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Eglise - Page 654

  • "Les églises occidentales devraient reconsidérer l’image de Jésus en tant que blanc"

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    Du Times of Israël :

    L’archevêque de Canterbury appelle à revoir l’image de Jésus en tant que blanc

    "Il y a autant de représentations de Jésus que de langues, cultures et interprétations", dit Justin Welby face aux critiques sur l'image européenne d'un Jésus-Christ levantin

    L’archevêque de Canterbury a déclaré vendredi que les églises occidentales devraient reconsidérer l’image de Jésus en tant que blanc, sur fond de débat sur les symboles dans le cadre des manifestations « Black Lives Matter ».

    Dans une interview à la radio de la BBC, Justin Welby a également déclaré que l’Eglise d’Angleterre examinerait « très attentivement » les statues de l’Eglise afin de détecter tout lien avec l’esclavage, suite aux protestations mondiales qui ont suivi la mort de George Floyd lors de son arrestation par la police de Minneapolis.

    On a demandé à Welby s’il était nécessaire que « l’église occidentale » repense sa façon de représenter Jésus, l’intervieweur soulignant l’appel de l’activiste américain Shaun King (qui ne fait pas l’unanimité) à retirer les statues et les peintures murales qui le dépeignent en tant qu’Européen.

    Jésus est souvent représenté avec une peau pâle, des cheveux longs et des traits européens, bien qu’il soit un sémite levantin d’il y a 2 000 ans.

    « Oui, bien sûr », a déclaré M. Welby, en notant que l’Église anglicane a des lieux de culte dans le monde entier. « Vous entrez dans leurs églises ; vous ne voyez pas un Jésus blanc, vous voyez un Jésus noir ou un Jésus chinois ou un Jésus du Moyen-Orient – ce qui est bien sûr le plus exact ».

    « Il y a autant de façons de représenter Jésus qu’il y a de langues, de cultures et d’interprétations », a-t-il poursuivi. Je pense qu’en disant ‘ce n’est pas le Jésus qui existe, ce n’est pas celui que nous adorons’, cela nous rappelle l’universalité du Dieu qui est devenu pleinement humain », a déclaré M. Welby.

    Plus tôt dans l’interview, il a été demandé à Welby si, au lieu d’abattre les statues, il était possible de pardonner à ceux qui ont dépeints pour leurs « offenses ».

    « Nous ne pouvons le faire que si nous obtenons justice, et cela signifie que la statue doit être replacée dans son contexte. Certaines devront être descendues. Certains noms devront changer », a-t-il déclaré.

    Welby a souligné que la décision n’était pas la sienne et a déclaré que toutes les statues seraient examinées « très attentivement » pour voir « si elles devraient toutes être là ».

    Depuis la mort de George Floyd à Minneapolis le 25 mai dernier, des centaines de milliers de personnes ont organisé des manifestations, pour la plupart pacifiques, dans toute la Grande-Bretagne, afin d’exhorter le Royaume-Uni à affronter sa propre histoire d’impérialisme et d’inégalité raciale.

    Après que des manifestants ont affronté la police et défiguré une statue du Premier ministre du temps de la guerre Winston Churchill à Londres, et que des manifestants à Bristol ont renversé une statue du marchand d’esclaves Edward Colston, des contre-manifestants se sont rassemblés ces dernières semaines dans le but déclaré de protéger les monuments.

    Des centaines de hooligans et de militants d’extrême droite se sont affrontés le 13 juin avec la police près de la statue de Churchill, qui avait été barricadée pour la protéger.

    Le Premier ministre britannique Boris Johnson a annoncé qu’il mettait en place une commission chargée d’examiner ce qui peut être fait de plus pour éliminer l’injustice raciale, mais les opposants accusent le gouvernement conservateur d’opter pour le discours plutôt que pour l’action.

  • France : l'archevêque de Paris dénonce le projet de loi bioéthique et "la culture de mort qui plane sur le pays"

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    Du Figaro Vox (en intégralité ICI):

    Mgr Aupetit : La culture de mort qui plane sur notre pays a été amplifiée par la peur de mourir occasionnée par la pandémie

    Mgr Aupetit : La culture de mort qui plane sur notre pays a été amplifiée par la peur de mourir occasionnée par la pandémie

    Dans une tribune au Figaro, Mgr Michel Aupetit proteste contre la volonté de l’exécutif de faire adopter de façon définitive le projet de loi bioéthique avant les vacances parlementaires :

    Sans vergogne, alors que notre pays vient de traverser une crise sanitaire qui l’a mis à genoux, la priorité du gouvernement est de faire adopter à l’Assemblée nationale le projet de loi bioéthique. Celui-ci porte en lui-même des basculements considérables modifiant gravement et dangereusement les fondements de ce que notre civilisation a construit pour le respect de l’homme, de sa dignité, de sa vie et de sa santé. Alors que la plupart des réformes importantes sont à reporter ou à revisiter, il n’y aurait pas d’autres urgences aujourd’hui que de faire passer en force et dans la discrétion du mois de juillet cet ensemble de lois qui touche à l’essence même de notre humanité. Ceci au nom d’une prétendue égalité revendiquée par des personnes qui se trouvent dans des situations particulières, lesquelles ne requièrent aucunement l’égalité des droits, comme l’a bien dit le rapport du Conseil d’État. Alors, parlons d’égalité!

    Nous sortons de trois mois de confinement. Nous sommes fiers de nos soignants, mais sans doute moins de la manière dont nous avons traité beaucoup de personnes âgées. Certaines sont mortes sans avoir pu voir leur famille une dernière fois, d’autres n’ont pu recevoir les soins d’hygiène ni bénéficier du minimum de relation qui maintien le lien social. Certes, il s’agissait sans doute de protéger des personnes dont l’âge, associé à des soucis de santé, ne permettait pas de survivre à un temps prolongé en réanimation. Mais la pandémie a surtout mis un coup de projecteur supplémentaire sur la tristesse de la situation des Ehpad, souvent par manque de personnel. Pendant ce temps-là, de gros investissements sont prévus pour l’«intelligence artificielle», alors que d’autres discutent euthanasie. Considérons-nous vraiment que nos aînés soient nos égaux?

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  • Le regard rétrospectif des évêques belges sur la pandémie du coronavirus

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    La pandémie accentue certains défis majeurs de notre temps – Vidéo pastorale et lettre des Évêques de Belgique 

    Communiqué de presse :

    La pandémie accentue certains défis majeurs de notre temps

    Vidéo pastorale et lettre des Évêques de Belgique 

    ‘Une espérance à offrir’. Tel est l’intitulé de la lettre et de la vidéo publiées aujourd’hui par les Évêques de Belgique. Les responsables de l’Église catholique de notre pays posent un regard rétrospectif sur la pandémie de coronavirus. Ils soulèvent également des questions importantes qui se posent à chacun de nous.

    Tout d’abord, les Évêques soulignent combien les derniers mois ont été historiques mais aussi une épreuve à bien des égards : ‘ Bien des personnes, des familles et des communautés ont été durement atteintes, que ce soit par le deuil, la maladie, la perte d’un emploi, l’isolement. Nous pensons d’abord à elles, et tenons à leur exprimer toute notre compassion.’

    Plus belle, plus fraternelle et plus sensible

    Le confinement a également donné lieu à de nombreux gestes de solidarité. Beaucoup ont partagé leur temps et leurs talents. Voisins ou étrangers sont devenus proches. Les Évêques nous encouragent à poursuivre dans cette voie : ‘Ensemble, continuons à rendre nos communautés plus belles parce que plus fraternelles, plus sensibles aux blessures de chacun et aux soifs de ce monde.’

    Le monde de demain sera-t-il différent de celui d’hier ? La pandémie a accentué certains défis majeurs de notre temps, sur les plans social, écologique et économique, soulignent les Évêques. Il n’y a pas de réponses toutes faites, « mais nous pouvons puiser dans notre foi et nos partages communautaires des ressources pour discerner, et pour agir aux côtés des autres individus et groupes de notre société ».

    La solidarité, l’espérance et la joie de l’Evangile 

    Les Évêques appellent en particulier les communautés chrétiennes à s’engager, d’un même élan, dans le cœur de Dieu et au cœur du monde. ‘ Nous y sommes envoyés par le Christ, par notre baptême. Confronté à cette pandémie, ce monde, capable de grande générosité, est aussi en proie au doute. Offrons-lui notre solidarité, notre espérance et la joie de l’Evangile.’

    La lettre et la vidéo se terminent par un souhait : ‘Que cet été soit un temps propice pour nous reposer et nous connecter à l’essentiel. Qu’il nous offre aussi l’occasion de rechercher activement le désir que Dieu a pour chacun de nous, pour Son Église et pour notre monde.’

    20200629 Lettre évêques Une espérance à offrir

    SIPI – Bruxelles, lundi 29 juin 2020, Fête des Saints Pierre et Paul

  • Un schisme par démission de l'autorité ?

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    De l'abbé Claude Barthe sur Res Novae (juin 2020) :

    Un schisme par démission de l’autorité
     
    Si on suppose que le schisme latent dans lequel se trouve l’Église risque de devenir un schisme ouvert par le fait d’une séparation de telle partie de l’Église, on se trompe : l’Allemagne ne fera pas plus sécession d’elle-même que ne l’avait fait la Hollande de la fin des années soixante. Pour qu’un schisme advienne, il faut, comme cela s’est produit presque toujours, que ceux qui ont fait naufrage dans la foi soient déclarés exclus de la communion par l’autorité ecclésiastique, celle des évêques, du pape. Or, et c’est tout le drame, ils ne sont plus jamais condamnés. En cela réside le schisme d’aujourd’hui.
     
    Un schisme créé par l’abstention de condamnation
     
    Cette abstention dans la condamnation conduit à un schisme d’une autre forme que les schismes du passé. Dans l’affaire du Synode d’Allemagne (...) on peut malheureusement présumer que l’on cherchera des solutions assez semblables à celle qu’on a trouvées en 2018 concernant les époux de mariages confessionnels mixtes. Des représentants d’évêques favorables et hostiles à la permission pour eux de participer ensemble à l’eucharistie ont été réunis par la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, pour s’entendre dire que Rome ne décidait rien et leur demandait de trouver entre eux « un accord aussi unanime que possible ». Cette abstention relève d’une sorte de démission de l’autorité ecclésiastique qui se refuse de trancher : positivement par des énoncés se référant directement ou indirectement au charisme de l’infaillibilité dans les cas où la conduite du peuple chrétien le réclame ; négativement – ce qui est en fait la même chose – en se dispensant de condamner ceux qui s’écartent de la confession de foi.

    Or, la matière sur laquelle agit l’autorité apostolique est en quelque sorte la confession de foi de tous et chacun des baptisés, en paroles et en actes. Aujourd’hui, de facto, l’autorité s’abstient de jouer le rôle d’instrument d’unité (du moins d’unité au sens classique), et se présente au contraire comme gestionnaire d’une certaine diversité. Elle semble entendre son rôle comme étant de fédérer et non plus d’unir.

    Il faudrait des volumes et des bibliothèques pour passer en revue les errances doctrinales publiques, avérées, confirmées, de pasteurs, de théologiens, de professeurs, de groupes chrétiens de tous ordres. Le plus grave est que l’expression libre de son sentiment en matière de foi et de morale est devenue comme une liberté fondamentale de chaque catholique. En fait, ce ne sont pas tant des hérésies que des relativisations du dogme, à la manière moderniste. Et la relativisation redouble du fait que ces contestations du Credo sont exprimées paisiblement et librement. Depuis un demi-siècle, sauf cas rares ou marginaux, plus aucune sentence d’exclusion de l’Église pour hérésie n’a été prononcée de la part des instances hiérarchiques épiscopales ou romaines. Au mieux, en certains cas, et c’est déjà heureux, il y a eu une « notification » des erreurs, comme dans le cas célèbre du P. Dupuis, jésuite, à propos d’hérésies concernant le Christ et l’Église, unique voie de salut (notification du 24 janvier 2001), auquel par ailleurs l’instruction Dominus Jesus, sur l’unicité et l’universalité salvifique de Jésus-Christ et de l’Église, du 6 septembre 2000, était une réponse.

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  • En diluant leur foi les catholiques ont-ils vidé leurs églises ?

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    De Jean-François Nandrin sur le site de la Libre :

    À force de diluer leur foi, les catholiques ont-ils vidé leurs églises?

    28-06-20

    Une carte blanche de Jean-François Nandrin, directeur d'école s'exprimant ici à titre personnel.

    Dans une opinion récente, un moine partageait son opinion que l’avenir proche de l’Église catholique consistera moins dans son rappel des dogmes que dans une humble et commune solidarité humaine. Je ne partage pas cet avis : non que j’en rejette quoi que ce soit, mais il est insuffisant. Il nous incombe de préserver la foi d’une double réduction : à un discours moralisateur, si édifiant soit-il ; à un discours humanitaire, si généreux soit-il. Morale et humanisme trouvent leurs racines dans la foi en Jésus-Christ, vraiment homme et vraiment Dieu, mort, ressuscité et retourné vers le Père qu’il n’avait jamais quitté, nous envoyant l’Esprit Saint. Laisser tomber une de ces notions consiste à vider la foi de son contenu, et comme le disait saint Paul : "Si le Christ n'est pas ressuscité, (…) si c'est pour cette vie seulement que nous avons mis notre espoir dans le Christ, nous sommes les plus malheureux des hommes" (1 Co 15). N’y a-t-il pas à interroger un rapport entre une foi humanitaire et généreuse – mais sans contenu dogmatique, et le vide des églises ? Qu’aller chercher le dimanche matin s’il n’y a qu’un discours humain ?

    Les affres de la déculturation

    Une des misères du christianisme en Europe occidentale est le manque de connaissances de la foi. Là où l’on invite les enfants, lors de la confirmation, à inventer leur propre "credo", on ne peut pas s’étonner que le contenu de la foi, cohérent, serré, affiné, se dilue. Ni dans ces conditions que l’on ne voit plus bien les raisons de croire ni d’ailleurs ses conséquences dans une morale (vue alors comme un ensemble à part, sans racines, "dépassé"), et qu’on aille chercher ailleurs ce qu’on possède mais sans le savoir. Amusant accrochage sur le mur Facebook d’un ami avec une personne qui citait un sage oriental pour dire ce qui se trouve dans la Bible ; et l’ami m’envoie un message avec un clin d’œil : "c’est le sacristain".

    Il y a une désinformation, une déculturation : on ne sait tout simplement plus, au rythme de cours, de sermons (pour celles et ceux qui pratiquent encore – parfois), de lectures qui ont trop souvent versé dans une assistance sociale ou psychologique certes généreuse (et nécessaire), mais coupée de son cœur théologique. Peut-être est-ce un biais de la part d’un moine de croire cette connaissance acquise ?

    Ce qui donne sens à la morale

    Dans une enquête de 2005 (1), on apprenait que 26% des sondés se disaient croyants et pratiquants. Mais parmi ces pratiquants, 27,8 % ne croyaient pas à une résurrection (mais bien 8,5% des "sans religion") ; 11,8 % d’entre eux ne croyaient pas en l’existence d’une âme (mais bien 38,8% des "sans religion") ; et 21,9% ne croyaient pas à l’au-delà. Ces résultats sont profondément étonnants. Qu’un croyant sociologique (la catégorie existait dans le sondage) ne croit ni en l’âme ni à la résurrection, soit. Mais que vont faire ces pratiquants lorsqu’ils pratiquent, s’il n’y a ni résurrection, ni âme, ni au-delà ? Et éventuellement, que disent la liturgie et le célébrant pour laisser croire cela ?

    Ce savoir juste (cette ortho-doxie) est d’autant plus important que les informations erronées, les sources non scientifiques et/ou orientées, le manque de connaissances génèrent une culture du mépris. "Le contraire de la connaissance, ce n'est pas l'ignorance mais les certitudes" (R. Benzine) : c’est bien dans ce sens que la certitude de savoir bien des choses alors qu’elles sont trop souvent erronées favorise une critique ignare qui transforme les nécessaires questionnement ou controverse documentés en réquisitoires haineux contre l’Eglise et la foi.

    (1) Avec l'appui de l'institut de sondages Sonecom et d’Olivier Servais (UCL), des journaux La Libre Belgique et Dimanche : « Enquête sur le bénévolat et les attitudes à l’égard de la religion ».

  • 29 juin : la solennité des saints apôtres Pierre et Paul

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    stspierreetpaul.jpgLe mercredi 29 juin 2005, lors de la célébration en la Basilique Saint-Pierre, Benoît XVI a prononcé l'homélie suivante :

    Chers frères et soeurs,

    La fête des saints Apôtres Pierre et Paul est à la fois une commémoration reconnaissante des grands témoins de Jésus Christ et une confession solennelle en faveur de l'Eglise une, sainte, catholique et apostolique. C'est tout d'abord une fête de la catholicité. Le signe de la Pentecôte - la nouvelle communauté qui parle dans toutes les langues et qui unit tous les peuples en un unique peuple, en une famille de Dieu - ce signe est devenu réalité. Notre assemblée liturgique, au sein de laquelle sont réunis des Evêques provenant de toutes les parties du monde, des personnes de multiples cultures et nations, est une image de la famille de l'Eglise présente sur toute la terre. Des étrangers sont devenus des amis; au-delà de toutes les frontières, nous nous reconnaissons comme des frères. Ainsi est menée à bien la mission de saint Paul, qui savait "être un officiant du Christ Jésus auprès des païens, ministre de l'Evangile de Dieu , afin que les païens deviennent une offrande agréable, sanctifiée dans l'Esprit Saint" (Rm 15, 16). Le but de la mission est une humanité devenue elle-même une glorification vivante de Dieu, le culte véritable que Dieu attend:  tel est le sens le plus profond de la catholicité - une catholicité qui nous a déjà été donnée et vers laquelle nous devons toutefois toujours nous acheminer. La Catholicité n'exprime pas qu'une dimension horizontale, le rassemblement de nombreuses personnes dans l'unité; elle exprime également une dimension verticale:  ce n'est qu'en tournant le regard vers Dieu, seulement en s'ouvrant à Lui que nous pouvons devenir vraiment une seule chose. Comme Paul, Pierre vint lui aussi à Rome, dans la ville qui était le lieu de convergence de tous les peuples et qui, précisément pour cette raison, pouvait devenir avant toute autre l'expression de l'universalité de l'Evangile. En entreprenant le voyage de Jérusalem à Rome, il savait assurément qu'il était guidé par les voix des prophètes, par la foi et par la prière d'Israël. En effet, la mission vers le monde entier fait également partie de l'annonce de l'Ancienne Alliance:  le peuple d'Israël était destiné à être une lumière pour les nations. Le grand Psaume de la Passion, le psaume 21, dont le premier verset est:  "Mon Dieu, mon Dieu pourquoi m'as-tu abandonné?". Jésus a prononcé ce psaume sur la croix, il se terminait par la vision suivante:  "Tous les lointains de la terre se souviendront et reviendront vers Yahvé; toutes les familles des nations se prosterneront devant lui" (Ps 21, 28). Quand Pierre et Paul vinrent à Rome le Seigneur, qui avait commencé ce psaume sur la croix, était ressuscité; cette victoire de Dieu devait à présent être annoncée à tous les peuples, accomplissant ainsi la promesse avec laquelle le Psaume se concluait.

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  • Les catholiques peuvent-ils apporter leur soutien aux "Black Lives Matter" ?

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    People with posters marching to protest George Floyd's death in New York City.

    Du National Catholic Register :

    Les catholiques peuvent-ils soutenir "Black Lives Matter" ?

    Les dirigeants catholiques noirs avertissent que ni l'expression "Black Lives Matter" ni le mouvement ne doivent être considérés à travers le prisme d'une seule organisation.

    Catholic News Agency

    WASHINGTON - Les dirigeants catholiques affirment que l'Eglise a un rôle important à jouer dans la lutte pour la justice raciale, mais que le fait de protester pour la justice n'implique pas l'approbation des positions prises par les organisations Black Lives Matter.

    L'expression "#BlackLivesMatter" a commencé à se répandre en ligne après la mort de Trayvon Martin en 2012, et un mouvement s'est développé au milieu des protestations et des émeutes à Ferguson, dans le Missouri, en 2014, après l'assassinat d'un jeune homme noir, Michael Brown, par un officier de police. "Black Lives Matter" est devenu le cri de ralliement d'un vaste mouvement social. Mais il existe aussi des organisations spécifiques qui prennent le nom de "Black Lives Matter". Le plus important et le mieux financé de ces groupes est la Black Lives Matter Global Network Foundation, qui dispose d'un réseau de sections locales aux États-Unis et dans d'autres pays, et gère le site web blacklivesmatter.com. La Black Lives Matter Global Network Foundation promeut l'idéologie LGBT et s'oppose à la famille nucléaire. La plateforme du groupe vise à "démanteler les privilèges des cisgenres" et à "perturber la structure familiale nucléaire prescrite par l'Occident". "Nous encourageons un réseau d'affirmation queer. Lorsque nous nous réunissons, nous le faisons dans l'intention de nous libérer de l'emprise de la pensée hétéronormative", peut-on lire sur le site du groupe. Au moins une des filiales du réseau Black Lives Matter a intégré des rituels spirituels dans ses manifestations, s'inspirant des religions animistes en appelant les ancêtres décédés et en versant des libations pour eux. Les dirigeants de Black Lives Matter-Los Angeles affirment que leurs efforts sont plus qu'un mouvement pour la justice raciale, mais sont un "mouvement spirituel". D'autres organisations utilisent également l'expression "Black Lives Matter", certaines ayant des programmes et des objectifs différents de ceux du réseau mondial. Mais la fondation Black Lives Matter Global Network est souvent en corrélation directe avec le mouvement lui-même, et ses affiliés organisent souvent des manifestations locales.

    L'organisation doit être distinguée du mouvement social plus large pour la justice raciale, a déclaré le diacre Harold Burke-Sivers, un diacre catholique noir du diocèse de Portland, Oregon, auteur et co-animateur de l'émission de radio Morning Glory d'EWTN. "Marcher pour protester contre le traitement inéquitable des noirs par les autorités, c'est bien", a déclaré le diacre. Cependant, les politiques adoptées par l'organisation Black Lives Matter sur la famille et la sexualité constituent "un programme féministe radical déguisé en mouvement pour la 'Black Lives Matter'", a-t-il dit. "Aucun catholique ne peut soutenir l'organisation nationale, quelle qu'elle soit", a-t-il ajouté. Burke-Sivers a encouragé les catholiques à agir pour la justice raciale, mais à prier d'abord.

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  • Une nouvelle charge de Mgr Vigano contre "l'esprit du Concile"

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    Alors que Vatican News tente de nous persuader des bienfaits du concile Vatican II ("une graine qui continue à pousser"), Mgr Vigano dénonce l'esprit de ce même concile. Du blog de Jeanne Smits :

    Mgr Carlo Maria Viganò décrypte “l'esprit du Concile” dans un entretien avec Phil Lawler (traduction intégrale et autorisée)

    L'“esprit du Concile” est-il le résultat d'une interprétation biaisée des actes du concile Vatican II ou au contraire l'essence même de cet évènement dont on fait une frontière entre l'« avant » et l'« après » de l'Eglise catholique ? Mgr Carlo Maria Viganò répond à ce sujet aux questions de Phil Lawler, fondateur du plus ancien site d'informations catholiques américain, Catholic Culture.

    Vous trouverez ci-dessous une traduction complète de l'entretien, révisée par mes soins d'après le texte original en italien à la demande de Mgr Viganò qui me l'a communiquée, puis autorisée par lui. C'est une nouvelle pièce dans ce qu'on pourrait appeler les « discussions doctrinales » publiques à propos de Vatican II qui ont surgi sur internet à la faveur de prises de position de diverses personnalités : Mgr Schneider, le cardinal Brandmüller, Mgr Viganò, et dont plusieurs ont été traduites sur ce blog. (Voir ici ou ici.)


    Mgr Viganò y explique pourquoi il pense que « ceux qui ont affirmé que “l’esprit du Concile” représentait une interprétation peu orthodoxe de Vatican II se sont livrés à une opération inutile et nuisible, même si, ce faisant, ils étaient mus par la bonne foi ».

    – J.S.

    *

    Philip Lawler : D’abord, quelle est opinion de votre Excellence sur Vatican II ? Que les choses se soient détériorées rapidement depuis lors est certainement vrai. Mais si l’ensemble du Concile pose problème, comment cela a-t-il pu se produire ? Comment concilier cela avec ce que nous croyons de l’inerrance du Magistère ? Comment les Pères du Concile ont-ils tous pu être ainsi trompés ? Même si seules certaines parties du Concile posent problème (par exemple Nostra ÆtateDignitatis Humanæ), nous sommes toujours confrontés aux mêmes questions. Beaucoup d’entre nous disent depuis des années que « l’esprit de Vatican II » est erroné. Votre Excellence affirme-t-elle à présent que ce faux « esprit » libéral reflète fidèlement le Concile en tant que tel ?

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  • L'homélie de Mgr Aupetit pour l'ordination des sept nouveaux prêtres de l'archidiocèse de Paris

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    Du site de l'Eglise catholique à Paris :

    Homélie de Mgr Michel Aupetit – Ordinations sacerdotales 2020

    Saint-Sulpice (6e) – Samedi 27 juin 2020

    Chers frères et sœurs, nous sommes tellement heureux de pouvoir célébrer cette ordination malgré les restrictions dues au confinement. Je salue tout spécialement les parents de ceux qui vont être ordonnés. Ils sont ici par amour de leur fils qui fait aujourd’hui une démarche qui peut paraître étrange à beaucoup de personnes. Ils abandonnent tout pour suivre le Christ : un métier, une vie de famille, une carrière, peut-être pour certains une vie plus facile.

    Pour suivre le Christ ? Mais qui est-il ce Christ pour conduire à une telle exigence ? C’est vrai, qui est le Christ pour vous ?

    Un personnage historique tellement fascinant qui va séparer l’histoire en deux dans des pays occidentaux et plus largement en avant et après Jésus-Christ ? Oui, mais de là à tout abandonner pour un homme du passé !

    Un philosophe qui a bouleversé nos modes de pensée et d’agir ? Certes. Mais combien d’hommes ont changé de vie à la suite de Socrate, de Platon ou de Nietzsche ?

    Qui est-il ce Christ, ce Messie, pour lequel depuis 2000 ans tant d’hommes et de femmes quittent tout pour le suivre ? Sont-ils fous ? S’ils le sont pourquoi sont-ils aussi nombreux ? Et ils n’ont pas l’air du tout d’être des fous ceux qui sont devant vous. Moi qui les connaît, qui les ai rencontrés, je dirais même que c’est plutôt l’inverse. Ils me semblent largement plus équilibrés que la moyenne. Alors ?

    Alors pour comprendre il faut faire comme le Christ qui interroge ses disciples, ceux qui l’ont suivi : « Qui dites-vous que je suis » (Mt 16,15) ? Au fond, ceux qui vont être ordonnés prêtres auront à répondre à cette question toute leur vie. Leur mission est tout simplement d’annoncer qui est Jésus pour eux. Car Jésus ne nous appelle pas pour un travail particulier mais pour « être avec lui ». Toute notre mission consiste à être avec lui et d’entrer dans son amitié : « Je ne vous appelle plus serviteurs je vous appelle mes amis » (Jn 15,15). Cette amitié se cultive par la prière personnelle, cette longue intimité qui s’entretient jour après jour, par l’eucharistie où le Christ s’empare de notre personne pour accomplir par nos voix et par nos mains le don qu’il fait de lui-même pour la vie éternelle des fidèles, enfin par sa miséricorde qu’il nous confie : « Ceux à qui vous pardonnerez les péchés, ils leur seront pardonnés » (Jn 20,23).

    Car il s’agit d’être avec lui pour vous : « Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie » (Jn 20,21). Sans vous, chers fidèles, le sacerdoce n’a aucun sens. On n’est jamais prêtre pour soi et on ne s’enferme pas dans un « quant à soi sacerdotal » avec Jésus. Sinon, c’est ce fameux cléricalisme si fort dénoncé aujourd’hui. Le prêtre est ordonné au sacerdoce des fidèles baptisés car les fidèles exercent leur sacerdoce par l’offrande qu’ils font de ce qu’ils vivent au quotidien dans les différentes sphères de la vie familiale, économique, politique et culturelle, reliées profondément à la célébration de l’eucharistie.

    C’est le Christ, l’unique Grand Prêtre, qui irrigue cette participation à son unique sacerdoce à la fois pour les fidèles et pour les prêtres. La figure de Marie, présente au pied de la croix, participe totalement à l’offrande de son Fils et par là accomplit véritablement ce vis-à-vis entre l’homme et la femme pour une fécondité éternelle à laquelle nous sommes associés et pour laquelle nous rendons grâce.

    Mgr Michel Aupetit,
    archevêque de Paris

  • L'Église catholique en Allemagne a perdu un nombre record de membres l'année dernière

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    Du National Catholic Register :

    L'Église catholique en Allemagne a perdu un nombre record de membres l'année dernière

    Selon les nouveaux chiffres, le nombre de catholiques dans le pays est passé de 23 millions en 2018 à 22,6 millions en 2019.

    Catholic News Agency

    WASHINGTON - Un nombre record de catholiques ont officiellement quitté l'Eglise en Allemagne en 2019, selon les chiffres officiels publiés vendredi.

    Les statistiques publiées le 26 juin montrent que 272 771 personnes ont officiellement quitté l'Eglise catholique l'année dernière, ce qui représente une augmentation significative par rapport au chiffre de 2018 (216 078).

    Dans une déclaration du 26 juin, l'évêque Georg Bätzing, président de la conférence des évêques allemands, a déclaré qu'il ne souhaitait pas "occulter" ces chiffres.

    Il a déclaré : "Bien sûr, les baisses sont également dues à la démographie, mais elles montrent aussi tout d'abord que, malgré nos actions pastorales et sociales concrètes, nous ne motivons plus un grand nombre de personnes pour la vie de l'Eglise".

    "Je trouve que le nombre très élevé de personnes qui quittent l'Église est particulièrement pesant. Nous regrettons chaque départ de l'Église et nous invitons tous ceux qui sont partis ou qui veulent partir à nous parler. Le nombre de personnes qui quittent l'Église montre que la perte du lien entre les membres de l'Église et une vie de foi dans la communauté ecclésiale est devenue encore plus forte".

    L'Église évangélique en Allemagne (EKD), un organisme représentant 20 groupes protestants, a également publié ses statistiques annuelles le 26 juin. Elle a indiqué que le nombre de ses membres est passé de 21,14 millions en 2018 à 20,7 millions en 2019, soit une baisse de 440 000.

    Les catholiques représentent désormais 27,2 % de la population allemande, qui compte près de 84 millions d'habitants, contre 27,7 % en 2018.

    La proportion de catholiques assistant aux services religieux est tombée à son niveau le plus bas, avec 9,1 % de personnes présentes en 2019, contre 9,3 % l'année précédente.

    Les départs officiels de l'Église catholique en Allemagne sont parfois motivés par le désir d'éviter l'impôt ecclésiastique du pays. Si une personne est enregistrée comme catholique, 8 à 9 % de son impôt sur le revenu est versé à l'Église. La seule façon de ne plus payer l'impôt est de faire une déclaration officielle de renonciation à son appartenance à l'Église. Ils ne sont plus autorisés à recevoir les sacrements ou à recevoir une sépulture catholique.

    Entre-temps, le nombre d'admissions à l'Église est passé de 2 442 en 2018 à 2 330 en 2019, tandis que les réadmissions ont diminué de 6 303 à 5 339 au cours de la même période.

    En 2019, les mariages religieux ont diminué de 10 %, les confirmations de 7 % et les premières communions de 3 %, selon le site web de l'Église catholique en Allemagne.

    Le nombre de baptêmes a également diminué, passant de 167 787 en 2018 à 159 043 en 2019.

    Dans le diocèse de Limbourg, où se trouve l'évêque Bätzing, 9 439 personnes ont quitté l'Église catholique en 2019, soit 1 459 de plus qu'en 2018.

    L'évêque, qui a succédé au cardinal Reinhard Marx en tant que président de la conférence des évêques en mars, a déclaré que l'Eglise devrait répondre non pas en "chassant l'esprit du temps", mais en reconnaissant les "signes des temps", comme le demande le Concile Vatican II.

    Il a déclaré : "Cela nécessite parfois des changements courageux dans nos propres rangs. C'est pourquoi l'année dernière, nous nous sommes engagés sur la voie synodale de l'Église en Allemagne pour demander ce que Dieu veut de nous aujourd'hui dans ce monde".

    "Nous prendrons au sérieux les chiffres publiés aujourd'hui et nous les intégrerons dans les discussions de la Voie synodale."

    La "Voie synodale" est un processus de deux ans qui réunit des laïcs et des évêques pour discuter de quatre grands thèmes : la manière dont le pouvoir est exercé dans l'Église, la morale sexuelle, le sacerdoce et le rôle des femmes.

    Les évêques allemands ont d'abord déclaré que le processus se terminerait par une série de votes "contraignants", ce qui a suscité des inquiétudes au Vatican, qui craint que les résolutions ne remettent en cause l'enseignement et la discipline de l'Église.

    En juin 2018, le pape François a envoyé une lettre de 28 pages aux catholiques allemands, les exhortant à se concentrer sur l'évangélisation face à "l'érosion et la détérioration croissantes de la foi".

    "Chaque fois qu'une communauté ecclésiale a essayé de se sortir seule de ses problèmes, en s'appuyant uniquement sur ses propres forces, méthodes et intelligence, elle a fini par multiplier et nourrir les maux qu'elle voulait surmonter", a-t-il écrit.

    En septembre dernier, le Vatican a envoyé une lettre aux évêques allemands déclarant que les plans pour le synode n'étaient "pas valables du point de vue ecclésiologique".

    Après des échanges entre la conférence des évêques et les responsables du Vatican, la première assemblée synodale a eu lieu à Francfort fin janvier. La deuxième réunion devrait avoir lieu, malgré la crise du coronavirus, en septembre.

    Dans sa lettre aux catholiques allemands, le pape a déclaré que les participants à la "Voie synodale" étaient confrontés à une "tentation" particulière.

    "À la base de cette tentation, il y a la conviction que la meilleure réponse aux nombreux problèmes et lacunes qui existent, est de réorganiser les choses, de les changer et de les "remettre en ordre" pour mettre de l'ordre et faciliter la vie ecclésiale en l'adaptant à la logique actuelle ou à celle d'un groupe particulier", a-t-il écrit.

  • Un nouveau Directoire pour la Catéchèse, au défi du numérique et de la mondialisation

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    De Vatican News :

    Nouveau Directoire pour la catéchèse : rendre l'Évangile toujours actuel

    Le conseil pontifical pour la Promotion de la Nouvelle Évangélisation a rendu public ce jeudi le nouveau Directoire pour la catéchèse. Il succède au Directoire catéchétique général de 1971 et au Directoire général pour la catéchèse de 1997. Ce long document a été approuvé par le Pape François le 23 mars dernier.

    Présenté ce jeudi 25 juin en salle de presse du Saint-Siège par Mgr Rino Fisichella, le président du conseil pontifical pour la Promotion de la Nouvelle Évangélisation, ce nouveau Directoire pour la catéchèse est un long document de 300 pages, divisé en trois parties et douze chapitres. Le lien étroit entre l'évangélisation et la catéchèse est la particularité du nouveau Directoire qui souligne l'union entre la première annonce et la maturation de la foi, à la lumière de la culture de la rencontre. Cette particularité - explique-t-on - est d'autant plus nécessaire face à deux défis de l'Église à l'époque contemporaine : la culture numérique et la mondialisation de la culture.

    Le baptisé est un missionnaire

    Approuvé par le Pape François le 23 mars 2020, mémoire liturgique de saint Turibe de Mogrovejo qui, au XVIe siècle, a donné une forte impulsion à l'évangélisation et à la catéchèse, ce document rappelle que tout baptisé est un disciple missionnaire et que l'engagement et la responsabilité sont nécessaires pour trouver de nouveaux langages avec lesquels communiquer la foi.

    On peut agir selon trois principes de base : le témoignage, car «l'Église ne naît pas du prosélytisme, mais de l'attraction» ; la miséricorde, catéchèse authentique qui rend crédible l'annonce de la foi ; et le dialogue, libre et gratuit, qui n'oblige pas mais qui, à partir de l'amour, contribue à la paix. Ainsi, explique le Directoire, la catéchèse aide les chrétiens à donner un plein sens à leur vie.

    Dans sa première partie, intitulée «La catéchèse dans la mission évangélisatrice de l’Église», le texte s'attarde en particulier sur la formation des catéchistes : pour être des témoins crédibles de la foi, ils devront «être catéchistes avant de faire les catéchistes» et donc travailler avec gratuité, dévouement, cohérence, selon une spiritualité missionnaire qui les éloigne de la «fatigue pastorale stérile» et de l'individualisme.

    Les enseignants, éducateurs, témoins, catéchistes devront accompagner avec humilité et respecter la liberté des autres. En même temps, il faudra «être vigilant avec détermination afin que toute personne, en particulier les mineurs et les personnes vulnérables, puisse se voir garantir une protection absolue contre toute forme d'abus». Les catéchistes sont également invités à adopter un «style de communion» et à faire preuve de créativité dans l'utilisation des outils et des langues.

    La famille, premier lieu de la catéchèse

    Dans la deuxième partie du Directoire, intitulée «Le processus de la catéchèse», l'importance de la famille apparaît clairement : sujet actif d'évangélisation et lieu naturel pour vivre la foi de manière simple et spontanée, elle offre une éducation chrétienne «plus témoignée qu'enseignée», à travers un style humble et compatissant. Face aux situations irrégulières et aux nouveaux scénarios familiaux présents dans la société contemporaine, l'Église nous appelle donc à accompagner dans la foi avec proximité, écoute et compréhension, pour redonner confiance et espoir à tous.

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  • En mission auprès des musulmans

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    Les Missionnaires de la Miséricorde Divine fêteront en septembre prochain leurs 15 ans. Le fondateur, l’abbé Fabrice Loiseau, nous présente cette communauté qui se situe entre tradition, miséricorde et évangélisation. La question de l’islam est devenue pour eux un enjeu majeur. Lu sur le site web du « « Salon beige », un entretien réalisé par Antoine Bordier…

    Avec l’abbé Fabrice Loiseau :

    Bonjour Monsieur l’abbé, pouvez-vous nous présenter votre communauté et nous parler de votre vocation ?

    maxresdefault (1).jpg« Nous avons été fondés en 2005 dans le diocèse de Fréjus-Toulon. Nous sommes de droit diocésain. Je suis prêtre depuis 27 ans, ordonné en juin 1993 dans la Fraternité Saint-Pierre par le cardinal Decourtray, à Lyon. Né dans une famille catholique nantaise, j’ai eu la vocation vers 16 ans. Je suis rentré à la Fraternité Saint-Pie X, et, je l’ai quittée en 1988. J’étais très attaché à la forme extraordinaire et à l’unité de l’Eglise. La fidélité à Pierre est, pour moi, fondamentale. J’ai co-fondé, dans la foulée, avec quelques anciens séminaristes, la Fraternité Saint-Pierre. En 1993, après mon ordination, je suis nommé dans le diocèse de Versailles, à Notre-Dame des Armées. Je suis ensuite envoyé dans le Val-de-Marne, dans l’est parisien où l’islam est très présent. »

    Est-ce que c’est à ce moment-là que vous rencontrez Monseigneur Dominique Rey, qui va vous mettre le pied à l’étrier de votre fondation ?

    « Oui. J’ai rencontré Mgr Rey au moment où la Fraternité Saint-Pierre vivait une crise importante. Je lui ai fait part de mon intuition missionnaire et de mes difficultés avec la Fraternité. Puis, il m’a invité à Toulon, où il était jeune évêque. Il est à l’origine de la communauté. Moi-même, je ne pensais pas fonder. En réalité nos intuitions se sont retrouvées. J’avais, déjà, une petite équipe de séminaristes avec moi. Et, la décision s’est prise, le jour de la mort de Jean-Paul II, le 2 avril 2005. Quelques mois plus tard, en septembre, la communauté était lancée. Elle repose sur trois piliers : la Miséricorde Divine, avec sainte Faustine, l’Adoration Eucharistique tous les jours pendant une heure avec la Messe célébrée dans sa forme extraordinaire, et la Nouvelle Evangélisation avec l’apostolat de rue et la priorité donnée aux musulmans.

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