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Eglise - Page 841

  • La double appartenance d'Arnaud Beltrame

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    De Jean-Marie Guénois sur le site du Figaro :

    Entre franc-maçonnerie et Église catholique, le fervent parcours spirituel d'Arnaud Beltrame

    RÉCIT - Profondément catholique, le gendarme qui s'est sacrifié lors de l'attaque de Trèbes avait choisi de conserver son appartenance à une loge maçonnique. Avec une grande dignité, prêtres, maçons et gendarmes dressent le portrait d'un homme fervent.

    Le sacrifice suprême ne s'improvise pas. Donner sa vie, acte fort et définitif par excellence, n'est pas une décision de surface et encore moins d'apparence. Il s'enracine dans la profondeur de l'âme. Les hommes d'armes, soldats de toutes sortes, gendarmes en l'occurrence, y sont prêts à chaque fois qu'ils passent leurs uniformes de combat. Mais cette acceptation de la mort subie n'est jamais une évidence. Personne ne fanfaronne. Cela implique l'âme profonde, croyante ou pas. Que dire, a fortiori, du don volontaire de sa propre vie - jeune et si prometteuse - pour sauver des vies humaines?

    Lire l'entièreté de l'article

    Du coup, sur slate.fr, Henri Tincq, "spécialiste des questions religieuses" au Monde durant de longues années, épilogue :

    ... la vocation d’un homme est toujours complexe. L’autre engagement d’Arnaud Beltrame était dans la franc-maçonnerie. Après l’attentat et la mort du militaire, la Grande Loge de France, plus spirituelle que le Grand Orient, a revendiqué son appartenance et sa participation à ce qui devait être des «tenues ouvertes» [des réunions rituelles, ndlr]. Chrétien et franc-maçon: sont-ce deux engagements incompatibles? On sait le lourd passif qui a animé l’histoire des relations entre l’Église catholique et la franc-maçonnerie, mais les aspérités ont quelque peu été gommées avec le temps. La participation de catholiques à la franc-maçonnerie n’est certes pas encouragée, mais elle n’est plus prohibée. Elle ne vaut plus, comme autrefois, excommunication et menaces des foudres de l’enfer!

    Pourtant : L’Église a toujours été formelle : on ne peut pas être à la fois catholique et franc-maçon.

  • Les évêques irlandais contre la légalisation de l'avortement

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    Du site du journal La Croix :

    “Aucune vie humaine n’est dépourvue de valeur” insistent les évêques irlandais dans leur lettre pastorale

    7 mars 2018, lettre pastorale des évêques catholiques d’Irlande sur le droit à la vie

    Conférence des évêques catholiques d’Irlande (*)

    La Conférence des évêques catholiques d’Irlande a tenu son Assemblée plénière de printemps du 5 au 7 mars 2018 à Maynooth, (comté de Kildare). Lors de leurs travaux, les évêques d’Irlande ont réexaminé leur message pastoral Deux vies, un amour – document initialement rendu public en décembre 2016. Alors que l’Irlande se prépare à un référendum sur le droit à l’avortement au mois de mai 2018 et pour apporter leur contribution au débat national sur le droit à la vie, ils ont publié, le 7 mars 2018, une édition révisée du précédent document. Les évêques irlandais y réaffirment leur conviction : « aucune vie humaine n’est dépourvue de valeur ». Par conséquent, ils réfutent la possibilité pour certains de décider de la mort d’autres personnes. Distinguant les droits fondamentaux des droits civils, ils rappellent que tandis que les derniers sont « accordés par la loi aux citoyens », les premiers sont tout simplement inaliénables. Et, dans un contexte où l’avortement est maintenant présenté comme un droit humain, ils évoquent la Convention européenne des droits de l’homme qui souligne l’importance de protéger le droit de toute personne à la vie. Ils s’opposent à toute modification ou à la suppression de l’article 40.3.3 de la Constitution irlandaise qui pourrait autoriser l’avortement. Cet article, insistent-ils, a « une vision particulière, fondée sur le respect du droit à la vie de toute personne ». Aussi, exhortent-ils, en conclusion, leurs concitoyens à défendre le « maintien du droit à la vie dans la Constitution ». La DC

    1. Introduction

    Après avoir soigneusement consulté les fidèles laïcs, hommes et femmes, la Conférence des évêques catholiques irlandais souhaite présenter les considérations suivantes afin de contribuer à l’actuel débat national sur le droit à la vie.

    L’Église catholique a récemment conclu une Année jubilaire de la miséricorde. Cette initiative du pape François a été célébrée par l’Église universelle et elle nous a appelés à la fois à nous ouvrir à la miséricorde de Dieu dans notre vie et à rechercher les moyens d’être plus miséricordieux envers les autres, et en particulier les plus vulnérables. La Constitution irlandaise célèbre l’égalité de la mère et de l’enfant à naître dans son Huitième amendement. Nous nous devons donc d’être extrêmement compatissants et miséricordieux quand de futurs parents et leur enfant à naître ont besoin de soutien au cours d’une grossesse non désirée. Mais il faut plus que des mots pour exprimer ce soutien. Les ressources publiques devraient par exemple être employées avec davantage de pragmatisme et d’imagination. Soutenir et pérenniser une culture de la vie est dans l’intérêt de chaque génération et cela nous définit en tant que société.

    Nous croyons que la vie humaine est sacrée de la conception jusqu’à la mort naturelle et que l’Article 40.3.3 reflète le juste équilibre des droits. Nous demandons à Dieu de bénir et de guider les membres de notre société afin que chacun assume la lourde responsabilité qui lui incombe et que nous défendions ce droit pour la génération actuelle et celles à venir.Certaines personnes soutiennent que le droit à la vie de l’enfant à naître devrait être une question de choix personnel de la part de la mère. D’autres, bien qu’opposés par principe à l’avortement, pensent que ce droit ne s’applique pas à certains enfants parce qu’on leur a diagnostiqué un problème médical grave ou parce que leur conception résulte d’un viol. Nous souhaitons affirmer notre ferme conviction, fondée autant sur la raison que sur la foi, qu’aucune vie humaine n’est dépourvue de valeur. Nous acceptons, bien sûr, que la mort fasse partie de notre condition humaine. Mais nous rejetons l’idée que n’importe qui puisse décider du moment où, pour une autre personne, il est temps de mourir.

    2. Le droit à la vie en tant que droit personnel fondamental

    L’article 40 de la Constitution s’intitule « Droits personnels » et se trouve dans une section intitulée « Droits fondamentaux ». Ainsi, bien avant que la Déclaration universelle des droits de l’homme ne soit promulguée par les Nations unies, le peuple irlandais a reconnu la nature fondamentale des droits tels que le droit à la vie, le droit à la liberté, le droit au respect de la vie privée et le droit à la liberté d’expression.Les droits humains fondamentaux sont différents des droits civils. Alors que les droits civils sont les droits accordés par la loi aux citoyens dans une société particulière, les droits humains fondamentaux appartiennent à chaque personne tout simplement parce qu’elle est une personne. Les droits humains fondamentaux ne sont pas « donnés » par la société, qui ne peut pas non plus les soustraire.

     

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  • Pâque toujours nouvelle…

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    Lu sur le blog de l’église du Saint-Sacrement à Liège :

    Pierre et Jean au Tombeau 6ab74801bb78bd188f4c89f8c7d55faf.jpgPâques 2018 : comme chaque année les chrétiens proclament  « Χριστός ἀνέστη, Surrexit Christus, le Christ est ressuscité » mais quel est le sens de cette profession de foi ? Dans son livre sur Jésus de Nazareth, Benoît XVI écrit : si dans la Résurrection du Christ, il ne s’était agi que du miracle d’un cadavre ressuscité cela ne nous intéresserait, en fin de compte, pas plus que la réanimation, grâce à l’habileté des médecins, de personnes cliniquement mortes. Pour le monde en général et pour notre existence, rien ne serait changé.

    Et le pape aujourd’hui émérite poursuit : saint Paul nous dit dans sa première lettre aux Corinthiens que c’est seulement dans la mesure où nous la comprenons comme un événement universel, comme l’inauguration d’une nouvelle dimension de l’existence humaine, que nous sommes sur la voie d’une interprétation juste des témoignages sur la Résurrection telle qu’elle se présente dans le Nouveau Testament. Benoît XVI interroge: cela peut-il être en opposition avec la science ? Est-ce que vraiment il ne peut exister que ce qui existait « depuis toujours » ? Est-ce que quelque chose d’inattendu, d’inimaginable, quelque chose de nouveau, ne peut pas exister ? Si Dieu existe, ne peut-il pas, lui, créer aussi une dimension nouvelle de la réalité humaine et de la réalité en général ? Et la création n’est-elle pas, au fond, en attente  de cette ultime et plus haute « mutation », de ce saut décisif de qualité ? N’attend-elle pas l’unification du fini avec l’infini, l’unification entre l’homme et Dieu, le dépassement de la mort ?

    Du point de vue de l’histoire, la Résurrection de Jésus, c’est la semence la plus petite mais elle porte en elle, comme le suggère l’image du grain de sénevé, les potentialités infinies de Dieu. Ainsi, la Résurrection est entrée dans le monde seulement à travers quelques apparitions mystérieuses aux élus. Et pourtant, elle était le début vraiment nouveau dont, en secret, tout le monde était en attente. Alleluia !

    Tous les offices de la semaine sainte en l'église du Saint-Sacrement à Liège: cliquez ici  Des Rameaux à Pâques 

    Ci-dessous: la messe grégorienne du dimanche de Pâques, avec le concours de l'ensemble instrumental Darius (violons et orgue positif).

    Saint-Sacrement 1er dimanche du mois_avril2018.jpg

    Ref. http://eglisedusaintsacrementliege.hautetfort.com/

    JPSC

  • Pour les évêques belges, "il en faut peu pour être heureux..."

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    D'après le Katholiek Forum :

    Pour les évêques belges, "il en faut peu pour être heureux..."

    Alors que, la semaine dernière, on apprenait que moins de la moitié des enfants sont encore baptisés dans notre pays, on annonce à présent triomphalement que « le nombre de baptêmes parmi les jeunes et les adultes ne cesse d'augmenter année après année ». Cela ressort des chiffres de la conférence des évêques belges rassemblés par l'hebdomadaire Tertio.

    Ainsi, cette année, 239 jeunes (de plus de 14 ans) et adultes seront baptisés. Ce nombre serait à la hausse depuis des années : en 2010 il y en avait 143; en 2014, 186 personnes ont été baptisées, à présent 239.

    Tout d'abord, il faut se rendre compte que ce nombre annuel de baptêmes est inférieur au nombre de migrants musulmans qui débarquent en Belgique tous les jours. « Ce n'est pas que les églises se remplissent, ce n'est pas un renouveau, mais c'est un signe d'espoir que même dans cette culture laïque, les gens peut être touchés par l'Evangile et le Message du Christ », explique Emmanuel Van Lierde, rédacteur en chef de Tertio. " Récemment, les chiffres ont été connus selon lesquels moins de la moitié des enfants sont encore baptisés aujourd'hui. Mais ensuite, on obtient automatiquement un plus grand groupe de personnes qui, à l'âge adulte, peuvent décider de se joindre à l'Église catholique ou non. Bien sûr, cela explique aussi une partie de ces chiffres "...

    Mais qui sont tous ces gens qui choisissent un baptême en retard ? Emmanuel Van Lierde le sait: " Ce sont des gens qui ont une sorte de premier amour pour la foi et qui font le pas. Souvent, ce sont des personnes qui ont éprouvé des difficultés dans la vie. Des morts, d'autres souffrances, des burn-out, ça peut être n'importe quoi. Ils ont alors commencé à poser des questions significatives et ainsi à venir à l'Évangile. " On ne peut évidemment que s'en féliciter.

    Maintenant, les chiffres concrets par diocèse (2018).

    Gardez la loupe à portée de main!

    Malines-Bruxelles: 114

    Bruxelles: 80

    Brabant flamand: 18

    Brabant Wallon: 16

    Anvers: 25

    Gand: 12

    Bruges: 11

    Hasselt: 5

    Tournai: 52

    Liège: 11

    Namur : 9

    Pas de quoi être vraiment estomaqués !

  • Verviers : messe de Pâques en musique à Sainte-Julienne

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    Sans titre.jpg

    Vous êtes cordialement invité(e)(s) à assister à la 

    Messe de Pâques 

    le dimanche 1 avril à 11H00

    à l’église Sainte-Julienne, 

    Avenue Léopold II à Verviers

    La Chorale Ste Julienne, 

    sous la direction de Margaret Todd-Scott,

    interprètera :

    le Kyrie et le Gloria de la Kleine Orgelmesse de Haydn

    le "Since by man came death" du Messie de Haendel

    le Sanctus et l'Agnus Dei de la messe K192 de Mozart

    "I know that my Redeemer liveth" du Messie de Haendel 

    Après la Messe nous aurons le plaisir de vous offrir l’apéritif et des petits oeufs de Pâques.

  • Jeunes chrétiens, la génération pivot ?

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    Dans l’Europe post-chrétienne, la majorité des jeunes ressemble à celle des vieux : comme ceux-ci, elle est sortie de la religion autrefois dominante et baigne dans le conformisme d’une société cosmopolite, sans identité ni racines : ni centre, ni périphérie, tout est égal. Comme il faut malgré tout donner un sens aux quelques tours de carrousel que chacun effectue autour d’une étoile appelée soleil avant de retomber dans le néant d’où il a été malencontreusement sorti, quelques placebos calmeront toute inquiétude métaphysique inutile : l’écologie, la tolérance, la paix sont les plus courues. Ce n’est déjà pas si mal, pour supporter le voyage vers nulle part. Mais c’est tout de même un peu court. Et les chrétiens, jeunes et vieux, embarqués dans cette galère n’ont-ils aujourd’hui plus rien à apporter de plus ? Quelqu’un peut-être. De Jean-Pierre Denis sur le site de « La Vie » :

    « Moins d’un jeune Français sur quatre se dit chrétien. Ce chiffre choc, je le tire d’une étude menée par l’Institut catholique de Paris avec des universitaires européens, étude dont lavie.fr publie en avant-première les principaux enseignements. Il résume à lui seul l’état de la sécularisation occidentale. L’enquête livre, en effet, à propos de pays aussi divers que la Belgique, l’Allemagne, le Royaume-Uni ou l’Espagne, des résultats comparables. La grande majorité des 16-29 ans semble purement et simplement sortie de la religion en général et de la religion chrétienne en particulier. Cette absence d’héritage est devenue un héritage. Un athéisme culturel encore renforcé par une persistante mauvaise transmission de la foi dans les familles dites chrétiennes. Autrefois la religion était imposée par les structures sociales, et l’athéisme relevait de choix individuels. Devinez de quel côté se situent désormais pression sociale et conformisme ?

    Génération athée, l’étude choc

    Si l’on est hargneux on dira que rien n’est fait, rien qui soit à la hauteur du défi, lequel est plus souvent nié que reconnu. Si l’on préfère la résignation à l’imprécation, on dira que rien n’y fait. Ni Jean Paul II et sa nouvelle évangélisation, ni Benoît XVI et sa stratégie des minorités créatives ni le pape François avec son évangile des périphéries ne semblent avoir eu le moindre impact. À quelques nuances ou exceptions près, ni le catholicisme ni le protestantisme ni même l’orthodoxie (l’étude évoque la Russie) n’ont le monopole de la déconfiture. Cela relativise bien des querelles de clocher.

    Un jeune sur quatre se déclare chrétien, malgré le poids du conformisme social ? C’est potentiellement énorme.

    Voilà pour le verre à moitié vide. Mais en même temps, ce chiffre a quelque chose d’extraordinaire, de si gros qu’on pourrait bien ne pas le voir, comme la fameuse lettre volée d’Edgar Poe, tellement mise en évidence que personne ne la remarque. Comment, un jeune sur quatre se déclare chrétien, malgré le poids du conformisme social ? Mais… c’est potentiellement énorme ! Et alors… que fait-on ? Qui leur parle ? Que leur dire ? Personne ne sait. À peu près personne ne fait rien. L’énergie missionnaire reste concentrée sur la fraction la plus motivée, ceux que j’avais appelés lors des dernières JMJ les « cathos ++ ». Les neuf dixièmes des jeunes chrétiens de ce pays sont plus ou moins livrés à eux-mêmes. On frise la non-assistance à croyants en danger.

    Génération "catho ++"

    Autre tabou, et non des moindres, l’islam. Il y a en France environ deux jeunes chrétiens pour un jeune musulman. À peu de chose près, on compte autant de jeunes anglicans que de jeunes musulmans au Royaume-Uni, et plus de jeunes musulmans que de jeunes catholiques aux Pays-Bas. Dans les Églises, on feint de penser que ce n’est pas un sujet. Belle hypocrisie. Par exemple, ce double bouleversement – plus d’incroyants et… plus de croyants musulmans – explique ce que nous avons appelé, avec d’autres, la « tentation identitaire ». Certains penseront même qu’il la justifie. Posons franchement la question jamais abordée, mais implicite dans bien des débats sur la laïcité : les jeunes chrétiens se sentent-ils plus proches, en termes de vision du monde, des incroyants de leur génération que des musulmans européens qui ont le même âge qu’eux ? En fait, ils partagent avec les uns l’attachement à un certain pluralisme libéral et avec les autres l’aspiration à un horizon de sens spirituel que la société ne reconnaît plus. Une bonne partie d’entre eux adhère en tout cas à un autre modèle que celui de la forteresse assiégée : celui du pont. La tâche n’est certes pas facile pour cette forte minorité chrétienne, mais la façon dont les 16-29 ans d’aujourd’hui répondront à cette question déterminera l’avenir du christianisme. Et aussi, à mon sens, l’avenir de notre société. Minoritaires, les jeunes chrétiens sont devenus le pivot sur lequel la culture européenne pourra demain s’articuler,  trouver du commun. Le corps du Christ sauvera-t-il le corps social ? »

    Ref. Jeunes chrétiens, la génération pivot ?

    JPSC

  • La liturgie au Pays de Liège

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    LA LITURGIE AU PAYS DE LIEGE

    VE PN 106 Etienne de Liège etienne001.jpg

    Lu sur le site web de l’église du Saint-Sacrement à Liège cet extrait de la revue « Vérité et Espérance-Pâque Nouvelle éditée par l'association "sursum corda" :

    « Nous donnons ici, sans son appareil de notes, un chapitre de l'introduction à notre édition du « Missel selon l'ancien rit liégeois prétridentin », qui sera disponible sous peu. (Pour être tenu au courant de la parution, envoyer un simple courriel à : nexuslatin@yahoo.fr.)

    QUELQUES REPÈRES

    DANS L’HISTOIRE DU RIT LIÉGEOIS

    1. Les origines

    Héritière à sa naissance, dès l’aube du viiie siècle, de la liturgie célébrée depuis le ive siècle dans l’antique cité de Tongres, l’Eglise de Liège conserva et développa pendant un millénaire environ son rit propre.

    On cite comme premier évêque de Tongres saint Materne ; il semble que cela doive s’entendre au sens que Tongres relevait de lui en sa qualité d’évêque de toute la Germanie seconde.

    Ce n’est probablement pas avant sa mort que la cité fut érigée en évêché, et saint Servais est le premier pontife dont il soit historiquement bien établi qu’il ait occupé ce siège, aux environs de 340. Sans doute est-ce à lui que le diocèse, dont le centre passera de Tongres à Maastricht puis à Liège, est redevable de sa première organisation et de l’ordonnance de sa tradition liturgique, semée un peu plus tôt, au cours de l’évangélisation par Materne. En dehors de son rôle dans la résistance à l’arianisme, on n’a toutefois guère plus de renseignements sur cet évêque, sinon que son nom, Serbatios, indique une origine orientale.

    Cette maigre information s’inscrit parfaitement dans la ligne de ce que l’on sait par ailleurs des plus anciens vestiges liturgiques des Eglises transalpines : ils révèlent qu’elles ont en commun de s’apparenter à « un type d’inspiration et de forme orientales, introduit en Occident vers le milieu du ive siècle » (H. Leclercq).

    Le souvenir du premier substrat du Missel liégeois s’est vraisemblablement perpétué dans l’appellation « usage de Saint-Materne » dont fut qualifié autrefois le rit primitif de l’ancien diocèse

    2. La touche carolingienne

    VE PN 106 Chrodegang 359_council_bishop.jpg

    Dans la mouvance de la « renaissance » carolingienne, sous le règne de Pépin le Bref, de Charlemagne et de ses successeurs, la liturgie liégeoise s’imprègne d’éléments romains. Il semble que l’intérêt porté au chant de la chapelle pontificale ait engagé le processus.

    Originaire de la Hesbaye au pays de Liège où il fit ses études, sans doute à l’abbaye de Saint-Trond, le fondateur de l’école messine, saint Chrodegang (évêque de Metz de 742 à 766, conseiller et homme de confiance de Pépin le Bref), est impressionné par la qualité des mélodies de la tradition romaine : il les introduit d’abord dans son diocèse ; et comme il procède à l’ordination de fort nombreux évêques et clercs, les usages romains qu’il entend propager pénètrent aussi dans plusieurs autres sièges épiscopaux (civitates).

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  • Les évêques et cardinaux de France contre l'euthanasie

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    De Sophie Lebrun et Olivia Elkaim sur le site de l'hebdomadaire "La Vie" :

    “L'opposition éthique“ de 118 évêques contre l'euthanasie

    Réunis en assemblée plénière à Lourdes jusqu'au 23 mars, les évêques et cardinaux de France publient jeudi 22 mars une déclaration sur la fin de vie appelant à « l'urgence de la fraternité »

    Dans une déclaration commune intitulée Fin de vie : oui à l'urgence de la fraternité, les évêques français s'opposent fermement au suicide médicalement assisté. Sans la nommer, ils visent ainsi clairement la proposition de loi déposée en septembre dernier par Jean-Louis Touraine, député LREM du Rhône. Celui qui vient de créer un groupe d'étude sur la fin de vie, qu'il préside, à l'Assemblée nationale s'est lancé ces derniers mois dans un intense lobbyingsur le sujet.

    Déclaration des évêques de France sur la fin de vie : Oui à l'urgence de la fraternité !

    La réaction en ordre groupé des évêques français montre leur inquiétude, non sans raison. Intervenant devant des militants de son parti dans un café parisien mercredi 21 mars, Jean-Louis Touraine a encore rappelé son ambition : s'il a déposé cette proposition de loi pour « lancer le débat », il espère bien légiférer dès cette année en avançant par étape, ouvrant d'abord l'aide médicalisée à mourir aux adultes capables de donner leur consentement, avant de le permettre pour d'autres catégories de Français.

    Les 118 évêques lui opposent six raisons « éthiques » contre ce changement législatif envisagé par le gouvernement.

    Le député pro-euthanasie Jean-Louis Touraine ne désarme pas

    1. La loi de 2016 pas encore mis en œuvre partout

    Alors qu'une loi (dite loi Claeys-Léonetti) votée le 2 février 2016 poursuit « l'effort d'une prise en charge responsable et collégiale de la part des soignants pour garantir une fin de vie apaisée », les évêques déplorent « les disparités d'accès aux soins palliatifs ainsi que l'insuffisance de formations proposées au personnel médical et soignant ».

    Avant d'envisager un nouveau changement législatif, ils demandent à ce que ce texte de loi soit d'abord largement appliqué : « Changer la loi manifesterait un manque de respect non seulement pour le travail législatif déjà accompli, mais aussi pour la patiente et progressive implication des soignants. Leur urgence, c'est qu'on leur laisse du temps », plaident-ils.

    2. Contradictions législatives

    « Comment l'État pourrait-ils, sans se contredire, faire la promotion – même encadrée – de l'aide au suicide ou de l'euthanasie tout en développant des plans de lutte contre le suicide ? » s'interrogent les évêques. Ils pointent ainsi la « transgression de l'impératif civilisateur "Tu ne tueras point" » qui serait alors remis en cause, entraînant ainsi les « personnes en grande difficulté » à être confrontées violemment à l'impression d'être « un poids pour [ses] proches et la société ». 

    3. Remise en cause de la vocation de la médecine 

    Dans ses aspects pratiques, la mise en place d'une assistance médicale au suicide serait « contraire au Code de déontologie médicale ». Celui-ci postule que « le médecin, au service de l'individu et de la santé publique, exerce sa mission dans le respect de la vie humaine, de la personne et de sa dignité ». Or, expliquent les évêques, « tuer, même en prétendant invoquer la compassion, n'est en aucun cas un soin » avant de souligner l'urgence « de sauvegarder la vocation de la médecine ».

    Continuant à explorer les implications pour le personnel médical, les évêques craignent la perte de « cohérence de l'engagement médical si, dans certains lieux, des soignants étaient prompts à accéder [aux] désirs de mort chimiquement provoquée [des personnes vulnérables], tandis que dans d'autres lieux lieux, ils les accompagnaient, grâce à l'écoute patiente et au soulagement des différentes souffrances, vers une mort naturelle paisible ».

    4. Liberté...

    Sans nier que des demandes d'assistance médicalisée au suicide puissent exister aujourd'hui dans la société française, les signataires de la déclaration invitent à leur faire une autre réponse que l'euthanasie : « La détresse [des personnes] qui demandent parfois que l'on mette fin à leur vie, si elle n'a pu être prévenue, doit être entendue. Elle oblige à un accompagnement plus attentif, non à un abandon prématuré au silence de la mort. »

    5. ... et fraternité

    Cette « authentique fraternité » est non seulement à « renforcer », mais elle est aussi le fondement de l'exercice de la liberté dans la société. Quand les partisans d'un changement de la loi insistent sur la liberté personnelle de ceux qui souhaitent avoir accès une assistance médicalisée au suicide, les évêques rappellent que « nos choix personnels, qu'on le veuille ou non, ont une dimension collective » car « la liberté est toujours une liberté en relation ».

    6. « Quelles institutions et quel financement ? »

    Inquiets de la mise en œuvre pratique de l'assistance médicale au suicide, les évêques de France estiment qu'elle peut « conduire notre système de santé à imposer à nos soignants et à nos concitoyens une culpabilité angoissante ». Celle-ci remettrait alors en cause « gravement » « la relation de soin ».

  • Communauté Saint-Martin : un témoignage plein et entier sur la vocation sacerdotale, sur l'amour du Christ et sur les combats spirituels

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    De KTO :

    La charité est bien un thème de Carême, voilà pourquoi nous avons choisi de recevoir le modérateur général d'une communauté qui s´est mise sous le patronage de Saint Martin, héraut universel de cette vertu théologale. La Communuaté Saint-Martin est une association de prêtres et de diacres vivant leur apostolat en communauté, au service des diocèses. Sur le plateau d'Un coeur qui écoute, Don Paul Préaux ne refuse pas de donner un témoignage plein et entier sur sa vocation sacerdotale, sur son amour du Christ et sur les combats spirituels que cela implique dans sa vie. Il rappelle aussi que si sa responsabilité est bien d'enseigner, de sanctifier et de gouverner, elle ne peut se faire qu'avec de l'amour et de l'humour.

  • Les enfants Down et leurs familles sont simplement parmi les groupes de personnes les plus heureux – et le monde est plus heureux grâce à eux

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    D'Hélène Ginabat sur zenit.org :

    Trisomie 21, à l’ONU: Des enfants heureux. Leurs familles aussi, par Mgr Auza (traduction complète)

    Amour versus eugénisme

    Capture vidéo @World Down Syndrome Day | #DearFutureMom

    Capture Vidéo @World Down Syndrome Day | #DearFutureMom

    « Les enfants Down et leurs familles sont simplement parmi les groupes de personnes les plus heureux – et le monde est plus heureux grâce à eux », déclare Mgr Auza en s’appuyant sur des recherches publiées par l’American Journal of Medical Genetics. Pourtant, dénonce le représentant du Saint-Siège, « certains membres de la communauté internationale » « encouragent » ce que certains appellent un « génocide »: est-ce « compatible avec le souci de l’ONU de ne laisser personne de côté et de protéger les droits des personnes handicapées ? », interroge-t-il.

    Mgr Bernardito Auza, observateur permanent du Saint-Siège aux Nations Unies, à New York, est intervenu à la 62ème session de la Commission de la condition de la femme, à l’occasion de la 13e Journée mondiale du syndrome de Down (3-21), le 20 mars 2018, dans la Salle de conférence du siège de l’ONU 12. Le thème de la session était : « Pas de place dans les villages ruraux, les villes et les maisons pour les personnes handicapées ? Les filles et les garçons atteints de trisomie 21 sont-ils laissés pour compte ? »

    Reprenant les termes du pape François, Mgr Auza dénonce également « la tendance eugénique de mettre fin à la vie de l’enfant à naître qui montre une forme d’imperfection ». Or « la réponse à la tendance eugénique de mettre fin à la vie de l’enfant à naître qui montre une forme d’imperfection est, en un mot, l’amour », a affirmé le pape en octobre 2017. En conclusion, Mgr Auza invite à développer une « société inclusive », une « communauté mondiale où l’amour règne, où le vrai chemin de la vie évolue et où nous trouvons une joie durable ».

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  • Aucun brevet sur les formes de vie, y compris les êtres humains, ne doit être accordé

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    D'Hélène Ginabat sur zenit.org :

    ONU: « Non » aux brevets sur les formes de vie, y compris humaine, par Mgr Jurkovic (traduction complète)

    « Protéger adéquatement la vie humaine »

    « Aucun brevet sur les formes de vie, y compris les êtres humains, ne doit être accordé », déclare Mgr Jurkovic qui souligne que la Déclaration des Nations Unies sur le clonage humain « insiste pour que les États adoptent toutes les mesures nécessaires pour protéger adéquatement la vie humaine dans l’application des sciences de la vie ».

    Mgr Ivan Jurkovic, représentant permanent du Saint-Siège auprès des Nations Unies et d’autres organisations internationales à Genève (Suisse), est intervenu devant le Comité intergouvernemental de la propriété intellectuelle relative aux ressources génétiques, aux savoirs traditionnels et au folklore (IGC), à Genève, le 21 mars 2018.

    Le représentant du Saint-Siège fait également valoir que « le simple contrôle commercial de la production et de la distribution de nouvelles formes de vie pourrait affecter à la fois la sécurité alimentaire et les perspectives de développement des pays en développement et sous-développés ».

    Voici notre traduction du discours prononcé par Mgr Jurkovic en anglais.

    Discours de Mgr Ivan Jurkovic

    Monsieur le Président,

    Comme c’est la première fois que ma délégation prend la parole, permettez-moi de commencer par vous féliciter pour votre élection à la présidence et pour avoir facilité le travail accompli jusqu’à présent.

    Le brevetage des formes de vie peut parfois servir d’outil pour soutenir les biotechnologies exigeantes, tant du point de vue éthique que du point de vue d’un système de propriété intellectuelle « favorable au développement ».

    En ce qui concerne la vie humaine, l’article 4 de la Déclaration universelle sur le génome humain et les droits de l’homme stipule que: « Le génome humain dans son état naturel ne doit pas engendrer de gains financiers » (1), tandis que l’article 21 de la Convention du Conseil de l’Europe pour la protection des droits de l’homme et de la dignité de l’être humain, en ce qui concerne l’application de la biologie et de la médecine, stipule que « le corps humain et ses parties ne doivent pas, en tant que tels, donner lieu à des gains financiers » (2).

    De même, la Déclaration des Nations Unies sur le clonage humain reconnaît les préoccupations éthiques que certaines applications des sciences de la vie en développement rapide peuvent soulever en ce qui concerne la dignité humaine, les droits de l’homme et les libertés fondamentales des individus. Elle insiste pour que les États adoptent toutes les mesures nécessaires pour protéger adéquatement la vie humaine dans l’application des sciences de la vie. (3)

    Par conséquent, l’Accord sur les ADPIC, les autres règles de l’OMC et tous les autres accords internationaux, régionaux et bilatéraux sur le commerce et les DPI ne devraient pas réduire ou sous-estimer la capacité des États à régir les aspects des DPI liés à la vie et à la dignité humaines. Le simple contrôle commercial de la production et de la distribution de nouvelles formes de vie pourrait affecter à la fois la sécurité alimentaire et les perspectives de développement des pays en développement et sous-développés. Les intérêts monopolistiques privés ne devraient pas être autorisés à s’imposer à ces ressources biologiques, desquelles découlent les besoins alimentaires médicaux et de base de la vie humaine.

    Une approche inclusive des DPI ne devrait pas ignorer les préoccupations économiques, environnementales et éthiques majeures concernant le brevetage de la vie, car une telle action aurait un impact négatif sur les droits des consommateurs, la conservation de la biodiversité, la protection de l’environnement, les droits autochtones, la liberté scientifique et académique et, en fin de compte, le développement économique de nombreux pays en développement dans la mesure où il dépend des nouvelles technologies.

    En ce qui concerne le préambule, nous soutenons l’idée qu’aucun brevet sur les formes de vie, y compris les êtres humains, ne doit être accordé.

    Merci, Monsieur le Président.

    ***

    NOTES

    1. Nations Unies, A / 53/152 du 9 décembre 1998; Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), Actes de la Conférence générale, 29ème session, Paris, 21 octobre-12 novembre 1997, Résolution 6.
    2. Conseil de l’Europe, STE n ° 164, Oviedo, 4 avril 1967.
    3. A / RES / 59/280 du 8 mars 2005.
  • Vient de paraître : un ouvrage sur la BD chrétienne

    IMPRIMER

    De Karthala.com :

    FRANCART Roland

    La BD chrétienne
    17,00 €TTC

    Résumé

    Cet ouvrage est constitué d’une présentation de 36 dessinateurs de BD chrétiennes ainsi qu’une sélection de 65 albums significatifs de cette forme d’expression, représentant à ce titre un ouvrage de référence pour tous les amateurs de bande dessinée, comme pour les animateurs pastoraux, catéchistes et professeurs de religion.

    Editeur : Karthala

    Description complète

    Petit poucet du Neuvième Art, la BD chrétienne, née en 1941, est forte de 70 000 pages, réparties en près de 1 500 albums francophones. Roland Francart propose une étude exhaustive sur ce pan de la BD qui a marqué toute une génération. Après avoir abordé le monde de la BD en général, sa naissance et son évolution, l’auteur met en exergue l’âge d’or de la BD chrétienne jusqu’en 1960, puis son tournant catéchétique et enfin un renouveau avec les mangas, comics et romans graphiques. Cet ouvrage est constitué d’une présentation de 36 dessinateurs de BD chrétiennes ainsi qu’une sélection de 65 albums significatifs de cette forme d’expression, représentant à ce titre un ouvrage de référence pour tous les amateurs de bande dessinée, comme pour les animateurs pastoraux, catéchistes et professeurs de religion.

    Roland Francart, jésuite, est géographe et spécialiste de la bande dessinée chrétienne. Il est le directeur-fondateur du Centre Religieux d’Information et d’Analyse de la BD (CRIABD) et président du Jury du prix européen Gabriel de la BD chrétienne, Roland Francart a publié 40 numéros de la revue Coccinelle et 80 de la revue Gabriel.

    Ils en ont parlé

    "Cet ouvrage est constitué d’une présentation de 36 dessinateurs de BD chrétiennes ainsi qu’une sélection de 65 albums significatifs de cette forme d’expression, représentant à ce titre un ouvrage de référence pour tous les amateurs de bande dessinée, comme pour les animateurs pastoraux, catéchistes et professeurs de religion."

    Une recension sur le site de jesuites.com (février 2018)