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Eglise - Page 760

  • Liège : le 6 octobre 2019 à 10h00, premier dimanche du mois en musique à l’église du Saint-Sacrement.

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    L’église du Saint-Sacrement à Liège (Bd d’Avroy, 132) offre chaque premier dimanche du mois à 10h00 une messe particulièrement soignée sur le plan musical.

    Le dimanche 6 octobre prochain, l’organiste Patrick Wilwerth, professeur au conservatoire de Verviers et l’Ensemble instrumental Darius interpréteront des extraits de sonates à trois d’Arcangelo Corelli (XVIIIe siècle). 

    Le propre grégorien de la messe « Justus es Domine » du XVIIe dimanche après la Pentecôte est chanté par la Schola du Saint-Sacrement. Se chante également au cours de la liturgie du jour le Kyriale XI « Orbis factor » (XIVe s.) et le  célèbre « Salve Regina » dédié à la Vierge Marie depuis le XIIe siècle.

    Plus de renseignements, cliquez ici:

    Liège : le 6 octobre 2019 à 10h00, premier dimanche du mois en musique à l’église du Saint-Sacrement.

    Tel. 344 10 89  / email : sursumcorda@skynet.be

    _______________________________

    Sursum Corda asbl, Association pour la sauvegarde de l’église du Saint-Sacrement au Boulevard d’Avroy, 132 à Liège. Siège social : Rue Vinâve d’île, 20 bte 64. Tel. 04.344.10.89. E-mail : sursumcorda@skynet.be.

    Web : http://eglisedusaintsacrementliege.hautetfort.com

    Restauration_depliant - Copie.jpgFaire un don pour la restauration de l’église du Saint Sacrement ?  Pour aider à la sauvegarde de ce joyau de l’art néo-classique, vous pouvez faire un don fiscalement déductible en versant le montant de votre choix au compte de projet : IBAN BE10 0000 0000 0404 – BIC BPOTBEB1 de la Fondation Roi Baudouin, rue Brederode, 21, 1000 Bruxelles, avec, en communication, la mention structurée (indispensable) : 128/2980/00091.  

    Pour en savoir plus sur les enjeux de cette importante opération, cliquez ici : Restauration de l'église du Saint-Sacrement à Liège . L'évêque s'implique. Et vous?  

    Tous renseignements : Tel. 04 344 10 89.

  • 13 octobre : prière du Rosaire pour la Belgique et le monde

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    Dimanche 13 octobre 2019 à 15h00

    Le Dimanche 13 octobre 2019 à 15.00, date anniversaire de la dernière des apparitions de Notre Dame à Fatima en 1917, nous prierons le Rosaire en de nombreux endroits à travers la Belgique. Nous invoquerons Marie, notre Mère, pour la Foi, la protection de la Vie et la Paix en Belgique et dans le monde en union avec d’autres priants du Rosaire à travers le monde entier.

    La répétition des Ave du Rosaire, couronne de roses pour Marie, Reine du Ciel et de la terre, représente un temps de méditation pendant lequel nous nous laissons façonner par et à l’image de Notre Dame, miroir parfait de la vie divine.

    Avec le Rosaire, nous demandons à Marie d’intercéder auprès de son Fils Jésus pour les uns et pour les autres ; nous présentons ainsi à Dieu nos demandes, nos supplications. Il s’agit aussi d’une opportunité de nous rassembler : « Là ou deux ou trois sont réunis, je suis au milieu d’eux » Matthieu 18 :20 , de créer des foyers de prière qui pourraient connaître d’heureux lendemains.

    Pour vous aider à transmettre cette information autour de vous, n’hésitez pas à demander des affiches ou flyers lors de votre inscription en envoyant un mail à info@rosaryontheborders.be

    Si vous connaissez quelques maisons de repos, hôpitaux ou autres lieux où résident des personnes qui ne pourrons pas se déplacer et souhaiteraient néanmoins s’unir à ce moment de prière, veuillez nous communiquer pour le 15 septembre 2019 au plus tard, le nombre de ‘carnets de prière’ que vous souhaitez pour eux et l’adresse à laquelle nous pouvons vous les envoyer. Merci de préciser également le nom de l’institution où résident ces personnes pour qu’il n’y ait pas de double envoi.

    Tout don sur le compte  IBAN : BE38 9733 5179 3772 – BIC : ARSPBE22   est bienvenu pour soutenir les impressions d’affiches et de flyers, la réalisation des carnets de prière pour les personnes isolées et les frais d’envoi. D’avance, nous vous en remercions!

    Soyez nombreux à vous inscrire comme animateur ou priant à l’aide du formulaire en ligne que vous trouverez sur le site   https://www.rosaireauxfrontieres.be sous la rubrique «  Rosaire » ! Que Notre Dame vous garde et vous protège !

  • Lourdes projeté en Belgique sur des écrans à Jodoigne, Waterloo, Bruxelles et La Louvière

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    LOURDES À JODOIGNE (source)

    Ce lundi 14 octobre à 20h00, l’UP Jodoigne vous invite à la première projection en Belgique, du film « Lourdes » au cinéma l’Etoile de Jodoigne.

    Synoptique

    A Lourdes convergent toutes les fragilités, toutes les pauvretés. Le rocher de la grotte de Lourdes est caressé par des dizaines de millions de personnes qui y ont laissé l’empreinte de leurs rêves, leurs attentes, leurs espoirs et leurs peines. Le sanctuaire est un refuge pour les pèlerins qui se mettent à nu, au propre – dans les piscines où ils se plongent dévêtus – comme au figuré – dans ce rapport direct, presque charnel à la Vierge. Les réalisateurs Thierry Demaizière et Alban Teurlai sont allés à la rencontre de ces pèlerins, qu’ils soient hospitaliers ou malades, gitans, militaires ou prostitués. Ils ont écouté leurs prières murmurées et leurs vies abîmées par l’épreuve. Bien au-delà de la foi, ils ont filmé Lourdes comme un grand théâtre anthropologique où se croisent des histoires bouleversantes.

    Des échos dans la presse

    http://www.allocine.fr/film/fichefilm-261593/critiques/presse/

    http://www.lefigaro.fr/vox/culture/lourdes-une-histoire-de-regard-qui-cartonne-20190604

    J’y vais !

    7€ en pré-vente et 10€ sur place - dans la limite des places disponibles

    3 autres dates en Belgique

    • 23 octobre à 20h00 au cinéma Wellington de Waterloo https://www.billetweb.fr/lourdes-seance-waterloo

    • 13 novembre à 20h00 au cinéma Stockel à Bruxelles https://www.billetweb.fr/lourdes-seance-waterloo

    • 15 novembre à 20h00 au cinéma Stuart à la Louvière http://www.cinemastuart.be/

  • François a reçu le père James Martin qui plaide en faveur de l’intégration des personnes homosexuelles dans l’Église

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    D'Augustine Passilly sur le site du journal La Croix :

    Le pape a reçu le père James Martin, favorable à l’intégration des personnes homosexuelles dans l’Église

    Le pape François s’est entretenu le 30 septembre avec le prêtre jésuite James Martin. Auteur d’un livre prônant l’intégration des personnes LGBT au sein de l’Église, ce dernier mène ce combat depuis plusieurs années, suscitant des réactions contrastées.

    01/10/2019 à 17:34

    Le 21 mai 2018 à New York. Il y a deux ans, sous la pression de petits groupes catholiques l’accusant « d’hérésie », trois des conférences que le père James Martin devait animer à la suite de la sortie de son livre avaient été annulées à Washington et à New York aux États-Unis ainsi qu’en Angleterre.RICHARD DREW/AP

    Le pape François a accordé, lundi 30 septembre, un entretien privé d’une demi-heure au père James Martin. Défenseur de l’inclusion des personnes LGBT (lesbiennes, gay, bies et trans) au sein de l’Église catholique, ce jésuite américain a publié, en 2017, un ouvrage intitulé Bâtir un pont (1) dans lequel il appelle au respect envers cette communauté.

    Or, son engagement, tout comme sa rencontre avec le pape au Vatican – en marge d’un rassemblement auquel il participe en tant que consultant auprès du Secrétariat aux communications du Saint-Siège –, suscite des réactions, entre soutiens et critiques.

    « Le pape François a pris le temps de l’écouter »

    « Je me suis senti encouragé, consolé et inspiré par le Saint-Père aujourd’hui. Et le temps qu’il a passé avec moi, au milieu d’une journée et d’une vie si chargées, témoigne d’un signal clair du profond soin pastoral qu’il accorde aux catholiques LGBT et aux personnes LGBT dans le monde », s’est réjoui James Martin depuis son compte Twitter, présentant cet entretien comme un « temps fort » de sa vie.

    L’investissement de celui qui est par ailleurs rédacteur en chef de la revue America, a, entre autres, été salué par l’ONG américaine Faith in public life qui promeut les valeurs religieuses de justice, de compassion et de bien commun au sein de la société. « Certaines institutions aux États-Unis ne permettent pas au père James Martin de s’exprimer dans leur diocèse car il défend les catholiques LGBT, mais le pape François a pris le temps de l’écouter en privé. C’est un signe très significatif que le pape François valorise son important travail », estime le responsable catholique de cet organisme, John Gehring.

    Craintes pour la discipline chrétienne

    Il y a deux ans, sous la pression de petits groupes catholiques l’accusant « d’hérésie », trois des conférences que le père James Martin devait animer à la suite de la sortie de son livre avaient été annulées à Washington et à New York aux États-Unis ainsi qu’en Angleterre.

    Plus récemment, l’archevêque de Philadelphie Mgr Charles Chaput a mis en garde, dans une tribune publiée par le site d’information Catholic Philly le 19 septembre, contre la volonté du jésuite de faire évoluer la position officielle de l’Église.

    « Quand des personnes entendent que l’Église "accueille les personnes gays" ou "a besoin de se montrer plus inclusive et accueillante" sans entendre également les conditions définissant une vie chrétienne authentique établie pour toutes les personnes par Jésus-Christ et par l’Église – à savoir vivre une vie de chasteté – ils peuvent facilement mal comprendre la nature de la conversion chrétienne et de sa discipline », avait affirmé Mgr Charles Chaput.

    Ce à quoi le père James Martin a répondu sur le même site qu’il essayait « d’encourager les catholiques à voir les personnes LGBT autrement que comme des êtres sexuels, à les considérer dans leur intégralité, tout comme Jésus allait vers les personnes en marge [de la société], qui étaient considérées comme "autres" à son époque. »

    (1) Ed. Harper One, 19,90 €

  • Le CIL plaide en faveur de la dispense du célibat sacerdotal

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    De Pierre Granier sur Cathobel :

    Le CIL demande la possibilité d’ordination d’hommes mariés

    Face à la pénurie de prêtres, le Conseil Interdiocésain des Laïcs (CIL) estime que la dispense du célibat sacerdotal est une nécessité. Il demande donc que les évêques de Belgique puissent ordonner des hommes mariés reconnus par les communautés.

    L’ d’hommes mariés est une des réponses souvent avancées par les chrétiens pour tenter de pallier le manque de vocations en Belgique. C’est aussi la position officielle du CIL qui, dans un communiqué, plaide en faveur de la dispense du célibat sacerdotal.

    Dans son argumentaire, le CIL cite l’exemple des Églises protestantes et orthodoxes qui ordonnent des hommes mariés depuis des siècles. Il explique aussi que l’interdiction d’ordonner des hommes mariés est une singularité historique qui ne repose pas sur un prescrit évangélique. « A l’origine de l’Église, les premiers prêtres étaient mariés. Jésus lui-même a choisi Simon-Pierre comme socle de son Église; or celui-ci était marié », rappelle-t-il.

    Le CIL s’appuie également sur les prises de position répétées du cardinal Jozef De Kesel et de Mgr Jean Kockerols, relayées au Synode des évêques sur les jeunes, qui ont suscité l’espoir de pouvoir ordonner prêtres des hommes mariés. « Ceci permettrait de nouvelles vocations sacerdotales », assure-t-il, tout en reconnaissant que cela ne suffirait pas pour rencontrer tous les besoins des communautés. Mais au moins, « l’Église montrerait ainsi qu’elle est sensible aux signes des temps pour témoigner de l’Évangile et de sa joie au cœur du monde », précise le CIL. Et d’ajouter que « le célibat garde tout son sens comme expression du don de soi s’il peut être librement choisi et vécu ».

    Nécessité pastorale

    L’annonce de cette prise de position en ce début du mois d’octobre n’est pas fortuite puisque s’ouvrira dans cinq jours le synode consacré à l’Amazonie. Or, l’une des demandes principales formulées par l’Eglise catholique de cette région du monde est de pouvoir ordonner prêtres des diacres mariés pour assurer une présence dans des communautés si dispersées qu’elles ne reçoivent parfois la visite d’un prêtre qu’une fois par an. Le pape François semble ouvert à cette possibilité d’assouplir la règle du célibat « quand il y a une nécessité pastorale ».

    Sans vouloir comparer la situation de l’Eglise en Amazonie à celle dans notre pays, le CIL estime néanmoins que l’assouplissement de la règle du célibat est aussi évidente pour l’Église de Belgique. « D’ici très peu d’années, nous n’aurons pratiquement plus de prêtres au service de nos communautés. Elles seront alors privées de l’Eucharistie qui les réunit », insiste le Conseil Interdiocésain des Laïcs.

  • Loin du fantasme amazonien : l’ Afrique, continent des « tradis » rigides ?

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    Si l’Europe fait face à une inquiétante crise de vocations, Saint-Gall, à 45 km à de Cotonou, capitale économique du Bénin, ne désemplit pas. Après avoir formé des milliers de prêtres et avec ses 124 étudiants, ce grand séminaire n’aura jamais été si proche de sa vocation missionnaire. Lu sur le site web « aleteia » :

    saint_gall_1-e1569939880442.jpg

    « Comment, jeune, garder pur son chemin ? ». Cette interrogation du psaume 118, Raymond Sobakin l’a posée aux séminaristes à la rentrée. Pour le recteur de Saint-Gall, le psalmiste est bien placé pour apporter la réponse. « C’est en observant ta parole » fit-il, citant le même psaume. Ce théologien a enseigné ici pendant dix ans l’Écriture Sainte avant de devenir le supérieur. Rythmée par le son des cloches, la journée qui commence par les laudes ou la méditation dès 6h ne finit jamais avant 23h. Au-delà des activités spirituelles, la formation humaine et intellectuelle est un enjeu de taille.

    Joindre l’académique au spirituel

    La journée commence toujours dans la chapelle où, depuis sa mort en 2008, le cardinal Bernardin Gantin repose. Mais entre plusieurs activités religieuses, les séminaristes suivent aussi des cours et ont de longues heures d’étude individuelle. Car la formation est couronnée d’un très prisé Bac en théologie que chaque candidat prépare assidûment durant les neuf années après le baccalauréat classique. Droit canon, théologie, ou encore hébreu et grec, ici, la formation est assurée par une douzaine de prêtres. Des diocésains et quelques sulpiciens.

    Lire aussi :

    Des missionnaires africains à la rescousse des Acadiens

    Pour préparer les futurs clercs à la pastorale, le recteur assume lui-même les cours d’homilétique afin de leur donner les premières armes pour préparer leurs sermons de demain. Face au phénomène d’abus sexuels auquel fait face l’Église, la formation humaine est devenue fondamentale « surtout sur le plan psycho-affectif et spirituel » tient à préciser le père Sobakin. Le recteur se réjouit d’ailleurs d’avoir pris part, à Rome, à une formation spéciale des formateurs initiée cette année par la Congrégation pour l’Évangélisation des Peuples à cet effet. Car malgré les contraintes de la formation et l’austérité de la vie interne, des jeunes continuent chaque jour de répondre à l’appel du Seigneur.

    Un appel diversement entendu

    Dans un pays qui compte encore de nombreux petits séminaires, l’appel part parfois d’une banalité « j’étais impressionné par le nombre incalculable des boutons d’une soutane » concède ce « saint-gallien » venu de Parakou (nord). « Cela m’a tout de suite attiré » ajoute-t-il, ébahi. À 28 ans, Michel Hounsa du diocèse de Porto-Novo (sud) vient de finir sa première année de philosophie à Saint-Paul et n’en revient pas. « L’expérience intellectuelle est merveilleuse » s’exclame-t-il  soulignant que « l’eucharistie au quotidien est la force » de sa vocation partie de sa fascination pour la vie des prêtres que cet ancien servant de messe observait de près. Une vocation qui, pour Nama Philippe du diocèse d’Abomey (centre) « doit se nourrir au quotidien pour résister ». Il est arrivé au Séminaire par la grâce, alors qu’il s’accrochait à un tout autre destin. Mais « une voix audible et nette » lui a crié « viens me servir ». « Plus je résistais, plus la voix se faisait persistante » précise-t-il avant d’évoquer la vocation comme « une histoire personnelle avec Jésus ». Pour le père Sobakin, les séminaristes « proviennent généralement de famille modestes ». Le recteur explique l’abondance des vocations par « une Église jeune qui a l’atout d’une foi vivante ». Il fait une corrélation avec « l’Africain », par nature « traditionnellement religieux » mais insiste sur une pastorale des vocations qui « joue, selon lui, également un rôle indéniable dans la floraison des vocations au Bénin ».

    Lire aussi :

    Au Bénin, à l’école des animateurs missionnaires

    S’il a formé des prêtres pour le Togo, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire ou le Niger, le séminaire Saint-Gall reçoit aujourd’hui surtout des dix diocèses du Bénin. Et compte tenu du nombre élevé de prêtres envoyés en mission en Europe et ailleurs, il intègre davantage une approche missionnaire.

    L’appel missionnaire de François résonne jusqu’ici

    Face aux missionnaires africains de plus en plus nombreux en Europe, Raymond Sobakin n’a qu’un seul mot, « grâce ». Tout en insistant sur la pénurie de prêtres même dans certains diocèses du pays, il évoque « une collaboration missionnaire entre les diocèses du Bénin ». Il craint néanmoins que engouement pour les missions en Europe ne devienne « une manière d’échapper aux précarités et aux difficiles conditions » des églises locales.

    Mais pour le recteur de Saint-Gall, le mois missionnaire décrété par le Pape François pour octobre 2019 est une opportunité « d’approfondir la dimension missionnaire du ministère sacerdotal ». À 105 ans, Saint-Gall « se perçoit », selon son recteur, « comme le fruit vivant du labeur des missionnaires ». Il prévoit déjà « conférences et ateliers sur divers aspects de la mission » à laquelle chaque séminariste doit « rester sensible ». Comment peut-il en être autrement quand on dénombre aujourd’hui 1.059 grands séminaristes diocésains en Afrique contre 381 seulement en Europe ? »

    Ref. Au Bénin, un séminaire qui ne désemplit pas

    Selon son Recteur, le séminaire Saint-Gall de Cotonou se perçoit comme le fruit vivant du labeur des missionnaires d’autrefois : bel hommage rétrospectif  que l’on retrouve un peu partout en Afrique subsaharienne, n’en déplaise aux idéologues…rigides.

    JPSC

  • Un cardinal proche du pape dénonce les dangers des synodes d’Amazonie et d’Allemagne

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    De Sandro Magister en traduction française sur le site diakonos.be :

    Même un cardinal proche du pape Bergoglio dénonce les dangers des synodes d’Amazonie et d’Allemagne

    A quelques jours de l’ouverture du synode sur l’Amazonie, un autre grand cardinal est sorti à découvert pour critiquer les lignes directrices de cette assise telles qu’exprimées dans son document de base, l’« Instrumentum laboris » et soutenues avec force par l’aile progressiste de l’Église, principalement germanophone ; des lignes directrices qui envisagent notamment l’extension du sacerdoce à des hommes mariés.

    Le cardinal en question, c’est Marc Ouellet, 75 ans, canadien, préfet de la Congrégation pour les évêques et président de la Commission pontificale pour l’Amérique latine. Il l’a fait dans un livre qui, dès son titre, ne laisse aucun doute sur le camp dans lequel il se trouve concernant la controverse sur les prêtres mariés :

    > M. Ouellet, “Amici dello sposo. Per una visione rinnovata del celibato sacerdotale”, Cantagalli, Siena, 2019.

    Contrairement aux autres cardinaux qui ont publiquement contesté avant lui les orientations du synode – Brandmüller, Müller, Sarah, Burke, Urosa Savino – le cardinal Ouellet n’a jamais été classé parmi les opposants au Pape actuel, bien au contraire. Et cela rend son entrée en scène d’autant plus surprenante.

    En outre, on a assisté ces derniers jours à trois autres prises de position publiques elles aussi très critiques des orientations du synode.

    *

    La première provient des « Ratzinger Schülkreise », c’est-à-dire de l’ancien et du nouveau cercle des élèves du pape Benoît XVI à l’époque où il était professeur de théologie.

    Samedi 28 septembre, ces derniers ont organisé à Rome un symposium qui s’intitulait : « Défis actuels pour l’Ordre sacré », visant surtout à « comprendre à nouveau l’Ordre sacré dans une perspective sacramentelle » et pas dans celle purement fonctionnelle promue par ceux qui voudraient des prêtres mariés là où on en ressentirait le besoin, à commencer par l’Amazonie mais ensuite aussi dans des pays comme l’Allemagne.

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  • Paris : L'homélie de Mgr Aupetit pour la messe d'obsèques de Jacques Chirac

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    Ce lundi 30 septembre 2019, la messe d'obsèques de l'ancien Président de la république était célébrée à Saint-Sulpice à Paris par Mgr Michel Aupetit, archevêque de Paris. Voici l'homélie qu'il a prononcée devant une assemblée où le monde politique, chefs d’Etat en fonction ou émérites en tête, occupait le devant de la scène. Lu sur le site web de l’hebdomadaire « Famille chrétienne »:mgr-aupetit-jacques-chirac_article.png

    « Nous venons d’entendre saint Paul nous expliquer le sens de la cérémonie que nous sommes en train de vivre : « Frères, j’encourage avant tout à faire des prières et des actions de grâce pour tous les hommes, pour les Chefs d’état et tous ceux qui exercent l’autorité ». C’est donc une tradition ancestrale de l’Église de prier avec bienveillance et dans l’espérance pour ceux qui nous gouvernent. Si nous prions pour ceux qui sont chargés de nous diriger c’est parce qu’ils ont la responsabilité du bien commun, de chacune des personnes et de l’ensemble de la communauté afin que tous puissent atteindre leur plein épanouissement. Ce n’est donc pas une prière facultative pour nous, c’est une obligation qui tient à l’amour du prochain. Nous le savons aussi, le bien commun n’est pas l’intérêt général car celui-ci peut supporter le sacrifice et l’oubli du plus faible.

    Le président Jacques Chirac avait axé sa campagne de 1995 sur le thème de la fracture sociale, portant ainsi son regard sur ceux qui restent sur le bord de la route. La fracture sociale est un mal qu’il est sans doute difficile de traiter puisque, aujourd’hui encore, certains se ressentent comme exclus. Un des rôles de l’Église est de construire la fraternité, cette fraternité qui constitue un des trois piliers de notre République et qui permet d’édifier une véritable unité entre nous. Cette fraternité est évidente pour les chrétiens puisqu’elle se réfère à l’unique Paternité de Dieu. C’est au nom de cette Paternité que Dieu, dès le commencement de l’humanité fracturée, demande à Caïn qui vient de tuer son frère Abel : « Qu’as-tu fait de ton frère » ?

    ► À LIRE AUSSI : Denis Tillinac : « Jacques Chirac a été fasciné par Jean-Paul II »

    L’attention aux plus petits, aux plus faibles, aux laissés-pour-compte est une caractéristique du christianisme. Nous l’avons entendu dans cet évangile choisi par la famille : « J’avais faim, tu m’as donné à manger, j’avais soif, tu m’as donné à boire, j’étais nu et tu m’as habillé, j’étais un étranger, tu m’as accueilli, j’étais malade et tu m’as visité, j’étais en prison et tu es venu jusqu’à moi ».

    Il y avait chez notre ancien président, cet homme chaleureux soutenu par son épouse Bernadette, un véritable amour des gens. Aussi à l’aise dans les salons de l’Élysée qu’au Salon de l’agriculture, beaucoup en le rencontrant se sentaient considérés. Son amour pour sa famille était profond et, bien que pudique, chacun a pu percevoir la tendre compassion qu’il avait pour la vulnérabilité de sa fille Laurence.

    "C’est en raison de l’étincelle divine qui réside dans notre humanité, que toute personne, du commencement de sa vie à la conception, jusqu’à sa mort naturelle, est appelée à être aimée et respectée."

    Cette attention aux plus faibles a une raison plus profonde encore que la délicatesse de l’affection. Jésus dit « Ce que tu fais aux plus petits d’entre les miens c’est à moi que tu le fais ». C’est en raison de l’étincelle divine qui réside dans notre humanité, que toute personne, du commencement de sa vie à la conception, jusqu’à sa mort naturelle, est appelée à être aimée et respectée. Cela nous oblige à un changement de regard qui doit aller bien au-delà des apparences et des postures qui caractérisent nos sociétés humaines. Dieu voit le fond du cœur, il convient de se mettre à son école. En effet, les gestes que nous posons vis-à-vis d’un frère en humanité vont bien au-delà de l’entourage et de la dimension sociale et politique, car ils passent par le Christ et, par lui, atteignent les autres jusqu’aux extrémités du monde.

    « Gouverner c’est prévoir » cette célèbre citation d’Émile de Girardin, le président Jacques Chirac l’a illustré à plusieurs reprises. En septembre 2002, lors du Sommet de la Terre, avant la prise de conscience écologique forte d’aujourd’hui, il avait dit : « Notre maison brûle et nous regardons ailleurs ».

    ► À LIRE AUSSI : Mgr Matthieu Rougé : « Jacques Chirac avait tenu à ce que sa première visite d’État soit pour le Pape »

    De même, en février 2001, au forum mondial des biotechnologies, il avait vu la nécessité d’une conscience éthique : « Face à l’importance des enjeux et à la rapidité des progrès, il est essentiel que les avancées de la science s’accompagnent partout d’une conscience démocratique et d’une réflexion politique et morale aussi large que possible ».

    Enfin, lorsque la France pouvait être engagée dans une guerre injuste et dangereuse pour l’équilibre mondial, il a su librement se démarquer des pays amis qui voulaient entraîner notre patrie dans une aventure imprudente. Puisse-t-il être entendu aujourd’hui sur tous ces sujets.

    Mais si nous sommes ici, si nous célébrons cette messe de funérailles demandée par la famille et, je le crois, par tout le pays, c’est pour présenter cet homme à la Miséricorde de Dieu. Saint Paul nous l’a redit dans la première lecture : « Dieu veut que tous les hommes soient sauvés ». Si tous les hommes « naissent libres et égaux en droit », on sait aussi qu’ils ne naissent pas forcément égaux dans la réalité de leur existence. Tout dépend de la façon dont ils sont accueillis, acceptés, aimés et des conditions dans lesquelles émerge leur jeune vie. En revanche, la mort est bien le lieu commun de notre humanité et, au fond, l’égalité véritable de notre condition humaine.

    Saint Jean de la Croix, ce grand mystique espagnol, nous l’avait révélé : « Au Ciel nous serons jugés sur l’amour ». Si nous présentons notre ancien président à Dieu avec tant de confiance, c’est parce que nous savons que seul l’Amour peut juger l’amour. Le Christ, Jésus de Nazareth, nous a révélé l’immensité de cet amour de Dieu qui dépasse infiniment nos connaissances expérimentales et nos capacités intellectuelles de connaître l’au-delà du réel qui nous entoure.

    Pour finir, je voudrais citer cette phrase du président Chirac, tellement d’actualité, qu’il a prononcée pour la visite du Pape saint Jean-Paul II en 1980 : « C’est en ces lieux, sous le commandement des tours de Notre-Dame, à portée de la chapelle où Saint-Louis a honoré la Passion, au pied de la Montagne sainte-Geneviève où flotte encore le souvenir de l’antique bergère de Nanterre, patronne de la capitale, sous le regard de la prestigieuse Sorbonne où tant de docteurs ont enseigné, c’est en ces lieux que la France sent le plus fortement battre son cœur ».

    Les événements récents et dramatiques survenus à Notre-Dame nous ont montré combien cette intuition était vraie. Adieu et merci M. Chirac.

    Mgr Michel Aupetit, archevêque de Paris »

    Ref :  L'homélie de Mgr Aupetit pour la messe d'obsèques de Jacques Chirac

    Concision et précision, bienveillance sans concession mondaine ni raideur, le ton juste dans la sobriété, bref :  caritas in veritate. Une homélie qui tranche sur le verbiage convenu des éloges funèbres.

    JPSC

  • Octobre, mois des Missions : le Message du Pape pour la Journée Mondiale des Missions 2019

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    Le MESSAGE DU SAINT-PÈRE FRANÇOIS POUR LA JOURNÉE MONDIALE DES MISSIONS 2019

    Baptisés et envoyés : l’Église du Christ en mission dans le monde

    Chers frères et sœurs,

    J’ai demandé à toute l’Église de vivre un temps missionnaire extraordinaire au mois d’Octobre 2019, afin de commémorer le centenaire de la promulgation de la Lettre apostolique Maximum illud du Pape Benoît XV (30 novembre 1919). La clairvoyance prophétique de sa proposition apostolique m’a confirmé dans l’importance aujourd’hui de renouveler l’engagement missionnaire de l’Église, de repréciser de manière évangélique sa mission d’annoncer et de porter au monde le salut de Jésus Christ, mort et ressuscité.

    Le titre du présent message est identique à celui du mois d’octobre missionnaire : Baptisés et envoyés : l’Église du Christ en mission dans le monde. Célébrer ce mois nous aidera en premier lieu à retrouver le sens missionnaire de notre adhésion de foi à Jésus Christ, foi gratuitement reçue comme don dans le Baptême. Notre appartenance filiale à Dieu n’est jamais un acte individuel mais un acte toujours ecclésial : de la communion avec Dieu, Père, Fils et Esprit Saint, naît une vie nouvelle avec beaucoup d’autres frères et sœurs. Et cette vie divine n’est pas un produit à vendre – nous ne faisons pas de prosélytisme – mais il s’agit d’une richesse à donner, à communiquer, à annoncer : voilà le sens de la mission. Nous avons reçu gratuitement ce don et nous le partageons gratuitement (cf. Mt 10, 8), sans exclure personne. Dieu veut que tous les hommes soient sauvés en arrivant à la connaissance de la vérité et à l’expérience de sa miséricorde grâce à l’Église, sacrement universel du salut (cf. 1Tm 2, 4 ; 3, 15 ; Conc. Œc. Vat. II, Const. Dogm. Lumen gentium, n. 48).

    L’Église est en mission dans le monde : la foi en Jésus Christ nous donne la juste dimension de toute chose, en nous faisant voir le monde avec les yeux et le cœur de Dieu ; l’espérance nous ouvre aux horizons éternels de la vie divine à laquelle nous participons vraiment ; la charité dont nous avons l’avant-goût dans les sacrements et dans l’amour fraternel nous pousse jusqu’aux confins de la terre (cf. Mi 5, 3 ; Mt 28, 19, Ac 1, 8 ; Rm 10, 18). Une Église en sortie jusqu’aux lointains confins demande une conversion missionnaire constante et permanente. Que de saints, que de femmes et d’hommes de foi nous donnent le témoignage, nous montrent comme possible et praticable cette ouverture illimitée, cette sortie miséricordieuse comme une incitation urgente de l’amour et de sa logique intrinsèque de don, de sacrifice et de gratuité (cf. 2 Co 5, 14-21) ! Que celui qui annonce Dieu soit homme de Dieu (cf. Lett. ap. Maximum illud) !

    C’est un mandat qui nous touche de près : je suis toujours une mission ; tu es toujours une mission ; toute baptisée et tout baptisé est une mission. Celui qui aime se met en mouvement, il est poussé en dehors de lui-même, il est attiré et attire, il se donne à l’autre et tisse des relations qui engendrent la vie. Personne n’est inutile et insignifiant pour l’amour de Dieu. Chacun d’entre nous est une mission dans le monde parce qu’il est fruit de l’amour de Dieu. Même si mon père et ma mère trahissaient l’amour par le mensonge, la haine et l’infidélité, Dieu ne se soustrait jamais au don de la vie, en destinant chacun de ses enfants, depuis toujours, à sa vie divine et éternelle (cf. Ep 1, 3-6).

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  • Progrès technologiques : le pape alerte sur les risques de "barbarie"

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    LE PAPE FRANÇOIS ALERTE SUR LES RISQUE DE « BARBARIE » À L’ÈRE DU NUMÉRIQUE

    30 septembre 2019

    Vendredi dernier, le Pape François est intervenu lors d’un congrès sur « le bien commun à l’ère du numérique », organisé par le Conseil pontifical pour la culture et le Dicastère du service de développement humain intégral. Le Pape a rappelé ce qu’il avait écrit dans l’Encyclique Laudato Si’: « le bénéfice incontestable que l'humanité peut tirer du progrès technologique » implique qu’il soit utilisé « de manière éthique ».

    « Le bien commun est un bien auquel tous les hommes aspirent et il n’existe pas de système éthique digne de ce nom qui ne considère pas ce bien comme l’un de ses points de référence essentiels », a-t-il expliqué. Selon le souverain pontife, l’intelligence artificielle pourrait « comme jamais auparavant, faire circuler des opinions tendancieuses et de fausses données, ‘empoisonner’ les débats publics et même manipuler les opinions de millions de personnes », « au point de mettre en danger les institutions à même de garantir une coexistence civile pacifique ». Le « progrès technologique de l'humanité », s'il s’opposait au bien commun, « conduirait à une régression regrettable vers une forme de barbarie dictée par la loi du plus fort. Il y a donc un effort de civilisation à fournir, posé sur de solides bases éthiques. »

    Un monde meilleur grâce au progrès technologique n’est ainsi possible qu’à condition d’être « accompagné d’une éthique fondée sur une vision du bien commun, une éthique de la liberté, de la responsabilité et de la fraternité », «capable de favoriser le développement complet des personnes en relation avec les autres et avec le créé ».

    Sources: Vatican News (27/09/2019) - Le Pape plaide pour de solides bases éthiques à la racine des technologies

  • Bangladesh : le témoignage d’un jeune converti au christianisme face aux menaces

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    Du site des Missions Etrangères de Paris :

    Témoignage d’un jeune converti de Dacca face aux menaces

    01/10/2019

    Joynal Hasan, un jeune musulman de 30 ans de Dacca, témoigne de l’épreuve de sa conversion au catholicisme face aux menaces de morts et aux persécutions. Après avoir entendu parler du Christ pour la première fois en 2000, son cheminement l’a amené à recevoir le baptême quelques années plus tard. Joynal Hasan raconte avoir été battu et recevoir régulièrement des menaces de mort. Malgré tout, il évoque le mois missionnaire extraordinaire, célébré ce mois d’octobre et voulu par le pape François, en expliquant que pour lui, cet évènement signifie « prêcher le Christ aux autres à travers mon style de vie ».

    Joynal Hasan (nom d’emprunt), jeune trentenaire de Dacca, s’est converti tardivement au christianisme. À cause de sa conversion, il a été battu et continue de recevoir des menaces de mort. Pourtant, il assure qu’il n’a pas peur pour sa vie. Il évoque le mois missionnaire extraordinaire, célébré ce mois d’octobre et voulu par le pape François, en expliquant que pour lui, cet évènement signifie « prêcher le Christ aux autres à travers mon style de vie, et en racontant l’histoire de Jésus Christ à ceux qui ne l’ont jamais entendue ; ainsi, ils peuvent le connaître et se rapprocher de lui ». « Même si je suis persécuté à cause de ma foi, je garde confiance. La persécution raffermit ma foi, qui devient encore plus pure », confie-t-il. Joynal Hasan explique qu’il a entendu parler du Christ pour la première fois en l’an 2000. « C’était le jour du dimanche de Pâques, dans l’après-midi, et je regardais la télévision. Sur la chaîne BTV, ils diffusaient un film sur Jésus. À ce moment-là, j’ai découvert que le Christ avait sacrifié sa vie ; plus tard, j’ai découvert encore beaucoup de choses », confie-t-il. « J’ai cherché une église catholique et rencontré un prêtre. J’ai lu la Bible et beaucoup de livres. Cela m’a aidé à comprendre la foi plus profondément. J’ai aussi rencontré des religieuses et des prêtres, et leur comportement sincère m’a attiré de plus en plus vers le christianisme. Finalement, j’ai décidé de demander le baptême. »

    « Ce n’était pas facile », explique le jeune bangladais. « Le prêtre a essayé de me décourager. Il m’a dit que ma religion musulmane était bonne. Mais je n’ai pas abandonné. J’ai passé trois ans à me préparer avec des catéchistes, des religieuses et des prêtres. Enfin, j’ai reçu le baptême. » Joynal Hasan confie que les musulmans de son quartier n’ont pas apprécié la nouvelle de sa conversion. « Un jour, j’ai reçu un message sur mon téléphone portable me disant : ‘Tu as insulté l’Islam en devenant chrétien. Nous te tuerons’ » raconte-t-il. « Au début, je n’ai pas pris la menace au sérieux. En fait, je pensais que c’était une plaisanterie, mais j’ai finalement remarqué que quelqu’un suivait tous mes mouvements. » Il a fini par être attaqué. « Un jour, je rentrais de la messe du dimanche, quand trois personnes m’ont arrêté. Ils m’ont attaqué violemment avec des bâtons. J’ai failli mourir, mais Jésus Christ m’a sauvé. Je suis resté à l’hôpital durant plusieurs mois. » Quand il a voulu déposer plainte auprès de la police, il explique qu’ils « n’ont pas voulu enregistrer la plainte au début ; finalement, ils l’ont fait, mais ils n’ont jamais mené d’enquête. Je sais que la police est contre moi ». Aujourd’hui, il gagne sa vie comme commerçant. Il continue de recevoir des menaces de mort, mais il n’a jamais renié sa passion pour le Christ. « Je vis dans un pays musulman où vivent aussi les extrémistes, et c’est difficile de témoigner du Christ dans ces conditions. Mais il y a plusieurs manières de prêcher le message de Dieu. Mon style de vie témoigne du message chrétien, et je continuerai de le faire tout le reste de ma vie. »

    (Avec Asianews, Dacca)

  • En bref : quatre propositions inacceptables de l'Instrumentum laboris du prochain synode

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    De l'abbé Claude Barthe sur le site de l'Homme Nouveau :

    Adresse au Synode : 4 propositions « inacceptables » de l’Instrumentum laboris

    Adresse au Synode : 4 propositions « inacceptables » <br>de l’Instrumentum laboris

    Un « Groupe de travail Coetus Internationalis Patrum » vient de faire son apparition discrète sur la scène romaine en diffusant une lettre au Pape et aux Pères synodaux pour l’Amazonie. Dans la Ville, où tout se sait, on parlait ces temps derniers de réunions de prélats et théologiens ouvertes à  d’autres que ceux qui se sont déjà fait connaître publiquement par leurs critiques de la préparation du Synode. Au sein du monde francophone, ont aussi circulé, entre certains évêques, des projets d’adresses. Il est perceptible que le mécontentement va croissant.

    Cette adresse a l’avantage d’être d’une brièveté bienvenue et aussi celui de remettre en honneur le procédé des « propositions », dont usaient jadis le magistère ou les instances universitaires catholiques lorsqu’elles voulaient condamner le contenu d’un texte, d’un livre, d’un sermon, etc. ce procédé consistait à résumer les propos visés dans texte concerné par des « propositions », des phrases qui reprenaient des termes du document, chacune des proposition étant ensuite qualifiée d’« hérétique », de « fausse », de « téméraire », de « scandaleuse », etc.

    Sans doute parce qu’ils ne se reconnaissent pas un pouvoir magistériel, les auteurs de cette dénonciation de l’Instrumentum Laboris les ont seulement – mais fortement – qualifiées d’« inacceptables en conscience ». 

    Au Pape et aux Pères synodaux,

    Nous, prélats, prêtres et fidèles catholiques nombreux et du monde entier, soulignons que l'Instrumentum Laboris préparé en vue de la prochaine assemblée du Synode pose de sérieuses questions et soulève des réserves gravissimes, du fait qu’il contredit non seulement des points particuliers de la doctrine catholique qui ont toujours été enseignés par l’Église, mais encore la foi dans le Seigneur Jésus, unique Sauveur de tous les hommes. 

    Nous avons donc formulé, selon la méthode classique, quatre propositions, sous forme de « thèses », exprimant des idées fondamentales de ce document. En conscience et avec une grande franchise, nous disons que l’enseignement qu’elles véhiculent est inacceptable.

    1. La diversité amazonienne, notamment religieuse, évoque une nouvelle Pentecôte (IL, n. 30) : la respecter c’est reconnaître qu’il y a d’autres chemins de salut, sans le réserver exclusivement à sa propre foi. Des groupes chrétiens non catholiques enseignent d’ailleurs d’autres façons d’être Église, sans censures, sans dogmatisme, sans disciplines rituelles : l’Église catholique devrait intégrer certains de ces modes ecclésiaux (IL, n. 138). Réserver exclusivement le salut à son propre Credo est destructeur du Credo lui-même (IL, n. 39).

    Cette dernière affirmation, contenue dans le n. 39, est particulièrement scandaleuse.

    Contra, inter alia Dominus Jesus, 14, 16.

    2. L'enseignement de la théologie pan-amazonienne, qui prend notamment en compte les mythes, les rituels et les célébrations des cultures d'origine de l’Amazonie, est requis dans toutes les institutions éducatives (IL, n. 98 c 3). Les rites et les célébrations non chrétiens sont proposés comme essentiels pour le salut intégral (IL, n. 87) et il est demandé d’adapter le rite eucharistique à ces cultures (IL, n. 126 d – sur les rites: IL, nn. 87, 126).

    Contra : Dominus Jesus 21.

    3. Parmi ses lieux théologiques [c’est-à-dire sources de la théologie, comme le Sainte Écriture, les Conciles, le Pères, la saine philosophie] se trouvent le territoire [d’Amazonie] et les cris de ses peuples (IL, nn. 18, 19, 94, 98 c. 3, 98 d 2, 144).

    Contra : inter alia Dei Verbum 4, 7, 10.

    4 – Il est suggéré de conférer l’ordination à des personnes d’âge mûr ayant une famille et de conférer des « ministères officiels » à des femmes. Une nouvelle vision du sacrement de l'ordre est proposé, laquelle ne proviendra pas de la révélation mais des usages culturels des peuples amazoniens (qui incluent, entre autres, une autorité tournante). Une séparation devrait alors être opérée entre le sacerdoce et le munus regendi (IL, nn. 129 a 2, 129 a 3, 129 c 2).

    Cette séparation sape les fondements eucharistiques du ministère de l'autorité dans l'Église.

    Contra : Lumen gentium 21, Presbyterorum ordinis 13, Sacerdotalis cælibatus integre et spec. 21, 26, Ordinatio sacerdotalis 1, 3, 4; Pastores dabo vobis 26, 29.