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Eglise - Page 1344

  • Les électeurs du prochain pape (corrigé)

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    Nous en avions publié la liste hier, mais cette liste ne disait pas grand chose (ni la nationalité, ni l'âge, ni les titres et fonctions). L'encyclopédie WIKIPEDIA fait souvent du bon travail et dans ce cas présente un tableau de l'actuel collège des cardinaux classés d'après leur âge. De plus, en cliquant sur les liens, on accède à une notice consacrée à chacun d'entre eux.

    Ceux qui pourront voter lors du prochain conclave sont les 117 premiers du tableau figurant ici : http://fr.wikipedia.org/wiki/Composition_actuelle_du_Collège_cardinalice

    Voir également le "who's who des électeurs du prochain pape"

  • Festina lente ?

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    Le Père Lombardi explique la mise en place de la Vacance du Siège Apostolique. Extraits de la dépêche de l’agence Zenit :

    imagesCA5Y9I43.jpg(…)  A vingt heures, le  28 février, au moment où la Garde suisse cessait son service à Castelgandolfo, au Vatican, le cardinal Camerlingue – qui tire son nom de sa responsabilité de la « Chambre apostolique » « Camera apostolica » lors de la vacance du Siège apostolique -, Tarcisio Bertone (photo), a reçu la « férule », sorte de sceptre revêtu de velours grenat, signe de son autorité, « sono le otto », « il est huit heures » a-t-il dit en recevant cet insigne.

    Puis le Camerlingue et ses collaborateurs se sont réunis dans le bureau de la Chambre apostolique pour une brève allocution et une prière, debout, autour d’une table ronde.

    Le Camerlingue s’est ensuite rendu, en traversant – la nuit était tombée -  la Cour Saint-Damase et en montant à la « Terza Loggia », aux appartements pontificaux (…).Entrant dans ces appartements, le cardinal Bertone a fait apposer les sceaux à la porte de l’ascenseur privé – par une sorte de large scotch blanc frappé aux deux extrémités du « tampon » Sede Vacante – et, une fois fermée à clef, à la lourde porte de bois de l’accès principal, avec un ruban rouge, noué et scellé à la cire rouge avec le sceau « Sede Vacante ». Le CTV a réalisé à ce sujet un clip de quatre minutes environ.

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  • Le cardinal Ries

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    "Le cardinal Ries a été un homme de foi" a souligné le Nonce lors des funérailles célébrées à Tournai ce matin. Ce discours consensuel ne doit pas masquer certains traits assez affirmés de cette personnalité de tout premier plan.

    Le cardinal Ries a également été un observateur lucide de l'évolution du monde et de l'Eglise. A travers son oeuvre scientifique, il s'est agi de rendre sa place à la dimension spirituelle de l'homme niée par des approches modernes déterministes et réductrices. A la suite d'Eliade et de Durand, il s'est évertué à donner toute sa place à l'homme religieux (l'homo religiosus) à travers une démarche anthropologique qui prend acte du rôle de la dimension symbolique, mythique et rituelle qui ouvre l'homme à la transcendance depuis l'émergence de l'homo habilis.

    En dehors de son travail scientifique, Julien Ries a pu prendre, tout comme son ami Monseigneur Delhaye, toute la mesure de la dérive de certains milieux ecclésiastiques "progressistes" à l'égard de la foi et de l'Eglise catholiques. Il n'était pas tendre lorsqu'il fustigeait la mollesse et l'orthodoxie approximative de certains dignitaires belges du plus haut niveau.

    Durant des années, ce personnage éminent ne dédaigna point de desservir en toute humilité une petite paroisse des environs de Namur. Il mettait  son point d'honneur à ce que tout y soit bien tenu, avec un souci d'ordre et de propreté bien affirmé. A cette époque, il n'a pas manqué d'encourager des jeunes qui ont trouvé dans le mouvement des scouts d'Europe les valeurs d'éducation et de spiritualité qui manquaient ailleurs.

    C'est grâce à lui encore que tout un patrimoine de livres qui risquaient le naufrage alors que se fermaient nombre de bibliothèques ecclésiastiques a pu être sauvé, permettant ainsi à l'UCL de reconstituer sa bibliothèque après le stupide partage survenu à la suite de la scission de l'Alma Mater louvaniste. Il a également, grâce au Centre Cerfaux Lefort, approvisionné de très nombreuses institutions à travers le monde qui cherchaient à compléter leurs fonds documentaires.

    Nul n'étant prophète en son pays, c'est l'Université Catholique de Milan qui a recueilli tout l'héritage des livres et des manuscrits de ce grand chercheur dont l'oeuvre fut saluée par Claude Levi Strauss et couronnée par l'Académie Française.

  • Un nouveau pape pour Pâques ? (suite)

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    Selon Jean-Marie Guénois, une accélération des processus pour hâter l'élection du prochain pape ne paraît pas probable. Il est à présent question de "laisser du temps au temps". Laisser aux cardinaux le temps d'arriver, de prendre leurs quartiers à Rome, de prendre le pouls de l'Eglise uiniverselle, de se rencontrer, d'échanger, d'identifier des papabili, au risque aussi de se laisser influencer par des groupes de pression relayés par l'appareil médiatique... Des jours et des semaines, en tout cas, pleines d'intérêt, où l'on pourra voir si les dispositions prises par le pontife devenu émérite vont réellement peser sur la désignation de son successeur, si l'on optera plutôt pour un profil musclé capable de réformer la curie ou bien pour une figure "charismatique" venue d'un autre continent. C'est vrai, comme le suggérait l'abbé de Tanoüarn, qu'un cardinal venu du monde arabe constituerait un signal fort. Comme l'élection d'un cardinal venu de l'Europe de l'Est en 1978 a eu un impact majeur sur l'évolution du monde et de la chrétienté...

  • Platitudes cardinalices

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    Lu sur le blog de Stéphanie Le Bars (Le Monde) :

    "La question de la curie est une question ancienne. Il y a des trucs moches ou tristes ; on ne sait pas si c’est vrai ou pas, mais en tout cas, ce n’est pas très brillant ; ce n’est pas aussi clair et clean que tout le monde le souhaiterait", a estimé le cardinal Philippe Barbarin sur les ondes de RCF.

    L’archevêque de Lyon a reconnu avoir espéré, lors de l'élection de Benoît XVI, qu’avec son expérience de la curie, cet "homme limpide" aurait pu"remettre de l’ordre". "Mais il n’a pas réussi, cela veut dire que c’est difficile." Il faudra donc à son successeur de "la lucidité, l’autorité et de la fermeté pour prendre des décisions."

    Une "nouvelle définition de la fonction de la curie" est nécessaire, a de son côté estimé le cardinal André Vingt-Trois sur RTL. "Si on veut normaliser le fonctionnement de l’Eglise, ce n’est pas en mettant sur le pavois un grand chef qui aspirera tous les regards et toutes les attentions, a-t-il ajouté. Il faut continuer dans l’effort de Benoît XVI de gérer sa mission de façon moins spectaculaire et plus fondamentale. Nous avons besoin de quelqu’un qui n’ait pas un ego surdimensionné, mais qui soit capable de comprendre les civilisations différentes et d’être un pivot pour la communication entre les Eglises." A ses yeux, le prochain pape devra avoir "une stature internationale,  des capacités de communication, être spirituel et enraciné dans la foi".

  • Un livre d'un papabile bien en vue...

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    Patriarche de Venise devenu archevêque de Milan est considéré comme un papabile des plus crédibles.

    Cofondateur de la revue Communio avec Balthasar et Ratzinger, animateur d'Oasis (pour le dialogue entre chrétiens et musulmans), il a été surtout fortement marqué par Communion et Libération. Sa vision de l'engagement chrétien s'inscrit pleinement dans l'orientation du grand mouvement d'évangélisation créé par Luigi Giussani. Elle oscille entre d'une part, la prise en compte réaliste de la situation présente d'une société « plurale », éclatée et sécularisée, et d'autre part l'affirmation décomplexée du recours indispensable aux ressources de la foi et de l’Église. La « nouvelle laïcité » qu'il esquisse exclut la neutralisation des religions et implique au contraire de leur permettre de proposer leur « propre vision des biens spirituels et matériels, communs à tous les hommes ». 

    Qu'il s'agisse de construire un ordre social juste, réveiller la « raison économique » (fort différente de la raison des économistes) ou intégrer « des styles de vie bonne », le cardinal Scola s'emploie à montrer qu'on ne peut décidément pas se priver de la présence du Dieu de Jésus Christ.

     

     

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    Cardinal Angelo Scola

    Bien vivre ensemble au XXIe siècle

    Editions de l'Emmanuel, 150 p., 17 €

  • Une synthèse du pontificat de Benoît XVI

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    "L’abbé Eric Iborra, professeur à l’École cathédrale (Collège des Bernardins), enseigne notamment la pensée de Joseph Ratzinger. Il a traduit en français le magistral ouvrage de synthèse du dominicain anglais Aidan Nichols, La Pensée de Benoît XVI, et de Joseph Ratzinger lui-même Mon concile Vatican II, (Artège)." Il propose, sur Liberté Politique, une synthèse du pontificat de Benoît XVI :

    Encore sous le choc de l'abdication de Benoît XVI et à l'approche du conclave qui élira son successeur, il n'est pas vain d'esquisser une synthèse de ce pontificat qui aura duré presque huit ans. Où se révèlent l’autorité d’un homme et la continuité d’une pensée.

    Ces années sur le devant de la scène médiatique auront beaucoup contribué à nuancer l'image que les hommes de bonne volonté – car, hélas, il y en a d'autres – pouvaient se faire du préfet de Jean-Paul II. Au lieu d'un prélat hautain et intransigeant – le Panzerkardinal caricatural des médias – ils ont découvert – ce qu'il était depuis toujours – un homme aux goûts simples, humble, désintéressé, prodigieusement cultivé, attentif à tous.

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  • Prochain conclave : les jeux sont loin d'être faits

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    "Un conclave très ouvert", c'est sous ce titre que l'abbé Guillaume de Tanoüarn nous livre sa vision du prochain conclave et sa lecture des faits au terme du pontificat de Benoît XVI. Comme d'habitude, cela ne manque pas d'intelligence et, surtout, l'auteur ouvre des perspectives marquées du sceau de l'espérance (et se risque même à avancer un nom) :

    On sait que le conclave est la seule assemblée décisionnaire du monde dont les membres soient enfermés jusqu'à ce que décision s'ensuive. Mais cela n'empêche pas le conclave actuel d'être très ouvert. Oh ! Ce n'est pas à cause de ces modernes passe-murailles que sont les portables (ordinateurs ou téléphones). Les électeurs n'ont pas droit à ces instruments. Mais en réalité, le conclave est très ouvert on ne sait pas trop qui peut l'emporter. Autrefois on disait : "Tel qui rentre pape au conclave en ressort cardinal". Et il est vrai que la majorité des 2/3 est difficile à obtenir et qu'il existe de très efficaces minorités de blocage, qui empêchent certains favoris d'aller au bout de leur jeu électoral. Aujourd'hui, pour le présent conclave, on ne peut pas dire qu'un pape en puissance ressortira cardinal car il n'y a pas de pape en puissance. Personne n'imagine que les jeux sont faits. Du reste, la bagarre se poursuit entre les cardinaux italiens et les autres, pour savoir s'il faut commencer tout de suite (idée de la curie) ou si un long préconclave est souhaitable (au cours duquel des étrangers pourraient aussi faire campagne).

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    On peut accéder également à :

    Droit de regard, l’émission qui éclaire l’actualité. Le pape a provoqué la surprise dans le monde entier en renonçant à sa charge : pourquoi un tel choix ? Comment l’interpréter ? Faut-il craindre pour l’Eglise ? Rencontre avec l’Abbé Guillaume de Tanoüarn.
  • L’ Eglise et son nombril

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     Lu dans la « Libre » cet entretien de Jean-Paul Duchâteau avec Raphaël Jacquerye  et Eric de Beukelaer (extraits)

     Recto :

    Entretien avec Raphaël Jacquerye Auteur de "Tempête au Vatican" (paru en 2000 chez DDB et Racine) et du site Internet www.pourunefemmepape.com

    Quels sont les changements prioritaires que le successeur de Benoît XVI devra affronter ?

    Un des premiers points à régler sera l’ordination d’hommes mariés(…).Ensuite, la position de l’Eglise vis-à-vis des divorcés remariés devrait pouvoir être rapidement réglée pour peu que le Pape soit rénovateur (…)

    Il y a tous les problèmes éthiques, aussi ?

    On peut comprendre que l’Eglise catholique refuse une banalisation de l’euthanasie, mais est-ce le meilleur moyen en s’en prenant aux personnes ? (…) Faut-il excommunier une femme qui se fait avorter après avoir eu la certitude de mettre au monde un enfant atteint de maladie grave et incurable ? Si l’Eglise fixe des barrières, elle doit accepter une liberté de conscience.

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  • Entre gris clair et gris foncé …

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    Curieux climat. L’impression d’avoir assisté aux funérailles de quelqu’un de son vivant. Et pas n’importe lesquelles. Celles du pape. Des portes qui se referment et voici le rideau tombé sur un pontificat, nous plongeant dans la perplexité et une certaine appréhension.

    L’ambiance quasiment euphorique de ces derniers jours était presque surréaliste. Sur la place Saint-Pierre, mercredi, la tonalité était festive avec la foule exubérante des tout grands jours. L’audience s’est même terminée dans les flonflons d’un orchestre bavarois. Quel contraste avec la fin du pontificat précédent, avec ces gens priant sous ces fenêtres derrière lesquelles le pape agonisait (de « agonizein », combattre). Les gens seraient-ils également reconnaissants au pape de leur épargner pareil spectacle en allant vivre sa fin à l’abri des regards ?

    Et hier, que dire de ce survol de la Ville Eternelle en hélicoptère dans un ciel radieux, de ce dernier trajet en limousine entre les cyprès, de cette foule amassée devant la résidence d’été à laquelle le pape a souhaité la bonne nuit… Ensuite, on imagine, déposés pour de bon, l’anneau du pêcheur, la calotte blanche et les chaussures écarlates.

    Il est de mauvais ton de ne pas faire chorus avec l’élan enthousiaste des derniers jours et d’oser avouer des sentiments différents. Pourtant, si nous respectons cette décision et si nous nous interdisons de porter un jugement sur celui qui l’a prise, nous ne pouvons nous empêcher d’éprouver certaines réticences et de nous abstenir de participer au concert de louanges qui la célèbrent sans nuances. Le « ministère pétrinien » pourra difficilement ne pas être altéré une fois qu’est admis le principe en vertu duquel on peut en démissionner. L’idée selon laquelle il vaut mieux « se montrer réaliste » et « déposer le fardeau » plutôt que d'aller jusqu’au bout pourrait en inciter d’autres à en faire autant. Le cardinal Pell s’est exprimé à ce sujet de manière peut-être trop franche et trop directe mais son propos est-il pour autant dépourvu de toute pertinence ?

    A présent que cet épisode totalement inédit est terminé, nous nous retrouvons sous les fenêtres closes et muettes de l’appartement pontifical et nous nous interrogeons sur celui qui devrait venir l’habiter dans les prochaines semaines, si tout se passe comme prévu. Chacun sait les turbulences qui secouent la barque de Pierre et que le choix du successeur ne sera pas simple. La tâche qui incombe à présent aux cardinaux sera difficile. Le climat qui règne à Rome, à la Curie en particulier, n’est pas franchement bon. Des conceptions très divergentes concernant l’avenir de l’Eglise et les priorités qu’il faut se fixer s’affrontent. Les médias, de leur côté, ne manqueront pas d’entretenir un climat nauséeux où tout fait farine au mauvais moulin de la médisance, de la calomnie et de la diffamation. Il reste à espérer que les cardinaux seront à la hauteur de la situation et à prier à cette intention.