Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Famille - Page 55

  • Mariages mixtes : l’archevêque de Philadelphie s’oppose, comme son confrère le Cardinal de Cologne, à l’accès des conjoints protestants à la communion catholique

    IMPRIMER

    Chaput-with-Pope-a.jpgMettre la pagaille est-il devenu une méthode de gouvernement dans l' Eglise? Notre confrère « Diakonos.be » relaie à ce sujet la traduction française d'une réflexion de Sandro Magister sur son site « Settimo cielo » :

    « Si on réécoute et qu’on regarde à nouveau aujourd’hui la réponse tortueuse – oui, non, je ne sais pas, faites comme vous voulez – donnée par le Pape François le 15 novembre 2015 dans l’église luthérienne de Rome à la femme protestante qui lui demandait si elle pouvait communier à la messe avec son mari catholique, on se dit qu’il s’agissait d’un portrait fidèle de la réalité :

    > « Mi chiamo… »

    Les oui, non, je ne sais pas, faites comme vous voulez que François a prononcés à cette occasion n’étaient pas les tâtonnements à l’aveugle de quelqu’un qui ne savait pas quoi répondre mais précisément le contraire.  Ils disaient bien ce que le pape voulait qu’il se passe et qui est en effet en train d’arriver aujourd’hui dans l’Église.

    Le déclencheur a été cette décision prise à la majorité des évêques par l’Allemagne en février dernier d’admettre les conjoints protestants à la communion eucharistique. Une décision qui a provoqué une levée de boucliers de la part des évêques dissidents, dont sept d’entre eux – y compris le cardinal de Cologne Rainer Woelki – ont fait appel à Rome, à la Congrégation pour la doctrine de la foi :

    > Un cardinal, sept évêques et quatre nouveaux « dubia ». Cette fois sur l’intercommunion

    Le Pape François a alors convoqué un sommet à Rome pour mettre autour de la table les autorités du Vatican compétentes en matière de doctrine et d’œcuménisme avec les représentants allemands des deux parties en désaccord. Mais ce sommet, qui s’est tenu le 3 mai, s’est dans les faits terminé sur un match nul par la volonté du Pape.  Ou plus précisément, par l’ordre donné par François aux évêques allemands de « trouver, dans un esprit de communion ecclésiale, un résultat si possible unanime ».  En pratique, un tel accord étant impensable, il s’agit d’un feu vert pour toutes les positions diverses et variées.

    Et c’est bien ce qui est en train de se produire. Avec en plus la division qui, étant donné la gravité extrême de la matière en jeu, puisqu’elle touche à la conception même de l’eucharistie et donc du sacrement qui est « la source et le sommet de la vie de l’Église », dépasse les frontières de l’Allemagne et est en train de secouer l’Église catholique toute entière, avec des interventions opposées de cardinaux et d’évêques de premier ordre, tel que par exemple – en défense de la « bonne doctrine » mise en danger par le refus du Pape de « faire la clarté » – le cardinal hollandais Willem Jacobus Eijk :

    > Alerte générale dans l’Eglise. Mais François la laisse retentir dans le vide

    Il était donc prévisible que l’une ou l’autre voix s’élève des Etats-Unis, un autre pays dans lequel le grand nombre de mariages mixtes rend cette controverse particulièrement vive.

    Et c’est bien ce qui s’est passé le 23 mai avec cette intervention dans « First Things » de l’archevêque de Philadelphie, Charles J. Chaput (photo), qui critique lui aussi sévèrement la « protestantisation » de l’Eglise catholique, autrement dit cette dérive généralisée que beaucoup considèrent comme caractéristique du pontificat actuel et qui se manifeste notamment par l’ « atrophie » des sacrements tels que le mariage, la confession et, précisément, l’eucharistie.

    > What Happens in Germany

    Voici le passage central de son article qu’il est toutefois bon de lire dans son intégralité :

    *

    Une façon polie de dissimuler la vérité

    par Charles J. Chaput

    La question de savoir qui peut recevoir l’Eucharistie, quand et comment, ne concerne pas que l’Allemagne. Si, comme l’affirme Vatican II, l’Eucharistie est la source et le sommet de notre vie chrétienne et le sceau de notre unité catholique, alors les réponses à ces questions ont des implications pour l’Église toute entière.  Elles nous concernent tous.  Dans cette optique, voici quelques points de réflexion et de discussion que je propose, en tant que simple évêque diocésain parmi tant d’autres :

    1. Si l’Eucharistie est vraiment le signe et l’instrument de l’unité de ecclésiale, alors en changeant les conditions de la communion, ne redéfinit-on pas aussi ce qu’est l’Église ?
    2. Que ce soit intentionnel ou pas, c’est pourtant exactement ce que va faire la proposition allemande. Il s’agit de la première étape pour ouvrir la communion à tous les Protestants ou à tous les baptisés puisqu’en définitive le mariage ne constitue pas en lui-même une raison pour autoriser la communion aux non-catholiques.
    3. La communion présuppose une foi et un credo commun, y compris une foi surnaturelle en la présence réelle de Jésus Christ dans l’Eucharistie, ainsi que dans les sept sacrements reconnus par la tradition permanente de l’Église catholique. En remettant cela en cause, la proposition Allemande adopte dans les faits une notion protestante de l’identité ecclésiale. Être baptisé et croire au Christ semble suffire, sans qu’il soit nécessaire de croire au mystère de la foi telle que la tradition catholique et ses conciles la comprennent. Le conjoint protestant devra-t-il croire aux ordres sacrés tel que l’Église catholique les comprend, puisque ceux-ci sont logiquement en lien avec la croyance que le pain et le vin sont le corps et le sang du Christ ? Ou bien les évêques allemands suggèrent-ils que le sacrement de l’Ordre pourrait ne pas dépendre de la succession apostolique ? En ce cas, nous serions face à une erreur bien plus grave.
    4. La proposition allemande brise le lien vital entre la communion et la confession sacramentelle. On suppose que cela n’implique pas que le conjoint protestant doive confesser ses péchés graves avant de communier. Ce qui entre pourtant en contradiction avec la pratique permanente et l’enseignement dogmatique de l’Église catholique, le concile de Trente, le catéchisme de l’Église catholique actuel ainsi qu’avec le Magistère ordinaire. Ce qui aurait pour effet d’entraîner une protestantisation de la théologie catholique des sacrements.
    5. Si l’enseignement de l’Église peut être ignoré ou renégocié, y compris un enseignement ayant reçu une définition conciliaire (dans le cas présent, à Trente), est-ce que tous les conciles peuvent être historiquement relativisés et renégociés ? Aujourd’hui, de nombreux protestants libéraux rejettent l’enseignement sur la divinité du Christ du Concile de Nicée ou le considèrent comme un simple bagage historique. Le conjoint protestant devra-t-il croire à la divinité du Christ ? S’ils doivent croire à la présence réelle du Christ dans le sacrement, pourquoi ne devraient-ils pas partager la croyance catholique dans les ordres sacrés et dans le sacrement de réconciliation ? Et s’ils croient à tout cela, pourquoi ne sont-ils pas invités à devenir catholique afin d’entrer en communion visible et entière ?
    6. Si les Protestants sont invités à la communion catholique, les catholiques seront-ils toujours empêchés de communier chez les protestants ? Si c’est le cas, pourquoi en seraient-ils empêchés ? Si on ne les en empêche pas, est-ce que cela n’implique pas que la vision catholique des ordres sacrés et de la consécration eucharistique valide serait en fait fausse et, si elle est fausse, que les croyances protestantes seraient vraies ? Si l’intercommunion n’est pas censée entraîner une équivalence entre les conceptions catholiques et protestantes de l’Eucharistie, alors la pratique de l’intercommunion induit le croyant en erreur. N’est-ce pas là un cas d’école de « cause de scandale » ? Et cela ne sera-t-il pas considéré par beaucoup comme une forme polie de tromperie ou comme une tentative de cacher des enseignements plus difficiles dans le contexte de la discussion œcuménique ? On ne peut construire l’Unité sur un processus qui dissimule systématiquement la vérité de nos différences.

    L’essence de la proposition allemande sur l’intercommunion c’est qu’on pourrait partager la sainte communion même sans qu’il y ait véritablement d’unité dans l’Église. Cela frappe au cœur la véritable nature du sacrement de l’Eucharistie parce que, par sa nature même, l’Eucharistie c’est le corps du Christ.  Et le « corps du Christ », c’est la présence réelle et substantielle du Christ sous les apparences du pain et du vin ainsi que l’Église elle-même, la communion des croyants unis au Christ, à la tête.  Recevoir l’eucharistie, c’est proclamer d’une façon publique et solennelle, devant Dieu et dans l’Église, qu’on est en communion à la fois avec Jésus et avec la communauté visible qui célèbre l’eucharistie. »

    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso.

    Ref. Communion aux protestants. La bombe a explosé en Allemagne mais toute l’Église est sous le choc

    JPSC

  • France : États généraux de la bioéthique

    IMPRIMER

    Les chrétiens n’ont été ni inertes ni complaisants dans les débats organisés au sein de cette instance consultative. Le blog « Salon Beige » publie à ce sujet la position des protestants évangéliques diffusée par un communiqué le 23 mai :

    "La phase de consultation préalable à la révision de la loi de bioéthique de 2011 touche à sa fin. Ces états généraux ont été l’occasion pour les citoyens français d’exprimer leur opinion avant que le gouvernement ne soumette un projet de loi à l’automne aux parlementaires.

    Les protestants évangéliques ont pris part à ces discussions et considèrent comme importante et utile cette consultation.

    Faire progresser le droit des personnes les plus fragiles

    Ce qui en ressort doit être écouté avec soin et enrichir la compréhension du législateur qui décidera le cas échéant de réviser les lois actuelles.

    Les protestants évangéliques ne veulent pas se poser en juges des nouvelles demandes sociales suscitées par le développement des biotechnologies. Ils veulent plutôt contribuer au débat en apportant un point de vue nourri par ce qu'ils comprennent de la Bible quant au respect d'autrui et à la dignité humaine.

    Ils souhaitent que la société française progresse en matière de droits de l’enfant, d’accompagnement des personnes en souffrance et de protection des générations futures face aux dérives consuméristes et individualistes. Ils espèrent que la législation française définira à cet égard un cadre épanouissant pour les générations futures.

    Quel monde voulons-nous pour demain ?

    Cette question, posée lors des états généraux de la bioéthique, est capitale. Les évangéliques y répondent en se fondant sur deux vérités tirées de l’Évangile : le respect de la vie donnée par Dieu et l’amour du prochain quel qu'il soit.

    Quant au respect de la vie donnée par Dieu, ils entendent la vie de tous, y compris des plus vulnérables : l’enfant à naître, qu’il soit handicapé ou non ; la personne souffrante, qu’elle soit en fin de vie ou non, car tous méritent d’être accompagnés, aimés et soulagés. Ils attendent donc de la médecine qu’elle accompagne chacun dans ses souffrances en lui prodiguant des soins et non en lui donnant la mort.

    Quant à l’amour du prochain, ils cherchent très concrètement à le manifester au nom du Christ en accueillant chacun dans leur église ou association, quelle que soit sa situation et quelles que soient ses convictions.

    Les protestants évangéliques estiment en définitive que la valeur et la dignité que la Bible reconnaît à tout être humain invitent au respect de tous. Et que ce principe fondamental doit primer sur la demande des individus à réaliser leur volonté et sur la tendance de la société à tout mesurer à l’aune de la rentabilité. Dans ce sens, l’aspiration des protestants évangéliques rejoint celle de leurs concitoyens qui souhaitent que l’égalité et la fraternité restent le ciment de notre société, une société attentive aux plus faibles et tournée vers la vie."

    Ref. France : États généraux de la bioéthique

    Reste que, face à la puissance publique, les avis, mêmes sollicités,  sont souvent semblables aux linceuls dont les romains revêtaient les défunts avant de les brûler…

    JPSC

  • Pèlerinage de Pentecôte Paris-Chartres: messe pontificale de clôture ce lundi à 15h00 en direct à Chartres

    IMPRIMER

    Avec une homélie vigoureuse du célébrant -le Cardinal Robert Sarah, préfet de la congrégation  romaine du culte divin-  prononcée dans une cathédrale archi-comble.

    JPSC

  • Pédophilie cléricale au Chili : tous les évêques sont démissionnaires

    IMPRIMER

    pape Francois 89485_pape-francois-pardon.jpgVenus rencontrer le pape en début de semaine, les 34 évêques du Chili ont annoncé leur démission collective ce vendredi quelques jours après la remise d’un rapport concernant des abus sexuels commis au Chili. Un acte "collégial et solidaire" selon Mgr Fernando Ramos, évêque auxiliaire de Santiago. Le site « Aleteia » revient sur la genèse de cette décision :

    « Le pape François avait annoncé dès jeudi des « changements » à court, moyen et long terme pour rétablir « la justice » au sein de l’Église chilienne. Ce vendredi, les 34 évêques chiliens ont remis collectivement leur démission entre les mains du pape François, « afin qu’il décide librement pour chacun d’entre nous », à l’issue de trois jours de réunion au Vatican. D’ores et déjà cette annonce secoue l’Église chilienne et plus largement l’Église toute entière.

    Mais pourquoi une telle décision ? Il faut remonter à janvier 2018 et le voyage du pape François au Chili pour apprécier cet évènement. Le déplacement du Saint-Père avait été marqué par des critiques de l’opinion chilienne à l’endroit de l’Église locale et du Pape lui-même sur la gestion des abus sexuels commis par des prêtres dans le pays. En réaction, le souverain pontife avait ordonné une nouvelle enquête, réalisée par Mgr Charles Scicluna. Celui-ci avait alors rendu un rapport de 2 300 pages.

    Lire aussi : Les évêques du Chili démissionnent collectivement

    Le 8 avril, une lettre de l’évêque de Rome aux prélats chiliens avait déjà mentionné des récits « crus, sans additifs ni édulcorants, de nombreuses vies crucifiées » par les abus commis par des membres du clergé. Il avait également déploré avoir commis lui-même de « graves erreurs d’évaluation et de perception de la situation » à cause d’un « manque d’information vraie et équilibrée ».

    « Inacceptables abus de pouvoir, de conscience et sexuels »

    Ces faits concernent en particulier, mais pas exclusivement, le père Fernando Karadima, vicaire de paroisse à Santiago dans les années 1970. Les premières dénonciations contre lui remontent à 2003, sans qu’il n’y ait d’enquête canonique avant 2007. C’est en 2010 que la Congrégation pour la doctrine de la foi avait déclaré Fernando Karadima coupable et l’avait renvoyé de l’état clérical.

    Lire aussi : Mea culpa du Pape concernant les affaires pédophiles au Chili

    Lire la suite

  • Humanae Vitae a trouvé un défenseur : PierAngelo Sequeri

    IMPRIMER

     

     
  • Mgr Michel Aupetit : "J'assume d'être descendu dans la rue pendant la Manif pour tous"

    IMPRIMER

    Mgr Michel Aupetit : "J'assume d'être descendu dans la rue pendant la Manif pour tous" 

    Mgr Michel Aupetit, archevêque de Paris, est l'invité de Léa Salamé lundi 7 mai à 7h50.

    "A 25 je pensais être médecin, fonder une famille, quelque chose de tout a fait habituel", explique Monseigneur Michel Aupetit, médecin de formation, qui poursuit sur la révélation de sa foi : "ça a été un combat spirituel : je me rappelle très bien, je suis tombé à genoux dans la salle à manger, je savais que ma vie ne m'appartenait plus du tout, c'est ça le vrai combat". 

    A propos des débats sur la bioéthique : "En étudiant la médecine, j'ai appris des questions d'internat, j'ai cru tout savoir, puis avec le premier patient , j'ai compris qu'il fallait que je soigne une personne". 

    Sur le projet de loi sur la PMA

    A propos de la PMA étendue à deux femmes : "Nous ne sommes là ni pour faire des lois ni pour faire changer d'avis (...) Il s'agit de définir deux sociétés, l'une basé sur l'individualisme où la clé, c'est l'autonomie, et une société de la fraternité basée sur les relations interpersonnelles. Après, les lois doivent-elles s'accorder au désir des personnes? Ici on ne peut pas savoir les conséquences sur un enfant. Cette situation là, les enfants en sont victimes, là on créé quelque chose, une situation." 

    Mgr Michel Aupetit, Archevêque de Paris, avait participé il y a 5 ans à la Manif pour tous : "J'assume absolument d'y être allé, j'étais juste à côté, je déjeunais dans une famille, j'ai dit aux gens j'y vais (...) Mais ce n'est pas moi qui organise ce genre de manifestations, ce n'est pas notre rôle du tout"

  • La défense de la famille constitue la limite de l'obéissance à l'État (François)

    IMPRIMER

    De Famille Chrétienne :

    Pour le pape François, la défense de la famille constitue la « limite » de l'obéissance à l'État

    Le pape François a écrit une préface à un recueil de textes de son prédécesseur Benoît XVI sur la politique, à paraître le 10 mai 2018 en Italie. Dans ce texte, révélé le 6 mai par le journal italien La Stampa, il affirme qu'il existe une “limite” à l'obéissance à l'Etat en matière familiale.

    Pour le successeur de Pierre, il existe aujourd'hui une idéologie qui refuse tout amour sauf celui “de son propre égo”. Selon lui, cela entraîne une “colonisation des consciences”, par une idéologie qui nie la différence homme-femme – “certitude de fond” – et son rôle dans la transmission de la vie.

    Sans les nommer, le pape désigne ainsi la 'théorie du genre' et l'avortement, basés sur la “grande négation” que l'homme a été créé à l'image de Dieu. Ainsi, “il faut établir l'obéissance de l'homme à Dieu comme limite de l'obéissance à l'Etat”, ce qui aujourd'hui signifie “défendre la famille”.

    Cette idéologie, poursuit-il, aboutit à la “production planifiée et rationnelle” de personnes qui considèrent licite “d'éliminer“ ce qui “n'est plus considéré comme créé, donné, conçu et généré, mais fabriqué par nous seuls”. Ces “apparents” droits de l'homme, estime le Souverain pontife, conduisent in fine à “l'autodestruction de l'homme”.

    Joseph Ratzinger-Benoît XVI avait déjà étudié ce problème avec l'idéologie marxiste, analyse le pape argentin. Il avait ainsi mis en évidence que “l'authentique” différence entre le marxisme et le christianisme se situe dans la différence “abyssale” quant à la rédemption. Alors que l'idéologie communiste voit celle-ci comme la libération de toute dépendance, le christianisme la voit comme “complète dépendance à l'amour” qui constitue la “vraie liberté”.

  • Bruxelles (UOPC), 9 juin : "Créés pour se donner" avec Stéphane Seminckx, médecin et prêtre

    IMPRIMER

    seminckx.jpg

  • La famille face au totalitarisme

    IMPRIMER

    La Famille et le Totalitarisme - par Michael O'Brien (source)

    La canonisation du Pape Saint Jean-Paul II a généré une conscience renouvelée du don phénoménal qu'il fut pour notre temps et pour les générations à venir. On a beaucoup écrit sur son implication dans le passage de l'Église postconciliaire vers une intégration appropriée des documents du Concile, de son rôle dans la chute de l'empire soviétique, et de ses nombreuses initiatives pour lancer l'ère de la Nouvelle Évangélisation. En outre, son enseignement sur la « théologie du corps » est devenu une pierre angulaire dans notre compréhension de la sexualité humaine dans le dessein de Dieu pour l'humanité. Peu connu aujourd'hui est, cependant, le contexte plus large de ses enseignements sur le mariage et la famille, malgré le fait qu'aucun autre pontificat avant ou depuis le sien nous ait donné un enseignement aussi riche et continu sur ces sujets.

    Source : StudiObrien, titre original : « The Family and Totalitarianism »

    Traduction "Pierre et les Loups".

    Dans son encyclique de 1981 sur le rôle de la famille chrétienne dans le monde moderne, Familiaris Consortio, Jean-Paul II a souligné qu'à ce moment de l'histoire, la famille est l'objet de nombreuses forces qui cherchent à la détruire ou à déformer son identité. Dans ce document et de nombreux autres, il a enseigné avec insistance que l'avenir même de la civilisation dépend de notre défense des droits de la famille. Il avertit que chaque fois que ceux-ci sont violés, y compris lors de tentatives de réhabilitation d'une société en crise, l'hostilité envers la famille peut évoluer vers des actes d'agression manifeste ; la société « l'attaque violemment dans ses valeurs et dans ses exigences fondamentales ... C'est pourquoi l'Eglise prend ouvertement et avec vigueur la défense des droits de la famille contre les usurpations intolérables de la société et de l'Etat. » (FC n° 46)

    Dans son Exhortation Apostolique de 1988 sur les laïcs, Christifideles Laici, il écrit :

    « Berceau de la vie et de l'amour, dans lequel l'homme "naît" et "grandit", la famille est la cellule fondamentale de la société. A cette communauté, il faut réserver une sollicitude privilégiée, chaque fois surtout que l'égoïsme humain, les campagnes contre la natalité, et aussi les conditions de pauvreté et de misère physique, culturelle et morale, et encore la mentalité de recherche du plaisir et de course à la consommation, tarissent les sources de la vie, pendant que les idéologies et différents systèmes ... s'attaquent à la fonction éducative propre à la famille... La famille pourra et devra exiger de tous, et d'abord des autorités publiques, le respect de ses droits qui, en sauvant la famille, sauvent la société elle-même. »

    - PAPE JEAN-PAUL II, Christifideles Laici, n° 40

    Dans son encyclique publiée en 1993, La Splendeur de la Vérité, il a averti une fois encore sur le fait que malgré « la chute des idéologies qui liaient la politique à une conception totalitaire du monde — la première d'entre elles étant le marxisme —, un risque non moins grave apparaît aujourd'hui à cause de la négation des droits fondamentaux de la personne humaine et à cause de l'absorption dans le cadre politique de l'aspiration religieuse qui réside dans le coeur de tout être humain »

    « C'est le risque de l'alliance entre la démocratie et le relativisme éthique qui retire à la convivialité civile toute référence morale sûre et la prive, plus radicalement, de l'acceptation de la vérité. En effet, "s'il n'existe aucune vérité dernière qui guide et oriente l'action politique, les idées et les convictions peuvent être facilement exploitées au profit du pouvoir. Une démocratie sans valeurs se transforme facilement en un totalitarisme déclaré ou sournois, comme le montre l'histoire." »

    - PAPE JEAN-PAUL II, Centesimus Annus, 1991, n° 46 ; cité dans Veritatis Splendor, n° 101).

    Lire la suite

  • Vers une reconnaissance des unions « gays » par l’Eglise catholique ?

    IMPRIMER

    On a pu lire ici que Mgr Jozef De Kesel, cardinal-archevêque de Malines et Bruxelles est pour une reconnaissance symbolique des unions homosexuelles par l’Eglise. Pour la distinguer du sacrement de mariage, cette bénédiction s’appellerait « célébration de remerciement » ou « célébration de prière »: remerciement ou prière pour quoi ou pour qui ? Là, le cardinal n’est pas beaucoup plus clair que le pape François dans son exhortation sur l’accès des divorcés remariés à la communion sacramentelle.

    Qu’il soit permis de lui préférer la clarté d’expression de son prédécesseur à la tête de la primature de l’épiscopat belge. Sur ce sujet, Mgr Léonard, interrogé lors d’une conférence donnée à l’Université de Liège le 28 janvier 2015, avait fait la réponse suivante :

    "-Quelle est la position de l’Eglise vis-à-vis des homosexuels qui souhaitent voir leur union bénie par l’Eglise ?

    - L’amitié est plus large que l’amour sous sa forme sexuelle et il y a un langage de la sexualité, non pas parce qu’on y parlerait nécessairement beaucoup mais parce que, par elle-même, elle dit l’union des époux et l’ouverture à la vie. J’ai peu parlé tout à l’heure de cette dimension de la sexualité : l’ouverture à la vie, la fécondité, l’importance des enfants. Je signale que le synode [extraordinaire des évêques réunis à Rome du 5 au 19 octobre 2014, ndB], dans son dernier paragraphe, a invité à une relecture positive, bienveillante et fructueuse de l’encyclique « Humanae vitae ». J’ai trouvé cela assez original et c’était proposé par des gens desquels je ne me serais pas attendu à ce qu’ils fassent une publicité pour cette encyclique. Je ferme la parenthèse.

    Pour en revenir au langage, je trouve que si l’on emploie celui de la sexualité, il faut en respecter la grammaire. Quand je parle français, j’essaie de respecter la grammaire française, pas toujours mais alors je reconnais que je fais une faute. Quand je parle néerlandais, j’essaie de respecter la grammaire du néerlandais. Je n’y arrive pas toujours et je reconnais que je fais une faute parce que je ne respecte pas la grammaire de ce langage. Or, la grammaire de la sexualité, dans l’espèce humaine comme dans toute la nature, c’est la différenciation et la polarité du masculin et du féminin. Si l’on veut avoir des petits veaux, il faut tout de même avoir une vache et un taureau…ou un vétérinaire, enfin vous me comprenez ! La sexualité c’est, comme le nom l’indique : secare (couper), section, secteur, sexe, sécante : elle repose sur la polarité du masculin et du féminin.

    Je vous dis en résumé ce que je dis en une heure ou deux quand je rencontre des personnes dans ce cas. Quand j’ai été professeur à Louvain, j’ai tout de même consacré un certain nombre de soirées à accompagner des étudiants dans cette situation et je les ai aidés à comprendre que, comme chrétiens en tout cas, ils étaient invités et je les invitais au nom du Seigneur à respecter, avec sa grâce, le langage de la sexualité. Et, s’ils aimaient une personne du même sexe, où il n’y a pas cette complémentarité que requiert la sexualité par sa définition même, je leur recommandais : eh bien, essaie de vivre dans la chasteté et si tu as un garçon, car c’était souvent des jeunes, que tu aimes beaucoup, vis avec lui une amitié, mais comme beaucoup de gens vivent une amitié. Moi, j’ai de l’amitié pour beaucoup de gens, hommes et femmes, je l’exprime affectivement mais pas sexuellement parce que ce n’est pas dans la manière dont je suis appelé à vivre la sexualité. Je la vis autrement, sur un autre registre. Donc, j’invitais ces personnes, avec patience, respect et délicatesse, à respecter le langage de la sexualité et à ne pas exprimer sexuellement leur amitié pour un autre homme, ou une autre femme dans le cas des filles, en découvrant que le langage affectif est plus large que le langage sexuel.

    Lire la suite

  • Bruxelles : création de l'Accueil Louis et Zélie en association avec le centre familial Saint Géry

    IMPRIMER

    Création d’un accueil Louis et Zélie à Bruxelles

    CFSG-Enceinte-et-besoin-daide-A4-1-724x1024

    Communiqué de Life :

    "Jeudi 3 mai, Son Eminence le Cardinal Joseph de Kesel archevêque de Malines-Bruxelles, à l'occasion d'un entretien avec Guillaume d'Alançon, directeur de l'Institut pour la Famille en Europe, a apporté son soutien au développement d'un Accueil Louis et Zélie en association avec le centre familial Saint Géry.

    Nous redisons toute notre reconnaissance au Cardinal et l'assurons de notre filial attachement ainsi que de notre prière pour lui-même et à ses intentions."

  • Affaire Alfie Evans : dénouement d'une controverse ?

    IMPRIMER

    L'affaire a trouvé son dénouement la nuit dernière (le 28 à 2H30) avec la mort du petit garçon.

    Les droits de l’enfant entre pouvoirs publics et parentaux :

    JPSC