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Foi - Page 2

  • Notre-Dame des Sept Douleurs (15 septembre)

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    Notre-Dame des Sept-Douleurs

    Mémoire obligatoire

    (source : Evangile au Quotidien)

    Le 15 septembre (depuis la rénovation liturgique du Pape Saint Pie X en 1914), la Liturgie de l'Église nous invite à faire mémoire des douleurs de la Vierge Marie. « Votre peine, Vierge sacrée, a été la plus grande qu'une pure créature ait jamais endurée ; car toutes les cruautés que nous lisons que l'on a fait subir aux martyrs, ont été légères et comme rien en comparaison de Votre douleur. Elle a été si grande et si immense, qu'elle a crucifié toutes Vos entrailles et a pénétré jusque dans les plus secrets replis de Votre Cœur. Pour moi, ma très pieuse Maîtresse, je suis persuadé que Vous n'auriez jamais pu en souffrir la violence sans mourir, si l'esprit de vie de Votre aimable Fils, pour lequel Vous souffriez de si grands tourments, ne Vous avait soutenue et fortifiée par Sa puissance infinie » (Saint Anselme - "De l'exercice de la Vierge", I, 5) 

    La  Mémoire obligatoire  de Notre-Dame des Sept-Douleurs - que l'Église nous invite, en cette Octave de la Nativité de la Vierge, à méditer plus particulièrement - a pour but de nous rappeler le martyre inouï qu'endura l'Auguste Vierge Marie en tant que Co-Rédemptrice du genre humain. L'Église honore en ce jour Ses incomparables douleurs, spécialement celles qu'Elle ressentit au pied de la Croix au moment de la consommation du mystère de notre Rédemption. Après s'être concentré sur le déchirement de l'âme de Marie au jour de la Passion de Son Divin Fils, jour où Ses souffrances atteignirent leur maximum d'intensité, la piété des fidèles s'est étendue à d'autres douleurs que la Divine Mère éprouva à différentes occasions de Sa Très Sainte vie. Pour illustrer les douleurs de la Vierge Mère, les peintres représentent Son Cœur percé de sept glaives, symbole des sept douleurs principales de la Mère de Dieu, qui la couronnèrent comme Reine des Martyrs. Voici la liste de ces sept douleurs dont le souvenir est cher aux vrais enfants de Marie :

    1. La prophétie du Saint Vieillard Syméon (Luc, 2, 34-35) 
    2. La fuite de la Sainte Famille en Égypte (Matthieu, 2, 13-21) 
    3. La disparition de Jésus pendant trois jours au Temple (Luc, 2, 41-51) 
    4. La rencontre de la Vierge Marie et Jésus sur la via dolorosa (Luc, 23, 27-31) 
    5. Marie contemplant la souffrance et la mort de Jésus sur la Croix (Jean, 19, 25-27) 
    6. La Vierge Marie accueille Son Fils mort dans Ses bras lors de la déposition de Croix. 
    7. La Vierge Marie abandonne le Corps de Son Divin Fils lors de la mise au Saint Sépulcre.

    Contemplons donc dans les bras de la Vierge Marie, l'Homme-Dieu crucifié à cause de nos iniquités et compatissons aux douleurs excessives de notre Mère du Ciel. Joignons nos larmes aux Siennes et détestons nos péchés qui ayant provoqué la mort de Son Divin Fils, ont également été la cause de Son intime martyre. Prions-La de nous obtenir du Sauveur les grâces nécessaires pour profiter de Ses exemples et imiter Ses vertus lorsqu'Il Lui plaira de nous faire part de Ses humiliations, de Ses douleurs et de Sa croix.

    Pour un approfondissement :&
    >>> Notre-Dame des douleurs - Missel

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  • "La persécution des chrétiens n’est toujours pas terminée aujourd’hui, pire elle s’est même intensifiée dans certaines parties du monde" (Léon XIV)

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    COMMÉMORATION DES MARTYRS ET DES TÉMOINS DE LA FOI DU XXIe SIÈCLE

    HOMÉLIE DU PAPE LÉON XIV

    Basilique Saint-Paul-hors-les-Murs
    XXIVe dimanche du temps ordinaire, 14 septembre 2025

    source

    Frères et sœurs,

    « Pour moi, que la croix de notre Seigneur Jésus Christ reste ma seule fierté. Par elle, le monde est crucifié pour moi, et moi pour le monde » (Gal 6, 14). Ces paroles de l’apôtre Paul, près de la tombe duquel nous sommes réunis, nous introduisent à la commémoration des martyrs et des témoins de la foi du XXIème siècle, en cette fête de l’Exaltation de la Sainte Croix.

    Aux pieds de la croix du Christ, notre salut, décrite comme “l’espérance des chrétiens” et la “gloire des martyrs” (cf. Vêpres de la Liturgie byzantine pour la Fête de l’Exaltation de la Croix), je salue les Représentants des Églises Orthodoxes, des Anciennes Églises Orientales, des Communions chrétiennes et des Organisations œcuméniques, que je remercie d’avoir accepté mon invitation à cette célébration. À vous tous ici présents, mon accolade de paix.

    Nous sommes convaincus que le martyre jusqu’à la mort est « la communion la plus vraie avec le Christ qui répand son sang et qui, dans ce sacrifice, rend proches ceux qui jadis étaient loin (cf. Ep 2, 13) » (Lett. enc. Ut unum sint, n. 84). Aujourd’hui encore, nous pouvons affirmer avec Jean-Paul II que, là où la haine semblait imprégner chaque aspect de la vie, ces audacieux serviteurs de l’Évangile et martyrs de la foi ont démontré de manière évidente que « l’amour est plus fort que la mort » (Commémoration des Témoins de la foi au XXème siècle, 7 mai 2000).

    Nous nous souvenons de ces frères et sœurs le regard tourné vers le Crucifié. Par sa croix Jésus nous a révélé le vrai visage de Dieu, son infinie compassion pour l’humanité ; il a pris sur lui la haine et la violence du monde, pour partager le sort de tous ceux qui sont humiliés et opprimés : « c’étaient nos souffrances qu’il portait, nos douleurs dont il était chargé » (Is 53, 4).

    Aujourd'hui encore, de nombreux frères et sœurs, à cause de leur témoignage de foi dans des situations difficiles et des contextes hostiles, portent la même croix du Seigneur : comme Lui, ils sont persécutés, condamnés, tués. Jésus dit d’eux : « Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice, car le royaume des cieux est à eux. Heureux êtes-vous si l’on vous insulte, si l’on vous persécute et si l’on dit faussement toute sorte de mal contre vous, à cause de moi » (Mt 5, 10-11). Ce sont des femmes et des hommes, des religieuses et des religieux, des laïcs et des prêtres, qui paient de leur vie leur fidélité à l’Évangile, leur engagement pour la justice, leur lutte pour la liberté religieuse là où elle est encore violée, leur solidarité avec les plus pauvres. Selon les critères du monde, ils ont été “vaincus”. En réalité, comme nous le dit le Livre de la Sagesse : « Au regard des hommes, ils ont subi un châtiment, mais l’espérance de l’immortalité les comblait » (Sa 3, 4).

    Frères et sœurs, au cours de l’Année jubilaire, nous célébrons l’espérance de ces témoins courageux de la foi. C’est une espérance pleine d’immortalité, parce que leur martyre continue à diffuser l’Évangile dans un monde marqué par la haine, la violence et la guerre ; c’est une espérance pleine d’immortalité, car, bien qu’ayant été tués dans leur corps, personne ne pourra étouffer leur voix ou effacer l’amour qu’ils ont donné ; c’est une espérance pleine d’immortalité, parce que leur témoignage demeure comme une prophétie de la victoire du bien sur le mal.

    Oui, leur espérance est désarmée. Ils ont témoigné de leur foi sans jamais recourir à la force et à la violence, mais en embrassant la faible et douce force de l’Évangile, selon les paroles de l’apôtre Paul : « C’est très volontiers que je mettrai plutôt ma fierté dans mes faiblesses, afin que la puissance du Christ fasse en mois sa demeure. […] Car, lorsque je suis faible, c’est alors que je suis fort » (2Cor 12, 9-10).

    Je pense à la force évangélique de Sœur Dorothy Stang, engagée auprès des ‘‘sans-terre’’ en Amazonie : à ceux qui s’apprêtaient à la tuer en lui demandant une arme, elle a répondu en brandissant la Bible : « Voici ma seule arme ». Je pense au Père Ragheed Ganni, prêtre chaldéen de Mossoul en Irak, qui a renoncé à se battre pour témoigner de la conduite d’un vrai chrétien. Je pense au frère Francis Tofi, anglican et membre du Melanesian Brotherood, qui a donné sa vie pour la paix dans les Iles Salomon. Les exemples seraient nombreux, parce que malheureusement, malgré la fin des grandes dictatures du XXème siècle, la persécution des chrétiens n’est toujours pas terminée aujourd’hui, pire elle s’est même intensifiée dans certaines parties du monde.

    Ces audacieux serviteurs de l’Évangile et martyrs de la foi, « forment comme une grande fresque de l’humanité chrétienne […]. C’est la fresque de l’Évangile des Béatitudes, vécu jusqu’à l’effusion du sang » (S. Jean-Paul II, Commémoration œcuménique des Témoins de la foi du XXème siècle, 7 mai 2000).

    Chers frères et sœurs, nous ne pouvons pas, nous ne voulons pas oublier. Nous voulons nous souvenir. Nous le faisons, sûrs que, comme au cours des premiers siècles, au troisième millénaire aussi « le sang des martyrs est semence de nouveaux chrétiens » (Tertullien). Nous voulons préserver la mémoire ensemble avec nos frères et sœurs des autres Églises et Communions chrétiennes. Je tiens donc à réaffirmer l’engagement de l’Église Catholique à conserver la mémoire des témoins de la foi de toutes les traditions chrétiennes. La Commission pour les Nouveaux Martyrs, au Dicastère pour les Causes des Saints, remplit cette tâche, en collaborant avec le Dicastère pour la Promotion de l’Unité des Chrétiens.

    Comme nous l’avons reconnu lors du récent Synode, l’œcuménisme du sang unit les « chrétiens de différentes appartenances qui donnent ensemble leur vie pour la foi en Jésus-Christ. Le témoignage de leur martyre est plus éloquent que toute parole : l’unité vient de la Croix du Seigneur » (XVIème Assemblée synodale, Document final, n. 23). Puisse le sang de tant de témoins rapprocher le jour béni où nous boirons au même calice du salut.

    Chers amis, un enfant pakistanais, Abish Masih, tué dans un attentat contre l’Église catholique, avait écrit dans son propre cahier : «Making the world a better place», « rendre le monde meilleur ». Que le rêve de cet enfant nous pousse à témoigner courageusement de notre foi, pour être ensemble le levain d’une humanité pacifique et fraternelle.

  • Nos autem gloriari oportet in cruce Domini nostri Jesu Christi (Palestrina)

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    Introit de la messe de l'Exaltation de la Sainte Croix

    Nos autem gloriari oportet in cruce Domini nostri Jesu Christi: in quo est salus, vita et resurrectio nostra: per quem salvati et liberati sumus.

    Deus misereatur nostri, et benedicat nobis:

    illuminet vultum suum super nos, et misereatur nostri.

    Pour nous il faut nous glorifier dans la Croix de Notre Seigneur Jésus-Christ, en qui est notre salut, notre vie et notre résurrection, et par qui nous avons été sauvés et délivrés.

    Que Dieu aie pitié de nous et nous bénisse:

    que rayonne son visage sur nous, et qu'Il aie pitié de nous.

  • Vivre en chrétiens dans un monde non chrétien

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    De Stefano Fontana sur le site de l'Observatoire international Cardinal Van Thuan sur la DSE :

    Vivre en chrétien dans un monde non chrétien. À propos du livre de Leonardo Lugaresi

    9 septembre 2025

    Nombreux sont ceux qui affirment que les chrétiens se trouvent aujourd'hui confrontés à un système de pouvoir politique trompeur, moralement et religieusement inacceptable, qui ne laisse aucune marge de manœuvre, sauf à ceux qui acceptent de le respecter. Face à un cas aussi extrême, nombreux sont ceux qui ont proposé de « cesser de le combattre » et de « prendre le chemin des bois » (Jünger), de créer une « société parallèle » (Benda), ou « des communautés, des institutions et des réseaux de résistance » (Dreher), de « nouvelles formes de communauté » (McIntyre), ou encore de « conserver les semences » jusqu'à ce que, « lorsque le fleuve aura retrouvé son lit, la terre réapparaisse et que le soleil la dessèche » (Guareschi). L'exemple historique récurrent de certaines de ces interventions est celui de saint Benoît qui, lors du « déluge » des invasions barbares et de l'effondrement de l'ordre social de l'Empire, « cessa d'amasser des sacs de sable » pour endiguer le flot des eaux et s'écarta pour préparer la reconstruction. Cette situation est bien décrite par Jünger : « Lorsque toutes les institutions deviennent équivoques, voire suspectes, et que même dans les églises on entend des prières entendues à haute voix non pas pour les persécutés mais pour les persécuteurs, la responsabilité morale passe entre les mains de l’individu, ou plutôt de celui qui n’a pas encore cédé » [1] . On peut affirmer qu’aujourd’hui, la situation des catholiques est, dans de nombreux cas, au moins proche de cette typologie.

    Le magnifique ouvrage de Leonardo Lugaresi, « Vivre en chrétiens dans un monde non chrétien » [2], soutient que, par essence, les premiers chrétiens se trouvaient déjà dans cette situation, c'est-à-dire dans un monde adverse, et qu'il est donc possible d'apprendre d'eux. Il souligne notamment deux de leurs attitudes qui devraient également devenir les nôtres. La première est la krisis , c'est-à-dire le jugement qui met en crise le monde dans lequel nous vivons, le saisit en contradiction et le déconstruit, faisant ressortir l'erreur, l'inadéquation ou le mal. Cela doit se faire en entrant dans la vie du monde jugé, non en s'en retirant et, surtout, en s'impliquant dans l'opération. La chresis est l'utilisation correcte, selon la vérité, de ce qui a émergé du jugement critique [3] .

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  • La Croix glorieuse (14 septembre)

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    Croce gloriosa - Paolo Curtaz

    L'homélie du Père Joseph-Marie Verlinde fsJ pour la fête de la Croix glorieuse :

    Homélie (Archive 2005) (homelies.fr)

    Les reliques de la vraie croix auraient été retrouvées par Sainte Hélène (249-329), mère de l’empereur Constantin, lors d’un pèlerinage en Palestine, qu’elle aurait entrepris en 326. Voici comment Saint Ambroise rapporte sa découverte : « Elle commença par visiter les lieux saints ; l’Esprit lui souffla de chercher le bois de la croix. Elle s’approcha du Golgotha et dit : “Voici le lieu du combat ; où est la victoire ? Je cherche l’étendard du salut et ne le vois pas”. Elle creuse donc le sol, en rejette au loin les décombres. Voici qu’elle trouve pêle-mêle trois gibets sur lesquels la ruine s’était abattue et que l’ennemi avait cachés. Mais le triomphe du Christ peut-il rester dans l’oubli ? Troublée, Hélène hésite, elle hésite comme une femme. Mue par l’Esprit Saint, elle se rappelle alors que deux larrons furent crucifiés avec le Seigneur. Elle cherche donc la croix du milieu. Mais, peut-être, dans la chute, ont-elles été confondues et interverties ? Elle revient à la lecture de l’Evangile et voit que la croix du milieu portait l’inscription : “Jésus de Nazareth, Roi des Juifs”. Par là fut terminée la démonstration de la vérité et, grâce au titre, fut reconnue la croix du salut ». La Sainte impératrice aurait par la même occasion retrouvé les clous par lesquels Notre-Seigneur avait été attaché. Sainte Hélène fit construire une basilique englobant le Calvaire et le Saint Sépulcre ; elle fit également ériger celles du Mont des Oliviers et de Bethléem.

    Pour le trentième anniversaire de son avènement, le 13 septembre 335, l’empereur Constantin invita à Jérusalem les Pères, pour y célébrer la dédicace de la Basilique du Saint Sépulcre. Le lendemain, le dimanche 14, l’évêque de Jérusalem montra pour la première fois la Sainte Croix aux fidèles. Sur l’ordre de Constantin, une célébration annuelle fut décrétée au 14 septembre, portant le nom d’« Exaltation de la précieuse et vivifiante Croix » en raison de son rite principal, qui consistait dans l’ostension solennelle d’une relique de la vraie croix. Le bois de la croix découverte sur le Golgotha fut partagé en trois parts, conservées à Jérusalem, Constantinople et Rome.

    Ce bref rappel ne prétend pas garantir l’historicité des faits rapportés dans leurs détails, mais se veut un témoignage de la dévotion que le peuple de Dieu a toujours porté à l’instrument de supplice de son Seigneur et Sauveur. La fête de la Croix glorieuse nous invite en effet à revenir à cette réalité : Dieu a aimé le monde, jusqu’au sacrifice de son Fils. Dans sa Lettre encyclique sur la miséricorde divine, Jean-Paul II soulignait : « Dans la passion et la mort du Christ, c'est-à-dire dans le fait que le Père n’a pas épargné son Fils, mais “l’a fait péché pour nous”, s’exprime la justice absolue ; car le Christ subit la passion et la croix à cause des péchés de l’humanité. Il y a vraiment là une surabondance de justice, puisque les péchés de l’homme se trouvent “compensés” par le sacrifice de l’Homme-Dieu. Toutefois cette justice divine révélée dans la croix du Christ est à la mesure de Dieu, parce qu’elle naît de l’amour et s’accomplit dans l’amour, en portant des fruits de salut. Croire dans le Fils crucifié signifie donc croire que l’amour est présent dans le monde, et que cet amour est plus puissant que les maux de toutes sortes dans lesquels l’homme, l’humanité et le monde sont plongés. Croire en un tel amour signifie croire dans la miséricorde » (n°7).

    L’« exaltation » de la Sainte Croix n’est pas sans rappeler l’évangile de ce jour : Jésus sur la croix est « élevé » de terre comme le serpent de bronze au désert, « afin que tout homme qui croit obtienne par lui la vie éternelle ». La croix nous confronte simultanément à l’horreur du péché qui conduit à la mort, et à la démesure de l’amour de Notre-Seigneur Jésus-Christ pour nous, lui « qui n’a pas jugé bon de revendiquer son droit d’être traité à l’égal de Dieu, mais qui s’est abaissé lui-même en devenant obéissant jusqu’à mourir, et à mourir sur une croix » (1ère lect.).

    Avant de prier l’Angélus depuis Castelgandolfo, ce 11 septembre, Benoît XVI rappelait que « dans l’Année consacrée à l’Eucharistie, la fête de l’Exaltation de la Sainte Croix prend une signification particulière : elle nous invite à méditer sur le lien profond et indissoluble qui unit la Célébration Eucharistique et le Mystère de la Croix. Chaque Messe en effet rend actuel le sacrifice rédempteur du Christ ». L’Eucharistie nous rappelle quotidiennement que notre salut jaillit de ce mystérieux échange, dans lequel le Fils de Dieu épouse la mort des coupables que nous sommes, pour nous donner gratuitement part à sa vie divine. Aussi était-il juste et bon que celui qui par son sacrifice a réconcilié le ciel et la terre, fût « élevé au dessus de tout et reçoive le Nom qui surpasse tous les noms, afin qu’au Nom de Jésus, aux cieux, sur terre et dans l’abîme, tout être vivant tombe à genoux et que toute langue proclame : “Jésus Christ est le Seigneur”, pour la gloire de Dieu le Père ».

    « Seigneur, Père très saint, Dieu éternel et tout-puissant, nous te rendons gloire et nous t’offrons notre action de grâce toujours et en tout lieu, car tu as attaché au bois de la croix le salut du genre humain, pour que la vie surgisse à nouveau d’un arbre qui donnait la mort, et que l’ennemi, victorieux par le bois, fût lui-même vaincu sur le bois, par Jésus-Christ, notre Seigneur. Aussi nous te supplions humblement : que cette communion au mémorial du Sacrifice rédempteur nous purifie de nos fautes et nous donne part à la gloire de la résurrection de celui qui nous a fait revivre par le bois de sa croix. »

    Père Joseph-Marie

  • La Croix glorieuse (14 septembre)

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    croix_glorieuse1.jpg«  La Croix de Notre-Seigneur Jésus Christ fut double. Le Fils de Dieu a été crucifié visiblement sur la croix, mais invisiblement, sur cette croix, c’est le diable qui a été fixé à la croix avec ses principautés et ses puissances. Cela ne t’apparaîtra-t-il pas vrai, si je t’apporte le témoignage de Paul : Il a dépouillé les principautés et les puissances et les a livrées hardiment en spectacles, en triomphant d’elles par la croix. Il y a donc un double aspect de la croix du Seigneur : l’un, celui dont l’apôtre Pierre dit que le Christ crucifié nous a laissé un exemple, et ce second par laquelle cette croix fut le trophée de sa victoire sur le diable, par lequel il a été à la fois crucifié et glorifié ». (Origène - 3e siècle)

     

    Commentant ce texte, le futur cardinal Daniélou écrit * : « Nous voyons apparaître ici le fond de la doctrine de la rédemption paulinienne bien dégagée par Origène. Le diable et la mort sont une même puissance mauvaise. Elle a cru triompher du Christ son ennemi. Mais sa victoire apparente a été en réalité une défaite. Car le Christ au pouvoir de la mort a fait sauter la puissance de la mort en ressuscitant d’entre les morts. Le Diable a donc été trompé. C’est cette déception du démon sur laquelle les Pères ont mis l’accent. On a beaucoup critiqué cette doctrine. C’est faute d’en avoir compris le sens profond. Elle n’est que l’écho du mot de saint Paul, s’adressant ironiquement à la Mort après qu’elle a été dupée : ‘O mort, où est ta victoire ?’

            

    * Jean Daniélou, ORIGENE, Paris, Cerf, 1948 (p. 266-267)

     

    Lire aussi ce bel extrait d'un sermon de saint Grégoire de Nysse

  • Fête de la Croix Glorieuse (14 septembre)

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    10 MOSAIC NAPLES CRUCIFIX.jpgSur Missel.free.fr :

    Chacun se souvient comment la vraie croix avait été retrouvée par sainte Hélène, mère de l'empereur Constantin[1] (voir au 18 août). En 335, l'empereur Constantin, invite pour le trentième anniversaire de son avènement, les Pères réunis à Tyr à la dédicace des deux basiliques[2] qui doit avoir lieu le 13 septembre à Jérusalem.

    Le lendemain de la dédicace, le dimanche 14 septembre, l'évêque de Jérusalem montre pour la première fois à la foule le bois sacré de la Croix (l'hyposis) et, sur ordre de Constantin, les Pères décrètent la célébration annuelle de la dédicace et de l'exaltation, au 14 septembre. Un morceau de la Croix étant apporté à Constantinople, on y célèbre la même fête avec l'hyposis. Cette fête est répandue dans tout l'Orient dès le VII° siècle, et on la trouve à Rome au plus tard au temps du pape Serge I° (687-701) à la notice duquel, dans le Liber pontificalis, on trouve la mention suivante : En la sacristie du bienheureux apôtre Pierre, se trouve un reliquaire où est renfermée un précieuse et considérable portion du bois salutaire de la croix du Sauveur ... Au jour de l'Exaltation de la sainte croix, le peuple chrétien baise et adore cette relique dans la basilique constantinienne du Saint-Sauveur[3].

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  • Charie Kirk : un "martyr de la vérité" ?

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    Du Nuovo Sismografo :

    Selon un évêque, Charlie Kirk est « un martyr de la vérité »


    Un martyr de la vérité. C'est ainsi que, selon le journaliste José Sachin, Mgr James Conley, évêque du diocèse catholique de Lincoln, au Nebraska, a rendu hommage à Charlie Kirk, tué par un militant antifasciste lors d'une réunion avec des étudiants de l'Université de l'Utah. 

    Le jeune Américain avait exprimé le désir d’être reconnu non pas pour ses combats politiques, mais pour sa foi.

    EWTN rapporte la réponse de Kirk à un journaliste sur ce sujet  .

    « Si tout disparaissait complètement, comment aimeriez-vous qu'on se souvienne de vous ? » lui a demandé Jack Selby, animateur de l'émission The Iced Coffee Hour, lors d'une interview le 29 juin. [...]

    « Je veux qu'on se souvienne de moi pour la valeur de ma foi. C'est le plus important. Le plus important, c'est ma foi », répondit Kirk.

    Kirk a exposé à maintes reprises les thèmes fondamentaux de la foi en public. Lors de ses rencontres avec les jeunes, il n'a jamais caché sa foi ni son contenu pour la justifier. Il l'a fait à plusieurs reprises, par exemple en défendant le caractère sacré de la vie. 

    Mon cœur se brise à l'annonce de l'assassinat de Charlie Kirk. Il disait la vérité et combattait pour le Christ. En tant que chrétiens, nous savons que le Christ a vaincu la mort et que la vérité est inébranlable. Je pense pouvoir affirmer sans me tromper que Charlie était un martyr de la vérité. (Monseigneur James Conley)

    https://x.com/Sachinettiyil/status/1966549289997308356?t=77DxTFVcyJoQJQzzKuYHHQ&s=19 

  • Un chrétien irakien en fauteuil roulant a été poignardé à mort à Lyon

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    De Solène Tadié sur CNA :

    Un chrétien en fauteuil roulant tué alors qu'il diffusait sa foi en direct en France 

    Un chrétien irakien de 45 ans, qui avait fui son pays pour échapper aux persécutions islamistes, a été poignardé à mort à Lyon, dans le sud de la France, le soir du 10 septembre 2025.

    Un chrétien irakien de 45 ans qui avait fui son pays natal pour échapper aux persécutions islamistes a été poignardé à mort à Lyon, dans le sud de la France, dans la soirée du 10 septembre.

    Il aurait diffusé en direct sur TikTok une vidéo dans laquelle il parlait de sa foi. L'attaque a choqué les communautés chrétiennes locales et suscité des appels à clarifier les motivations de ce meurtre. 

    Selon le journal local Le Progrès , la victime, identifiée comme Ashur Sarnaya — handicapée et en fauteuil roulant — rentrait à son immeuble lorsqu'un homme, qui l'attendait apparemment, l'a frappé au cou avec un couteau. Les secours, alertés peu avant 22h30, l'ont trouvé en arrêt cardiaque et n'ont pas pu le réanimer. 

    Né en 1979, Sarnaya vivait dans l'immeuble avec sa sœur depuis plus d'une décennie après avoir fui l'avancée de l'État islamique en Irak en 2014. Les voisins le décrivaient comme « une personne vulnérable qui ne marchait pas et ne causait jamais de problèmes ».

    Un meurtre antichrétien ?  

    Des proches ont déclaré aux médias locaux que Sarnaya, un chrétien assyrien, animait régulièrement des sessions en direct sur TikTok le soir pour parler du christianisme. Dans une vidéo qui circulait encore en ligne le lendemain matin, on le voyait apparaître le visage couvert de sang coulant de son nez et de sa bouche.

    « C'était quelqu'un de normal. Il faisait des vidéos en direct sur TikTok pour répandre la parole de Dieu. Il n'avait aucun ennemi, aucun problème avec qui que ce soit », a déclaré sa sœur à RMC-BFM Lyon, racontant comment elle avait été alertée par des amis qui regardaient le live au moment de l'attaque. « Quand je suis arrivée, il était mort. Il était par terre, il y avait beaucoup de monde, la police, les pompiers. »

    Sur ses comptes de réseaux sociaux, Sarnaya partageait souvent des témoignages de foi en arabe. Dans une publication citée par Aleteia France, il se plaignait que ses contenus étaient fréquemment bloqués ou suspendus suite à des signalements d'utilisateurs musulmans. En mars, il a affirmé avoir été agressé physiquement par des musulmans.

    Le président de l'Association assyro-chaldéenne de Lyon, Georges Shamoun Ishaq, a déclaré aux médias catholiques que Sarnaya était « une personne très gentille, discrète, profondément croyante, qui aimait parler de la foi chrétienne ».

    Le parquet de Lyon a ouvert une enquête pour homicide, confiée à la Division de la criminalité organisée et spécialisée. À ce stade, les enquêteurs ne privilégient aucune hypothèse, qu'elle soit criminelle, politique, religieuse ou liée aux stupéfiants. L'AFP aurait reçu une vidéo montrant un homme vêtu de noir et cagoulé quittant les lieux, identifié comme l'agresseur présumé.

    Les organisations catholiques réagissent 

    Les organisations catholiques en France ont exprimé leur vive inquiétude. L'Œuvre d'Orient a condamné « avec la plus grande fermeté le meurtre d'un chrétien irakien vulnérable », soulignant qu'« il est essentiel que les chrétiens du Moyen-Orient puissent témoigner de leur foi en toute sécurité et vivre dignement ». 

    SOS Chrétiens d'Orient rappelle que Sarnaya avait fui les persécutions de Daech en Irak. « Il est inimaginable qu'un chrétien ayant fui les persécutions soit assassiné en France », a déclaré l'organisation, appelant à prier pour le repos de son âme et pour sa famille. 

    Les membres de sa famille ont également rendu hommage à Sarnaya sur les réseaux sociaux. Un cousin l'a décrit comme un martyr sur Facebook : « Il prêchait en direct lorsque sa vie a été tragiquement emportée », pouvait-on lire dans la publication, ajoutant que sa foi resterait toujours une source d'inspiration.

    Les réactions des dirigeants politiques ont été jusqu'à présent limitées. Marine Le Pen, cheffe du Rassemblement national (RND), a affirmé sur X que Sarnaya « a été sauvagement poignardé à mort à Lyon par un islamiste. Si l'octroi de l'asile aux personnes persécutées est légitime, notre politique d'immigration incontrôlée nous conduit désormais à accueillir leurs bourreaux. » 

    L'influenceur lyonnais Verlaine a également rendu hommage à la victime sur X, soulignant sa présence remarquée sur les réseaux sociaux, « où il partageait avant tout sa foi catholique… », suggérant que c'était la raison de sa mort. « Repose en paix, Monsieur », a-t-il écrit. 

  • "Adieu Soulayman" : un livre bouleversant sur la conversion au christianisme d'un imam salafiste

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    De MariedeNazareth.com :

    Adieu Soulayman, un livre choc qui va bouleverser la France

    Sorti le 29 août, le livre Adieu Soulayman – Itinéraire d’un imam salafiste, est un récit authentique, documenté et bouleversant qui retrace le parcours de Bruno Guillot, alias Soulayman, un ancien imam salafiste devenu catholique.

    Bruno a été imam salafiste, formé à Médine, dans l’un des cercles islamiques les plus fermés du monde.
    Aujourd’hui, il raconte tout : le radicalisme vécu de l’intérieur, l’endoctrinement, la violence, la peur… et, surtout, comment il s’en est sorti pour trouver la lumière.

    Il aurait pu garder le silence, comme beaucoup.
    Mais il a choisi de témoigner. À visage découvert. Malgré les menaces qui pèsent déjà sur lui. 

    « C’est vrai que le risque zéro n’existe pas, mais j’ai une confiance totale en Dieu, donc je n’ai aucune crainte. »

    « Le Christ représente tout pour moi, tout ce que je n’ai pas eu : l’amour, la compassion, l’humilité qui mène à la réparation intérieure. »

    JE COMMANDE CE LIVRE

    Ce n’est pas sans conséquence.
    Mais Bruno veut faire de ce livre un acte missionnaire :

    ➡️ pour prévenir la radicalisation des jeunes,

    ➡️ pour expliquer l’islam aux chrétiens,

    ➡️ pour briser un tabou dans le débat public.

    Déjà, Bruno et son équipe de Nour Al Aalam touchent des milliers de gens sur la toile, comme cette personne qui témoigne : « Vous me donnez des armes pour aller parler à mes amis musulmans de Jésus sans avoir peur, avec confiance, et c’est vraiment une grâce de vous avoir. »

    Les médias en parlent !

    Dans le Journal du Dimanche du 31 août :

    Dans l'Heure des Pros du 4 septembre (Cnews) :

    Dans La culture dans tous ses états du 4 septembre (Sud Radio) :

    De nombreuses autres interviews sont planifiées par de grands médias français et belges comme Le Figaro, Famille Chrétienne ou encore le JT RTL de 20h qui accueillera sur son plateau Bruno le 24 septembre prochain. Faites un acte missionnaire, permettez à votre entourage de prendre connaissance de ce témoignage rare et indispensable pour l'avenir de notre société.

    J'offre ce livre à un ami

  • Saint Jean Chrysostome, Père et Docteur de l'Eglise (13 septembre)

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    saintjeanchrysostome-e1302593197526.jpgJean Chrysostome est une des plus grandes figures de l'Eglise des premiers siècles. Les chrétiens d'Orient célèbrent la "Divine liturgie de Jean Chrysostome". Il est l'auteur d'une oeuvre considérable qui fait partie du patrimoine commun des chrétiens catholiques et orthodoxes. "Saint Jean Chrysostome, né à Antioche, est un contemporain de Saint Augustin, mais il est un Père éminent de l’Église grecque d’Orient et non pas de l’Église latine. Ce pasteur d’âme, apôtre du service des autres, est aujourd’hui unanimement salué comme docteur de l’Église ; on notera parmi ses œuvres très nombreuses, ses prédications et ses commentaires de livres bibliques. Grand orateur (d’où son nom qui signifie en grec « bouche d’or »), Chrysostome, qui mena une vie d’austérité et d’ascèse, devint patriarche et évêque de Constantinople. Il s’attaqua aux mœurs des prêtres et de la cour ; exilé une première fois par le pouvoir (impératrice Eudoxie), puis rappelé par la vox populi, chassé à nouveau, il mourra finalement en exil." (http://www.evangile-et-liberte.net/article_370_6-Jean-Chrysostome)

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  • Dieu t'a fait son ami (Jean Chrysostome; 13 septembre)

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    Pourquoi renvoyez-vous votre conversion à la dernière heure de votre vie, tels des fugitifs, tels des hommes voués au mal, comme si vous ne deviez pas vivre pour Dieu ? Pourquoi vous conduisez-vous et pensez-vous comme si vous avez un maître inhumain et sans pitié ? Quoi de plus insipide, de plus misérable que ceux qui reçoivent le baptême à l'extrémité de leur vie ?

    Dieu t'a fait son ami. Il t'a comblé de biens pour que tu lui donnes en retour les témoignages de l'amitié véritable. Dis-moi, si quelqu'un que tu aurais outragé de mille manières, te tenant un jour sous sa main, ne te punissant de tes injustices qu'en te traitant avec honneur, en te faisant part de sa fortune, en te mettant au rang de ses amis, en se plaisant à te nommer son enfant, ne verserais-tu pas d'abondantes larmes dans le cas où il viendrait à mourir ? Ne ressentirais-tu pas cette perte ? Ne dirais-tu pas : « je voudrais qu'il eût vécu, ne serait-ce que pour avoir la possibilité de lui témoigner ma reconnaissance, de la payer en retour de n'être pas accusé d'ingratitude envers un tel bienfaiteur ? »

    Voilà ce que vous êtes pour l'homme, mais lorsqu'il s'agit de Dieu, vous prenez vos dispositions pour quitter la terre sans avoir prouvé votre reconnaissance à l'auteur de tant de dons. Allez donc à lui, tandis que vous pouvez espérer faire quelque chose pour reconnaître ses bienfaits. Pourquoi fuyez-vous de la sorte ? « Je comprends, me direz-vous, mais je n'ai pas le courage de renoncer à mes passions. » Accuserez-vous Dieu de vous commander l'impossible ? Si tout est bouleversé dans le monde, si nous y voyons régner la corruption, c'est que personne ne s'applique à vivre selon Dieu.

    Les catéchumènes n'ont pas d'autre désir que de retarder leur baptême et ne s'occupent nullement de la bonne direction de leur vie. Les baptisés ne montrent pas plus de zèle, soit qu'ils ont reçu le baptême quand ils étaient encore enfants, soit qu'ils ont été baptisés après bien des retards dans une grave maladie. Ceux-là même qui l'ont été, se portant bien, ne témoignent que de peu de zèle ; ils ont vite fait d'éteindre ce beau feu dont ils étaient d'abord enflammés. Mais enfin, est-ce que je vous interdis la gestion de vos affaires ? est-ce que je brise les liens du mariage ? Je vous défends la fornication. Ai-je blâmé l'usage de vos biens ? Je n'ai blâmé que l'injustice et la rapine. Est-ce que je vous oblige à tout donner ? Je ne vous ai demandé pour les pauvres qu'une légère partie de vos revenus.

    Homélie XXIII, sur les Actes des Apôtres