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Eglise - Page 129

  • Nicaragua: la réaction de l'Église face à la montée de la persécution religieuse

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    De Thibault van den Bossche sur le site de l'ECLJ :

    Nicaragua: face à la montée de la persécution religieuse, la réaction de l'Église

    4 Mars 2025

    Suite à la publication du Rapport de l'ECLJ sur la persécution des chrétiens au Nicaragua, Thibault van den Bossche, chargé de plaidoyer pour les chrétiens persécutés répond aux questions de Carlos Zapata pour Aleteia. Entretien publié en espagnol en deux parties ici (partie 1 et partie 2) et traduit en français :

    1. Y a-t-il un lien entre les condamnations publiques du Pape ou de l'Église catholique à l'étranger et la persécution qui a lieu au Nicaragua?

    La persécution des chrétiens au Nicaragua suscite des condamnations publiques de la part du Pape François. Mais les représailles d’Ortega sont à chaque fois encore plus sévères, ce qui pousse désormais le Pape François à modérer et espacer ses propos. Malheureusement, si le Pape ne parle pas régulièrement de cette persécution, elle restera méconnue et donc impunie.

    Le 6 mars 2022, Ortega renvoya le nonce apostolique, Mgr Waldemar Stanislaw Sommertag. Le 12 février 2023, lors de l'Angélus dominical, le Saint-Père s’est dit attristé et inquiet à la suite de la condamnation à 26 ans de prison de Mgr Rolando Alvarez, l’évêque de Matagalpa, et de l'expulsion de 222 opposants vers les États-Unis.

    Le 21 février 2023, Ortega a alors déclaré qu’une "mafia" au sein du Vatican décidait de l’élection du Pape et des hauts responsables religieux. Le 10 mars 2023, dans un entretien au quotidien argentin Infobae, le Pape fit référence au « déséquilibre » de Daniel Ortega. De plus, il compara la dictature d’Ortega à la dictature communiste de 1917 et à la dictature hitlérienne de 1935, les qualifiant toutes de dictatures grossières.

    La réaction d’Ortega n’a pas tardé : le 17 mars 2023, Ortega fermait la nonciature et expulsait Mgr Marcel Diouf, qui assurait l’intérim du nonce apostolique Mgr Sommertag expulsé un an plus tôt.

    Le 1er janvier 2024, lors de l'Angélus, le Pape a exprimé sa « vive préoccupation » concernant la situation au Nicaragua, où « des évêques et des prêtres ont été privés de la liberté ». Les 29 et 30 décembre 2023, au moins cinq prêtres avaient été arrêtés.

    Le 19 août 2024, Ortega a décrété la fermeture de 1 500 associations, pour la plupart chrétiennes, ce qui porte alors à plus de 5 100 le nombre d’organisations civiles dissoutes depuis 2018. Le Pape encourage les Nicaraguayens face aux épreuves lors de l'Angélus du 25 août 2024.

    Le 2 décembre 2024, dans une lettre adressée au peuple nicaraguayen, le Pape François a exprimé son affection et sa proximité, surtout pendant la neuvaine de l'Immaculée Conception. Il a encouragé les fidèles à renouveler leur confiance en Dieu et leur fidélité à l'Église, soulignant que « la foi et l'espérance font des miracles ».

    2. Le rapport mentionne l’existence d’un «schéma d’abus systématiques» entre 2018 et 2024. Sur la base des nouvelles données en cours de traitement à l’ECLJ, diriez-vous que les abus systématiques du régime d’Ortega se sont intensifiés ces derniers mois?

    La persécution contre l’Eglise catholique, seule voix critique et indépendante qui subsiste encore, s’est intensifiée ces derniers mois.

    Le 5 octobre 2024, l’Espagne a annoncé qu’elle offrira sa nationalité à 135 opposants nicaraguayens déchus et expulsés de leur pays le 5 septembre 2024 et accueillis dans un premier temps au Guatemala. Parmi eux figurent des fidèles catholiques et treize membres d’une organisation missionnaire évangélique du Texas, Mountain Gateway.

    Courant novembre 2024, il est révélé que le gouvernement de Daniel Ortega empêche désormais les prêtres de se rendre dans les hôpitaux et de donner aux patients le sacrement des malades.

    Le 14 novembre 2024, Mgr Carlos Herrera Gutiérrez, évêque du diocèse de Jinotega et président de la conférence épiscopale du Nicaragua (CEN), a été expulsé par le gouvernement nicaraguayen vers le Guatemala. Mgr Herrera est le troisième évêque de la conférence épiscopale à être exilé par les autorités nicaraguayennes, après Mgr Rolando Álvarez et Mgr Isidoro del Carmen Mora Ortega, du diocèse de Siuna, en janvier 2024 vers le Vatican. En avril 2019, le Pape François a demandé à Mgr Silvio José Báez, évêque auxiliaire de Managua, de s’exiler après avoir reçu des menaces de mort.

    Début décembre 2024, le gouvernement nicaraguayen a exigé que toutes les religieuses encore présentes dans le pays quittent le territoire avant la fin du mois. Cette nouvelle intervient quelques jours à peine après la publication d’une lettre pastorale du Pape François, le 2 décembre 2024, à destination du peuple nicaraguayen.

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  • Son pontificat touche à sa fin mais le Pape François est toujours seul aux commandes

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    De Sandro Magister sur Settimo Cielo (en français sur diakonos.be) :

    Son pontificat touche à sa fin mais le Pape François est toujours seul aux commandes

    En dépit de ses conditions de santé précaires, non seulement le Pape François ne fait pas mine de vouloir renoncer à la papauté mais il ne veut pas non plus déléguer à d’autres le pouvoir sur tout ce qui lui tient le plus à cœur.

    Et il le fait sans imposer la moindre limite aux pouvoirs de monarque absolu qu’il s’est toujours attribué. Il n’aura pas fallu deux ans après qu’il ait adopté le nouvelle Loi fondamentale de l’État de la Cité du Vatican, est en soi inviolable à l’instar toutes les constitutions, pour qu’il l’enfreigne sans vergogne à deux reprises, et tout cela depuis son lit d’hôpital à Gemelli.

    La première fois, c’était le 15 février, un jour après son hospitalisation, quand il a nommé sœur Raffaela Petrini gouverneur de l’État de la Cité du Vatican, sans tenir compte des articles de la Loi fondamentale qui réservent cette charge à un cardinal.

    La seconde fois, c’était le 25 février, quand il a nommé deux secrétaires généraux de ce même gouvernorat, alors que le Loi fondamentale n’en prévoit qu’un seul, avant d’attribuer à la sœur Petrini le rôle répartir les missions entre les deux.

    Dans ce dernier cas, la publication de cette double nomination a été assortie d’un avertissement précisant que le Pape modifiait et approuvait dans le même temps les canons de la Loi fondamentale et de la Loi n°CCLXXIV sur le gouvernement de l’État du Vatican qui stipulaient le contraire. Mais jusqu’à aujourd’hui, en consultant le site officiel du Saint-Siège, il semble qu’aucun changement n’ait été apporté au texte de ces deux lois.

    Pas le moindre signe de correction non plus de cette première ligne surprenante du préambule de la Loi fondamentale qui – pour le première fois dans l’histoire – attribue au pape « en vertu de son ‘munus’ pétrinien » l’exercice de « pouvoirs souverains notamment sur l’État de la Cité du Vatican », comme s’il exerçait sur cette dernière un pouvoir de droit divin.

    Quand la Loi fondamentale a été promulguée le 13 mai 2023, cette ligne a fait frémir d’horreur les spécialistes en droit canon du monde entier, à de rares exceptions près, dont celle notable du cardinal jésuite Gianfranco Ghirlanda, le canoniste à l’œuvre derrière tout cela et bien d’autres choses encore, un personnage entièrement dévoué au Pape François. Il n’est donc pas surprenant que le Pape ait manifesté son irritation depuis son lit d’hôpital quand la télévision italienne a imprudemment diffusé la « fake news » selon laquelle le 20 février le cardinal Ghirlanda se serait rendu à son chevet, alimentant les suspicions d’on ne sait quelle nouvelle machination, peut-être même pour changer les règles du conclave et du préconclave, suscitant un démenti immédiat de la salle de presse du Saint-Siège, obéissant de toute évidence à un ordre venu d’en-haut.

    En revanche, cette même salle de presse a rendu compte de l’audience accordée à l’hôpital par le Pape au cardinal Pietro Parolin, le Secrétaire d’État, et à son substitut pour les affaires générales, l’archevêque vénézuélien Edgar Peña Parra. Le motif de cette audience était d’autoriser le Dicastère pour les causes des saints à proclamer de nouveaux saints et bienheureux, avec le consistoire de cardinaux de circonstance en de tels cas de figure, mais avec un pape dont la santé chancelante est une source d’inquiétude, ce qui rappelle ce même consistoire du 11 février 2013 où Benoît XVI a annoncé sa démission, à la surprise générale.

    Mais dans ce communiqué sur l’audience du 24 février, il y avait également un non-dit : la volonté du Pape François de montrer que ses références de premier ordre dans la Curie – qu’il a reçu une nouvelle fois le 2 mars – sont Parolin et Peña Parra, et ce dernier plus encore que le premier.

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  • Les prétendues « visions », « révélations » et « messages » contenus dans les écrits de Maria Valtorta ne peuvent être considérés comme ayant une origine surnaturelle

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    DICASTERE POUR LA DOCTRINE DE LA FOI

    Communiqué de presse

    À propos des écrits de Maria Valtorta

    Le Saint-Siège reçoit fréquemment des demandes de la part du clergé et des laïcs visant à obtenir des éclaircissements sur la position de l'Église concernant les écrits de Maria Valtorta, tels que son ouvrage Il poema dell'Uomo Dio  ( Le poème de l'Homme-Dieu ), désormais connu sous le titre L'Evangelo come mi è stato rivelato  ( L'Évangile tel qu'il m'a été révélé ), et d'autres publications.

    Il convient de rappeler que les prétendues « visions », « révélations » et « messages » contenus dans les écrits de Maria Valtorta – ou, en tout cas, qui lui sont attribués – ne peuvent être considérés comme ayant une origine surnaturelle. Il faut plutôt les considérer comme de simples formes littéraires que l’auteur a utilisées pour raconter à sa manière la vie de Jésus-Christ.

    Dans sa longue tradition, l'Eglise n'accepte pas comme normatifs les Evangiles apocryphes et autres textes similaires, car elle ne les reconnaît pas comme divinement inspirés. Elle se réfère plutôt à la lecture sûre des Evangiles inspirés.

    Cité du Vatican, le 22 février 2025

    Pour en savoir plus : Selon les nouvelles normes, le Dicastère pour la Doctrine de la Foi se prononce sur une prétendue mystique

  • Nigeria : un prêtre et un séminariste enlevés dans des circonstances dramatiques

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    Une dépêche de l'Agence Fides :

    AFRIQUE/NIGERIA - Enlèvement dramatique d'un prêtre et d'un séminariste

    4 mars 2025

     

    Au cours de l'attaque, l'un des ravisseurs a été tué par les agents de protection du lieu de culte catholique, qui ont ouvert le feu sur les malfaiteurs.
    Malgré l'intervention de l'équipe de protection, le prêtre et le séminariste ont été capturés et traînés dans les bois.
    Aujourd'hui, 4 mars, la police locale a confirmé la nouvelle en précisant qu'une opération conjointe de recherche et de sauvetage est en cours, impliquant du personnel du 195e bataillon de l'armée nigériane, des agents de police, des vigiles et des chasseurs locaux pour sauver les victimes et capturer les ravisseurs.
    Rappelons que le père Matthew David Dutsemi du diocèse de Yola et le père Abraham Saummam du diocèse de Jalingo, enlevés le 22 février (voir Fides 24/2/2025), sont toujours aux mains de leurs ravisseurs.(LM) (Agence Fides 4/3/2025)

    NIGÉRIA

    2025-03-04
    Enlèvement dramatique d'un prêtre et d'un séminariste

    2025-03-04
    Appel des Évêques en faveur de la réouverture des écoles pendant le Ramadan

    2025-02-24
    Deux prêtres catholiques enlevés dans le nord-est du Nigeria

    2025-02-20
    Le Père Damulak, enlevé le 6 février, échappe à ses ravisseurs

    2025-02-17
    Un prêtre enlevé le 12 février dans le sud du Nigeria a été libéré

    2025-02-14
    « Prudence dans l'application de la charia dans les zones à forte mixité religieuse »

  • Une homélie de Benoît XVI pour la messe des Cendres

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    Du site du journal la Croix :

    Homélie de Benoît XVI pour la messe des Cendres

    13/02/2013

    « Frères vénérés,

    Chers frères et sœurs,

    Aujourd’hui, Mercredi des Cendres, nous entamons un nouveau chemin de Carême, chemin qui se déroule sur quarante jours et nous conduit à la joie de la Pâque du Seigneur, à la victoire de la Vie sur la mort. Selon la très ancienne tradition romaine des “stations” de Carême, nous sommes rassemblés pour la célébration de l’Eucharistie. Cette tradition prévoit que la première “station” ait lieu dans la basilique de Sainte-Sabine, sur la colline de l’Aventin. Les circonstances ont suggéré de se rassembler dans la Basilique Vaticane. Ce soir, nous sommes nombreux autour de la tombe de l’apôtre Pierre afin, aussi, de lui demander son intercession pour le chemin de l’Église en ce moment particulier, renouvelant notre foi dans le pasteur suprême de l’Église, le Christ Seigneur. Pour moi, c’est un moment approprié pour remercier chacun, spécialement les fidèles du diocèse de Rome, alors que j’apprête à conclure mon ministère pétrinien et pour demander un soutien particulier dans la prière.

    Les lectures qui ont été proclamées nous offrent des éléments qu’avec la grâce de Dieu, nous sommes appelés à transformer en attitudes et en comportements concrets au cours de ce Carême. L’Église nous propose tout d’abord l’appel très fort que le prophète Joël adresse au peuple d’Israël : « Parole du Seigneur : revenez à moi de tout votre cœur, dans le jeûne, les larmes et le deuil » (2, 12). Il faut souligner l’expression « de tout votre cœur » qui signifie : du centre de nos pensées et de nos sentiments, des racines de nos décisions, de nos choix, de nos actions, dans un geste de liberté totale et radicale. Mais ce retour à Dieu est-il possible ? Oui, parce que c’est une force qui ne vient pas de notre cœur mais qui se libère du cœur même de Dieu. C’est la force de sa miséricorde. Le prophète dit encore : « Revenez au Seigneur votre Dieu, car il est tendre et miséricordieux, lent à la colère et plein d’amour, renonçant au châtiment » (2, 13). Revenir au seigneur est possible comme “grâce” parce qu’elle est œuvre de Dieu et fruit de la foi que nous confions à sa miséricorde. Mais ce retour à Dieu devient une réalité concrète dans notre vie seulement lorsque la grâce du Seigneur pénètre dans l’intime et le secoue, nous donnant la force de « déchirer nos cœurs ». C’est encore le prophète qui fait résonner ces mots de la part de Dieu : « Déchirez vos cœurs et non pas vos vêtements » (2, 13). De fait, y compris de nos jours, nombreux sont ceux qui sont prêts à « déchirer leurs vêtements » en face de scandales et d’injustices – naturellement commises par d’autres – mais peu nombreux semblent être ceux qui sont prêts à agir sur leur propre ‘’cœur», sur leur propre conscience et leurs intentions pour laisser le Seigneur les transformer, les renouveler et les convertir.

    Ce « revenez à moi de tout votre cœur » est ensuite un appel qui s’adresse non seulement à l’individu mais à la communauté. Nous avons entendu dans la première lecture : « Sonnez de la trompette dans Jérusalem : prescrivez un jeûne sacré, annoncez une solennité, réunissez le peuple, tenez une assemblée sainte, rassemblez les anciens, réunissez petits enfants et nourrissons ! Que le jeune époux sorte de sa maison, que la jeune mariée quitte sa chambre ! » (2, 15-16). La dimension communautaire est un élément essentiel de la foi et de la vie chrétienne. Le Christ est venu « afin de rassembler dans l’unité les enfants de Dieu dispersés » (cf Jn 11, 52). Le « nous » de l’Église est la communauté dans laquelle Jésus nous réunit tous ensemble (cf Jn 12, 32) : la foi est nécessairement ecclésiale. Il est important de s’en souvenir et de le vivre en ce temps de Carême : que chacun d’entre nous sache que le chemin pénitentiel ne doit pas être vécu dans la solitude mais avec tant de frères et sœurs, dans l’Église.

    Le prophète, pour finir, s’arrête sur la prière des prêtres, lesquels, les larmes aux yeux, s’adressent à Dieu pour lui dire : : « N’expose pas ceux qui t’appartiennent à l’insulte et aux moqueries des païens ! Faudra-t-il qu’on dise : ‘Où donc est leur Dieu ?’ » (2, 17). Cette prière nous fait réfléchir sur l’importance du témoignage de foi et de vie chrétienne de chacun d’entre nous et de nos communautés pour exprimer le visage de l’Église et comment ce visage peut être parfois défiguré. Je pense en particulier aux fautes contre l’unité, aux divisions dans le corps ecclésial. Vivre le Carême dans une communion ecclésiale plus intense et plus évidente, en surmontant les individualismes et les rivalités, est un signe humble et précieux en direction de ceux qui loin de la foi ou indifférents.

    « Voici maintenant le moment favorable, voici maintenant le jour du salut ! » (2 Co 6, 2). Les paroles de l’apôtre Paul aux chrétiens de Corinthe résonnent encore pour nous avec une urgence qui n’admet ni absence ou inertie. Le mot « maintenant » répété plusieurs fois dit qu’on ne peut laisser fuir ce moment, que ce moment nous est offert comme une occasion unique et irremplaçable. Et le regard de l’Apôtre se concentre sur le partage par lequel le Christ a voulu caractériser son existence, assumant l’humanité jusqu’à prendre sur lui le péché des hommes. La phrase de saint Paul est très forte : Dieu « l’a fait péché pour nous ». Jésus, l’innocent, le Saint, « celui qui n’avait pas connu le péché » (2 Co 5, 21), prend sur lui le poids du péché, partageant avec l’humanité le résultat de la mort, et de la mort sur la croix. La réconciliation qui nous est offerte s’est faite au prix le plus fort, celui de la croix dressée sur le Golgotha, sur laquelle a été suspendu le Fils de Dieu fait homme. Dans cette plongée de Dieu au cœur de la souffrance humaine et dans l’abîme du mal se trouve la racine de notre justification. Le « revenez à Dieu de tout votre cœur » de notre chemin de Carême passe par la Croix, à la suite du Christ sur la route qui conduit au Calvaire, au don total de soi. C’est un chemin sur lequel il faut apprendre chaque jour à sortir toujours plus de notre égoïsme et de nos fermetures, pour faire place à Dieu qui ouvre et transforme le cœur. Et saint Paul rappelle comment l’annonce de la Croix résonne pour nous grâce à la prédication de la Parole, dont l’Apôtre lui-même est l’ambassadeur ; c’est un appel qui nous est lancé pour que ce chemin de Carême soit marqué par une écoute plus attentive et assidue de la Parole de Dieu, lumière qui illumine nos pas.

    Dans la page de l’Évangile de Matthieu, qui appartient à ce qu’on appelle le Sermon sur la montagne, Jésus se réfère à trois pratiques fondamentales prévues par la Loi de Moïse : l’aumône, la prière et le jeune. ; ce sont encore des indications traditionnelles de la démarche de Carême pour répondre à l’invitation qui nous est faite de « revenir à Dieu de tout son cœur ». Mais Jésus souligne que c’est la qualité et la vérité de la relation à Dieu qui qualifie l’authenticité de tout geste religieux. C’est ainsi qu’il dénonce l’hypocrisie religieuse, le comportement de ceux qui se veulent se montrer en spectacle, les attitudes de ceux qui cherchent les applaudissements et les approbations. Le vrai disciple ne sert ni lui-même, ni le « public », mais son Seigneur, dans la simplicité et la générosité : « Ton Père, qui voit dans le secret, te le revaudra » (Mt 6 4.6.18). Notre témoignage sera d’autant plus incisif que nous chercherons moins notre propre gloire et que nous aurons conscience que la récompense du juste, c’est Dieu lui-même, c’est d’être uni à Lui, ici, sur le chemin de la foi et au terme de la vie, dans la paix et la lumière du face-à-face avec Lui pour toujours (cf. 1 Co 13, 12).

    Chers frères et sœurs, commençons l’itinéraire du Carême, confiants et joyeux. Que l’invitation à la conversion, à « retourner à Dieu de tout notre cœur » résonne fortement en nous, dans l’accueil de sa grâce qui fait de nous des hommes nouveaux, l’accueil de cette surprenante nouveauté qui est la participation à la vie même de Jésus. Que personne d’entre nous ne reste sourd à cet appel qui nous est encore adressé à travers l’austère rite des cendres qui vont nous être imposées dans quelques instants. Que la Vierge Marie, Mère de l’Église et modèle de tout disciple authentique du Seigneur, nous accompagne dans cette démarche. Amen ! »

  • "Vous avez pitié de tous, Seigneur" : l'Introït du Mercredi des Cendres

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    D'Una Voce via aleteia.org :

    Trésor du grégorien : l’introït du mercredi des Cendres

    En ouverture du Carême, l’âme implore la miséricorde du Seigneur avant de clamer la pénitence qu’elle est résolue à accomplir afin de mériter le pardon.

    L’introït du mercredi des Cendres est composé de quatre phrases. En ce premier jour de Carême, alors que la bénédiction des Cendres vient d’avoir lieu, l’âme se confie au Seigneur, et son premier mot est une constatation de l’incessante miséricorde divine qu’elle implore encore, afin que cette période remplie de sacrifices soit prometteuse de grâces nouvelles, malgré la faiblesse humaine qui renaît toujours.

    Miseréris ómnium, Dómine… « Vous avez pitié de tous, Seigneur… » 

     

    La clameur de la pénitence

    La deuxième phrase est le sommet de cette pièce admirable culminant sur le mot pæniténtiam : dissimulant les péchés des hommes à cause de leur repentir, l’âme clame ainsi au Seigneur toute la pénitence qu’elle est résolue à accomplir durant ce Carême afin de mériter le pardon de ses fautes. La mélodie est loin d’être seulement une suite de notes, mais elle est expressive car elle est louange à Dieu de qui l’homme attend tout.

    Lire aussi : Six chemins spirituels pour le Carême

    Après une troisième phrase très brève, nous parvenons à la conclusion qui voit l’âme revenir au calme, assurée qu’elle est d’avoir été entendue.

    Quia tu es Dóminus Deus noster : parce que vous êtes le Seigneur notre Dieu. Les mots mots tuDominus et surtout Deus sont tous soulignés par la mélodie, accusant de la sorte l’espoir que l’homme pénitent, repentant, met en Dieu son salut.

    Un chant qui apaise

    Voyez en tout cela comment le grégorien unit votre âme au Seigneur. Nous sommes loin de cette musique qui nourrit l’agitation, sans plus ; au contraire le chant d’Église est singulièrement apaisant, confiant, tout entier tourné vers Dieu, l’éternel miséricordieux.
    Priez donc en chantant ou en écoutant avec ferveur, et emportez le souvenir d’avoir accompli une œuvre bonne qui vous fera grandir et donner à Celui-là seul qui mérite notre supplication et qui mesurera son pardon à la pénitence dont vous l’aurez assuré.

    Pour en savoir plus : https://www.unavoce.fr/mercredi-des-cendres/

  • Le carême a-t-il encore un sens ?

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    De l'abbé Pierre Amar sur le FigaroVox (archive 10.2.2016):

    Le carême a-t-il encore un sens ?

    Le carême a-t-il encore un sens ?

    FIGAROVOX/ANALYSE - Ce mercredi est celui des Cendres, qui marque pour les catholiques l'entrée en carême. Le père Pierre Amar analyse l'importance, dans la société actuelle, de ce jeûne de quarante jours précédant la fête de Pâques.


    Le père Pierre Amar est prêtre du diocèse de Versailles, et rédacteur sur padreblog.fr


    Il fut un temps peu éloigné où, pendant les quarante jours qui précédaient Pâques, les cinémas et les théâtres fermaient, faute de clients… Le mardi gras et le carnaval étaient des moments d'autant plus festifs! Alors que l'Église catholique entre en carême, et avec elle son milliard de croyants, faut-il reparler de ce moment où les catholiques semblent curieusement vouloir se faire mal?

    L'objectif est simple : il est toujours bon de se « désencombrer » de soi.

    Les quarante jours du carême sont en effet un moment où il faut se priver de plein de bonnes choses: le chocolat est la pénitence classique, la privation d'Internet est apparue, 21ème siècle oblige, la fermeture du meuble télé permet quant à elle un jeûne… cathodique ...! et arrêter de fumer reste certainement la pénitence la plus difficile. Il faut l'avouer, tout cela n'est peut-être pas très motivant car personne n'aime se faire mal. Pourtant, chaque année, l'Église propose à tous les hommes de bonne volonté de faire un peu le tri dans leurs vies, de revoir la place de certaines choses, de certains désirs qui peuvent nous ligoter et nous empêcher d'être vraiment libres. L'objectif est simple: il est toujours bon de se «désencombrer» de soi. Faites donc l'essai: supprimez quelque chose que vous aimez pendant quarante jours. L'expérience est très instructive et on apprend beaucoup de choses sur soi- même! Car, très vite, une interrogation apparaît: ma vie ne vaut-elle pas plus que ce que je consomme? Une question qui a la saveur d'un slogan alter-mondialiste!

    Le cœur de l'homme, boîte à désirs

    En acceptant de ranger mes désirs, de repérer si je suis ligoté avec telle ou telle chose, je fais de la place au plus profond de mon existence.

    Nul besoin d'être un grand psychologue pour se rendre compte que le cœur de l'homme est une grosse boîte à désirs. Des bons, certes, mais aussi des moins bons. Le carême est un temps de remise en cause de tous ces désirs. Un ménage intérieur en quelque sorte, alors que l'hiver touche à sa fin! Ce ménage de printemps ne fait pas que nettoyer les choses. Il crée aussi de l'espace. En acceptant de ranger mes désirs, de repérer si je suis ligoté avec telle ou telle chose, je fais de la place au plus profond de mon existence. Moins centré sur moi-même et sur mes petits plaisirs, je vais logiquement être plus attentif à l'extérieur. Les chrétiens pensent qu'ils seront d'abord disponibles à l'Autre, Dieu lui-même, mais aussi les autres, ceux qui vivent tout autour d'eux, à commencer par les plus pauvres et les plus délaissés qui avaient peut-être été un peu oubliés. En ce sens, si la privation permet de vivre en hommes libres, le partage permet de vivre en frères. Beaucoup de communautés chrétiennes lancent ainsi cette année des collectes de carême en faveur des chrétiens persécutés de Syrie ou d'Irak.

    Le ramadan des chrétiens?

    Si vous croisez le jour du mercredi des Cendres un collègue de travail avec une tâche grise sur le front, ça n'est pas qu'il ait réparé sa chaudière, mais qu'il fait, sans s'en rendre compte, son coming-out catho.

    Avec son jeûne intégral mais (uniquement) diurne, l'Islam a certainement gagné une bataille. Le temps n'est en effet pas encore venu où un journaliste nous expliquera que le ramadan est une sorte de carême pour les musulmans… Pourquoi ce renversement? Il faut avouer que les catholiques avaient jusque-là une pratique assez soft du carême, ou tout du moins fort discrète, par humilité (ou bien par peur?) en délaissant sa visibilité culturelle, sociale et même politique. Ils ont certainement à redécouvrir aujourd'hui la portée publique de ce temps de partage, de prière et de pénitence. Il est surtout le temps du changement - les chrétiens appellent cela la «conversion» - et suscite chez eux la joie de célébrer un Dieu qui prend patience et qui attend chacun. Déjà, au fil des années, on remarque que l'assistance à la messe des Cendres est quelque peu revue à la hausse, frôlant les assistances du dimanche. Et si vous croisez le jour du mercredi des Cendres un collègue de travail avec une tâche grise sur le front, ça n'est pas qu'il ait réparé sa chaudière, mais qu'il fait, sans s'en rendre compte, son coming-out catho.

    Par contre, il faut reconnaître que le jeûne a pris un sérieux coup… de jeune! Appréciez au passage l'importance de l'accent circonflexe qui a survécu à la récente réforme. De fait, le jeûne est même devenu sacrément tendance: il suffit d'aller sur Internet ou de consulter des revues de santé en tout genre. On y sera surpris de la promotion en faveur du jeûne: «jeûne thérapeutique», «jeûne et randonnée», «remise en forme par le jeûne» … et j'en passe!

    Et si on essayait pendant quarante jours: chiche? 

    Pierre Amar
  • Homélie pour le Mercredi des Cendres

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    Du Père Joseph-Marie Verlinde sur homélies.fr (Archive 2004) :

    « Revenez à moi » : le Seigneur nous invite lui-même à cet acte d’audace inouïe qui consiste à revenir à lui, alors que dans notre folie, nous nous étions éloignés de la Source de tout bien. Et comme pour nous rassurer et vaincre nos ultimes résistances, il proteste de ses bonnes intentions : « Le Seigneur votre Dieu est tendre et miséricordieux, lent à la colère et plein d’amour, renonçant au châtiment » (1ère lect.) ; bien plus : « Il désire vous combler de ses bienfaits ».

    En ce jour où nous commençons par un saint jeûne le temps de pénitence du Carême, il est bon de nous imprégner de ces paroles pleines d’espérance, qui doivent orienter tout notre cheminement vers Pâques.

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  • Mars : les familles en crise au cœur des intentions de prière du Pape

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    De Vatican News (Jean-Benoît Harel ) :

    En mars, les familles en crise au cœur des intentions de prière du Pape

    Tout au long du mois de mars, le Pape François invite l’Église universelle à prier pour les familles en crise. Face aux difficultés causés par les différences au sein des familles, le Saint-Père assure que le pardon «renouvelle toujours la famille» et permet d’être libéré «de la tristesse et, surtout, du ressentiment».

    «La famille est le premier lieu où l’on apprend à aimer», assurait le Pape François en juin 2022, à la fin de la Xe rencontre mondiale des familles à Rome. Pour le mois de mars 2025, le Saint-Père a décidé de consacrer la prière de l’Église universelle aux familles en crise.

    Dans la vidéo de présentation, tournée avant son hospitalisation le 14 février à l’hôpital Gemelli, le Pape François commence par mettre en garde contre le rêve d’une «famille belle et parfaite». «Les familles parfaites n’existent pas», insiste-t-il, chacune connaissant des joies et des difficultés.

    Chaque membre d’une famille est précieux car unique, reconnaît le Pape, mais les différences entre les membres «peuvent aussi conduire à des conflits et à des blessures douloureuses».

    Une seule solution: le pardon

    Pour guérir «la douleur d’une famille blessée», le Pape François ne donne qu’un seul remède: le pardon. «Pardonner signifie donner une autre chance», souligne-t-il.

    Le Souverain pontife recommande de prendre exemple sur Dieu, qui pardonne «tout le temps». «La patience de Dieu est infinie: Il nous pardonne, nous aide à nous relever et nous permet de recommencer».

    Au sein de la famille, donner et recevoir le pardon «renouvelle toujours la famille et nous fait regarder vers l’avenir avec espérance», assure François.

    Toutefois, le Saint-Père reconnait que le pardon ne peut pas tout, et que parfois, «la fin heureuse n’est pas possible». Mais «la grâce de Dieu» permet de pardonner et «apporte la paix, parce qu’elle nous libère de la tristesse et, surtout, du ressentiment».

    “Prions pour que les familles divisées puissent trouver dans le pardon la guérison de leurs blessures, en redécouvrant la richesse de l’autre, même au cœur des différences.”

    La prière aux intentions du Saint-Père est l’une des quatres conditions posées pour l’obtention de l’indulgence plénière dans le cadre du Jubilé de l'espérance, avec le passage de la Porte Sainte, la confession et la participation à la messe.

    À Rome, le Jubilé des Familles du 30 mai au 1er juin sera une des occasions offertes par l'année jubilaire pour prier particulièrement pour les familles du monde entier.

  • Le répertoire grégorien de la messe du Mercredi des Cendres (Triors)

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    Du site d'Una Voce :

    Mercredi des Cendres – Notre-Dame de Triors (juin 2004)

  • L'élection d'un futur pape à l'image et à la ressemblance de François serait probable...

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    Du Nuovo Sismografo :

    Bisignani : Le futur pape sera à l'image et à la ressemblance de Bergoglio

    L'écrivain et expert du Vatican Luigi Bisignani présente sa prédiction pour le prochain conclave qui suivra les nouvelles règles souhaitées par le pape François assisté du cardinal Gianfranco Ghirlanda.

    Selon les nouvelles règles voulues par François, précise Bisignani, les cardinaux de plus de quatre-vingts ans seront exclus de la première phase de discussion qui précédera le Conclave. Les cardinaux électeurs participeront aux discussions préliminaires. Par ailleurs, la grande nouveauté sera le changement du pourcentage nécessaire pour élire un candidat : ​​des deux tiers à la majorité simple. Celui qui obtient plus de 50% des voix sera élu Souverain Pontife. 

    « François reviendra à Sainte-Marthe et, s'il démissionne, il aura une énorme influence sur les cardinaux électeurs pour obtenir la majorité simple qui conduira à l'élection d'un nouveau pape à l'image et à la ressemblance de François. » 

    Les déclarations lors de l'émission télévisée Quarta Repubblica animée par Nicola Porro sur Rete 4 : 

    « Le pape travaille à sa succession depuis son élection », affirme le journaliste Piero Schiavazzi interrogé par Porro. « Que sont les consistoires sinon des primaires en vue du prochain Conclave ? Au cours de ces douze années, François a profondément modifié la structure du Collège des cardinaux. L'élection de Bergoglio démontre en elle-même que le Conclave ne répond pas à des calculs politiques ou de groupe, conclut le journaliste qui ajoute : pour ceux qui croient, l'Esprit Saint intervient.

  • L'échec de la recherche de corps met fin à l'enquête canadienne sur les enterrements de masse dans les écoles gérées par l'Église

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    De Simon Caldwell sur le Catholic Herald :

    L'échec de la recherche de corps met fin à l'enquête canadienne sur les enterrements de masse dans les écoles gérées par l'Église

    3 mars 2025

    Le gouvernement canadien a suspendu une enquête sur les allégations d’enterrements massifs d’enfants dans d’anciens pensionnats gérés par l’Église, car aucune tombe n’a été découverte.

    Des allégations d’abus et de meurtres de centaines d’enfants autochtones ont déclenché des incendies criminels, des actes de vandalisme et la profanation d'environ 120 églises à travers le Canada au milieu d’une vague de deuil national.

    L'hystérie a même atteint le Vatican, où le pape François a déploré, lors d'un discours de l'Angélus, « la découverte choquante des restes de 215 enfants ».

    Le gouvernement canadien a mis sur pied le Comité consultatif national sur les pensionnats, les enfants disparus et les sépultures anonymes afin d’enquêter sur les allégations et sur l’ampleur des abus et des meurtres présumés d’enfants indiens par des chrétiens d’origine européenne.

    Mais après trois ans de recherches de corps, au coût de 216,5 millions de dollars, pas un seul reste humain n'a été retrouvé.

    Le gouvernement a désormais discrètement retiré le financement de la commission d’enquête et la dissoudra à la fin du mois.

    Crystal Gail Fraser, membre du comité, a qualifié cette décision de « trahison », malgré l’impossibilité de trouver des preuves corroborant le meurtre. « Nous perdons de vue nos valeurs autour de la vérité et de la réconciliation », a-t-elle déclaré à CBC News.

    L’hystérie a éclaté en 2015 avec l’affirmation selon laquelle 215 sites funéraires avaient été découverts au pensionnat indien de Kamloops grâce à des analyses radar à pénétration de sol.

    Bien que les recherches ultérieures n’aient révélé aucun corps, le Premier ministre canadien Justin Trudeau a affirmé publiquement, l’année dernière encore, que des meurtres avaient eu lieu.

    Les écoles, gérées principalement par les églises catholique et anglicane et financées par le gouvernement, ont été fondées pour éduquer les enfants indiens de la fin du XIXe siècle jusqu'aux années 1990.

    Certains enfants sont morts dans les écoles, mais les registres montrent que ces décès étaient principalement dus à des maladies comme la tuberculose.

    Malgré les preuves contraires, de nombreux Canadiens hésitent encore à admettre que les allégations se sont révélées sans fondement.

    Le Regent College, une école supérieure évangélique située sur le campus de l'Université de la Colombie-Britannique, a par exemple annulé une conférence publique, Le procès doit avoir lieu ce jeudi, par Lord Biggar, un vicaire anglican britannique et historien distingué, après que des étudiants l'ont qualifié d'apologiste des pensionnats et de « négationniste des fosses communes ». En réponse à cette annulation, Lord Biggar a accusé le collège de « favoriser et d’encourager le règne continu d’une culture agressivement répressive au Canada, qui est investie dans une histoire qui discrédite complètement et injustement le travail des missions chrétiennes et justifie la démolition de dizaines d’églises chrétiennes ».