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Foi - Page 176

  • La vie de Claire (11/08) : une Eucharistie

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    Santa_Chiara.jpgLa lumineuse figure de sainte Claire d'Assise a été évoquée par le pape Jean-Paul II dans une Lettre, en date du 11 août 1993, adressée aux Clarisses à l'occasion du VIII° centenaire de la naissance de la sainte fondatrice. Voici une traduction du texte du message de Jean-Paul II (source) :

    Très chères religieuses de clôture !

    1. Il y a huit cents ans naissait Claire d'Assise du noble Favarone d'Offreduccio.

    Cette " femme nouvelle ", comme l'ont écrit d'elle dans une Lettre récente les Ministres généraux des familles franciscaines, vécut comme une " petite plante " à l'ombre de saint François qui la conduisit au sommet de la perfection chrétienne. La commémoration d'une telle créature véritablement évangélique veut surtout être une invitation à la redécouverte de la contemplation, de cet itinéraire spirituel dont seuls les mystiques ont une profonde expérience. Lire son ancienne biographie et ses écrits - la Forme de vie, le Testament et les quatre Lettres qui nous sont restées des nombreuses qu'elle a adressées à sainte Agnès de Prague - signifie s'immerger à tel point dans le mystère de Dieu Un et Trine et du Christ, Verbe incarné, que l'on en reste comme ébloui. Ses écrits sont tellement marqués par l'amour suscité en elle par le regard ardent et prolongé posé sur le Christ Seigneur, qu'il n'est pas facile de redire ce que seul un coeur de femme a pu expérimenter.

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  • Le Brésil pourrait perdre son titre de "pays le plus catholique du monde"

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    D'AICA.org :

    Le Brésil pourrait perdre son titre de "pays le plus catholique du monde"

    9 AOÛT 2023

    Selon le président de la conférence épiscopale brésilienne et archevêque de Porto Alegre, Mgr Jaime Spengler, la baisse du nombre de catholiques est un sujet de préoccupation pour l'Église.
    Le Brésil pourrait perdre le titre de "pays le plus catholique du monde" Mgr Jaime Spengler, président de l'épiscopat brésilien

    La possibilité que le Brésil perde le titre de pays le plus catholique du monde et que le nombre de fidèles tombe en dessous de 50 % de sa population totale inquiète la Conférence nationale des évêques du Brésil (CNBB), qui doit faire face à un scénario difficile pour lutter contre l'évasion des croyants et la migration des catholiques vers d'autres religions chrétiennes. 

    En même temps, la CNBB cherche à promouvoir le dialogue et à proposer un message adapté aux différents groupes d'âge, en particulier dans un contexte d'inégalités sociales dans le pays. Les métaphores "être sel de la terre" et "lumière du monde" (tirées de l'Évangile de Saint Matthieu, chapitre 5, versets 13-14) émergent comme des propositions pour faire face à ces défis.

    Le président de la CNBB et archevêque de Porto Alegre, Monseigneur Jaime Spengler, a révélé aux médias du Vatican que la diminution du nombre de catholiques est un sujet de préoccupation pour l'Église, et a mis en garde contre la possibilité que le pays sud-américain perde le titre de "plus catholique du monde" avec la publication des données du recensement de 2022 de l'Institut brésilien de géographie et de statistique (IBGE). En fait, on craint que le pourcentage de catholiques ne tombe en dessous de 50 %.

    "Nous devons tenir compte de ces chiffres", a déclaré le prélat brésilien, qui est également président du Conseil épiscopal d'Amérique latine et des Caraïbes (CELAM). "Certains disent que, lorsque les résultats du recensement seront publiés, nous [les catholiques] représenterons probablement moins de 50 % de la population. C'est un fait inquiétant", a ajouté le président de la CNBB.

    Dans ce contexte difficile, l'archevêque Spengler a appelé les fidèles laïcs, les prêtres, les religieux et les religieuses à réfléchir à la manière d'être "le sel de la terre", "la lumière du monde" et "le levain dans la pâte", comme le décrit l'Évangile de Saint Matthieu. 

    La proposition, a ajouté l'archevêque, "est de trouver un langage capable de proposer le message aux adolescents, aux jeunes et aux adultes d'aujourd'hui, dans un contexte social marqué par d'immenses inégalités, mais aussi par d'extraordinaires avancées technologiques".

  • Entrée libre pour tous mais les églises sont vides... Rêves et réalité d’un pontificat à son crépuscule

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    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso (traduction de diakonos.be) :

    Entrée libre mais églises vides. Rêves et réalité d’un pontificat à son crépuscule

    L’Église « n’a pas de portes » et donc tous peuvent y entrer, mais vraiment « tous, tous, tous, sans aucune exclusion ». Tel est le message sur lequel le Pape François a le plus insisté lors de son voyage à Lisbonne, à la veille d’un synode qui – dans son « Instrumentum laboris » – place en tête de liste des invités à entrer « les divorcés remariés, les personnes vivant dans des mariages polygames et les personnes LGBTQ+ ».

    Mais entretemps, en Italie, là où François est évêque de Rome et primat, les églises se vident. Une enquête approfondie réalisée pour la revue « Il Timone » par Euromedia Research a confirmé qu’aujourd’hui à peine 58,4% des citoyens italiens de plus de 18 ans s’identifient encore comme « catholiques », face à pas moins de 37% de « non croyants ». Et ceux qui vont à la messe le dimanche forment à peine 13,8% de la population, en grande partie les plus de 45 ans, avec une présence encore plus basse en Lombardie et en Vénétie, dans des régions qui étaient pourtant historiquement le bastion du « monde catholique » italien.

    Et ça ne s’arrête pas là. Même chez les catholiques « pratiquants », c’est-à-dire ceux qui vont à la messe au moins une fois par mois, à peine un sur trois reconnaît encore dans l’Eucharistie « le corps réel du Christ », les autres la réduisent à un vague « symbole » ou à un « souvenir du pain de la dernière Cène ». Et à peine un sur trois se confesse encore au moins une fois par an, encore convaincu qu’il s’agit d’un sacrement pour la « rémission des péchés ». Il n’est donc pas surprenant que le théologien bénédictin Elmar Salmann ait déclaré, dans une interview le 14 juin à « L’Osservatore Romano » que plus encore que le nombre des fidèles, c’est le déclin de la pratique des sacrements qui l’inquiète, car elle est « sur le point de sombrer ».

    Un déclin qui va de pair avec une capitulation visible face à « l’esprit du temps » en matière de doctrine et de morale. Pas moins de 43% des catholiques pratiquants considèrent que l’avortement est un droit ; 41,6% pensent qu’il est juste d’autoriser le mariage entre homosexuels ; 61,8% nie que divorcer soit un péché ; 71,6% approuve la contraception. On ne constate une certaine résistance qu’au sujet de la location d’utérus, contre laquelle s’érigent deux pratiquants sur trois.

    Mais si telle est la réalité des faits, quel pourrait bien être l’effet de cette invitation insistante à accueillir dans l’Église « tous, tous, tous », c’est-à-dire également des personnes, notamment comme « « Les divorcés remariés, les personnes vivant dans des mariages polygames et les personnes LGBTQ+ » qui, si l’on s’en tient à ce que l’Église a toujours enseigné « ne peuvent pas recevoir tous les sacrements » ?

    C’est la question qu’Anita Hirschbeck, de la « Katholische Nachrichten-Agentur », a posée au Pape pendant la conférence de presse sur le vol de retour de Lisbonne, le 6 août. François lui a répondu qui oui, tout le monde doit être accueilli dans l’Église, « les laids et les beaux, les bons et les méchants », y compris les homosexuels. Mais « autre chose est la ministérialité de l’Église, qui est la manière de faire avancer le troupeau, et une des choses importantes est, dans la ministérialité, l’accompagnement des personnes pas à pas dans leur chemin de maturation… L’Église est mère, elle reçoit tout le monde, et chacun fait son chemin au sein de l’Église ».

    Dit comme cela, cette réponse du Pape donne un coup de frein à la fuite en avant du « chemin synodal » d’Allemagne, mais pas seulement, vers une révolution de la doctrine de l’Église sur la sexualité.

    Il s’agit d’une réponse tout à fait dans la ligne de ce qui est écrit dans la bien plus solide « Lettre pastorale sur la sexualité humaine » publiée par les évêques de Scandinavie pendant le Carême dernier : « Il se peut que les circonstances empêchent un catholique, pour un temps, de recevoir les sacrements. Il ou elle ne cesse pas pour autant d’être membre de l’Église. Faire, dans la foi, l’expérience d’un exil intérieur peut conduire à développer un sens d’appartenance plus profond ».

    Mais il faut souligner que François ne parle et n’agit pas toujours avec cohérence sur ces questions.

    La bénédiction des couples homosexuels, par exemple, bien qu’elle soit interdite – avec l’accord écrit du Pape – par le Dicastère pour la Doctrine de la foi présidé par le cardinal Luis Francisco Ladaria Ferrer, a été dans les faits approuvée par le même François à plusieurs reprises.

    Et à présent que Ladaria laisse la place à Victor Manuel Fernández, le théologien argentin controversé privilégié par Jorge Mario Bergoglio, il ne fait aucun doute que le temps des gardiens de la doctrine « qui pointent du doigt et qui condamnent » est révolu pour faire place à un irénique programme de « croissance harmonieuse » entre « les divers courants de pensée philosophique, théologique et pastorale », qui « préservera la doctrine catholique plus efficacement qu’un quelconque mécanisme de contrôle », comme on peut le lire dans l’inhabituelle lettre du Pape qui a accompagné la nomination du nouveau préfet.

    Un sérieux coup de barre dans cette direction a déjà été amorcé avec l’interview que « L’Osservatore Romano » a publiée le 27 juillet avec Piero Coda, 68 ans, secrétaire général de la Commission théologique internationale, membre de la Commission théologique du synode et professeur à l’Institut universitaire Sophia de Loppiano, appartenant au mouvement des Focolari dont il est un membre de tout premier plan.

    L’interview a pour titre « Il n’y a pas de réforme dans l’Église sans réforme de la théologie ». Et dans l’article, plus que les réponses, ce sont les questions qui sont révélatrices, de la part du directeur du quotidien du Vatican Andrea Monda et de Roberto Cetera, l’un et l’autre anciens professeurs de religion au lycée.

    Le présupposé de départ est que la théologie enseignée à ce jour dans les facultés et les séminaires est « vétuste ». Et elle l’est parce que « l’homme change », même dans les « relations entre les genres » et que nous « risquons de parler à un homme et à une femme qui n’existent plus », alors qu’un « renouvellement de la théologie devrait commencer précisément par une revisite de la pensée anthropologique ».

    Donc il faut même repenser l’homme Jésus dans une nouvelle forme, débarrassée de la « fixité » adoptée jusqu’ici. Voici ce que Coda déclare : « L’anthropologie théologique comme nous la représentons souvent est en grande partie à mettre au placard : certes pas dans sa substance, mais dans l’interprétation qui en est donnée. Parce qu’elle est abstraite et idéaliste. Elle présente une vision du monde et de l’homme d’exculturation. Il faut la revivre, la repenser et la reproposer ».

    D’où une série de propositions de réformes que les journalistes énumèrent de la sorte au terme de l’entretien : « Pour rembobiner le fil de cette conversation, nous sommes partis du péché originel : à repenser ; et ensuite la grâce : à repenser ; et puis la liberté : à repenser ; et puis les sacrements : à repenser. Si nous étions à votre place, Monseigneur Coda, en pensant au travail qu’il faudrait entreprendre – en partant du principe qu’il n’y a pas de réforme de l’Église sans réforme de la théologie – les veines et le sang nous en trembleraient. »

    Si tel est le chantier ouvert, dans lequel tout peut être changé, il est difficile d’imaginer un crépuscule de pontificat plus en révolution que l’actuel. Ou pour le dire mieux,  plus en confusion.

  • Les poèmes érotiques de l'archevêque Fernández : public, contexte, commentaires

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    Une analyse de John Smith sur le Catholic World Report :

    Les poèmes érotiques de l'archevêque Fernández : public, contexte, commentaires

    Si le livre de l'archevêque Víctor Manuel Fernández, Heal Me with Your Mouth : The Art of Kissing (L'art du baiser), l'incursion du futur préfet, atypique pour un ecclésiastique, dans la poésie érotique est plus intéressante que ses réflexions théologiques sur le baiser.

    9 août 2023

    Détail de la couverture de "Sáname con tu boca : El arte de besar" (Guéris-moi avec ta bouche : l'art du baiser, 1995), écrit par le père Víctor Manuel Fernández. (Image : Capture d'écran)

    Le 1er juillet, quelques heures après que le pape François a nommé l'archevêque Víctor Manuel Fernández nouveau préfet du Dicastère de la doctrine de la foi, Reuters a publié un article sur la nomination intitulé "Le pape nomme un évêque argentin, auteur d'un livre de baisers, à un poste de premier plan au Vatican".

    Le "livre de baisers" est 'Sáname con tu boca : El arte de besar' (Guéris-moi avec ta bouche : l'art du baiser, 1995). Une traduction anglaise est disponible en ligne.

    Ce livre a été publié lorsque Fernández avait 33 ans, dix ans après son ordination diaconale et neuf ans après son ordination sacerdotale dans le diocèse de Río Cuarto en Argentine. Précisant que "ce livre "n'a pas été écrit à partir de ma propre expérience, mais à partir de la vie des gens qui s'embrassent", Fernández a écrit qu'il espérait que les pages du livre "vous aideraient à mieux embrasser, qu'elles vous motiveraient à libérer le meilleur de votre être dans un baiser" (p. 9). Dans les pages qui suivent, Fernández fait de nombreuses déclarations sur le baiser et propose des réflexions théologiques sur le baiser.

    Plus intéressante que les réflexions théologiques de Mgr Fernández sur le baiser est l'incursion du futur préfet, atypique pour un ecclésiastique, dans la poésie érotique. Guéris-moi avec ta bouche comprend quatre poèmes de Mgr Fernández, dont deux signés "Víctor M. Fernández" et deux signés "Tucho" (le surnom de Mgr Fernández). Cinq poèmes non signés, qui peuvent ou non être de Fernández, figurent également dans le livre.

    En 1960, quatorze ans après son ordination sacerdotale, le futur pape saint Jean-Paul II a écrit 'La boutique de l'orfèvre', une pièce de théâtre en trois actes sur le mariage - également une incursion littéraire atypique pour un prélat. Cette pièce a certainement mérité l'attention des journalistes, des universitaires et des fidèles lors de l'élection de Karol Wojtyła à la papauté.

    Les poèmes érotiques de Fernández méritent une attention similaire aujourd'hui, compte tenu de sa nomination en tant que préfet du dicastère pour la doctrine de la foi et de son élévation au collège des cardinaux. Ils méritent une lecture attentive.

    Les poèmes érotiques de Fernández : le public visé

    Depuis sa nomination en tant que préfet du dicastère pour la doctrine de la foi, le cardinal désigné Fernández a défendu Guéris-moi avec ta bouche - et, par extension, les poèmes érotiques qu'il a inclus dans le livre - et a fourni des informations importantes sur le public visé par l'ouvrage.

    "J'essayais d'atteindre les jeunes", a-t-il rappelé dans un message publié sur Facebook le 3 juillet. "Il m'est alors venu à l'esprit d'écrire une catéchèse pour eux, basée sur la signification du baiser. J'ai écrit cette catéchèse avec la participation d'un groupe de jeunes qui m'ont donné des idées, des phrases, des poèmes, etc.

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  • Nagasaki, ville symbole du catholicisme japonais

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    Datée d'hier, 9 août,  une dépêche de l'Agence Fides :

    Nagasaki, ville symbole du catholicisme japonais

    Tokyo (Agence Fides) - Aujourd'hui, 9 août, on célèbre le 78e anniversaire du bombardement atomique de Nagasaki, le deuxième (et, espérons-le, le dernier) de l'histoire, après celui d'Hiroshima, le 6 août 1945.

    Nagasaki était alors le centre le plus important de la communauté catholique japonaise, avec une histoire remontant au XVIe siècle, faite de persécutions mais aussi d'une communauté qui, pendant des siècles, a gardé la foi en silence, baptisant secrètement ses enfants alors qu'ils ne pouvaient accéder à l'eucharistie faute de prêtres.

    C'est à Nagasaki, en 1597, que 26 catholiques ont été martyrisés et c'est également dans cette ville que 56 autres fidèles ont été tués en 1622.

    La bombe nucléaire a explosé à 500 mètres de hauteur, à un demi-kilomètre de la cathédrale Urakami Tenshudo, la cathédrale de l'Immaculée Conception, dont les flèches avaient été prises comme repère par les pilotes du B-29 qui a largué la bombe au plutonium, appelée "Fat Man".

    À ce moment-là, il y a une trentaine de fidèles dans la cathédrale, qui se confessent pour se préparer dignement aux célébrations de l'Assomption. La cathédrale détruite était la plus grande église catholique d'Asie, construite en 30 ans.

    La bombe atomique de Nagasaki a tué 40 000 personnes sur le coup et en a blessé 75 000. Et à la fin de l'année 1945, 74 000 personnes étaient mortes. (LM) (Agence Fides 9/8/2023)

  • Saint Laurent, diacre et martyr (10 août)

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    Martyre de saint Laurent - Mausolée de Galla Placidia - Ravenne

    "Laurent serait né vers 210 ou 220 en Espagne, à Huesca, au royaume d'Aragon. Son père s'appelait Orence, et sa mère Patience. Afin de compléter ses études humanistiques et liturgiques il fut envoyé, tout jeune encore, dans la ville de Saragosse, où il fit la connaissance du futur pape Sixte II. Ce dernier, originaire de la Grèce, était investi d’une charge d’enseignant dans l’un des plus importants centres d’études de l'époque et, parmi ses maîtres, le pape était l’un des plus connus et des plus appréciés.

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  • Saint Laurent (10 août) et les trésors de l'Eglise

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    (Source) Saint Laurent fut l'un des plus illustres martyrs de l'Église. Ses vertus, son mérite, lui gagnèrent l'affection du Pape Sixte II, qui le choisit comme son premier diacre. L'an 258, le Pape fut arrêté et condamné à mort. Comme on le conduisait au supplice, Laurent, son diacre, le suivait en pleurant : « Où allez-vous, mon père, disait-il, sans votre fils ? Où allez-vous, saint Pontife, sans votre diacre ? Jamais vous n'offriez le sacrifice sans que je vous servisse à l'autel. En quoi ai-je eu le malheur de vous déplaire ? ». Le saint Pape, ému, lui dit : « Je ne vous abandonne point, mon fils; une épreuve plus pénible et une victoire plus glorieuse vous sont réservées; vous me suivrez dans trois jours ». Puis il lui ordonna de distribuer aux pauvres tous les trésors de l'Église, pour les soustraire aux persécuteurs : mission que Laurent accomplit avec joie.

    Le préfet de Rome, à cette nouvelle, fit venir Laurent et lui demanda où étaient tous les trésors dont il avait la garde, car l'empereur en avait besoin pour l'entretien de ses troupes : « J'avoue, lui répondit le diacre, que notre Église est riche et que l'empereur n'a point de trésors aussi précieux qu'elle; je vous en ferai voir une bonne partie, donnez-moi seulement un peu de temps pour tout disposer ». Le préfet (Dacien ou Déce) accorda trois jours de délai. Pendant ce temps, Laurent parcourut toute la ville pour chercher les pauvres nourris aux dépens de l'Église; le troisième jour, il les réunit et les montra au préfet, en lui disant : « Voilà les trésors que je vous ai promis. J'y ajoute les perles et les pierres précieuses, ces vierges et ces veuves consacrées à Dieu; l'Église n'a point d'autres richesses. – Comment oses-tu me jouer, malheureux ? dit le préfet; est-ce ainsi que tu outrages en moi le pouvoir impérial ? ». Puis il le fit déchirer à coups de fouets.

    Laurent, après ce supplice, fut conduit en prison, où il guérit un aveugle et convertit l'officier de ses gardes, nommé Hippolyte. Rappelé au tribunal, il fut étendu sur un chevalet et torturé cruellement; c'est alors qu'un soldat de la garde, nommé Romain, vit un Ange essuyer le sang et la sueur du martyr : « Vos tourments, dit Laurent au juge, sont pour moi une source de délices ». Laurent fut ensuite rôti à petit feu sur un gril de fer, et quand il eut un côté tout brûlé : « Je suis assez rôti de ce côté, dit-il au juge en souriant; faites-moi rôtir de l'autre ». Bientôt, les yeux au Ciel, il rendit l'âme.

    Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église (EAQ)

    Sermon 302, pour la fête de saint Laurent 

    « L'homme qui donne aux pauvres à pleines mains demeure juste pour toujours » (Ps 111,9)

          Saint Laurent était diacre à Rome. Les persécuteurs de l'Église lui demandaient de livrer les trésors de l'Église ; c'est pour obtenir un vrai trésor dans le ciel qu'il a souffert des tourments dont on ne peut entendre le récit sans horreur : il a été étendu sur un gril sur un feu... Cependant, il a triomphé de toutes les douleurs physiques par la force extraordinaire qu'il puisait dans sa charité et dans le secours de Celui qui le rendait inébranlable : « C'est Dieu qui nous a faits, il nous a créés en Jésus Christ, pour que nos actes soient vraiment bons, conformes à la voie que Dieu a tracée pour nous et que nous devons suivre » (Ep 2,10). 

          Voici ce qui a provoqué la colère des persécuteurs... Laurent a dit : « Faites venir avec moi des chariots sur lesquels je puisse vous apporter les trésors de l'Église. » On lui a donné des chariots ; il les a chargés de pauvres et les a fait revenir, en disant : « Voici les trésors de l'Église. » 

          Rien n'est plus vrai, mes frères ; dans les besoins des pauvres se trouvent les grandes richesses des chrétiens, si nous comprenons bien comment faire fructifier ce que nous possédons. Les pauvres sont toujours devant nous ; si nous leur confions nos trésors, nous ne les perdrons pas.

    Voir également l'homélie de frère Elie (homelies.fr) (Archive 2010)

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  • "La religion n'est pas quelque chose pour un petit coin tranquille"

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    "Naturellement, la religion n'est pas quelque chose pour un petit coin tranquille, ou pour quelques heures de célébration; mais elle doit, comme vous l'avez déjà ressenti, être la racine et la base de toute la vie, et cela, non pour quelques rares élus, mais pour tout vrai chrétien (à vrai dire, il n'y en a toujours qu'un petit troupeau) ...

    Dans la période qui a précédé immédiatement ma conversion, et encore longtemps après, j'ai pensé que mener une vie chrétienne signifiait renoncer à tout ce qui est de la terre et ne penser qu'aux choses de Dieu. Mais peu à peu j'ai compris qu'en ce monde autre chose nous est demandé, et que même dans la vie la plus contemplative le lien avec le monde ne peut être entièrement rompu. Je crois même que, plus quelqu'un est profondément absorbé en Dieu, plus il doit en un certain sens, 'sortir de soi' pour pénétrer le monde et y apporter la vie divine.

    Il s'agit seulement d'avoir concrètement un petit coin tranquille où l'on puisse converser avec Dieu comme si rien dl autre n'existait - et cela chaque jour. Les heures du matin me semblent les plus favorables, avant de commencer le travail de la journée; ensuite, il faut que l'on trouve là sa mission particulière, si possible pour chaque jour, et non par choix personnel; enfin, que l'on se considère entièrement comme un instrument ; et spécialement que l'on regarde les forces avec lesquelles on doit travailler - dans notre cas, l'intelligence comme quelque chose dont nous ne nous servons pas nous-mêmes, mais dont Dieu se sert en nous.

    Vous avez là ma recette. Chaque matin ma vie commence à nouveau, et chaque soir elle se termine. D'autres plans et projets, je n'en ai pas - naturellement, il y en a qui font partie du travail quotidien de la journée : la profession d'enseignante, par exemple, est impraticable autrement. Mais du souci pour le lendemain, il ne faut jamais en avoir. Vous comprendrez donc que je ne puis laisser passer ce que vous dites : que je suis "devenue quelque chose". Il me semble que le rayon de mon travail doive s'étendre, mais cela ne change rien pour moi, je le pense réellement. On m'a demandé cela, et je l'ai entrepris, sans savoir encore ce que cela comporte et quel sera pratiquement le chemin."

    [Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix (Edith Stein) lettre du 12 Février 1928, à Soeur Callista Kopf, Dominicaine (Lettres I, p.54ss)]

    http://www.homelie.biz/article-sainte-edith-stein-la-priere-dans-la-vie-55417871.html

  • Saint Dominique (8 août)

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    San-Domenico.jpgVoici la présentation qui nous est faite du fondateur des dominicains par Luc-Henri Gihoul sur leur site belge : (http://www.dominicains.be/)

    Pourquoi nous est-il moins familier et moins connu que St. François d’Assise, son contemporain et son ami ? C’est que St. Dominique, plus peut-être qu’aucun autre saint, apparaît inséparable de son œuvre, c’est-à-dire de l’Ordre qu’il a fondé. Il en résulte qu’à un regard superficiel, sa physionomie peut paraître moins attrayante que celles d’autres saints. On aurait tendance à oublier l’architecte en admirant le monument ! Sa sainteté est celle de l’homme et de l’œuvre mais, à l’origine, St. Dominique c’est son œuvre même. C’est pourquoi il mérite le titre que lui donne la piété filiale de ses fils : « Notre Père St. Dominique. » Comment naquit l’âme apostolique de Dominique ? Il s’identifie tellement à sa mission qu’avant l’inauguration de celle-ci, nous n’avons presque rien à dire de lui. Oui, comme notre Seigneur lui-même, il apparaît soudain au Moyen-Age, après une longue vie cachée, environ 35 ans. Mais nous savons que c’est dans le silence que s’est façonnée son âme. Dans cette obscurité, nous percevons quelques anecdotes qui révèlent déjà le cœur de cet apôtre.

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  • Portrait de saint Dominique

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    08_Angelico_detail_visage_pied_croixdpr26.jpgPortrait de St Dominique (source : missel.free)

    Le culte qui s'était spontanément développé, à Bologne, autour du corps de Dominique (mort le 6 août 1221), grandit encore lors de la translation (23-24 mai 1233) où l'on sentit un parfum surnaturel et où l'on vit de nombreux miracles. Les autorités de Bologne obtinrent de l'ouverture de son procès de canonisation où l'on entendit trois cents témoins (Bologne, Prouille et Pamiers). Saint Dominique fut canonisé par Grégoire IX le 3 juillet 1234. Le portrait qui suit est tiré des actes de canonisation.

    Dominique avait une telle intégrité morale, il était emporté par un tel élan de ferveur qu'on découvrait en lui de façon évidente un chef-d'œuvre de noblesse et de grâce. Il régnait en lui une parfaite égalité d'esprit, sauf quand il était bouleversé de compassion et de miséricorde. Et puisque le cœur en joie se reflète dans la gaîté du visage, il manifestait au dehors l'équilibre paisible de sa vie intérieure par l'amabilité et la sérénité de ses traits.

    En toute circonstance, par ses paroles et sa conduite, il se montrait un homme évangélique. Pendant la journée, avec ses frères ou ses compagnons, personne n'était plus simple et plus joyeux. Pendant la nuit, personne n'était plus adonné à toutes sortes de veilles et de prières. Il ne parlait guère qu'avec Dieu, dans l'oraison, ou de Dieu, et il exhortait ses frères à en faire autant.

    Il adressa fréquemment à Dieu cette demande particulière : qu'il daignât lui accorder une vraie charité, capable de rechercher et d'obtenir le salut des hommes ; il estimait qu'il serait véritablement un membre du Christ, s'il se dépensait avant tout, totalement et de toutes ses forces, à gagner des âmes, de même que le Seigneur Jésus, Sauveur de tous, s'est offert sans réserve pour notre salut. Et c'est pour cette œuvre que, selon le dessein prémédité par la Providence, il institua l'Ordre des Frère Prêcheurs.

    Il exhortait souvent les frères de cet Ordre, de vive voix et par lettres, à étudier sans cesse le Nouveau et l'Ancien Testament. Il portait toujours sur lui l'évangile de saint Matthieu et les lettres de saint Paul, et il les étudiait tellement qu'il les savait à peu près par cœur.

    Il fut désigné deux ou trois fois pour l'épiscopat et il refusa toujours, préférant vivre dans la pauvreté avec ses frères, plutôt que d'avoir un évêché. Il garda intacte jusqu'à la fin la délicatesse d'une chasteté absolue. Il désirait être flagellé, coupé en morceaux, et mourir pour la foi du Christ. Le pape Grégoire IX a dit de lui : Je l'ai connu comme un homme qui suivait parfaitement la règle des Apôtres, et je ne doute pas qu'il soit au ciel associé à leur gloire.

    Voir aussi : une très belle évocation par une soeur dominicaine de Chalais

  • JMJ : un indéniable regain de santé de l’institution catholique?

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    Il Sismografo publie les deux derniers articles de Jean-Marie Guénois consacrés aux JMJ sur le site du Figaro :

    L’indéniable regain de santé d’une Église catholique blessée par les scandales / JMJ: une semaine d’effervescence et de ferveur

    Les JMJ de Lisbonne marquent un indéniable regain de santé de l’institution catholique. -- Ce n’est pas une illusion ni de l’autopersuasion: les jeunes catholiques, tout comme les responsables de l’Église présents à Lisbonne - 800 évêques venus du monde entier, soit un quart des évêques actifs - ont pu réaliser que l’Église catholique traversait certes une crise profonde, celle des scandales sexuels, mais qu’elle était loin d’être abattue.

    Il est périlleux de tirer une conclusion générale d’un rassemblement mondial de plus de 1 million de jeunes, issus de tous les pays de la planète, mais ces 37es Journées mondiales de la jeunesse (JMJ) 2023 marquent un indéniable regain de santé de l’institution catholique. Son quotidien n’est d’ailleurs pas celui des obscures déviances d’une minorité de ses prêtres - actuellement moins de 1 % à l’échelle mondiale sur 410 000 prêtres.

    La réalité ordinaire de l’Église est celle que l’on a pu constater dans les rues de la capitale portugaise: des prêtres qui ont donné leur vie à Dieu pour les autres, au service, bien dans leurs baskets. Des jeunes de leur temps, connectés technologiquement mais en impérieuse demande spirituelle face au vide existentiel. Le tout, sans naïveté sur les misères de l’Église - depuis vingt ans, ces jeunes n’ont entendu parler que de cela - mais dans la conscience réaliste des problèmes de ceux qui ne veulent pas en rester aux noirceurs et veulent aller de l’avant. Un autre facteur a été décisif de l’ambiance à Lisbonne. Il est venu des JMJistes espagnols et latino-américains, en masse au Portugal, qui ont le talent de mettre une ambiance de feu, partout où ils passent et qui étaient en communication linguistique et culturelle spontanée avec le pape argentin qui s’est le plus souvent exprimé dans sa langue maternelle. Ce furent majoritairement les JMJ de la grande péninsule ibérique - Portugal et Espagne - et de l’Amérique latine. Les prochaines, à Séoul (Corée du Sud) en 2027, auront peut-être du mal à rivaliser avec cette furia.

    Les JMJ de Lisbonne, avec les inévitables failles logistiques inhérentes à toutes les éditions, auront été une réussite éclatante. Un succès qui arrive à un moment où l’Église, encore plongée dans sa crise interne, doutait sérieusement d’elle-même.

    Un début de déclin pour un pape combatif mais usé

    À bientôt 87 ans, le pape François a accompli une sorte d’exploit physique et mental en affrontant le défi d’une rencontre de plusieurs jours avec des centaines de milliers de jeunes. Il a l’âge d’en être non pas le grand-père, mais l’arrière-grand-père. Après Lisbonne, il devient d’ailleurs le pape le plus âgé ayant présidé des JMJ. Ce risque, il l’a assumé, à peine sorti de la lourde convalescence liée à une opération chirurgicale aux intestins du… 7 juin dernier. Deux mois jour pour jour après sa sortie du bloc opératoire de l’hôpital Gemelli, il se retrouvait devant plus de 1 million de jeunes à Lisbonne!

    Malgré une volonté de fer et une vie spirituelle soutenue, sa fatigue, visible, l’a publiquement rattrapé au fil de ces cinq jours intenses de déplacements et de rencontres. Le programme n’avait pas été allégé, selon la volonté de François, comme lors des dernières JMJ de Jean-Paul II à Toronto, au Canada, en 2002. Mais au Portugal, il y a eu une surcharge évidente. Comme lors de la journée de samedi, où François s’est rendu en hélicoptère à Fatima - aller et retour dans la matinée -, enchaînant dans l’après-midi sa rencontre coutumière des voyages pontificaux avec ses frères jésuites, puis la veillée avec les jeunes jusqu’à 22 h 30.

    À quatre reprises, vendredi soir et samedi, le pape a laissé tomber son discours écrit, lisant au mieux le premier paragraphe puis improvisant, toujours de manière alerte et très éveillé, mais coupant au court. Tant et si bien que samedi soir, la belle exhortation, profonde et mystique, que François avait préparé pour les jeunes, s’est transformée en quelques conseils de vie, terre à terre, sur le fait de se «lever», «d’aider les autres», de «marcher ensemble», avec cet impératif: «l’unique moment où il est licite de regarder une personne de haut, c’est pour l’aider à se relever». François était fatigué d’une trop lourde journée.

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  • La vérité est toujours splendide : Veritatis Splendor du pape saint Jean-Paul II à 30 ans

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    De Samuel Gregg sur le Catholic World Report :

    La vérité est toujours splendide : Veritatis Splendor du pape saint Jean-Paul II à 30 ans

    La grande encyclique du défunt pontife, la plus controversée, sur la morale et la théologie morale, publiée le 6 août 1993, répond toujours à certaines des questions les plus cruciales de notre époque.

    6 août 2023

    En dehors du monde catholique, la publication des encycliques papales retient rarement l'attention. Ce n'était pourtant pas le cas lorsque, il y a 30 ans, Jean-Paul II a promulgué, le 6 août 1993, l'encyclique la plus controversée de son long pontificat.

    Son titre même, Veritatis Splendor (La splendeur de la vérité), jetait un gant à des sociétés - et à une Église - de plus en plus sous l'emprise du relativisme. Les grands journaux n'ont pas seulement accordé une couverture considérable à la publication de Veritatis Splendor ; ils ont ouvert leurs pages d'opinion aux partisans et aux détracteurs de l'encyclique, catholiques et non-catholiques se retrouvant dans les deux camps.

    Le fait que cette division ne se soit pas faite selon le schéma "catholiques contre tout le monde" est révélateur. Tout d'abord, il a mis en évidence le fait que certains universitaires catholiques avaient effectivement rejeté quelque chose que l'Église a enseigné sans ambiguïté depuis ses débuts : que certains actes sont intrinsèquement mauvais (intrinsece malum) et qu'ils ne doivent jamais être choisis. Deuxièmement, il est apparu que de nombreux non-catholiques comprenaient comment le fait de nier de tels absolus moraux touche au cœur de toute société qui aspire à être civilisée.

    J'avais à peine une vingtaine d'années lorsque l'encyclique a été publiée. Je n'oublierai jamais, cependant, le commentaire d'un ami juif qui la considérait comme une lecture indispensable pour tous ceux qui ne voulaient pas voir l'Occident s'effondrer davantage dans un marasme d'incohérence morale. Il n'y avait tout simplement, disait-il, aucun autre document contemporain comme celui-ci.

    Veritatis Splendor était certainement cette rareté : un texte postérieur aux années 1960 qui remettait en question le subjectivisme moral et le sentimentalisme qui avaient imprégné la plupart des institutions culturelles occidentales. Mais l'encyclique ne se contentait pas de réaffirmer l'enseignement moral catholique de base. Elle cherchait à présenter à une Église et à un monde qui se complaisent de plus en plus dans la médiocrité morale un récit convaincant sur ce que sont réellement la liberté et la bonne vie.

    L'essor de la nouvelle morale

    Le scepticisme quant à la capacité de l'homme à connaître la vérité remonte au philosophe grec Pyrrho d'Elis (vers 365-275 av. J.-C.). Le christianisme, cependant, a toujours insisté sur le fait que les humains peuvent connaître la vérité morale par la foi et la raison.

    Cela inclut la vérité, comme l'a écrit Jean-Paul dans son exhortation de 1984 Reconciliatio et paenitentia, qu'il y a "des actes qui, en soi et en eux-mêmes, indépendamment des circonstances, sont toujours gravement répréhensibles en raison de leur objet". La ligne suivante décrit cela comme "une doctrine, basée sur le Décalogue et sur la prédication du Nouveau Testament, assimilée au kérygme des Apôtres et appartenant à l'enseignement le plus ancien de l'Église" (RP 17).

    C'est à peu près tout ce qu'un pape peut faire de plus précis. Mais la réaffirmation sans ambiguïté par Jean-Paul de l'existence de ce que l'on appelle les normes morales sans exception indique qu'il était conscient que certains théologiens catholiques avaient pratiquement abandonné ce que Veritatis Splendor décrirait comme une question de "foi révélée" (VS 29).

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