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Foi - Page 2

  • Fixons notre regard sur notre Berger (4ème dimanche de Pâques)

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    Homélie de l'abbé Christophe Cossement pour le 4ème dimanche de Pâques :

    https://donchristophe.be/index.php/homelie/25-messes-dominicales/477-avancer-les-yeux-fixes-sur-notre-berger

    Avancer les yeux fixés sur notre Berger

    archive du 5 avril 2021

    L’Église naissante a fait l’expérience que le nom de Jésus sauve. Pierre et Jean guérissent « au nom de Jésus Christ, le Nazaréen ». Au tout début de l’Évangile, l’ange avait précisé à saint Joseph qu’il devrait appeler l’enfant Jésus, c’est-à-dire « le Seigneur sauve », car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés (Mt 1,21). Les apôtres n’agissent pas au nom des valeurs évangéliques, au nom de la fraternité ou quelque chose du genre, mais au nom de Jésus. Le nom, c’est la personne. Faire référence au nom de Jésus nous empêche de réduire le christianisme à une théorie, une théorie morale bien souvent, ou plutôt moralisatrice.

    Au contraire, le chrétien trouve le sens de sa vie en suivant Jésus, en écoutant Jésus, en aimant Jésus. Le fait d’observer des règles, de vivre raisonnablement, de s’imposer des efforts, de pratiquer des rites, tout cela ne devrait avoir qu’une seule source : aimer Jésus et accueillir son amour qui nous sauve. Penser à Jésus, redire son nom dans notre tête, vouloir garder une de ses paroles chaque jour dans notre cœur, voilà de belles pratiques qui nous feront avancer.

    Pourquoi le nom de Jésus a-t-il un tel pouvoir ? Le nom de Jésus a un tel pouvoir parce qu’il a donné sa vie pour ses brebis. C’est là que réside son pouvoir : donner sa vie ! Il n’a pas vécu comme quelqu’un d’invincible, mais il est devenu vainqueur en perdant sa vie, ou plutôt en la donnant — et il nous a aussi appris à donner notre vie afin de la garder.

    Le nom de Jésus est le nom de notre berger qui a donné sa vie pour ses brebis, qui a acquis de cette façon le pouvoir de les guider. Parce que Jésus a donné sa vie dans son combat contre le mal, il a acquis le pouvoir sur tout ce qui est ténèbre. Tout ce qui est sombre et assiège notre vie doit battre en retraite lorsque nous donnons notre foi et notre amour à Jésus, car il a vaincu les ténèbres. À nous de lui garder notre foi pour maintenir les ténèbres à distance. Il est notre berger, soyons les brebis qui le suivent et lui font confiance.

    Le berger, si nous lui tenons la main par la foi, peut nous conduire à travers des étroits chemins, des corniches dangereuses où nous sommes pris de vertige devant les peines de la vie ou les dangers. Si nous fixons notre regard sur lui plutôt que sur le vide, nous pourrons avancer.

    Même le temps que nous vivons peut devenir un bon temps alors que nous avons l’impression d’être bloqué de tout côté et qu’on nous ampute notre vie. J’ai fait l’expérience que si nous nous débattons en pensant que nous sommes tout seuls, abandonnés même du ciel, il n’y a que l’amertume au rendez-vous. Et nous nous mettons à en vouloir à plein de gens. Mais si nous regardons vers le Berger, si nous nous mettons avec amour sous sa protection, nous commençons à comprendre que tout peut porter du fruit. Ce temps difficile peut être un temps où Dieu va nous « tuner », nous travailler pour nous préparer à une grande mission et à un grand bonheur. Nous ne pouvons pas faire ce chemin à la place des autres, mais nous pouvons le faire pour nous-même.

    Il me revient la petite prière que le prêtre dit en secret avant de vous présenter l’hostie, au moment où il s’agenouille. Allez, je vous livre ce secret ! Le prêtre dit : « Seigneur Jésus, selon la volonté du Père et avec la puissance du Saint-Esprit tu as donné par ta mort la vie au monde ; que ton corps et ton sang me délivrent de mes péchés et de tout mal ; fais que je demeure fidèle à tes commandements et que jamais je ne sois séparé de toi. » Tout est là ! Jésus, par la puissance de Dieu, va donner par sa mort la vie au monde, et moi je demande de ne jamais être séparé de lui. Vivons ainsi. Attachons-nous au Seigneur au milieu des tempêtes. Un jour, quand nous verrons clair, nous serons émerveillés de là où il a réussi à nous conduire. Il est le maître de l’histoire.

  • Notre-Dame est réellement apparue à Banneux et son message est vital pour l'Église et pour les chrétiens

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    De Thomas Philipp Reiter sur le Tagespost (traduction DeepL) :

    Le Recteur du Sanctuaire : « Ce n’est pas ainsi que Dieu a voulu le monde »

    Léo Palm, recteur du Sanctuaire de Banneux, considère la « Vierge des Pauvres » comme une militante contre le nationalisme.

    19 avril 2024

    Monsieur le Recteur du Sanctuaire, que fête-t-on exactement à Banneux cette année ?

    En 2024, nous célébrerons le 75e anniversaire de la reconnaissance des apparitions mariales. Cela faisait seize ans que l'Église disait : "Vous pouvez être sûr qu'il n'y a pas eu d'absurdités à Banneux, mais que Notre-Dame est réellement apparue et que le message est vital pour l'Église et pour les chrétiens."

    Ce qui est intéressant, c'est que Notre-Dame est apparue à Banneux et à Beauraing, distants de seulement 120 kilomètres - et plus ou moins en même temps. Comment expliquez-vous celà?

    En effet : Notre-Dame est d'abord apparue à Beauraing. Elle s'est montrée 33 fois à cinq enfants. Parfois 20 000 personnes étaient présentes. Les journaux de l’époque regorgeaient d’articles à ce sujet. Les apparitions ont eu lieu entre le 29 novembre 1932 et le 3 janvier 1933. Il est bien sûr très surprenant que douze jours plus tard seulement, Notre-Dame apparaisse à nouveau en Wallonie, ici à Banneux. Cela n'a pas arrangé les choses, car les gens ont d'abord pensé que Mariette Beco, qui a vu Notre-Dame ici, ne faisait que copier. Surtout parce que les journaux regorgeaient de reportages sur Beauraing, les gens soupçonnaient que la jeune fille imaginait tout. Mais ce n'est pas la seule liaison entre Beauraing et Banneux. Il existe une autre référence importante.

    Laquelle ?

    Le curé qui travaillait ici à Banneux fit un pèlerinage à Beauraing le 31 décembre 1932. Il avait entendu parler des prétendues apparitions là-bas et il était donc effectivement présent le soir de l'une d'elles, en compagnie de son frère, qui était également prêtre et professeur dans une école. Les deux hommes sont même restés sur place lorsque 165 médecins et psychologues ont interrogé les enfants à qui Notre-Dame était apparue ce soir-là. 

    Que s'est-il passé là-bas ?

    Bien sûr, les opinions divergeaient énormément. Certains ont dit qu’il y avait peut-être quelque qui s'était produit, d’autres ont dit que c’était absurde. Lorsque les deux frères sont rentrés chez eux, ils ont fait rapport aux gens du quartier. En guise de message final, Notre-Dame dit à l'un des petits voyants de Beauraing : « Je convertirai les pécheurs ». Alors les gens de Banneux ont eu la glorieuse idée qu'il y aurait ce signe si un pécheur se convertissait ici, parce qu'ils étaient assez nombreux. Ils furent même assez téméraires pour choisir un pécheur. Une jeune femme de Banneux était entrée dans les ordres, même si son père s'était battu bec et ongles contre cette vocation. On disait alors que si ce père avait une approche un peu plus positive de la vocation de sa fille, alors on considérait cela comme une conversion. Eh bien, nous ne savons pas ce qu'est devenu ce père. Mais lorsque le curé a entendu parler d'apparitions dans le jardin de la famille Beco, le lundi 16 janvier 1933, il n'y a pas cru car il voulait voir un signe. Il n’en avait parlé à personne, mais il avait déjà traversé une crise de foi très profonde. Finalement, ce prêtre ici s’est converti. Il demanda à Mariette de demander un signe à la belle dame si elle lui réapparaissait. Et c'est ce qui s'est passé le 15 février. La Vierge a répondu à cette demande : « Croyez en moi, je croirai en vous ». Ces paroles sorties de sa bouche touchèrent et même choquèrent si profondément le prêtre que tous ses doutes disparurent soudain et que sa foi fut renforcée. Le jour de sa mort, il déclara que le plus grand miracle de Banneux était sa propre conversion.

    Que peut nous apporter aujourd’hui un site d’apparition mariale ?

    En 1933, la situation économique et sociale était relativement compliquée. Il n'y avait pas de sécurité sociale : ceux qui n'avaient pas de travail étaient pauvres. Alors Notre-Dame apparaît soudain ici à Banneux et répond à la question de Mariette « Qui es-tu, belle dame ? » « Je suis la Vierge des Pauvres ». Un nom complètement nouveau qui n’avait jamais été donné à Notre-Dame auparavant. Elle se donne ce nom et se tient donc résolument du côté des pauvres. Je pense que c'est très important, du moins tant qu'il y aura de la pauvreté. Malheureusement, je crains que la pauvreté ne soit jamais éradiquée.

    Quel rôle joue aujourd’hui la Vierge des Pauvres ? 

    Peut-être que nous, Belges, ne sommes pas aussi mal lotis que beaucoup d'autres, mais ce nom de "Vierge des Pauvres" touche les cœurs, surtout dans les régions les moins développées du monde, les pays dits émergents. Depuis Banneux, nous avons déjà envoyé plus de 7 000 statues de la Vierge Marie en cadeau dans le monde entier car beaucoup de gens n'ont pas la possibilité de venir chez nous. Et comme c'est injuste, il a été dit : Si vous ne pouvez pas venir à la Vierge des Pauvres, alors elle viendra à vous. Il y a aussi ceux qui ont pris des statues d'ici. Bien sûr, nous avons la chance de pouvoir trouver des personnes qui nous soutiennent financièrement. La Vierge des Pauvres, c'est une chose. Mais il y a aussi la source : elle est pour les malades, a dit Notre-Dame. Malheureusement, il y aura des malades jusqu’à la fin des temps. Et elle a ajouté : Cette source est destinée à toutes les nations. Elle a dit cela le mois où Adolf Hitler est arrivé au pouvoir en Allemagne. Elle s'est donc opposée à toute forme de nationalisme et a déclaré : Non, ce n'est pas ainsi que Dieu a voulu le monde. Il ne veut pas qu’un peuple soit au-dessus des autres peuples, qu’une race s’élève au-dessus des autres races, qu’une langue devienne arrogante. Dieu veut rassembler tous les peuples en un seul peuple de Dieu. « Trempez vos mains dans l'eau de la source », dit-elle. Pour moi, c'est simplement un rappel du baptême. Jésus dit : « Allez vers toutes les nations, vers tous les peuples, et baptisez-les au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. » La source nous rappelle simplement le baptême. Et aujourd’hui, des chrétiens du monde entier viennent ici. Vous pouvez voir quels projets Dieu a pour notre monde. Il ne veut certainement pas du nationalisme, mais il veut que toutes les nations s'unissent dans la justice et la paix. Il s’agit bien sûr d’un projet qui a encore beaucoup de travail à faire.

    Qu'est-ce qui attend les pèlerins qui viennent à Banneux ces jours-ci ? 

    Les apparitions de Beauraing ont été officiellement reconnues le 2 juillet 1949. Pour nous à Banneux, c'était le 22 août 1949. Parce qu'il y a ce lien temporel, nous aimerions le célébrer ensemble. L'été est plus approprié que l'hiver. Nous célébrerons donc les reconnaissances entre le 15 et le 31 août. Le 15 août, la fête de l'Assomption de Marie au Ciel est célébrée avec des pèlerins dans les deux lieux. Mais il existe deux autres occasions disponibles. Le 22 août a lieu à Beauraing la grande célébration du Couronnement de Marie au Ciel, car Notre-Dame y est apparue avec une couronne et elle a également montré son cœur d'or. « Je suis la Vierge Immaculée », dit-elle. Ce jour-là nous ferons donc le pèlerinage en bus d'ici à Beauraing.

    Le 31 août est la fête de Marie Médiatrice. C'est une fête mariale typiquement belge. Lorsque, à cause des apparitions de Banneux, un cardinal de Rome tenta d'imposer cette fête dans l'Église universelle, cela ne devint pas un nouveau dogme, mais le Pape permit à nous, Belges, de la célébrer. C'est ainsi que nous le célébrons ici le 31 août, ce qui est tout à fait approprié. Ce jour-là, nous attendons ici des pèlerins de Beauraing. Mais nous espérons aussi que beaucoup d’autres viendront célébrer avec nous ici ce matin une fête internationale. Quand je dis internationale, il s'agit en réalité d'une messe belge car nous la célébrons dans les trois langues nationales : le français, le flamand et l'allemand. Et nous avons la chance que le nouvel archevêque de Malines-Bruxelles, Luc Terlinden, préside la messe. L'après-midi, il bénira les malades, également dans les trois langues. Le soir, nous organisons une procession aux chandelles.

  • Le pèlerinage de Chartres s’attend à une affluence record

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    Mathilde de Robien - publié le 16/04/24 in « Aleteia »

    "Le pèlerinage de Chartres organisé par Notre-Dame de Chrétienté à la Pentecôte s'attend à une affluence record pour la deuxième année consécutive."

    Le traditionnel pèlerinage de Pentecôte organisé par Notre-Dame de Chrétienté, qui se déroule cette année du 18 au 20 mai 2024, affiche déjà presque complet, un mois avant le coup d’envoi. Les pèlerins ralliant l’église Saint-Sulpice (Paris) à Notre-Dame de Chartres seront encore plus nombreux cette année qu’en 2023, assurent les organisateurs. Déjà en 2023, le pèlerinage avait rassemblé 16.000 personnes, un record qui avait contraint les organisateurs à clore les inscriptions quinze jours avant le pèlerinage. Cette année, les pèlerins pourraient être environ 2.000 de plus.

    Les organisateurs, tenus par les contraintes administratives, tablent sur une croissance de 10 à 11% pour l’édition 2024. Les inscriptions pour les familles sont déjà closes depuis huit jours, et les inscriptions “adultes” le seront le 16 avril au soir. Il reste néanmoins des places pour les enfants et les “pastoureaux” (13-16 ans). “Les inscriptions ont été anticipées très tôt cette année, notamment par les personnes qui n’ont pas pu participer l’année dernière faute de place”, explique Notre-Dame de Chrétienté. Il est cependant possible de s’inscrire pour rejoindre la colonne le dernier jour du pèlerinage, à la dernière halte avant Chartres, à Saint-Prest, et de marcher deux heures avant la messe de clôture célébrée cette année par le cardinal Gerhard Ludwig Müller, ancien préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi. Ces derniers mois, il a multiplié les prises de parole, parfois peu amènes, sur de récentes décisions du Vatican.

    Des aménagements nécessaires

    Cette croissance importante attendue nécessite quelques aménagements pour encadrer un si grand nombre de pèlerins. Les bivouacs s’étendront cette année sur des surfaces plus grandes que celles des années précédentes. Et ce n’est pas une, mais deux colonnes de marcheurs, qui s’élanceront à deux heures d’intervalle depuis Saint-Sulpice afin de pouvoir absorber le flux de pélerins. Un premier groupe s’élancera dès 7 heures le samedi matin, et participera à la messe le soir au bivouac de Choisel, tandis que le deuxième groupe démarrera par la messe à Paris avant de prendre la route.

    Autant de pèlerins qui seront amenés à méditer sur les fins dernières, autour du thème : “Je veux voir Dieu”. “La fin dernière n’est pas le baisser de rideau. La fin, c’est le bien absolu, c’est ce qui attire et oriente tout. La fin dernière, c’est Dieu”, souligne l’abbé Jean de Massia, aumônier général de Notre-Dame de Chrétienté. “Cette fin donne tout son enjeu, toute son importance et sa beauté à la vie humaine. Nous sommes des pèlerins : notre patrie se trouve dans les cieux. Seule la pensée de la vie éternelle donne du sens à nos combats terrestres.”

    Lire aussi :[REPORTAGE] Joie éclatante et ferveur des pèlerins arrivant à Chartres

    Lire aussi :L’éternelle jeunesse du “Pélé de Chartres” "

  • Dignitas Infinita et l'idolâtrie de l'homme

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    Une opinion de John A. Monaco sur Crisis Magazine :

    18 avril 2024

    Dignitas Infinita et l'idolâtrie de l'homme

    À l'heure des médias de masse et de l'accès permanent à Internet, le processus de réception théologique peut souvent être précipité et maladroit. La course est lancée, pour ainsi dire, pour forger et brandir le dernier "point de vue" sur n'importe quel sujet, document ou entretien papal de l'Église. Quelques minutes à peine après l'introduction de Dignitas Infinita par le Dicastère pour la Doctrine de la Foi (DDF), les cercles des médias sociaux catholiques se sont embrasés de réactions spontanées, en particulier en raison de la première ligne du document : "Toute personne humaine possède une dignité infinie...".

    Je crois qu'il y a une conversation importante à avoir sur le concept de dignité humaine et sur la mesure dans laquelle nous pouvons dire que les humains possèdent une dignité "infinie", même si c'est d'une manière très limitée et analogique. Il y a déjà eu de solides analyses du document et de ses éventuelles limites. Mais en se focalisant presque exclusivement sur le sens du mot "dignité ", nous risquons de perdre de vue quelque chose de bien plus important, à savoir qu'avec Dignitas Infinita, nous voyons le joyau de la couronne d'un anthropocentrisme pleinement enraciné, qui tache les vitres de l'Église postconciliaire.

    L'anthropocentrisme est la croyance explicite ou implicite que l'homme est l'entité centrale de la création. Tout comme l'héliocentrisme et le géocentrisme affirment que le soleil ou la terre sont respectivement au centre de l'univers, l'anthropocentrisme considère l'homme comme le centre de toutes choses.

    L'anthropocentrisme est l'une des accusations souvent portées par les critiques de la réforme liturgique post-conciliaire, selon laquelle, à la suite du Concile Vatican II (1962-1965), la liturgie romaine s'est inversée, passant de l'adoration de Dieu à l'adoration de l'homme. Des livres allant de They Have Uncrowned Him de l'archevêque Marcel Lefebvre à Work of Human Hands du père Anthony Cekada ont mis en lumière la façon dont le rite réformé étouffe le doxologique, le numineux et le mystérieux. Dans le Novus Ordo, la Liturgie de la Parole est principalement didactique - les lectures ne sont pas chantées, elles sont prononcées en langue vernaculaire et peuvent être lues par n'importe qui. Le prêtre fait face au peuple (ad populum), et les défenseurs de cette orientation liturgique font appel à sa base historique (douteuse) et au fait qu'elle reflète la "nouvelle ecclésiologie" inclusive enseignée par Vatican II.

    Bien sûr, l'affirmation selon laquelle le Novus Ordo vise à "adorer l'homme" est réductrice et n'aide pas à formuler des critiques plus nuancées de la réforme liturgique. Mais on ne peut nier que l'ensemble de la réforme liturgique post-conciliaire reflète une inquiétude générale selon laquelle les formes antérieures de culte et de prière dans l'Église catholique romaine n'engageaient pas vraiment le peuple ou ne parlaient pas à "l'homme moderne".

    En d'autres termes, des sacrifices - autres que celui du Christ sur l'autel - devaient être faits. Les églises construites avec grandeur et majesté devaient être "rénovées" afin de favoriser une participation active aux cérémonies liturgiques. La division entre ordonnés et laïcs, religieux et séculiers, devait être abolie. L'ancien trésor de chants liturgiques, de bénédictions, de sacramentaux, de vêtements et autres était une pierre d'achoppement dans la capacité de l'homme moderne à comprendre le culte catholique. Que le Novus Ordo adore ou non l'homme ou Dieu (et je crois qu'il adore ce dernier), il n'en reste pas moins que la préoccupation première qui a présidé à sa genèse était de savoir comment il profiterait à l'homme, et non comment il pourrait offrir une plus grande adoration à Dieu.

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  • A relire d'urgence : la Lettre de Jean-Paul II aux familles (février 1994)

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    LETTRE DU PAPE JEAN-PAUL II AUX FAMILLES

    Chères familles !

    1. La célébration de l'Année de la Famille m'offre l'heureuse occasion de frapper à la porte de votre maison, moi qui voudrais vous saluer avec une grande affection et m'entretenir avec vous. Je le fais par cette Lettre, en prenant pour point de départ l'expression de l'Encyclique Redemptor hominis, que j'ai publiée dès le début de mon ministère de Successeur de Pierre. J'écrivais alors : l'homme est la route de l'Eglise (1).

    Par cette expression, je voulais évoquer avant tout les innombrables routes le long desquelles l'homme chemine, et je voulais en même temps souligner le profond désir de l'Eglise de l'accompagner dans cette marche sur les routes de son existence terrestre. L'Eglise prend part aux joies et aux espoirs, aux tristesses et aux angoisses (2) de la marche quotidienne des hommes, dans la conviction intime que c'est le Christ lui-même qui l'a envoyée sur tous ces sentiers : c'est lui qui a confié l'homme à l'Eglise, qui l'a confié comme « route » de sa mission et de son ministère.

    La famille, route de l'Eglise

    2. Parmi ces nombreuses routes, la famille est la première et la plus importante : c'est une route commune, tout en étant particulière, absolument unique, comme tout homme est unique ; une route dont l'être humain ne peut s'écarter. En effet, il vient au monde normalement à l'intérieur d'une famille ; on peut donc dire qu'il doit à cette famille le fait même d'exister comme homme. Quand la famille manque, il se crée dans la personne qui vient au monde une carence préoccupante et douloureuse, qui pèsera par la suite sur toute sa vie. L'Eglise se penche avec une affectueuse sollicitude vers ceux qui vivent une telle situation, car elle connaît bien le rôle fondamental que la famille est appelée à remplir. Elle sait, en outre, que normalement l'homme quitte sa famille pour réaliser à son tour, dans un nouveau noyau familial, sa vocation propre. Même s'il choisit de rester seul, la famille demeure pour ainsi dire son horizon existentiel, la communauté fondamentale dans laquelle s'enracine tout le réseau de ses relations sociales, depuis les plus immédiates, les plus proches, jusqu'aux plus lointaines. Ne parlons-nous pas de « famille humaine » à propos de l'ensemble des hommes qui vivent dans le monde ?

    La famille a son origine dans l'amour même du Créateur pour le monde créé, comme il est déjà dit « au commencement », dans le Livre de la Genèse (1, 1). Dans l'Evangile, Jésus le confirme pleinement : « Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique » (Jn 3, 16). Le Fils unique, consubstantiel au Père, « Dieu, né de Dieu, Lumière née de la Lumière », est entré dans l'histoire des hommes par la famille : « Par son Incarnation, le Fils de Dieu s'est en quelque sorte uni lui-même à tout homme. Il a travaillé avec des mains d'homme, 1 il a aimé avec un cœur d'homme. Né de la Vierge Marie, il est vraiment devenu l'un de nous, en tout semblable à nous, hormis le péché » (3). Si donc le Christ « manifeste pleinement l'homme à lui-même » (4), c'est d'abord par la famille dans laquelle il a choisi de naître et de grandir qu'il le fait. On sait que le Rédempteur est resté caché à Nazareth pendant une grande partie de sa vie, « soumis » (Lc 2, 51), en tant que « Fils de l'homme », à Marie sa Mère, et à Joseph le charpentier. Cette « obéissance » filiale n'est-elle pas la première expression de l'obéissance à son Père « jusqu'à la mort » (Ph 2, 8) par laquelle il a racheté le monde ?

    Le mystère divin de l'Incarnation du Verbe a donc un rapport étroit avec la famille humaine. Et cela, non seulement avec une famille, celle de Nazareth, mais en quelque sorte avec toute famille, d'une manière analogue à ce que dit le Concile Vatican II à propos du Fils de Dieu qui, par l'Incarnation, « s'est en quelque sorte uni lui-même à tout homme » (5). A la suite du Christ « venu » dans le monde « pour servir » (Mt 20, 28), l'Eglise considère que servir la famille est l'une de ses tâches essentielles. En ce sens, l'homme et la famille également constituent « la route de l'Eglise ».

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  • Kateri Tekakwitha : la première femme indienne d'Amérique du Nord canonisée (17 avril)

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    Kateri Tekakwitha (1).jpgEn 2012, à la veille de sa canonisation (21 octobre), le site des jésuites de France présentait ainsi Kateri Tekakwitha (fêtée aujourd'hui) :

    Kateri Tekakwitha est née en 1656 à Ossernenon (Auriesville, New York) d'une mère algonquine chrétienne et d'un père agnier (Les Algonquins, les Agniers - ou Iroquois - et les Hurons étaient des tribus des Indiens d'Amériques du Nord).

    En 1660, une épidémie de petite vérole lui enlève ses père, mère et petit frère. La petite échappe à la mort, mais la maladie lui laisse la vue affaiblie et le visage grêlé. Avec les autres survivants, elle s'installe un peu à l'ouest de son village natal et plus tard sur la rive nord de la Mohawk.

    Dès l'âge où les jeunes Indiennes pensent aux fiançailles, son oncle, un des chefs du village ainsi que ses tantes lui cherchent un mari convenable. Consternation des siens : elle ne veut épouser aucun des prétendants. Ses parents usent de ruse et de force pour la fléchir, rien n'y fait. Son seul désir: recevoir le baptême.

    En 1675, Jacques de Lamberville, jésuite, avait prit la direction de la Mission Saint-Pierre, de Gandaouagué. La jeune fille lui confie le secret de son coeur – devenir chrétienne ! Cependant le P. de Lamberville, tout en admirant sa simplicité et sa foi, l'oblige de suivre la voie ordinaire des catéchumènes. Six mois plus tard, le dimanche de Pâques 1676, le missionnaire la baptise. Elle a vingt ans.

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  • 6 - 11 mai : retraite de Saint Ignace pour femmes (FSSP)

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    Retraites FSSP BE Image blog (1).jpg

    Retraite de Saint Ignace pour femmes (Belgique)

    L’Œuvre des Retraites du district de France de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pierre

    organise encore cette année en Belgique

    une retraite selon les Exercices spirituels de Saint Ignace :

    pour femmes (du lundi 6 mai au samedi 11 mai 2024)

    à la Maison Marie Médiatrice de toutes grâces de la Communauté des Béatitudes,

    à Thy-le-Château (environ 20km de Charleroi).

    Informations et inscriptions sur le site de l’Œuvre des Retraites.

    Ne tardez pas à vous inscrire !

  • Benoît-Joseph Labre, un vagabond mystique célébré par Paul Verlaine

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    « Saint Benoît-Joseph Labre, la seule gloire française
    du XVIIIème siècle, mais quelle gloire ! »
    Verlaine (1844 – 1896)

    SAINT BENOIT-JOSEPH LABRE

    Comme l'Eglise est bonne, en ce siècle de haine
    D'orgueil et d'avarice et de tous les péchés,
    D'exalter aujourd'hui le caché des cachés
    Le doux entre les doux à l'Ignorance humaine.
    Et le mortifié sans pair que la Foi mène
    Saignant de pénitence et blanc d'extase, chez
    Les peuples et les saints qui, tous sens détachés,
    Fit de la Pauvreté son épouse et sa reine,
    Comme un autre Alexis, comme un autre François
    Et fut le Pauvre affreux, angélique, à la fois
    Pratiquant la douceur, l'horreur de l'Evangile !
    Et pour ainsi montrer au monde qu'il a tort
    Et que les pieds crus d'or et d'argent sont d'argile
    Comme l'Eglise est bonne et que Jésus est fort !

    (Paul Verlaine – « Souvenirs » 1881)

    Une très belle notice est consacrée à ce saint fêté aujourd'hui et qu'un sénateur français désignait ainsi : « Un exemple de paresse et d’obscurantisme sanctifié sous prétexte qu’il était mort en état de crasse » (au moment de la canonisation de Benoît Labre en 1881 par le pape Léon XIII).

  • Saint Benoît Labre (16 avril)

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    De Raymond Martel, prêtre, sur le site des amis de saint Benoît Labre :

    Biographie de saint Benoît Labre

    maison

    Benoît Labre est né le 26 mars 1748 à Amettes en France. Il est l'aîné de quinze enfants d'une famille de cultivateurs.

    Très tôt, Benoît rêve d'une vie totalement donnée à Dieu. Il se sent de plus en plus attiré par la solitude et la prière. Il veut devenir moine. Après de nombreux essais sans succès, Benoît découvre que le Seigneur ne l'appelle pas à vivre dans un monastère. Dieu l'attend ailleurs.

    Une fois de plus, Benoît se met en route, mais cette fois-ci pour un long pèlerinage. Dans les divers sanctuaires situés sur son chemin, il s'arrête pour de très longs moments de prière.

    tableau

    Petit à petit, Benoît découvre que sa vocation est celle d'être pèlerin. Assoiffé de Dieu, c'est sur la route qu'il le rencontre. Un bâton à la main et un chapelet au cou, dans une vie de pauvreté et de prière, Benoît parcourt les routes d'Europe.

    Tourné vers Dieu, le coeur de Benoît l'est également vers les autres. Vivant au jour le jour, il trouve le tour de partager le peu qu'il a avec les pauvres de son entourage.

    À Rome, où Benoît passe les dernières années de sa vie, il est surnommé "le pauvre des Quarante-Heures"; on le retrouve en adoration dans les églises où le Saint-Sacrement est exposé. L'Eucharistie est au coeur de sa vie et de sa prière.

    Le 16 avril 1783, Benoît meurt à Rome à l'âge de 35 ans. La nouvelle se répand par la bouche des enfants : «Le saint est mort ! Le saint est mort !» Des miracles lui sont immédiatement attribués; ils contribueront même à la conversion de John Thayer, un ministre presbytérien.

    Le 9 février 1873, en présence du Saint-Père et à sa demande, Mgr Dominique Bartolini, secrétaire de la congrégation des Rites, procède à la lecture du décret annonçant l'éventuelle canonisation du bienheureux Benoît Labre (Voir compte-rendu de cette cérémonie et le texte intégral du décret dans les Annales catholiques, N° 62, 22 février 1873, p. 218-224). Près de neuf ans plus tard, le 8 décembre 1881, Benoît est déclaré saint.

  • "Beaucoup de prélats occidentaux sont tétanisés par l'idée de s'opposer au monde." (cardinal Sarah)

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    De Ngala Killian Chimtom sur Crux Now :

    Un cardinal africain, critique du pape, affirme que les prélats occidentaux ont perdu leur sang-froid

    YAOUNDÉ, Cameroun - Un cardinal africain largement considéré comme un critique conservateur du pape François, et stylisé par certains comme un candidat possible à la papauté elle-même, a mis en garde contre ce qu'il a décrit comme un "athéisme pratique" qui s'installe au sein de l'Église catholique.

    Le cardinal Robert Sarah de Guinée a également réitéré sa critique de Fiducia Supplicans, le récent document du Vatican autorisant la bénédiction des couples engagés dans des unions homosexuelles, insistant sur le fait que ce n'est pas seulement la culture africaine traditionnelle mais l'enseignement catholique lui-même qui rend le document inacceptable.

    S'adressant à la conférence épiscopale du Cameroun, le cardinal Robert Sarah de Guinée, ancien haut fonctionnaire du Vatican pour la liturgie, a critiqué les évêques occidentaux pour leur réticence à s'opposer aux valeurs séculières du monde, les accusant de manquer de nerf.

    "Beaucoup de prélats occidentaux sont tétanisés par l'idée de s'opposer au monde. Ils rêvent d'être aimés par le monde ; ils ont perdu le désir d'être un signe de contradiction", a déclaré Sarah, 78 ans.

    Mgr Sarah a déclaré aux évêques camerounais qu'il pensait que "l'Église de notre temps subit la tentation de l'athéisme. Non pas l'athéisme intellectuel, mais cet état d'esprit subtil et dangereux [de] l'athéisme fluide et pratique".

    "L'athéisme pratique est une maladie dangereuse, même si ses premiers symptômes semblent bénins", a-t-il déclaré.

    Selon Sarah, l'athéisme pratique est plus insidieux que son homologue intellectuel, car il ne se déclare pas ouvertement, mais s'infiltre dans tous les aspects de la culture contemporaine, y compris dans le discours ecclésiastique.

    Il a affirmé que l'Église et ses dirigeants se sont rendus coupables "d'accommodement, de complicité avec ce mensonge majeur qu'est l'athéisme fluide et pratique".

    "Nous prétendons être des croyants chrétiens et des hommes de foi. Nous célébrons des rites religieux, mais en fait nous vivons comme des païens et des incroyants", a déclaré Sarah.

    Sarah a décrit "l'athéisme fluide et pratique" comme une force perfide et insaisissable. Il l'a comparé au fait d'être pris dans une toile d'araignée, dont les efforts pour s'échapper ne font que resserrer l'étau. Selon lui, cette forme d'athéisme est un piège magistral tendu par Satan lui-même.
    Le responsable de l'Église a souligné que cette forme d'athéisme exploite les fragilités humaines et la tendance de l'homme à céder à ses tromperies. Il a insisté sur le fait qu'au sein de l'Église, il ne devrait pas y avoir de factions ou de sauveurs autoproclamés, car de telles divisions font le jeu de l'adversaire.

    "Nous n'avons pas à créer des partis dans l'Église ; nous n'avons pas à nous proclamer les sauveurs de telle ou telle institution", a-t-il déclaré.

    "Mais chacun de nous peut décider aujourd'hui : le mensonge de l'athéisme ne passera plus par moi ; je ne veux plus renoncer à la lumière de la foi ; je ne veux plus, par commodité, paresse ou conformisme, laisser cohabiter en moi la lumière et les ténèbres", a déclaré Sarah.

    "Maintenir l'esprit de foi, c'est rejeter tout ce qui l'affaiblit et voir le monde uniquement à travers le prisme de la foi, en s'accrochant fermement à la main de Dieu", a-t-il ajouté, estimant qu'il s'agissait là du seul chemin vers la paix et la bonté véritables.

    Sarah a condamné "l'amertume et la partisanerie" qui ont frappé l'Église, suggérant que ces problèmes sont symptomatiques d'une crise spirituelle plus profonde. Il a souligné que seul un esprit de foi peut favoriser un véritable amour fraternel et apporter la paix à un monde ravagé par la tromperie et les conflits.

    L'ecclésiastique a également exhorté l'épiscopat africain à défendre ce qu'il a appelé "l'unité de la foi" face aux distorsions occidentales.

    Se référant à la session d'octobre 2024 du Synode des évêques sur la synodalité, Sarah a fait l'éloge de la défense énergique de la doctrine et des valeurs traditionnelles par les dirigeants de l'Église africaine.

    "Lors du dernier synode, l'Église d'Afrique a défendu avec force la dignité de l'homme et de la femme créés par Dieu. Sa voix a été ignorée et méprisée par ceux dont la seule obsession est de satisfaire les lobbies occidentaux", a déclaré Sarah.

    "L'Église en Afrique devra bientôt défendre la vérité du sacerdoce et l'unité de la foi. L'Église d'Afrique est la voix des pauvres, des simples et des petits", a-t-il déclaré.

    L'ecclésiastique a fait remarquer que si l'Église africaine joue aujourd'hui un rôle essentiel dans la défense de la parole de Dieu, les chrétiens occidentaux semblent être induits en erreur par leur richesse et avoir un faux sentiment d'illumination et de modernité.

    Sarah a souligné la position unique des évêques africains en tant que gardiens de l'universalité de la foi, s'opposant à ceux qui fragmentent la vérité et promeuvent une culture du relativisme. Il a loué leur rôle de messagers de la vérité divine, suggérant que Dieu choisit souvent ceux qui semblent faibles et impopulaires pour confondre ceux qui sont forts et bien considérés.

    Mgr Sarah a également félicité les évêques du Cameroun pour leur opposition à la Fiducia Supplicans, le récent document du Vatican autorisant la bénédiction des couples de même sexe et d'autres personnes engagées dans des relations non traditionnelles. Mgr Sarah a qualifié la décision des Camerounais de ne pas l'appliquer de "décision audacieuse et prophétique" qui défend l'unité de l'Église et la vérité de ses enseignements.

    Il a critiqué l'idée selon laquelle la résistance des évêques africains à la Fiducia Supplicans est enracinée dans la culture africaine traditionnelle, rejetant de telles affirmations comme une forme de néo-colonialisme intellectuel.

    Au lieu de cela, Sarah a souligné la déclaration du Symposium de la Conférence épiscopale d'Afrique et de Madagascar (SECAM), qui a exposé les raisons théologiques et doctrinales pour ne pas adopter de telles bénédictions en Afrique, y compris les déclarations précédentes sur l'homosexualité, le Catéchisme de l'Église catholique, les Saintes Écritures, et les préoccupations au sujet du langage utilisé dans le document du Vatican.

    Le président de la Conférence épiscopale nationale du Cameroun, l'archevêque Andrew Nkea Fuanya, a déclaré à Crux que Sarah "est un grand homme de Dieu, une icône de l'Église catholique en Afrique et c'est une grande chance qu'il soit parmi nous".

    "Il nous a appris à entrer en intimité avec Dieu dans le silence, parce qu'il y a tellement de bruit dans ce monde", a déclaré Mgr Nkea.

  • La Déclaration "Dignitas infinita" est parsemée d'ambiguïtés

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    Du Père Peter Ryan, SJ sur le Catholic World Report :

    Dignitas Infinita: forces et ambiguïtés

    Remarques sur la signification de la "dignité infinie", les contributions positives de la Déclaration et sept ambiguïtés notables dans le document.

    13 avril 2024

    L'affirmation implicite dans le titre de la Déclaration récemment publiée par le DDF, Dignitas Infinita (DI), a suscité une controverse considérable.

    La question de la dignité infinie

    Les êtres humains ont-ils une dignité infinie ? Il est certain que ceux qui, par le baptême, reçoivent une part de la nature divine, qui est par définition infinie, partagent également la dignité infinie de cette nature. C'est certainement ce que le pape saint Jean-Paul II avait à l'esprit lorsqu'il a déclaré: "En Jésus-Christ, Dieu a manifesté son amour pour l'homme : "En Jésus-Christ, Dieu nous a montré de manière insurpassable comment il aime chaque personne et lui confère une dignité infinie[unendliche] à travers le Christ". Jean-Paul affirmait clairement que Dieu confère aux personnes cette dignité par la mort et la résurrection de Jésus.

    On pourrait objecter à Jean-Paul II que le Christ confère une dignité infinie à chaque personne, car cela inclurait ceux qui ne sont pas baptisés et même ceux qui refusent son offre de salut. Mais le pape veut sans doute dire que le Christ permet aux êtres humains de participer à la dignité infinie en leur offrant le don surabondant du salut, et qu'il leur confère la dignité infinie lorsqu'ils acceptent le salut avec une foi vivante, car c'est alors qu'ils reçoivent le don de participer à la nature divine elle-même.

    Dignitas infinita n'enseigne pas que la dignité humaine est infinie uniquement en vertu de l'élévation des êtres humains par le Christ à la dignité de partage de la nature divine. Elle enseigne plutôt que "toute personne humaine possède une dignité infinie, inaliénablement fondée sur son être même, qui prévaut dans et au-delà de toute circonstance, état ou situation que la personne peut jamais rencontrer ... pleinement reconnaissable même par la seule raison" (n° 1). Cependant, puisque toutes les créatures sont contingentes et donc finies, cet enseignement soulève la question de savoir comment la dignité infinie peut être fondée dans l'être même des créatures les plus nobles. Ailleurs, DI affirme que "chaque être humain [...] reçoit sa dignité du seul fait d'être voulu et aimé par Dieu" (n° 53). Si cette dernière affirmation reconnaît à juste titre que la dignité humaine est un don librement consenti par Dieu, elle considère néanmoins que ce don est intrinsèque à la nature humaine elle-même plutôt que librement consenti aux êtres humains. Aucun des deux passages ne mentionne Jésus ou ne suggère que le don de la dignité infinie présuppose le don du partage de la nature divine, qui est infiniment supérieure à celle de la création de la nature humaine elle-même.

    Le problème que nous venons d'évoquer présuppose une certaine compréhension de la dignité infinie , à savoir une dignité "sans limite ni fin, illimitée, sans fin, incommensurablement grande en étendue, en durée, en degré"(New Oxford Shorter Dictionary, 1993). Ainsi comprise, la dignité infinie s'applique à Dieu parce qu'elle correspond à son être, mais elle ne s'appliquerait pas aux créatures, dont les limites dans l'espace et le temps et à d'autres égards sont évidentes. Mais l'infini pourrait s'appliquer aux êtres humains dans un sens analogique. Par exemple, bien que les êtres humains n'aient pas toujours existé, on pourrait dire qu'ils sont infinis dans la mesure où ils ne cesseront jamais d'exister, où ils sont capables de s'épanouir de plus en plus dans toute une série de biens humains et où ils sont dotés d'une intelligence capable de réfléchir sur l'ensemble de la création et même sur le Créateur lui-même. Le terme "infini " peut également s'appliquer aux êtres humains s'il signifie qu'ils ne sont réductibles à aucune mesure quantifiable. Si l'on dit que les êtres humains sont infinis de l'une ou l'autre de ces façons (et peut-être d'autres façons), le fait de dire qu'ils ont une dignité infinie ne soulèverait pas le problème évoqué plus haut. Il n'est pas du tout évident que le document comprenne l'infini de l'une ou l'autre de ces manières, mais pour cette même raison, nous ne pouvons pas exclure ces interprétations.

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  • Bruxelles (Chant d'Oiseau), 17 avril : conférence "Comment naissent les vocations?"

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