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Eglise - Page 1131

  • Le regard du Cardinal Barbarin sur les évènements que nous vivons

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    Traces a réalisé une interview du cardinal Barbarin :

    Chaque personne est un immense mystère, qui attend et appelle notre amour

    28/01/2015 - Le Cardinal Philippe BARBARIN, archevêque de Lyon depuis 2002, nous raconte comment il a vécu les faits tragiques du 7 janvier à Paris et son expérience face à ce qui est en train de se passer aujourd'hui.

    1) Comment avez-vous vécu et vivez-vous les évènements de la semaine dernière à Paris ? Qu’est-ce qui vous touche le plus de ce qui est arrivé et de la réaction mondiale à ces évènements?

    Passé la stupéfaction et l’effroi, j’ai d’abord voulu garder un temps de silence, indispensable à la prière, à une prise de recul. Et puis, très rapidement, s’est organisé le rassemblement qui a eu lieu le jour même à 18h devant l’hôtel de ville de Lyon. Je suis venu, bien sûr, non pas pour dire «je suis Charlie», mais dans un élan de communion avec les victimes. J’ai voulu ce soir-là embrasser le Recteur de la Grande Mosquée, parce que je savais combien sa présence était un acte de courage, lui sur qui seraient braqués tous les regards. Ce qui m’a le plus frappé, outre l’immensité de ces foules, c’est que chacun ressentait un appel à la responsabilité. Emergeait une conviction commune: cette émotion ne sert de rien si elle ne se concrétise pas par des décisions et des actes. Certains veulent nous déclarer la guerre; plus que jamais nous sommes déterminés à nous battre pour la paix.

    2) Êtes-vous interpellé, et comment devrions- nous être interpellés par la violence que nous voyons affluer dans tant de zones du monde?
    C’est une vraie question, qui n’est pas exclusivement musulmane ou religieuse. Rappelons d’abord que les régimes athées du XXème siècle ont fait des millions de martyrs. Je pense aussi au génocide rwandais qui s’est développé entre populations chrétiennes. Quant à notre société si contente d’elle-même, si prompte à expliquer au monde les «valeurs universelles» ou la démocratie, elle a renoncé depuis bien longtemps au caractère sacré de la vie humaine.

    3) Ce qui arrive dans le monde entier, de la France au Nigeria, jusqu’au Moyen-Orient nous porte à associer terrorisme et Islam, ou du moins avec une interprétation radicale de cette religion. Que pensez-vous du lien qui est fait entre la violence globale à laquelle nous assistons et la religion musulmane?
    J’ai été très vivement interpellé par une analyse de Jean-Pierre Denis, un journaliste français: il explique que l’islamisme est comme une tumeur qui se développe sur le corps de l’Islam et qu’il ne faut pas trop vite dire que les deux n’ont rien à voir, faute de quoi on ne pourrait jamais procéder à l’opération. De la même manière que la pédophilie est un abcès qu’il convient de crever, la question de la violence, du rapport à la raison ou de la liberté de conscience sont des questions légitimes, indispensables, urgentes, auxquelles les musulmans savent qu’ils doivent répondre par eux-mêmes. 

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  • Le pape François est contrarié par la confusion suscitée par ses propos

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    Du site Aleteia.org :

    Familles nombreuses : le pape François contrarié par la confusion créée par ses déclarations

    Mgr Becciu dément que le Pape ait parlé de trois enfants par famille comme le « bon nombre ». La phrase a été sortie de son contexte.

    Le Pape est surpris et contrarié par la tournure prise par ses déclarations au cours du vol de retour de son voyage au Sri Lanka et aux Philippines. Ce qui ressort des déclarations du substitut de la Secrétairerie d'État, S.Exc Mgr Angelo Becciu, au journal italien Avvenire.

    Il se trouve que Mgr Becciu assistait à la conférence de presse du Pape tenue lundi 19 janvier dans le vol retour de Manille à Rome. Le prélat s'est dit quelque peu surpris du fait que les paroles du Pape, volontairement simples, n'aient pas été entièrement replacées dans leur contexte, en référence à une citation de l'encyclique Humanæ Vitæ sur la paternité responsable.

    « La phrase du Pape s'entend dans le sens que l'acte procréateur de l'homme ne peut suivre la logique de l'instinct des animaux, mais doit provenir d'un acte responsable qui a sa racine dans l'amour et le don réciproque de soi », affirme le substitut de la Secrétairerie d'État, qui dément que le Pape ait parlé de trois enfants par famille comme étant le bon nombre.

    « Pas du tout ! », s'exclame Mgr Becciu qui souligne qu’« en aucune façon le Pape a voulu indiquer le nombre de trois enfants par famille comme le "bon nombre " pour tous les mariages. Chaque couple catholique, à la lumière de la grâce, est appelé à discerner, en fonction d'une série de circonstances humaines et divines, quel est le nombre d'enfants qu'il devrait avoir ».

    « Le Pape est réellement contrarié que ses propos aient provoqué une telle confusion », affirme-t-il dans une interview : « Il ne voulait en aucune manière sous-estimer la beauté et la valeur des familles nombreuses ». Le prélat souligne qu'à l’audience générale suivante, le Saint-Père avait affirmé que « la vie est toujours un bien et qu'avoir autant d'enfants est un don de Dieu pour lequel il faut Lui rendre grâce ».

    Et Mgr Becciu de souligner également l'admiration du pape François pour Paul VI : « Il a été celui qui l'a béatifié et aux Philippines, voici quelques jours, admirant une nation aussi jeune, il a tenu à souligner que la position adoptée en 1968 par Paul VI a été prophétique », conclut le prélat.

    Adaptation de l'espagnol par Élisabeth de Lavigne

  • Les chrétiens du Niger doivent mourir

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    NIGER : « les chrétiens doivent mourir », dixit Boko Haram

    Le groupe islamique terroriste Boko Haram veut massacrer tous les chrétiens du Niger. C’est ce que nous écrit une missionnaire dans un courrier électronique très percutant. La religieuse a du fuir avec sa congrégation à Niamey, suite aux violentes attaques contre Charlie Hebdo qui ont eu lieu entre le 16 et 18 janvier, provoquant la mort de 10 personnes et la destruction de plus de 40 églises. Témoignage (pour des raisons de sécurité, nous gardons son nom anonyme).

    Selon la religieuse, les protestations violentes « ont été planifiées », écrit-elle. « À Noël, Boko Haram voulait incendier toutes les églises du Niger et nous brûler vifs ! » Mais pour une raison inconnue, ça n’a pas eu lieu. Personne ne sait pourquoi. La coïncidence avec les dessins de Charlie Hebdo a mis le feu aux poudres. « Les chrétiens doivent mourir, ainsi, nous pourrons aller au ciel, expliquent les disciples de Boko Haram. Diabolique. Mais nous ne nous laissons pas diriger par la peur. L’amour est plus fort que la haine ». En plus des caricatures sur Mohammed, prophète de l’Islam, la « crise sociale au Niger » est aussi l’une des raisons de ces cruelles manifestations, écrit-elle.

    «  Ils n’ont plus rien, rien que leurs vies, et c’est assez pour être satisfaits. »

    Dans son message électronique intitulé « paix », la sœur relate ce qui s’est passé : « Ça a commencé à Zinder : 5 morts. 4 dans l’église et le cinquième dans un bar. Le centre culturel français a été attaqué, complètement brûlé ainsi que la banque BRS. L’église où vivent les Pères blancs et les Sœurs de l’Assomption a également brûlé, ainsi que leur maison, voitures et l’école : tout a été brûlé. Ils n’ont plus rien, rien que leurs vies, et c’est assez pour être satisfaits. Ils ont pu fuir à temps et se cacher dans un camp militaire. Ils ont tout perdu, mais ils sont vivants ». À Niamey, déclare la sœur, il y a eu des explosions de violence « à grande échelle ». Elle décrit comment un groupe d’hommes à moto a commis des vols dans « les églises, les unes après les autres », puis les a détruites et brûlées. « Ils ont emporté tout ce qu’ils pouvaient utiliser, puis ils ont mis le feu avec des bidons d’essence. » Les églises protestantes et évangéliques ont également été incendiées. « Au total, une quarantaine d’églises, c’est incroyable ! » Mais des bars, restaurants et stations d’essence ont aussi été volés et brûlés. Puis ils se sont mis à attaquer les orphelinats. « Heureusement, il a été possible d’emmener les enfants auprès de la police, là où ils étaient en sécurité, mais ils ont vidé les stocks alimentaires », écrit la sœur. Selon la sœur missionnaire, les sœurs de Mère Teresa ont pu sauver un hôpital avec ses malades. Les manifestants violents voulaient mettre le feu à l’hôpital, mais les sœurs leur ont courageusement demandé : « Pouvons-nous d’abord emmener les patients avant que vous ne mettiez le feu ? Ces paroles ont touché les rebelles, c’est pourquoi ils n’ont pas touché à l’hôpital, même s’ils ont brûlé son église. »

    L’histoire de la religieuse continue : « Quand l’évêque a entendu que les 2 communautés de sœurs avaient été attaquées, Mgr Laurent a appelé toutes les communautés de religieuses pour leur dire de s’enfuir et de chercher refuge immédiatement. Nous avions déjà reçu des appels préoccupés d’amis musulmans qui nous avaient dit : « Venez avec nous, ne restez pas dans le quartier populaire où vous vivez ». On ne sait jamais, avec ces bandes. « Une autre sœur et moi avons fui à la chapelle pour consommer le Saint-Sacrement, parce qu’ils veulent aussi brûler les Tabernacles. Nous avons tout mis sous clef, dans l’espoir de pouvoir retrouver la fraternité ».

    « Non, désormais le Niger n’est plus tranquille.»

    Elles ont rassemblé tout ce qu’elles pouvaient en peu de temps. « Une des missionnaires venait de rentrer de Pologne, et n’avait pas encore touché à ses valises, mais nous avons dû fuir immédiatement. Quel choc pour elle ! Les voisins sont venus nous dire au revoir, avec les larmes aux yeux, et nous avons confié la clé de la maison à l’un d’entre eux. Une famille du Moyen-Orient nous a accueillis, comme ces gens de cette région peuvent le faire. En chemin, nous avons vu une église protestante complètement brûlée. Non, incroyable et tout ça dans un Niger si tranquille… Non, désormais le Niger n’est plus tranquille. Nous sommes maintenant en sécurité en vivant avec une famille. Nous prions, nous faisons silence, nous répondons à de nombreux appels téléphoniques de personnes préoccupées et d’autres sœurs. Dimanche, nous ne sommes pas allés à l’église, mais ce soir, deux prêtres sont venus dire la messe dans une petite pièce. Emouvant, ce n’était pas prévu. Dieu ne nous abandonne pas. C’est un baume pour nos cœurs, et notre foi grandit. »

    « Nous essayons de ne pas nous laisser emporter par la violence ou la peur. Personne ne sait ce que nous réserve l’avenir. J’espère qu’il sera plus serein et que nous pourrons retourner à la fraternité ». Enfin, la sœur missionnaire demande notre prière pour la situation au Niger : « Priez pour nous, pour notre peuple, pour le monde. Que la lumière de l’Amour de Jésus puisse rayonner. »

  • Vouloir chasser le religieux de l'espace public est la meilleure façon d'alimenter l'islamisme

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    Le cardinal Jean-Pierre Ricard, archevêque de Bordeaux, rappelle que plus la laïcité à la française sera fermée, plus elle alimentera les sirènes de l’islamisme (source):

    « Je souhaite que la mobilisation de dimanche ne soit pas un feu de paille. Il faut aller au-delà de l’émotion légitime face à l’horreur. Réussir une grande manifestation est une chose, inscrire ce mouvement dans la durée en est une autre.

    Nous ne sommes pas face à des actes isolés commis par des individus enragés. Il y a une stratégie réfléchie qui a voulu s’en prendre à la liberté d’expression. Une guerre s’est ouverte contre nos sociétés occidentales accusées par les islamistes d’être décadentes et mécréantes. Je dois avouer que Charlie Hebdo n’était pas ma tasse de thé ! Je trouvais même dans certaines caricatures une vraie violence. Mais, dans notre pays, les choses se règlent devant les tribunaux en cas de litige. Pas en tuant les gens.

    Pourquoi, en France, certains sont-ils séduits par les sirènes de l’islamisme ? Ces attentats n’ont pas été commis par des étrangers, mais par de jeunes Français. Nous devons nous interroger sur l’échec scolaire, le chômage, la famille déstructurée, la prison, etc. N’oublions pas pour autant la crise des valeurs. L’heure n’est malheureusement plus aux grands idéaux mobilisateurs, mais plutôt au consumérisme. Les points de repères font défaut, la transmission de la foi aussi et nos sociétés occidentales sont menacées par un grand vide spirituel. Vide que certains voudraient combler par une éducation à la laïcité… Or, je crois à la laïcité comme principe républicain, mais je ne pense pas qu’elle puisse donner des raisons de vivre ou d’espérer ! Et si nos jeunes ne peuvent étancher leur soif, ils risquent d’aller se désaltérer à des sources frelatées. Une attente spirituelle qui ne trouve pas de réponse risque toujours de s’exprimer de manière dévoyée. Les Français qui rejoignent Daech entrent dans une démarche sectaire. Vouloir chasser le religieux en France de l’espace public est la meilleure façon d’alimenter l’islamisme. Nous avons intérêt à donner toute leur place à des traditions spirituelles riches de sagesse et d’intelligence. C’est pour moi le meilleur garde-fou contre l’islamisme. (...)»

  • Le père, ce grand absent

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    Les ombres de la paternité humaine: des jeunes "orphelins"

    Catéchèse du pape (mercredi 28 janvier 2015) (source : zenit.org)

    Chers frères et sœurs, bonjour !

    Nous reprenons le parcours de catéchèse sur la famille. Aujourd’hui, nous nous laissons guider par le mot « père ». Un mot qui nous est cher, à nous chrétiens, plus que tout autre, parce que c’est le nom avec lequel Jésus nous a appris à appeler Dieu : Père. Le sens de ce mot a reçu une nouvelle profondeur, précisément à partir de la manière dont Jésus l’employait pour s’adresser à Dieu et manifester sa relation particulière avec Lui. Le mystère béni de l’intimité de Dieu, Père, Fils et Esprit, révélé par Jésus, est le cœur de notre foi chrétienne.

    « Père » est un mot que nous connaissons tous, un mot universel. Il indique une relation fondamentale dont la réalité est aussi ancienne que l’histoire de l’homme. Aujourd’hui, cependant, on en est arrivé à affirmer que notre société serait une « société sans père ». En d’autres termes, en particulier dans la culture occidentale, la figure du père serait symboliquement absente, évanouie, éliminée. Dans un premier temps, cela a été perçu comme une libération : libération du père-patron, du père en tant que représentant de la loi qui s’impose de l’extérieur, du père en tant que censeur du bonheur de ses enfants et obstacle à l’émancipation et à l’autonomie des jeunes. Parfois, dans certaines maisons, il régnait autrefois un autoritarisme, dans certains cas même un abus de pouvoir : des parents qui traitaient leurs enfants comme des serviteurs, sans respecter les exigences personnelles de leur croissance, des pères qui ne les aidaient pas à se lancer sur leur chemin librement - mais ce n’est pas facile d’éduquer des enfants dans la liberté -, des pères qui ne les aidaient pas à assumer leurs responsabilités pour construire leur avenir et celui de la société.

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  • Banneux, 21-22 mars : Marche des Mères

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    Une fois l’an, le temps d’un WE, des mamans choisissent de s’arracher à leur famille pour aller marcher dans la campagne. En 10 ans, elles sont passées de 60 à 300 marcheuses !  Pourquoi un tel succès ? Parce qu’il ne s’agit de rien de moins que de prendre un énorme bol d’air naturel ET spirituel.

     

    En effet, notre marche est nourrie par des temps d’enseignements, de partage, de méditation et de silence : tout cela dans cette magnifique région des Ardennes dites « bleues » par la présence de nombreuses sources.

     

    La Marche des Mères de Famille est destinée à toutes les mamans, qu’elles soient mères célibataires ou déjà grand-mères, mariées, veuves ou divorcées.  Chacune est accueillie telle qu’elle est dans la confiance et l’amitié.

     

    L’équipe organisatrice de la Marche des Mères a comme particularité de vouloir chouchouter chaque maman. Le temps d’un WE, une fois que le dispatching des enfants est organisé, elles n’auront donc plus aucun souci logistique ! Elles pourront oublier le quotidien pour entrer dans l’exceptionnel et à la fin du WE, rejoindre leur quotidien nourries et ressourcées.

     

    La marche de cette année se déroule dans les environs de Banneux et aura lieu les 21 et 22 Mars.  Il y a déjà plus de 185 mamans inscrites. Il ne faut pas traîner pas à s’inscrire si l'on veut y participer ! 

    « A Banneux,

    Marie y est apparue à une petite fille, Mariette Beco, en 1933. Marie a conduit Mariette à une petite source et l’a invitée à y « pousser les mains » en lui disant : «Cette source est réservée pour toutes les Nations… pour soulager les malades. »

    A la suite de Mariette, nombreuses sont les personnes qui sont venues et qui viennent « pousser les mains » dans la source et se confier à Marie pour, avec elle, puiser en Jésus la vraie vie.

    Ce geste tout simple de confiance et d’abandon, nous aurons l’occasion, nous aussi, de l’accomplir au cours de cette Marche des Mères. »

    Par Sylvie T., une participante à la Marche des Mères.

    « Mon cœur est ému par la découverte de Banneux, ce qui s’y vit et la profondeur du message que je trouve d’une grande actualité… et j’ai beaucoup apprécié la beauté des paysages et celle des églises où nous nous sommes arrêtées. » C. 2013

  • Découverte de la plus ancienne copie de l'évangile de Marc ?

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    D'après ce site,

    La copie la plus ancienne connue de l’Evangile a été trouvée 

  • Le plus grand cimetière de prêtres catholiques

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    Du Salon Beige :

    «Le camp de Dachau demeure le plus grand cimetière de prêtres catholiques du monde»

    Guillaume Zeller est journaliste et rédacteur en chef de DirectMatin.fr. Son nouveau livre «La Baraque des prêtres, Dachau, 1938-1945» vient de paraître aux Éditions Tallandier. Il déclare au Figarovox :

    PHOe5781bf6-a635-11e4-938d-7a5bf76b1f7f-805x453"De 1938 à 1945, 2 579 prêtres, séminaristes et moines catholiques ont été déportés par les nazis, ainsi qu'environ 141 pasteurs protestants et prêtres orthodoxes. S'agissant des catholiques, le Vatican est impuissant à empêcher leur déportation. Le Saint-Siège obtient seulement qu'ils soient regroupés à Dachau. Ces hommes d'Église viennent de toute l'Europe: Allemagne, Autriche, Tchécoslovaquie, Pologne, Belgique, Pays-Bas, Luxembourg, France ou encore Italie.

    Ils ne sont pas arrêtés en tant que prêtres catholiques stricto sensu mais pour des raisons variées. Les Allemands paient souvent le prix de leur opposition au programme d'euthanasie hitlérien, le plan T4. Les prêtres polonais sont considérés comme des élites slaves par les nazis et figurent parmi leurs cibles, comme en témoignent les rapports envoyés par Heydrich au sujet des arrestations conduites par les Einsatzgruppen en Pologne en 1940. Pour leur part, des prêtres français -ils sont 156 à Dachau- sont déportés en raison de leur participation active à la résistance intérieure. [...] Des 2 720 religieux, 1 034 dont 868 Polonais meurent dans le camp jusqu'à sa libération.

    Sur décision de Jean-Paul II, de Benoît XVI et de François, 56 ecclésiastiques morts à Dachau ont été béatifiés à la suite de procès établissant la pratique de vertus naturelles et chrétiennes, de façon exemplaire ou héroïque. Et le camp de Dachau demeure le plus grand cimetière de prêtres catholiques du monde."

  • Liège: ouverture d'un double millénaire par Mgr Delville à la salle académique de l'Université (10 février 2015 à 18 heures)

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  • Grand-Duché de Luxembourg : l’Eglise et l’Etat se séparent

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    Lundi 26 janvier, l’État luxembourgeois a signé une convention avec les cultes réduisant leurs prérogatives, tout en établissant désormais une égalité avec le culte musulman. Lu sur le site web du journal « La Croix » :

    « Majorité (socialistes, Verts et libéraux) et opposition (chrétiens-sociaux) se sont entendus : dans les prochains mois, la Constitution luxembourgeoise sera modifiée pour y inscrire la séparation de l’Église et de l’État.

    Jusqu’à maintenant, les ministres et laïcs salariés des cultes (catholique, protestant, orthodoxe, anglican et israélite) étaient payés par l’État, et l’Église catholique bénéficiait de cours de religion à l’école et du soutien financier à ses paroisses (les autres cultes étaient soutenus sur la base du volontariat).

    CHANGEMENT EN DOUCEUR

    Le Grand Duché ne s’oriente cependant pas vers une laïcité à la française : il continuera de soutenir financièrement les cultes, certes à un niveau bien moindre, et en incluant désormais le culte musulman.

    Lundi 26 janvier, les représentants des six confessions concernées ont signé une seule et même convention. Pas de changement brutal : les salaires et retraites du personnel des cultes actuellement en poste continueront d’être payés par l’État, la prise en charge par les cultes ne s’appliquant qu’aux nouveaux recrutés.

    Chaque culte recevra encore une enveloppe annuelle, proportionnelle à la population de fidèles, soit au total 8,4 millions d’euros (dont 6,7 pourl’Église catholiqueet 450 000 € pour l’islam, la deuxième religion du pays), contre 24,7 millions d’euros auparavant. Cette dotation doit aussi assurer l’autonomie des paroisses, qui ne seront plus financées par les communes.

    A L’ÉCOLE  : ENSEIGNEMENT DES VALEURS

    Un fonds de la gestion des édifices religieux du culte catholique sera également créé. À l’école, les parents n’auront plus le choix entre un cours de religion et un cours de morale. Tous les élèves suivront un même « enseignement des valeurs », qui abordera, entre autres points, toutes les religions.

    Ces accords ont fait l’objet de négociations avec les représentants des cultes depuis l’arrivée du gouvernement Bettel au pouvoir, en décembre 2013. « Je préfère un compromis, nous aurions pu ne pas être associés, estime l’archevêque de Luxembourg, Mgr Jean-Claude Hollerich. Nous perdons beaucoup, et certaines choses font mal. Mais nous ne sommes pas morts, et cette nouvelle situation est un défi pour redevenir une Église missionnaire. »

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  • De nombreux prêtres polonais ont sauvé des Juifs pendant la Shoah

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    Pologne : des prêtres catholiques sauvent des juifs durant la Shoah
    Documents des archives de Yad Vashem

    Pawel Rytel-Andrianik

    ROME, 26 janvier 2015 (Zenit.org) - En Pologne, plus de 1000 prêtres catholiques ont risqué leur vie - 30 l'ont perdue - pour sauver les juifs pendant la seconde guerre mondiale, indique recherche menée dans les archives du mémorial de la Shoah de Yad Vashem (Jéruralem) pour la période 1939-1945.

    L’avocat nazi Hans Michael Frank, gouverneur général de Pologne pendant l’Occupation allemande, avait émis un décret le 15 octobre 1941, établissant que tous ceux qui aideraient les juifs à fuir seraient passibles de mort. Malgré la menace, des milliers de Polonais, dont de nombreux prêtres, risquèrent leur vie pour sauver les juifs des camps d’extermination d’Auschwitz, de Treblinka et d'autres camps d'extermination de Pologne.

    Les recherches ont été menées sur environ 18.000 entretiens, des milliers de pages de documents provenant d’archives, de bibliothèques et de musées.

    Dans l’introduction de son livre "Je rendrai leur nom éternel : les Polonais qui ont sauvé des juifs dans la zone de Treblinka" (I Will Give Them an Everlasting Name : Poles Saving Jews in the Area of Treblinka), l'historien Antony Polonsky soutient qu’entre 40.000 et 60.000 juifs furent sauvés grâce à l’assistance des Polonais.

    « Le réseau d’assistance des Polonais comptait entre 160.000 et 360.000 personnes, écrit-t-il. Toutes ont risqué leur vie et celle de leurs proches pour aider et sauver les juifs ». Parmi celles-ci, beaucoup étaient des prêtres.

    Ces derniers n'ont pas été épargnés par l'Occupation : sur les 16.000 prêtres que comptait la Pologne en 1939, quelque 4.000 furent emprisonnés dans les différents camps d’extermination et 2.000 furent tués dans les chambres à gaz. Dans certains diocèses comme Włocławek, Gniezno et Chelmno, environ la moitié des prêtres furent tués.

    Beaucoup continuèrent à apporter de l’aide aux personnes en difficulté, en particulier à des juifs. L’assistance de l’Église catholique faisait partie d’un programme dans lequel les prêtres agissaient en secret.

    Avant la seconde guerre mondiale, la Pologne comptait la plus grande communauté juive au monde. D’après le Mémorial de l’Holocauste des États-Unis, à Washington, en 1933, 9,5 millions de juifs vivaient en Europe, soit 1,7% de la population européenne et 60% de la population juive mondiale, celle-ci étant estimée à 15,3 millions. La Pologne en comptait plus de trois millions. Au cours de la guerre, trois millions de juifs et trois millions de catholiques polonais furent assassinés.

    Traduction de Constance Roques

  • Le Boko Harma bientôt maître de tout le nord-est du Nigeria?

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    AFRIQUE/NIGERIA - Selon l’Evêque de Maiduguri, « Boko Haram pourrait conquérir l’ensemble du nord-est du pays avant la fin des élections »

    Abuja (Agence Fides) – « Boko Haram a cherché à entrer dans Maiduguri par deux fois ces derniers jours : la première fois vendredi 23 et la seconde hier, Dimanche 25 janvier » déclare à l’Agence Fides S.Exc. Mgr Oliver Dashe Doeme, Evêque de Maiduguri, capitale de l’Etat de Borno, dans le nord du Nigeria, que les combattants de Boko Haram ont tenté de conquérir après s’être emparés d’autres villes du nord-est du pays.

    « Les guérilleros de Boko Haram ont été repoussés par les militaires et la milice civile qui défend la ville. Les combats ont été très intenses. Boko Haram a perdu plusieurs hommes mais des pertes seraient également à déplorer dans les rangs de l’armée. Pour l’heure, le calme semble être revenu à Maiduguri » déclare à Fides Mgr Doeme, qui précise se trouver en visite pastorale à Damaturu – capitale de l’Etat de Yobe dont le territoire fait partie de son Diocèse – même si ses collaborateurs le tiennent constamment informé de la situation à Maiduguri.

    « Nous nous trouvons à un moment très dangereux et difficile » poursuit l’Evêque. « Nous risquons de voir Boko Haram conquérir l’ensemble du nord-est avant la fin des élections, à moins que n’interviennent des troupes étrangères » déclare Mgr Doeme, faisant référence aux élections présidentielles qui se tiendront à la mi-février et à la coordination des actions militaires des pays riverains contre Boko Haram conduite par le Tchad après les dernières incursions des extrémistes nigérians au Cameroun et la prise de la base de la force internationale de Baga, sur les rives du lac Tchad (voir Fides 09/01/2015).

    « La situation est très complexe et les premières victimes sont les civils innocents » conclut l’Evêque de Maiduguri qui laisse entendre qu’existent des « saboteurs » et des complices à l’intérieur de l’armée nigériane, lesquels favorisent l’avancée de Boko Haram pour des motifs politiques. (L.M.) (Agence Fides 26/01/2015)