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Eglise - Page 827

  • Des petites réponses aux difficultés de la vie chrétienne pour être dans le monde sans être du monde

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    Du site de France Catholique :

    ENTRETIEN AVEC LE P. MICHEL GITTON

    L’art d’être chrétien

    propos recueillis par Aymeric Pourbaix

    Être «  dans le monde  » sans être «  du monde  » : tel est le redoutable paradoxe chrétien auquel se confronte le père Michel Gitton, fondateur de la communauté Aïn Karem. Avec son sens de la formule ciselée, il rassemble certaines de ses chroniques à France Catholique, pour mettre en garde contre une vision trop partielle, et partiale, de l’évangile.

    Quel rôle pour l’église dans une société pluraliste et relativiste ?

    Père Michel Gitton : D’abord d’être une sorte de poil à gratter, qui empêche la bonne conscience libérale et ce qu’on nomme tellement justement «  la pensée unique  » de se croire seules détentrices des valeurs.
    Ensuite, elle peut susciter le débat, et faire découvrir la sagesse dont elle est porteuse, elle qui a une mémoire, ce que n’ont plus les principaux acteurs de la société actuelle. Ayant une mémoire, elle a aussi une capacité d’envisager l’avenir autrement qu’à travers les statistiques.
    Enfin, sa grande affaire, c’est d’évangéliser tous azimuts et de prouver ainsi par les faits son dynamisme reçu de l’Esprit Saint.

    La foi ne peut déserter le terrain des faits, dites-vous. C’est une tentation moderne ?

    La tentation gnostique est de tous les temps. Mais aujourd’hui où nous naviguons dans le virtuel, il est si facile de prendre ses désirs pour des réalités, ses bons sentiments pour des œuvres de charité et de miséricorde, la dernière opinion parue sur les réseaux sociaux pour une certitude définitive…

    «  Au milieu des ruines nous avons tout à reconstruire  » : le chantier semble immense, voire disproportionné à vues humaines. Y a-t-il des précédents historiques ?

    J’en vois au moins deux : quand, après les invasions barbares, il a fallu que l’Église d’Occident réinvente une culture, redonne le goût et les moyens d’un travail méthodique sur les textes, la musique, la pensée.
    Et également – avec moins de brio, mais de façon aussi courageuse – quand après la Révolution et l’Empire, l’Église, se retrouvant dans une situation très différente de ce qui avait été la sienne avant 1789, a su rejoindre une nouvelle sensibilité. Et retrouver les besoins profonds du peuple français, forger des modèles, etc.

    Une des difficultés actuelles consiste à vouloir prendre un parti dans les questions de foi. L’unité des catholiques est-elle encore possible ?

    Je le crois, nous ne sommes plus dans les années 1980. Notamment chez les jeunes, on cherche là où il y a du solide et une cohérence avec la vie spirituelle. Il ne s’agit pas d’un retour en arrière ou d’une mode rétro. Tant qu’à risquer sa vie sur le Christ, on n’imagine pas que la foi soit un contenu fluent à dimension variable.

    Comment prendre les questions par le haut, comme vous le suggérez ?

    En acceptant de se dépayser et de faire le détour par les sources de la Révélation : la sainte Écriture, lue et méditée, les Pères de l’Église, la Tradition et le Magistère de l’Église, les maîtres de la vie spirituelle. Cela ne nous donnera pas forcément une réponse toute faite, surtout si la question est nouvelle. Mais nous trouverons dans cette référence le recul nécessaire pour aller au cœur du sujet. Nous n’avons pas à inventer le christianisme, mais nous avons à interroger à nouveaux frais cette sagesse qui est portée par vingt siècles de vie chrétienne.

    Si le paradoxe est un art éminemment catholique, est-il à même de convaincre nos contemporains ?

    Je ne sais pas s’il sera toujours convaincant, mais je sais que les affirmations unilatérales tueront à bref délai toutes les velléités d’avancer.

    Qu’est-ce qui permet au catholique de se prémunir contre l’idéologie et de garder le «  flair surnaturel de la tradition  » ?

    Vous vous en doutez : la prière. Seule la confrontation avec Dieu dans la prière peut nous arracher à ce penchant si inscrit dans notre être : celui de vouloir nous justifier. Justifier nos façons de penser, garder nos habitudes, et ainsi refuser de jeter le filet au large.

  • France : les profanations d'églises se multiplient

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    Du site "christianophobie.fr" :

    Lavaur : quelques photos qui en disent long sur la haine antichrétienne

    L’incendie criminel et les autres actes de vandalisme commis dans la cathédrale Saint-Alain à Lavaur, dans le Tarn, le 5 février dernier (voir ici et encore ici), aurait été le fait d’un adolescent qu…

    Profanation de l’église de Maisons-Laffitte : un suspect interpellé

    Selon Info Normandie d’hier. Un suspect interpellé pour la profanation, hier dimanche 10 février, de l’église Saint-Nicolas de Maisons-Laffitte (Yvelines). Un homme, confondu par le curé, a été interp…

    Profanation de l’église de Nîmes : des précisions abjectes

    Je dois à une lectrice (merci A. C.) le signalement d’un article paru dans le Midi Libre qui donne des détails absolument abjects sur la profanation de l’église Notre-Dame-des-Enfants que j’ai signalé…

    Profanation et vol dans une église de Talmont, en Vendée

    Un lecteur (merci M. M.) me signale un nouveau fait très grave survenu en Vendée. Dans l’église Saint-Pierre de Talmont (Vendée), le tabernacle a été fracturé le dimanche 3 février. Le ciboire et les …

  • Abus sexuels cléricaux : le point de vue de Jean-Marie Guénois interviewé par le mensuel « La Nef »

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    Tous les présidents de conférences épiscopales du monde sont convoqués à Rome, du 21 au 24 février, pour réfléchir avec le pape et les responsables de la Curie, à la prévention des abus sur les mineurs et les adultes vulnérables. Vers un enfumage ou une réaction salutaire ? Jean-Marie Guénois, rédacteur en chef du Figaro, responsable des affaires religieuses, est interrogé dans La Nef à propos des scandales d’abus sexuels qui souillent l’Eglise. Extrait publié par le site web « Salon beige » :

    «Comment analysez-vous le fait que le pape n’ait pas répondu ou fait répondre aux graves accusations de Mgr Vigano comme le souhaitaient nombre d’évêques américains ?

    L’épiscopat américain, comme l’épiscopat africain, figurent parmi les épiscopats les moins en phase avec l’actuel pontificat. Cela dit, l’Église reste l’Église. La foi catholique n’est pas ici en jeu. Il s’agit d’opinions sur des orientations pastorales qui peuvent avoir de lourdes conséquences.

    L’affaire Vigano est d’un tout autre ordre. Si Mgr Vigano a ruiné sa crédibilité en demandant la démission du pape, ce n’est pas pour autant un hurluberlu. Vigano est celui qui, sous Benoît XVI, avait déjà osé dénoncer les compromissions financières au sein du Vatican. Il était en charge du gouvernorat de la cité du Vatican, il savait tout. Sa dénonciation adressée à Benoît XVI s’était retrouvée dans la presse en raison des fuites de documents de l’affaire Vatileaks. Ce n’est pas Vigano qui les avait provoquées. C’est donc un homme à la réputation de rigidité et de droiture. Par devoir de « conscience », il vient de sacrifier sa carrière et sa réputation pour dénoncer la prégnance de l’homosexualité dans certains milieux ecclésiaux et les réseaux de pouvoirs de ce genre dans l’Église. Il a été attaqué comme personne, mais personne n’a pu contester le fond de ses propos.

    Le pape, par ailleurs, ne pouvait répondre à quelqu’un qui demandait publiquement sa démission. Enfin sur la question « homosexuelle » tout le monde sait que ce n’est pas un sujet hors de propos. Au printemps 2017, Mgr Luigi Capozzi, secrétaire du cardinal Coccopalmerio, président du Conseil pour les textes législatifs, fut arrêté par la gendarmerie Vatican dans son appartement au deuxième étage du palais de la Doctrine de la foi lors d’une partie fine homosexuelle avec de la drogue… Autre fait retentissant, la démission de Mgr Krzysztof Charamsa, en octobre 2015, veille du synode sur la famille, pour proclamer son homosexualité. Il était secrétaire adjoint de la Commission théologique internationale, basée au Vatican. L’affaire de Mgr Ricca, l’un des hommes de confiance du pape François à qui il a confié de superviser indirectement les finances du Saint-Siège est également indéniable. C’est en répondant à une question à son propos, car un scandale homosexuel le concernant était connu, dans l’avion du retour des premières JMJ de François au Brésil, que le pape a prononcé la fameuse phrase « qui suis-je pour juger ? » Il faudrait ajouter en 2018, l’affaire Barros au Chili, l’affaire du cardinal McCarrick aux États-Unis, l’affaire de Mgr Pineda au Honduras qui fut auxiliaire du cardinal Maradiaga, conseiller de François. Et celle qui vient de rebondir avec l’argentin Mgr Zanchettaqui touche très directement le pape qui l’a promu à Rome. Toutes sont des questions d’homosexualité. Il ne s’agit pas de « juger » quiconque comme dit le pape mais les accusations de Vigano ne sont pas des lubies.

    À l’occasion de l’affaire Vigano, certains ont évoqué un « complot » du catholicisme conservateur américain pour déstabiliser le pape François : qu’en pensez-vous ?

    Il n’est pas faux que des groupes conservateurs américains catholiques s’emploient dans une vision très « Far West » à déstabiliser le pape. Il n’est pas faux que Mgr Vigano y a des amis et des appuis. Il n’est pas faux qu’il a fait relire sa lettre par Marco Tossati – un des grands vaticanistes de la Stampa à l’époque de Jean-Paul II – aujourd’hui publiquement anti-François. Ce qui a nourri – après une première salve d’accusations diffamantes sur la personne de Vigano – la seconde ligne de défense pour contre-attaquer les révélations de sa lettre : on l’a alors accusé d’être aux mains de lobbies ennemis du pape François. Mais c’est oublier que Vigano n’est pas un prêtre du fond des Pouilles. Il a occupé la plus haute charge de gestion interne du Vatican, il a occupé le plus haut poste diplomatique, celui de Washington. Son objection de conscience vient donc de loin : il l’avait exprimée, sous Benoît XVI, contre les malversations financières dans la gestion des finances du Vatican profitant à des entreprises amies avec des « commissions », en liquide ; il l’a exprimé, sous François, contre le cardinal McCarrick, ancien archevêque de Washington qui a reconnu avoir couché avec ses… séminaristes, symbole donc des réseaux homosexuels dans l’Église. On dit Vigano rigide et ambitieux. On devrait aussi reconnaître son courage et sa conscience. Même si ce prélat a manqué de prudence en demandant au pape sa démission… »

    Ref. Personne n’a pu contester le fond des propos de Mgr Vigano 

    JPSC

  • Conférence de presse du pape dans l'avion (5 février) : les responsables de la Famille Saint-Jean apportent des précisions

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    Lettre du 7 février 2019

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    Suite aux articles de presse parus après la conférence de  presse du Pape François dans le vol de retour des Émirats Arabes Unis, nous souhaitions apporter quelques précisions.

    Le directeur de la salle de presse a notamment expliqué que le Saint-Père a utilisé le terme d’esclavage pour signifier “manipulation”, une forme d’abus de pouvoir qui se traduit également par des abus sexuels “ (Source). De plus, la communauté dissoute que le Pape mentionnait était l’institut Saint Jean et Saint Dominique composée de sœurs ayant quitté la communauté des sœurs contemplatives de Saint-Jean (Source).

    Nous souhaitions également préciser les points suivants :

    Frère Thomas Joachim, prieur général des Frères de Saint-Jean, sœur Paul-Marie, prieure générale des sœurs contemplatives de Saint-Jean, sœur Claire de Jésus, prieure générale des sœurs apostoliques de Saint-Jean, condamnent toute situation d’abus sexuel et de pouvoir et réaffirment leur engagement, en communion avec le Pape François, dans la lutte contre les abus. Ils tiennent à exprimer en premier lieu leur profonde compassion en particulier à ces femmes qui offrant généreusement leur vie à Dieu, se sont retrouvées victimes.

    Dès 2013, le prieur général des Frères de Saint-Jean avait révélé de sa propre initiative que leur fondateur, le père Marie-Dominique Philippe, avait « posé des gestes contraires à la chasteté à l’égard de plusieurs femmes adultes qu’il accompagnait ». La Famille Saint-Jean condamne les abus sexuels et les abus de pouvoir de leur fondateur dont les témoignages convergents ont fait état. Parmi ces femmes victimes de ces abus, se trouvaient des sœurs.

    Des témoignages concernant des sœurs ou d’anciennes sœurs font aussi état d’abus commis dans le passé par des frères. Des sanctions ont déjà été prononcées et des cas sont en cours de traitement. Les autorités des Frères de Saint-Jean sont déterminées à ce que tout cas d’abus soient traités en conformité avec les directives de l’Église Catholique et les lois civiles.

    Depuis plusieurs années, les Frères ont notamment mené de nombreuses actions pour prévenir et gérer les situations d’abus : amélioration du discernement à la vocation, formation des frères à la maturité affective, à la gestion des cas de pédophilie et d’abus sexuels, mise en place de procédures (validées par le Vatican) impliquant notamment une remontée d’information vers les autorités judiciaires, création d’une commission – comportant des laïcs – chargée d’examiner tout témoignage, aveu ou plainte d’un comportement d’abus.

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  • Il y a 90 ans, les Accords du Latran résolvaient la question romaine

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    « En mémoire de Pie XI. Un Pape fort et grand », par G. M. Vian (source)

    Sous le pontificat de Pie XI, les Pactes du Latran sanctionnaient la constitution de l’Etat de la Cité du Vatican.

    En 2009, à l’occasion de l’anniversaire des Pactes du Latran, L’Osservatore Romano en français du 10 février publiait cette réflexion de Giovanni Maria Vian, directeur de L’OR, sur la figure de Pie XI.

    Il fait état d’une rumeur infondée sur la mort du pape Pie XI : « C’est dans ce contexte que s’explique la légende selon laquelle le chef du fascisme aurait réussi à faire assassiner le pape, malade désormais depuis de nombreux mois ».

    Il rappelle qu’en 1959, Jean XXIII « démolit les fondements de ces interprétations romanesques (mais apparues parfois dans l’historiographie), récurrentes et privées de fondements, comme la présumée volonté du pape de dénoncer le Concordat avec l’Italie ou comme l’opposition entre Pie XI et son secrétaire d’Etat, Eugenio Pacelli, qui devait lui succéder sous le nom de Pie XII ».

    Achille Ratti, rappelle l’auteur, avait été ordonné prêtre en 1879 à Rome : « grâce à une solide formation intellectuelle et à un sens pratique dynamique, il dirigea successivement et de façon éminente deux des plus grandes institutions culturelles du monde, les bibliothèques ambrosienne » (à Milan) et vaticane.

    En 1918 il devint représentant pontifical à Varsovie, et nonce l’année suivante : une mission diplomatique très délicate « entre la guerre et les nationalismes, aux frontières du bouleversement bolchevique ».

    Cardinal en 1921, il ne fut archevêque de Milan pendant quelques mois. Sa devise ne dit-elle pas : « raptim transit ! » En effet, il fut élu, le 6 février 1922, pour succéder au pape Benoît XV.

    Pour G. M. Vian, ce fut « l’un des pontificats les plus difficiles du XXe siècle », car il dut faire face  « aux totalitarismes européens naissants (communisme, fascisme, nazisme) », mais aussi au « nouvel antisémitisme », à « la grande crise économique », à la « tragédie de la guerre d’Espagne » et aux « autres persécutions contre les chrétiens, de la Russie soviétique au Mexique ».

    Le pape Ratti fit preuve « d’un réalisme courageux, difficile et nécessaire », et son pontificat marqué par « une vaste politique concordataire » a été soutenu « par deux grands secrétaires d’Etat comme Pietro Gasparri et, à partir de 1930, Pacelli ».

    M. Vian explique la façon dont le pape Pie XI a répondu à ces multiples défis. « A la propagande des régimes totalitaires et du paganisme moderne, Pie XI réagit : en gouvernant l’Eglise avec vigueur, en portant un regard nouveau sur les missions et sur l’enracinement catholique hors des frontières de l’Europe, en affrontant le premier la question de la sexualité humaine, en renforçant l’engagement et la culture des catholiques ».

    Une réponse également spirituelle, « en multipliant les béatifications, les canonisations (entre autres, de Thérèse de Lisieux, don Bosco et Thomas More), les dévotions, les jubilés, les célébrations ».

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  • "La dimension écologique est une composante essentielle de la responsabilité de chaque personne et de chaque nation"

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    D'Anita Bourdin sur zenit.org :

    Théologie morale : la dimension écologique est essentielle (traduction complète)

    Audience à l’Académie Alphonsienne de Rome

    La dimension écologique est essentielle à la théologie morale fait observer le pape François.Le pape François a reçu en audience au Vatican, ce samedi 9 février 2019, à 11 h 30, dans la Salle Clémentine du Palais apostolique, les professeurs et les étudiants de l’Académie Alphonsienne – l’Alfonsianum de Rome – l’Institut supérieur de théologie des Rédemptoristes, à l’occasion du 70e anniversaire de sa fondation.

    « La dimension écologique est une composante essentielle de la responsabilité de chaque personne et de chaque nation. Cela me donne à réfléchir : le fait que lorsque j’administre [le sacrement de] la réconciliation – même avant, quand je le faisais -, on s’accuse rarement d’avoir fait violence à la nature, à la terre et à la création. Nous ne sommes pas encore conscients de ce péché. C’est votre travail de le faire. La théologie morale doit prendre conscience du besoin urgent de participer fermement à un effort commun visant à prendre soin de la maison commune par des moyens réalisables de développement intégral », a expliqué le pape.

    Le pape n’en n’a pas moins insisté sur la défense de la vie humaine : « Témoigner franchement de la valeur inconditionnelle de chaque vie ne doit jamais manquer, en réaffirmant que la vie la plus faible et la plus sans défense est celle que nous devons prendre en charge de façon solidaire et confiante. »

    Voici notre traduction, rapide, de travail, de l’allocution du pape François prononcée et publiée par le Vatican en italien.

    Académie de l'Alfonsianum © Vatican Media
    Académie de l’Alfonsianum © Vatican Media

    Discours du pape François

    Père Modérateur Général,Chers frères et soeurs,Je vous rencontre à l’occasion du 70e anniversaire de la fondation de l’Académie Alphonsienne. Je remercie le modérateur général de ses paroles et je vous adresse à tous une salutation cordiale. Cet anniversaire de votre établissement universitaire est un moment de gratitude envers le Seigneur pour le service de recherche et de formation théologique qu’il a pu accomplir. Le domaine théologique spécifique de l’Académie alphonsienne est celui de la connaissance morale, responsable de la tâche difficile mais indispensable d’apporter et d’accueillir le Christ dans le concret de la vie quotidienne, comme Celui qui, nous libérant du péché, de la tristesse, du vide intérieur, de l’isolement, fait naître et renaître en nous la joie (cf. Exhortation Apostolique Evangelii gaudium, 1).

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  • Le Document d'Abou Dhabi signé par le pape François et l'imam Al-Tayeb d'Al-Azhar fait couler beaucoup d'encre...

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    On s'en rendra compte en lisant :

  • Après la mort : 20 récits pour approcher le Mystère

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    Edition d'un livre de 20 récits catholiques permettant d'approcher toutes les situations de la vie après la mort.
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     Après la mort : 20 récits pour approcher le Mystère
     Auteur Arnaud DUMOUCH, Préface Père Guy GILBERT

    Arnaud Dumouch est un professeur agrégé de religion catholique. Né en 1964, il enseigne sur Internet au sein de l'Institut Docteur Angélique.

    Il est en outre responsable du site consacré à la publication des œuvres complètes de saint Thomas d'Aquin.

    « Priez pour nous pauvres pécheurs, maintenant et à l'heure de notre mort »

    La prière de l'Ave Maria montre à quel point l'heure de la mort, le passage entre ce monde et l'autre, est important.

    Suite au livre « L'heure de la mort », publié par les éditions Docteur Angélique, et doté du Nihil Obstat et de l'Imprimatur de l'Eglise catholique, ces nouvelles théologiques s'efforcent de rendre concrètes de nombreuses situations rencontrées à l'heure de la mort, depuis le sort de l'enfant mort sans baptême à celui du pauvre pécheur adulte.
    unnamed (1).png"Merci pour votre beau travail en faveur de la Communion des saints. Votre initiative de rendre accessible à tous les réalités de la foi qui concernent la communion des saints et  notre éternité bienheureuse est excellente. Je la trouve en totale conformité avec la mission du Sanctuaire ND de Montligeon."

    Père Paul PRÉAUX, Recteur du sanctuaire Normand de Montligeon, consacré aux âmes du purgatoire, supérieur général de la Communauté saint Martin.

    ACHETER LE LIVRE

    Marc DUTEIL, Méditions

  • La relation entre le christianisme et les autres religions

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    Pour éclairer le débat remis à l’ordre du jour par le pape François, récent cosignataire d’une déclaration sur la fraternité universelle professant, sans nuance ni réserve, que le pluralisme et la diversité des religions résulteraient d’une sage volonté divine, il n’est peut—être pas inutile de verser au dossier une autre déclaration, intitulée « Dominus Iesus » : publiée par la congrégation pour la doctrine de la foi et approuvée par le pape Jean-Paul II le 16 juin 2000, elle a été commentée en ces termes par Joseph Ratzinger, alors cardinal-préfet de cette congrégation et futur pape Benoît XVI. Voici ce commentaire :

    Ratzinger 128.jpg« 1. Dans le débat contemporain animé sur la relation entre le christianisme et les autres religions, l'idée avance que toutes les religions sont pour leurs fidèles des moyens de salut également valides. Il s'agit d'une conviction désormais très répandue non seulement dans les milieux théologiques, mais aussi dans des secteurs de plus en plus vastes de l'opinion publique, catholique ou pas, en particulier celle qui est le plus influencée par la culture répandue aujourd'hui en Occident, qui peut être définie, sans crainte de démenti, avec le mot: relativisme.

    La théologie dite du pluralisme religieux, en vérité, s'était déjà graduellement mise en place depuis les années cinquante du XXe siècle, mais ce n'est qu'aujourd'hui qu'elle revêt une importance fondamentale pour la conscience chrétienne. Naturellement, ses configurations sont très différentes, et il serait erroné de vouloir grouper toutes les positions théologiques qui font référence à la théologie du pluralisme religieux dans le même système. 

    La Déclaration, donc, ne se propose pas de décrire les caractéristiques essentielles de ces tendances théologiques, et prétend encore moins les enfermer dans une formule unique. Notre document cherche plutôt à signaler quelques présupposés de nature tant philosophique que théologique qui sont à la base des différentes théologies du pluralisme religieux actuellement diffuses: la conviction du caractère insaisissable et ineffable en totalité de la vérité divine; l'attitude relativiste envers la vérité, de sorte que ce qui est vrai pour certains ne le serait pas pour d'autres; l'opposition radicale entre la mentalité logique occidentale et la mentalité symbolique orientale; le subjectivisme exaspéré de ceux qui considèrent la raison comme seule source de connaissance; le "vidage" métaphysique du mystère de l'incarnation; l'éclectisme de ceux dans la réflexion théologique assument des catégories issues d'autres systèmes philosophiques et religieux, sans tenir compte de leur cohérence interne ou de leur incompatibilité avec la foi chrétienne; la tendance, enfin, à interpréter les textes de l'Écriture en dehors de la Tradition et du Magistère de l'Eglise (cf. Déclaration Dominus Iesus, n.4).

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  • Le pape est-il hérétique lorsqu'il affirme que le pluralisme religieux est une sage volonté divine?

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    D'Arnaud Dumouch :

    Le pape François dit-il une hérésie : "le pluralisme religieux est une sage volonté divine" ?

    7 février 2019 : Le pape François se rend en voyage aux Emirats Arabes Unis et signe un document avec l’imam d'Al-Azhar contenant l'affirmation suivante : « le pluralisme religieux est une sage volonté divine ».

    Certains se sont écriés à l’hérésie, à l'humanisme béat. Ils se réfèrent au repère dogmatique suivant : « Hors le Christ, vrai Dieu fait homme, pas de salut ». Le pape renoncerait-il au commandement de Jésus d’annoncer l’évangile ? Qu’en est-il ?

    Il y a deux étapes dans cette vidéo 1° théologique et 2° pastorale, selon les directives du pape Benoît XVI lorsqu'on juge un apport nouveau :

    1° Rappel de la foi (c'est toujours à la lumière de la foi que doit être regardé ce qui paraît nouveau): 

    "Il n’y a pas de salut en dehors du Christ et de son Eglise" (Symbole Quicumque de saint Athanase). 

    "Tout homme qui arrive après la mort sans la charité (vertu théologale, clef du salut) est aussitôt conduit en enfer" (Constitution Benedictus Deus du pape Benoît XII) ».

    2° Rappel de la pastorale de Dieu sur son peuple : Dieu peut-il être conduit à diviser son peuple pour un temps, en vue d’éviter l’orgueil ? L’exemple de la tour de Babel, de la division du peuple Hébreu sous Salomon, des trois schismes dans l’Eglise suite à nos moments d’orgueil (voir les repentances de saint Jean-Paul II concernant l’histoire de l’Eglise en l’an 2000).

    Conclusion :

    Oui, la division et donc la multiplicité peut être "une sage volonté de Dieu". 

    Notre foi nous montre cependant que c’est une pastorale provisoire, une pastorale sur nous qui s'arrêtera lors de son retour dans la gloire selon ce texte : « Jean 10, 16 J'ai encore d'autres brebis qui ne sont pas de cet enclos ; celles-là aussi, il faut que je les mène ; elles écouteront ma voix ; et il y aura un seul troupeau, un seul pasteur. »

  • Paul VI entre dans le Calendrier Romain à la date du 29 mai avec mémoire facultative

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    De Jean-Marie Vaas sur InfoCatho.fr :

    La célébration de Saint Paul VI inscrite dans le Calendrier Romain Général avec mémoire facultative

    La mémoire de Saint Paul VI vient d’être inscrite dans le Calendrier Romain Général par décret de la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements du 25 janvier 2019.

    Le décret de la congrégation romaine :

    DECRET D’INSCRIPTION DE LA CELEBRATION DE SAINT PAUL VI, PAPE, DANS LE CALENDRIER ROMAIN GENERAL

    Jésus Christ, qui est la plénitude de l’homme, qui vit et agit dans l’Eglise, invite tous les hommes à la rencontre transfigurante avec lui, qui est “le chemin, la vérité et la vie” (Jn 14, 6). Les saints ont parcouru ce chemin. Ainsi a fait Paul VI, sur l’exemple de l’Apôtre dont il a pris le nom, lorsque l’Esprit Saint l’a choisi comme Successeur de Pierre.

    Paul VI (Giovanni Battista Montini) est né le 26 septembre 1897 à Concesio (Brescia), en Italie. Le 29 mai 1920 il a été ordonné prêtre. A partir de 1924, il prêta sa collaboration aux Souverains Pontifes Pie XI et Pie XII et, parallèlement, il exerça le ministère sacerdotal auprès des jeunes universitaires. Nommé Substitut de la Secrétairerie d’Etat, il s’est prodigué, pendant la Deuxième Guerre Mondiale, à trouver un abri pour des juifs persécutés et des réfugiés. Désigné par la suite Pro-Secrétaire d’Etat pour les Affaires Générales de l’Eglise, il a connu et rencontré, en raison de sa charge spécifique, beaucoup de promoteurs du mouvement œcuménique. Nommé Archevêque de Milan, il a eu soin de son diocèse avec zèle, de plusieurs façons. En 1958, il fut élevé à la dignité de Cardinal de la Sainte Eglise Romaine par Jean XXIII et, après la mort de celui-ci, il fut élu à la chaire de Pierre le 21 juin 1963. En poursuivant sans relâche l’œuvre commencée par ses prédécesseurs, il 4 porta à son achèvement, en particulier, le Concile Vatican II et il entama de nombreuses initiatives, signes de la vive sollicitude qu’il avait envers l’Eglise et le monde contemporain, parmi lesquelles il faut rappeler ses voyages comme pèlerin, entrepris à cause du service apostolique et qui ont servi d’une part à préparer l’unité des Chrétiens, et d’autre part à revendiquer l’importance des droits fondamentaux de l’homme. Il a exercé le magistère suprême en faveur de la paix, il a promu le progrès des peuples et l’inculturation de la foi, ainsi que la réforme liturgique, approuvant des rites et des prières conformes à la fois à la tradition et à l’adaptation aux temps nouveaux, et promulguant avec son autorité, pour le Rite Romain, le Calendrier, le Missel, la Liturgie des Heures, le Pontifical et presque tout le Rituel, dans le but de favoriser la participation active du peuple fidèle aux célébrations liturgiques. Egalement, il s’assura que les célébrations pontificales aient une forme plus simple. Le 6 août 1978, à Castel Gandolfo, il rendit son âme à Dieu et, selon ses dispositions, il fut inhumé de manière humble, comme il avait vécu.

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  • Ordonner des "anciens" pour assurer le "munus sanctificandi" ?

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    De Maria Droujinina sur zenit.org :

    Ordonner des hommes âgés mariés : commentaires de L’Osservatore Romano

    La réflexion de Mgr Lobinger évoquée par le pape

    Ordonner « aux côtés des prêtres célibataires, des ‘anciens’, avec famille et profession, organisés en équipes », telle est l’idée de Mgr Fritz Lobinger, prêtre allemand fidei donum et évêque d’Aliwal en Afrique du Sud (1987 à 2005), présentée et analysée par L’Osservatore Romano en italien daté du 6 février 2019. Les « anciens », selon Mgr Lobinger, pourront célébrer la messe, administrer le sacrement de la réconciliation et donner l’onction des malades dans les endroits où sévit une pénurie de prêtres.

    Le pape François a suggéré de prendre en considération cette idée de l’évêque allemand âgé de quatre-vingt-dix ans, notant – au cours de la conférence de presse au retour du Panama – que son livre sur cette question était « intéressant ».

    Mgr Lobinger a développé sa proposition d’ordonner des « équipes d’anciens » dans plusieurs livres, notamment dans Priests for Tomorrow. A plea for teams of “Corinthian Priests” in the parishes (Prêtres pour demain. Un plaidoyer pour les équipes de « prêtres corinthiens » dans les paroisses, publié en anglais en 2004 et en italien en 2009)

    « L’ordination sacerdotale, a expliqué le pape François en faisant référence à cet ouvrage, donne les trois « munera » : le « munus regendi » (le pasteur qui guide), le « munus docendi » (le pasteur qui enseigne) et le « munus sanctificandi ». » L’évêque, a-t-il poursuivi, donnerait aux ‘anciens’, « seulement l’autorisation pour le ‘munus sanctificandi’. C’est la thèse … et cela peut peut-être aider à répondre le problème. » « Je crois, a ajouté le pape François, que le thème doit être ouvert en ce sens pour les lieux où il y a un problème pastoral à cause du manque de prêtres. »

    En fait, explique le quotidien du Vatican, Mgr Lobinger propose de réintroduire, aux côtés du prêtre traditionnel diocésain, un deuxième type de prêtre qui, selon lui, existait dans les premiers siècles de l’Église : un homme de foi éprouvée qui, ayant une famille et un travail, consacrait une partie de son temps aux services religieux de la paroisse. Les paroisses auraient toujours des groupes de prêtres disponibles pour présider les offices religieux. Ces hommes n’exerceraient pas le ministère individuellement, mais toujours en équipe.

    Mgr Lobinger a développé ces idées dans les années soixante-dix, en rencontrant des communautés sans prêtre résidant, mais guidées par des laïcs. Pour l’évêque allemand, l’engagement prioritaire est de construire des communautés chrétiennes authentiques, composées de personnes qui apprennent à collaborer et à partager des tâches. Il affirme que l’ordination des dirigeants locaux était la norme dans l’Église depuis des siècles. Dans les Actes des Apôtres (14, 23), nous lisons que, pour les nouvelles Églises, des « anciens » ont été désignés et qu’ils n’étaient pas invités de l’extérieur, mais faisaient partie de la communauté.

    L’évêque allemand admet qu’il ne serait pas facile de surmonter « l’habitude de disposer d’un curé de paroisse entièrement disponible pour sa communauté ». Sur ce chemin, insiste-t-il, le Nord et le Sud doivent marcher ensemble parce qu’ils dépendent l’un de l’autre. Les anciennes et les nouvelles Eglises doivent se comprendre, dans leurs situations respectives, pour trouver une solution avec laquelle tous seront d’accord.

    Dans l’avion, le pape François confiait : « C’est quelque chose qui est en débat parmi les théologiens mais ce n’est pas ma décision. Ma décision est : non au célibat optionnel avant le diaconat. C’est quelque chose qui vient de moi, c’est personnel, mais je ne le ferai pas, c’est clair. Suis-je quelqu’un de fermé ? Peut-être, mais je ne me sens pas de me mettre devant Dieu avec cette décision. » Mais, ajoutait-il, « je crois que le thème doit être ouvert en ce sens pour les lieux où il y a un problème pastoral à cause du manque de prêtres. Je ne dis pas qu’il faut le faire, je n’y ai pas réfléchi, je n’ai pas suffisamment prié sur ce point. Mais les théologiens en discutent, il faut qu’ils étudient ».