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Foi - Page 4

  • Que rien ne te trouble

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    " Que rien ne te trouble, ô mon âme,
      Que rien ne t'épouvante,
      Tout passe,
      Dieu ne change pas.
      La patience triomphe de tout.
      Celui qui possède Dieu,
      Ne manque de rien.
      Dieu seul suffit."

    Thérèse d'Avila (Musique de J. Berthier - chanté par la communauté de Taizé)

  • Sainte Thérèse d'Avila (15 octobre)

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    Saint Teresa Of Avila Her Life And Legacy | Madrid Experience

    Lors de l'audience générale du mercredi 2 février 2011, le pape Benoît XVI a consacré sa catéchèse à la grande mystique d'Avila :

    Chers frères et sœurs,

    Au cours des catéchèses que j’ai voulu consacrer aux Pères de l’Eglise et aux grandes figures de théologiens et de femmes du Moyen-âge, j’ai eu l’occasion de m’arrêter également sur certains saints et saintes qui ont été proclamés docteurs de l’Eglise en raison de leur éminente doctrine. Aujourd’hui, je voudrais commencer une brève série de rencontres pour compléter la présentation des docteurs de l’Eglise. Et je commence par une sainte qui représente l’un des sommets de la spiritualité chrétienne de tous les temps: sainte Thérèse d’Avila (de Jésus).

    Elle naît à Avila, en Espagne, en 1515, sous le nom de Teresa de Ahumada. Dans son autobiographie, elle mentionne elle-même certains détails de son enfance: la naissance de «parents vertueux et craignant Dieu», au sein d’une famille nombreuse, avec neuf frères et trois sœurs. Encore enfant, alors qu’elle n’avait pas encore 9 ans, elle a l’occasion de lire les vies de certains martyrs, qui lui inspirent le désir du martyre, si bien qu’elle improvise une brève fugue de chez elle pour mourir martyre et monter au Ciel (cf.Vie, 1, 4): «Je veux voir Dieu» déclare la petite fille à ses parents. Quelques années plus tard, Thérèse parlera de ses lectures d’enfance, et affirmera y avoir découvert la vérité, qu’elle résume dans deux principes fondamentaux: d’un côté, «le fait que tout ce qui appartient au monde ici bas passe» et de l’autre, que seul Dieu est «pour toujours, toujours, toujours», un thème qui revient dans la très célèbre poésie «Que rien ne te trouble,/ que rien ne t’effraie;/ tout passe. Dieu ne change pas:/ la patience obtient tout;/ celui qui possède Dieu/ ne manque de rien/ Dieu seul suffit!». Orpheline de mère à l’âge de 12 ans, elle demande à la Très Sainte Vierge de lui servir de mère (cf. Vie, 1, 7).

    Si, au cours de son adolescence, la lecture de livres profanes l’avait conduite aux distractions d’une vie dans le monde, l’expérience comme élève des moniales augustiniennes de Sainte-Marie-des-Grâces d’Avila, ainsi que la lecture de livres spirituels, en particulier des classiques de la spiritualité franciscaine, lui enseignent le recueillement et la prière. A l’âge de 20 ans, elle entre au monastère carmélite de l’Incarnation, toujours à Avila; dans sa vie religieuse, elle prend le nom de Thérèse de Jésus. Trois ans plus tard, elle tombe gravement malade, au point de rester quatre jours dans le coma, apparemment morte (cf. Vie, 5, 9). Même dans la lutte contre ses maladies, la sainte voit le combat contre les faiblesses et les résistances à l’appel de Dieu: «Je désirais vivre — écrit-elle — car je le sentais, ce n'était pas vivre que de me débattre ainsi contre une espèce de mort; mais nul n'était là pour me donner la vie, et il n'était pas en mon pouvoir de la prendre. Celui qui pouvait seul me la donner avait raison de ne pas me secourir; il m'avait tant de fois ramenée à lui, et je l'avais toujours abandonné» (Vie, 8, 2) En 1543, sa famille s’éloigne: son père meurt et tous ses frères émigrent l’un après l’autre en Amérique. Au cours du carême 1554, à l’âge de 39 ans, Thérèse atteint le sommet de sa lutte contre ses faiblesses. La découverte fortuite de la statue d’«un Christ couvert de plaies» marque profondément sa vie (cf. Vie, 9). La sainte, qui à cette époque trouvait un profond écho dans les Confessions de saint Augustin, décrit ainsi le jour décisif de son expérience mystique: «Le sentiment de la présence de Dieu me saisissait alors tout à coup. Il m'était absolument impossible de douter qu'il ne fût au dedans de moi, ou que je ne fusse toute abîmée en lui» (Vie, 10, 1).

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  • A Notre-Dame de Beauraing (J.-P. Snyers)

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    A Notre-Dame de Beauraing
     
    Debout à leurs côtés
    des badauds  s'interrogent:
    "Vous voyez quelque chose"?
    Mais toute voix  se lézarde
    si près de l'infini.
    Comment pourrait-on voir
    quand on vit de raisons
    et de ses habitudes?
    A des années-lumières
    de nos coeurs lents à croire,
    ils sont là tous les cinq
    buvant à une source qui jamais ne tarit.
    Combien donneraient-ils
    pour que durent ces instants?
    Combien, je ne sais pas.
    Lentement cependant
    la nuit prend le dessus.
    Mais elle est claire la nuit
    quand elle porte en son sein
    le souvenir d'une rencontre...
    Dans le ciel de Beauraing
    Marie, Mère de l'espoir,
    j'ai vu ton doux visage
    se pencher dans ma nuit.
    Dans ton coeur sI fragile
    que j'en tressaille encore,
    j'ai déposé ma vie.
     
    Jean-Pierre Snyers

  • « Pour moi, vivre c’est le Christ » : Mgr Jean-Pierre Cattenoz nous livre son témoignage de vie et de foi 

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    De Yohan Picquart sur zenit.org :

    Pour moi, vivre c'est le Christ ! - 1

    « Pour moi, vivre c’est le Christ » : Mgr Jean-Pierre Cattenoz nous livre son témoignage de vie et de foi 

    Un message d’espérance et de foi vivante

    14 octobre 2024

    Dans son ouvrage « Pour moi, vivre c’est le Christ », récemment publié aux éditions Parole et Silence, Monseigneur Jean-Pierre Cattenoz se confie, sous forme d’entretiens, sur son parcours de vie et de foi.

    Avec émotion et profondeur, il relate comment la Providence l’a conduit tout au long de son existence et nous partage ses réflexions sur l’évolution du monde et de l’Eglise.

    Dieu écrit droit avec des lignes courbes

    Le livre s’ouvre sur les sources de sa vocation sacerdotale, laquelle trouve ses racines dans une famille profondément chrétienne et un environnement où la foi catholique imprègne le quotidien. Au fil des pages, les lecteurs sont transportés à travers ses souvenirs marquants, notamment ses années passées au noviciat de Notre-Dame de Grâce de Bricquebec, qui lui permirent de découvrir aussi bien la richesse que les exigences de la vie monastique cistercienne.

    Un des moments les plus marquants des entretiens est le récit de ses missions en Afrique, où il s’engage comme coopérant dans un séminaire au Burkina Faso. Dans un contexte de pauvreté radicale où les infrastructures sont presque inexistantes, il est enseignant auprès de jeunes séminaristes et tisse des relations profondes avec les populations locales, impressionné par leur joie de vivre et leur foi. Il évoque aussi la richesse de l’oralité africaine et la coexistence entre les religions traditionnelles, le christianisme et l’islam. Il reviendra dans le pays par la suite, cette fois parmi le peuple Peuhl, partageant leur vie de berger tout en menant une existence contemplative centrée sur l’eucharistie.

    Vient ensuite son engagement auprès des Petits Frères de Foucauld, témoignage de sa volonté de vivre la simplicité, le service et la fraternité parmi les plus pauvres. Là, il put pleinement « rejoindre les périphéries », pour reprendre une expression qui sera si chère, bien des années plus tard, au pape François.

    Au sein de Notre-Dame de Vie, qu’il intégra peu avant son ordination sacerdotale, il se plongera dans une profonde spiritualité fondée sur l’oraison et l’intimité avec Dieu. Au terme de deux années de noviciat, il y prononcera ses vœux dans une paix profonde, convaincu d’avoir trouvé une plénitude spirituelle. Il continuera ensuite à se consacrer à la formation théologique et à l’accompagnement spirituel, tout en assurant, avec fidélité, un ministère pastoral fécond.

    Vient enfin le ministère qui l’a fait le mieux connaître : l’épiscopat d’Avignon, dont il reçut la charge en 2002. Au cœur d’une Église en crise, marquée par la désertion des fidèles – en particulier des plus jeunes – , par des revendications idéologiques nouvelles et la perte des fondamentaux, Monseigneur Cattenoz raconte en toute sincérité et sans langue de buis les défis pastoraux qu’il a rencontrés, pour le meilleur et pour le pire, n’esquivant aucune des questions sensibles qui lui sont posées.

    L’ouvrage se termine sur une série de réflexions personnelles sur la mission de l’Église dans le monde contemporain. L’archevêque émérite y exprime sa conviction que l’Église doit sans cesse se renouveler en s’appuyant sur la Parole de Dieu, qu’il considère comme le cœur battant de sa mission, en redécouvrant le véritable sens des sacrements, en retrouvant le sens de l’Éternité et en s’ouvrant plénière à l’action de l’Esprit Saint. Il exhorte également les fidèles à être des témoins audacieux de l’Évangile dans leurs vies quotidiennes, rappelant les mots de l’Apôtre Paul : « pour moi, vivre c’est le Christ ».

    Un message d’espérance et de foi vivante Au-delà de l’histoire personnelle (les anecdotes marquantes et amusantes ne manquent pas), cet écrit propose une vision passionnante, d’une grande profondeur, lucide mais remplie d’Espérance, sur le rôle et les défis de l’Église aujourd’hui, à l’école de nos derniers souverains pontifes. Au fil des entretiens, Monseigneur Cattenoz apparaît comme un pasteur profondément engagé, parfois incompris, animé par une foi authentique et un désir ardent de faire rayonner l’Évangile et de servir les plus démunis. Ce témoignage vibrant est appelé à être une source d’inspiration pour tous ceux qui souhaitent approfondir leur vie en Église, une méditation vivante sur l’appel à suivre le Christ et un encouragement constant à redécouvrir, au sein d’une société marquée par l’individualisme et la sécularisation, une véritable vocation à la Vie. 

    Rappel : Lorrain d’origine (il est né à Maxéville en 1945), Mgr Jean-Pierre Cattenoz a obtenu son doctorat en théologie à l’Institut catholique de Toulouse et fut ordonné prêtre en 1983 pour l’archidiocèse d’Avignon où il débuta son ministère avant de partit comme prêtre « Fidei Donum » à N'Djaména au Tchad. Il y fut  directeur des études du séminaire de Bakara pendant six ans. De retour en France, il enseigna au grand séminaire d'Avignon et au Studium de théologie de l'Institut Notre-Dame de Vie. De 2000 à 2002, il est responsable de la branche sacerdotale de cet institut de spiritualité carmélitaine, avant d’être nommé archevêque d’Avignon par Jean-Paul II (juin 2002).

    Rapidement après sa prise de fonction, il fut pris à partie par les milieux libéraux de son diocèse contestant sa politique d’implantation de communautés religieuses « étrangères » (qui ne tardèrent pas à susciter des vocations) et la fermeture du séminaire interdiocésain d’Avignon (très ouvert aux « valeurs » de la postmodernité). La promulgation d'une « charte diocésaine de l'enseignement catholique », qui demande aux élèves non catholiques des établissements catholiques de participer aux cours de première évangélisation ou de catéchèse, acheva de heurter la frange moderniste de son « gouvernement » diocésain qui réclama publiquement sa démission. Mais il fut confirmé dans son poste par le pape Benoît XVI (janvier 2010). Sous le règne du pape François, une nouvelle tentative libérale pour l’écarter, fit également long feu.

  • Le Journal du synode de Larry Chapp : le sujet de l’abandon de la foi par les jeunes

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    De First Things :

    Journal du synode de Larry Chapp

    13 octobre 2024

    Chaque fois que ma femme et moi venons à Rome, nous faisons toujours un pèlerinage à l'église Saint-Augustin pour prier sur la tombe de la mère de saint Augustin, sainte Monique. Nous apportons avec nous d'innombrables demandes de prière de la part d'amis et de parents nous demandant de prier pour leurs enfants qui se sont éloignés de la foi ou qui s'orientent dans cette direction. Nous avons réitéré ce pèlerinage la semaine dernière, après quoi j'ai publié sur les réseaux sociaux une photo de ma femme, Carrie, en train de prier sur la tombe de sainte Monique. Ce message a suscité la plus grande réponse que j'aie jamais reçue à tout ce que j'ai publié sur les réseaux sociaux, et cela en dit long. 

    De toute évidence, le sujet de l’abandon de la foi par les jeunes a touché une corde sensible, ce qui est corroboré, comme presque tout le monde le sait aujourd’hui, par les tristes statistiques montrant à quel point l’Église perd des jeunes de ses bancs. Les causes de cette triste réalité sont sans aucun doute multiples, mais une chose est sûre : ce phénomène ne se limite pas à l’Église catholique et on observe un déclin brutal de la religiosité chez les jeunes des cultures libérales occidentales, dans tous les systèmes de croyances. Par conséquent, on est en droit d’identifier la laïcité en tant que telle comme un facteur clé – sinon le facteur central – de cette érosion de la foi religieuse en Occident. 

    C’est une réalité sociologique qui, curieusement, n’est généralement pas mentionnée par les catholiques progressistes, qui continuent à faire valoir que la seule façon pour l’Église d’enrayer l’hémorragie des jeunes est de faire pression pour qu’elle modifie nombre de ses enseignements les plus « impopulaires » afin de les rendre conformes à la modernité laïque. Par exemple, l’évêque Georg Bätzing de Limbourg, en Allemagne (président de la conférence épiscopale allemande), a déclaré, en réponse au fait que l’Église allemande a perdu près de 1,7 million de fidèles au cours des cinq dernières années, que cela prouve la nécessité de poursuivre les réformes supposées du Synodale Weg (chemin synodal) allemand. Peu importe que les églises protestantes allemandes – qui ont toutes déjà institué ces changements sécularisants depuis des décennies maintenant – aient subi des déclins encore plus marqués. Peu importe tout cela, car le récit de la « réforme en tant que libéralisation laïque » doit aller de l’avant à tout prix, même si son efficacité en tant que stratégie pastorale a été démontrée à plusieurs reprises comme étant nulle.

    Nous avons vu ce même argument être à nouveau avancé l’autre jour, lors d’une conférence de presse du Synode 2024, où le diacre Geert De Cubber, de Belgique, a affirmé que , si l’Église ne poursuit pas une « voie synodale » sans revenir en arrière, l’Église en Belgique ne survivra pas. Comme d’habitude lors de ce Synode, il n’a pas pris la peine de définir ce qu’il entendait par synodalité. Il n’a pas non plus abordé les causes pour lesquelles l’Église belge, qui est selon tous les indicateurs extérieurs déjà moribonde et sous assistance respiratoire, se trouve déjà dans une situation aussi désespérée. En effet, on ne peut qu’être étonné par l’influence démesurée des Européens au Synode, puisque les diocèses qu’ils représentent constituent un témoignage vivant de ce qui ne devrait pas être fait pastoralement. 

    Ce qui ressort de ce synode, c’est que l’objectif des catholiques progressistes n’est pas simplement une Église qui « écoute » davantage les laïcs, mais une Église qui n’écoute que les laïcs qui cherchent à modifier les enseignements éternels de l’Église sur la morale sexuelle et l’ordination des femmes. Tout ce qui ne correspond pas à cela est considéré comme une « déception » et un « échec » du processus synodal. Derrière ces affirmations se cache l’idée qu’une Église à l’écoute est une Église plus « démocratique », dans laquelle l’opinion majoritaire des laïcs de l’Occident laïc devrait être considérée comme un indicateur de la parole du Saint-Esprit à l’Église. Par conséquent, ne pas réagir à ces impulsions prétendument populistes revient également à ne pas obéir aux incitations de « l’Esprit ». 

    On peut trouver d’autres preuves de ce récit progressiste et de son projet dans le rapport remis à l’assemblée synodale par le Groupe d’étude sur les questions controversées de théologie morale créé par le pape François. L’espace ne permet pas de passer en revue longuement ses divers arguments. Il suffit de dire qu’il s’agit d’un appel à un retour aux théologies morales proportionnalistes qui ont été définitivement rejetées par le pape Jean-Paul II dans Veritatis Splendor . Ce qui revient, comme nous l’avons vu dans les itérations précédentes de ces théologies, à baptiser la révolution sexuelle par le biais de la réduction de toute prise de décision morale à une considération des « expériences vécues » dans toutes nos « circonstances complexes ». En d’autres termes, et pour rester sur mon point principal, il s’agit d’un appel à un changement radical par rapport aux enseignements pérennes de l’Église fondés sur la loi naturelle, et à une adhésion plus large aux valeurs sexuelles de la laïcité moderne.

    Revenant à mon point de départ, la question se pose de la stratégie pastorale à adopter pour regagner un peu de traction évangélique auprès des jeunes catholiques. Et de mon point de vue, il y a beaucoup trop de réponses simplistes à ce problème proposées des deux côtés de l’échiquier ecclésial. La voie du doublement de la laïcité est clairement une impasse, et on espère que le synode de 2024 résistera au chant des sirènes de la popularité mondaine que semblent chanter les dirigeants synodaux importants. Mais tout aussi problématique est l’affirmation de nombreux soi-disant traditionalistes selon laquelle l’impasse de la laïcité signifie que nous devons nous engager dans un rejet de la terre brûlée de tout ce qui est moderne – un rejet qui inclut Vatican II et le magistère post-Vatican II – et revenir à une Église largement médiévale/tridentine/baroque de messes latines et à une lecture claustrophobiquement étroite de l’extra ecclesiam nulla salus (hors de l’Église, il n’y a pas de salut). 

    J’ai eu une conversation l’autre jour avec une religieuse qui travaille à Rome, qui m’a fait remarquer que les « catholiques moyens » ne se soucient tout simplement pas du synode de 2024. Ils ne savent pas ce que c’est ou, dans la plupart des cas, ils ne savent même pas que c’est le cas. Elle a déclaré que les préoccupations de la plupart, cachées sous leurs opinions sur diverses « questions », sont les préoccupations éternelles de voir dans l’Église quelque chose de surnaturel, quelque chose de Dieu et quelque chose qui montre que le Christ est vraiment réel et vivant. 

    Mais notre « écoute » synodale est-elle en phase avec cette tonalité ? Avec les tons du surnaturel ? Je me souviens d’une brève interview que j’ai vue l’autre jour avec l’historien populaire Tom Holland (auteur du merveilleux livre Dominion ), qui a déclaré avec audace que la seule véritable voie à suivre pour l’Église est de rendre le christianisme à nouveau « étrange » en soulignant, de toutes les manières imaginables, la réalité du surnaturel. Et de poursuivre en réitérant le message central de l’Église : que toutes les choses de ce monde sont une éruption sacramentelle, iconique et épiphanique dans le temps et l’espace d’un « Royaume qui n’est pas de ce monde ». 

    La réinterprétation du christianisme serait un excellent synode, car celui-ci est un exercice pastoral monumental qui passe à côté de l'essentiel.

    Le Dr Larry Chapp est un professeur de théologie à la retraite de l'Université De Sales et le cofondateur de la Dorothy Day Catholic Worker Farm à Harveys Lake, en Pennsylvanie.

  • Des auteurs français présentent une étude exhaustive des preuves modernes de l'existence de Dieu

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    De Chilton Williamson Jr sur le Catholic World Report :

    Des auteurs français présentent une étude exhaustive des preuves modernes de l'existence de Dieu

    La Science, les Preuves :  L'Aube d'une Révolution  (pas encore disponible en traduction anglaise) est résumée, simplement et directement, aux pages 507-508 par le physicien australo-britannique Paul Davies :

    La tentation de croire que l'univers est le produit d'une sorte de conception, la manifestation d'un subtil arbitrage mathématico-esthétique, est irrésistible. Je soupçonne la majorité des médecins de penser comme moi qu'il y a « quelque chose derrière tout cela ».

    Immédiatement après, MM. Bolloré et Bonnassies exposent leur argumentation :

    1.) Si le monde n’a pas été conçu par une intelligence, l’applicabilité des mathématiques [impliquées] est une coïncidence. 2.) Or, il est très improbable que l’applicabilité de ces mathématiques soit une coïncidence. 3.) Il est donc très probable que le monde ait été conçu par une intelligence.

    Ils continuent : « La première proposition est démontrée par l’impasse explicative que nous avons décrite : ni l’empirisme, ni le réalisme, ni le conventionnalisme ne fonctionnent. La deuxième proposition est simplement une question de bon sens. La conclusion en découle logiquement. »

    Les découvertes et les progrès scientifiques réalisés au cours des XVIIIe et  XIXe siècles semblent suggérer et même confirmer une vision matérialiste de l’univers – celle d’un monde éternel sans commencement ni fin et de la non-existence, non seulement du Dieu biblique, mais de tout dieu en général. Mais la recherche scientifique et les calculs mathématiques avancés, à commencer par les théories d’un jeune physicien viennois nommé Albert Einstein et de son collègue viennois Kurt Gödel dans la première décennie du XXe siècle , et qui se sont poursuivies tout au long des années 1960 et 1970 jusqu’à nos jours, ont effectivement prouvé exactement le contraire. L’univers a bel et bien eu un commencement, il doit finir par avoir une fin, et son origine n’est pas le fruit du hasard. Il est plutôt l’œuvre d’un créateur intelligent dont la nature correspond à ce que les théologiens depuis des milliers d’années décrivent comme « divine ».

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  • Un athée et un pape discutent des "deux livres de Dieu"

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    De sur le Catholic World Report :

    Un athée et un pape discutent des deux livres de Dieu

    Les commentaires du pape Benoît XVI, dans sa correspondance avec le mathématicien athée Piergiorgio Odifreddi, sont une leçon magistrale sur la manière dont un dialogue significatif avec les non-croyants devrait se dérouler.

    Au cours des dernières semaines, les réseaux sociaux catholiques numériques ont été enflammés par des débats passionnés déclenchés par les remarques du pape François concernant les autres religions comme « chemins vers Dieu ». Je n’ai pas l’intention ici de commenter les propos du pontife, car les contributeurs de CWR  Larry Chapp  et  Christopher Altieri  ont déjà accompli cette tâche avec compétence. Quelle que soit l’opinion que l’on puisse avoir de cette débâcle, l’enseignement du magistère affirme avec force que le dialogue religieux a sa juste place dans la vie catholique. Et, heureusement, l’Église dispose de lignes directrices bien établies pour cet engagement, comme le soulignent des sources telles que  Nostra Aetate du Concile Vatican II, l’encyclique  Redemptoris Missio de Jean-Paul II , le document curial  Dialogue et Proclamation et Vérité et tolérance :  croyances chrétiennes et religions du monde de Joseph Ratzinger  .

    Je souhaite plutôt montrer à quoi devrait ressembler un dialogue authentique avec les non-chrétiens à travers un prisme privilégié qui a jusqu’à présent reçu peu d’attention. Il s’agit de l’échange à long terme et dans le monde réel entre le pape Benoît XVI et le mathématicien athée Piergiorgio Odifreddi, publié en 2022, en italien, sous le titre In ammino alla ricerca della verità : Lettere e colloqui con Benedetto XVI . Entre 2013 et 2021, le pape et l’athée se sont rencontrés en face à face à quatre reprises et ont échangé un nombre considérable de lettres qui couvraient un large éventail de questions. Il s’avère que beaucoup d’entre elles tournaient autour de thèmes pertinents pour cette chronique, « Les deux livres de Dieu ».

    Une « Cour des Gentils » personnalisée

    Avant de poursuivre, il peut être utile de s’arrêter un instant et de considérer un point de confusion potentiel. J’ai commencé cet article en faisant référence aux remarques controversées du pape François qui se sont déroulées dans le contexte du dialogue interreligieux. Cependant, ce dialogue impliquant Benoît XVI n’a pas eu lieu entre des personnes de confessions différentes, mais entre un pape et un athée. Comme la Providence l’aurait voulu, Benoît XVI avait déjà anticipé ce point dans son discours de Noël 2009 à la Curie romaine. Il est instructif que le pape ait commencé son commentaire sur une note positive, soulignant que des éléments de bonté peuvent être rencontrés en dehors des structures visibles de l’Église :

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  • La sainteté comme remède à la crise de l'Église

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    De Francisco Javier Bronchalo sur Religión en Libertad (via Il Nuovo Sismografo) :

    La sainteté comme remède à la crise de l'Église

    Plaie de la « méfiance » dans l'Église.

    Nous assistons à un grand désintérêt et à une grande méfiance à l'égard du Synode. Ce qui, l'année dernière, avait été la crainte de changements substantiels dans la doctrine morale de l'Église, s'est transformé cette année en indifférence. Entre les deux synodes se trouve Fiducia Supplicans. Ce document a causé une profonde blessure dans l'Église. Une blessure de confiance.

    Les bénédictions accordées aux couples de même sexe ont franchi une ligne dangereuse. Ce qui est en jeu, c'est que l'Église cesse de suivre Dieu pour suivre une doctrine changeante des hommes. Bien qu'il soit clair qu'il y avait auparavant des inquiétudes, un terrain fertile pour une suspicion très sérieuse a été créé. Fidicia Supplicans a été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. Je fais référence aux réactions de nombreux évêques, en particulier ceux des pays les plus pauvres.

    C'est, à mon avis, la cause du découragement et du désintérêt général pour ce qui vient de Rome. Beaucoup d'entre nous se demandent : pouvons-nous continuer à faire confiance aux documents à venir ? Il y a aussi la crainte que nous allions trop loin sur des questions d'ordre moral.

    Les prêtres qui commettent des abus liturgiques se multiplient. Nous vivons une époque très confuse, ce n'est un secret pour personne. Et cela décourage pas mal de prêtres et de laïcs. Sans parler de ceux qui vont jusqu'à l'extrême trompeur du sédévacantisme, ce qui est très douloureux pour l'Église.

    La solution ?

    Nous pouvons tirer des leçons de l'histoire. L'Église a connu des périodes de grande persécution. La réponse a été la foi des martyrs.

    À d'autres époques, il y avait plus d'ariens (qui niaient la divinité du Christ) que de chrétiens. La réponse des saints était de confesser leur foi, même s'ils étaient seuls.

    Même l'Église a vu des papes indignes se tenir au balcon de Saint-Pierre avec leurs femmes et leurs enfants.

    N'y avait-il pas un pape à Rome ? La sainteté de Catherine lui donnait l'autorité nécessaire pour lui parler franchement et charitablement du mal qu'il causait.

    Luther créait-il des divisions ? Ignace a inventé les exercices spirituels et a parlé de conversion personnelle et d'évangélisation dans des lieux reculés.

    Plus récemment, les prêtres sont-ils devenus marxistes ? Mère Teresa est allée s'occuper des pauvres que ces personnages n'auraient jamais osé toucher.a

    La révolution sexuelle entre-t-elle dans l'Église ? Jean-Paul II a passé six ans à donner des catéchismes hebdomadaires sur la vraie affection et la sexualité.

    La solution des crises est toujours dans la sainteté des membres qui vivent, parlent et agissent avec liberté et fidélité à la tête qui est le Christ, le médecin qui guérit les blessures de l'Église son épouse.

    Tout le monde ne sera pas disposé à le faire : soit nous nous crucifions nous-mêmes, soit nous Le crucifions.

  • Dieu et les sciences naturelles : la fin du conflit ?

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    De Stefan Rehder sur le Tagespost (traduit de l'allemand avec deepl) :

    La résurrection de Dieu dans les sciences naturelles

    Pourquoi Dieu existe presque certainement.

    12 octobre 2024

    Certains mythes persistent. L’un des plus importants est apparu il y a 140 ans et a été entretenu depuis. Selon lui, la science et la religion sont en guerre. Le vainqueur du conflit semblait également clair : seules les sciences naturelles sont capables d’expliquer de manière adéquate la réalité. Ce n’est pas pour rien que le mot « science » est souvent utilisé comme synonyme de sciences naturelles dans le monde anglo-saxon. Une conséquence : pour beaucoup de leurs contemporains, les religieux, y compris les scientifiques, semblent, au mieux, « non éclairés » et « en décalage avec leur temps ».

    Selon l'ancien géophysicien et professeur d'université Stephen Meyer, qui dirige aujourd'hui le Centre pour la science et la culture du Discovery Institute à Seattle, des données d'enquête récentes suggèrent « qu'en Amérique du Nord et en Europe, le message perçu de la science joue un rôle surdimensionné dans la perte de la foi en Dieu ». Ainsi, « plus des deux tiers des personnes qui se considèrent comme athées et un tiers de celles qui se considèrent comme agnostiques déclarent que “les découvertes des sciences naturelles” rendent “l'existence de Dieu moins probable”. D'autres sondages ont montré « une augmentation spectaculaire dans le groupe que les sondeurs appellent “rien de tout” » : « les répondants sans religion, agnostiques ou athées - parmi les étudiants et les diplômés âgés de 18 à 33 ans ». La « croissance rapide de ce groupe » s'est produite « exactement » au cours de la période où les « nouveaux athées » ont gagné en notoriété.

    Aucune contradiction avec l'hypothèse d'un créateur

    Mais maintenant, le pendule revient. Depuis quelques années, notamment dans le monde anglo-saxon, les travaux de scientifiques sérieux se multiplient et montrent qu'en réalité tout est complètement différent. Selon eux, non seulement la religion et la science ne sont pas en guerre. Si on les regarde sérieusement, les résultats que les sciences naturelles ont mis en lumière ne contredisent pas l’hypothèse d’un Dieu créateur, mais la soutiennent plutôt – bien plus forte et plus complète que toutes les autres thèses concurrentes sur le marché.

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  • Goûter l’amour n’est pas sans conditions (28e dimanche du temps ordinaire)

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    Goûter l’amour n’est pas sans conditions

    homélie de l'abbé Christophe Cossement pour le 28e dimanche B, (archive 14 octobre 2018)

    Aujourd’hui il est question de sagesse et de richesse. Et plus précisément, de comment la richesse nous barre le chemin de la sagesse. Comment cela se passe-t-il, et d’abord, qu’est-ce que cette sagesse tellement désirable qu’elle est plus précieuse que « tout l’or du monde », que la santé et la beauté, que la lumière même ? (Sg 7,7-11)

    La sagesse ne consiste pas à connaître beaucoup de choses, mais à connaître bien, à connaître par le cœur : avoir une intelligence chaleureuse, qui se laisse toucher, qui sait se réjouir. La sagesse, c’est aussi connaître les choses et les personnes dans leur profondeur, dans leur lien avec Dieu qui est le centre de tout. Tout voir, et se voir soi-même, saisi par l’amour de Dieu qui veut conduire tous les êtres à la perfection, voilà la sagesse.

    Le mot « sagesse » est parent du mot latin sapere, qui signifie « goûter ». La sagesse nous fait goûter, apprécier, jouir des dons de Dieu, et d’abord le bonheur d’avoir pour Créateur un Père, d’être son enfant bien-aimé, de pouvoir marcher dans la vie sous le regard aimant de Dieu. Goûter aussi l’amour du Christ, son engagement pour nous tirer de l’impasse de la mort, son amour personnel pour nous. Goûter la joie d’être sauvé, de retrouver un sens éternel à sa vie. Pas étonnant qu’on a identifié la sagesse avec l’Esprit Saint, avec Dieu qui se communique savoureusement à nous. Il faut prendre du temps pour goûter le bonheur d’exister, d’être aimé de Dieu, de pouvoir lui répondre. C’est une dimension importante de la prière chrétienne.

    À l’opposé de cela, il y a la perte de goût, spécialement la perte de goût des choses de Dieu, par toutes nos richesses diverses. Il y a bien sûr l’argent, qui crie « toujours plus », mais aussi la connaissance froide et désabusée, l’attachement au confort, à sa volonté propre, à son image de marque, à son point de vue, à ses routines. Toutes ces choses nous font mésestimer les dons de Dieu, sa présence, son amour. Elles nous accaparent, assiègent notre cœur et puis l’envahissent et occupent toute la place.

    C’est ce qui arrive à l’homme riche qui court vers Jésus. Cet homme est vraiment quelqu’un de bien, il vit selon des valeurs, j’aurai tendance à dire qu’il vit selon les valeurs chrétiennes. Et pourtant il lui arrive une grosse déception avec Jésus. Il repart tout triste. Jésus lui a proposé de passer à un autre registre : il a posé sur lui un regard d’amour, qui est la porte pour entrer dans le royaume de Dieu. Et il a proposé à l’homme le moyen de répondre à cet amour : désencombrer son cœur, se rendre disponible pour goûter la joie de suivre le Christ par amour, aller vendre ce qu’il a pour les pauvres, et venir pour le suivre. Jésus demande à l’homme et à chacun de nous : laisse là ce qui fait que tu te crois riche, fort, heureux, et apprends à goûter mon amour.

    Il n’y a pas moyen de trouver la joie d’aimer Dieu et de se laisser aimer par lui tout en gardant un cœur qui se croit riche, fort, heureux. Un jour il faut quitter ce qui faisait notre assurance, pour retrouver une joyeuse dépendance envers le Père. C’est impossible à quelqu’un qui est riche de lui-même ou de ce qu’il a conquis d’entrer dans le Royaume de Dieu (Mc 10,23). Parfois, on se dépouille volontairement, attiré par l’amour. Parfois, la vie nous dépouille de force, et nous faisons soudain l’expérience de la tristesse. Heureuse tristesse, heureux dépouillement, s’il nous conduit à tout quitter de ce qui nous rassurait pour nous attacher au Christ.

    Aujourd’hui saint Pierre dit à Jésus : « voici que nous avons tout quitté pour te suivre ! » Depuis 2000 ans dans l’Église, des jeunes hommes ou femmes choisissent de tout quitter pour Jésus en s’engageant dans le célibat pour le Royaume. Il faut qu’aujourd’hui encore des jeunes y pensent, car c’est un grand bonheur et c’est très utile. Cela montre Dieu d’une façon irremplaçable. Et si jamais l’Église décidait, comme le demande Mgr Kockerols, d’ordonner prêtre des hommes mariés, il faudrait que ce ne soit pas des jeunes, mais des convertis de plus tard, des gens qui n’ont pas eu l’occasion dans leur jeunesse de choisir de tout quitter pour le Christ. Pour les jeunes, il faut garder cette proposition phénoménale, très grande et très belle, d’appartenir tout entier au Christ alors qu’on aurait pu vivre autrement.

    Pour terminer, je paraphraserai les Béatitudes : bienheureux ceux qui ont un cœur de pauvre, qui ne cherchent pas à compenser aussitôt leur manque et à le combler à tout prix. Il découvriront que ce manque conduit à la joie profonde, parce qu’il y a Dieu, une présence invisible mais réelle, qui peut être accueillie de plus en plus avec tout notre être.

  • Aujourd'hui, nous nous souvenons du bienheureux Carlo Acutis, apôtre d'Internet, modèle pour les jeunes

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    D'aciprensa :

    Aujourd'hui, nous nous souvenons du bienheureux Carlo Acutis, apôtre d'Internet, modèle pour les jeunes

    Bienheureux Carlo Acutis

    Bienheureux Carlo Acutis, 12 octobre / ACI Prensa

    12 octobre 2024

    Chaque 12 octobre, nous nous souvenons du bienheureux Carlo Acutis, « l'influenceur de Dieu », « l'apôtre d'Internet ».

    Quatre ans et jours se sont écoulés depuis sa béatification. A cette occasion, ces paroles sur les jeunes bienheureux ont ébranlé l'Église du Troisième Millénaire : « Sa vie est un modèle particulièrement pour les jeunes, pour trouver des justifications non seulement dans des succès éphémères, mais dans les valeurs pérennes que Jésus suggère dans l'Évangile, c'est-à-dire mettre Dieu à la première place dans les grandes et petites circonstances de la vie, et servir les frères, en particulier les plus petits » (Paroles du Cardinal Agostino Vallini dans l'homélie de la messe de béatification de Carlo Acutis - 10 octobre 2020 ).

    Il y a quelque chose d'essentiel dans la vie chrétienne, quelque chose que Carlo a su très bien vivre : le centre de tout doit être Dieu. Lorsque nous faisons du Christ « la pierre angulaire » de notre existence, la sainteté devient possible et est vécue pleinement.

    Qui nous séparera de l’amour du Christ ? (Rm 8, 35)

    Carlo Acutis est né le 3 mai 1991 à Londres (Angleterre), ville où travaillaient ses parents, Andrea Acutis et Antonia Salzano, tous deux italiens. Quelques mois après sa naissance, Andrea et Antonia décident de retourner en Italie et s'installent avec Carlo à Milan.

    Dès son plus jeune âge, Carlo a montré une affection particulière pour Dieu et une sensibilité très particulière pour apprendre et connaître les choses liées à la foi - même si ses parents n'étaient pas particulièrement pieux ou pratiquants à cette époque.

    Cet amour pour le Seigneur ne cessera de croître et deviendra encore plus fort à l'adolescence, lorsque Carlo reçut un diagnostic de leucémie myéloïde aiguë (8 octobre 2006), une maladie rare avec presque aucune espérance de vie. À ce moment-là, loin de désespérer, Carlo a exprimé son désir d'offrir ses souffrances « pour le Seigneur, le Pape et l'Église ». Il révèle ainsi sa profonde maturité spirituelle, dès l'âge de 15 ans, montrant précocement un cœur disposé à prendre la forme du Cœur du Christ.

    Les témoignages abondent sur la joie de Carlo, sa force, son souci du bien de son entourage, sa sensibilité et son empathie envers ses camarades de classe à l'école - surtout s'ils ont été maltraités ; ou encore, auprès des pauvres, qu'il assista à de nombreuses reprises avec ses amis.

    Tous ont été frappés par le naturel avec lequel le jeune homme s'approchait des malades, des nécessiteux ou de tous ceux qui souffraient, comme pour s'assurer que Dieu était dans leur vie et que c'était son amour qui les soulageait – matériellement ou spirituellement.

    Dieu présent sur Internet

    Carlo Acutis a été appelé « cyberapôtre de l'Eucharistie », « apôtre des millennials » et, plus récemment, « apôtre de l'Internet » ; Et il y a des raisons suffisantes pour tous ces « titres » : Carlo était un promoteur et un diffuseur, de sa propre initiative, de miracles eucharistiques dans le cyberespace. L’une des choses les plus intéressantes qu’il a faites a été de concevoir un site Web à cet effet.

    Il y écrit : « Plus nous recevons fréquemment l’Eucharistie, plus nous ressemblerons à Jésus. Et sur cette terre, nous pourrons goûter au Ciel.

    Il est clair que ses paroles révèlent sa saine compréhension des nouvelles technologies et de leur utilité dans l’évangélisation. On dit aussi qu'il aimait les jeux vidéo et qu'il possédait même une console PlayStation 2 , qu'il n'utilisait, par sa propre décision, que le dimanche pendant une heure.

    « L'autoroute vers le paradis »

    Nous savons que tout saint est un enfant de son temps, possédant une empreinte particulière, mais capable de remettre en question les conditions du moment dans lequel il vit. Tout ce que l'on peut dire sur Carlo Acutis ne peut être compris qu'en fonction de ces critères. Il vivait comme un garçon ordinaire à la fin du XXe siècle : il marchait, jouait, étudiait, aidait à la maison, s'amusait avec ses amis et sa famille, aimait l'aventure, le sport, le cinéma, la musique ; Mais il ne s'est pas limité à cela : Carlo a choisi avant tout la route vers l'éternel, « le meilleur », sans se laisser emporter par le courant contraire, aussi fort à son époque qu'aujourd'hui.

    Comment était-ce possible ? Les jeunes bienheureux ont toujours entretenu un contact fréquent avec l'Eucharistie - dans la prière devant le Saint-Sacrement et dans une communion fréquente - et une belle relation avec la Vierge Marie. Carlo allait à la messe plusieurs fois par semaine et aimait prier le Rosaire tous les jours. C’est ainsi qu’il est devenu, avec effort, un jeune homme forgé dans la prière, un garçon qui ne se perd pas dans « l’agitation » du monde ni dans ses caprices. Il disait constamment : « L’Eucharistie est mon chemin vers le Ciel ».

    L'« influenceur de Dieu » sur le chemin des autels

    Carlo est décédé le 12 octobre 2006, jour de la Vierge du Pilar, quelques jours seulement après le diagnostic de sa maladie. Il fut enterré à Assise, à sa demande expresse, en raison du grand amour qu'il avait pour saint François.

    Sa cause de béatification a été ouverte en 2013 et il a été déclaré « Vénérable » en 2018 et depuis le 10 octobre 2020, il compte parmi les bienheureux de l'Église.

    Le miracle qui a rendu possible sa béatification s'est produit au Brésil (12 octobre 2013 à Campo Grande, Brésil). Grâce à son intercession, un garçon de sept ans a été guéri d'une maladie grave et étrange : un trouble pancréatique considéré comme irréversible.

    Les miracles

    Le petit qui a été guéri s'appelle Matheus. Il souffrait d'une malformation congénitale connue sous le nom de pancréas annulaire, une maladie qui empêche la prise et la digestion correctes des aliments, entrave la nutrition et retarde la croissance de la personne, provoquant également de nombreux inconforts. La mère de Matheus a entendu parler de Carlo Acutis grâce à un ami prêtre et s'est consacrée à demander son intercession pour la guérison de son fils. Le miracle a eu lieu après que Matheus ait vénéré l'une des reliques du nouveau bienheureux.

    Le 23 mai 2024, le pape François a approuvé le miracle attribué à l'intercession du bienheureux Carlo Acutis qui rendrait possible sa canonisation. C'est ce qui est arrivé à Florence (Italie) à une jeune étudiante costaricienne qui a été victime d'un accident de vélo qui l'a laissée au seuil de la mort. Elle s'est complètement rétablie après que les médecins l'aient abandonnée.

    Carlo Acutis, nous te demandons pour les jeunes d'aujourd'hui, afin qu'ils découvrent Jésus !

  • Medjugorje : l'authenticité des apparitions et la question de la vérité

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    De Manfred Hauke sur le Tagespost :

    Authenticité des apparitions
    Medjugorje : la question de la vérité

    Le dicastère de la foi a donné son feu vert aux pèlerinages à Medjugorje. Mais qu'en est-il de l'authenticité des apparitions présumées de la « Gospa » ? Un commentaire sur les aspects dogmatiques.

    11.10.2024

    Le 19 septembre, le Dicastère pour la Doctrine de la Foi a publié une « note » qui commence par la phrase suivante : « Le moment est venu de clore une histoire longue et complexe autour des phénomènes spirituels de Medjugorje ». Mais cette intervention, ainsi que le document publié le 17 mai sur les « Normes pour la procédure d'évaluation des phénomènes surnaturels présumés » du Dicastère pour la Doctrine de la Foi, sont-ils vraiment en mesure de clore le débat « autour des phénomènes spirituels de Medjugorje » ?

    Par « conclusion », on peut tout au plus entendre ici la prise de position officielle du Saint-Siège, car les apparitions présumées de la Vierge ne sont pas encore terminées. La note elle-même stipule que le visiteur apostolique pour la paroisse de Medjugorje doit « soumettre à un examen » les messages futurs et les messages antérieurs non encore publiés (n° 39).

    La question de la vérité reste sans réponse

    Un véritable « point » n'aurait été possible que si le dicastère s'était posé la question de l'authenticité des phénomènes en question ; une prise de position positive sur l'origine surnaturelle est déjà réservée dans les « normes » de mai au Saint-Père qui, selon le préfet de la foi, le cardinal Victor Manuel Fernández, n'a aucune intention de faire une telle déclaration à propos de Medjugorje (ou de tout autre phénomène présumé).

    La question de la vérité reste donc sans réponse. Une solution simplement « pastorale » est toutefois problématique à long terme, car sans clarification de la vérité, l'orientation pour le comportement pratique fait défaut, et d'autres conflits sont ainsi programmés.

    Le scepticisme à l'égard de l'intervention surnaturelle de Dieu (et de celle, extra-naturelle, du diable), qui apparaît clairement dans les « normes », contraste singulièrement avec la pratique actuellement très généreuse des béatifications et des canonisations (du moins en comparaison avec les époques précédentes).

    L'origine surnaturelle des apparitions présumées n'est pas établie

    Depuis 1980, il y a eu (selon le cardinal Fernandez) 3 159 béatifications. La reconnaissance d'un miracle est toujours nécessaire, mais elle ne joue pas un rôle central dans l'examen des apparitions présumées selon les nouvelles « normes ». Pour les révélations prophétiques, l'authentification par des prophéties et des miracles est certes importante, tout comme pour la crédibilité de la révélation achevée en Jésus-Christ.

    Les apparitions de la Vierge à Fatima en sont un exemple classique : le 13 juillet 1917, la Vierge a prédit qu'un grand miracle se produirait dans trois mois, le 13 octobre, au même endroit et au même moment (le miracle du soleil).

    Lors de ladite conférence de presse du 19 septembre, le secrétaire de la section doctrinale du dicastère de la foi, le prélat Armando Matteo, a évoqué les enquêtes qui avaient déjà été menées. La commission du diocèse de Mostar-Duvno (1986) et la déclaration de Zadar de la Conférence épiscopale yougoslave (1991) ont toutes deux conclu que l'origine surnaturelle des apparitions présumées n'était pas établie.

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