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Eglise - Page 758

  • Le célibat des prêtres n'est pas le problème mais bien la réponse

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    Le Célibat des prêtres est la réponse et non le problème

    Article rédigé par La Nouvelle République, le 14 mars 2019 (via Liberté politique)

    Le Célibat des prêtres est la réponse et non le problème

    Source [La Nouvelle République] Monseigneur Pascal Wintzer a ouvert le débat sur RCF (Radio chrétienne francophone) en évoquant la possibilité de faire entrer dans l’Église des hommes qui ont une vie familiale. « Je suis pour l’ordination des hommes mariés », confirme-t-il en s’empressant de préciser : « Je suis contre le mariage des prêtres et pour la fidélité dans les engagements. » Pas question de revenir sur sa parole.

    "La sexualité n’est pas mauvaise en soi ”L’Église ne semble pas prête à rompre ce qui constitue le socle de la disponibilité des hommes d’Église, le célibat. « Elle n’appellera jamais à revenir sur un engagement, au contraire, elle engage à la fidélité », a relayé l’ecclésiastique.

    L’archevêque de Poitiers est le premier en France à se prononcer publiquement, dans les médias, pour accueillir des hommes mariés.

    Pour retrouver l'intégralité de l'article, cliquer ici :

    https://www.lanouvellerepublique.fr/niort/mgr-wintzer-je-suis-pour-l-ordination-des-hommes-maries

    Mgr Wintzer sombre dans une illusion bien classique et terriblement répandue : pour répondre aux problèmes d'abus sexuels, de pédophilie (mais surtout pas d'homosexualité, le mot est tabou) dans l'Eglise, permettons aux prêtres d'avoir une vie sexuelle, en ordonnant des hommes mariés. Cette proposition qui se drape dans une rhétorique apparemment mesurée, fait partie d'une stratégie plus globale, une simple étape vers le mariage des prêtres et pourquoi pas l'ordination des femmes. Faut-il rappeler que la proposition de Mgr Wintzer sonne comme une fausse solution à un problème bien mal identifié ?

    Pour répondre à l'argumentaire de Mgr Wintzer, nous vous livrons cette belle réflexion du Père Carter Griffin publiée par France Catholique : "Le Célibat est la réponse et non le problème" :

    "De nombreux catholiques, même parmi les plus croyants, semblent avoir renoncé au célibat des prêtres. A notre époque post révolution sexuelle, beaucoup voient le célibat comme un refoulement malsain des pulsions sexuelles, encourageant l’épidémie d’abus sexuels dans le clergé actuel. Selon cette ligne de pensée, si nous voulons nous débarrasser des abus sexuels commis par des prêtres, nous devons nous débarrasser du célibat.

    C’est une solution qui, selon les mots d’un critique littéraire, est « géniale, plausible et complètement fausse ».

    Le célibat n’est pas le problème. Les abus sexuels commis par des membres du clergé ne sont pas plus causés par le célibat que les adultères ne sont causés par le mariage. Il y a violation de promesses sacrées dans les deux cas, promesses que le Seigneur s’est engagé à aider à vivre fidèlement. Pour le dire autrement, autoriser les prêtres à se marier ne protégerait pas des transgressions sexuelles. Le mariage n’est malheureusement pas exempt de scandales et d’abus sexuels.

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  • Le Père Tilliette, observateur critique de l'évolution de la Compagnie de Jésus

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    De Sandro Magister (Settimo Cielo) en traduction française sur le site Diakonos.be :

    La Compagnie de Jésus en pleine débandade. L’acte d’accusation d’un grand jésuite

    « Il me semble être en bonne Compagnie… ». C’est ainsi que le Père Antonio Spadario a salué avec enthousiasme sur Twitter la sortie de « Confesiones de jesuitas », la réédition complétée d’un livre déjà publié en 2003 sous le titre « 31 jesuitas se confiesan » dans lequel il apparaît en personne, ainsi que 37 de ses confrères dont certains sont célèbres, vivants et morts, d’Avery Dulles à Carlo Mario Martini en passant par Roberto Tucci, Tomás Spidlik, Jon Sobrino, Robert F. Taft, Adolfo Nicolás et Artura Sosa Abascal, les deux dernier généraux de la Compagnie de Jésus.

    Ce livre est paru sous la direction des catalans Valentí Gómez-Oliver et Josep M. Benítez-Riera qui écrivent dans la préface que ce qui a motivé la mise à jour de ce recueil de témoignages, c’est l’élection du premier pape jésuite de l’histoire. Ils ont demandé à chaque intervenant de « confesser » sa propre expérience de vie dans le but de réaliser une sorte d’autoportrait collectif de la Compagnie de Jésus qui est arrivée aujourd’hui, grâce à Jorge Mario Bergoglio, au sommet de l’Église.

    Mais attention, « Confesiones de jesuitas » est loin d’être un livre flatteur. Le P. Spadaro ne semble pas s’en être rendu compte, étant donné la façon dont il se réjouit de se trouver au milieu d’une Compagnie qui ne semble pas si « bonne » que cela, si l’on se fie au jugement de certains de ses propres confrères.

    Il suffit pour le comprendre le lire la « confession » de Xavier Tilliette, un français décédé à presque cent ans le 10 décembre 2018 et que « L’Osservatore Romano » a salué le lendemain comme étant « non seulement un grand philosophe et théologien mais aussi un véritable jésuite ».

    Le P. Tilliette était le spécialiste incontesté du philosophe allemand Schelling auquel il a consacré une œuvre monumentale et aujourd’hui encore inégalée. Mais son domaine de recherche s’étendait bien au-delà, à la frontière entre foi et raison, ce qui lui valut l’admiration et l’amitié de certains géants de la pensée catholique du XXe siècle comme Gaston Fessard, Henri de Lubac, Jean Daniélou, Hans Urs von Balthasar, les trois premiers étant eux aussi jésuites.  Nous vous recommandons la lecture de l’hommage vibrant que lui a rendu dans « L’Osservatore Romano » notre confrère Jacques Servais, disciple de von Balthasar et auteur du plus important entretien théologique de Joseph Ratzinger depuis sa renonciation au pontificat.

    Voici donc ce qu’écrit – entre autre – le P. Tilliette dans sa « confession » :

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  • Le regard d'un juriste sur la condamnation du cardinal Barbarin

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    Du site Smart Reading Press :

    CONDAMNATION DU CARDINAL BARBARIN : LE REGARD D’UN JURISTE

    La récente condamnation du cardinal Barbarin à six mois de prison avec sursis a provoqué de nombreuses réactions, aussi bien dans les médias que dans l’Église catholique, réactions davantage dictées par les passions que par la réflexion. Au regard du droit, cette décision pose en effet question sur la recevabilité de l’interprétation de la loi faite par les juges. Elle mérite donc d’être soumise au regard averti d’un canoniste pénaliste. L’abbé Bernard du Puy-Montbrun nous propose son analyse.

    Une fois de plus, les journaux qui se disent catholiques – comme ceux qui ne le sont pas – font valoir que la condamnation à six mois de prison avec sursis prononcée à l’encontre du cardinal Philippe Barbarin par le tribunal correctionnel de Lyon le 7 mars dernier est en soi une juste décision. Et d’ajouter qu’il est logique que celui-ci admette ou ait admis cette condamnation puisqu’il présente sa démission au Saint-Père comme archevêque de Lyon : s’il démissionne, c’est bien parce qu’il est coupable. Les juges sont en quelque sorte «divinement» prudents dans l’émotion…

    Certains commentateurs confirment ce péché, et le mépris colporté de cette façon fait son œuvre de malveillance, même parmi quelques pasteurs, ce qui n’explique jamais rien. Personne ne s’inquiète de savoir si l’interprétation de la loi faite en l’espèce par les juges est recevable ou non.

    Cependant, les avocats du cardinal Barbarin, qui ont pris le temps de lire le jugement dudit tribunal, ont interjeté appel de cette décision, alors qu’elle est considérée par beaucoup comme étant définitive. Certes, les actes d’agression sexuelle sur mineur sont odieux, mais si les médias ne font pas la part des choses en fait et en droit dans chaque cas de cette nature soumis à la justice pénale, que nous soyons informés ou non, tous les abus sont possibles dans un contexte confus d’hypocrisie. Cela n’est pas nier le drame que représentent de telles agressions.

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  • Bruxelles, 27 mars : Apologie de la Tradition avec Stéphane Mercier

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    INVITATION aux CONFÉRENCES DU TACITURNE

    Que se passe-t-il dans l’Église ? Que devons-nous faire pour rester fidèles et pour protéger notre foi au milieu d’une si grande confusion?

    C’est précisément le thème de notre prochaine conférence rue du Taciturne :

    « Apologie de la Tradition » par le Pr. Stéphane Mercier

     
    le mercredi 27 mars 2019 à 19h30,
    Rue du Taciturne, 49 – 1000 Bruxelles

    Vous vous souvenez certainement du jeune et courageux chargé de cours écarté par l’Université de Louvain-la-Neuve au printemps 2017 pour avoir osé proposer l’avortement comme sujet de discussion lors d’un cours.

    Se fondant sur le livre de l’historien italien Roberto de Mattei, le Pr. Mercier nous invitera à réfléchir sur la signification de notre identité catholique au milieu de la crise que traverse actuellement l’Église, en la resituant dans le cours total de son histoire. Ce bref parcours historique sera suivi d'une réflexion sur le sens et la portée de la Tradition comme règle de notre foi au quotidien.

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  • Un groupe LGBT+ militant accueilli à bras ouverts à Saint-Pierre

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    De Riccardo Cascioli sur le site de la Nuova Bussola Quotidiana en traduction française sur le site "Benoît et moi" :

    LGBT à Saint-Pierre

    "Une image qui vaut plus qu'une encyclique" . Le commentaire de Riccardo Cascioli (13/3/2019)

    LGBT À SAINT-PIERRE, UN AUTRE TABOU TOMBE

    Le Conseil Pastoral des Catholiques LGBT+ [*] du diocèse de Westminster rencontre le Pape : une photo qui vaut une encyclique. Parce que ce ne sont pas les personnes ayant des tendances homosexuelles qui vivent dans le sillage de l'Église qui sont accueilies ici, mais les groupes LGBT+ organisés qui veulent changer la doctrine de l'Église sur la sexualité.

    [*] Le signe + signifie "et assimilés": queer, intersexes, etc.!!! 

    Indubitablement, une image et un geste marquent plus que mille mots. Et l'on a même dit que François est le Pape des gestes. Le Vaticaniste d'Avvenire Mimmo Muolo lui-même a consacré à ce thème un livre, publié en 2017, sous le titre éloquent : "L'encyclique des gestes du Pape François" .

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  • Godfried Danneels R.I.P.

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    Du site de La Libre :

    Le cardinal Godfried Danneels est décédé à 85 ans

    Le cardinal et archevêque de Malines-Bruxelles est décédé à son domicile de Malines ce jeudi à l'âge de 85 ans. C'est ce qu'a annoncé le cardinal Jozef De Kesel.

    Né le 4 juin 1933 à Kanegem, en Flandre occidentale, de parents instituteurs, le cardinal Godfried Danneels, aîné d'une famille de six enfants, effectue ses études secondaires au collège Saint-Joseph de Tielt puis au grand séminaire de Bruges afin de devenir prêtre. De 1951 à 1954, il étudie à l'institut supérieur de philosophie de Louvain, où il obtient une licence en philosophie. Il séjournera ensuite au Collège belge de Rome entre 1954 et 1959 et décrochera en 1961 son doctorat en théologie à l'université Grégorienne.

    Ordonné prêtre le 17 août 1957, il est nommé, en 1959, chef spirituel de la section de théologie du grand séminaire de Bruges ainsi que professeur de liturgie à Louvain. En 1969, il est chargé de veiller à la formation continue des prêtres à l'évêché de Bruges et est nommé professeur à la faculté de théologie de l'université de Louvain.

    Il publie alors de nombreux articles dans diverses revues théologiques et collabore à la rédaction de documents pour l'épiscopat belge. Il s'intéresse surtout au domaine de la liturgie et collabore notamment à la rédaction du Dictionnaire Liturgique. Il porte également une attention particulière à la vulgarisation des acquis théologiques et au catéchisme destiné aux adultes.

    Godfried Danneels organisera par ailleurs chaque année, en collaboration avec ses collègues du séminaire de Bruges, un cours de théologie pour un large public, centré sur un sujet d'actualité.

    Lors de la fondation du diaconat permanent à l'évêché de Bruges, il est chargé d'élaborer et de mettre en œuvre une méthode de formation pour les diacres et de s'occuper de la formation des premiers d'entre eux.

    Le 16 novembre 1977, il est nommé évêque d'Anvers par le pape Paul VI. Le 18 décembre de la même année, il est ordonné évêque par le cardinal Suenens. Il n'avait jusqu'alors eu aucune responsabilité directe en tant que dirigeant, mais il était depuis longtemps proche de la direction de l'Église, ayant été à tous égards plus qu'un simple "spectateur attentif" auprès de l'évêque de Bruges.

    En tant qu'évêque d'Anvers, il porte une attention particulière à l'accompagnement spirituel et pastoral des prêtres, diacres et personnes travaillant dans son évêché, au renouvellement spirituel et à la collaboration entre les prêtres et les laïcs. Il réalise également de nombreuses brochures et émissions radio.

    En juin 1978, il devient membre de la Congrégation romaine pour la Doctrine de la Foi.

    Le 21 décembre 1979, il est nommé par le pape Jean-Paul II comme successeur du cardinal Suenens. Il devient évêque du diocèse de Malines-Bruxelles et président de la Conférence épiscopale de Belgique le 4 janvier 1980. Il occupera cette fonction jusqu'au 18 janvier 2010, date à laquelle le pape Benoît XVI désigne Mgr Léonard, évêque de Namur, pour lui succéder à la tête de l'Église catholique belge.

    Le 2 février 1983, il est créé cardinal.

    Il a été le représentant des évêques belges aux synodes (assemblée ecclésiastique, NDLR) de 1980, 1983 et en 1985 il a été nommé rapporteur au synode extraordinaire pour les vingt ans du Concile Vatican II. Il participera ensuite aux synodes de 1987, 1991 et 1994 et sera à nouveau choisi comme membre du secrétariat permanent du synode.

    Le cardinal Danneels a été désigné comme membre de la Congrégation pour l'Enseignement catholique, de la Congrégation pour l'Évangélisation des Peuples, du Conseil pour les Affaires publiques de l'Église, de la Congrégation du Culte divin et de la Discipline des Sacrements, de la Congrégation pour les Églises Orientales et du Secrétariat des non-croyants.

    De 1990 à 1999, il a également été président de Pax Christi International, un mouvement de paix. Dans le cadre de cette fonction, il a participé à une mission de paix en ex-Yougoslavie et s'est rendu au Soudan.

    Ses prises de positions sur le préservatif, l'homosexualité, le rôle des femmes dans l'Église ou encore l'organisation de cette dernière institution ont donné de lui l'image d'un homme de consensus, modéré et ouvert sur le monde, tranchant singulièrement avec l'intransigeance vaticane et faisant de lui une figure très appréciée par ses pairs de tendance libérale. (souligné par belgicatho qui vous invite à approfondir ce qui se cache derrière ces appréciations convenues et ces stéréotypes commodes...)

    Sa retraite fut cependant assombrie par les affaires de pédophilie au sein du clergé belge et leur tentative d'étouffement présumé par la hiérarchie ecclésiastique. Le palais archiépiscopal de Malines, la crypte de la cathédrale Saint-Rombaud ainsi que le domicile privé du cardinal furent ainsi perquisitionnés par la justice belge le 24 juin 2010 dans le cadre de l'Opération Calice à l'origine d'une longue saga judiciaire. D'aucuns reprochèrent également à l'ancien primat de Belgique de ne pas avoir encouragé la démission de l'évêque de Bruges, Roger Vangheluwe, lorsqu'il fut mis au courant, le 8 avril 2010, des abus commis par ce dernier entre 1973 et 1986. Godfried Danneels fera par la suite son mea culpa dans cette affaire, reconnaissant avoir commis une erreur de jugement en ne réclamant pas immédiatement la démission de Mgr Vangheluwe. (Il y en a d'autres qui ont été désavoués pour moins que ça... ndbelgicatho)

    Le cardinal Danneels participera également en tant que membre du Sacré Collège à deux conclaves. Le premier en 2005, après la mort du très médiatique Jean-Paul II, qui verra l'élection de l'austère gardien du dogme catholique (!!!), le cardinal allemand Joseph Ratzinger sous le nom de Benoît XVI et le second après la démission surprise le 28 février 2013 de ce même pape et l'arrivée sur le trône de Saint-Pierre de l'archevêque de Buenos Aires, le jésuite argentin Jorge Mario Bergoglio dont le style devait singulièrement trancher avec celui de son prédécesseur (c'est le moins qu'on puisse dire... ndb).

    L'ancien primat de Belgique prit encore part aux deux synodes consacrés à la famille par le pape François en 2014 et 2015.

    Godfried Danneels est décédé jeudi à Malines à l'âge de 85 ans.

    On se souviendra également que le cardinal Danneels fit partie de la "mafia de Saint-Gall"...

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    Le cardinal Danneels (2e à partir de la droite) se joint au Pape sur le balcon pour saluer la foule au jour de l'élection de François, le 13 mars 2013

  • La condamnation du cardinal Pell : un verdict déraisonnable

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    De Marco Tosatti sur le site de la Nuova Bussola Quotidiana :

    Pell condamné à 6 ans et cloué au pilori. Mais il y a l'appel

    George Pell a été condamné à six ans de prison avec la possibilité, après trois ans et huit mois, d'être libéré sous caution. Lors de l'audience, retransmise en direct, le juge s'est lancé contre le cardinal, dans ce qui semblait être une véritable mise au pilori. Les avocats de Pell ont déjà fait appel à trois niveaux avec en premier lieu le caractère déraisonnable du verdict fondé "uniquement sur les paroles du plaignant".

    Une injustice probable a été commise. Le juge Peter Kidd a condamné le cardinal George Pell à six ans de prison avec la possibilité, après trois ans et huit mois, d'être libéré sous caution. Pell a été tenu pour responsable par un jury de cinq agressions sexuelles (dont quatre d'entre elles au même moment) contre deux garçons de la chorale qui, en 1996, à l'époque de sa nomination comme archevêque de Melbourne, avaient 13 ans.

    Pell a toujours proclamé être innocent et continue de le faire: son équipe d'avocats va interjeter appel de la peine, qui - rappelons-le - ne repose que sur la parole d'un plaignant et n'est étayée par aucune autre preuve testimoniale. C’est un cardinal qui vivait au Vatican au moment de l’explosion du procès en tant que chef du Secrétariat à l’économie et qui aurait facilement pu rester à l’intérieur des murs du Vatican en utilisant toutes sortes d’immunités. Déterminé à démontrer son innocence et convaincu de l'équité du système judiciaire australien, il avait demandé au pape l'autorisation de rentrer chez lui pour se défendre des accusations. Sa demande d'appel devrait être discutée les 5 et 6 juin.

    Selon l'acte d'accusation, immédiatement après une messe solennelle, Pell, toujours revêtu des ornements liturgique, aurait agressé sexuellement deux enfants de choeur dans une sacristie qui n'est pas isolée, surpris en train de boire du vin de messe, forçant l'un à une fellation et l'autre pour se masturber. Le tout en cinq à six minutes, dans une zone qui n’est pas isolée. À une autre occasion, il aurait poussé un garçon contre un pilier en touchant ses organes génitaux. Et c'est tout. Un comportement étrange pour quelqu'un qui aurait de telles tendances, non? En général, ceux qui ont certains travers et propensions ont tendance à les répéter.

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  • Retour sur la sixième année du pontificat du pape François

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    De Xavier Le Normand sur le site de l'agence I.Media :

    Une sixième année de pontificat prise dans la tourmente des abus sexuels (ANALYSE)

    Le pape François célébre le 13 mars 2019 l'anniversaire de son élection sur le trône de Pierre. Il clôturera ainsi sa sixième année de son pontificat, qui restera sûrement comme l’annus horribilis du 266e chef de l’Eglise catholique, pris dans la tourmente des abus sexuels et de leur gestion. 

    La sixième année du pontificat du premier pape latino de l’histoire restera sûrement comme celle où sa popularité aura été mise au défi des scandales d’abus sexuels et de leur gestion. Ceux-ci ont culminé en août dernier avec la publication de la virulente lettre de témoignage de Mgr Carlo Maria Viganò, ancien nonce aux Etats-Unis. Il venait directement accuser le Souverain pontife et de nombreux cardinaux d’avoir fermé les yeux sur les abus commis par l’ancien cardinal McCarrick. Une accusation grave et argumentée, publiée seulement quelques jours après la ‘lettre au peuple de Dieu’ du pape François pour inviter à une action “globale et communautaire” pour lutter contre les abus sexuels.

    Jamais vraiment démenties par le Vatican, ces accusations venaient s’ajouter à d’autres scandales, notamment aux Etats-Unis, en Australie et au Chili. Le pape François n’avait-il d’ailleurs pas convoqué à Rome en mai dernier tous les évêques de ce dernier pays pour une discussion franche sur le sujet ? La rencontre à huis clos s’était alors conclue sur la démission de tous les prélats chiliens. Sur la trentaine, le chef de l’Eglise catholique en a accepté sept. Par ailleurs, quelques mois plus tard deux prélats originaires de ce pays ont été renvoyés de l’état clérical, condamnés pour avoir agressé des mineurs.

    Toujours en dehors de Rome, le cardinal Daniel Wuerl a démissionné en octobre de sa charge d’archevêque de Washington, la capitale américaine. Le prélat était mis en cause pour sa gestion passée de cas d’abus sexuels et pour son silence – qu’il dément – sur son prédécesseur l’ancien cardinal McCarrick. En France, le cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon et à ce titre ‘primat des Gaules’, a annoncé le 7 mars qu’il allait prochainement rencontrer le pape pour lui remettre sa démission. Quelques heures plus tôt, il était condamné à six mois de prison avec sursis pour ne pas avoir porté devant la justice les accusations d’abus à l’encontre d’un prêtre, le Père Preynat.

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  • La lettre de carême de l'évêque de Liège : "la Dernière Cène à la lumière de Léonard de Vinci"

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    De Ralph Schmeder, responsable du service de presse du diocèse de Liège :

    NOUVELLE LETTRE PASTORALE POUR LE CARÊME 2019

    Sous le titre « La Dernière Cène à la lumière de Léonard de Vinci », Mgr Jean-Pierre Delville propose une nouvelle lettre pastorale adressée à tous les diocésains. Elle fait le lien entre l’actualité de l’Eglise catholique, l’œuvre et la pensée du peintre italien et le message de la Semaine sainte.

    Le contenu du document s’inspire des textes bibliques de la Dernière Cène de Jésus avec ses disciples, mis en scène par Léonard de Vinci dans son œuvre universellement connue. « Le peintre montre que la trahison bouscule le groupe des disciples, écrit l’évêque de Liège. Cela me fait penser à la situation actuelle de l’Église et du monde. Cela éclaire mon aujourd’hui et cela me donne une espérance pour demain. »

    En mettant l’accent sur la trahison de Judas, Mgr Delville parle aussi des trahisons dont certains membres de l’Eglise se sont rendu coupables, en salissant l’image de cette Eglise : « Beaucoup de gens, à juste titre, se sont scandalisés de ces abus, ont relevé la traîtrise de certains ministres de l’Église et ont critiqué celle-ci. (…) Beaucoup de chrétiens se sont aussi sentis questionnés dans leur foi et dans leur appartenance ecclésiale. L’Église est-elle pour autant en fin de vie et condamnée à l’extinction ? »

    Mgr Delville répond à cette question par la négative en indiquant le chemin qui va du Jeudi saint au Dimanche de la Résurrection…

    Accéder au pdf de la lettre pastorale de Mgr Delville

  • L’esprit de la liturgie selon Benoît XVI : sursum corda

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    « Qu’est-ce que la liturgie ? Si nous ouvrons le Catéchipriere-liturgie.jpgsme de l’Église catholique — aide toujours précieuse, dirais-je et indispensable — nous pouvons lire qu’à l’origine, le terme « liturgie » signifie « service de la part de/et en faveur du peuple » (n. 1069). Si la théologie chrétienne a emprunté ce mot du monde grec, elle l’a évidemment fait en pensant au nouveau Peuple de Dieu né du Christ, qui a ouvert ses bras sur la Croix pour unir les hommes dans la paix de l’unique Dieu. « Service en faveur du peuple », un peuple qui n’existe pas en soi, mais qui s’est formé grâce au Mystère pascal de Jésus Christ. En effet, le Peuple de Dieu n’existe pas en vertu de liens de sang, de territoire, de nation, mais il naît toujours de l’œuvre du Fils de Dieu et de la communion avec le Père qu’il nous obtient.

    Le Catéchisme indique en outre que « dans la tradition chrétienne (le mot “liturgie”) veut signifier que le Peuple de Dieu prend part à l’œuvre de Dieu » (n. 1069), car le Peuple de Dieu en tant que tel n’existe que par l’œuvre de Dieu.

    Mais nous pouvons nous demander : quelle est cette œuvre de Dieu à laquelle nous sommes appelés à participer ? La réponse que nous offre la Constitution conciliaire sur la sainte liturgie est apparemment double. Au numéro 5 elle nous indique, en effet, que l’œuvre de Dieu, ce sont ses actions historiques qui nous apportent le salut, qui ont culminé dans la Mort et la Résurrection de Jésus Christ ; mais au numéro 7 la même Constitution définit précisément la célébration de la liturgie comme « œuvre du Christ ». En réalité, ces deux significations sont indissociablement liées. Si nous nous demandons qui sauve le monde et l’homme, la seule réponse est : Jésus de Nazareth, Seigneur et Christ, crucifié et ressuscité. Et où devient actuel pour nous, pour moi aujourd’hui le Mystère de la Mort et de la Résurrection du Christ qui nous apporte le salut ? La réponse est : dans l’action du Christ à travers l’Église, dans la liturgie, en particulier dans le sacrement de l’Eucharistie, qui rend présente l’offre sacrificielle du Fils de Dieu, qui nous a rachetés ; dans le sacrement de la réconciliation, où l’on passe de la mort du péché à la vie nouvelle ; et dans les autres actes sacramentaux qui nous sanctifient (cf. Presbyterorum ordinis, n. 5). Ainsi le mystère pascal de la Mort et de la Résurrection du Christ est le centre de la théologie liturgique du Concile.

    Allons encore un peu plus loin et demandons-nous: de quelle manière est rendue possible cette actualisation du mystère pascal du Christ ? Le bienheureux Pape Jean-Paul II, 25 ans après la constitution Sacrosanctum Concilium, écrivit : « Pour actualiser son mystère pascal, le Christ est toujours là, présent dans son Église, surtout dans les actions liturgiques. La liturgie est, en effet, le lieu privilégié de rencontre des chrétiens avec Dieu et celui qu’il a envoyé, Jésus Christ (cf. Jn 17, 3) » (Vicesimus quintus annus, n. 7). Dans la même perspective, nous lisons dans le Catéchisme de l’Église catholique : « Une célébration sacramentelle est une rencontre des enfants de Dieu avec leur Père, dans le Christ et l’Esprit Saint, et cette rencontre s’exprime comme un dialogue, à travers des actions et des paroles » (n. 1153). Par conséquent, la première exigence pour une bonne célébration liturgique est qu’elle soit prière, entretien avec Dieu, écoute tout d’abord puis réponse. Saint Benoît, dans sa « Règle », en parlant de la prière des Psaumes, indique aux moines : mens concordet voci, « que l’esprit concorde avec la voix ». Le saint enseigne que dans la prière des Psaumes, les paroles doivent précéder notre esprit. Habituellement, cela ne se passe pas ainsi, nous devons d’abord penser puis ce que nous avons pensé est converti en parole. Ici en revanche, dans la liturgie, c’est l’inverse, la parole précède. Dieu nous a donné la parole et la sainte liturgie nous offre les paroles ; nous devons entrer à l’intérieur des paroles, dans leur signification, les accueillir en nous, nous mettre en harmonie avec ces paroles ; ainsi devenons-nous fils de Dieu, semblables à Dieu. Comme le rappelle Sacrosanctum Concilium, pour assurer la pleine efficacité de la célébration « il est nécessaire que les fidèles accèdent à la liturgie avec les dispositions d’une âme droite, qu’ils harmonisent leur âme avec leur voix, et qu’ils coopèrent à la grâce d’en haut pour ne pas recevoir celle-ci en vain » (n. 11). Un élément fondamental, primaire, du dialogue avec Dieu dans la liturgie, est la concordance entre ce que nous disons avec les lèvres et ce que nous portons dans le cœur. En entrant dans les paroles de la grande histoire de la prière, nous sommes nous-mêmes conformés à l’esprit de ces paroles et nous devenons capables de parler avec Dieu.

    Dans cette optique, je voudrais seulement mentionner l’un des moments qui, au cours de la liturgie elle-même, nous appelle et nous aide à trouver cette concordance, cette conformation à ce que nous écoutons, nous disons et nous faisons pendant la célébration de la liturgie. Je fais référence à l’invitation que le célébrant formule avant la prière eucharistique : « Sursum corda », élevons nos cœurs au-dessus de l’enchevêtrement de nos préoccupations, de nos désirs, de nos angoisses, de notre distraction. Notre cœur, au plus profond de nous-mêmes, doit s’ouvrir docilement à la Parole de Dieu et se recueillir dans la prière de l’Église, pour recevoir son orientation vers Dieu des paroles mêmes qu’il écoute et prononce. Le regard du cœur doit se diriger vers le Seigneur, qui se trouve parmi nous : il s’agit d’une disposition fondamentale.

    Quand nous vivons la liturgie avec cette attitude de fond, notre cœur est comme libéré de la force de gravité, qui l’attire vers le bas, et il s’élève intérieurement vers le haut, vers la vérité, vers l’amour, vers Dieu. Comme le rappelle le Catéchisme de l’Église catholique : « La mission du Christ et de l’Esprit Saint qui, dans la liturgie sacramentelle de l’Église, annonce, actualise et communique le Mystère du salut, se poursuit dans le cœur qui prie. Les Pères spirituels comparent parfois le cœur à un autel » (n. 2655) : altare Dei est cor nostrum.

    Chers amis, nous ne célébrons et vivons bien la liturgie que si nous restons dans une attitude de prière, et pas si nous voulons « faire quelque chose », nous faire voir ou agir, mais si nous orientons notre cœur vers Dieu et si nous nous plaçons dans une attitude de prière en nous unissant au Mystère du Christ et à son dialogue de Fils avec le Père. Dieu lui-même nous enseigne à prier, comme l’affirme saint Paul (cf. Rm 8, 26). Il nous a lui-même donné les paroles adaptées pour nous adresser à Lui, des paroles que nous rencontrons dans le Psautier, dans les grandes oraisons de la sainte liturgie et dans la célébration eucharistique elle-même. Prions le Seigneur d’être chaque jour plus conscients du fait que la liturgie est action de Dieu et de l’homme ; une prière qui jaillit de l’Esprit Saint et de nous, entièrement adressée au Père, en union avec le Fils de Dieu fait homme »

    Ref. Audience générale du 26 septembre 2012

    JPSC

     

  • Après les scandales dans l’Église : le saint qui va venir...

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    De Bernard Plessy sur le site de France Catholique :

    Après les scandales dans l’Église : Le saint qui va venir

    Mes frères dans la foi, nous qui sommes ce qu’on appelle des fidèles, nous nous rencontrons chaque dimanche, à la sortie de la messe. Nous tâchons de sourire, mais nous avons envie de pleurer : nous doutons de l’Église.

    Il y a des monstres. Depuis toujours et partout. Hommes et femmes d’expérience, nous le savions. Mais j’écris de Lyon : ils peuvent être dans l’Église. Parmi nos prêtres. Cela, nous ne voulions pas le savoir. Terrible cas d’exception ? Hélas, chaque jour, nouveau cas, ici et là. Et bientôt la déflagration : partout. Pire encore : au sommet. Le Vatican. La Curie. Cloaca maxima. Il n’est pas de pire épreuve que celle d’un fils amené à douter de sa mère.

    Nous avons tenté de réagir. Le monstre, à l’origine du scandale (j’écris de Lyon) ? Nous avons fait nôtre la prière de Baudelaire : «  Ô Créateur ! Peut-il exister des monstres aux yeux de Celui-là seul qui sait pourquoi ils existent, comment ils se sont faits et comment ils auraient pu ne pas se faire ?  » Cette prière de pitié, nous l’étendons aux cas semblables. Les scandales collectifs entachant l’Église dans des pays tout entier ? Nous avons dit, en courbant le dos : le couvercle soulevé, c’était imparable, comme une loi physique, cela couvait depuis longtemps. Devant la pourpre cardinalice, nous avons murmuré : pas étonnant ! Cet état est tellement étranger à l’Évangile ! Ces habits-là peuvent couvrir trop de vices – nous connaissons un peu l’histoire de l’Église. Certains visibles mais paisibles, la paresse, otium cum dignitate, certains cachés et ravageurs, la dépravation, luxuria cum dignitate.

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  • 6 ans de pontificat de François : l'évaluation positive des porte-parole du Vatican

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    Sur Vatican News :

    François a vécu et va vivre des mois intenses entre voyages et synodes. Sa sixième année a été caractérisée par le fléau des abus et la souffrance liée à certaines tensions internes. La réponse a été une invitation à retourner au cœur de la foi. 

    À l’approche du sixième anniversaire de l’élection du Pape François, entretien avec le directeur ad interim de la Salle de presse du Saint-Siège, Alessandro ...