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Eglise - Page 1130

  • Les djihadistes de "l'Etat Islamique" diffusent la video de l'exécution de trois otages chrétiens

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    De l'Agence Fides :

    ASIE/SYRIE - Diffusion par les djihadistes de la vidéo de l’exécution de trois otages assyriens

    Hassakè (Agence Fides) – Trois des chrétiens de la vallée du Khabur retenus en otage par les djihadistes du prétendu « Etat islamique » ont été exécutés par leurs ravisseurs. C’est ce dont témoigne la vidéo de l’exécution diffusée au cours de ces dernières heures par les sites djihadistes. Dans la vidéo, tournée selon les rituels suivis également dans d’autres cas analogues par la propagande djihadiste, les trois chrétiens assyriens apparaissent à genoux, vêtus des habituelles combinaisons oranges dans une zone désertique et sont tués d’une balle dans la nuque para des bourreaux cagoulés. Chacun des trois assyriens, avant d’être exécuté, s’identifie, en répétant son nom et son village de provenance. Il s’agit de Audisho Enwiya et Assur Abraham – provenant du village de Tel Jazira – et de Basam Michael, du village de Tel Shamiram. Après leur exécution, la vidéo se conclut en montrant trois autres assyriens à genoux et en combinaison orange devant les cadavres des trois précédents. Eux aussi révèlent leur nom et leur village de provenance, et l’un d’eux ajoute en arabe, en indiquant les corps des trois assyriens déjà tués : « notre sort sera le même que le leur si les procédures correctes en vue de notre libération ne sont pas suivies ».
    L’exécution – avertissent les auteurs de la vidéo macabre – a eu lieu au matin du 23 septembre, jour de la commémoration de la fête du sacrifice de la part des musulmans. Les trois hommes ont par ailleurs été identifiés. 
    Les trois hommes assassinés, tout comme les trois coptes apparaissant encore vivants dans la vidéo, faisaient partie du groupe de quelques 230 chrétiens assyriens que les djihadistes du prétendu « Etat islamique » retiennent en otage depuis fin février lorsque l’offensive djihadiste a atteint les villages chrétiens de la vallée du Khabur. Le lieu de leur détention se trouve encore, selon toute probabilité, dans la zone d’al-Shaddadi, place forte du prétendu « Etat islamique » sise à 60 Km d’Hassaké. Le message véhiculé par la vidéo est clair et féroce : la rançon demandée pour la libération des chrétiens encore prisonniers n’a pas été payée et les exécutions se poursuivront tant que la somme demandée ne leur sera pas versée.
    Au cours des phases ayant suivi l’enlèvement collectif, les djihadistes avaient demandé 100.000 USD en échange de la libération de chacun des otages. Face aux réponses de ceux qui faisaient état de l’impossibilité de collecter une telle somme exorbitante, les négociations avaient été interrompues. Voici environ un mois, S.Exc. Mgr Jacques Behnan Hindo, Archevêque syro-catholique d’Hassaké-Nisibi, avait indiqué à l’Agence Fides que des spirales visant à trouver un accord sur une rançon pro capite beaucoup moins élevée avaient été rouvertes. La vidéo de l’exécution des trois assyriens brise les espoirs et la préoccupation recommence à croître autour du sort des chrétiens – y compris des femmes et des enfants – encore entre les mains des djihadistes. (GV) (Agence Fides 08/10/2015)

  • A propos des réticences que certains catholiques affichent à l'égard du pape François

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    Du blog koztoujours.fr, cette prose qui bouscule, interpelle et provoque :

    ... je ne partage en aucun cas les réticences encore affichées par quelques catholiques à l’encontre du pape François et de ses intuitions prophétiques.

    Bien sûr, je comprends que, lorsque le monde change, que même le repère le plus intime qu’est la famille est touché, que la mondialisation nous remet en question, que notre identité est bousculée, que certains vont jusqu’à évoquer la fin d’une civilisation, que tout semble donc se dérober sous nos pieds, l’on souhaite qu’au moins l’Eglise reste stable et sûre, que la doctrine ne change pas et qu’en particulier, elle ne se mette pas, elle aussi, à toucher à la famille. Stat crux dum volvitur orbis. Je le comprends tellement, moi qui ait tant apprécié la stature de Benoît XVI, moi que sa belle stabilité ce matin de septembre 2008 aux Invalides a tant influencé.

    En ce domaine comme en d’autres, même si c’est naturel, je crois que notre salut est dans le mouvement. Comparaison n’est pas raison, et la métaphore militaire se prête bien peu à l’Eglise mais voilà, la forteresse n’est pas une option : nous devons impérativement tenter une sortie. Une autre image me vient, celle de personnes serrant des deux mains contre elles un trésor, une châsse sainte, emportant le trésor avec elles dans un précipice plutôt que de tendre une main.

    Les meilleures images sont celles que le pape François lui-même a données :

    1. Le Christ est à la porte, il frappe à cette porte, mais il frappe de l’intérieur pour que nous le laissions sortir, pour que nous le laissions aller sur les chemins proclamer la Nouvelle, plutôt que le garder en nos églises (source);
    2. Du troupeau de cent brebis, il ne nous en reste plus qu’une, une seule. Ce n’est plus la brebis perdue, mais les 99 brebis perdues. Et cette brebis, nous voudrions rester à la caresser, à la brosser, pour qu’elle soit belle. Elle-même souhaiterait tant qu’on la cajole, qu’on la conforte. Combien de catholiques ont-ils ainsi envie que leurs prêtres et jusqu’au pape leur disent comme ils font bien, comme ils sont de bons catholiques, qu’ils ne les bousculent pas trop ?! Et combien, même, vont jusqu’à laisser planer la menace de leur départ – voire d’un « schisme silencieux », des progressistes hier sous Benoît XVI, des conservateurs sous François – pour retenir le berger ? Cette brebis, au demeurant bien confortée par Benoît XVI, doit avoir le courage et la maturité de se garder toute seule pendant que le berger part rechercher les autres. Et même, qu’elle l’accompagne ! (source)
    3. « Je vois l’Eglise comme un hôpital de campagne après la bataille. Il est inutile de demander à un blessé grave s’il a du cholestérol ou si son taux de sucre est trop haut ! Nous devons soigner les blessures. Ensuite nous pourrons aborder le reste. Soigner les blessures, soigner les blessures… Il faut commencer par le bas ». A ceci près que je crois que la bataille fait encore rage. Non seulement les personnes auxquelles nous voudrions nous adresser, nous, catholiques, n’ont plus les références pour nous comprendre, mais leurs blessures les éloignent de l’Eglise et les mettent hors d’état de nous entendre (source);
    4. « Je préfère une Église accidentée, blessée et sale pour être sortie par les chemins, plutôt qu’une Église malade de la fermeture et du confort de s’accrocher à ses propres sécurités ». Nous devons tenter, nous devons sortir, nous devons expérimenter. Peut-être les ornements seront-ils plus boueux, peut-être le calice ne brillera pas comme il devrait mais, dans une bataille, on s’adapte. (source)

    Concrètement ?

    Tout d’abord, il faut que j’explique cette phrase, citée par Jérôme Cordelier : « beaucoup, et pas seulement des traditionalistes ou des gens âgés, aimeraient bien que l’Eglise ne change pas, que sa doctrine n’évolue pas. Moi, je pense que si l’on continue ainsi, on va tout simplement crever la bouche ouverte ». Coupons court : je n’ai ni l’envie que la doctrine de l’Eglise change, ni la compétence pour proposer quoi que ce soit en ce sens et j’aimerais que l’on me fasse la grâce de me croire attaché à l’Evangile et à la doctrine de l’Eglise. Si j’ai employé le terme « doctrine », cela aura été par commodité, et parce que je doute que le lecteur ait besoin que l’on entre dans les distinctions entre doctrine, discipline etc.

    Mais voilà, concrètement, je suis de ceux qui espèrent que le synode trouve une voie de rapprochement pour les divorcés-remariés. Je suis on ne peut plus attaché au mariage catholique, à l’indissolubilité, au signe qu’il constitue, mais je suis aussi inquiet de voir tous ceux qui s’éloignent de l’Eglise, convaincus (certes à tort) d’en être écartés parce qu’ils sont écartés de la communion, de la confession et jusqu’à l’extrême-onction. Je n’ai ni les compétences en théologie ou en droit canonique ni la qualité pour me prononcer sur ce sujet – ce qui ne dissuade certes pas tout le monde de se montrer catégorique – mais je suis attentif à tout ce qui pourrait aller dans le sens d’un rapprochement. Je le souhaite vivement, mais je m’en remets au synode, et à l’Esprit.

    Concrètement ?

    Bien des choses intéressantes se font. Je ne me fais aucune illusion sur l’efficacité de la démarche de ceux qui croient qu’il suffirait d’exposer la Vérité pour que les gens s’y rallient, pensant ainsi donner à voir le Christ. C’est, au bout du compte une démarche aussi orgueilleuse que paresseuse. Paresseuse parce qu’en vérité, son principal attrait, c’est l’absence de remise en question et de mise en mouvement. Orgueilleuse, parce que le Christ ne montrait pas la Vérité, il était la Vérité. Nous ne pourrons jamais qu’en transmettre une version dégradée, interprétée. Et bien des fois dans ces milieux, cette vérité n’est qu’une certaine vérité, amputée de la miséricorde.

    En revanche, depuis Glorious à l’église Lyon Centre jusqu’à la Communauté Saint Martin, en passant par celle l’Emmanuel ou tout ce qui a pu être dit au Congrès Mission 3, il y a des expériences fructueuses à suivre. Si nous avons nos préférences pour telle ou telle liturgie, sensibilité ou communauté, ne croyons pas d’ailleurs qu’il n’y ait qu’une manière de laisser Jésus sortir de nos églises.

    Mais tout le monde ne peut pas être Glorious ou la Communauté Saint Martin – il y a aujourd’hui environ 15.000 paroisses en France, dont l’immense majorité n’est ni l’une ni l’autre. En revanche, j’entendais furtivement, entre deux gorgées, le Père David Gréa (curé de Lyon Centre) expliquer qu’il avait remis à plat toute l’organisation de la paroisse autour d’un impératif : la mission. Nous ne pouvons plus gérer gentiment nos clochers, débattre des horaires des messes, peigner la brebis. Tout doit être pensé pour aller vers l’extérieur, vers le monde. Et il y a fort à parier que cette mise en mouvement règle par la même occasion les menus soucis des paroisses, leur fréquentation voire les problèmes de vocations.

    Alors, en effet, après avoir été dûment édifié et affermi par Benoît XVI, c’est bien avec enthousiasme que je voudrais suivre le pape François sur le chemin qu’il ouvre, avec finesse et rigueur.

  • Synode sur la famille : encore un livre qui tombe à pic

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    Lu sur le site du bimensuel « L’Homme Nouveau » :

    100-questions.jpg« Les éditions Contretemps viennent de publier un petit livre, très accessible, et qui tombe à pic : Le Synode sur la famille en 100 questions. Nous avons demandé à l'éditeur, Jean-Pierre Maugendre, de nous en dire un peu plus sur ce livre qui permettra aux laïcs de mieux saisir les enjeux d'un synode qui les concerne au premier chef et qui est souvent dénaturé par la grande presse. 

    Le Synode sur la famille est-il un tel mystère qu’il fallait 100 questions/réponses pour le présenter ?

    Jean-Pierre Maugendre : Il ne s’agit pas tant, dans ce livre, de présenter le Synode ordinaire de 2015 sur la famille que de livrer des éléments de réflexion et des réponses aux questions qui ont déjà été agitées lors du Synode extraordinaire de 2014 sur le même sujet. Ce Synode a été marqué par une grande confusion. En effet, les règles de fonctionnement prévues n’ont pas été respectées et cela, toujours au bénéfice de ceux qui souhaitaient remettre en cause la position traditionnelle de l’Église en particulier sur l’accès à la communion des divorcés remariés et sur l’homosexualité. Il est apparu au grand jour que les Pères synodaux étaient partagés, le Pape semblant plutôt soutenir ceux qui souhaitaient une évolution de la pratique de l’Église, la doctrine demeurant inchangée car inchangeable. Les auteurs de ce livre ont souhaité clarifier les questions traitées en s’appuyant sur le magistère et la pratique constante de l’Église. Sans langue de buis, ils dénoncent, par exemple, les affirmations du cardinal Kasper selon lesquelles dans l’Église primitive il aurait existé une large tolérance pour la communion des divorcés remariés. Ils refusent d’entrer dans l’opposition artificielle entre doctrine et Miséricorde, citant de nombreux textes des papes Paul VI ou Jean-Paul II : « La pédagogie concrète de l’Église doit toujours être liée à sa doctrine et jamais séparée d’elle ». (Familiaris Consortio). Rappelons, comme l’affirme la réponse à la deuxième de ces 100 questions, que ce Synode n’a aucune valeur magistérielle. Seul le Souverain Pontife possède un pouvoir de décision, le Synode n’émet qu’un avis.

    Qui sont les auteurs de ce livre ?

    Cet ouvrage, préfacé par le cardinal Medina Estevez préfet émérite de la Congrégation pour le Culte divin et la Discipline des Sacrements, a été écrit par trois évêques diocésains. Il s’agit de NNSS Aldo di Cillo Pagottto, religieux de la congrégation du Saint-Sacrement et archevêque de Paraíba au Brésil, Francis Vasa évêque de Santa Rosa en Californie et Athanasius Schneider, évêque auxiliaire d’Astana au Kazakhstan, auteur aux éditions Contretemps d’un ouvrage largement diffusé : Corpus Christi. La communion dans la main au cœur de la crise de l’Église. Ce livre a également reçu le soutien de quatre autres évêques diocésains, NNSS Luigi Negri archevêque de Ferrare en Italie, Anthony Sablan Apuron archevêque d’Agana (Guam), Tadeusz Kondrusiewicz archevêque métropolite de Minsk-Mohilev en Biélorussie et Patricio Bonilla Bonilla vicaire apostolique de San Cristobal en Équateur. Certains de ces évêques ont été nommés par Jean-Paul II mais d’autres par les papes Benoît XVI ou François.

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  • Effervescence synodale : Divorcés-remariés, seule la vérité rend libre

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    téléchargement (17).jpgNous avons déjà fait écho aux thèses d’un « père synodal » très médiatisé, Mgr Vesco, « dialoguant » (cliquez ici ) avec Mgr Marc Aillet. L'abbé Gérard Thieux (Opus Dei, photo) cité par son confrère Pierre Amar (Padreblog) lui répond aussi sur le blog du synode de "La Croix" . C’est ce que rapporte le site web « Aleteia » :

    L’ancien avocat Mgr Jean-Paul Vesco, évêque d’Oran (Algérie) et participant au synode des évêques sur la famille,a déclaré que la discipline de l’Église à l’égard des divorcés-remariés le blessait profondément et le révoltait depuis longtemps « en raison de la violence inutile qu’elle fait subir aux personnes concernées, sans aucune distinction de leur situation individuelle ».

    Le père Pierre Amar de Padreblog, pour lui répondre, lui fait part du message d’un frère prêtre, enfant de parents divorcés, le Père Gérard Thieux et reproduit la lettre de ce dernier sur le blog du synode du quotidien catholique La Croix pour sortir d’une vision binaire qui ne rend service ni à la vérité, ni à la miséricorde.

    « Cher Monseigneur,

    Ce sont vos propos qui me blessent profondément et qui blessent, je pense, toutes celles et ceux qui, comme mes propres parents, s’efforcent de rester fidèles à l’enseignement de l’Église tout en acceptant une situation qui les a fait souffrir, certes, mais dont ils ont accepté dans la foi les conséquences.

    Je sais de quoi je parle car je suis moi-même enfant de parents divorcés (j’avais 2 ans au moment de leur divorce) et qui se sont remariés très vite. J’ai toujours été traité avec beaucoup d’affection aussi bien par mes parents que par leur second conjoint respectif, et permettez-moi de vous dire que s’ils avaient subi une violence inutile – comme vous dites – ils m’auraient traité bien différemment.

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  • Synode : après le premier coup au but tiré par les conservateurs

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    De Sandro Magister :

    Synode. Le premier coup au but est tiré par les conservateurs

    Principalement grâce au rapport introductif du cardinal Erdö, qui a critiqué avec beaucoup de fermeté les "ouvertures" ambigües du document de base. Mais les novateurs s’occupent déjà de contre-attaquer. Et ils comptent sur l'appui du pape 

    ROME, le 8 octobre 2015 – Au cours de ces premiers jours du synode consacré à la famille, le pape François a déjà pris la parole en deux occasions.

    La première fois, conformément au programme, il l’a fait en sa qualité de président, lorsqu’il a prononcé le discours d’ouverture des travaux, le lundi 5 octobre :

    > Introduzione del Santo Padre Francesco

    La seconde fois, il a parlé le matin du mardi 6 octobre. Il y a été incité par le lancement, la veille, de la discussion des pères synodaux.

    Le texte de cette seconde intervention n’a pas été rendu public mais, d’après le compte-rendu qu’en a fait "L'Osservatore Romano", François a tenu à réaffirmer trois points :

    • la validité, en tant que base de discussion, de l'"Instrumentum laboris", qu’il a personnellement approuvé, a-t-il dit, et qui est constitué de la "Relatio" finale du synode précédent "et des contributions parvenues ultérieurement qui y ont été intégrées" ;
    • le fait que la "Relatio" finale de 2014 et les deux discours qu’il avait lui-même prononcés au commencement et à la fin de cette session doivent être considérés comme les seuls "documents officiels du synode de l’année dernière" ;
    • la certitude que, dans la démarche mise en œuvre par le synode jusqu’à maintenant, "la doctrine catholique à propos du mariage n’a pas été touchée".

    En disant cela, François a surtout voulu repousser les contestations les plus radicales qui, à la veille du synode, s’étaient manifestées contre l'"Instrumentum laboris".

    Un exemple de ces contestations est le texte, signé par trois théologiens et soutenu par quelques évêques et cardinaux européens, que www.chiesa a publié le 29 septembre :

    lire la suite sur chiesa.espresso.repubblica.it

  • Synode sur la famille : le pharisien et le fils prodigue (sur la question du chemin pénitentiel)

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    vision-660d1.pngThibaud Collin met le doigt sur l’équivoque de l’ « Instrumentum laboris » du synode concernant le chemin pénitentiel supposé ouvrir l’accès des divorcés-remariés aux sacrements de pénitence et de l’eucharistie. C’est sur le blog publié par le journal « La Croix »

    « Un des points du synode âprement débattus porte sur la nature du « chemin pénitentiel » que l’Eglise pourrait mettre en place pour les personnes divorcées et remariées civilement désirant retrouver la vie sacramentelle. Parfois, un tel chemin est présenté comme une troisième voie permettant de sortir de « l’impasse » du tout (l’admission immédiate) ou rien (le refus persistant). Or à lire le passage de l’Instrumentum laboris présentant cette solution, on constate qu’il n’en est rien puisque ce chemin peut se comprendre de deux manières opposées et, ultimement, réductibles à ce qui était présenté comme les termes mêmes de l’impasse dont on voulait sortir !

    Qu’on en juge : « Pour affronter ce thème, un commun accord existe sur l’hypothèse d’un itinéraire de réconciliation ou voie pénitentielle, sous l’autorité de l’évêque, pour les fidèles divorcés et remariés civilement, qui se trouvent dans une situation de concubinage irréversible. En référence à Familiaris Consortio 84, un parcours de prise de conscience de l’échec et des blessures qu’il a produit est suggéré, avec le repentir et la vérification de l’éventuelle nullité du mariage, l’engagement à la communion spirituelle et la décision de vivre dans la continence. D’autres, par voie pénitentielle entendent un processus de clarification et de nouvelle orientation, après l’échec vécu, accompagné d’un prêtre député à cela. Ce processus devrait conduire l’intéressé à un jugement honnête sur sa propre condition, où ce même prêtre puisse faire mûrir son évaluation pour pouvoir faire usage du pouvoir de lier et de dissoudre en fonction de la situation. »

    Il est clair qu’entendu dans sa deuxième signification, le chemin pénitentiel introduirait une rupture majeure dans l’économie sacramentelle puisqu’elle rendrait possible l’absolution en l’absence du repentir de son péché et du ferme propos de ne pas le commettre.

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  • Lux æterna : la musique sacrée replacée dans son cadre liturgique

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    Lu sur le site web « Salon beige » :

    Participez au projet musical LUX AETERNA, saison II, le premier ensemble professionnel dédié à la musique sacrée replacée dans son cadre liturgique !

    L'Ensemble Lux æterna, c'est l'histoire d'un chrétien passionné de culture et de musique où s'unissent culture et spiritualité avec comme souhait l'évangélisation.

    lux_aeterna.jpg

    En voyageant, l'idée s'est imposée à l’esprit de Filipe Joaquim la musique sacrée doit résonner dans la liturgie et non plus seulement dans les concerts ou lors de festivals.

    L'Ensemble Lux æterna, c'est aussi l'histoire de chanteurs et instrumentistes professionnels, rassemblées par Marthe Davost et séduits à leur tour par cette intuition. Lux aeterna est donc le premier ensemble musical d'origine parisienne intégralement professionnel ayant pour but principal de remettre la musique sacrée dans son cadre liturgiqueL'Ensemble est apte à intervenir dans toute paroisse à la demande du curé.

    Alors que se prépare la saison 2015-2016l’Ensemble Lux æterna se met à la disposition des paroisses qui souhaitent l’accueillir pour un événement. Il peut s’agir d’une adoration, de vêpres ou de toute autre liturgie.

    Pour les aider

     

    JPSC

  • Synode sur la famille J+2 : le pape François répond aux interpellations

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    L-intervention-surprise-du-pape-Francois-au-synode-sur-la-famille_article-default-mode-standard-double.jpgLe pape François, au deuxième jour du synode romain sur la famille, a dû exceptionnellement intervenir pour recadrer le débat. Certains évêques en effet, lundi soir et mardi matin, avaient fait part, en assemblée, de leurs questions, voire de leurs doutes, sur deux aspects. Lu sur le site web du Figaro ce compte rendu  de Jean-Marie Guénois :

    "Le premier touchait le changement de règlement du synode. François a décidé, en septembre dernier, de limiter les grandes assemblées plénières au profit d'un travail en petits groupes. Et, seconde inquiétude, à propos de ces nouvelles règles: la nomination par le Pape d'une commission spéciale d'une dizaine de personnes, déjà au travail pour rédiger, en parallèle, le document de synthèse finale du synode alors que le débat des 360 évêques et experts du synode, lui, ne fait que commencer, et pour trois semaines. Certains se demandent donc pourquoi être là s'ils ne maîtrisent pas la synthèse finale. 

    Le second point de préoccupation touchait la question des divorcés remariés. Lundi, lors de la séance d'ouverture, le rapporteur général du synode, le cardinal Erdo, a opposé une fin de non-recevoir à toute évolution pastorale sur le sujet. Mais le secrétaire spécial du synode, Mgr Bruno Forte, et surtout le cardinal Marx, archevêque de Munich et président de la conférence des évêques [d’Allemagne ndB], ont mis en cause cette fermeture: «Nous ne pouvons pas marcher en arrière, il faut avancer», a insisté ce dernier en rappelant que, de toute façon, «le Pape tirera à la fin de ce qu'il estimera être juste pour son pontificat». Là aussi, la tendance progressiste du synode doutait de l'intérêt d'une seconde session après celle d'octobre 2014, si c'était pour maintenir un statu quo sur la question des divorcés remariés.

    Les groupes de travail seront pris en compte, assure le Pape

    Pour mettre fin à cette confusion, le pape François a donc pris la parole une seconde fois en deux jours pour clarifier les choses, sur le fond et sur la forme. Par principe et pour laisser la parole aux évêques, jamais un Pape n'intervient dans les débats d'un synode. Il se contente d'introduire et de conclure les débats. Benoît XVI l'avait fait une fois pour éclaircir un obscur point théologique mais non pour calmer une polémique.

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  • Echos de l'Eglise en détresse

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    ASIE/PAKISTAN - JEUNES FILLES CHRÉTIENNES VIOLÉES ET ENLEVÉES PAR DES MUSULMANS

    Lahore – Deux jeunes sœurs chrétiennes ont été enlevées et violées par un groupe de musulmans. Deux des malfaiteurs ont été ...

     

    AFRIQUE/EGYPTE - DIX COPTES BLESSÉS DANS LE CADRE D’AFFRONTEMENTS SECTAIRES À SAMALUT, « VILLE DES MARTYRS »

    Minya – La journée d’affrontements sectaires qui a bouleversé le 5 octobre la petite ville de Samalut, située dans le ...

     

    ASIE/PAKISTAN - ENSEIGNANT CATHOLIQUE MALMENÉ PAR DES COLLÈGUES MUSULMANS

    Kasur – Saddique Azam, un enseignant catholique nommé principal d’une école primaire dans un petit village a été malmené et ...

     

    ASIE/SYRIE - DIFFUSION DE LA VIDÉO RELATIVE AUX CHRÉTIENS DE QARYATAYN SOUSCRIVANT UN « CONTRAT DE PROTECTION »

    Qaryatayn – « Combattre tant qu’ils ne paient pas la djizia avec une soumission volontaire » : tel est le titre, reprenant la ...

     

  • Le sort des chrétiens qui ont choisi de rester : le cri d'alarme du patriarche d'Antioche des Syriens

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    De ZENIT.org (Marina Droujinina)

    Cri d’alarme du patriarche d'Antioche des Syriens

    Le sort des chrétiens qui ont choisi de "rester"

    « Nous avons été visés en tant que chrétiens et nous continuons à souffrir pour cela », a déclaré Ignace Youssef III Younan.

    Le patriarche d'Antioche des Syriens a lancé un cri d’alarme, le 6 octobre, rapporte L’Osservatore Romano en italien du 7 octobre.

    Le patriarche d'Antioche des Syriens a dénoncé le fait que les chrétiens qui ont décidé de rester chez eux subissent des violences et des abus de toutes sortes. Le nombre des chrétiens a diminué au moins de moitié depuis le déclenchement du conflit syrien, a-t-il indiqué.

    C’est « le plus grand exode depuis la Seconde Guerre mondiale », a constaté le patriarche en précisant tout de même que sa plus grande préoccupation était le sort des gens qui restaient dans le pays ainsi que l’avenir de la Syrie.

    Le patriarche a déploré le « désintérêt » de la communauté internationale face à la situation des communautés chrétiennes de la région : « Il est très triste que les pays occidentaux visent d'autres problèmes plutôt que de penser au danger rencontré par les chrétiens au Moyen-Orient. »

    Le patriarche d'Antioche des Syriens a également critiqué la politique étrangère de certains pays qu'il considère comme mal adaptée à la situation du pays : « Il y a une lecture erronée de la situation. Vous ne pouvez pas exporter la démocratie occidentale dans les pays où il n'y a pas de séparation claire entre la religion et l'État, où il y a ce que nous appelons "l'hégémonie de la religion". »

    Ignace Youssef III Younan a regretté que le projet de l'Occident pour la Syrie soit « basé sur une analyse trop simpliste de l'histoire et de la démographie du pays » : « La situation en Syrie est très complexe, car il y a beaucoup de groupes minoritaires qui craignent le totalitarisme islamique. »

  • Banneux, 10 octobre : Veillée internationale de prière pour la Paix

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    Communiqué de Presse

     

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    Sanctuaire de la Vierge des Pauvres

    Banneux Notre-Dame

    et

    Apostolat de la Prière

     

    Veillée internationale de prière pour la Paix

    10 octobre 2015

     

     

    À la veille de la clôture de la saison des pèlerinages, rythmée par le thème d’année « Seigneur, apprends-nous à prier », le Sanctuaire de la Vierge des Pauvres a voulu s’associer avec l’Apostolat de la Prière (réseau officiel de prière du Pape dans le monde), afin de prier et d’agir pour la Paix, sous le regard de Marie.

     

    Les différentes célébrations seront présidées par Mgr Giancito Berloco, nonce apostolique pour le Benelux.

     

    L’invitation a été lancée aux diocèses de Belgique et à l’Euregio : paroisses, groupes de prière, équipes de catéchèse, mais aussi mouvements de jeunesse, écoles ou personnes malades.

     

    Les mouvements Justice et Paix, Pax Christi, la communauté Sant’Egidio, Aide à l'Eglise en détresse, Pro Petri Sede, Caritas international ont déjà répondu à l’appel pour coordonner l’aspect de démarche citoyenne (l’exercice de la responsabilité dans la Paix).

     

    Programme

     

    Lieu : Grande église du Domaine de Banneux (église de la Vierge des Pauvres).

     

    16h00   Eucharistie (en français).

     

    17h30   Echanges, ateliers, animation, démarche citoyenne (en français).

     

    19h00   Veillée internationale de prière avec chapelet médité et adoration (en français, néerlandais, allemand, italien et anglais).    

  • Une catholique divorcée et remariée témoigne en faveur des règles de l'Eglise

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    Via christroi.overblog.com :

    Très beau témoignage public de Béatrice Bourges au sujet du divorce vécu par les catholiques dans l'Eglise, et des règles de l'Eglise.

    Béatrice Bourges, auteur du livre "Béatrice B. catholique divorcée remariée", qui ne communie pas, explique pourquoi la discipline de l'Eglise (l'interdiction de communier pour les divorcés remariés) n'est pas un enchaînement mais un chemin de libération (présentation de Famille Chrétienne) :

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    « Finalement, ces règles, au lieu de m’enchaîner, me libéraient, écrit-elle. […] Et c’était bien dans l’obéissance que je trouvais ma liberté. » [1]

    Dans ce chemin de libération, Béatrice Bourges, interrogée par Charlotte d'Ornellas sur "Boulevard Voltaire", a également un message pour le clergé. Elle explique qu'elle a "du mal à comprendre que les prêtres ne rappellent jamais que d’autres situations empêchent également de communier" :

    "Je parle d’autant plus librement sur le sujet que je ne demande rien à l’Église, je lui obéis et je ne vais pas communier. Je n’ai absolument aucune revendication. J’ai été révoltée mais je suis désormais sereine, j’ai la foi et je fais confiance à l’Église.

    Mais il est sain qu’elle fasse comprendre à ses fidèles que le divorce n’est pas un caprice mais une blessure, souvent profonde. Je ne me suis pas mariée pour divorcer.

    Les commentaires violents de certains – faut-il rappeler que nous sommes tous pécheurs ? – ne sont pas seulement inutiles, ils éloignent des personnes de l’Église au moment où elles ont besoin de son Amour et de sa compassion. Je me suis convertie après m’être remariée et le Christ est venu me chercher là où j’étais. Même si, à cet endroit, ce n’était pas le meilleur !

    Je ne demande pas une réponse positive de la part de l’Église, je demande qu’on puisse se poser la question de cette souffrance sans tomber dans un discours violent et accusateur. Accepter d’aborder le sujet, ce n’est pas abandonner ses exigences : cela peut simplement permettre à certaines des personnes de revenir vers le Christ.

    [...]

    Pour appeler avant tout certains fidèles à la bienveillance. Ce livre est un cri de détresse : beaucoup ne réalisent pas le mal qu’ils font par les mots qu’ils choisissent. Le divorce n’est jamais une partie de plaisir. À 30 ans, je me suis retrouvée seule avec deux enfants, alors que j’étais destinée au mariage. Il est facile d’imaginer la difficulté et la souffrance que cela a représenté. Je me suis éloignée complètement de l’Église car je n’ai pas su y trouver la main secourable dont j’avais tellement besoin. Puis je me suis remariée et c’est ensuite que je suis revenue à la foi.

    Je ne communie pas, mais je vais à la messe et le Christ vient à moi. J’ai une place, malgré mes péchés, comme chacun d’entre nous ! Tout n’est pas si simple, la vie n’est pas si simple. Et les jugements hâtifs sont bien souvent dévastateurs.

    Il y avait également un message pour le clergé. Les prêtres appellent souvent à venir communier pendant leur sermon, semblant oublier que, dans l’assemblée, certains restent à leur banc et se sentent alors abandonnés. Je ne peux communier, et je l’accepte. Mais j’ai du mal à comprendre que les prêtres ne rappellent jamais que d’autres situations empêchent également de communierParfois, l’Église, dont la vocation est de proposer un absolu, ne bouscule pas assez les consciences.

    Nous, divorcés-remariés, ne sommes pas une caste à part. J’avais enfin envie de m’adresser aux divorcés-remariés qui se sont éloignés de l’Église, envie de leur dire que le Christ les attend à la messe. Je comprends leur réticence, j’ai été dans leur cas, mais qu’ils y retournent et ils verront, ils ne seront pas déçus !

    Ma foi me pousse à leur dire : « Revenez ! C’est là que se trouve la vraie Joie ! » [2]

     

    La réflexion de Béatrice Bourges est essentielle et son témoignage capital: ils répondent par avance au clergé qui autorise l'accès à la communion sacramentelle aux divorcés remariés, et plus largement distribue la communion à tout le monde sans vérifier la licéité des situations. Elle sous entend que l'on trouve la liberté d'abord dans une recherche de la vérité, et que la découverte de la vérité s'accompagne d'une connaissance des limites et des frontières à ne pas dépasser (ici les "règles" de l'Eglise), étape essentielle de la "libération" et de la guérison intérieure, qui vient de Dieu.

     

    Notes

    [1] Béatrice B. Catholique divorcée remariée Famille Chrétienne | 05/10/2015 

    [2] Entretien avec Béatrice Bourges, Boulevard Voltaire