement relativement difficile. À l’échelle de l’Union européenne, le délai pendant lequel l’avortement peut être pratiqué varie de 10 semaines (24,3% des États membres), à 12 (56%), 14 (10%), 16 semaines en Suède ou 24 au Royaume-Uni. Selon les chiffres de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), qu’il soit largement autorisé, restreint ou interdit, chaque année environ 56 millions d’avortements ont lieu dans le monde.

    En Irlande, la particularité d’un droit égal à la vie

    Le 8e amendement de la Constitution irlandaise garantit « le droit à la vie » de l’embryon, en instaurant cette spécificité du « droit égal à la vie de la mère». À l’exception du risque mortel pour la mère, ajouté en 2013, l’avortement est prohibé même en cas de viol, d’inceste ou de malformation du fœtus, au risque d’encourir une peine de 14 ans d’emprisonnement. Malgré cette interdiction, plusieurs milliers d’irlandaises (3.679 en 2013) se rendent chaque année à l’étranger, principalement au Royaume-Uni, pour avorter. Cette réalité, les pro-life irlandais, défenseurs du 8e amendement, ne l’ignorent pas, mais ils craignent les dérives d’un avortement « à la demande » qui concerne les enfants « handicapés comme valides » et dénoncent « l’industrie de l’avortement ».

    Lire aussi : Le pape François critique vertement les avortements thérapeutiques

    Selon Paul Staunton, militant pro-life depuis cinq mois, « avec la légalisation, on pourra choisir qui a le droit de vivre et qui ne l’a pas ». Patrick Finegan, autre militant pour la vie, déplore que les pro-avortement font valoir le droit au choix, « mais ils n’évoquent que celui de l’avortement ». Pour Radko Vykukal, 22 ans, « il y a plein d’autres façons d’aider les femmes qui ne veulent pas de leur enfant, pensez à l’adoption. Depuis la légalisation du mariage gay [en 2015], la demande d’enfants est d’autant plus grande ». Le bébé à naître, lui n’a jamais le choix. C’est cette voix que porte le « Love Both project », celle de l’enfant à naître que l’on n’entend pas. Celle d’un être vivant qui, sans intervention de l’homme, est amené à vivre et faire ses propres choix. Une voix ni inférieure, ni supérieure mais seulement égale à celle de sa mère et de son père. Leur ambition est de défendre « la beauté de la vie » et « les plus vulnérables » en protégeant la vie à naître et en soutenant les femmes qui vivent des grossesses non désirées.

    L’Église irlandaise adopte une position nuancée

    Dans un pays où la population est majoritairement catholique, il est surprenant de constater que l’Église irlandaise soit restée relativement discrète durant la campagne sur le référendum. Pour Linda Hogan, professeur de religion au Trinity College de Dublin, il s’agit d’une « décision stratégique ». Selon elle, l’Église ne renonce pas à défendre la dignité humaine, mais ses messages se diffusent plutôt « au niveau de la paroisse que des ondes nationales ». L’association des prêtres catholiques (ACP) s’est d’ailleurs inquiétée de l’utilisation de la chaire d’une église comme tribune de l’opposition à la révision du droit à l’avortement, jugeant ce type d’intervention « inapproprié ».

    Lire aussi : L’Irlande du Nord bientôt majoritairement catholique ?

    Si la position de l’Église est constante, reconnaissant un droit à la dignité identique pour l’enfant à naître, dès l’instant de sa conception, à celui de toutes les personnes humaines, son message semble évoluer de la sanction à la compassion. Sans transiger, son discours s’oriente progressivement vers une reconnaissance globale et plus marquée des opinions variées de la société. Soucieux de ne pas rigidifier ce « principe non négociable » qu’est l’opposition à l’avortement au détriment de la miséricorde, le pape François, pour qui « cette défense de la vie à naître est intimement liée à la défense de tous les droits humains » (Evangelii Gaudium), se veut toutefois à l’écoute des personnes en souffrance. Depuis 2016, à son initiative, tous les prêtres ont la faculté d’absoudre le péché d’avortement. Il n’en demeure pas moins qu’en parfaite adéquation avec l’actuelle Constitution irlandaise, l’Église admet seulement l’avortement thérapeutique, pour sauver la vie de la mère ou pour éviter un dommage grave et irréversible sur sa santé. »

    Ref : Love both vote no » : l’avortement en question en Irlande

    JPSC

  • Mariages mixtes : l’archevêque de Philadelphie s’oppose, comme son confrère le Cardinal de Cologne, à l’accès des conjoints protestants à la communion catholique

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    Chaput-with-Pope-a.jpgMettre la pagaille est-il devenu une méthode de gouvernement dans l' Eglise? Notre confrère « Diakonos.be » relaie à ce sujet la traduction française d'une réflexion de Sandro Magister sur son site « Settimo cielo » :

    « Si on réécoute et qu’on regarde à nouveau aujourd’hui la réponse tortueuse – oui, non, je ne sais pas, faites comme vous voulez – donnée par le Pape François le 15 novembre 2015 dans l’église luthérienne de Rome à la femme protestante qui lui demandait si elle pouvait communier à la messe avec son mari catholique, on se dit qu’il s’agissait d’un portrait fidèle de la réalité :

    > « Mi chiamo… »

    Les oui, non, je ne sais pas, faites comme vous voulez que François a prononcés à cette occasion n’étaient pas les tâtonnements à l’aveugle de quelqu’un qui ne savait pas quoi répondre mais précisément le contraire.  Ils disaient bien ce que le pape voulait qu’il se passe et qui est en effet en train d’arriver aujourd’hui dans l’Église.

    Le déclencheur a été cette décision prise à la majorité des évêques par l’Allemagne en février dernier d’admettre les conjoints protestants à la communion eucharistique. Une décision qui a provoqué une levée de boucliers de la part des évêques dissidents, dont sept d’entre eux – y compris le cardinal de Cologne Rainer Woelki – ont fait appel à Rome, à la Congrégation pour la doctrine de la foi :

    > Un cardinal, sept évêques et quatre nouveaux « dubia ». Cette fois sur l’intercommunion

    Le Pape François a alors convoqué un sommet à Rome pour mettre autour de la table les autorités du Vatican compétentes en matière de doctrine et d’œcuménisme avec les représentants allemands des deux parties en désaccord. Mais ce sommet, qui s’est tenu le 3 mai, s’est dans les faits terminé sur un match nul par la volonté du Pape.  Ou plus précisément, par l’ordre donné par François aux évêques allemands de « trouver, dans un esprit de communion ecclésiale, un résultat si possible unanime ».  En pratique, un tel accord étant impensable, il s’agit d’un feu vert pour toutes les positions diverses et variées.

    Et c’est bien ce qui est en train de se produire. Avec en plus la division qui, étant donné la gravité extrême de la matière en jeu, puisqu’elle touche à la conception même de l’eucharistie et donc du sacrement qui est « la source et le sommet de la vie de l’Église », dépasse les frontières de l’Allemagne et est en train de secouer l’Église catholique toute entière, avec des interventions opposées de cardinaux et d’évêques de premier ordre, tel que par exemple – en défense de la « bonne doctrine » mise en danger par le refus du Pape de « faire la clarté » – le cardinal hollandais Willem Jacobus Eijk :

    > Alerte générale dans l’Eglise. Mais François la laisse retentir dans le vide

    Il était donc prévisible que l’une ou l’autre voix s’élève des Etats-Unis, un autre pays dans lequel le grand nombre de mariages mixtes rend cette controverse particulièrement vive.

    Et c’est bien ce qui s’est passé le 23 mai avec cette intervention dans « First Things » de l’archevêque de Philadelphie, Charles J. Chaput (photo), qui critique lui aussi sévèrement la « protestantisation » de l’Eglise catholique, autrement dit cette dérive généralisée que beaucoup considèrent comme caractéristique du pontificat actuel et qui se manifeste notamment par l’ « atrophie » des sacrements tels que le mariage, la confession et, précisément, l’eucharistie.

    > What Happens in Germany

    Voici le passage central de son article qu’il est toutefois bon de lire dans son intégralité :

    *

    Une façon polie de dissimuler la vérité

    par Charles J. Chaput

    La question de savoir qui peut recevoir l’Eucharistie, quand et comment, ne concerne pas que l’Allemagne. Si, comme l’affirme Vatican II, l’Eucharistie est la source et le sommet de notre vie chrétienne et le sceau de notre unité catholique, alors les réponses à ces questions ont des implications pour l’Église toute entière.  Elles nous concernent tous.  Dans cette optique, voici quelques points de réflexion et de discussion que je propose, en tant que simple évêque diocésain parmi tant d’autres :

    1. Si l’Eucharistie est vraiment le signe et l’instrument de l’unité de ecclésiale, alors en changeant les conditions de la communion, ne redéfinit-on pas aussi ce qu’est l’Église ?
    2. Que ce soit intentionnel ou pas, c’est pourtant exactement ce que va faire la proposition allemande. Il s’agit de la première étape pour ouvrir la communion à tous les Protestants ou à tous les baptisés puisqu’en définitive le mariage ne constitue pas en lui-même une raison pour autoriser la communion aux non-catholiques.
    3. La communion présuppose une foi et un credo commun, y compris une foi surnaturelle en la présence réelle de Jésus Christ dans l’Eucharistie, ainsi que dans les sept sacrements reconnus par la tradition permanente de l’Église catholique. En remettant cela en cause, la proposition Allemande adopte dans les faits une notion protestante de l’identité ecclésiale. Être baptisé et croire au Christ semble suffire, sans qu’il soit nécessaire de croire au mystère de la foi telle que la tradition catholique et ses conciles la comprennent. Le conjoint protestant devra-t-il croire aux ordres sacrés tel que l’Église catholique les comprend, puisque ceux-ci sont logiquement en lien avec la croyance que le pain et le vin sont le corps et le sang du Christ ? Ou bien les évêques allemands suggèrent-ils que le sacrement de l’Ordre pourrait ne pas dépendre de la succession apostolique ? En ce cas, nous serions face à une erreur bien plus grave.
    4. La proposition allemande brise le lien vital entre la communion et la confession sacramentelle. On suppose que cela n’implique pas que le conjoint protestant doive confesser ses péchés graves avant de communier. Ce qui entre pourtant en contradiction avec la pratique permanente et l’enseignement dogmatique de l’Église catholique, le concile de Trente, le catéchisme de l’Église catholique actuel ainsi qu’avec le Magistère ordinaire. Ce qui aurait pour effet d’entraîner une protestantisation de la théologie catholique des sacrements.
    5. Si l’enseignement de l’Église peut être ignoré ou renégocié, y compris un enseignement ayant reçu une définition conciliaire (dans le cas présent, à Trente), est-ce que tous les conciles peuvent être historiquement relativisés et renégociés ? Aujourd’hui, de nombreux protestants libéraux rejettent l’enseignement sur la divinité du Christ du Concile de Nicée ou le considèrent comme un simple bagage historique. Le conjoint protestant devra-t-il croire à la divinité du Christ ? S’ils doivent croire à la présence réelle du Christ dans le sacrement, pourquoi ne devraient-ils pas partager la croyance catholique dans les ordres sacrés et dans le sacrement de réconciliation ? Et s’ils croient à tout cela, pourquoi ne sont-ils pas invités à devenir catholique afin d’entrer en communion visible et entière ?
    6. Si les Protestants sont invités à la communion catholique, les catholiques seront-ils toujours empêchés de communier chez les protestants ? Si c’est le cas, pourquoi en seraient-ils empêchés ? Si on ne les en empêche pas, est-ce que cela n’implique pas que la vision catholique des ordres sacrés et de la consécration eucharistique valide serait en fait fausse et, si elle est fausse, que les croyances protestantes seraient vraies ? Si l’intercommunion n’est pas censée entraîner une équivalence entre les conceptions catholiques et protestantes de l’Eucharistie, alors la pratique de l’intercommunion induit le croyant en erreur. N’est-ce pas là un cas d’école de « cause de scandale » ? Et cela ne sera-t-il pas considéré par beaucoup comme une forme polie de tromperie ou comme une tentative de cacher des enseignements plus difficiles dans le contexte de la discussion œcuménique ? On ne peut construire l’Unité sur un processus qui dissimule systématiquement la vérité de nos différences.

    L’essence de la proposition allemande sur l’intercommunion c’est qu’on pourrait partager la sainte communion même sans qu’il y ait véritablement d’unité dans l’Église. Cela frappe au cœur la véritable nature du sacrement de l’Eucharistie parce que, par sa nature même, l’Eucharistie c’est le corps du Christ.  Et le « corps du Christ », c’est la présence réelle et substantielle du Christ sous les apparences du pain et du vin ainsi que l’Église elle-même, la communion des croyants unis au Christ, à la tête.  Recevoir l’eucharistie, c’est proclamer d’une façon publique et solennelle, devant Dieu et dans l’Église, qu’on est en communion à la fois avec Jésus et avec la communauté visible qui célèbre l’eucharistie. »

    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso.

    Ref. Communion aux protestants. La bombe a explosé en Allemagne mais toute l’Église est sous le choc

    JPSC

  • France : États généraux de la bioéthique

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    Les chrétiens n’ont été ni inertes ni complaisants dans les débats organisés au sein de cette instance consultative. Le blog « Salon Beige » publie à ce sujet la position des protestants évangéliques diffusée par un communiqué le 23 mai :

    "La phase de consultation préalable à la révision de la loi de bioéthique de 2011 touche à sa fin. Ces états généraux ont été l’occasion pour les citoyens français d’exprimer leur opinion avant que le gouvernement ne soumette un projet de loi à l’automne aux parlementaires.

    Les protestants évangéliques ont pris part à ces discussions et considèrent comme importante et utile cette consultation.

    Faire progresser le droit des personnes les plus fragiles

    Ce qui en ressort doit être écouté avec soin et enrichir la compréhension du législateur qui décidera le cas échéant de réviser les lois actuelles.

    Les protestants évangéliques ne veulent pas se poser en juges des nouvelles demandes sociales suscitées par le développement des biotechnologies. Ils veulent plutôt contribuer au débat en apportant un point de vue nourri par ce qu'ils comprennent de la Bible quant au respect d'autrui et à la dignité humaine.

    Ils souhaitent que la société française progresse en matière de droits de l’enfant, d’accompagnement des personnes en souffrance et de protection des générations futures face aux dérives consuméristes et individualistes. Ils espèrent que la législation française définira à cet égard un cadre épanouissant pour les générations futures.

    Quel monde voulons-nous pour demain ?

    Cette question, posée lors des états généraux de la bioéthique, est capitale. Les évangéliques y répondent en se fondant sur deux vérités tirées de l’Évangile : le respect de la vie donnée par Dieu et l’amour du prochain quel qu'il soit.

    Quant au respect de la vie donnée par Dieu, ils entendent la vie de tous, y compris des plus vulnérables : l’enfant à naître, qu’il soit handicapé ou non ; la personne souffrante, qu’elle soit en fin de vie ou non, car tous méritent d’être accompagnés, aimés et soulagés. Ils attendent donc de la médecine qu’elle accompagne chacun dans ses souffrances en lui prodiguant des soins et non en lui donnant la mort.

    Quant à l’amour du prochain, ils cherchent très concrètement à le manifester au nom du Christ en accueillant chacun dans leur église ou association, quelle que soit sa situation et quelles que soient ses convictions.

    Les protestants évangéliques estiment en définitive que la valeur et la dignité que la Bible reconnaît à tout être humain invitent au respect de tous. Et que ce principe fondamental doit primer sur la demande des individus à réaliser leur volonté et sur la tendance de la société à tout mesurer à l’aune de la rentabilité. Dans ce sens, l’aspiration des protestants évangéliques rejoint celle de leurs concitoyens qui souhaitent que l’égalité et la fraternité restent le ciment de notre société, une société attentive aux plus faibles et tournée vers la vie."

    Ref. France : États généraux de la bioéthique

    Reste que, face à la puissance publique, les avis, mêmes sollicités,  sont souvent semblables aux linceuls dont les romains revêtaient les défunts avant de les brûler…

    JPSC

  • Pèlerinage de Pentecôte Paris-Chartres: messe pontificale de clôture ce lundi à 15h00 en direct à Chartres

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    Avec une homélie vigoureuse du célébrant -le Cardinal Robert Sarah, préfet de la congrégation  romaine du culte divin-  prononcée dans une cathédrale archi-comble.

    JPSC

  • Pédophilie cléricale au Chili : tous les évêques sont démissionnaires

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    pape Francois 89485_pape-francois-pardon.jpgVenus rencontrer le pape en début de semaine, les 34 évêques du Chili ont annoncé leur démission collective ce vendredi quelques jours après la remise d’un rapport concernant des abus sexuels commis au Chili. Un acte "collégial et solidaire" selon Mgr Fernando Ramos, évêque auxiliaire de Santiago. Le site « Aleteia » revient sur la genèse de cette décision :

    « Le pape François avait annoncé dès jeudi des « changements » à court, moyen et long terme pour rétablir « la justice » au sein de l’Église chilienne. Ce vendredi, les 34 évêques chiliens ont remis collectivement leur démission entre les mains du pape François, « afin qu’il décide librement pour chacun d’entre nous », à l’issue de trois jours de réunion au Vatican. D’ores et déjà cette annonce secoue l’Église chilienne et plus largement l’Église toute entière.

    Mais pourquoi une telle décision ? Il faut remonter à janvier 2018 et le voyage du pape François au Chili pour apprécier cet évènement. Le déplacement du Saint-Père avait été marqué par des critiques de l’opinion chilienne à l’endroit de l’Église locale et du Pape lui-même sur la gestion des abus sexuels commis par des prêtres dans le pays. En réaction, le souverain pontife avait ordonné une nouvelle enquête, réalisée par Mgr Charles Scicluna. Celui-ci avait alors rendu un rapport de 2 300 pages.

    Lire aussi : Les évêques du Chili démissionnent collectivement

    Le 8 avril, une lettre de l’évêque de Rome aux prélats chiliens avait déjà mentionné des récits « crus, sans additifs ni édulcorants, de nombreuses vies crucifiées » par les abus commis par des membres du clergé. Il avait également déploré avoir commis lui-même de « graves erreurs d’évaluation et de perception de la situation » à cause d’un « manque d’information vraie et équilibrée ».

    « Inacceptables abus de pouvoir, de conscience et sexuels »

    Ces faits concernent en particulier, mais pas exclusivement, le père Fernando Karadima, vicaire de paroisse à Santiago dans les années 1970. Les premières dénonciations contre lui remontent à 2003, sans qu’il n’y ait d’enquête canonique avant 2007. C’est en 2010 que la Congrégation pour la doctrine de la foi avait déclaré Fernando Karadima coupable et l’avait renvoyé de l’état clérical.

    Lire aussi : Mea culpa du Pape concernant les affaires pédophiles au Chili

    Lire la suite

  • Humanae Vitae a trouvé un défenseur : PierAngelo Sequeri

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