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Eglise - Page 1129

  • Etats-Unis: la fraternité Saint-Pie X prie pour le Synode sur la famille

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    JPSC

  • Paris-Match : much is too much ?

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    Lu sur M blogs :

    Le pape François fait la "une" de Paris Match, jeudi 15 octobre, après avoir accordé à l'hebdomadaire un long entretien. Une interview exclusive du pontife – très discret dans les médias, il faut le reconnaître – étalée sur 10 pages du magazine.

    Dans l'entretien réalisé par la journaliste Caroline Pigozzi, grande spécialiste du Vatican, le pape François est interrogé sur divers sujets. Il appelle à protéger "notre maison commune" menacée notamment par la pollution et "à renoncer à idolâtrer l'argent".

    Mais l'hebdomadaire ne se contente pas de publier le seul entretien, il a également mis en ligne un article racontant ses coulisses"une première pour la presse francophone et même anglophone". Un exercice de mise en scène plutôt délicat qui finit, ici, par devenir un peu gênant.

    "Je n'ai pas dormi de la nuit" 

    En français, en anglais, mais aussi en espagnol, la journaliste y raconte avec passion comment elle a vécu son entretien avec le pontife. L'embarras s'empare vite du lecteur, tant l'admiration de la journaliste pour le pape semble inépuisable et la mise en scène de la rencontre un peu exagérée, comme le montrent ces passages du texte :

    "Je n’ai pas dormi de la nuit. Depuis la veille, la rumeur veut que le prix Nobel de la paix soit attribué au pape, ce matin, à 11 heures. Ce serait une raison légitime pour renvoyer notre entretien à une date ultérieure. On ne va quand même pas nous voler ce moment 'béni' tant espéré…"

    "Bien sûr, je l’avais à plusieurs reprises rapidement interviewé, dans son avion en rentrant de Rio, de Tirana, de Strasbourg, de Sarajevo… mais sans avoir eu jusque-là le privilège inouï d’être seule face à lui."

    "Emus par tant de simplicité et de disponibilité, nous oublions presque que nous nous trouvons devant la personnalité la plus puissante au monde"

    "Ce vendredi 9 octobre, comme le 6 août dernier, restera une date gravée dans ma mémoire quand le souverain pontife m’a téléphoné sur mon portable."

    "Nous avons passé avec le pape un moment si exceptionnel que le temps ne semble plus avoir de prise."

    "Merci la vie" 

    La mise en scène est encore renforcée par deux vidéos insérées dans l'article. Sur l'une d'elle, la journaliste présente devant la caméra son choix vestimentaire – une coque de smartphone à l'effigie du pontife autour du coup – puis se recoiffe devant la résidence papale avant l'entretien tant attendu. Plus tôt, elle apparaît dans la voiture, en route vers le Vatican. Le cameraman lui demande comment elle se sent :

    "Je me dis que c'est formidable d'exercer ce métier, quand on a une chance pareille, on regarde le ciel et on se dit 'merci la vie'".

    En plus de lui apporter un cadeau, "un tableau de Thérèse de l’Enfant-Jésus", Caroline Pigozzi lui offre également un exemplaire de son journal : "Je ne résiste pas ensuite à lui faire découvrir notre numéro avec six pages de reportage sur son voyage à Cuba, encore impressionnée par cette messe inoubliable, il y a trois semaines, place de la Révolution à La Havane."

    Si le pape invite dans son entretien "à renoncer à idolâtrer l'argent", il appréciera le culte que vouent à sa personne certains fidèles.

     

    Ref. Quand « Paris Match » met un peu trop en scène son entretien avec le pape

    JPSC

  • L'IVG ou le triomphe d'un individualisme aveugle et destructeur

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    Voici l'éditorial de Monseigneur de Germay, évêque d'Ajaccio, paru dans la revue Eglise de Corse :

    IVG : victoire de l’individualisme ?

     

    « IVG : mon corps, mon choix, mon droit ». Face au slogan de la dernière campagne en faveur de l’avortement, on en viendrait presque à se dire : « à quoi bon s’insurger ? » La Conférence des Evêques de France l’a fait cependant dans un communiqué qui, avec mesure et clarté, dénonce une vision purement individualiste de la personne.

    Mais peut-être faut-il aller plus loin en se demandant : comment a-t-on pu en arriver là ? Comment l’individualisme a-t-il pu imprégner à ce point les mentalités – y compris celles de nos dirigeants – jusqu’à devenir aveugle et destructe

    ur ? Si la liberté individuelle devient toute-puissante et revendique de n’avoir pas à tenir compte des autres pour décider, comment s’étonner du délitement de la vie sociale ? Si mon choix devient un droit uniquement parce que c’est mon choix, alors la notion même de droit disparait. Le droit, en effet, n’existe que pour régir la vie en société, il est là pour préserver les rapports sociaux de la violence et de l’arbitraire. Vouloir créer un droit à partir de l’unique « je » n’est-il pas un déni de vie sociale ?

    Un tel individualisme obscurcit peu à peu la conscience d’être responsable de l’autre

    Un tel individualisme obscurcit peu à peu la conscience d’être responsable de l’autre. L’autre en effet disparait sous la toute-puissance de mon désir érigé en absolu. L’enfant à naitre disparait, le père disparait, les frères et sœurs disparaissent, on ne les voit plus, seul demeure « mon choix ».

    Et si nous nous efforcions de sortir de cette logique mortifère, de penser autrement notre rapport au corps, notre vision de la liberté, notre conception du droit ? Notre corps n’est-il pas porteur d’un appel à entrer en relation avec l’autre ? L’autre n’est-il pas porteur d’un appel à me libérer de mon égoïsme et à me soucier de ses besoins ? Mes droits ne doivent-ils pas s’insérer dans une fraternité et s’ajuster aux droits de l’autre ?

    Le temps est venu de sortir par le haut des combats idéologiques

    L’individualisme est séduisant, et nous nous y laissons facilement prendre, mais si nous voulions bien nous entraider à sortir de ce carcan, alors nous pourrions découvrir que la prise en compte des besoins des autres, tout spécialement les plus fragiles, n’est pas un devoir qui vient limiter nos droits, elle répond au contraire à l’un de nos désirs profonds, celui de protéger la vie et de prendre soin des autres. Nous sommes fondamentalement des êtres de relation et notre épanouissement est lié à notre capacité à nous sentir solidaires de notre prochain. L’amour du prochain ne résume-t-il pas toute la loi ?

    « Protéger : ton besoin, mon désir, notre responsabilité ». Comme un antidote de l’individualisme, ce slogan-là pourrait tracer le chemin d’une société plus juste et plus fraternelle, c’est-à-dire plus humaine. Il ne concerne pas uniquement les femmes enceintes, il interpelle tous ceux qui pressentent que le temps est venu de sortir par le haut des combats idéologiques et de servir notre désir commun de vivre ensemble et d’être unis.

    + Olivier de Germay Evêque d’Ajaccio

  • Rappeler l'enseignement d'Humanae Vitae et de Veritatis Splendor

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    L'Homme Nouveau publie aujourd'hui ce billet important :

    Un appel pour rappeler l’enseignement d’Humanæ Vitæ (et de Veritatis Splendor)

    Rédigé par Dr. David S. Crawford et Dr. Stephan Kampowski le 15 octobre 2015 dans Religion

    Alors que les Pères synodaux s’apprêtent à examiner, dans quelques jours, la troisième partie de l’Instrumentum laboriset notamment son paragraphe 137 sur l’encyclique Humanæ Vitæ, des voix autorisées se sont levées pour souligner que dans sa rédaction actuelle, ce texte « défectueux » contient implicitement une « distorsion de l’enseignement catholique » sur le plan de Dieu sur la procréation humaine.

    Le Dr David S. Crawford, professeur associé de théologie morale et de loi de la famille de l’Institut pontifical Jean-Paul II à Washington et le Dr Stephan Kampowski, professeur d’anthropologie philosophique à l’Institut pontifical Jean-Paul II à Rome, ont jugé la situation suffisamment grave pour rendre publique leur analyse et prendre ainsi chacun à témoin de la manière dont l’enseignement de l’Église sur la contraception est aujourd’hui frontalement contesté par le biais d’un document soumis à ceux qui sont précisément chargés de réfléchir au bien de la famille et à la manière de sauvegarder sa sainteté et son rôle dans la société.

    Serviteurs de l’Église à travers leur travail pour l’Institut Jean-Paul II, on imagine combien Crawford et Kampowski ont dû prendre au sérieux la situation pour aller jusqu’à la publication de leur texte. Leur appel s’intitule « Rappeler l’enseignement d’Humanæ Vitæ (et de Veritatis Splendor) », manière de montrer d’emblée qu’ils dénoncent un oubli grave du Magistère pérenne de l’Église.

    Comme au lendemain de la parution de l’encyclique de Paul VI sur le contrôle des naissances, les adversaires de la mise en avant de ses exigences morales mènent leur attaque par le biais de la primauté de la conscience de chacun : ce fut le cas de plusieurs conférences épiscopales, notamment en France. L’article 137 « propose une méthode de discernement moral résolument non catholique », assurent les deux auteurs.

    La longue liste des ambiguïtés et des insuffisances qu’ils pointent aboutit à une vision faussée de la norme morale, vue comme trop lourde à supporter, hors d’atteinte, et surtout comme un simple interdit extérieur qui peut se heurter au bien de la personne, alors que « Jésus-Christ enseigne les commandements en tant qu’ils se rapportent à la plénitude de vie qu’il promet ».

    De fait, le paragraphe 137 de l’Instrumentum laboris invoque la nécessité de voir les « deux pôles » de la « conscience conçue comme voix de Dieu qui résonne dans le cœur humain formé à l’écouter » d’une part, et de « l’indication morale objective » d’autre part « constamment conjugués ensemble ». Comme s’il y avait une dichotomie. C’est en ce sens que s’exprime l’Instrumentum laboris, assurant que lorsque la référence au « pôle objectif » prévaut, « la norme morale est ressentie comme un poids insupportable, ne répondant pas aux exigences et aux possibilités de la personne ».

    Il ne s’agit pas seulement d’une fausse conception de la norme morale, mais d’une négation, voire d’un rejet de la grâce de Dieu et de sa promesse de ne pas éprouver l’homme au-delà de ses forces.

    Crawford et Kampowski soulignent également combien la définition de la conscience est faussée lorsqu’on omet – comme le fait l’Instrumentum laboris – le fait qu’elle « se rapporte à la loi “inscrite dans nos cœurs” » : « En matière de morale, la “voix” de Dieu ne dit pas une chose à une personne et une autre à une autre personne, et elle ne parle jamais contre une norme objective enseignée par l’Église. »

    C’est bien au nom de la vérité objective que ces deux hommes se sont levés, rappelant simplement le Magistère tel qu’il s’est exprimé non en des temps très lointains, mais dans l’enseignement de Jean-Paul II. Un enseignement qui n’expose pas des sortes d’idéaux évangéliques inatteignables par le commun des mortels mais « rien de moins qu’une interprétation normative de la loi morale naturelle ».

    Le texte, dense et important, des deux collaborateurs de l’Institut Jean-Paul II a été publié en septembre par le blog anglophone First Things, et il a reçu le soutien de très nombreux spécialistes, universitaires et religieux, connus et reconnus dans le domaine de la bioéthique et de la morale.

    Nous en donnons la liste complète à la suite de cette traduction française que le Dr Kampowski nous autorise à publier intégralement, et qu’il a aimablement révisée afin qu’elle reflète le plus exactement possible la pensée des auteurs.

    [Nous remercions vivement les Dr. David S. Crawford et Dr. Stephan Kampowski de nous permettent de publier cet appel important. Cette publication est rendue possible grâce au patient travail de Jeanne Smits, qui œuvre pour la défense de la vie et de la vérité à travers un travail d'informations et de réflexion dont témoigne son blog, Le blog de Jeanne Smits, notre partenaire pour cette publication et qu'il faut aller visiter en cette période particulièrement troublée. Philippe Maxence, rédacteur en chef de L'Homme Nouveau]

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  • Synode sur la famille: prendre un peu de hauteur avec le Cardinal Scola

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    Vu sur KTO

    JPSC

  • Les évêques belges appellent à l'ouverture des frontières et à une solide politique d'accueil

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    Les évêques belges appellent à l'ouverture des frontières et à une solide politique d'accueil

    Déclaration des évêques de Belgique

     

    Suite à l’afflux de milliers de réfugiés et de migrants à nos portes, les Evêques belges estiment  qu’un pays ne peut refuser d’accueillir des personnes vraiment dans le besoin. ‘Notre attitude doit toujours être faite d’accueil et de respect, indépendamment de nos différences.’ Sur ce point, les évêques ne veulent pas transiger. L’accueil ne peut être soumis à des conditions qui angoissent ces personnes. Les réfugiés et ceux qui ont été contraints de migrer n’ont pas le choix. Ils recherchent la sécurité. Ils ne peuvent se sentir obligés de mentir, d’inventer une histoire ou de changer de religion pour être mieux accueillis. Les plus vulnérables doivent être prioritaires, et non pas les personnes les plus rentables économiquement.

     

    Les évêques constatent quotidiennement que la population belge est prête à vivre avec les réfugiés et les migrants. Ils soutiennent avec force et souhaitent prolonger dans la durée ce climat généreux. Ils appellent les propriétaires, les paroisses et les associations à mettre à disposition les maisons, appartements vides ainsi que des ressources. Ils appellent à collaborer à la réception, au soutien, à l'éducation et à la formation professionnelle de ces personnes. Si ces réfugiés peuvent retourner plus tard chez eux, ils doivent pouvoir repartir avec de meilleures opportunités. Les évêques sont convaincus que les chrétiens et de nombreux citoyens répondent à un tel engagement avec confiance. Ils demandent à la population de ne pas céder à la peur ou à l'incompréhension. L'évangile est exigeant, mais ensemble, nous pouvons porter cet engagement dans la durée.

     

    Les évêques souhaitent que les gouvernements et les citoyens engagent davantage de ressources financières ainsi que toutes les formes de connaissances pour lutter contre les causes de ces migrations forcées dans les pays d’origine. Développement et paix exigent une collaboration et une concertation internationale. La Belgique doit être un leader dans ce domaine et doit aussi augmenter sensiblement sa contribution aux pays en développement: cette dernière n’est actuellement pas assez importante et ni proportionnelle à la prospérité et la capacité du pays.

     

    Les évêques de Belgique – Bruxelles, 13 octobre 2015

     

    Ci-joint : texte intégral de la déclaration.

  • Synode sur la famille : le choc des cultures

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    Lu sur Diakonos.be - Rédaction

    " Dans une interview, l'évêque d'Anvers Johan Bonny évoque les "préjugés" des autres membres de son groupe de travail, notamment des Africains qui ont selon lui des idées reçues sur la pastorale occidentale et avoue que le synode se déroule surtout dans les couloirs. Il laisse également entendre que les travaux sont relatifs vu que les rapports seront ensuite de toute façon confrontés aux experts et au Saint-Père"

    "Si un évêque africain était dans mon diocèse il serait un autre évêque".

    Johan Bonny défend également dans cette interview le droit à chaque évêque de pouvoir disposer d'une plus grande latitude au niveau des conférences épiscopales locales et de pouvoir prendre ses distances par rapport à Rome au nom de la pastorale pour s'adapter à la réalité occidentale".

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    On peut écouter l'interview de ce possible futur archevêque de Malines-Bruxelles sur le site officiel du Vatican ici

    ***

    Le père Edouard Ade,  secrétaire général de l’Université Catholique d’Afrique Occidentale lui répond en quelque sorte sur le site "Notre-Dame de l’inculturation" (extrait) :

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  • Synode : l'intervention lumineuse du cardinal Sarah

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    Espérance Nouvelle publie la traduction (reprise ICI) de cette intervention du préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements (qui figure par ailleurs parmi les cardinaux signataires de la lettre adressée au pape) :

    L'intervention du cardinal Sarah au synode a été traduite de l'italien et publiée ce mardi 13 octobre par le portail anglophone du site Aleteia.

    Votre Sainteté, Éminences, participants du Synode,

    Je propose ces trois pensées :

    1. Plus de transparence et de respect entre nous

    Je ressens un profond besoin d’invoquer l’Esprit de Vérité et d’Amour, la source de la parrhésia dans la parole et de l’humilité dans l’écoute, qui seul est capable de créer une véritable harmonie dans la pluralité.

    Je dirai franchement que dans le précédent Synode, sur diverses questions, on a ressenti la tentation de céder à la mentalité du monde sécularisé et individualiste de l’Occident. Reconnaître ce qu’on appelle les « réalités de la vie » comme un locus theologicus signifie abandonner tout espoir dans le pouvoir transformant de la foi et de l’Évangile. L’Évangile qui a autrefois transformé les cultures est maintenant en danger d’être transformé par elles.

    En outre, certaines des procédures utilisées ne paraissaient pas destinées à enrichir la discussion et la communion autant qu’elles faisaient la promotion d’une façon de voir typique d’une certaine frange des Églises les plus riches. Ceci est contraire à une Église pauvre, signe de contradiction joyeusement évangélique et prophétique face à la mondanité. On ne comprend pas non plus pourquoi certaines déclarations qui ne sont pas partagées par la majorité qualifiée du dernier Synode se sont retrouvées dans la Relatio puis dans les Lineamenta et l’Instrumentum laboris alors que d’autres questions pressantes et très actuelles (comme l’idéologie du genre) sont ignorées.

    Mon premier espoir est donc que, dans notre travail, il y ait davantage de liberté, de transparence et d’objectivité. Pour cela, il serait bénéfique de publier les résumés des interventions, afin de faciliter la discussion et éviter tout préjudice ou discrimination dans la réception des déclarations des pères du synode.

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  • Papauté ou synodalité, faut-il choisir ?

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    I5726713.jpgnutile de se cacher derrière le paravent de la langue de buis. C’est évidemment le pape qui doit avoir le dernier mot. Mais lequel ? Les enjeux soulevés dans ce synode dépassent un simple propos pastoral et on ne voit pas comment le pontife romain pourrait se soustraire à l’édiction d’un document magistériel requérant l’adhésion de la foi : sous peine d’ouvrir un chemin menant à une Eglise à plusieurs vitesses sur le modèle anglican.  JPSC.

    De Samuel Pruvot sur le site de « Famille chrétienne » : 

    « Quel usage le pape fera-t-il du document final du synode ? La question reste ouverte et favorise toutes les spéculations. Le point avec le Père Thomas Rosica, attaché de presse pour la langue anglaise au Synode, et le cardinal Georges Cottier, théologien émérite de la Maison pontificale. 

    « À la fin du synode, que se passera-t-il ? » Le Père Thomas Rosica, attaché de presse pour la langue anglaise au Synode des évêques, et familier de ces rassemblements en perd son américain. Mais il ajoute tout de suite : « C’est parfois bon dans l’Église de ne pas tout savoir. Cela nous oblige à nous mettre dans la main du Seigneur ! »

    De fait, la barque de Pierre est chahutée par la houle. « Le pape François a réveillé le synode des évêques, explique le Père Rosica. Cela bouscule évidemment. » Est-ce une manière de dire que le pape a ouvert la boîte de Pandore ? Un des Pères aurait même déclaré que « la fumée de Satan était entrée au Synode ». D’autres auraient adressé une lettre au pape pour mettre en doute la méthode et l’honnêteté des discussions. Beaucoup de conditionnel, beaucoup de rumeurs et d’inquiétudes. « Il ne faut pas voir d’abord les intrigues, explique le Père Rosica. Il faut avoir le sens de l’histoire de l’Église. J’ai confiance dans l’Esprit Saint qui est un acteur encore plus important que le pape ! »

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  • Beaucoup d'incertitudes sur la façon dont le synode se conclura et cela préoccupe un certain nombre de cardinaux

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    De Sandro Magister :

    Vendredi 9 octobre, en conférence de presse, le cardinal Luis Antonio G. Tagle, archevêque de Manille et président délégué du synode, a déclaré à l’improviste que, en ce qui concerne le rapport final, "nous attendons la décision du pape".

    Et le lendemain, le père Lombardi a précisé que "nous n’avons pas encore de certitude quant à la manière dont se déroulera la conclusion du synode, c’est-à-dire que nous ne savons pas s’il y aura un document final. Nous allons voir si le pape va apporter des indications précises".

    Incroyable mais vrai. Alors que le synode était en pleine activité, voilà qu’a été mise au conditionnel, de manière imprévue, l’existence même de cette "Relatio finalis" qui figurait dans les programmes comme le point d’arrivée vers lequel étaient orientés tous les travaux synodaux.

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  • Synode : Mgr Gadecki, archevêque de Poznan, a exposé la position de l'épiscopat polonais

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    De Jeanne Smits, sur son blog :

    L’intervention de Mgr Stanisław Gądecki au synode : texte complet

    Voici, grâce à la traduction anglaise qui en a été publiée sur Voice of the Family, le texte de l’intervention au synode ordinaire par Mgr Stanisław Gądecki, archevêque métropolitain de Poznan, président de la conférence épiscopale polonaise. – J.S.

    Avant toute chose, je voudrais mettre l’accent sur le fait que la présentation qui suit n’exprime pas mon opinion personnelle mais celle de la conférence des évêques de Pologne tout entière.

    1. Il n’y a pas de toute que l’Eglise de notre temps – dans un esprit de miséricorde – doit aider ceux qui sont divorcés et « remariés » civilement à voir (avec une prompte charité) qu’il ne sont pas séparés de l’Eglise et qu’ils peuvent – et même doivent – participer à sa vie dans la mesure où ils sont baptisés.

    Ils doivent être exhortés à écouter la Parole de Dieu, à assister au Sacrifice de la messe, à persévérer dans la prière, à apporter leur contribution aux œuvres de charité et aux initiatives de la communauté en faveur de la justice, à élever leurs enfants dans la foi chrétienne, à cultiver l'esprit de pénitence et à en accomplir les actes, afin d'implorer, jour après jour, la grâce de Dieu. Que l’Eglise elle-même se montre une mère miséricordieuse et qu’ainsi elle les maintienne dans la Foi et l’Espérance.

    2. L’Eglise, néanmoins, dans son enseignement relatif à l’accès des divorcés civilement « remariés » à la sainte Communion ne peut pas se plier à la volonté de l’homme mais à la volonté du Christ. Par conséquent, l’Eglise ne peut pas se laisser conditionner par des sentiments de fausse compassion pour les personnes ni par des modèles de pensée erronés, fussent-ils diffusés dans le contexte où elle se trouve.

    L’accès à la sainte Communion de ceux qui continuent de cohabiter more uxorio sans un lien sacramentel serait en contradiction avec la Tradition de l’Eglise. Déjà, les documents des tout premiers synodes d’Elvira, d’Arles, de Néocésarée (qui eurent lieu entre 304 et 319) réaffirment la doctrine de l’Eglise qui ne permet pas l’accès à la Communion eucharistique des divorcés « remariés ».

    3. La raison fondamentale en est que « leur état et leur condition de vie est en contradiction objective avec la communion d'amour entre le Christ et l'Eglise, telle qu'elle s'exprime et est rendue présente dans l'Eucharistie » (Familiaris consortio 84).

    L’Eucharistie est le sacrement des baptisés qui sont dans la gratia sacramentalis. L’accès à la sainte Communion des personnes divorcées et civilement « remariées », c’est-à-dire des personnes qui ne sont pas dans la grâce sacramentelle, pourrait causer beaucoup de dommages non seulement en ce qui concerne le soin pastoral des familles mais aussi par rapport à la doctrine de l’Eglise sur la grâce sanctifiante.

    En réalité, cet accès ouvrirait la porte de la réception de la sainte Communion à toutes les personnes en état de péché mortel ; par voie de conséquence, cela annulerait le sacrement de Pénitence et déprécierait l’importance de vivre dans l’état de grâce sanctifiante.

    Enfin, il est nécessaire de réaffirmer que l’Eglise ne peut accepter la prétendue loi de gradualité ou le chemin graduel. Comme le pape François nous l’a rappelé, ceux d’entre nous qui sommes rassemblés ici ne voulons pas et n’avons pas le pouvoir de changer la doctrine de l’Eglise.

  • L'éclairage de Mgr Anatrella sur les enjeux du synode

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    Sur zenit.org, Anita Bourdin recueille les propos de Mgr Anatrella* :

    Les enjeux anthropologiques, par Mgr Anatrella

    Le Synode sur la famille alterne entre un travail en Assemblées générales régulières et en divers groupes linguistiques. Il s’agit d’une reprise de plusieurs thèmes déjà abordés lors de la session extraordinaire du Synode 2014. Quelle première analyse peut-on en faire ?

    « L’objectif est de parvenir à exposer ce que l’Église propose pour la réussite de la famille qui aujourd’hui est malmenée », explique Mgr Anatrella.

    Il avertit aussi que « les enjeux sont anthropologiques et ne peuvent pas être recouverts de bonnes pensées pastorales » et que « la question, ce n’est pas l’accueil et l’accompagnement, qui sont inconditionnels, mais l’idéologie dans laquelle on veut faire entrer toutes les situations ».

    Il rappelle que « ce n’est pas parce qu’un écart existe parfois entre l’enseignement du Magistère et les fidèles que l’enseignement est caduque ».

    Monseigneur Tony Anatrella, riche de son expérience clinique et de sa connaissance des sciences humaines, répond aux questions de Zenit pour analyser les enjeux.

    Voici le premier volet ce cet entretien. Nous publions le second demain, 13 octobre : Mgr Anatrella y évoque les divorcés-remariés, le motu proprio sur les causes de nullité, le rapport entre doctrine et pastorale, la crise de la foi.

    Notez-vous une différence entre ce synode « ordinaire » 2015 et le synode « extraordinaire » de 2014 ?

    Monseigneur Tony Anatrella - Tout d’abord l’ensemble des participants a été renouvelé, mises à part quelques exceptions comme la présence de certains présidents de Conférences épiscopales qui ont été élus par leurs pairs et des cardinaux de Curie. Ensuite la méthode puisque le travail en groupes linguistiques est plus important. La suppression du rapport intermédiaire qui, une fois remis aux journalistes, avait semé la confusion en 2014 ; d’autant plus qu’il contenait des formules qui n’avaient pas été exprimées par les Pères du Synode comme celles relatives à l’homosexualité et aux divorcés remariés. La deuxième mouture était plus proche de la réalité des débats même si des passages étaient encore ajoutés. C’est pourquoi une certaine méfiance s’est manifestée à l’égard du groupe actuel des rédacteurs. Les échanges en Assemblée générale et en groupes linguistiques reprennent de nombreux sujets qui avaient déjà été abordés l’an passé. Il y a une sorte de répétition et une impression de tourner en rond qui auraient pu être évitées. Mais c’est dans l’ordre des choses de revenir sur des questions récurrentes dans un groupe qui est nouvellement constitué. Enfin, comme lors de la première session, des discussions riches et variées alimentent les débats, avec parfois des hors-sujets comme la suggestion du diaconat ouvert aux femmes ou la possibilité pour des laïcs d’intervenir lors de l’homélie, ce qui n’est pas dans leur rôle de baptisés.

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