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Eglise - Page 1133

  • Pour débrouiller l'écheveau complexe du christianisme oriental

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    9782915614862_1_161324.jpgAnnie Laurent, sur Liberté Politique, présente cet ouvrage consacré au christianisme oriental :

    Henri de Saint-Bon : “Le christianisme oriental dans tous ses états”

    Les chrétiens, qu’ils soient d’Orient ou d’Occident, sont aujourd’hui confrontés à des défis communs, qu’il s’agisse de la mondialisation avec ses retombées telles que l’athéisme, la sécularisation, le relativisme religieux et les violations de la loi naturelle, mais évidemment aussi à l’islam, désormais déployé dans le monde entier et plus agressif que jamais. En nous connaissant mieux entre chrétiens, nous saurons nous unir comme des frères dans la foi pour chercher ensemble comment relever ces défis que l’on peut qualifier d’existentiels.

    Pour beaucoup, la mosaïque ecclésiale orientale est un maquis bien complexe, avec ses nombreuses dénominations, avec ses communautés aux noms peu familiers de l’univers latin, avec ses rites et ses langues liturgiques si étranges ou mystérieuses, avec ses patriarches dont on ne saisit pas facilement le rôle exact… Avec ses divisions entre Églises unies à Rome — donc catholiques mais non latines — et Églises séparées, appelées communément orthodoxes alors que toutes ne sont pas pour autant unies au patriarcat œcuménique de Constantinople, il y a de quoi y perdre son latin lorsqu’on est un catholique d’Occident.

    Pour répondre à cette nécessité, je conseille vivement la lecture du dernier ouvrage d’Henri de Saint-Bon : Le Christianisme oriental dans tous ses états. Chevalier de l’Ordre du Saint-Sépulcre, Henri de Saint-Bon nous offre une sorte de petite encyclopédie très accessible. Après avoir rappelé que le christianisme est né sur les territoires de l’Orient méditerranéen, l’auteur retrace les circonstances historiques qui ont conduit l’Église indivise des débuts à l’éclatement qui perdure jusqu’à présent.

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  • Aux Philippines, le pape a dénoncé les "colonisations idéologiques" qui cherchent à détruire la famille

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    C'était lors de la Rencontre avec les Familles, au Mall of Asia Arena, le vendredi 16 janvier 2015 (source) :

    (...) Soyons attentifs aux nouvelles colonisations idéologiques. Il y a des colonisations idéologiques qui cherchent à détruire la famille. Elles ne naissent pas du rêve, de la prière, de la rencontre avec Dieu, ni de la mission que Dieu nous donne. Elles viennent du dehors, c’est pour cela que je dis que ce sont des colonisations. Ne perdons pas la liberté de la mission que Dieu nous donne, la mission de la famille ! Et de même que nos peuples, à un moment de leur histoire sont parvenus à maturité pour dire « non » à toute colonisation politique, nous devons comme famille être très très clairvoyants, très habiles et très forts pour dire « non » à toute tentative de colonisation idéologique de la famille ; et demander à saint Joseph, qui est l’ami de l’ange, de nous envoyer l’inspiration pour savoir quand on peut dire « oui » et quand il faut dire « non ».

    Les pressions sur la vie de la famille aujourd’hui sont nombreuses. Ici, aux Philippines, d’innombrables familles souffrent encore des conséquences des catastrophes naturelles. La situation économique a provoqué la désintégration des familles avec l’émigration et la recherche d’un emploi ; en outre, des problèmes financiers étreignent beaucoup de foyers. Tandis que trop de personnes vivent dans la pauvreté extrême, d’autres sont saisies par le matérialisme et par des styles de vie qui détruisent la vie familiale et les exigences les plus fondamentales de la morale chrétienne. Ce sont les colonisations idéologiques. La famille est aussi menacée par les efforts croissants de certains pour redéfinir l’institution même du mariage à travers le relativisme, la culture de l’éphémère et un manque d’ouverture à la vie.

    Je pense au bienheureux Paul VI, à un moment où se posait le problème de l’accroissement de la population, il a eu le courage de défendre l’ouverture à la vie dans la famille. Il savait les difficultés qui se trouvent en toute famille, c’est pour cela que, dans son encyclique, il a été si miséricordieux pour les cas particuliers ; et il a demandé aux confesseurs d’être très miséricordieux et compréhensifs avec les cas particuliers. Mais il a regardé au-delà : il a regardé les peuples de la terre, et il a vu cette menace de destruction de la famille par la privation d’enfants. Paul VI était courageux, c’était un bon pasteur et il a mis en garde ses brebis contre les loups qui arrivent. Que, du ciel, il nous bénisse ce soir !

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  • Lapins : le pape corrige le tir

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    Sans titre.pngNous trouvions les propos du pape dans l'avion qui le ramenait des Philippines assez malvenus; aujourd'hui, lors de l'audience générale, le pape a rectifié le tir :

    Les familles nombreuses sont une bénédiction, assure le pape après ses propos équivoques dans l’avion. (source : IMedia)

    Le pape François a assuré que les familles nombreuses étaient une bénédiction, “un véritable don de Dieu“ et un motif d’espérance, lors de l’audience générale du 21 janvier 2015 au Vatican. Il a ainsi souhaité corriger le tir après une phrase parfois mal comprise prononcée dans l’avion à son retour de Manille (Philippines) sur les “bons catholiques“ qui se reproduisent “comme des lapins“.

    “Les rencontres avec les familles et les jeunes à Manille ont été des moments importants de la visite aux Philippines“, a d’abord confié le pape aux 7000 fidèles présents à l’audience générale, avant de poursuivre : “Les familles saines sont essentielles à la vie de la société“. “Cela procure de la consolation et de l’espérance de voir tant de familles nombreuses qui accueillent les enfants comme un véritable don de Dieu“, a soutenu le pape François, jugeant alors que ces familles “savent que chaque enfant est une bénédiction“.

    Puis le pape a confié avoir “entendu dire que les familles avec de nombreux enfants et la naissance de nombreux enfants figurent parmi les causes de la pauvreté“. Et le pape d’affirmer : “Cela me semble être une opinion simpliste“. “La cause principale de la pauvreté est un système économique qui a enlevé l’homme du centre et y a placé le dieu argent“, a alors assuré le pape, salué par des applaudissements nourris. Ce système économique, a-t-il précisé, “exclut toujours : les enfants, les personnes âgées, les jeunes, les chômeurs, etc.“ “C’est cela le motif principal de la pauvreté, a-t-il conclu, pas les familles nombreuses“.

    Dans l’avion qui le ramenait des Philippines, deux jours plus tôt, le pape François avait eu des propos largement repris dans la presse internationale sur les moyens “licites“ de régulation des naissances et l’importance de promouvoir une “paternité responsable“. Une phrase, souvent tirée de son contexte, avait plongé certains catholiques dans la perplexité : “Certains croient que - pardonnez-moi l’expression - pour être de bons catholiques, on doit être comme des lapins“.

    Dialogue et enthousiasme

    Revenant sur la première étape de son voyage en Asie, au Sri Lanka, le pape François a relevé l’importance du “dialogue“ et de “reconstruire l’unité“ après la guerre civile qui a meurtri le pays de 1983 à 2009. Dès lors, il a souligné le “rôle significatif“ des religions dans ce processus.

    Il a par ailleurs évoqué “la foi profonde, la religiosité et l’enthousiasme“ du peuple philippin, avant de confier que “le motif principal“ de son déplacement aux Philippines était de “pouvoir exprimer (sa) proximité spirituelle aux fidèles qui ont subi la dévastation du typhon Yolanda“ en novembre 2013. Il a conclu avoir souhaité vouloir “offrir une parole d’encouragement aux jeunes dans leurs efforts pour renouveler la société, avec une attention spéciale aux pauvres“.

    Au cours de l’audience, saluant les fidèles arabophones, le pape François a également assuré avoir eu, au cours de son voyage, une pensée pour les chrétiens du Moyen-Orient et “tous les chrétiens persécutés dans le monde“. AMI

  • Les évêques de France publient une déclaration sur la fin de vie

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    France: Déclaration des évêques sur la fin de vie (source : zenit.org)

    "Ne prenons pas le problème à l'envers !"

    Le Groupe de travail de la Conférence des Évêques de France sur la fin de vie publie, ce mardi 20 janvier 2015, une Déclaration sur la fin de vie dont voici le plan.

    On peut trouver la déclaration entière à cette adresse en ligne: http://www.eglise.catholique.fr/conference-des-eveques-de-france/textes-et-declarations/389425-prenons-pas-probleme-lenvers/

    1. Nous saluons avec admiration l’effort des équipes médicales et des bénévoles qui, avec compétence et dévouement, accompagnent au quotidien des personnes en fin de vie ainsi que leurs proches. Leurs pratiques attestent la pertinence des soins palliatifs. Ceux-ci ont fait leurs preuves ! Ils forment aujourd’hui un savoir médical autorisé, toujours en progrès, pour que des personnes vivent dans les meilleures conditions possibles leur fin de vie.

    2. Nous rappelons que la Loi dite « Leonetti » donne un cadre médical, éthique et juridique adapté pour la plupart des cas rencontrés. Votée à l’unanimité, elle exprima une unité nationale. L’expérience des dix dernières années en matière de soins palliatifs en confirme le bien-fondé. Elle a été appelée la « voie française », inspiratrice de nombreux pays.

    I - Développer une culture palliative : une cause nationale prioritaire
    Paragraphes 3 à 7 : toujours prendre soin de la personne.
    Paragraphe 8 : les recommandations de « bonnes pratiques », essentielles au jugement médical.
    Paragraphe 9 : intégrer les actes d’accompagnement dans la tarification médicale.
    Paragraphe 10 : aborder de façon globale l’ensemble des problèmes de la fin de vie

    II - Droit à la sédation : tenir compte de chaque situation et de la fluctuation des souhaits
    Paragraphe 11 : la sédation dans le cadre actuel de la loi.
    Paragraphe 12 : le nouveau « droit à la sédation profonde et continue jusqu’au décès ».
    Paragraphe 13 : le principe du « double effet ».

    III - Les directives anticipées : clarifier les conditions de leur rédaction
    Paragraphe 14

    IV - Limitation et arrêt de traitements : respecter la dignité intrinsèque de l’être humain
    Paragraphe 15 : l’« obstination déraisonnable » ; « seul maintien artificiel de la vie » ; état irréversible ; alimentation et hydratation artificielles.
    Paragraphe 16 : patients en état de conscience minimale ou en « état d’éveil sans réponse ».

    V - Vers la fraternité
    Paragraphe 17 : donner sens à l’accompagnement et au devoir d’en acquérir la compétence.
    Paragraphe 18 : une authentique manière d’aimer, qui honore les soignants.
    Paragraphe 19 : Pour les croyants en Dieu, comme pour les chercheurs d’infini…

  • Quand le pape part à la chasse aux lapins

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    Avouons-le : les paroles du pape dans l'avion au sujet de la fécondité des familles nous ont surpris; nous les avons jugées saugrenues et déplacées. Il suffit de faire une recherche sur google en introduisant les termes "François" et "lapins" pour se faire une idée des échos médiatiques qu'ont soulevés ces propos surprenants. Bien sûr, remis en perspective comme on le fait ci-dessous sur le site "Théologie du corps" (par Incarnare), ces propos -dont l'opportunité nous échappe- ne sont pas en rupture avec la doctrine de l'Eglise et ne constituent pas une nouveauté. Espérons toutefois que la façon dont ils ont été exprimés n'aura pas blessé des parents qui se dépensent généreusement au service de familles nombreuses, parfois dans des conditions extrêmement difficiles. On pense aussi aux Philippins qui sont exposés à des pressions malthusiennes très fortes par les organisations internationales et à l'égard desquels ces paroles pourraient avoir une résonnance assez malencontreuse...

    Le Pape part à la chasse aux lapins

     

    « Certains pensent que pour être de bons catholiques, il faut se comporter comme des lapins, mais ce n’est pas le cas ». C'est ainsi que le Pape François a dégommé une idée reçue les plus courante sur la conception catholique de la famille. 

    Si le ball-trap des idées reçues associé au vocabulaire - toujours fleuri - du Pape est assez jouissif, il est utile de préciser que cette sortie pontificale ne constitue pas une modification de l'enseignement de l'Eglise. Mais qu'elle est bienvenue, notamment dans une époque contaminée par la morale d'obligation, qui touche aussi bien notre époque athée que les sphères traditionnalistes de l'Eglise (preuve s'il en est que la vertu est souvent l'équilibre entre deux vices). 

    La « paternité responsable», antithèse de la morale d'obligation

    Pour résumer l'enseignement de l'Eglise : la procréation et l'éducation des enfants fait partie intégrante des finalités essentielles1 du mariage, ce qui est résumé par l'expression d'« ouverture à la vie ». Cette ouverture n'est pas une invitation à laisser le hasard2 décider du nombre d'enfants, mais à envisager régulièrement - en couple - s'il serait raisonnable ou non d'accueillir un enfant de plus. Charge aux couples de prendre ensuite des moyens justes3 pour atteindre la fin qu'ils se sont donnée (avoir un enfant ou non). 

    Notre société aime la loi. Elle pense d'ailleurs que c'est elle qui est le fondement de la morale (voyez, par exemple, la morale selon Charlie : « si c'est légal, je peux le dire »). C'est ce qu'on appelle morale d'obligation : ce n'est pas la contemplation du bien qui détermine mon agir, mais la puissance (Etat, Dieu, Pape, caïd du coin) qui impose la loi.

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    Lire également : http://www.padreblog.fr/le-pape-et-les-lapins

  • Niger : le feu, le sang et les larmes

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    Églises dévastées au Niger : l’archevêque de Niamey « sous le choc »

    (Radio Vatican) - Entretien - Au Niger, 90 personnes ont été arrêtées dimanche après un week-end marqué par les violences. A Zinder, deuxième ville du pays, plus de 300 chrétiens se trouvaient toujours dimanche soir sous protection militaire. Vendredi, des manifestants descendus dans la rue pour condamner la caricature du prophète Mahomet, publiée la semaine dernière par l'hebdomadaire français Charlie Hebdo, avaient brûlé un drapeau français et mis le feu à la plus grande bibliothèque de la ville, celle du Centre culturel franco-nigérien. La dizaine d’églises que compte Zinder avaient été brûlées ou saccagées. Samedi, ces violences ont touché la capitale Niamey.

    Selon la police nigérienne, au total 45 églises ont été incendiées samedi à Niamey durant les émeutes.Un orphelinat et une école chrétienne ont également été pillés avant d'être incendiés. Les manifestations ont fait cinq mort et 128 blessés. 189 personnes ont été interpellées. Le ministre de l'Intérieur a dénoncé la présence d'étendards du groupe islamiste nigérian Boko Haram dans les manifestations de Zinder, une ville proche du Nigeria. 

    Mgr Michel Cartatéguy, archevêque de Niamey, dit toute son incompréhension et son inquiètude. Il est interrogé par Jean-Baptiste Cocagne.

    « Nous sommes encore sous le choc » déclare t-il. « 12 églises sur 14 ont été complétement pillées, saccagées, profanées. Tout est brulé (…) il ne reste plus rien, tout est ruines et poussières ». « Seule la cathédrale est encore debout, mais pour combien de temps ? » s’interroge Mgr Cartatéguy. L’archevêque de Niamey dit avoir réuni ce lundi matin les prêtres et responsables des communautés « pour prier en silence et méditer sur l’amour des ennemis ». « Nous sommes peut-être, souligne t-il, en train de vivre l’agonie de Jésus dans nos propres corps ».

    Heureusement, « nous avons des témoignages forts de solidarité de la communauté musulmane ».  Mgr Cartatéguy indique que « plusieurs religieuses ayant tout perdu ont été protégées et sont encore dans des familles musulmanes ». « Nous n’avons rien contre la communauté musulmane et sur place nous n’avons aucun problème avec elle », insistet-il, soulignant que les responsables de ces actes « sont des gens qui sont manipulés ». Face à cet embrasement, l’archevêque de Niamey demande « une protection à outrance de la part des autorités » et exprime son inquiétude : « cela pourrait continuer (…) on est en train de repérer les chrétiens qui sont dans la ville ». 

    Le Père Zanotti-Sorkine commente : A mes frères musulmans, capables comme moi du pire et du meilleur

  • L'avenir des chrétiens au Moyen Orient

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    Du site chiesa.espresso de S. Magister :

    La situation dramatique des chrétiens qui vivent en terre musulmane et en particulier au Moyen-Orient a fait l’objet d’une présentation faisant autorité - et bien à jour - qui a été publiée dans le premier numéro de cette année de "La Civiltà Cattolica", la revue des jésuites de Rome qui fait l’objet, avant d’être imprimée, d’un contrôle effectué par les autorités vaticanes.

    Son auteur est un juif israélien qui s’est converti au christianisme et est entré dans la Compagnie de Jésus, David Neuhaus, vicaire du patriarcat latin de Jérusalem pour les catholiques d’expression hébraïque.

    __________

    L’AVENIR DES CHRÉTIENS AU MOYEN-ORIENT

    par David Neuhaus S.J.

    Actuellement, lorsque l’on veut parler de la situation des chrétiens au Moyen-Orient, il faut dans tous les cas commencer par prendre acte de la peur qui a saisi ces communautés lorsqu’elles ont vu les horribles scènes qui étaient diffusées en provenance de l’Irak et de la Syrie. […]

    Cette peur est associée à une expression qui vient facilement aux lèvres de ceux qui étudient la situation actuelle : "la persécution des chrétiens". Il ne fait aucun doute que si les chrétiens sont assassinés, c’est parce que leurs bourreaux musulmans extrémistes les considèrent comme des infidèles, des polythéistes ou des espions qui travaillent pour l’Occident.

    Et pourtant, comme l’a indiqué le Comité Justice et Paix de l’assemblée des ordinaires catholiques de Terre Sainte : "Au nom de la vérité, nous avons le devoir de souligner que les chrétiens ne sont pas les uniques victimes de cette violence et de cette férocité. Les musulmans laïcs, tous ceux qui sont considérés comme hérétiques, schismatiques ou simplement comme non alignés sont également attaqués et assassinés". […]

    Peur de quoi ?

    La peur est mauvaise conseillère. Pour l’affronter et la vaincre, il faut la comprendre. Les chrétiens constituent une fraction particulièrement vulnérable du monde arabe, parce qu’un bon nombre d’entre eux se sont toujours refusés à s’organiser selon des critères confessionnels, comme des partis politiques ou des milices.

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  • Le pape François et les Chrétiens d’Orient :

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    Lu sur le site web de Sandro Magister (extrait) :

     « Du voyage du pape François en Asie on gardera en mémoire ses propos concernant les massacres qui ont eu lieu à Paris. Ce qu’il a dit a montré qu’il comprenait que des gens qui voient leur foi insultée et tournée en dérision réagissent avec violence : "Si un ami me dit un gros mot contre ma mère, il peut s’attendre à recevoir un coup de poing ! C’est normal ! C’est normal !".

    Cette déclaration a fait le tour du monde et elles ont été perçues comme une musique agréable par une très grande partie du monde musulman, qui se sent solidaire de l'assassinat des caricaturistes impies de "Charlie Hebdo".

    Toutefois, au cours de la même conférence de presse, François a également dit d’autres choses : "Selon moi, le meilleur moyen de répondre est toujours la douceur. Il faut être doux, humble comme le pain, ne pas se livrer à des agressions".

    Et ces phrases-là ont été perçues comme un commandement pour les chrétiens qui vivent en terre musulmane : ils doivent tendre l’autre joue l'autre joue, même lorsque l’ennemi ne se limite pas à les offenser et à les tourner en dérision, mais qu’il les assassine au nom d’Allah.

    Dans un vibrant commentaire que l’on a pu lire dans le "Corriere della Sera" du 13 janvier, un rabbin italien des plus estimés, Giuseppe Laras, 79 ans, qui fut naguère un ami fraternel du cardinal Carlo Maria Martini, a lancé une mise en garde contre la "stratégie désastreuse" de ceux qui croient "faciliter une paix culturelle et religieuse avec l'islam politique", d’abord en "laissant les juifs et l’état d’Israël seuls " et ensuite en laissant les chrétiens sans défense :

    "C’est une stratégie désastreuse, que les chrétiens arabes ont expérimentée avec le panarabisme et l’antisionisme. Les résultats en sont bien connus. Presque tous les pays musulmans, une fois qu’ils ont été débarrassés de leurs juifs, se sont concentrés sur leurs minorités chrétiennes, qui constituaient des populations nombreuses ; ils leur ont fait subir des violences et ils les ont massacrées. C’est une histoire qui se répète, allant des Arméniens qui ont été victimes d’un génocide (il y a de cela un siècle) aux chrétiens coptes d’Égypte, des chrétiens d’Éthiopie et du Nigéria jusqu’à Mossoul. Et beaucoup de pays européens, toute une série d’intellectuels et beaucoup de chrétiens d’Occident ont les mains ruisselantes du sang des chrétiens d’Orient, parce qu’ils ont été disposés à sacrifier ces derniers sur les autels du pacifisme, de l’opportunité politique, d’une conception mal comprise de la tolérance, de la culture bien-pensante et “radicale chic”, et de la bonne conscience". 

    La suite ici : Chrétiens en terre d’Islam. Bienheureux les persécutés

    JPSC

  • Quand le pape invite les catholiques a ne pas se comporter comme des lapins

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    D'Elisabeth de Baudoüin, sur Aleteia.org :

    Pape François : la paternité responsable, "ce n'est pas faire des enfants en série"

    "Un enfant est un trésor", a rappelé le Pape. Mais il ne faut pas mettre sa vie en danger pour en avoir.

    Dans l’avion qui le ramenait de Manille à Rome, le pape a répondu aux questions des journalistes sur l’encyclique de Paul VI Humanae vitae sur la régulation naturelle des naissances, le contrôle de la natalité - notamment dans les pays pauvres - et la paternité responsable.  Voici ses propos, traduits de l’italien depuis le site Vatican Insider.  

    Paul VI a été un prophète… mais il ne faut pas tenter le diable

    "C’est vrai que l’ouverture à la vie est condition du sacrement de mariage. Un homme ne peut pas donner ce sacrement à une femme et une femme à un homme s’ils ne sont pas d’accord sur le fait d’être ouvert à la vie. A tel point, que si l’on peut prouver que quelqu’un s’est marié avec l’intention de ne pas être « catholique », le mariage est déclaré nul. La [non] ouverture à la vie est cause de nullité matrimoniale (…) Le refus de Paul VI (de la contraception, ndlr) n’était pas lié seulement à des cas personnels (il dira aux confesseurs d’être compréhensifs et miséricordieux) : il voyait le néo-malthusianisme universel existant, à travers lequel les puissances cherchaient à contrôler la natalité (…) Cela ne signifie pas que les chrétiens doivent faire des enfants en série. J’ai admonesté une femme qui en était à sa huitième grossesse après sept césariennes : [je lui ai dit] vous voulez que vos enfants soient orphelins ? Il ne faut pas tenter Dieu… Mais je voulais dire que Paul VI a été un prophète."

    Paternité responsable… Mais sans oublier que l’enfant est un trésor

    "Je crois que le nombre de trois enfants par famille (…) est celui requis pour maintenir la population. Si l'on descend en dessous de ce seuil (…) on n’aura plus d’argent pour payer les retraites. Le mot clef pour répondre, que l’Eglise utilise et que j’utilise aussi, est celui de paternité responsable. Et chaque personne, dans le dialogue avec son pasteur, cherche comment vivre cette paternité. L’exemple que j’ai mentionné tout à l’heure de cette femme qui attendait son huitième enfant après sept césariennes, cela, c’est de l’irresponsabilité. « J’ai confiance en Dieu », disait-elle. Oui, Dieu nous donne des moyens… Mais excusez-moi, il y en a qui croient que pour être de bons catholiques, on doit être comme des lapins ! Paternité responsable : pour cela, dans l’Eglise, il y a des groupes  conjugaux, des experts sur ces questions, et il y a aussi des pasteurs. Et je connais de nombreux moyens licites, qui ont aidé dans ce domaine. Autre chose : pour les gens pauvres, l’enfant est un trésor – c’est vrai que là aussi, on doit être prudent – mais l’enfant est un trésor. Paternité responsable… mais il faut voir aussi la générosité de ce papa ou de cette maman qui voit dans son fils ou sa fille un trésor."

  • Une 5e rencontre interreligieuse à Assise pour combattre l'extrémisme ?

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    Lu sur le Portail Catholique Suisse (Maurice Page) :

    Face à l'extrémisme, le pape François envisage une 5e rencontre à Assise

    Rome, 19 janvier 2015 (Apic) Pour combattre l’extrémisme, le pape a mentionné la proposition d’une nouvelle rencontre des religions à Assise contre la violence. Dans le vol qui le conduisait de colombo à Manille le 15 janvier 2015, le pape a confié aux journalistes que des personnes y travaillaient, rapporte l’agence romaine Zenit.

    Ce serait la cinquième rencontre suscitée par un pape. Trois ont été présidées par Jean-Paul II et une par Benoît XVI. La première rencontre des religions pour la paix à Assise a eu lieu le 27 octobre 1986, à l’occasion de l’Année internationale de la paix promue par l’ONU.

    La deuxième a eu lieu en 1993 en pleine guerre dans les Balkans. La troisième a été proposée au lendemain des attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis. Elle a eu lieu le 29 janvier 2002.

    Le pape Benoît XVI a proposé une rencontre des religions pour la paix, à l’occasion du 25e anniversaire de la première rencontre, le 27 octobre 2011. Mais il y a apporté sa touche personnelle en invitant aussi des non-croyants à y participer.

    Le pape François a déjà eu deux grandes initiatives pour la paix: la veillée de prière et de jeûne pour la paix en Syrie, le 7 septembre 2013, et la soirée de prière pour la paix entre Israéliens et Palestiniens dans les jardins du Vatican le 8 juin 2014. (apic/zenit/mp)  

  • Quand de jeunes Tunisiens prennent le chemin de l'église

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    Lu sur le site du Monde :

    A Tunis, de jeunes musulmans prennent le chemin de l’église

    De plus en plus de jeunes musulmans tunisiens à la recherche d'une nouvelle spiritualité épousent la foi chrétienne. Ils seraient plusieurs dizaines chaque année à devenir catholiques ou protestants et sont les représentants d'une génération qui jouit d’une certaine liberté de conscience et de croyance.

    Sur la voûte de l'église de la Goulette, dans la banlieue nord de Tunis, les vertus cardinales s'incarnent par quatre figures féminines: force, justice, prudence et tempérance. C’est la dernière qui retient l'attention de Cyprien. « Temperentia (en latin), voilà ce dont les chrétiens de Tunisie ont le plus besoin pour ne pas heurter les sensibilités des autres». Les autres, ce sont les musulmans, qui sont plus de dix millions pour seulement 25 000 chrétiens, selon une estimation du diocèse de Tunis.

    Cyprien, de son nom de converti, dit de sa nouvelle religion qu'elle est « une rencontre dans l'itinéraire de sa vie ». Sa trajectoire est singulière, il en convient. Issu d'une famille peu pratiquante et d'un grand-père imam formé à la Zitouna (université islamique de Tunis), il est artiste, tantôt poète, tantôt metteur en scène.

    Méditation et prière

    L'idéologie socialiste sera son premier engagement. Mais vers vingt ans, la Bible remplace ses lectures marxistes. « J'avais tout dans ma vie, sauf le bonheur. Je ressentais un vide et je suis entré dans une spirale de désespoir » raconte-t-il. L’athée qu'il était s'ouvre à la théologie et vit le christianisme comme une illumination. « La seule façon de me soulager était l'art. Désormais je m'apaise grâce à la méditation et à la prière », dit Cyprien, converti en 2008 et devenu séminariste afin de devenir prêtre après un voyage en Italie.

    Retour au coeur de Tunis à l’église anglicane du quartier El Hafsia. Samedi, le culte y est dispensé en arabe tunisien par un pasteur américain. Plus offensifs que leurs homologues catholiques, les représentants du culte protestants perçoivent le Maghreb comme une terre vierge pour l'évangile et redoublent d’efforts pour attirer de nouveaux fidèles. L'ambiance est bon enfant pendant l'office entrecoupé de pauses musicales, où trois jeunes jouent le rôle de l'orchestre au répertoire copte, jordanien ou libanais.

    Les missionnaires envoyés en Tunisie sont plus nombreux depuis 2011 et la prêche interdite en publique a lieu dans des cercles réduits. En parallèle des lieux de culte traditionnels, des églises clandestines voient le jour dans les maisons de particuliers et accueillent dans la discrétion des chrétiens plus nombreux.

    Ex « demi-salafiste »

    Reda (nom changé à sa demande) assiste à l’assemblée lorsque son père a le dos tourné. Ce jeune de 22 ans, ex « demi salafiste » comme il dit, est devenu un chrétien hybride : catholique, il fréquente aussi l'église anglicane. Reda a progressivement rejeté l’islam, qu’il assimile désormais à la violence. « J'étais musulman par peur. Avec le christianisme j’ai trouvé une relation plus personnelle avec Dieu, moins rituelle », dit-il.

    Au premier rang de la salle, Amal, 24 ans, parle de son parcours avec recul et humour. Son rire nerveux cache une histoire dure à dire. Celle qui joue la matriarche du groupe a payé sa conversion au prix fort. « Mon père a essayé de me tuer à trois reprises. La première fois, il m'a emmenée dans une zone abandonnée près de l'aéroport et m'a défigurée. La seconde fois, je me suis protégé le visage. Je m'en suis bien sortie, avec seulement le bras cassé ». Puis elle change de sujet, oubliant au passage le récit de la troisième tentative.

    Ces jeunes qui interrogent les dogmes ont adopté le christianisme malgré la pression familiale et l'intimidation sociale mais ils restent discrets sur leur nouvelle foi. En dépit du climat de relative liberté, aller au bout de leur engagement a souvent un prix. Cyprien a vécu sans domicile fixe, Marwen a abandonné ses études, Amal a perdu son travail à deux reprises. L’ONG protestante « Portes ouvertes » place la Tunisie à la 30ème place de son indice mondial de la persécution des chrétiens.

    Salsabil Chellali

  • Le problème est de savoir si nous, nous voulons être quelque chose

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    « Le danger d'islamisation, disait le Cardinal Vingt-Trois sur Europe 1 en décembre 2010, c'est si, nous, nous ne savons pas ce que nous voulons. Ce n'est pas le problème de savoir si les musulmans veulent être musulmans, ça c'est clair qu'ils veulent être musulmans.

    Le problème, c'est de savoir si nous, nous voulons être quelque chose.

    Il est évidemment plus difficile de se remettre en cause que de remettre en cause les autres. Nous qui refusons l'invasion migratoire, sommes-nous mariés et si oui, combien d'enfants avons-nous ? Nous qui disons « non » à l'islamisation de notre société, allons-nous à la messe chaque dimanche ? Élevons-nous nos enfants dans la Foi ? »