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Foi - Page 2

  • Irénée de Lyon, défenseur de l'orthodoxie catholique (28 juin)

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    Saint Irénée de Lyon

    Le 28 mars 2007, Benoît XVI a consacré sa "catéchèse" du mercredi à ce grand témoin de la Foi (IIe siècle) que l'on fête aujourd'hui : saint Irénée de Lyon

    Chers frères et sœurs!

    Dans les catéchèses sur les grandes figures de l'Eglise des premiers siècles, nous arrivons aujourd'hui à l'éminente personnalité de saint Irénée de Lyon. Les informations biographiques à son sujet proviennent de son propre témoignage, qui nous est parvenu à travers Eusèbe, dans le livre V de l'Histoire ecclésiastique. Irénée naquit selon toute probabilité à Smyrne (aujourd'hui Izmir, en Turquie), vers 135-140, où, encore jeune, il alla à l'école de l'Evêque Polycarpe, lui-même disciple de l'Apôtre Jean. Nous ne savons pas quand il se rendit d'Asie mineure en Gaule, mais son transfert dut coïncider avec les premiers développements de la communauté chrétienne de Lyon:  c'est là que, en 177, nous trouvons Irénée au nombre du collège des prêtres. C'est précisément cette année qu'il fut envoyé à Rome, porteur d'une lettre de la communauté de Lyon au Pape Eleuthère. La mission romaine qui permit à Irénée d'échapper à la persécution de Marc-Aurèle, dans laquelle au moins 48 martyrs trouvèrent la mort, parmi lesquels l'Evêque de Lyon lui-même, Pothin, âgé de 90 ans, mort des suites de mauvais traitements en prison. Ainsi, à son retour, Irénée fut élu Evêque de la ville. Le nouveau Pasteur se consacra entièrement au ministère épiscopal, qui se conclut vers 202-203, peut-être par le martyre.

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  • Saint Irénée de Lyon, 37e docteur de l’Église catholique

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    De Loup Besmond de Senneville sur le site du journal la Croix (archive du 21/01/2022):

    Le pape François reconnaît saint Irénée de Lyon comme docteur de l’Église

    Le Vatican a publié vendredi 21 janvier (2022) le décret, signé par le pape, reconnaissant saint Irénée de Lyon comme « docteur de l’unité ».

    Saint, théologien, deuxième évêque de l’église de Lyon. Saint Irénée de Lyon a été officiellement déclaré, vendredi 21 janvier, docteur de l’Église, avec le titre de « doctor unitatis », « docteur de l’unité ».

    « Il a été un pont spirituel et théologique entre les chrétiens d’Orient et d’Occident », peut-on lire dans le décret signé par François. « Son nom, Irénée, exprime cette paix qui vient du Seigneur et réconcilie et qui rétablit l’unité », écrit encore le pape.

    Celui qui fut le successeur de saint Pothin, fondateur de l’Église de Lyon, devient ainsi le 37e docteur de l’Église catholique, titre porté par des personnes non seulement reconnues saintes mais aussi étant à l’origine d’une « doctrine éminente ».

    L’unité comme méthode

    Saint Irénée, mort vers l’an 201, est considéré comme le premier grand théologien de l’Occident. Né en Asie mineure, il fut dans sa jeunesse un disciple de saint Polycarpe de Smyrne, réputé pour avoir été lui-même été proche de l’apôtre saint Jean.

    → COMPRENDRE. Les docteurs de l’Église

    Il fut en particulier l’un des défenseurs les plus virulents du dogme face aux doctrines gnostiques, qui connurent un grand développement à la fin du IIe siècle. Ses travaux sont regroupés dans un traité intitulé, Contre les hérésies. Dénonciation et réfutation de la gnose au nom menteur.

    « Fidèle à sa conception de l’homme marquée par la croissance et la liberté, il propose moins l’unité comme un résultat que comme une méthode et un état d’esprit », peut-on lire dans la présentation d’un colloque international qui lui était consacré en octobre 2020 à Lyon.

    « Son nom, Irénée, porte l’empreinte du mot paix »

    C’est le cardinal Philippe Barbarin, alors archevêque de Lyon, qui, en 2017, avait demandé au pape de proclamer saint Irénée, docteur de l’Église. En octobre 2021, le pape François avait annoncé à un groupe de théologiens catholiques et orthodoxes son intention de faire d’Irénée un docteur de l’Église.

    → RELIRE. Qui est saint Irénée de Lyon

    « Son nom, Irénée, porte l’empreinte du mot paix », avait alors rappelé François. « Nous savons que la paix du Seigneur n’est pas une paix “négociée”, fruit d’accords pour protéger des intérêts, mais une paix qui réconcilie, qui rétablit l’unité. »

    Saint Irénée est le cinquième venant du territoire qui est aujourd’hui la France, après saint Bernard de Clairvaux (proclamé docteur en 1830), saint Hilaire de Poitiers (1851), saint François de Sales (1877) et sainte Thérèse de Lisieux (1997). Il est le deuxième dernier docteur de l’Église proclamé par le pape François, après l’Arménien saint Grégoire de Narek, proclamé docteur en 2015, à l’occasion du 100e anniversaire du génocide arménien.

    Lire : Rencontrez Saint Irénée de Lyon, Docteur de l'Église

    Lire l'enseignement de Benoît XVI consacré à Irénée de Lyon

  • La mémoire du Coeur Immaculé de Marie

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    CŒUR IMMACULÉ de MARIE - Mémoire (source : Evangile au Quotidien)

             La propagation de la dévotion au Cœur de Marie remonte au XVIIe siècle où saint Jean Eudes la propagea en l'unissant à celle du Sacré-Cœur de Jésus.

             Au cours du XIXe siècle, sa sainteté Pie VII d'abord, et Pie IX ensuite, accordèrent à plusieurs églises une fête du Cœur très pur de Marie fixée au dimanche dans l'octave de l'Assomption, puis au samedi suivant la fête du Sacré-Cœur. Le 13 juillet 1917, la Sainte Vierge apparaissait au Portugal pour déclarer aux petits voyants de Fatima que Dieu voulait établir la dévotion à son Cœur immaculé pour le salut du monde. Elle demanda aux chrétiens la pratique du premier samedi du mois par la communion réparatrice et la récitation du chapelet accompagnée de la méditation des mystères du Rosaire.

             Le 31 octobre 1942, le jour de la clôture solennelle du Jubilé des Apparitions de Fatima, le pape Pie XII s'exprimant à la radio, consacra le monde au Cœur immaculé de Marie pour répondre à l'appel de notre Mère du ciel. Il renouvela ce geste important le 8 décembre 1942. En 1944, en pleine guerre mondiale, le même souverain pontife consacrait encore tout le genre humain au Cœur immaculé de Marie pour le mettre sous sa toute-puissante protection. À l'occasion de cette même cérémonie, il décréta que l'Église entière célébrerait chaque année une fête en l'honneur du Cœur immaculé de Marie afin d'obtenir par l'intercession de la Très Sainte Vierge, « la paix des nations, la liberté de l'Église, la conversion des pécheurs, l'amour de la pureté et la pratique des vertus. » Il fixa la date de cette fête au 22 août, jour octave de la fête de l'Assomption.

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  • Le Coeur Immaculé de Marie

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    De Benoît XVI (30/05/2009) via "Evangile au Quotidien" : 

    «Sa mère gardait fidèlement toutes ces choses en son cœur»

          Dans le Nouveau Testament, nous voyons que la foi de Marie « attire », pour ainsi dire, le don de l'Esprit Saint — avant tout dans la conception du Fils de Dieu, mystère que l'archange Gabriel lui-même explique ainsi : « L'Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre » (Lc 1,35)… Le cœur de Marie, en parfaite harmonie avec le Fils divin, est le temple de l'Esprit de vérité (Jn 14,17), où chaque parole et chaque événement sont conservés dans la foi, dans l'espérance et dans la charité. 

          Nous pouvons ainsi être certains que le très saint cœur de Jésus, pendant toute la période de sa vie cachée à Nazareth, a toujours trouvé dans le cœur immaculé de la Mère un foyer toujours ardent de prière et d'attention constante à la voix de l'Esprit. Ce qui s’est passé aux noces de Cana (Jn 2,1s) témoigne de cette harmonie particulière entre mère et fils pour rechercher la volonté de Dieu. Dans une situation chargée de symboles de l'alliance, tel que le banquet nuptial, la Vierge Marie intercède et provoque, pour ainsi dire, un signe de grâce surabondante : le « bon vin », qui renvoie au mystère du Sang du Christ. Cela nous conduit directement au Calvaire, où Marie se tient sous la croix avec les autres femmes et avec l'apôtre Jean. La mère et le disciple recueillent spirituellement le testament de Jésus : ses dernières paroles et son dernier souffle, dans lequel il commence à diffuser l'Esprit, et ils recueillent le cri silencieux de son Sang, entièrement versé pour nous (Jn 19,25s). Marie savait d'où venait ce sang (cf Jn 2,9) : il s'était formé en elle par l'opération de l'Esprit Saint, et elle savait que cette même puissance créatrice allait ressusciter Jésus, comme il l'avait promis. 

          Ainsi, la foi de Marie a soutenu celle des disciples jusqu'à la rencontre avec le Seigneur ressuscité, et a continué à les accompagner également après son ascension au ciel, dans l'attente du « baptême dans l'Esprit Saint » (Ac 1,5)…. Voilà pourquoi Marie est, pour toutes les générations, l'image et le modèle de l'Église qui, avec l'Esprit, avance dans le temps en invoquant le retour glorieux du Christ : « Viens, Seigneur Jésus » (Ap 22,17.20).

  • Le Coeur immaculé de Marie

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    Le Cœur immaculé de Marie

    Le "Cœur immaculé de Marie" est célébré le samedi de la troisième semaine après la Pentecôte, le lendemain de la solennité du Sacré coeur de Jésus.

    Le "Cœur immaculé de Marie" est une expression qui concerne toute la personne de Marie.

    Les lectures liturgiques sont :
    Is 61, 9- 11
    et Luc 2, 41-51 (Jésus perdu et retrouvé au temple).
    L'Evangile révèle le coeur de Marie parce qu'il montre comment Marie a cherché et suivi Jésus : la pureté du coeur, c'est de suivre Jésus !
    Marie n'a pas compris immédiatement, mais a médité ce qu'elle n'a pas compris, avec un coeur ouvert, attendant de mieux comprendre : son coeur est humble, docile, ouvert à une révélation toujours plus profonde, ouvert à une lumière toujours plus forte.

    Un peu d'histoire :
    La dévotion au Cœur immaculé de Marie est fondée sur la théologie mariale de saint Bernard, les révélations privées à sainte Gertrude et à sainte Mechtilde, les visions de sainte Marguerite-Marie Alacoque au XVII° siècle, et elle fut largement répandue par saint Jean Eudes. Au XIX° siècle, l'ordre des Augustins puis le diocèse de Rome en célèbrent la fête. Et finalement, la fête entre dans le calendrier liturgique universel.

    Après les apparitions de Fatima (1917), la dévotion au cœur immaculé de Marie augmente partout dans le monde. Le pape Pie XII institue une autre fête en 1954, celle de Marie Reine, (initialement prévue le 31 mai puis déplacée par Paul VI au 22 août), en ordonnant que "ce jour-là, on renouvelle la consécration du genre humain au Cœur Immaculé de la Bienheureuse Vierge Marie." (Pie XII, Ad Cœli Reginam § 34).

    On peut donc dire qu'il y a une croissance dans la liturgie de l'attention portée au Cœur Immaculé de Marie.
    Cependant, dans sa réforme liturgique de 1969, Paul VI fait descendre la fête du Cœur Immaculé de Marie au rang de simple mémoire.

    Mais depuis 1986, dans la Messe votive en l'honneur de la Vierge Marie (n°28) « Le cœur immaculé de Marie », la préface eucharistique s'adresse à Dieu le Père en lui rendant gloire car :

    Tu as donné à la Vierge Marie un cœur sage et docile pour qu'elle accomplisse parfaitement ta volonté ;

    un cœur nouveau et doux, où tu pourrais graver la loi de l'Alliance nouvelle ;
    un cœur simple et pur, pour qu'elle puisse concevoir ton Fils en sa virginité et te voir à jamais ;
    un cœur ferme et vigilant pour supporter sans faiblir l'épée de douleur et attendre avec foi la résurrection de ton Fils.

    Voir également : https://p8.storage.canalblog.com/88/90/249840/26242629.pdf

  • "La violence fait rage dans l'Orient chrétien avec « une intensité diabolique » qui fait honte à l'humanité" (Léon XIV)

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    Au nom du Père, et du Fils et du Saint Esprit.

    La paix soit avec vous !

    Éminences et Excellences,
    chers prêtres, frères et sœurs,

    la paix soit avec vous ! Je vous souhaite la bienvenue, heureux de vous rencontrer à l’issue de votre Assemblée plénière. Je salue Son Éminence le Cardinal Gugerotti, les autres Supérieurs du Dicastère, les Officiers et vous tous, membres des Agences de la ROACO.

    « Dieu aime celui qui donne joyeusement » (2 Co 9, 7). Je sais que pour vous, soutenir les Églises Orientales n’est pas d’abord un travail, mais une mission exercée au nom de l’Évangile qui, comme le mot lui-même l’indique, est annonce de joie qui réjouit avant tout le cœur de Dieu, dont la générosité est sans mesure. Merci parce que, avec vos bienfaiteurs, vous semez l’espérance sur les terres de l’Orient chrétien, aujourd’hui plus que jamais bouleversées par les guerres, vidées par les intérêts, enveloppées d’une chape de haine qui rend l’air irrespirable et toxique. Vous êtes la bouteille d’oxygène des Églises Orientales, épuisées par les conflits. Pour tant de populations, pauvres en moyens mais riches de foi, vous êtes une lumière qui brille dans les ténèbres de la haine. Je vous prie, de tout cœur, de toujours faire tout votre possible pour aider ces Églises si précieuses et si éprouvées.

    L’histoire des Églises catholiques orientales a souvent été marquée par la violence qu’elles ont subie ; malheureusement, les oppressions et les incompréhensions n’ont pas manqué, y compris au sein même de la communauté catholique, incapable de reconnaître et d’apprécier la valeur des traditions différentes de la tradition occidentale. Mais aujourd’hui, la violence belliqueuse semble s’abattre sur les territoires de l’Orient chrétien avec une véhémence diabolique jamais vue auparavant. Votre session annuelle en a également souffert, avec l’absence physique de ceux qui auraient dû venir de la Terre Sainte mais qui n’ont pas pu entreprendre le voyage. Le cœur saigne en pensant à l’Ukraine, à la situation tragique et inhumaine de Gaza, et au Moyen-Orient dévasté par la propagation de la guerre. Nous sommes tous appelés, en tant qu’êtres humains, à évaluer les causes de ces conflits, à vérifier celles qui sont réelles et à essayer de les surmonter, et à rejeter celles qui sont fallacieuses, fruit de simulations émotionnelles et de rhétorique, en les démasquant avec détermination. Les gens ne peuvent pas mourir à cause de fausses nouvelles.

    Il est vraiment triste de voir aujourd’hui, dans de nombreux contextes, s’imposer la loi du plus fort, qui légitime les intérêts personnels. Il est désolant de constater que la force du droit international et celle du droit humanitaire ne semblent plus contraindre, remplacées par le prétendu droit de contraindre les autres par la force. Cela est indigne de l’homme, honteux pour l’humanité et pour les responsables des nations. Comment peut-on croire, après des siècles d’histoire, que les actions belliqueuses apportent la paix et ne se retournent pas contre ceux qui les ont menées ? Comment peut-on penser poser les bases de l’avenir sans cohésion, sans une vision d’ensemble animée par le bien commun ? Comment peut-on continuer à trahir les aspirations de paix des peuples par la propagande mensongère du réarmement, dans l’illusion vaine que la suprématie résout les problèmes au lieu d’alimenter la haine et la vengeance ? Les gens sont de moins en moins ignorants des sommes d’argent allant dans les poches des marchands de mort et qui pourraient servir à construire des hôpitaux et des écoles ; au lieu de cela, on détruit ceux qui existent déjà !

    Et je me demande : en tant que chrétiens, outre nous indigner, élever la voix et retrousser nos manches pour être des artisans de paix et favoriser le dialogue, que pouvons-nous faire ? Je crois qu’il faut avant tout prier sincèrement. C’est à nous de faire de chaque nouvelle tragique et image qui nous touchent un cri d’intercession vers Dieu. Et ensuite, aider, comme vous le faites et comme beaucoup le font, et peuvent le faire à travers vous. Mais il y a plus, et je le dis en pensant particulièrement à l’Orient chrétien : il y a le témoignage. C’est l’appel à rester fidèles à Jésus, sans de faire prendre dans les tentacules du pouvoir. C’est imiter le Christ qui a vaincu le mal, en aimant depuis la croix, en montrant une manière de régner différente de celle d’Hérode et de Pilate. L’un, par crainte d’être détrôné, avait tué des enfants qui aujourd’hui ne cessent d’être déchiquetés par les bombes ; l’autre s’était lavé les mains, comme nous risquons de le faire quotidiennement jusqu’au seuil de l’irréparable. Regardons Jésus, qui nous appelle à guérir les blessures de l’histoire par la seule douceur de sa croix glorieuse d’où émanent la force du pardon, l’espoir d’un nouveau départ, le devoir de rester honnête et transparent dans un océan de corruption. Suivons le Christ qui a libéré les cœurs de la haine, et donnons l’exemple permettant de sortir de la logique de la division et de la vengeance. Je voudrais remercier et embrasser par la pensée tous les chrétiens orientaux qui répondent au mal par le bien : merci, frères et sœurs, pour le témoignage que vous donnez, surtout lorsque vous restez sur vos terres comme disciples et comme témoins du Christ.

    Chers amis de la ROACO, dans votre travail, outre les nombreuses misères causées par la guerre et le terrorisme – je pense au récent et terrible attentat dans l’église Saint-Élie à Damas –, vous voyez fleurir aussi les germes de l’Évangile dans le désert. Vous découvrez le peuple de Dieu qui persévère en tournant son regard vers le Ciel, en priant Dieu et en aimant son prochain. Vous touchez du doigt la grâce et la beauté des traditions orientales, des liturgies qui laissent Dieu habiter le temps et l’espace, des chants séculaires imprégnés de louange, de gloire et de mystère, qui élèvent une demande incessante de pardon pour l’humanité. Vous rencontrez des figures qui, souvent dans l’ombre, viennent s’ajouter aux grandes foules de martyrs et de saints de l’Orient chrétien. Dans la nuit des conflits, vous êtes témoins de la lumière de l’Orient.

    Je voudrais que cette lumière de sagesse et de salut soit mieux connue dans l’Église catholique, où il existe encore beaucoup d’ignorance à ce sujet et où, en certains lieux, la foi risque de s’asphyxier, notamment parce que le vœu exprimé à plusieurs reprises par saint Jean-Paul II ne s’est pas réalisé. Il y a 40 ans, il disait: « L’Église doit réapprendre à respirer avec ses deux poumons, celui de l’Orient et celui de l’Occident » (Discours au Sacré Collège des Cardinaux, 28 juin 1985). Cependant, l’Orient chrétien ne peut être préservé que s’il est aimé ; et on ne l’aime que si on le connaît. Il faut, en ce sens, mettre en œuvre les invitations claires du Magistère à faireconnaître ses trésors, par exemple en commençant à organiser des cours de base sur les Églises Orientales dans les séminaires, les facultés de théologie et les centres universitaires catholiques (cf. Saint Jean-Paul II, Lett. ap. Orientale lumen, n. 24 ; Congrégation pour l’Éducation Catholique, Lettre circ. En égard au développement, 9-14). Il est également nécessaire de se rencontrer et de partager l’action pastorale, car les catholiques orientaux ne sont plus aujourd'hui des cousins éloignés qui célèbrent des rites inconnus, mais des frères et sœurs qui, en raison des migrations forcées, vivent à nos côtés. Leur sens du sacré, leur foi cristalline, rendue solide par les épreuves, et leur spiritualité qui embaume du mystère divin peuvent apaiser la soif de Dieu latente mais présente en Occident.

    Confions cette croissance commune dans la foi à l’intercession de la Très Sainte Mère de Dieu et des apôtres Pierre et Paul, qui ont uni l’Orient et l’Occident. Je vous bénis et vous encourage à persévérer dans la charité, animés par l’espérance du Christ. Merci.

  • Vocations : "Dieu continue d'appeler et reste fidèle à ses promesses" (Léon XIV)

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    Commençons par le signe de la croix, car nous sommes tous ici parce que le Christ, qui est mort et ressuscité, nous a donné la vie et nous a appelés à servir. Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. La paix soit avec vous !

    Chers frères dans le sacerdoce,

    Chers formateurs, séminaristes, animateurs de services de vocations, amis dans le Seigneur !

    C'est pour moi une grande joie d'être ici aujourd'hui avec vous. Au cœur de l'Année Sainte, nous voulons témoigner ensemble qu'il est possible d'être des prêtres heureux, car le Christ nous a appelés, le Christ a fait de nous ses amis (cf. Jn 15, 15) : c'est une grâce que nous voulons accueillir avec gratitude et responsabilité.

    Je tiens à remercier le cardinal Lazzaro et tous les collaborateurs du Dicastère pour le clergé pour leur service généreux et compétent : un travail vaste et précieux, qui se déroule souvent dans le silence et la discrétion et qui produit des fruits de communion, de formation et de renouveau.

    Grâce à ce moment d'échange fraternel, un échange international, nous pouvons valoriser le patrimoine d'expériences déjà acquises, en encourageant la créativité, la coresponsabilité et la communion dans l'Église, afin que ce qui est semé avec dévouement et générosité dans tant de communautés puisse devenir lumière et stimulant pour tous.

    Les paroles de Jésus « Je vous ai appelés amis » (Jn 15, 15) ne sont pas seulement une déclaration affectueuse envers les disciples, mais une véritable clé de compréhension du ministère sacerdotal. Le prêtre, en effet, est un ami du Seigneur, appelé à vivre avec Lui une relation personnelle et confiante, nourrie par la Parole, par la célébration des sacrements, la prière quotidienne. Cette amitié avec le Christ est le fondement spirituel du ministère ordonné, le sens de notre célibat et l'énergie du service ecclésial auquel nous consacrons notre vie. Elle nous soutient dans les moments d'épreuve et nous permet de renouveler chaque jour le « oui » prononcé au début de notre vocation.

    En particulier, très chers amis, je voudrais tirer de ce mot-clé trois implications pour la formation au ministère sacerdotal.

    Tout d'abord, la formation est un cheminement relationnel. Devenir amis du Christ, c'est être formés dans la relation, et pas seulement dans les compétences. La formation sacerdotale ne peut donc se réduire à l'acquisition de notions, mais elle est un cheminement de familiarité avec le Seigneur qui engage toute la personne, le cœur, l'intelligence, la liberté, et la façonne à l'image du Bon Pasteur. Seul celui qui vit en amitié avec le Christ et est imprégné de son Esprit peut annoncer avec authenticité, consoler avec compassion et guider avec sagesse. Cela exige une écoute profonde, la méditation et une vie intérieure riche et ordonnée.

    Deuxièmement, la fraternité est un style essentiel de la vie presbytérale. Devenir amis du Christ implique de vivre comme des frères entre prêtres et entre évêques, et non comme des concurrents ou des individualistes. La formation doit donc aider à construire des liens solides au sein du presbytérium, comme expression d'une Église synodale, dans laquelle on grandit ensemble en partageant les peines et les joies du ministère. En effet, comment pourrions-nous, ministres, être des bâtisseurs de communautés vivantes, si une fraternité effective et sincère ne régnait pas d'abord entre nous ?

    De plus, former des prêtres amis du Christ, c'est former des hommes capables d'aimer, d'écouter, de prier et de servir ensemble. C'est pourquoi il faut veiller avec soin à la préparation des formateurs, car l'efficacité de leur travail dépend avant tout de l'exemple de leur vie et de la communion entre eux. L'institution même des séminaires nous rappelle que la formation des futurs ministres ordonnés ne peut se faire de manière isolée, mais exige l'engagement de tous les amis du Seigneur qui vivent en disciples missionnaires au service du Peuple de Dieu.

    À ce sujet, je voudrais dire quelques mots sur les vocations. Malgré les signes de crise qui traversent la vie et la mission des prêtres, Dieu continue d'appeler et reste fidèle à ses promesses. Il faut qu'il y ait des espaces adéquats pour écouter sa voix. C'est pourquoi il est important d'avoir des environnements et des formes de pastorale des jeunes imprégnés de l'Évangile, où les vocations au don total de soi puissent se manifester et mûrir. Ayez le courage de faire des propositions fortes et libératrices ! En regardant les jeunes qui, en ces temps qui sont les nôtres, disent avec générosité « me voici » au Seigneur, nous ressentons tous le besoin de renouveler notre « oui », de redécouvrir la beauté d'être des disciples missionnaires à la suite du Christ, le Bon Pasteur.

    Très chers amis, célébrons cette rencontre à la veille de la solennité du Sacré-Cœur de Jésus : c'est de ce « buisson ardent » que prend son origine notre vocation ; c'est de cette source de grâce que nous voulons nous laisser transformer.

    L'encyclique du pape François Dilexit nos, si elle est un don précieux pour toute l'Église, elle l'est tout particulièrement pour nous, prêtres. Elle nous interpelle fortement : elle nous demande de concilier mystique et engagement social, contemplation et action, silence et annonce. Notre époque nous interpelle : beaucoup semblent s'être éloignés de la foi, et pourtant, au fond de beaucoup de personnes, surtout des jeunes, il y a une soif d'infini et de salut. Beaucoup font l'expérience d'une absence de Dieu, et pourtant chaque être humain est fait pour Lui, et le dessein du Père est de faire du Christ le cœur du monde.

    C'est pourquoi nous voulons retrouver ensemble l'élan missionnaire. Une mission qui propose avec courage et amour l'Évangile de Jésus. Par notre action pastorale, c'est le Seigneur lui-même qui prend soin de son troupeau, rassemble ceux qui sont dispersés, se penche sur ceux qui sont blessés, soutient ceux qui sont découragés. En imitant l'exemple du Maître, nous grandissons dans la foi et devenons ainsi des témoins crédibles de la vocation que nous avons reçue. Quand quelqu'un croit, cela se voit : le bonheur du ministre reflète sa rencontre avec le Christ, qui le soutient dans sa mission et son service.

    Chers frères dans le sacerdoce, merci d'être venus de loin ! Merci à chacun pour son dévouement quotidien, en particulier dans les lieux de formation, dans les périphéries existentielles et dans les lieux difficiles, parfois dangereux. Alors que nous nous souvenons des prêtres qui ont donné leur vie, parfois jusqu'au sang, nous renouvelons aujourd'hui notre disponibilité à vivre sans réserve un apostolat de compassion et de joie.

    Merci pour ce que vous êtes ! Parce que vous rappelez à tous qu'il est beau d'être prêtre, et que tout appel du Seigneur est avant tout un appel à sa joie. Nous ne sommes pas parfaits, mais nous sommes amis du Christ, frères entre nous et fils de sa tendre Mère Marie, et cela nous suffit.

    Tournons-nous vers le Seigneur Jésus, vers son Cœur miséricordieux qui brûle d'amour pour chaque personne. Demandons-lui la grâce d'être des disciples missionnaires et des pasteurs selon sa volonté : en cherchant ceux qui sont perdus, en servant les pauvres, en guidant avec humilité ceux qui nous sont confiés. Que son Cœur inspire nos projets, transforme nos cœurs et nous renouvelle dans la mission. Je vous bénis avec affection et je prie pour vous tous.

  • Lettre encyclique "Dilexit nos" du pape François sur l'amour humain et divin du Coeur de Jésus-Christ

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    LETTRE ENCYCLIQUE DILEXIT NOS DU SAINT-PÈRE FRANÇOIS
    SUR L’AMOUR HUMAIN ET DIVIN DU CŒUR DE JÉSUS-CHRIST

    (source)

    1. « Il nous a aimés » dit saint Paul, en parlant du Christ (Rm 8, 37), nous faisant découvrir que rien « ne pourra nous séparer » (Rm 8, 39) de son amour. Il l’affirme avec certitude car le Christ l’a dit lui-même à ses disciples : « Je vous ai aimés » (Jn 15, 9.12). Il a dit aussi : « Je vous appelle amis » (Jn 15, 15). Son cœur ouvert nous précède et nous attend inconditionnellement, sans exiger de préalable pour nous aimer et nous offrir son amitié : « Il nous a aimés le premier » (1 Jn 4, 19). Grâce à Jésus, « nous avons reconnu l’amour que Dieu a pour nous et nous y avons cru » (1 Jn 4, 16). 

    I L’IMPORTANCE DU CŒUR

    2. On utilise souvent le symbole du cœur pour parler de l’amour de Jésus-Christ. Certains se demandent si cela a encore un sens aujourd’hui. Or, lorsque nous sommes tentés de naviguer en surface, de vivre à la hâte sans savoir pourquoi, de nous transformer en consommateurs insatiables, asservis aux rouages d’un marché qui ne s’intéresse pas au sens de l’existence, nous devons redécouvrir l’importance du cœur [1].

    Quelle compréhension avons-nous du “cœur” ?

    3. Dans le grec classique profane, le terme kardia désigne le tréfonds des êtres humains, des animaux et des plantes. Il indique chez Homère, non seulement le centre corporel, mais aussi le centre émotionnel et spirituel de l’homme. Dans l’ Iliade, la pensée et le sentiment relèvent du cœur et sont très proches l’un de l’autre. [2] Le cœur apparaît comme le centre du désir et le lieu où se prennent les décisions importantes de la personne. [3] Le cœur acquiert chez Platon une fonction de “synthèse” du rationnel et des tendances de chacun, les passions et les requêtes des facultés supérieures se transmettant à travers les veines et confluant vers le cœur. [4] C’est ainsi que nous voyons depuis l’antiquité l’importance de considérer l’être humain non pas comme une somme de diverses facultés, mais comme un ensemble âme-corps avec un centre unificateur qui donne à tout ce que vit la personne un sens et une orientation.

    4. La Bible affirme que « vivante, en effet, est la parole de Dieu, efficace […] elle peut juger les sentiments et les pensées du cœur » (He 4, 12). Elle nous parle ainsi d’un centre, le cœur, qui se trouve derrière toute apparence, même derrière les pensées superficielles qui nous trompent. Les disciples d’Emmaüs, dans leur marche mystérieuse avec le Christ ressuscité, ont vécu un moment d’angoisse, de confusion, de désespoir, de désillusion. Mais au-delà et malgré tout, quelque chose se passait au fond d’eux : « Notre cœur n’était-il pas tout brûlant au-dedans de nous, quand il nous parlait en chemin ? » (Lc 24, 32).

    5. En même temps, le cœur est le lieu de la sincérité où l’on ne peut ni tromper ni dissimuler. Il renvoie généralement aux véritables intentions d’une personne, ce qu’elle pense, croit et veut vraiment, les “secrets” qu’elle ne dit à personne et, en fin de compte, sa vérité nue. Il s’agit de ce qui est authentique, réel, vraiment “à soi”, ce qui n’est ni apparence ni mensonge. C’est pourquoi Dalila déclarait à Samson qui ne lui révélait pas le secret de sa force : « Comment peux-tu dire que tu m’aimes, alors que ton cœur n’est pas avec moi ? » (Jg 16, 15). Ce n’est que lorsqu’il lui confia son secret, si caché, qu’elle « comprit qu’il lui avait ouvert tout son cœur » (Jg 16, 18).

    6. Cette vérité propre à toute personne est souvent cachée sous beaucoup de feuilles mortes, au point qu’il est difficile de se connaître soi-même et plus difficile encore de connaître l’autre : « Le cœur est rusé plus que tout, et pervers, qui peut le pénétrer ? » (Jr 17, 9). Nous comprenons ainsi pourquoi le livre des Proverbes nous interpelle : « Plus que sur toute chose, veille sur ton cœur, c’est de lui que jaillit la vie. Écarte loin de toi la bouche perverse » (4, 23-24). L’apparence, la dissimulation et la supercherie abîment et pervertissent le cœur. Nombreuses sont nos tentatives pour montrer ou exprimer ce que nous ne sommes pas ; or, tout se joue dans le cœur. On y est soi-même, quel que soit ce que l’on montre extérieurement et ce que l’on cache. C’est la base de tout projet solide pour la vie, car rien de valable ne se construit sans le cœur. L’apparence et le mensonge n’offrent que du vide.

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  • "Dans le cœur de Jésus est exprimé le noyau essentiel du christianisme" (Benoît XVI)

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    CÉLÉBRATION DES VÊPRES
    DE LA SOLENNITÉ DU TRÈS SAINT CŒUR DE JÉSUS

    HOMÉLIE DU PAPE BENOÎT XVI

    Basilique Vaticane
    Vendredi 19 juin 2009

    source

    Chers frères et sœurs,

    Dans l'antienne du Magnificat, nous chanterons d'ici peu:  "Le Seigneur nous a accueillis dans son cœur - Suscepit nos Dominus in sinum et cor suum". Dans l'Ancien Testament, il est question 26 fois du cœur de Dieu, considéré comme l'organe de sa volonté:  c'est par rapport au cœur de Dieu que l'homme est jugé. A cause de la douleur que son cœur éprouve pour les péchés de l'homme, Dieu décide le déluge, mais il s'émeut ensuite face à la faiblesse humaine et pardonne. Il y a ensuite un passage vétérotestamentaire dans lequel le thème du cœur de Dieu est exprimé de façon absolument claire:  c'est dans le chapitre 11 du livre du prophète Osée, où les premiers versets décrivent la dimension de l'amour avec lequel le Seigneur s'est adressé à Israël à l'aube de son histoire:  "Quand Israël était jeune, je l'aimais, et d'Egypte j'appelai mon fils" (v. 1). En vérité, à l'inlassable prédilection divine, Israël répond avec indifférence et même ingratitude. "Mais plus je les appelais - est obligé de constater le Seigneur - plus ils s'écartaient de moi" (v. 2). Toutefois, Il n'abandonne jamais Israël aux mains des ennemis, car "mon cœur - observe le Créateur de l'univers - en moi est bouleversé, toutes mes entrailles frémissent" (v. 8).

    Le cœur de Dieu frémit de compassion! Aujourd'hui, en la solennité du Très Saint Cœur de Jésus, l'Eglise offre à notre contemplation ce mystère, le mystère du cœur d'un Dieu qui s'émeut et reverse tout son amour sur l'humanité. Un amour mystérieux, qui dans les textes du Nouveau Testament, nous est révélé comme une passion incommensurable de Dieu pour l'homme. Il ne se rend pas face à l'ingratitude et pas même devant le refus du peuple qu'il a choisi; au contraire, avec une infinie miséricorde, il envoie dans le monde son Fils unique afin qu'il prenne sur lui le destin de l'amour détruit; afin que, vainquant le pouvoir du mal et de la mort, il puisse rendre la dignité de fils aux êtres humains devenus esclaves par le péché. Tout cela a un prix élevé:  le Fils unique du Père s'immole sur la croix:  "Ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, il les aima jusqu'à la fin" (cf. Jn 13, 1). Le symbole de cet amour qui va au-delà de la mort est son côté transpercé par une lance. A cet égard, le témoin oculaire, l'apôtre Jean, affirme:  "L'un des soldats, de sa lance, lui perça le côté et il sortit aussitôt du sang et de l'eau" (cf. Jn 19, 34). (...)

    Chers frères et sœurs, arrêtons-nous ensemble pour contempler le Cœur transpercé du Crucifié. Nous avons entendu à nouveau il y a peu, dans la brève lecture tirée de la Lettre de saint Paul aux Ephésiens, que "Dieu, riche en miséricorde, à cause du grand amour dont il nous a aimés, alors que nous étions morts par suite de nos fautes, nous a fait revivre avec le Christ [...] avec lui Il nous a ressuscités et fait asseoir aux cieux, dans le Christ Jésus" (Ep 2, 4-6). Etre dans le Christ Jésus, c'est déjà être assis dans les Cieux. Dans le cœur de Jésus est exprimé le noyau essentiel du christianisme; dans le Christ nous a été révélée et donnée toute la nouveauté révolutionnaire de l'Evangile:  l'Amour qui nous sauve et nous fait vivre déjà dans l'éternité de Dieu. L'évangéliste Jean écrit:  "Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais ait la vie éternelle" (3, 16). Son cœur divin appelle alors notre cœur; il nous invite à sortir de nous-mêmes, à abandonner nos certitudes humaines pour placer notre confiance en Lui, et, suivant son exemple, à faire de nous-mêmes un don d'amour sans réserve. (...)

  • La Fête du Sacré-Coeur ne serait-elle pas plus ancienne que le XVIIe siècle ?

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    (Le Sacré-Coeur par Georges Rouault)

    "Il n’est plus étrange aujourd’hui que d’affligeants démagogues entretiennent chez les fidèles l’illusion que la dévotion au Sacré Cœur n’est pas plus ancienne que le XVII° siècle. Il faut être bien ignorant de la réalité pour le croire ou essayer de le faire croire, puisque les origines de cette dévotion qui a pris de nos jours un si vaste et si heureux développement, remontent haut dans l'histoire de la piété chrétienne. « Le culte du Cœur de Jésus, écrivait au siècle dernier le cardinal Pie, c'est la quintessence du christianisme, c'est l'abrégé et le sommaire substantiel de toute la religion.» Néanmoins, il ne faudrait pas non plus exagérer démesurément l’histoire de cette dévotion, en lui assignant une origine trop ancienne. Certes, si dès sa naissance, l'Eglise offrit à Dieu un culte d'amour, multipliant les hommages envers l'immense charité du Christ pour nous, cela ne suffit point pour dire que les premiers chrétiens ont honoré le Sacré Cœur, ni même qu'ils ont rendu un culte spécial à l’amour de Jésus. Ce n’est que l'un après l’autre, et même assez lentement, que les éléments de cette dévotion furent mis en lumière."

    Pour lire la suite de cet intéressant historique de la dévotion au Sacré-Coeur, cliquer ICI

  • Les promesses du Sacré Coeur

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    images.jpgLes promesses de Notre-Seigneur à Sainte Marguerite-Marie

    En 1675, Notre-Seigneur déclare à sainte Marguerite-Marie Alacoque, religieuse de l’ordre de la Visitation, à Paray-le-Monial :
    « Voilà ce Coeur qui a tant aimé les hommes qu’il n’a rien épargné, jusqu’à s’épuiser et se consumer pour leur témoigner son amour; et pour reconnaissance, je ne reçois de la plus grande partie que des ingratitudes, par les mépris, irrévérences, sacrilèges et froideurs qu’ils ont pour moi dans ce Sacrement d’amour. Mais, ce qui est encore plus rebutant, c’est que ce sont des coeurs qui me sont consacrés. C’est pour cela que je te demande que le premier vendredi d’après l’octave du Saint Sacrement soit dédié à une fête particulière pour honorer mon Coeur, en lui faisant réparation d’honneur par une amende honorable, communiant ce jour-là pour réparer les indignités qu’il a reçues pendant le temps qu’il a été exposé sur les autels ; et je te promets que mon Coeur se dilatera pour répandre avec abondance les influences de son divin amour sur ceux qui lui rendront cet honneur ».

    Jésus lui apparaît de nombreuses fois, de 1673 à 1675. De ses entretiens avec Notre-Seigneur on extrait classiquement 12 promesses. Voici quelques extraits du message du Sacré-Coeur de Jésus à sainte Marguerite-Marie (cf. Vie et OEuvres de Sainte Marguerite-Marie, publication de la Visitation de Paray, 1920).

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  • Solennité du Sacré Coeur de Jésus

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    Solennité du Sacré-Cœur de Jésus (Source : Evangile au Quotidien)

    Le Christ révèle à sainte Marguerite-Marie Alacoque, le 27 décembre 1673, que « Mon divin Cœur est si passionné d'amour pour les hommes, et pour toi en particulier que, ne pouvant plus contenir en lui-même les flammes de son ardente charité, il faut qu'il les répande par ton moyen, et qu'il se manifeste à eux pour les enrichir de ses précieux trésors que je te découvre... »

    En juin 1675, Il s'adresse à elle en ces termes : « Voilà ce Cœur qui a tant aimé les hommes, qu'il n'a rien épargné, jusqu'à s'épuiser et se consommer, pour leur témoigner son amour. 

    Je te demande que le premier vendredi d'après l'octave du Saint-Sacrement soit dédié à une fête particulière pour honorer mon Cœur, en communiant ce jour là, et en lui faisant réparation d'honneur par une amende honorable, pour réparer les indignités qu'il a reçues pendant le temps qu'il a été exposé sur les autels.

    Je te promets aussi que mon Cœur se dilatera, pour répandre avec abondance les influences de son divin amour sur ceux qui lui rendront cet honneur, et qui procureront qu'il lui soit rendu... 

    Fais savoir au fils ainé de mon Sacré-Cœur (le roi Louis XIV) que, comme sa naissance temporelle a été obtenue par la dévotion aux mérites de ma sainte enfance, de même il obtiendra sa naissance de gloire éternelle par sa consécration à mon Cœur adorable. Mon Cœur veut régner dans son palais, être peint sur ses étendards et gravé dans ses armes pour les rendre victorieuses de tous ses ennemis et de tous ceux de la sainte Église.

    Mon Père veut se servir du roi pour l'exécution de son dessein, qui est la construction d'un édifice public où serait placé le tableau de mon Cœur pour y recevoir les hommages de toute la France ».

    Il faudra attendre 1870 : la guerre éclate entre la France et l'Allemagne ; la défaite militaire française ne tarde pas, suivie de l'occupation d'une partie du pays par les troupes allemandes. Alexandre Legentil, député sous Louis-Philippe, et son beau-frère, Hubert Rohault de Fleury, font vœu de construire une église consacrée au Cœur du Christ, en réparation et pénitence pour les fautes commises par les Français : « Pour faire amende honorable de nos péchés et obtenir de l'infinie miséricorde du Sacré-Cœur de Notre Seigneur Jésus-Christ le pardon de nos fautes, ainsi que les secours extraordinaires qui peuvent seuls délivrer le Souverain Pontife de sa captivité et faire cesser les malheurs de la France, nous promettons de contribuer à l'érection, à Paris, d'un sanctuaire dédié au Sacré-Cœur de Jésus. » Pendant la première guerre mondiale, en réponse à la demande adressée par sainte Marguerite Marie, en 1675, plus de douze millions de drapeaux et fanions français ornés du Sacré Cœur de Jésus furent portés par les soldats, les régiments, etc. En 1917, la République a interdit la consécration individuelle des soldats au Sacré Cœur et le port du Sacré Cœur. Dans une lettre aux pèlerins de Paray, en 1999, saint Jean Paul II « invite tous les fidèles à poursuivre avec piété leur dévotion au culte du Sacré-Cœur de Jésus, en l'adaptant à notre temps, pour qu'ils ne cessent d'accueillir ses insondables richesses, qu'ils y répondent avec joie en aimant Dieu et leurs frères, trouvant ainsi la paix, entrant dans une démarche de réconciliation et affermissant leur espérance de vivre un jour en plénitude auprès de Dieu, dans la compagnie de tous les saints. »

    Neuvaine au Cœur Sacré de Jésus

    Padre Pio disait chaque jour cette neuvaine pour tous ceux qui se recommandaient à ses prières :

    I - Ô Jésus, qui avez dit : « En vérité, je vous le dis, demandez et vous recevrez, cherchez et vous trouverez, frappez et l'on vous ouvrira ! » voici que je frappe, je cherche et je demande la grâce... 

    Pater, Ave, Gloria

    Cœur Sacré de Jésus, j'ai confiance et j'espère en vous.

    II - Ô Jésus, qui avez dit : « En vérité, je vous le dis, tout ce que vous demanderez à mon Père en mon Nom, il vous l'accordera ! » voici qu'en votre Nom je demande la grâce...

    Pater, Ave, Gloria

    Cœur Sacré de Jésus, j'ai confiance et j'espère en vous.

    III - Ô Jésus, qui avez dit : « En vérité, je vous le dis, le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point ! » voici qu'en m'appuyant sur l'infaillibilité de vos saintes paroles je demande la grâce...

    Pater, Ave, Gloria

    Cœur Sacré de Jésus, j'ai confiance et j'espère en vous.

    Prière - Ô Cœur Sacré de Jésus, à qui il est impossible de ne pas avoir compassion des malheureux, ayez pitié de nous, pauvres pécheurs, et accordez-nous la grâce que nous vous demandons, par l'intercession du Cœur Immaculé de Marie, notre tendre Mère.

    Saint Joseph, père adoptif du Sacré-Cœur de Jésus, priez pour nous.

    Salve Regina

    Pour un approfondissement : >>> La dévotion au Sacré-Cœur