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Eglise - Page 1008

  • L'intention de prière du pape pour février 2017

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    De zenit.org :

    Intention de prière du pape pour février 2017

    L’accueil des personnes en situation difficile 

    Tout au long du mois de février 2017, le pape François demande aux catholiques de prier avec lui pour l’accueil des personnes en situation difficile. Il a rédigé ainsi cette intention :

    Prions pour toutes les personnes qui connaissent l’épreuve, en particulier celles qui sont pauvres, réfugiées ou marginalisées, pour qu’elles trouvent dans nos communautés accueil et réconfort.

    « Sans les pauvres, pas de Royaume »: nous publions cet édito de Marie-Dominique Corthier, de l’équipe France du Réseau Mondial de Prière du Pape et coordinatrice européenne, sur l’intentionde prière universelle proposée par le pape François aux catholiques tout au long de ce mois de février 2017: l’accueil des personnes en situation difficile.

    Sans les pauvres, pas de Royaume.

    Ce mois de février,  le Pape François attire notre attention sur les personnes qui sont mises à l’épreuve, que ce soit à cause de la pauvreté, de la marginalisation, ou à cause d’un déracinement, et sur l’urgence pour nos communautés chrétiennes de les accueillir et de les soutenir. Une urgence qui nous semble tellement en lien avec l’Evangile que nous avons intitulé notre magazine : « Sans les pauvres, pas de Royaume ».

    Certes beaucoup de choses sont faites en direction des plus pauvres dans notre société, mais ce ne sera jamais suffisant, tant que les inégalités demeureront, et iront même en s’aggravant. Or les derniers rapports d’associations telles que le Secours Catholique, le Secours Populaire, ou ATD Quart-Monde nous alertent précisément aujourd’hui sur l’aggravation du niveau de la pauvreté, en France et en Europe, en raison en particulier de la crise économique qui éprouve durement les plus fragiles. Nous avons essayé d’ouvrir les yeux, mais surtout notre cœur, et d’aller à la rencontre de ces personnes en difficulté.

    Tout d’abord, laissons-nous interpeller par la Parole de Dieu pour entendre ce qu’elle nous dit  de l’épreuve et de ceux qui la subissent, et comment elle nous interpelle. Le P. J. Marie Dezon nous fait découvrir que l’épreuve a son sommet dans la Croix et que « l’Esprit fait discerner dans le mystère de la Croix le triomphe de l’amour sur l’égoïsme, de la vie sur la mort. »

    Par ailleurs le Pape François n’hésite jamais à nous mettre en face de nos responsabilités face à ceux qui vivent l’épreuve : « Il faut s’inquiéter, lorsque la conscience est anesthésiée et ne prête plus attention au frère qui souffre à côté de nous »

    « Des pauvres, vous en aurez toujours » dit Jésus… et nous réalisons qu’ils sont nombreux si nous ouvrons les yeux autour de nous. Nous vous proposons plusieurs témoignages dans ce magazine. C’est ainsi que nous avons travaillé avec Anne, Sœur de la Bonne Nouvelle, dont la mission est de marcher avec les personnes du Quart-Monde, suivant l’intuition du Père Joseph Wresinski. Elle nous dit ce qu’elle, et les sœurs de sa communauté, vivent dans la proximité de ces personnes, et surtout comment elles se laissent évangéliser par eux : « Leur prière me fait entrer autrement dans la prière des psaumes que nous prions si souvent comme religieuses. Nous nous sommes mises à « tresser » les psaumes, nous les actualisons avec les paroles des pauvres. »

    Nous entendrons également le témoignage de François, jeune cadre d’Airbus, participant aux maraudes auprès des SDF de Toulouse, qui voit dans ces personnes « des hommes et femmes comme nous, des frères en humanité avec qui nous avons beaucoup de points communs ».

    Enfin – mais peut-être aurait-il fallu commencer par là – nous ne pouvions pas nous contenter de parler de l’extérieur des personnes vivant la pauvreté et l’exclusion, en les laissant à la marge de nos réflexions, nous nous devions de leur donner la parole et de les écouter. Aussi prierons-nous avec leurs mots, leurs cris, leur foi impressionnante qui s’adresse à Dieu avec une infinie confiance.

    Oui vraiment, après avoir lu et prié avec les mots de toutes ces personnes, nous pouvons témoigner que sans les pauvres, il n’y a pas de Royaume !

    Marie Dominique Corthier, Equipe France

  • La plus grande force de l’Église aujourd’hui est dans les petites Églises persécutées

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    D'Anne Kurian sur zenit.org :

    La « plus grande force » de l’Eglise est dans les petites communautés persécutées

    Homélie du pape à Sainte-Marthe

    « Une Église sans martyrs… est une Église sans Jésus », a estimé le pape François le 30 janvier 2017, lors de la messe matinale en la chapelle de la Maison Sainte-Marthe au Vatican. D’ailleurs, a-t-il assuré, « la plus grande force de l’Église aujourd’hui est dans les petites Églises, toute petites, … persécutées ».

    « Sans mémoire, il n’y a pas d’espérance », a souligné le pape dans son homélie sur la Lettre aux Hébreux (He 11, 32-40) : l’Eglise doit faire mémoire « des grands gestes » et « des martyrs ». Elle est en effet « ce peuple de Dieu », « pécheur mais docile », « qui fait de grandes choses et qui rend témoignage à Jésus-Christ jusqu’au martyre ».

    « Les martyrs sont ceux qui font avancer l’Église, a affirmé le pape François, ceux qui soutiennent l’Église (…). Et aujourd’hui, ils sont plus nombreux que dans les premiers siècles. Les médias ne le disent pas parce que cela ne fait pas l’événement, mais beaucoup de chrétiens dans le monde sont bienheureux parce qu’ils sont persécutés, insultés, emprisonnés. Il y en a beaucoup en prison, seulement parce qu’ils portent une croix ou confessent Jésus-Christ ! »

    Les martyrs sont la gloire de l’Église

    Les martyrs, a-t-il poursuivi, sont « la gloire de l’Église et notre soutien, et aussi notre humiliation : nous, qui avons tout, tout semble facile pour nous et s’il nous manque quelque chose, nous nous lamentons… Mais pensons à ces frères et sœurs qui, aujourd’hui, en nombre plus grand que dans les premiers siècles, souffrent le martyre ».

    Le pape a rendu hommage à « ce prêtre et cette sœur » qui ont témoigné devant lui dans la cathédrale de Tirana (Albanie) en 2014 : il a créé cardinal le père Ernest Simoni, torturé et emprisonné sous la persécution communiste, le 19 novembre 2016.

    « Quand nous voyons un grand acte ecclésial, qui a eu un grand succès, les chrétiens qui se manifestent… Est-ce de la force ? Oui, c’est de la force », a concédé le pape. Mais « la plus grande force de l’Église aujourd’hui est dans les petites Églises, toute petites, avec peu de personnes, persécutées, avec leurs évêques en prison. C’est cela notre gloire aujourd’hui, c’est notre gloire et notre force ».

    En effet, « le sang des chrétiens, le sang des martyrs est semence des chrétiens » : « Avec leur martyr, leur témoignage, avec leur souffrance, et aussi en donnant leur vie, en offrant leur vie, ils sèment des chrétiens pour l’avenir et dans les autres Églises ».

    « Une Église sans martyrs, oserai-je dire, est une Église sans Jésus », a conclu le pape en invitant à prier « pour nos martyrs qui souffrent tant », « pour ces Églises qui ne sont pas libres de s’exprimer ».

  • Ordre de Malte : "les décisions du pape ont toutes été prises dans le respect complet de l’Ordre avec le seul objectif de renforcer sa souveraineté"

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    De Marina Droujnina sur zenit.org :

    L’Ordre de Malte assure le pape de sa « collaboration »

    Il le remercie pour sa sollicitude et son soutien

    L’Ordre souverain de Malte assure de sa « collaboration » le Délégué spécial qui sera nommé par le pape François auprès de l’institution. L’Ordre est aussi « extrêmement reconnaissant » au pape pour sa « sollicitude » et son « soutien ». C’est ce qu’indique un communiqué publié après la réunion du Souverain Conseil, gouvernement de l’Ordre de Malte, qui a eu lieu le 28 janvier 2017 au Palais Magistral à Rome.

    « L’Ordre de Malte, peut-on lire dans la note, exprime son remerciement au Saint-Père, car ses décisions ont toutes été prises dans le respect complet de l’Ordre avec le seul objectif de renforcer sa souveraineté. »

    Lors de la réunion, le Souverain Conseil a accepté la renonciation de Matthew Festing à la charge de Grand Maître. Ce dernier l’avait présentée trois jours plus tôt au pape, après le rapport d’une commission d’enquête pontificale. Cette démission sera communiquée aux chefs des 106 États avec lesquels l’Ordre souverain de Malte entretient des relations diplomatiques.

    Le Grand Commandeur Ludwig Hoffmann von Rumerstein assume désormais la charge de Lieutenant Intérimaire et restera à la tête de l’Ordre jusqu’à l’élection du successeur du Grand Maître.  Le Conseil Complet d’État pour l’élection du successeur sera convoqué « à court terme », précise le communiqué.

    Le Souverain Conseil a aussi révoqué les décrets relatifs à la suspension de l’Ordre d’Albrecht Boeselager, qui assume de nouveau la charge de Grand Chancelier, comme demandé par le pape.

    Dans une lettre adressée à l’Ordre souverain de Malte et publiée le 28 janvier 2017, le pape François a annoncé la nomination d’un délégué qui sera son « porte-parole exclusif (…) pour tout ce qui concerne les relations de l’Ordre avec le Saint-Siège ». Le délégué travaillera en « étroite collaboration » avec le gouvernement ad interim.

    Le pape a souhaité que les membres de l’Ordre mettent « de côté les intérêts personnels et les ambitions dangereuses » et « se consacrent à la noble mission de l’Ordre : Tuitio fidei et obsequium pauperum » (défense de la foi et service des pauvres).

  • Le silence de nos clochers

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    De Riposte-catholique.fr, ce constat qui vaut très largement pour notre pays :

    Les cloches ne sonnent plus

    Philippe de Villiers se demandait si les cloches de nos églises sonneront encore demain, mais une enquête récente indique qu’elles ne sonnent déjà plus. L’Etat laïciste et l’Eglise du silence ont préparé le terrain à l’Etat islamique…

    Si les cloches font partie du « patrimoine sonore », un patrimoine protégé au titre « historique et culturel de la nation », et la Société française de campanologie (SFC) explique que « la Commission supérieure des Monuments historiques lui prête une attention toute particulière », une étude publiée samedi 28 janvier sur 250 paroisses à l’occasion de la 14e Semaine du son sous le patronage de l’Unesco, explique les causes du silence, partiel ou total, de nos clochers.

    • Dans 10 % des cas, c’est la contrainte financière qui est avancée : entretenir les cloches ou les électrifier pour pouvoir les sonner plus facilement coûte cher aux communes, si l’église a été construite avant 1905, ou aux diocèses, si le bâtiment est postérieur à 1905.
    • C’est aussi la diminution du nombre de prêtres et celle de la pratique religieuse qui peuvent conduire à une diminution de l’utilisation des cloches, notamment dans les campagnes.
    • L’autocensure des sonneurs de cloches qui ne veulent pas froisser les voisins de l’église est aussi en cause. Une église sur cinq ne sonne plus l’angélus le matin ou le week-end et une église sur deux ne fait plus résonner ses cloches pendant les messes de la semaine.

    La SFC dénonce aussi un appauvrissement du langage des cloches où glas, tocsin ou baptême deviennent interchangeables.

    Selon Éric Sutter, président de la SFC :

    « Pour les habitants, même ceux qui ne sont pas croyants, la suppression des cloches, véritables archives sonores, c’est la mort du village, un peu comme quand on ferme le dernier bistrot. »

  • Fraternité Saint-Pie X : bientôt un accord avec Rome ?

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    De Nicolas Senèze sur le site du journal La Croix :

    Pour Rome, un accord est en vue avec la Fraternité Saint-Pie-X

    « Nous travaillons à perfectionner certains aspects de la forme canonique qui sera celle d’une prélature personnelle », explique le responsable des discussions avec les lefebvristes.

    Mgr Guido Pozzo, secrétaire de la Commission pontificale « Ecclesia Dei », chargée à Rome des relations avec les lefebvristes, a assuré lundi 30 janvier au site Internet Vatican Insider que les discussions avec la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X étaient sur le point d’aboutir à un accord.

    « En ce moment, nous travaillons à perfectionner certains aspects de la forme canonique qui sera celle d’une prélature personnelle », assure l’archevêque italien, en charge depuis 2009 des relations avec la FSSPX.

    Selon lui l’accord est en vue, même si cela devrait prendre encore un peu de temps.

    La veille, dans un entretien à la Web-télévision d’extrême droite TV Libertés, le supérieur général de la FSSPX, Mgr Bernard Fellay, confirmait qu’un accord était proche et que, pour parvenir à un accord canonique, il ne lui semblait pas nécessaire que la situation dans l’Église catholique soit « totalement satisfaisante ».

    Selon lui, l’attitude du pape François vis-à-vis des intégristes catholiques doit être comprise dans sa volonté plus globale d’être proche des « périphéries ».

    « Il est nécessaire d’arriver à une solution canonique qui reconnaisse la Fraternité »

    C’est de cette manière qu’il explique, par exemple, le fait pour le pape d’avoir prolongé, au-delà de l’année jubilaire la faculté pour les prêtres de la FSSPX de confesser validement et licitement mais aussi d’ordonner licitement des prêtres avec l’accord de l’évêque du lieu.

    La situation est toutefois un peu plus complexe, tempère Mgr Pozzo : « Le Saint-Siège permet et tolère les ordinations de la FSSPX, tout en continuant à les considérer valides mais non licites, après communication des noms des ordinands à l’évêque du lieu », explique-t-il, se référant à une décision de Benoît XVI.

    « Le pape François a concédé seulement la légitimité de l’administration du sacrement de pénitence et de l’onction des malades, continue-t-il. C’est justement pour que tous les autres sacrements, quoique déjà valides, deviennent licites, qu’il est nécessaire d’arriver à une solution canonique qui reconnaisse la Fraternité. »

    Approfondissements et désaccords

    Selon Vatican Insider, l’essentiel des problèmes doctrinaux avec Écône a été résolu, Rome demandant aux membres de la FSSPX ce qui est nécessaire pour être catholique : dire la profession de foi, croire en la validité des sacrements célébrés selon le Novus Ordo (la liturgie post-conciliaire) et l’obéissance au pape.

    « Il y a eu un dialogue et une explication sur les rapports entre magistère et tradition, souligne Vatican Insider. Restent objets d’approfondissement – et aussi de désaccords qui peuvent continuer : les questions liées à l’œcuménisme, à la liberté religieuse et aux rapports entre l’Église et le monde. »

    Ce rapprochement intervient alors que le site Internet du district de France de la FSSPX vient de publier un article de l’abbé Jean-Michel Gleize, professeur d’ecclésiologie au Séminaire Saint-Pie-X d’Écône, qui juge « improbable » la théorie selon laquelle un pape ne peut devenir hérétique. Il déclare que, « depuis Vatican II, les papes Paul VI, Jean-Paul II, Benoît XVI ont enseigné et le pape François enseigne encore une théologie qu’il serait difficile d’accommoder avec la substance du dogme catholique ».

  • Les encouragements du pape aux jeunes qui marchent pour la vie

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    D'Anne Kurian sur zenit.org :

    Etats-Unis: le pape remercie les jeunes de la Marche pour la Vie

    Un « témoignage impressionnant » pour « nos frères et sœurs les plus vulnérables »

    Marche pour la Vie, Etats-Unis © Facebook The March for Life

    Marche Pour La Vie, Etats-Unis © Facebook The March For Life

    Le pape François remercie les jeunes qui ont participé à la Marche annuelle pour la Vie le 27 janvier 2017, aux Etats-Unis, pour leur « témoignage impressionnant ». Dans un message signé du cardinal secrétaire d’Etat Pietro Parolin, il encourage à défendre « nos frères et sœurs les plus vulnérables ».

    Assurant les dizaines de milliers de « jeunes de tous les Etats-Unis » réunis à Washington, de sa « proximité dans la prière », le pape est « profondément reconnaissant pour ce témoignage impressionnant au caractère sacré de toute vie humaine ».

    Le message, publié par Radio Vatican au lendemain de l’événement, cite l’exhortation apostolique Amoris Laetitia (83) : « La valeur d’une vie humaine est si grande, et le droit à la vie de l’enfant innocent qui grandit dans le sein maternel est si inaliénable qu’on ne peut d’aucune manière envisager comme un droit … la possibilité de prendre des décisions concernant cette vie ».

    Le pape François souhaite que cette Marche « où de nombreux citoyens américains prennent la parole au nom de nos frères et sœurs les plus vulnérables, contribue à une mobilisation des consciences pour la défense du droit à la vie et pour des mesures efficaces afin d’assurer sa protection légale ».

  • Le pape inquiet face aux nombreux abandons dans la vie consacrée

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    De Cyprien Viet sur Radio Vatican :

    Le Pape exprime son inquiétude face aux nombreux abandons dans la vie consacrée

    Le Pape François a reçu ce samedi matin les membres de la Congrégation pour les Instituts de Vie consacrée et les Sociétés de Vie apostolique, réunis à Rome pour leur assemblée plénière consacrée à la fidélité et aux abandons dans la vie communautaire.

    Dans son discours, le Pape s’est appuyé sur le thème de cette assemblée, consacrée à la fidélité et aux abandons dans la vie religieuse. Exprimant sa vive préoccupation face à cette «hémorragie» qui «fragilise la vie consacrée et la vie même de l’Église», le Pape a appelé à un renouveau de la vie fraternelle en communauté.

    «En ce moment la fidélité est mise à l’épreuve : les statistiques le démontrent (…). Les abandons dans la vie consacrée me préoccupent beaucoup», s’est attristé le Saint-Père. «C’est vrai que certains partent par un acte de cohérence, parce qu’ils reconnaissent, après un discernement sérieux, de ne jamais avoir eu la vocation. Mais d’autres, avec le temps qui passe, sont moins fidèles, parfois peu d’années après la profession perpétuelle. Que s’est-il passé ?», s’est interrogé le Pape François.

    Le Pape, qui avait lui-même dû accompagner le départ de certains de ses confrères lorsqu’il était provincial des Jésuites d’Argentine, a exprimé ses inquiétudes face à la diffusion, y compris parmi les jeunes catholiques, de cette «culture du provisoire» qui conduit à être «esclave des modes», qui «alimente le consumérisme et oublie la beauté de la vie simple et austère, en provoquant de nombreuses fois un grand vide existentiel».

    François a aussi évoqué les «contre-témoignages» de certaines communautés, comme «la routine, la fatigue, le poids de la gestion des structures, les divisions internes, la recherche de pouvoir, une manière mondaine de gouverner les institutions, un service de l’autorité qui parfois devient un autoritarisme ou d’autres fois un laisser-faire».

    Pour éviter ces facteurs de découragement, il faut prendre soin de la «vie fraternelle en communauté», à travers notamment une «communication sincère», ainsi que dans la prière et les sacrements. De nombreux jeunes sont en quête de vie spirituelle et de solidarité : il faut donc leur faire partager la «joie de l’Évangile», mais la «flamme de la vocation» ne peut être maintenue qu’avec le «regard fixé sur le Seigneur», a averti le Pape François.

    Et d'Anne Kurian sur zenit.org :

    Vie consacrée: faire grandir la fidélité pour stopper « l’hémorragie »

    Les critères du pape pour un bon accompagnement

    Pour stopper l’« hémorragie » des abandons de vocation et remédier à la crise de la « fidélité » dans la vie consacrée, le pape François a recommandé notamment une vie fraternelle saine et un bon accompagnement spirituel. Devant les participants à l’assemblée plénière de la Congrégation pour les Instituts de vie consacrée et les sociétés de vie apostolique, le 28 janvier 2017, il a formulé les critères d’un accompagnement équilibré.

    Les membres du dicastère étaient réunis au Vatican sur le thème “Fidélité et persévérance : entrelacement de responsabilités”. A une époque où « la fidélité est mise à l’épreuve » et où « il est difficile d’assumer des engagements sérieux et définitifs », le pape a diagnostiqué « une ‘hémorragie’ qui affaiblit la vie consacrée et la vie même de l’Eglise ».

    « Les abandons dans la vie consacrée nous préoccupent », a-t-il confié. Si certains « partent dans un acte de cohérence, parce qu’ils reconnaissent, après un discernement sérieux, n’avoir jamais eu la vocation », d’autres cependant connaissent l’érosion de leur fidélité « avec le temps », souvent « quelques années seulement après la profession perpétuelle ».

    Le pape François a énuméré les facteurs qui « conditionnent la fidélité » aujourd’hui : d’abord, le contexte social et culturel « du provisoire », où l’on peut vivre « à la carte » et être « esclaves des modes ». Cette culture, a-t-il noté, « induit le besoin d’avoir toujours des ‘portes latérales’ ouvertes sur d’autres possibilités, alimente le consumérisme et oublie la beauté de la vie simple et austère, en provoquant souvent un grand vide existentiel ». Dans cet environnement, a-t-il ajouté, « tout est jugé en fonction d’une auto-réalisation très souvent étrangère aux valeurs de l’Evangile. (…) Les règles économiques se substituent aux règles morales, (…) la dictature de l’argent et du profit prône une vision de l’existence selon laquelle celui qui ne rapporte pas est mis à l’écart ».

    Autre facteur : « on ne manque pas de jeunes très généreux, solidaires et engagés au niveau religieux et social », mais beaucoup sont « victimes de la mondanité », a déploré le pape. Il l’a synthétisée ainsi : « recherche du succès à tout prix, de l’argent facile et du plaisir facile ».

    Les contre-témoignages des consacrés

    Il a mis en relief un troisième facteur dans la vie consacrée elle-même : s’il y a « beaucoup de sainteté », il y a aussi « des situations de contre-témoignage qui rendent la fidélité difficile ». Par exemple « la routine, la lassitude, le poids de la gestion des structures, les divisions internes, la recherche du pouvoir – les arrivistes –, une manière mondaine de gouverner les instituts, un service de l’autorité qui parfois devient autoritarisme » et d’autres fois permissif. La vie consacrée, a insisté le pape, doit « montrer la beauté de la suite du Christ et rayonner l’espérance et la joie ». Des signes qui « montrent comment va une communauté ».

    Le pape François a alors recommandé de prendre soin de la vie fraternelle : « car quand un frère ou une sœur ne trouve pas de soutien pour la vie consacrée à l’intérieur de la communauté, il ira le chercher à l’extérieur, avec tout ce que cela implique ». Il a préconisé aussi « une bonne formation théologique et spirituelle ».

    La vocation est « un trésor » qu’il faut « protéger » comme « les choses les plus précieuses », a-t-il souligné, car ce « don » est aussi « une responsabilité ». Cela implique de garder « le regard fixé sur le Seigneur, en faisant toujours attention à marcher selon la logique de l’Evangile et à ne pas céder aux critères de la mondanité ». Si souvent, a mis en garde le pape, « les grandes infidélités commencent par des petites déviations ou distractions ».

    Choisir entre le bien et le mieux

    Enfin, le pape jésuite a longuement évoqué l’importance de l’accompagnement, invitant à investir « dans la formation d’accompagnateurs compétents », prêtres ou laïcs, car « le charisme de l’accompagnement spirituel est un charisme ‘laïque’ ».

    « Beaucoup de vocations se perdent par manque d’accompagnateurs valables », a-t-il estimé : « Il est difficile de rester fidèle en marchant seul, ou en marchant sous la direction de frères et de sœurs qui ne sont pas capables d’une écoute attentive et patiente, ou qui n’ont pas d’expérience adéquate de la vie consacrée ». Il faut pour cela « des frères et sœurs experts des chemins de Dieu ».

    Le pape a donné des critères pour un bon accompagnement spirituel : « éviter tout type de modalité d’accompagnement qui crée des dépendances, qui protège, contrôle ou rend infantile ». L’accompagnement doit être « proche, fréquent et pleinement adulte ».

    Le discernement, a-t-il poursuivi, exige de la part de l’accompagnateur et de la personne accompagnée « une fine sensibilité spirituelle » et de savoir se mettre « face à soi-même et face à l’autre » en étant « détaché des préjugés et des intérêts personnels ou de groupe ».

    Le pape a aussi rappelé que le discernement ne consiste pas seulement à « choisir entre le bien et le mal, mais entre le bien et le mieux, entre ce qui est bon et ce qui conduit à l’identification avec le Christ ». Il doit conduire « à découvrir la volonté de Dieu, à chercher en tout ce qui est le plus agréable au Seigneur ».

  • Heureux les pauvres, heureux les doux... Homélie pour le 4e dimanche du temps ordinaire

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    Du Père Simon Noël osb :

    Les béatitudes homélie

    Jésus avait choisi ses 12 apôtres dans le dessein formel de les envoyer prêcher la bonne nouvelle au monde entier. Il fallait donc qu'il les instruisît sur cette bonne nouvelle à annoncer. C'est ce qu'il fit sans tarder dès le début de son ministère. Le premier grand sermon que Jésus prononça est le sermon sur la montagne et il commence par la proclamation des 8 béatitudes.

    En parlant alors comme il le fit, Jésus a voulu nous donner les lois fondamentales du véritable bonheur. Ces principes du vrai bonheur avaient été corrompus par les passions du paganisme et par les préjugés du judaïsme. Ces lois du vrai bonheur sont encore aujourd'hui ignorées et méprisées par le monde. Notre monde est en effet dominé par ces fausses valeurs que sont le pouvoir, l'argent et la recherche effrénée des jouissances de cette vie. L’Évangile au contraire nous parle d'humilité, de pauvreté et de pureté.

    Examinons de plus près deux des béatitudes proposées. D'abord la toute première : Heureux ceux qui sont pauvres en esprit. Les pauvres en esprit sont ceux qui sont détachés des biens de la terre. Leur cœur en effet est libre et ils possèdent déjà le royaume des cieux, parce que dès à présent, sans crainte ni sollicitude, ils sont établis dans la paix, qui est un avant-goût du bonheur céleste.

    Qui sont ces pauvres en esprit dans la pratique ? Ce sont ceux qui d'abord sont économes dans leurs dépenses et qui se contentent de ce qu'ils ont en ne se laissant pas prendre par les mirages et les illusions de la société de consommation. Le monde actuel nous pousse à acheter sans cesse de nouvelles choses ? Certaines personnes ne savent pas s'empêcher de faire du lèche-vitrine, de se laisser tenter et d'entrer dans les magasins pour acheter sans cesse de nouvelles choses, dont elles n'ont pas vraiment besoin : vêtements, bijoux, appareils de plus en plus sophistiqués, que sais-je encore ? Mais au bout du compte elles ne récoltent qu'un vide affreux dans le cœur. Par contre celui qui reste maître de lui et qui vit dans une certaine sobriété goûte en lui-même une plénitude intérieure et une joie profonde, que le monde ne peut lui ravir.

    Une autre manière de vivre la pauvreté, c'est le partage. Si on a du superflu, il s'agit de le donner à ceux qui sont dans le besoin ou à de bonnes œuvres. En pratiquant ainsi l'aumône on s'enrichit pour Dieu, car qui donne aux pauvres prête à Dieu.

    Une autre béatitude qui doit retenir notre attention est celle-ci : Heureux les doux. Elle s'oppose à une autre caractéristique de notre monde, qui est la violence, la dureté, l'agressivité. L'un des chemins pour vivre cette douceur c'est de prendre conscience de la douceur infinie de Dieu. Cette douceur divine nous enveloppe et dans la prière, nous pouvons la goûter, la savourer et nous plonger en elle. Une personne qui prie beaucoup finit par devenir tout à fait douce, car elle est pénétrée par la douceur même de Dieu. Même si naturellement cette personne est portée à l'impatience, à la colère ou au ressentiment, elle finira par s'adoucir et ainsi elle sera plus heureuse. Elle acquerra une entière liberté d'esprit et une paix inaltérable au milieu des vicissitudes de la vie.

    Restons-en là. Notre choix est le suivant : vivre selon les passions du monde dans la violence ou la recherche effrénée des jouissances de ce monde, ou croire vraiment en la parole du Christ et préférer le bonheur dont son Évangile nous livre quelques secrets.

  • 28 janvier, « dies natalis » du Bienheureux Charlemagne (Empereur d' Occident ,✝ 814)

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    Frédéric Ier, surnommé Barberousse, empereur germanique, fit canoniser Charlemagne ((✝ 814) en 1165, par un anti-pape qu'il soutenait. Beaucoup de diocèses du nord de la France le mirent à leur calendrier et en 1661, l'Université de Paris le choisit pour patron. Actuellement, Aix-la-Chapelle en Allemagne, fait vénérer ses reliques, mais l'Eglise a retiré de son calendrier l'empereur qui convertit les Saxons par l'épée plutôt que par la prédication pacifique de l'Evangile. Le titre de bienheureux a été toléré par le pape Benoît XIV.

    Ci-dessous, reconstitution (Eric Rice) des Vêpres et des Complies de la fête telles qu’elles auraient pu être entendues à la chapelle palatine d’Aix-la-Chapelle le samedi 27 janvier 1582.  Le contenu et l’ordre des Vêpres et des Complies, soit les offices du soir célébrés la veille de la fête, ont été déterminés grâce à des ordinaires (qui prescrivent l’ordre correct des services pour une église donnée) de sorte que les psaumes des Vêpres proposés ici correspondent à ceux chantés lors d’un service du samedi soir. Disque publié par Musique en Wallonie:

    JPSC

  • Opus Dei : entrée de Mgr Fernando Ocariz dans l’église prélatrice

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    messe27janvier2017_20170127224536931659.jpegMgr Fernando Ocariz, prélat de l’Opus Dei, a célébré l’entrée solennelle dans l’église prélatice de Sainte Marie de la Paix, le 27 janvier 2017, après avoir été nommé par le Pape François :

    «  Benedictus Dominus qui dedit requiem populo suo (1 Rois 8, 56). Ces mots de la première Lecture font référence au peuple d’Israël, et nous les reprenons maintenant pour rendre grâce au Seigneur pour cette paix qu’est l’unité de l’Œuvre pour nous. Nous remercions le Seigneur, Lui qui nous accorde l’unité de l’Œuvre, unité qui est source de paix authentique.

    Nous nous rendons compte aussi que cette paix c’est Jésus Lui-même. Nous devons en avoir habituellement conscience. Comme l’écrit saint Paul, Ipse enim est pax nostra (Ephésiens 2, 14) : Lui même est notre paix. L’unité dépend fondamentalement de la grâce de Dieu, qui ne nous fera jamais défaut. Mais elle dépend aussi de nous, selon notre union avec Jésus Christ. Il est notre paix ; Il est la source de notre unité dans le Saint Esprit.Dans la seconde Lecture, nous avons entendu des mots que saint Josémaria médita et nous conseilla de méditer si souvent : Elegit nos in Ipso ante mundi constitutionem ut essemus sancti (Ephésiens 1,4). Elegit nos in Ipso : dans le Christ ; nous retrouvons l’identification avec le Seigneur, comme filles et fils de Dieu le Père.Voilà le fondement de notre esprit : nous savoir vraiment filles et fils de Dieu, source de paix pour nos âmes et qui fait de nous des semeurs de paix et de joie, en toutes circonstances.

    Il est normal que nous méditions aujourd’hui sur la figure du Père dans l’Œuvre. Parmi les qualités requises pour le Père que saint Josémaria énumère, aussi bien dans Statuta que sur le siège de cette église, on trouve la prudence : je vous prie de demander au Seigneur de me l’accorder. La prudence, vertu propre du gouvernement. Prudence également pour toutes et tous –parce que ce qui est bien pour le Père est bien pour tous-. Prudence pour être très fidèle à l’esprit de l’ l’Œuvre, à tout moment, dans les circonstances changeantes, de temps et de lieux. Que le Père ait toujours la prudence d’être fidèle, extrêmement fidèle, à l’esprit de notre fondateur, qui est l’esprit que Dieu a voulu pour nous.

    Le Père doit également être pieux, très pieux. Saint Josémaria affirmait que la piété est « le remède des remèdes », comme vous vous en souviendrez. Demandez donc que le Père soit pieux, que vous soyez tous pieux, et que vous souteniez la piété du Père par votre piété. Ainsi nous formerons tous ensemble avec le Seigneur une unité de tête, de cœur, d’intentions.

    Autre caractéristique : l’amour pour l’Église et le Pape. Combien de fois le Père, don Javier, nous a demandé avec insistance –comme le faisaient le bienheureux Alvaro et saint Josémaria- de beaucoup, beaucoup prier pour l’Église et pour le Pape. Demandez donc au Seigneur que le Père, maintenant et toujours, traduise en une réalité cette devise de notre fondateur : Omnes cum Petro ad Iesum per Mariam ! Priez pour que nous avancions tous à l’unisson avec le Pape, aujourd’hui le Pape François, vers Jésus, par Marie.

    Il nous faut considérer ces qualités un peu rapidement ; chacune d’elles pourrait donner lieu à plusieurs homélies…

    Saint Josémaria soulignait une autre caractéristique : l’amour du Père pour l’Opus Dei et pour toutes ses filles et ses fils. Je vous demande de prier pour moi aussi pour cela : pour que ces mots de l’Écriture : Dilatatus est cor meum (2 Cor 6, 11) deviennent réalité dans ma vie : que mon cœur s’agrandisse. Cela vaut aussi pour vous tous. Le Père, don Javier, nous disait si souvent : « Aimez-vous, aimez-vous ! ». Nous sommes tous unis grâce à cette vraie fraternité : une fraternité qui jaillit du cœur du Christ.

    En 1933 (vous l’avez sans doute lu dans une biographie ou ailleurs) saint Josémaria adressait au Seigneur cette prière, que nous faisons nôtre : « Seigneur ! Fais que je sois tellement tien, qu’aucun élan d’amour, même le plus saint, ne pénètre dans mon cœur sans être passé par ton cœur blessé ! ». Il en est vraiment ainsi : nous devons passer par le cœur de Jésus Christ pour pouvoir aimer vraiment toutes les personnes, à commencer par celles qui font partie de cette si belle famille que Dieu nous a donnée. 

    Considérons brièvement maintenant l’Évangile du jour : la Visitation. Nous contemplons tous les jours cette scène merveilleuse du Rosaire : celle de la générosité avec laquelle la Sainte Vierge se donne. Qu’Elle nous aide à être comme ça : généreux pour servir. Demandez cela aussi pour le Père : qu’il soit le serviteur de tous, parce que l’autorité est un service. Si elle ne l’était pas, elle ne servirait à rien. Que cette autorité soit toujours un service.

    Le Magnificat de la Sainte Vierge : Magnificat anima mea, Dominum. Nous louons le Seigneur avec ces mots de la Sainte Vierge. Nous pouvons aussi comprendre ces mots selon un commentaire de Benoît XVI : ce magnificat peut signifier « faire que Dieu soit grand dans nos âmes » (Benoît XVI, homélie du 15 août 2005). Donnons toute la place au Seigneur dans notre cœur. Nous aurons ainsi un grand élan apostolique, une soif d’âme qui ne nous laisse pas vivre, allais-je dire… mais c’est plutôt une soif d’âmes qui nous fait vivre et nous pousse à chercher tout le temps le bien des âmes, par amour de Jésus Christ.

    Nous allons nous adresser à la Sainte Vierge, Mère de l’Église, Reine de l’Opus Dei : nous confions toute l’ Œuvre à sa médiation maternelle, pour que, avec son aide, cette nouvelle page de notre histoire soit toujours, continue d’être, l’histoire des miséricordes de Dieu. Ainsi soit-il. »

    Ref. Homélie de Mgr Fernando Ocariz lors de l’entrée solennelle dans l’église prélatice

    JPSC

  • France : comme en Belgique, les prêtres africains viennent au secours de l’Eglise

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    Lu sur le site « Diakonos.be » :

    D’abord, il y a eu les prêtres polonais aux alentours des années 90. Puis, dix ans plus tard, a commencé la vague (qui ne se dément pas) des curés africains. Et la nouvelle tendance est une arrivée croissante de religieux vietnamiens. En France, l’Eglise catholique a donc, elle aussi, ses «travailleurs détachés». Prêtres étudiants qui viennent terminer leur cursus ou curés officiellement détachés de leur diocèse (les fidei donum en latin) accomplissent des missions temporaires de trois ou six ans, et comblent le manque récurrent de curés français. Un déficit d’effectifs provoqué par la chute drastique des vocations dans notre pays.

    Mais pour ce responsable catholique, «le recours à des étrangers ne peut pas être une solution. C’est à nous de trouver les moyens de faire face, de susciter des vocations». Un vœu pieux ? Cela y ressemble. Depuis une trentaine d’années, le quadrillage territorial des paroisses catholiques, qui nécessite notamment un nombre conséquent de prêtres, est en train de s’effilocher. En dehors des grandes villes, l’Eglise manque de plus en plus cruellement de forces vives. «La tentation existe chez des évêques de retenir les meilleurs curés étrangers», remarque un expert du dossier. ...
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    Des pères par delà les mers pour sauver les églises

    liberation.fr

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    Prêtre africain à Molenbeek

    « Libération » pose le problème en termes agnostiques et sécularistes. La question est de savoir si  un apôtre venus d’Orient ou d’ailleurs n’ est pas autre chose qu’un  « travailleur détaché ». Un chrétien aurait un autre regard que le journal fondé par Jean-Paul Sartre:

    La société européenne change aujourd’hui de manière sans doute irréversible. Le relativisme des populations de souche, intoxiquées durant plus de deux siècles par la mentalité des « Lumières »  côtoie désormais en masse, sur son propre sol, une immigration demeurée imperméable à son pyrrhonisme  religieux  et moral.  

    Benoît XVI disait à propos de l’Europe : « Pour les cultures du monde, la dimension absolument profane, qui est apparue en Occident, est quelque chose de profondément étranger. Elles en sont persuadées : un monde sans Dieu n’a pas d’avenir. Aussi, la multiculturalité nous invite-t-elle à rentre de nouveau en nous-mêmes ». C’est une chance pour les  assemblées chrétiennes des pays occidentaux si elles s’ouvrent  à un métissage  susceptible d’en faire  le creuset d’une chrétienté  régénérée. Pour l’historien Toynbee,  « le destin d’une société dépend toujours d’une minorité capable de créer »  et Benoît XVI d’ajouter :  « les chrétiens croyants devraient se considérer comme constituant une telle minorité active et contribuer ainsi à ce que l’Europe retrouve le meilleur de son héritage et se mette ainsi au service de l’humanité entière ».

    JPSC

  • 6% de Flamands vont encore à la messe; ils étaient 20% il y a vingt ans

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    Lu sur la "Gazet van Antwerpen" de ce vendredi 27 janvier (p. 10) :

    6% (de Flamands) vont encore à la messe

    La grande majorité des Flamands ne fréquente plus l'église qu'à l'occasion des baptêmes, des mariages ou des enterrements. Selon les dernières données, cela vaut pour plus de 45% de la population entre 18 et 85 ans. "Ce groupe est resté relativement stable en importance au cours des vingt dernières années. Le plus grand changement concerne les croyants profonds et ceux qui disent n'appartenir à aucune religion ou Eglise», a déclaré Jaak Billiet, professeur émérite du Centre de recherches sociologiques (KU Leuven). Les fidèles stables sont des gens qui assistent à une messe chaque semaine"; 6% des répondants ont dit le faire encore. Avec ce chiffre, nous nous trouvons au niveau historique le plus bas. Parce qu'en 2005, ils étaient encore 12%, et en 1996, 20%. Il y a aussi une proportion de 11% parmi les fidèles qui se rendent de temps en temps à l'église", a déclaré Billiet. Le sondage est effectué chaque année depuis 1996 auprès de 1500 Flamands, sur la base d'une enquête approfondie. Un livre consacré aux changements socio-culturels en Flandre sera présenté le 31 Janvier et aussi via regionalestatistieken.vlaanderen.be. Un catholique pratiquant a, en moyenne, 70 ans; il y en a seulement 2% qui ont moins de 34 ans. Avec un âge moyen aussi élevé, la question se pose: le fond a-t-il été atteint ou la fréquentation de l'église peut-elle tomber plus bas? "Des études ont montré que chaque génération qui vient est de moins en moins religieuse et de moins en moins croyante. Dans le monde chrétien catholique, la chute va encore durer. De sorte que, pendant un certain temps, on ne pourra pas la contenir", a déclaré Mark Elchardus, professeur émérite de sociologie (VUB).