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Eglise - Page 656

  • Le jeune Italien Carlo Acutis en voie de béatification

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    De Marina Droujinina sur zenit.org :

    Carlo Acutis @ carloacutis.com

    Carlo Acutis @ Carloacutis.Com

    Causes des saints : un miracle attribué à la prière du jeune Italien Carlo Acutis

    Cela ouvre la voie à sa béatification

    Le pape François a autorisé la Congrégation pour les causes des saints à promulguer le décret reconnaissant un miracle attribué à l’intercession du vénérable Carlo Acutis, jeune laïc né en Angleterre et décédé en Italie (1991 – 2006). Cette reconnaissance ouvre la voie à sa béatification.

    Le pape a en effet reçu le cardinal Angelo Becciu, préfet du dicastère, le 21 février 2020, donnant son feu vert à la publication de huit décrets concernant trois miracles, trois martyres et quatre nouveaux « vénérables ».

    « Christus vivit »

    Le pape François a cité l’exemple de Carlo Acutis dans sa lettre aux jeunes « Christus vivit », publiée le 2 avril 2019. « Il est vrai que le monde numérique peut t’exposer au risque du repli sur soi, de l’isolement ou du plaisir vide. Mais n’oublie pas qu’il y a des jeunes qui sont aussi créatifs, et parfois géniaux, dans cet environnement. C’est ce que faisait le jeune vénérable Carlo Acutis. »

    En présentant cette exhortation apostolique du pape François, le cardinal Lorenzo Baldisseri, secrétaire général du synode, a également parlé de Carlo le qualifiant de « génie de l’informatique qui a fait d’Internet un instrument pour témoigner de la foi, pour annoncer l’Évangile et transmettre les valeurs et la beauté ».

    La vie de Carlo

    Carlo Acutis est né le 3 mai 1991 à Londres (Angleterre), dans une famille italienne. Bientôt après sa naissance, la famille a déménagé à Milan ou Carlo a fréquenté l’école des sœurs Marcellines, puis le lycée des pères jésuites.

    Exceptionnellement doué pour l’informatique, l’adolescent s’intéressait à la programmation des ordinateurs, à la création de sites internet, au montage de films. Il avait fait notamment répertorier, sur un site Internet, 120 « miracles eucharistiques » reconnus officiellement en Italie et ailleurs.

    À partir de sa première communion, il n’avait jamais manqué la messe quotidienne: « Être toujours uni à Jésus, tel est le but de ma vie », disait-il. Pour lui, la communion était une « autoroute pour le Ciel ».

    Il aimait particulièrement saint François et sa ville d’Assise, où il aimait se rendre, l’été: il y repose selon ses dernières volontés.

    C’est en septembre 2006 qu’on lui avait diagnostiqué une leucémie de type M3. Il a accepté sereinement ce diagnostic et il voyait dans la maladie un moyen de réaliser la volonté de Dieu.

    Il est décédé à l’hôpital San Gerardo de Monza, moins d’un mois après, le 12 octobre 2006, offrant ses souffrances et sa mort pour l’Église, le pape et les jeunes.

    Le pape a reconnu le caractère « héroïque » de ses vertus le 5 juillet 2018. Le 23 juin 2018, son corps a été exhumé intact.

    Le corps de Carlo a été transféré au cours d’une cérémonie spéciale au « Sanctuaire du Dépouillement » d’Assise l’an dernier, les 5-6 avril 2019.

  • Carême 2020 : des carêmes en ligne sur Internet

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    Voici quelques propositions :

    Pas facile d'apprendre à un enfant à dire « merci ». Nous sommes tous passés par cette étape essentielle à notre croissance. Car dire « merci », c'est reconnaître le don reçu, sa valeur et la bienveillance du donateur. C'est aussi le premier pas pour apprendre à respecter ce don.

    Carême dans la ville vous propose cette année un parcours de 6 semaines sur le thème "Si tu savais le don de Dieu".

    Pendant 40 jours, avec des frères et des soeurs dominicains, avec des membres des équipes du Rosaire, nous allons méditer sur les dons de Dieu. Chaque semaine, chaque prédicateur déploie un thème différent pour ouvrir nos coeurs à ce que Dieu nous offre gratuitement...

     

    Carême 2020: Ecoutez et vous vivrez

    Du mercredi 26 Février au dimanche 12 Avril 2020,
    suivez la retraite en ligne :

    “Écoutez et vous vivrez” (Is 55,3)

    Écouter et vivre, écouter pour vivre, vivre pour écouter: voilà un chemin de sainteté! Pour ce Carême l’équipe ND Web vous propose de vous mettre à l’écoute de la Parole et de vivre de l’Esprit de Dieu qui souffle au cœur de nos vies comme le disent si bien les Psaumes.

     

    Ce qui pousse Jésus à partir 40 jours au désert, c’est l’amour qu’il reçoit de son Père et la puissance de l’Esprit.
    Bouleversée par l’amour de Jésus pour elle, Thérèse d’Avila a tout laissé pour cheminer dans le compagnonnage du Christ.
    Allons-nous prendre le Seigneur pour ami et nous avancer sans crainte, à travers les combats à mener, vers la joie de Pâques ?

    « Je mets mon espérance en la miséricorde de Dieu, puisque nul ne l’a pris pour ami sans qu’il l’ait récompensé »

    Ste Thérèse d’Avila

    Mgr Denis Jachiet

    Mgr Denis Jachiet
    Évêque auxiliaire de Paris
    et nouveau Directeur de l'OEuvre des Vocations.

    Pour la 9ème année, l'OEuvre des Vocations propose à des donateurs et plus largement à tous ceux qui souhaitent se nourrir spirituellement, une retraite en ligne pour le Carême, avec des méditations audio de Mgr Denis Jachiet, Évêque auxiliaire de Paris et directeur de l'OEuvre des Vocations.

     

    Oser « l’heureuse aventure »

    « Que de lumières n’ai-je pas puisées dans les œuvres de notre Père saint Jean de la Croix !… À l’âge de 17-18 ans je n’avais pas d’autre nourriture spirituelle. » Ce témoignage de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus souligne combien l’enseignement de ce Docteur de l’Église est capital pour ceux qui cherchent Dieu ! Nous nous laisserons donc accompagner par celui qui fut l’un des premiers carmes déchaux et collaborateurs de sainte Thérèse d’Ávila pour rénover le Carmel. Jean de la Croix (1542-1591) nous aidera à grandir dans notre vie de prière et à approfondir notre relation avec le Seigneur. Ainsi toute notre vie sera transformée par cette « heureuse aventure » de la suite de Jésus !

    Du 26 février au 19 avril 2020, nous suivrons une retraite éclairée par Saint Jean de la Croix

     

    Méditation pour le Mercredi des Cendres

     

    • Avec l'abbé Amar, une proposition pour un jeûne de 40 jours (un repas par jour) :

    A l’ECOLE DE LA SAGESSE DE l’EGLISE CATHOLIQUE

    Le Carême est-il le Ramadan des chrétiens ? On aime à se moquer gentiment des musulmans et de leur Ramadan, suivi du « ramdam » le soir ! Dans les dîners en ville, on trouve que cela n’est ni très spirituel, ni très intérieur, ni très raisonnable. Et on n’a sans doute pas complètement tort. Mais nous, notre Carême, comment le faisons-nous ?

     

    • Avec l'équipe de "Marie de Nazareth" : qui propose un email quotidien : Jésus Aujourd’hui.

    Vous y trouverez : 

    Le texte de l’Évangile du jour ;

    Une méditation sur l’Évangile du jour proposée par un Frère carme ;

    Une mise en contexte historique de l’Évangile du jour issue des visions de Maria Valtorta ;

    Vous pouvez vous y inscrire ici : https://jesusaujourdhui.com/abonnement

     

    Pour ce carême 2020, les Missionnaires de la Miséricorde vous proposent chaque jour une vidéo de quelques minutes pour apprendre à annoncer sa foi, spécialement…

     

    Carême 2020 : En chemin vers Pâques, 7 semaines avec le jeu des 7 familles

    Bonne Nouvelle / À toi la parole

    Les tentations de Jésus au désert - Mt 4, 1-11

    La Transfiguration - Lc 9, 28-36

    La Samaritaine - Jn 4, 5-15

    David reçoit l'onction

    Lazare revient à la vie - Jn 11, 1-45

    Les Rameaux à Jérusalem - Mt 21, 1-17

    La Résurrection de Jésus - Jn 20, 1- 9

    La question de Théobule

    Qui est le plus fort entre Dieu et le diable ?

    Jésus est la lumière, et moi ?

    Comment Jésus a-t-il su qu'il était fils de Dieu ?

    Comment Dieu choisit-il ses amis ?

    Est-ce que ceux qui ne connaissent pas Dieu iront au paradis ?

    Pourquoi Jésus a-t-il choisi du pain et du vin pour l'Eucharistie ?

    Qui a ressuscité Jésus ?4

     

    • Sans oublier RCF :

    LE CARÊME COMMENCE : À CETTE OCCASION RCF VOUS PROPOSE "RÉORIENTER SA VIE",
    LE NOUVEAU PODCAST RCF POUR VOUS ACCOMPAGNER PENDANT LE CARÊME
    Du 26 février au 7 avril, RCF vous offre chaque jour un témoignage d’1 minute 30 pour préparer Pâques.
    Découvrez en avant-première
    la bande-annonce des témoignages qui vous accompagneront :
  • Le message de carême 2020 du pape François

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    De zenit.org :

    Message de carême 2020 du pape François (texte complet)

    « J’invoque l’intercession de la Très-Sainte Vierge Marie pour ce Carême »

    Sous le signe du Rosaire, le pape François confie le carême 2020 des catholiques à la Vierge Marie: « J’invoque l’intercession de la Très-Sainte Vierge Marie pour ce Carême à venir, afin que nous accueillions l’appel à nous laisser réconcilier avec Dieu, pour fixer le regard du cœur sur le Mystère pascal et nous convertir à un dialogue ouvert et sincère avec Dieu. C’est ainsi que nous pourrons devenir ce que le Christ dit de ses disciples : sel de la terre et lumière du monde (cf. Mt 5, 13-14). »

    Le message, en date du 7 octobre 2019 est publié ce 24 février 2020, en 8 langues: français, arabe, allemand, polonais, portugais, italien, espagnol et anglais.

    AB

    Message de carême 2020 du pape François

    « Nous vous en supplions au nom du Christ, laissez-vous réconcilier avec Dieu » (2Co 5, 20)

    Chers frères et sœurs!

    Cette année encore, le Seigneur nous accorde un temps favorable pour nous préparer à célébrer avec un cœur renouvelé le grand Mystère de la mort et de la résurrection de Jésus, pierre angulaire de la vie chrétienne personnelle et communautaire. Il nous faut constamment revenir à ce Mystère, avec notre esprit et notre cœur. En effet, ce Mystère ne cesse de grandir en nous, dans la mesure où nous nous laissons entraîner par son dynamisme spirituel et y adhérons par une réponse libre et généreuse.

    1. Le Mystère pascal, fondement de la conversion
    La joie du chrétien découle de l’écoute et de l’accueil de la Bonne Nouvelle de la mort et de la résurrection de Jésus : le kérygme. Il résume le Mystère d’un amour « si réel, si vrai, si concret qu’il nous offre une relation faite de dialogue sincère et fécond » (Exhort. ap. Christus vivit, n. 117). Celui qui croit en cette annonce rejette le mensonge selon lequel notre vie aurait son origine en nous-même, alors qu’en réalité elle jaillit de l’amour de Dieu le Père, de sa volonté de donner la vie en abondance (cf. Jn 10, 10). En revanche, si nous écoutons la voix envoûtante du “père du mensonge” (cf. Jn 8, 45), nous risquons de sombrer dans l’abîme du non-sens, de vivre l’enfer dès ici-bas sur terre, comme en témoignent malheureusement de nombreux événements dramatiques de l’expérience humaine personnelle et collective.

    En ce Carême de l’année 2020, je voudrais donc étendre à tous les chrétiens ce que j’ai déjà écrit aux jeunes dans l’Exhortation Apostolique Christus vivit: « Regarde les bras ouverts du Christ crucifié, laisse-toi sauver encore et encore. Et quand tu t’approches pour confesser tes péchés, crois fermement en sa miséricorde qui te libère de la faute. Contemple son sang répandu avec tant d’amour et laisse-toi purifier par lui. Tu pourras ainsi renaître de nouveau » (n. 123). La Pâque de Jésus n’est pas un événement du passé : par la puissance de l’Esprit Saint, elle est toujours actuelle et nous permet de regarder et de toucher avec foi la chair du Christ chez tant de personnes souffrantes.

    2. Urgence de la conversion
    Il est salutaire de contempler plus profondément le Mystère pascal, grâce auquel la miséricorde de Dieu nous a été donnée. L’expérience de la miséricorde, en effet, n’est possible que dans un ‘‘face à face’’ avec le Seigneur crucifié et ressuscité « qui m’a aimé et s’est livré pour moi » (Ga 2, 20). Un dialogue cœur à cœur, d’ami à ami. C’est pourquoi la prière est si importante en ce temps de Carême. Avant d’être un devoir, elle exprime le besoin de correspondre à l’amour de Dieu qui nous précède et nous soutient toujours. En effet, le chrétien prie tout en ayant conscience d’être aimé malgré son indignité. La prière peut prendre différentes formes, mais ce qui compte vraiment aux yeux de Dieu, c’est qu’elle creuse en nous jusqu’à réussir à entamer la dureté de notre cœur, afin de le convertir toujours plus à lui et à sa volonté.

    En ce temps favorable, laissons-nous donc conduire comme Israël dans le désert (cf. Os 2, 16), afin que nous puissions enfin entendre la voix de notre Époux, pour la faire résonner en nous avec plus de profondeur et de disponibilité. Plus nous nous laisserons impliquer par sa Parole, plus nous pourrons expérimenter sa miséricorde gratuite envers nous. Ne laissons donc pas passer ce temps de grâce en vain, dans l’illusion présomptueuse d’être nous-mêmes les maîtres du temps et des modes de notre conversion à lui.

    3. La volonté passionnée de Dieu de dialoguer avec ses enfants
    Le fait que le Seigneur nous offre, une fois de plus, un temps favorable pour notre conversion, ne doit jamais être tenu pour acquis. Cette nouvelle opportunité devrait éveiller en nous un sentiment de gratitude et nous secouer de notre torpeur. Malgré la présence, parfois dramatique, du mal dans nos vies ainsi que dans la vie de l’Église et du monde, cet espace offert pour un changement de cap exprime la volonté tenace de Dieu de ne pas interrompre le dialogue du salut avec nous. En Jésus crucifié, qu’il «a fait péché pour nous» (2Co 5, 21), cette volonté est arrivée au point de faire retomber tous nos péchés sur son Fils au point de « retourner Dieu contre lui-même », comme le dit le Pape Benoît XVI (cf. Enc. Deus caritas est, n. 12). En effet, Dieu aime aussi ses ennemis (cf. Mt 5, 43-48).

    Le dialogue que Dieu par le Mystère pascal de son Fils veut établir avec chaque homme n’est pas comme celui attribué aux habitants d’Athènes, qui «n’avaient d’autre passe-temps que de dire ou écouter les dernières nouveautés» (Ac 17, 21). Ce genre de bavardage, dicté par une curiosité vide et superficielle, caractérise la mondanité de tous les temps et, de nos jours, il peut aussi se faufiler dans un usage trompeur des moyens de communication.

    4. Une richesse à partager et non pas à accumuler seulement pour soi
    Mettre le Mystère pascal au centre de la vie signifie éprouver de la compassion pour les plaies du Christ crucifié perceptibles chez les nombreuses victimes innocentes des guerres, dans les atteintes à la vie, depuis le sein maternel jusqu’au troisième âge, sous les innombrables formes de violence, de catastrophes environnementales, de distribution inégale des biens de la terre, de traite des êtres humains dans tous aspects et d’appât du gain effréné qui est une forme d’idolâtrie.

    Aujourd’hui encore, il est important de faire appel aux hommes et aux femmes de bonne volonté pour qu’ils partagent leurs biens avec ceux qui en ont le plus besoin en faisant l’aumône, comme une forme de participation personnelle à la construction d’un monde plus équitable. Le partage dans la charité rend l’homme plus humain, alors que l’accumulation risque de l’abrutir, en l’enfermant dans son propre égoïsme. Nous pouvons et nous devons aller encore plus loin, compte tenu des dimensions structurelles de l’économie. C’est pourquoi, en ce Carême 2020, du 26 au 28 mars, j’ai convoqué à Assise de jeunes économistes, entrepreneurs et porteurs de changement, dans le but de contribuer à l’esquisse d’une économie plus juste et plus inclusive que l’actuelle. Comme le Magistère de l’Église l’a répété à plusieurs reprises, la politique est une forme éminente de charité (cf. Pie XI, Discours aux Membres de la Fédération Universitaire Catholique Italienne, 18 décembre 1927). Ainsi en sera-t-il de la gestion de l’économie, basée sur ce même esprit évangélique qui est l’esprit des Béatitudes.

    J’invoque l’intercession de la Très-Sainte Vierge Marie pour ce Carême à venir, afin que nous accueillions l’appel à nous laisser réconcilier avec Dieu, pour fixer le regard du cœur sur le Mystère pascal et nous convertir à un dialogue ouvert et sincère avec Dieu. C’est ainsi que nous pourrons devenir ce que le Christ dit de ses disciples : sel de la terre et lumière du monde (cf. Mt 5, 13-14).

    FRANÇOIS

    Donné à Rome, près de Saint Jean de Latran, 7 octobre 2019,
    Fête de Notre-Dame du Rosaire

  • Entretien exclusif avec un chartreux sur les abus spirituels

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    Qu’est-ce qu’un abus spirituel ? Comment le déceler ? Comment l’Église réagit ? Dom Dysmas de Lassus, prieur de la Grande Chartreuse, a enquêté durant quatre ans sur un fléau qui peut conduire « à des drames inouïs ». Entretien de Samuel Pruvot et Hugues Fefèbvre publié sur le site de l’hebdomadaire « Famille Chrétienne » :

    « Pourquoi avoir travaillé durant quatre années sur le drame des abus spirituel ?

    Avant tout, je peux dire franchement que j’ai trouvé dans la vie religieuse plus de bonheur que je n’aurais pu en rêver. Et ce n’est pas fini ! Je ne dis pas pour autant que c’est facile. Des accidents, il y en a toujours, mais ce n’est pas en fermant les yeux qu’on va les éviter. Prenons l’exemple de l’avion. Les accidents d’avion frappent par leur ampleur. Pourtant, c’est le moyen de transport le plus sécurisé. Cette sécurité, l’avion l’a conquise à force de persévérance. Chaque accident grave a donné lieu à une enquête approfondie afin de trou-ver la cause exacte du drame pour éviter qu’il ne se reproduise.

    Enquêter pour guérir, c’est donc l’objet de votre travail...

    Ce qui a motivé mon enquête, c’est la rencontre avec plusieurs personnes abîmées par des abus spirituels. C’est quand même dramatique d’entendre des religieuses qui avaient embrassé cette vie avec générosité et qui sont devenues incapables de prier ! Chaque cas est unique, mais j’ai été étonné de constater la cohérence de tous ces témoignages entre eux. Par ailleurs, je crois qu’on ne peut plus taire ces situations ! Pour les fidèles, le fait d’avoir caché des abus est peut-être un scandale plus grand encore que les abus eux-mêmes. L’attitude de l’Église visant à écouter les victimes et à les mettre au centre est quelque chose de nouveau.

    Je crois qu’on ne peut plus taire ces situations !

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     Dom Dysmas

    Vraiment ? De quand datez-vous ce tournant ?

    L’Église a changé en 2019, en France. C’est moins évident dans d’autres pays comme les États-Unis. Là-bas, on ne veut plus d’ennuis, donc il ne faut plus de victimes. Mais est-ce bien à elles qu’on pense en premier ? Pour revenir à la France, dans le cadre des abus sexuels, beaucoup d’études sont parues sur le sujet. Ensuite, plusieurs événements ont poussé l’Église à enfin réagir. Le procès Barbarin, pour lamentable qu’il ait été par certains côtés, aura eu un effet considérable. À cette occasion, tout comme lors de la réunion des évêques de France à Lourdes fin 2018 ou bien lors du sommet à Rome sur les abus en 2019, les participants ont toujours dit que ce qui avait changé leur regard était d’avoir pu entendre directe-ment des victimes.

    Soyons francs : s’il n’y avait pas eu tout ce processus de révélations fracassantes et humiliantes pour l’Église, nous serions encore dans la boue, et les abus auraient continué. Ce qui est un peu triste, c’est que l’Église n’a pas été capable de faire le travail toute seule et qu’il a fallu que des journalistes, ou parfois des personnes malveillantes, fassent ce boulot. Ce n’était pas la meilleure manière de faire. Mais elle a permis une rupture. L’Église a réagi alors sur la question des abus sexuels. Je considère même qu’on peut être fier d’elle, aujourd’hui, non pas sur ce passé évidemment, mais sur la manière dont désormais les choses sont traitées. Le même travail reste encore à faire sur la question des abus spirituels.

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  • "Jésus, Marie, je vous aime. Sauvez les âmes!"

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    Du Père Simon Noël osb sur son blog :

    dimanche 23 février 2020

    L'acte d'amour incessant

    Il y a quelques temps, j'ai publié un ensemble de réflexions sur la prière du cœur ou prière de Jésus, dans la tradition orientale. Je voudrais vous parler maintenant d'une variante occidentale de cette prière: l'acte d'amour incessant, que l'on trouve dans la vie mystique de sœur Consolata Betrone, une religieuse capucine italienne de la première moitié du siècle dernier.

    Voici en français une très belle étude sur cette sainte religieuse: Jésus parle au monde. Message du cœur de Jésus à Sœur Consolata Betrone, par le P. Lorenzo Sales, aux éditions du parvis, Hauteville (Suisse), 1994.

    Consolata a été particulièrement marquée par le message spirituel de sainte Thérèse de Lisieux, en particulier par la petite voie de l'enfance spirituelle. Et formée et guidée par Jésus, elle a cherché à rendre cette voie accessible à tousen lui conférant ainsi une forme populaire. Cette voie s'adresse à tous, mais selon Consolata, d'une manière spéciale aux pécheurs, en particulier aux âmes sacerdotales ou religieuses, qui dans leur passé ont failli gravement, en leur donnant ainsi la possibilité de rattraper le temps perdu en réparant dans l'amour et la prière leurs fautes passées. Car le message du Sacré-Cœur à Consolata est lui aussi un message de miséricorde, donnant l'assurance du salut éternel aux âmes qui se confieront à lui et persévéreront dans la petite voie de l'amour confiant.

    La formule de prière enseignée par Jésus à cette religieuse capucine est la suivante: Jésus, Marie, je vous aime. Sauvez les âmes. Il s'agit donc d'une brève formule à répéter dans sa prière personnelle ou même à dire mentalement dans le courant de nos journées. Regardons-la de plus près.

    Il s'agit d'abord d'un simple acte d'amour pour Dieu et pour le prochain. Jésus nous demande de ne pas trop nous morfondre à cause de notre misère, mais de le regarder, de contempler son cœur, plein de bonté, et de lui redire sans cesse notre amour. On y joint la Sainte Vierge, que nous devons aimer après Jésus par-dessus tout, elle qui est notre mère du ciel et qui ne cesse d'intercéder pour nous. Enfin nous portons dans notre prière toutes les âmes, des vivants et des défunts, spécialement des pécheurs en danger de se perdre, et nous prions pour le salut de tous, afin que la divine miséricorde se répande sur la terre entière.

    Jésus a promis que chacune de ces invocations peut sauver une âme. Donc plus nous disons la prière, plus nous contribuons au salut du monde. Cette prière tient lieu à toute autre prière que nous pourrions faire. Si nous disons cet acte d'amour incessant, Jésus se charge de toutes nos intentions, pour nous, pour ceux que nous aimons, pour l'Eglise toute entière et pour le monde entier.

    Par exemple, Jésus a accordé à Consolata la conversion de certaines personnes, non pas à cause des pénitences qu'elle faisait pour elles, mais en réponse à l'acte d'amour incessant, qu'elle ne cessait de faire dans sa prière contemplative. Durant la guerre civile espagnole, Jésus a accordé la victoire sur le communisme, en réponse à la supplication de Consolata, qui n'a jamais cessé de redire l'acte d'amour incessant. Nous voyons donc que les plus grandes causes suscitant notre intercession sont gagnées par cette simple voie d'amour qu'est l'acte incessant d'amour: Jésus, Marie, je vous aime. Sauvez les âmes.

    Cette prière a aussi une grande valeur propitiatoire. Elle répare nos fautes et celles du monde entier. Une seule invocation peut réparer mille blasphèmes, selon les dires de Jésus. Et dire l'acte d'amour incessant nous obtient le pardon de toutes les fautes de notre vie.


    Comment faire? Je dirais comme pour la prière de Jésus: on peut prendre un temps de prière devant le tabernacle ou une statue de Notre-Dame à l'enfant et redire calmement et lentement la prière proposée à sœur Consolata. On peut la dire chaque fois qu'on y pense, par exemple lorsqu'on passe devant une image sainte. On peut la redire dans l'action de grâce silencieuse après la communion. Venons-nous de commettre quelque faute? Restons calme et redisons simplement la petite invocation pendant quelques instants. Demandons au Seigneur de nous guider.

    Cette prière ne nous empêche pas de rester fidèle à nos autres prières habituelles, comme le chapelet. Faisons du reste de toutes nos prières des actes d'amour envers Dieu. Cette prière se combine avec toutes les formes de vie spirituelle et avec tous les états de vie. Elle peut nous mener insensiblement à une vie contemplative où tout est unifié par la seule pratique de l'amour.
  • "J'y crois encore" : ce film bouleversant viendra-t-il sur les écrans belges ?

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    Du site de Famille Chrétienne :

    Vidéo – Film « J'y crois encore » : une histoire vraie bouleversante

    19/02/2020

    Saje distribution a dévoilé la bande-annonce de son prochain film « J’y crois encore ». Il retrace l'histoire vraie d'une star de la musique chrétienne, Jeremy Camp, et son combat avec sa fiancée lorsqu'ils apprennent qu'elle est atteinte d'une maladie incurable. Un témoignage édifiant sur l'amour d’un jeune couple, avec, en toile de fond, la question de la foi qui subsiste malgré l'épreuve de la maladie.

     
     
  • Une enquête sur les "recalés de la sainteté"

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    Du site du Figaro Vox () :

    Ils ont raté de peu l’auréole: enquête sur les recalés de la sainteté

    FIGAROVOX/ENTRETIEN - Dans «Presque saints!», le journaliste Jérôme Anciberro propose une stimulante histoire de l’Église catholique, examinée au prisme des canonisations qui n’ont jamais abouti.

    Contrairement à d’autres papes, Pie XII n’a toujours pas été reconnu saint par l’Église.
    Contrairement à d’autres papes, Pie XII n’a toujours pas été reconnu saint par l’Église. Wikimedia Commons - CC

    Jérôme Anciberro est journaliste spécialisé dans les affaires religieuses. Il a été rédacteur en chef de Témoignage chrétien et de La Vie. Il est l’auteur de Presque Saints! (Tallandier, 2020).


    FIGAROVOX.- D’ordinaire, on s’intéresse davantage aux saints plutôt qu’aux personnes qui ont failli l’être… mais qui n’ont finalement pas été «canonisées». D’où vous est venue l’idée de ce livre?

    Jérôme ANCIBERRO.- Les procédures qui conduisent dans l’Église catholique à une béatification ou à une canonisation relèvent d’un contrôle de qualité. Il est donc normal, et d’une certaine façon rassurant pour les catholiques, que certains candidats soient recalés ou que l’étude de leur cas prenne beaucoup de temps. En me penchant sur cette question, ma curiosité a été aiguisée car je n’ai pas vraiment trouvé d’étude générale: à quelques exceptions près, les saints qui «réussissent», c’est-à-dire ceux qui sont dûment béatifiés ou canonisés, prennent toute la place, aussi bien dans les églises que dans les librairies. J’ai donc tenté, à l’aide des travaux de nombreux historiens et spécialistes de la question, une première exploration en choisissant des personnages généralement connus qui ont tous fait l’objet de tentatives assez sérieuses de béatification sans que celles-ci n’aboutissent, de Charlemagne à Pie XII, en passant par Christophe Colomb ou Louis XVI.

    Quelles sont les cases à cocher pour être reconnu saint par l’Église?

    C’est une procédure complexe et qui a évolué au cours de l’histoire. Précision préalable: en bonne théologie catholique, il existe une multitude de saints - c’est-à-dire tout simplement de personnes qui sont au Ciel - dont l’Église n’a pas connaissance. Les saints béatifiés ou canonisés (la béatification est théoriquement une étape vers la canonisation) sont simplement des saints «garantis» par l’Église catholique et pour lesquels elle autorise le culte public.

    Pour chacune des voies d’accès à la béatification ou à la canonisation, les contrôles sont multiples et rigoureux.

    Pour simplifier, il y a trois voies qui permettent de faire avancer une cause en béatification ou en canonisation. D’abord celle du martyre, c’est-à-dire la mort infligée «en haine de la foi» ; ensuite, celle de la pratique des vertus à un degré dit «héroïque» ; enfin, celle de l’offrande volontaire de la vie, c’est-à-dire de la mort acceptée par charité, sans qu’il y ait à proprement parler de persécution, par exemple en soignant des malades contagieux. Pour chacune de ces voies, les contrôles sont multiples et rigoureux. On vérifie aussi les biographies et les éventuels écrits afin de voir si rien n’est incompatible avec la doctrine catholique. Sans compter les fameux miracles, nécessaires pour «sceller» une procédure, dont l’étude est conduite à part, mais dont les martyres sont dispensés, en tout cas dans un premier temps.

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  • Sur KTO : un documentaire consacré aux musulmans qui ont embrassé la foi chrétienne

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    Un documentaire de KTO sur 

    Les nouveaux convertis

    03/02/2020

    Ce documentaire s’intéresse aux musulmans qui ont embrassé la religion chrétienne. Le sujet est certainement à manier avec précaution, notamment concernant le choix des intervenants. Alors que les Eglises semblent se vider chaque année un peu plus, les prêtres voient arriver de nouveaux fidèles inattendus. En France, ils sont plusieurs centaines, chaque année, à quitter l’Islam pour rejoindre la religion chrétienne. Ces nouveaux convertis payent parfois cher leur choix, confrontés au rejet de leur famille et de leur communauté. Qui sont ces hommes et ces femmes qui choisissent de vivre leur foi, parfois secrètement, au détriment d’une vie quotidienne paisible et épanouie ? Quelles sont leurs motivations ? Comment ce choix s’est-il imposé ? Comment sont-ils accueillis par les Chrétiens ? Pour dépasser le constat et appréhender l’aspect sociologique du sujet, ce film part à la rencontre de ceux qui ont choisi d’emprunter ce difficile chemin, mais aussi des témoins et acteurs de leur parcours du combattant : proches et familles de convertis, imams, prêtres... Plus qu’un simple choix culturel et religieux, cette conversion entraine un renoncement, qu’il faut savoir gérer pour embrasser et vivre pleinement une nouvelle religion choisie. Une production KTO/Viva productions 2019 - Réalisé par Olivier Vaillant et Cecylia Rançon (auteur).

  • Avorter ne relève pas d'une juste conception de la liberté

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    De Sandro Magister (Settimo Cielo) en traduction française sur Diakonos.be :

    Éloge de la liberté, la vraie.  Dialogue entre un cardinal et un penseur laïc

    L’explosion des désirs individuels que l’on érige en droits pour tous fait désormais partie de notre quotidien, en Occident et ailleurs.  Sans plus aucune de limite.  Cela touche à la naissance et à la mort, aux techniques et à l’environnement, à la politique et aux migrations, à la nature même de l’homme, en somme.  Mais s’agit-il vraiment d’un triomphe de la liberté ou plutôt d’une dictature aux dépens des plus faibles ?  Et quelle est alors cette autre liberté, celle qui se nourrit de la vérité et qui ne peut subsister sans elle ?

    À 89 ans, le cardinal Camillo Ruini, qui a mené une longue vie de pasteur et de philosophe, en discute avec Gaetano Quaglieriello, sénateur italien, professeur d’histoire contemporaine à la Libre université internationale des études sociales de Rome et président de la Fondation Magna Carta, dans un livre lucide et passionné, qui est en vente depuis le 20 février en Italie :

    > C. Ruini, G. Quagliariello, “Un’altra libertà. Contro i nuovi profeti del ‘paradiso in terra’”, Rubbettino Editore, 2020.

    Nous vous en proposons un avant-goût ci-dessous.  Dans ces trois passages, le cardinal Ruini aborde la question de l’avortement volontaire.

    Tout d’abord en tant que donnée factuelle, puis en analysant ce phénomène à la lumière de la raison seule et enfin avec une attention particulière à l’enseignement de l’Église qui culmine dans la déclaration « infaillible et irréformable » de Jean-Paul II dans l’encyclique « Evangelium vitae », une encyclique qui « semble être avoir été écrite aujourd’hui », tant ses prédictions se sont avérées exactes mais que trop de personnes – note le cardinal – semblent avoir mise de côté.

    *

    L’avortement, miroir de la crise de l’Occident

    de Camillo Ruini

    (extrait de : « Un’altra libertà. Contro i nuovi profeti del ‘paradiso in terra’»)

    1. Le courage de l’appeler “homicide”

    Dans les cas qui concernent le début de la vie, la revendication de la liberté individuelle est hors de propos, parce que l’on décide non pas de soi-même mais bien d’un autre, l’enfant à naître, à moins de penser que cet enfant à naître ne fasse tout simplement partie du corps de la mère : une absurdité indéfendable puisqu’il dispose de son propre ADN, d’un développement spécifique et qu’il interagit avec la mère, comme cela apparaît toujours plus clairement.

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  • Le message bouleversant du curé d'une paroisse touchée par le coronavirus

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    Don Gabriele bénit le village fermé pour coronavirus

    Don Gabriele et la Messe que le coronavirus n’arrêtera pas

    « Hier, devant le tabernacle et la statue de la Vierge Marie, moi aussi j’ai pleuré. Lorsque vous entendrez les cloches de la messe sonner, joignez-vous au prêtre qui offrira le sacrifice du Seigneur pour tous. Je sortirai sur le parvis de l’église et je bénirai avec le Saint-Sacrement toute la paroisse et tout le pays ». La lettre émouvante du curé de Castiglione d’Adda (**) aux « fidèles dans l’épreuve » : il continue à célébrer malgré la suspension et offre le sacrifice pour son peuple.

    Après les districts de Lodi et de Crémone, dans le diocèse de Milan aussi l’évêque a ordonné la suspension des messes avec le concours de la population, en raison de l’épidémie de coronavirus. Il s’agit de mesures graves et spectaculaires auxquelles les fidèles doivent se soumettre avec patience et foi. Mais si les Messes publiques sont suspendues et que l’on est dispensé du précepte (bien qu’il s’agisse d’une mesure discutable), il est bon de se rappeler que cela ne signifie pas que les prêtres ne peuvent et ne doivent pas célébrer les Messes, même sans les fidèles.

    Dans cette optique, un message audio de don Gabriele, curé de Castiglione d’Adda, qui a écrit un message à ses fidèles dans lequel il leur dit qu’il continuera à célébrer la messe et à les bénir sur le parvis de l’église avec le Saint Sacrement, fait le tour des réseaux sociaux. C’est un geste de grande foi qui donne la valeur de la messe, laquelle n’est pas un service à enlever au gré des événements.

    C’est un geste émouvant qui nous remet en mémoire une scène célèbre du film Don Camillo et Peppone qui rappelle l’inondation de 1951 quand la Bassa (la rive droite du Po entre les provinces de Reggio Emilia et de Parme) jusqu’à la Polesine, furent inondées. Dans le film, les populations fuient leurs maisons quand l’eau arrive et se réfugient au-delà du remblai où elles campent, en attendant que l’eau se retire. Avec Brescello complètement inondé, l’église sens-dessus-dessous envahie par les eaux et Peppone en barque sur la place du village, c’est une des images les plus émouvantes de la série née de la plume de Giovannino Guareschi.

    Don Camillo vient de terminer la célébration de la messe et dispose les hauts-parleurs pour que ses fidèles puissent écouter de l’autre côté du fleuve. Et il dit :

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  • Enseignement "catholique" : "quand le sel a perdu sa saveur, il n'est plus bon qu'à être jeté dehors et foulé aux pieds"

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    A quoi bon maintenir un enseignement catholique qui n'a plus de catholique que le nom?

    Lu sur la Libre, 22.02.2020, p. 10: 

    Faut-il en finir avec les réseaux d’enseignement ? 

    (L’analyse de l’évolution des écoles catholiques publiée en ligne par le Crisp (le Centre de recherche et d’information sociopolitiques) débouche sur deux grandes questions.

    Qu’apportent encore de positif les réseaux d’enseignement ? La première question est le fruit d’un long raisonnement à partir d’un constat : En dépit de la permanence de l’identité affichée, les écoles catholiques se sont de facto largement déconfessionnalisées.” Aujourd’hui, ces écoles intègrent tant une pluralité de convictions et de cultures que la reconnaissance des réalités profanes. “Leur objectif est d’accompagner les enfants et les jeunes dans leur recherche de sens en les ouvrant à la dimension spirituelle” , lit-on. … Malgré cette transformation, “l’organisation de l’enseignement en Belgique demeure figée dans un modèle défini à l’époque du Pacte scolaire de 1959”. Un système en deux grands piliers, chrétien et laïque. Ce qui, selon la docteure en histoire Caroline Sägesser, présente un certain nombre de désavantages. La chercheuse cite “la mise en concurrence des établissements, l’absence de programmes unifiés, l’impossibilité d’introduire le cours de philosophie et citoyenneté dans le réseau libre (une revendication laïque) et des distorsions dans le financement public de l’école (un motif de doléances côté catholique)”. Les politiques scolaires n’y gagnent pas, dénonce-t-elle, examinées à la lumière du coût-bénéfice pour chaque réseau plutôt qu’en pensant d’abord aux élèves. / Article complet)

  • Chine : la répression à l'égard des catholiques continue de plus belle

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    De Zhou Xiaolu sur Bitter Winter :

    La répression des églises catholiques continue

    21/02 / 2020

    En 2019, de nombreux lieux de culte catholiques ont été fermés pour refus d'adhérer à l'Association patriotique catholique chinoise. Cependant, des églises d'État ont également été supprimée

    Démolis parce que "bâtiments illégaux"

    Le 29 décembre, la section du Bureau des affaires religieuses du comté de Qishan, administrée par la ville ayant le statut de préfecture de Baoji, dans la province nord-ouest du Shaanxi, a ordonné la démolition d'une église catholique dans le village de Luojiazhuang. L'Église avait refusé d'être enregistrée par l'État et a donc été éliminée pour "manque de permis adéquats".

    In dicembre è stata demolita una chiesa cattolica nel villaggio di Luojiazhuang, nello Shaanxi

    En décembre, une église catholique a été démolie dans le village de Luojiazhuang dans le Shaanxi

    Un fidèle local a déclaré à Bitter Winter qu'avant Noël, le prêtre de l'église, ayant appris que l'administration voulait la faire démolir, est allé négocier avec les responsables des affaires religieuses, à commencer par ceux du niveau du comté au niveau provincial. On lui a dit que l'église avait été condamnée à être démolie, qu'il ait tenté d'obtenir des permis ou non, car "le Parti réprime les religions". Peu de temps après, l'église, construite avec des fonds recueillis par des catholiques locaux, a été rasée.

    La croix avait déjà été enlevée en novembre 2018 et l'église avait été "rectifiée" deux fois en 2019. Plus tard, elle a été transformée en club de loisirs pour les villageois, le même sort que de nombreux lieux de prière dans les griffes du gouvernement chinois. "Pendant une année entière, nous avons essayé de sauver l'église", s'est plaint le directeur, un homme d'environ quatre-vingts ans, "mais nous n'avons pas réussi."

    En décembre, une église catholique du village de Guchuan, dans le quartier Weibin de la ville de Baoji, a été fermée pour refus d'enregistrement. Avant de fermer, les caractères chinois du mot "Église catholique" sur un mur extérieur et trois croix qui étaient sur le toit ont été supprimés.

    La chiesa del villaggio di Guchuan

    L'église du village de Guchuan avant et après l'enlèvement des croix

    "Cette église a beaucoup souffert: le régime l'a démolie pendant la Révolution culturelle, plus tard elle a été reconstruite, maintenant elle a été fermée à nouveau", a déclaré un croyant local, désespéré. "L'administration est venue avec des milliers de raisons de la fermer. Tôt ou tard, notre église sera perdue. "

    Une église approuvée par l'Etat convertie en centre pour les fonctionnaires du PCC

    Après la signature de l'accord entre le Saint-Siège et la Chine en 2018, la situation des objecteurs de conscience catholiques qui refusent d'être enregistrés continue de se détériorer: le clergé et les fidèles sont souvent harcelés et persécutés, les églises sont fermées ou démolies.

    Cependant, même les Églises catholiques dirigées par l'État ne connaissent pas la tranquillité.

    En juin, l'administration de Linyi, ville ayant le statut de préfecture dans la province orientale du Shandong, a donné l'ordre de démolir une église catholique d'État affirmant qu'elle "occupait trop de place". Les responsables ont également déclaré qu'ils seraient licenciés si l'Église restait active.

    Deux mois plus tard, un bâtiment de deux étages et trente pièces, attaché à l'Eglise, a été démoli. En novembre, le dirigeant a été informé que le bâtiment où se trouvait l'église avait été épargné pour le moment, mais qu'il allait être transformé en centre de service pour les fonctionnaires du PCC.

    Vidéo: le bâtiment annexé au bâtiment de l'église est démoli (de la minute 00:00:50 à la minute 00:01.20)

    La commission du village a rapidement repris l'église. Des statues et des croix religieuses ont été enlevées et un panneau avec l'inscription "Centre de service pour les masses du Parti" a été affiché au-dessus de la porte à l'avant du bâtiment, transformant l'église, construite au coût de 4 millions de renminbi (environ 560 milliers de dollars américains), au point de la rendre méconnaissable.

    La chiesa cattolica della città di Linyi nello Shandong

    L'église catholique de la ville de Linyi dans le Shandong a été transformée en centre de services.

    Tutte le statue sono state rimosse

    Toutes les statues ont été supprimées

    Le 9 novembre, une autre église approuvée par l'État du Shandong a reçu l'ordre de retirer une statue de la Vierge Marie, qui se tenait devant le bâtiment, après que l'équipe d'inspection du gouvernement central pour les travaux sur les religions s'y soit rendue, pour une visite récurrente dans la province.

    è stata rimossa la statua della Vergine Maria

    En novembre, la statue de la Vierge Marie a été enlevée devant une église catholique