Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Foi - Page 173

  • La Croix dans le ciel au-dessus de Budapest : un signe des temps dans la capitale hongroise ?

    IMPRIMER

    De Rod Dreher sur The European Conservative :

    Le ciel au-dessus de Budapest : Un signe des temps dans la capitale hongroise

    cliquer sur l'image pour l'agrandir

    Voilà ce que signifie avoir un dirigeant qui croit que la foi qui était inséparable de la fondation de la nation est vitale pour sa survie.

    21 août 2023
     
    Votre fidèle diariste est sorti le jour de la fête d'Étienne et a vu quelque chose qui ressemble à un miracle. Sérieusement.

    Le dimanche 20 août était la fête de saint Étienne, le premier roi chrétien de Hongrie, couronné en l'an 1000 avec une couronne envoyée par le pape. C'est également l'une des trois fêtes nationales officielles magyares. Cette année, j'ai reçu une invitation à regarder le feu d'artifice sur le Danube depuis la terrasse du monastère carmélite où se trouve le bureau du Premier ministre Viktor Orbán. Je me suis joint à une foule de fêtards pour admirer les explosions spectaculaires qui illuminaient la ville en contrebas.

    Alors que la fumée des dernières explosions se dissipait encore, un essaim de drones s'est regroupé au-dessus du Danube, devant le Parlement. Ils ont formé les armoiries de la Hongrie. Puis, en se dissolvant, ils se sont rassemblés sous la forme distincte de la couronne de Saint-Étienne.

    Et enfin, la dernière image de la journée : les drones se sont rassemblés pour former une croix de lumière au-dessus de Budapest. J'ai pris la vidéo ci-dessus avec mon smartphone.

    J'ai failli en pleurer. Pourquoi ? Mon ami James Card, qui a le sens de l'ironie historique, l'a bien saisie. J'ai reproduit ce qu'il a dit dans ce tweet :

    2023_08_23_10_46_24_Greenshot.png

    J'ai envoyé l'image à un ami catholique espagnol, qui a été à la fois choqué et ravi. Il m'a dit que la seule œuvre d'art aérienne par drone similaire que son propre gouvernement serait susceptible de rassembler serait un drapeau de la fierté LGBT. Il en va de même dans l'Amérique d'aujourd'hui. L'idéologie qui succède au libéralisme - l'éveil - a également une religion qui lui succède : la religion de l'arc-en-ciel, et non de la croix.

    Lire la suite

  • Quand De Lubac et von Balthasar viennent éclairer la situation actuelle de l'Eglise

    IMPRIMER

    Du cardinal Angelo Scola sur Il Foglio :

    Conversations sur l'Église. Notes pour le Synode

    23 AOÛT 2023
         
    Sécularisation, déchristianisation, exigence religieuse. Le génie théologique et culturel d'Henri De Lubac et de Hans Urs von Balthasar offre des réponses éclairantes à des problèmes encore ouverts aujourd'hui

    Nous publions la préface d'Angelo Scola, cardinal archevêque émérite de Milan, à la nouvelle édition de "Conversations sur l'Église", le volume publié par Itaca (208 pp., 18 euro) et édité par Jean-Robert Armogathe qui repropose les entretiens que Scola a réalisés en 1985 avec Henri De Lubac et Hans Urs von Balthasar.

    Au printemps de l'année dernière, j'ai reçu en cadeau de la part des éditions du CERF à Paris le volume contenant les deux entretiens que j'ai réalisés en 1985 avec le cardinal Henri De Lubac et le cardinal élu Hans Urs von Balthasar. 

    L'idée est venue de moi et du journaliste de 30 jours Alver Metalli à l'occasion du Synode des évêques de 1985 convoqué par St Jean Paul II pour le 20ème anniversaire de la clôture du Concile Vatican II.

    J'ignorais tout de cette réédition des deux textes, le premier publié en 1985 en coédition par France Catholique et le CERF et réédité par le CERF en 2007 (De Lubac) et le second publié en allemand en 1986 par Schwabenverlag (Balthasar).

    L'initiative de cette nouvelle édition française revient à Jean-Robert Armogathe, professeur émérite à la Sorbonne et coordinateur des différentes publications de Communio. Il souhaitait me la dédier à l'occasion de mon 80ème anniversaire. De plus, le professeur Armogathe a relu attentivement les textes et les a soigneusement annotés.

    Il est également important de souligner que tant De Lubac que von Balthasar avaient largement révisé leurs textes initiaux sur la base du manuscrit en langue italienne que je leur avais fourni. 

    Eugenio Dal Pane, fondateur et directeur de la maison d'édition Itaca, a pris l'initiative de publier en italien le volume édité par le CERF. 

    Je pense qu'il est normal de s'interroger sur son actualité. Est-il vraiment judicieux de republier deux textes qui ont maintenant près de quarante ans, compte tenu de tous les événements qui se sont produits dans l'Église et dans la société au cours des dernières décennies ? 

    En un mot, ces deux entretiens, bien que très articulés, sont-ils encore en mesure de susciter l'intérêt des lecteurs d'aujourd'hui ? Les changements intervenus dans l'Église et dans la société elle-même, à la charnière des XXe et XXIe siècles, ne sont-ils pas d'une ampleur telle qu'ils les rendent obsolètes ? Lors du choix de l'éditeur italien, je me suis beaucoup interrogé sur la manière de répondre à ces questions. En fin de compte, j'ai été convaincu que le génie théologique et culturel des deux auteurs apportait des réponses éclairantes, bien sûr avec plus ou moins d'intensité, à des problèmes encore ouverts aujourd'hui.

    Il sera en tout cas utile de s'arrêter très brièvement sur l'évolution de la réalité socioculturelle, et en particulier chrétienne, qui s'est produite au cours de ces décennies.

    Au moment de la révision définitive de ces textes par De Lubac et von Balthasar, nous traversions ce que Charles Taylor, dans son puissant ouvrage The Secular Age, avait défini comme la troisième phase de la sécularisation. On sait que le philosophe canadien formule une triple articulation, correspondant d'une certaine manière à une triple phase, du phénomène de la sécularisation. "Le premier niveau enregistre le fait que les sociétés modernes, contrairement à leurs prédécesseurs, ne se considèrent plus liées dans leurs institutions (de l'État au bas de l'échelle) à une certaine dévotion ou foi en Dieu. Les églises sont désormais séparées des structures politiques et la religion tend à être réduite à une affaire privée". Ce premier niveau est celui de la "sécularisation 2", qui montre une diminution de la croyance et de la pratique religieuses. Pour Taylor, cependant, le cœur de la sécularisation des sociétés euro-atlantiques d'aujourd'hui doit être recherché plus profondément. Il parle d'une "sécularisation 3" qui inclut la phase 2 et n'est pas sans rapport avec la phase 1. Elle consiste à considérer la foi en Dieu comme une option parmi d'autres. "Nous sommes passés d'une société où il était virtuellement impossible de ne pas croire en Dieu à une société où, même pour le croyant le plus fervent, ce n'est qu'une option parmi d'autres".

    Lire la suite

  • Un nouveau livre met en garde contre la menace "révolutionnaire" posée par le Synode sur la synodalité

    IMPRIMER

    D'Edward Pentin sur le National Catholic Register :

    Un nouveau livre met en garde contre la menace "révolutionnaire" posée par le Synode sur la synodalité

    Sous forme de questions-réponses, les auteurs du livre affirment que le processus synodal réhabilite de vieilles hérésies et impose à l'Église un programme progressiste radical néfaste.

    New book with foreword written by Cardinal Raymond Burke entitled: 'The Synodal Process Is a Pandora's Box.'

    Nouveau livre préfacé par le cardinal Raymond Burke et intitulé : "The Synodal Process Is a Pandora's Box" (Le processus synodal est une boîte de Pandore).

    22 août 2023

    Le cardinal Raymond Burke a félicité les auteurs d'un nouveau livre visant à exposer les dangers qui, selon eux, sont associés au prochain Synode sur la synodalité - un processus qu'il décrit comme une "révolution" qui cause à l'Église "un grave préjudice".

    Dans leur livre, intitulé The Synodal Process Is a Pandora's Box (il peut être lu gratuitement en ligne ici) et traduit en huit langues, Julio Loredo de Izcue et José Antonio Ureta affirment que l'objectif de leur ouvrage, rédigé sous la forme d'un catéchisme de 100 questions et réponses, est de dénoncer le "danger imminent de construire une nouvelle Église, différente de l'Église catholique telle qu'elle a toujours existé".

    Les auteurs sont des membres dirigeants de l'Institut brésilien Plinio Correa de Oliveira, une association catholique qui cherche à défendre les piliers de la civilisation chrétienne menacés par la déchristianisation de l'Occident. 

    Loredo et Ureta considèrent le Synode sur la synodalité, un processus de trois ans qui a commencé en octobre 2021 et se terminera par deux assemblées générales à Rome (la première du 4 au 29 octobre et la seconde en octobre prochain), comme un processus "révolutionnaire" qui "reprend de vieilles hérésies condamnées à plusieurs reprises par le magistère".

    Le Vatican a présenté l'ensemble du processus, convoqué sous le thème "Pour une Église synodale : communion, participation et mission", comme une occasion pour l'Église catholique de réfléchir à sa propre vie et à sa mission, et de discerner comment elle peut être plus synodale, caractérisée par l'écoute, le dialogue et la participation. Pour ce faire, les consultations ont recueilli l'opinion du "peuple de Dieu" au niveau diocésain, national et continental, dans le but général de favoriser une Église plus inclusive, participative et missionnaire.

    Loredo et Ureta affirment dans le communiqué de presse du livre qu'une nouvelle Église "synodale" signifie une Église "démocratique et participative" qui inclut tout le monde, "en particulier les 'minorités marginalisées' telles que les personnes LGBT, les couples non mariés, les personnes vivant dans des mariages polygames", et qui est ouverte à la discussion sur "l'ordination des femmes à la prêtrise, ou au moins au diaconat".

    Les organisateurs, ajoutent-ils, "cherchent à reconsidérer la doctrine de l'Église sur l'homosexualité et le mariage et à modifier la forme de gouvernement de l'Église en la transformant en une 'pyramide inversée' dont le sommet se trouve sous la base".

    Lire la suite

  • Amérique Latine : comment la Théologie de la Libération a conduit au déclin du catholicisme

    IMPRIMER

    De Marcelo Musa Cavallari sur ACI Stampa :

    Pour Clovis Boff, ancien théologien de la libération, la Théologie de la Libération a conduit au déclin du catholicisme

    Dans un nouveau livre, Clovis Boff appelle à un recentrage de l'Eglise catholique latino-américaine dans le Christ.
     | ecclesiae.com.br 

    21 août 2023 (ACI Press)

    La longue domination de la théologie de la libération est à l'origine du déclin du catholicisme au Brésil, selon le frère Clodovis Boff.

    Jusqu'en 2007, l'ecclésiastique était un théologien de la libération important, même s'il n'était pas aussi célèbre que son frère Leonardo, un ancien prêtre catholique qui est l'un des fondateurs du mouvement, qui a gagné en popularité dans les années 1970 et qui mettait l'accent sur la libération de la pauvreté et de l'oppression comme clé du salut.

    Puis, dans une démarche qui l'a éloigné de son célèbre frère, Clodovis Boff a publié l'article "Liberation Theology and the Return to Basics", dans lequel il accusait les théologiens de la libération de faire des pauvres le centre de la théologie au lieu de Jésus-Christ.

    Aujourd'hui, Boff a écrit un livre appelant à un recentrage de l'Église catholique latino-américaine sur le Christ.

    Il est nécessaire que l'Église mette à nouveau l'accent sur le Christ en tant que prêtre, maître et Seigneur, et pas seulement sur la lutte contre la pauvreté et la crise climatique", a-t-il déclaré lors du lancement du livre "La crise de l'Église catholique et la théologie de la libération", coécrit avec le père Leonardo Rasera et récemment publié par Ecclesiae.

    "Ce sont des questions importantes, mais si l'on ne s'abreuve pas au Christ, qui est la source, tout s'assèche, tout meurt", a déclaré M. Boff.

    À la fin des années 1960, lorsque la théologie de la libération a commencé sa longue domination de la pensée religieuse au Brésil, plus de 90 % des Brésiliens étaient catholiques. Depuis, le pourcentage de catholiques dans la population brésilienne a diminué et s'élève aujourd'hui à 51 %.

    En outre, les catholiques brésiliens ont un très faible taux de fréquentation des églises. Une enquête menée l'an dernier dans 36 pays par le Center for Applied Research in the Apostolate (CARA) de l'université de Georgetown a montré que seuls 8 % des catholiques brésiliens allaient à la messe le dimanche. Ce taux est le troisième plus bas parmi les pays analysés.

    Pour Boff et Rasera, la baisse de la fréquentation des églises est due au fait que le dépôt de la foi n'est pas transmis.

    Avec la théologie de la libération, "la foi est instrumentalisée en termes de pauvres", écrit Boff dans son livre. "On tombe dans l'utilitarisme ou le fonctionnalisme en ce qui concerne la Parole de Dieu et la théologie en général", poursuit-il.

    Il affirme que la théologie de la libération "fait appel à des idées telles que les "marges de gratuité" et la "réserve eschatologique" pour affirmer son respect de la transcendance de la foi. "En fait, la part de transcendance est, dans cette théologie, la part la plus petite et la moins pertinente, la "'part du lion'" qui revient, comme toujours, à la "'lecture libératrice'" de la foi.

    Selon le frère, cela conduit de nombreux catholiques au protestantisme, à l'ésotérisme, au néo-paganisme et même au satanisme.

    "Loin de disparaître, il serait absurde de le dire, la foi dans le Christ continue d'être une référence pour l'Église", a déclaré le frère lors de la présentation de son livre sur le thème "La crise de l'Église catholique : manque de foi, idéologies et mondanité".

    "Mais la question décisive est de savoir si la foi dans le Christ est votre référence centrale, principale et déterminante", a-t-il ajouté. "Il ne s'agit pas pour l'Église d'affirmer la centralité du Christ uniquement en termes formels et théoriques, mais de l'affirmer de manière existentielle et opérationnelle, comme le cœur battant de toute sa vie et de toute son action", a déclaré le frère. "Affirmer doctrinalement la primauté du Christ dans l'Église ne coûte pas grand-chose". Et "affirmer existentiellement que le Christ est le centre absolu de l'Église coûte beaucoup : cela coûte le cœur et l'âme, quand cela ne coûte pas des larmes et peut-être du sang", a-t-il ajouté.

    Dans son livre, Clodovis raconte comment il a collaboré avec les tenants de la théologie de la libération durant les pontificats des Papes Jean-Paul II et Benoît XVI.

    Pour lui, la théologie de la libération doit être repensée en plaçant le Christ au centre, et non les pauvres, afin d'être "opportune, utile et nécessaire", comme l'a dit saint Jean-Paul II dans sa lettre aux évêques brésiliens en 1986.

  • Qu'est-ce que le Pape a contre l'Opus Dei ?

    IMPRIMER

    De Mgr. Richard C. Antall in https://crisismagazine.com/ reproduit par il sismografo :

    OCARIZ cq5dam.thumbnail.cropped.750.422.jpegJ’ai beaucoup de questions sur la dernière offensive canonique du pape contre l'Opus Dei. La première d'entre eux est « qu'est-ce qui n'allait pas avec le statu quo? » Je penserais qu'un homme aussi intéressé par les nouvelles idées et l'expérience dans le travail pastoral ne sentirait pas nécessaire de réparer ce qui n'était pas cassé. Y avait-il un problème avec l'Opus Dei ? Quelque chose qui l'a amené à prendre tant de mesures pour contredire ce que son fondateur considérait comme la clé de son utilité continue pour l'Église ? J'en doute vraiment.

    Premièrement, le pape n'a pas ordonné évêque le nouveau prélat de l'Opus Dei en 2016. C'était quelque chose que saint Jean-Paul II et le pape Benoît XVI avaient accordé à la prélature. C'était évidemment un signe des choses à venir.

    Deuxièmement, dans la constitution apostolique « Praedicate Evangelium » , la prélature a été déplacée dans l'organigramme pastoral élaboré du Vatican pour dépendre du Dicastère pour le Clergé au lieu de celui de la Congrégation pour les Évêques. Vient ensuite le motu proprio émis le 8 août de cette année qui établissait que le prélat de l'Opus Dei ne serait définitivement pas ordonné évêque. Il a été autorisé, comme prix de consolation, à l’ "l'utilisation du titre de protonotaire apostolique surnuméraire avec le titre de révérend Monseigneur et peut donc utiliser les insignes correspondant à ce titre." La plupart des gens savent à quel point le pape considère les monseigneurs.

    Il n'est pas nécessaire d'être canoniste pour voir que ces démarches ne visent pas à promouvoir la prélature mais plutôt à la mettre au niveau des autres instituts. Lorsque le statut de prélature a été accordé, je me souviens qu'il y avait eu des murmures de la part de critiques religieux et cléricaux au sujet de « faveurs spéciales » et de relations politiques. Le pape François dit que retirer l'évêque de la prélature "c'est renforcer la détermination que, pour la protection du don particulier de l'Esprit, une forme de gouvernance basée sur le charisme plus que sur l'autorité hiérarchique est nécessaire".

    Ce raisonnement me rappelle un livre de Leonardo Boff, soi-disant ami du Saint-Père, intitulé « Charisme et Pouvoir » . Le thème du livre était que l'institutionnalité de l'Église faisait obstacle au Saint-Esprit. J'ai deux objections à ce que le pape utilise l'idée : la première est que le pape François n'a même pas mentionné que deux saints, saint Josémaria Escriva et saint Jean-Paul II, pensaient différemment de lui sur la configuration de la prélature. Il est, une fois de plus - comme lorsqu'il a imposé des restrictions sur le rite traditionnel dit tridentin de l'Eucharistie - renversant la décision des papes récents.

    La deuxième objection que j'ai est qu'il semble étrange que le pape soit presque lyrique sur le charisme par rapport à la hiérarchie lorsqu'il établit la loi avec sa force hiérarchique typique. Un livre que j'ai lu il y a des années décrivait les papes comme des monarques absolus. Ce pape n'a pas peur de son pouvoir à la fois de légiférer et d'imposer l'obéissance.

    Il utilise le pouvoir institutionnel pour imposer sa vision charismatique. "Quand il rencontre un obstacle bureaucratique, il change les règles", m'a dit un prêtre. Il y a suffisamment d'anecdotes pour être assuré qu'il n'est pas opposé à l'intimidation même lorsqu'il traite avec ses frères évêques. Ce n'est pas ce que j'appellerais un leadership purement charismatique.

    Il y a eu peu de commentaires critiques à l'égard des nouveaux oukases papaux. Un évêque solitaire a déclaré qu'il considérait les nouvelles règles comme une interprétation incorrecte du Concile Vatican II. « Les prélatures personnelles sont une réalité juridique, née du Concile Vatican II, aux fins précisées dans le Presbyterorum Ordinis , et ne doivent pas être assimilées à la catégorie d'association cléricale.

    Lire la suite

  • République islamique d'Iran : 69 chrétiens arrêtés, pour la plupart des musulmans convertis

    IMPRIMER

    De jihadwatch.org :

    République islamique d'Iran : 69 chrétiens arrêtés, pour la plupart des musulmans convertis

    19 août 2023

    L'Iran étant une république islamique, elle considère la conversion hors de l'islam comme un acte de rébellion contre l'État, et poursuit en conséquence les personnes qui osent se convertir.

    Téhéran (AsiaNews) - L'Iran a arrêté des dizaines de chrétiens, pour la plupart des convertis de l'islam, mais aussi quelques Assyro-Chaldéens baptisés dans leur enfance, sur une période de sept semaines en juin et juillet dans 11 villes différentes du pays, selon Article18, une organisation de défense des droits de l'homme qui plaide en faveur des chrétiens iraniens et de la liberté religieuse.

    Dans un premier rapport, l'ONG avait fait état de 50 arrestations à la mi-juillet dans cinq villes, mais sa dernière mise à jour indique qu'au moins 69 personnes ont été placées en garde à vue, dont 10 - quatre hommes et six femmes - sont toujours détenues par les autorités.

    Les arrestations ont eu lieu entre le 1er juin et le 17 juillet dans les villes suivantes : Téhéran, Karaj, Rasht, Orumiyeh, Aligoudarz, Isfahan, Shiraz, Semnan, Garmsar, Varamin et Eslamshahr.

    Dans la capitale Téhéran et dans les autres villes, après leur arrestation, les personnes ont été contraintes de signer des déclarations dans lesquelles elles s'engageaient à s'abstenir de toute activité chrétienne ou à suivre une rééducation islamique afin d'être libérées.

    Certains affirment qu'après leur libération, ils ont été convoqués pour un nouvel interrogatoire ou ont reçu l'ordre de quitter l'Iran. L'un d'entre eux a déclaré avoir perdu son emploi à la demande des agents des services de renseignement. Pour les personnes libérées sous caution, les familles ont dû payer entre 8 000 et 40 000 dollars.

    La majorité des personnes arrêtées sont des convertis à l'islam, mais au moins deux d'entre elles sont des Iraniens-Arméniens nés dans des familles chrétiennes....

    La vague d'arrestations de chrétiens coïncide également avec une nouvelle vague de répression à l'encontre de la communauté bahaïe d'Iran qui, comme les chrétiens convertis, est un groupe religieux minoritaire non reconnu par la République islamique.....

  • Quand Pie X diagnostiquait le mal qui ronge l'Eglise...

    IMPRIMER

    Extrait de l’Encyclique Pascendi Dominici gregis du Pape Pie X

    1. A la mission qui Nous a été confiée d'en haut de paître le troupeau du Seigneur, Jésus-Christ a assigné comme premier devoir de garder avec un soin jaloux le dépôt traditionnel de la foi, à l'encontre des profanes nouveautés de langage comme des contradictions de la fausse science. Nul âge, sans doute, où une telle vigilance ne fût nécessaire au peuple chrétien: car il n'a jamais manqué, suscités par l'ennemi du genre humain, d'hommes au langage pervers, diseurs de nouveautés et séducteurs, sujets de l'erreur et entraînant à l'erreur. Mais, il faut bien le reconnaître, le nombre s'est accru étrangement, en ces derniers temps, des ennemis de la Croix de Jésus-Christ qui, avec un art tout nouveau et souverainement perfide, s'efforcent d'annuler les vitales énergies de l'Eglise, et même, s'ils le pouvaient, de renverser de fond en comble le règne de Jésus-Christ…

    2. Ce qui exige surtout que Nous parlions sans délai, c'est que, les artisans d'erreurs, il n'y a pas à les chercher aujourd'hui parmi les ennemis déclarés. Ils se cachent et c'est un sujet d'appréhension et d'angoisse très vives, dans le sein même et au cœur de l'Eglise, ennemis d'autant plus redoutables qu'ils le sont moins ouvertement. Nous parlons, Vénérables Frères, d'un grand nombre de catholiques laïques, et, ce qui est encore plus à déplorer, de prêtres, qui, sous couleur d'amour de l'Eglise, absolument courts de philosophie et de théologie sérieuses, imprégnés au contraire jusqu'aux moelles d'un venin d'erreur puisé chez les adversaires de la foi catholique, se posent, au mépris de toute modestie, comme rénovateurs de l'Eglise; qui, en phalanges serrées, donnent audacieusement l'assaut à tout ce qu'il y a de plus sacré dans l'oeuvre de Jésus-Christ, sans respecter sa propre personne, qu'ils abaissent, par une témérité sacrilège, jusqu'à la simple et pure humanité.

    Lire la suite

  • Offrir à Dieu des sacrifices; qu'est-ce à dire ? (homélie pour le 20ème dimanche du temps ordinaire)

    IMPRIMER

    L'homélie de l'abbé Christophe Cossement pour le 20e dimanche du temps ordinaire (A), 20 août 2023 (source) :

    Offrir à Dieu des sacrifices

    Les apôtres voudraient que Jésus remballe la femme étrangère, mais Jésus en profite pour faire découvrir ce qu’il dira aussi à la Samaritaine une autre fois : le salut vient des juifs ; ce sont eux qui ont reçu les promesses de Dieu. La Syro-phénicienne se glisse dans cette réalité de l’alliance, en argumentant qu’il y a place pour ceux qui cherchent les miettes. Jésus saluera sa foi. Cette femme exprime une attitude assez répandue, où on attend de Dieu une intervention pour soulager notre vie. Aujoud’hui, bien des gens continuent de crier ainsi vers le ciel, et certains s’adressent au Fils de Dieu.

    Isaïe décrit, de la part des païens, des étrangers au peuple juif, c’est-à-dire nous, une attitude plus noble, où on sert Dieu, où on l’honore, et il dit que nos sacrifices sont agréés par Dieu. Cela me suggère de parler un peu de cette belle attitude d’offrir des sacrifices. Mais qu’est-ce qu’un sacrifice ? On pense spontanément à quelque chose de pénible, qui coûte. On aimerait que cela soit dépassé par le Christ, que ce soit un vieux machin de l’Ancien Testament, et voilà que la nouvelle traduction de la liturgie remet ce mot en valeur !

    Pour comprendre ce qu’est un sacrifice, il faut oublier l’aspect de pénibilité et le regarder comme une offrande. C’est un don que l’on fait à Dieu parce qu’il est Dieu, pour l’honorer. Certes, il y a une certaine dépossession, un coût, mais qui est compensé par la joie de témoigner à Dieu reconnaissance, amour, attachement. Un peu comme lorsqu’on fait un cadeau à quelqu’un : il y a bien un trou dans notre portefeuille, si nous avons dû le lui acheter, mais c’est largement compensé par la joie d’offrir et par la joie de voir notre cadeau accueilli.

    Dans cet ordre d’idée, on peut penser au sacrifice que vous avez fait de votre temps pour venir ici. Ou celui que vous faites par ce que vous donnez à la collecte, et à la St-Vincent de Paul, etc.

    Faire un sacrifice, c’est prendre quelque chose pour en faire un chant d’amour. Cette disposition intérieure de celui qui fait le sacrifice est capitale ; les prophètes ont dénoncé les sacrifices formels, ceux que l’on fait alors que notre cœur est ailleurs, centré sur nous-mêmes plutôt que sur Dieu. Un sacrifice fait à contre-cœur ou pour un motif intéressé n’est plus un sacrifice. Le sacrifice valable est centré sur Dieu, sur la recherche de son amour.

    Jésus a fait de sa vie un sacrifice. Non pas d’abord dans le sens que sa vie a été détruite sur la croix. Mais parce que sa vie a été un don total de lui-même à son Père, par amour. Il vivait pour lui, il existait pour lui, parce qu’il l’aimait. Ce sacrifice a pris une tournure sanglante à cause du péché des hommes, qui ne supportaient pas quelqu’un qui vit tout entier pour Dieu alors qu’eux voulaient vivre selon leurs propres vues, leurs projets, leurs intérêts. À cause du mal, le choix de Jésus de vivre sa vie comme un don d’amour à son Père l’a conduit à connaître la croix. Mais le caractère sanglant n’est pas inclus dans l’idée de sacrifice ; il a lieu à cause de l’emprise du mal sur le monde.

    Puisque Jésus est allé jusqu’au bout de l’offrande de lui-même, son sacrifice a détruit la puissance du diable ; son sacrifice nous rend la vie, il nous sauve. Jésus devient l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde. Son sacrifice trouve son dernier mot sur la croix, il remporte la victoire, et sa vie triomphe par son amour.

    Alors nous célébrons ce sacrifice dans chaque messe. Mieux, nous le revivons. Ce n’est pas comme si Jésus était crucifié une nouvelle fois, mais la victoire de son don total est rendue présente devant nous, re-présentée, dit-on, et pour employer un terme courant on pourrait dire que la messe est une mise à jour de la passion pour nous. Le sacrifice de la messe fait un avec le sacrifice de la croix. Dans la prière eucharistique qui suit l’offertoire, le Christ nous introduit dans son attitude d’amour, de don, de reconnaissance envers son Père, et il nous enrichit ainsi de sa vie. Vivons cette partie de la messe comme un grand élan d’amour, c’est-à-dire un sacrifice.

    Dans l’Ancien Testament, c’était les prêtres qui offraient les sacrifices. Jésus, en s’offrant lui-même au Père, alors qu’il est le Fils unique de Dieu, devient le Grand Prêtre unique et définitif. Si on parle de prêtres aujourd’hui, c’est parce qu’ils sont au service de ce don que le Christ a fait. Mais il y a plus : en nous prenant comme ses disciples, Jésus rend tous les baptisés capables d’offrir leur vie à Dieu. C’est ce qu’on appelle le sacerdoce baptismal, ou sacerdoce commun. Parfois on dit que nous sommes tous prêtres. Parce que le Christ nous a donné un accès direct à Dieu, et que nous pouvons lui offrir tout ce que nous touchons et notre vie même comme un chant d’amour et de reconnaissance1.

    1On parle alors du «sacrifice d’action de grâce», notamment au Ps 50,14 ou en He 13,15. Il était jadis codifié comme sacrifice dans le livre du Lévitique, parmi les autres formes de sacrifice au temple (Lv 3).

  • "Seigneur, viens à mon secours !" (20e dimanche du temps ordinaire)

    IMPRIMER

    Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 15,21-28.

    En ce temps-là, partant de Génésareth, Jésus se retira dans la région de Tyr et de Sidon. 
    Voici qu’une Cananéenne, venue de ces territoires, disait en criant : « Prends pitié de moi, Seigneur, fils de David ! Ma fille est tourmentée par un démon. » 
    Mais il ne lui répondit pas un mot. Les disciples s’approchèrent pour lui demander : « Renvoie-la, car elle nous poursuit de ses cris ! » 
    Jésus répondit : « Je n’ai été envoyé qu’aux brebis perdues de la maison d’Israël. » 
    Mais elle vint se prosterner devant lui en disant : « Seigneur, viens à mon secours ! » 
    Il répondit : « Il n’est pas bien de prendre le pain des enfants et de le jeter aux petits chiens. » 
    Elle reprit : « Oui, Seigneur ; mais justement, les petits chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leurs maîtres. » 
    Jésus répondit : « Femme, grande est ta foi, que tout se passe pour toi comme tu le veux ! » Et, à l’heure même, sa fille fut guérie. 

    Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris 

     

    De Benoît XVI (Angelus du 14 août 2011) :

    Chers frères et sœurs,

    Le passage de l’Évangile de ce dimanche commence par l’indication de la région où Jésus se rend: Tyr et Sidon, au nord-ouest de la Galilée, terre païenne. Et c’est là qu’Il rencontre une femme cananéenne, qui s’adresse à Lui en Lui demandant de guérir sa fille malmenée par un démon (cf. Mt 15, 22). Dans cette demande, nous pouvons déjà reconnaître le début d’un chemin de foi qui grandit et se renforce dans le dialogue avec le divin Maître. La femme n’a pas peur de crier à Jésus « Aie pitié de moi », une expression que l’on retrouve dans les Psaumes (cf. 50, 1), de l’appeler « Seigneur » et « Fils de David » (cf. Mt 15, 22), et manifeste ainsi la ferme espérance d’être exaucée. Quelle est l’attitude du Seigneur face à ce cri de douleur d’une femme païenne ? Le silence de Jésus peut paraître déconcertant, si bien qu’il suscite l’intervention des disciples, mais il ne s’agit pas d’insensibilité à la douleur de cette femme. Saint Augustin commente justement : « Le Seigneur feignait de ne pas l’entendre, mais ce n’était point pour lui refuser sa miséricorde, c’était pour enflammer encore son désir » (Sermo 77, 1: PL 38, 483). Le détachement apparent de Jésus qui dit : « Je n’ai été envoyé qu’aux brebis perdues de la maison d’Israël » (v. 24) ne décourage pas la cananéenne qui insiste : « Seigneur, viens à mon secours ! » (v. 25). Et même lorsqu’elle reçoit une réponse qui semble ôter toute espérance — « Il ne sied pas de prendre le pain des enfants et de le jeter aux petits chiens » (v. 26) —, elle ne renonce pas. Elle ne veut rien enlever à personne : dans sa simplicité et son humilité peu lui importe, les miettes lui suffisent, seul un regard lui suffit, une bonne parole du Fils de Dieu. Et Jésus est admiratif de cette réponse de foi si grande et lui dit : « Qu’il t’advienne selon ton désir » (v. 28).

    Chers amis, nous sommes nous aussi appelés à grandir dans la foi, à nous ouvrir et à accueillir avec liberté le don de Dieu, à avoir confiance et à crier aussi à Jésus : « Donne-nous la foi, aide-nous à trouver le chemin ! ». C’est le chemin que Jésus a fait accomplir à ses disciples, à la femme cananéenne et aux hommes de tous les temps et de tous les peuples, à chacun de nous. La foi nous ouvre à la connaissance et à l’accueil de la véritable identité de Jésus, à sa nouveauté et à son unicité, à sa Parole comme source de vie pour vivre une relation personnelle avec Lui. La connaissance de la foi grandit, grandit avec le désir de trouver la route, et elle est finalement un don de Dieu qui se révèle à nous non comme une chose abstraite sans visage et sans nom, mais la foi répond à une Personne qui veut entrer dans une relation d’amour profond avec nous et impliquer toute notre vie. C’est pourquoi, chaque jour, notre cœur doit vivre l’expérience de la conversion, voir le passage de l’homme replié sur lui-même à l’homme ouvert à l’action de Dieu, à l’homme spirituel (cf. 1 Co 2, 13-14) qui se laisse interpeller par la Parole du Seigneur et ouvre sa vie à son Amour.

    Chers frères et sœurs, nourrissons donc chaque jour notre foi par l’écoute profonde de la Parole de Dieu, par la célébration des sacrements, par la prière personnelle comme « cri » vers Lui et par la charité envers le prochain. Invoquons l’intercession de la Vierge Marie que nous contemplerons demain dans sa glorieuse Assomption au ciel corps et âme, pour qu’elle nous aide à annoncer et témoigner par notre vie d’avoir rencontré le Seigneur.

  • Sainte Hélène (18 août)

    IMPRIMER

    Ste Hélène

    18 août

    « Les Grandes Heures d’Anne de Bretagne » (1508)

    THE RACCOLTA — Grandes Heures d'Anne de Bretagne folio 207v :...
    Invention (trouvaille) miraculeuse de la sainte Croix par sainte Hélène, impératrice,
    mère de Constantin premier empereur romain converti au Christianisme.

    Sainte Hélène, née vers 248 probablement dans la grande Bretagne, vivait à Drepanum, près de Nicomédie, dans une condition des plus humbles, lorsqu’elle attira l’attention de Constance Chlore, jeune officier de l’armée, qui revenait de son ambassade chez les Perses. Il l’épousa, en eut un fils, Constantin, mais fut obligé de la répudier pour devenir empereur. Lorsque Constantin monta sur le trône (en 306), il fit venir sa mère près de lui et la combla de marques de respect ; elle eut le titre d’Auguste et son nom fut gravé sur les monnaies.

    Pièce de monnaie romaine (avers) frappée à Sirmium en l’an 306

    Diamètre de la pièce originale : 20 mm (photo A.W.-JMS)

    Monnaies Empire Romain HELENE, HELENA Follis, folles, Thierry Dumez  Numismatique
    Sainte Hélène impératrice (Fl. Helena Augusta)

    On ne sait à quel moment elle est devenue chrétienne ; peut-être l’était-elle de naissance, peut-être n’abandonna-t-elle le culte des idoles que plus tard. Mais saint Paulin nous apprend qu’elle contribua à la conversion de Constantin. Elle n’intervint qu’assez tard dans les affaires religieuses de l’État.

    Constantin, trompé par les fausses accusations de sa femme  Fausta, ayant fait périr son fils Crispus, sainte Hélène en conçut un grand chagrin ; et lorsque l’empereur, dans un mouvement de sauvagerie païenne, eut cru devoir sacrifier Fausta aux mânes de son fils, elle résolut, bien qu’âgée de soixante-dix-neuf ans, d’aller faire aux Lieux saints un pèlerinage d’expiation, avec le secret désir d’y retrouver la vraie Croix.

    Munie des pleins pouvoirs de Constantin, elle partit à la fin de l’année 326. Rien n’était triste et désolé comme l’état où la dernière conquête romaine avait laissé Jérusalem : on n’y voyait que des ruines ou des temples païens élevés par Adrien, superbes, mais vides ; la ville ne contenait presque plus de Chrétiens. Lorsque l’impératrice demanda à être conduite au Calvaire, on ne put lui en indiquer l’endroit. Enfin, après de longues recherches, on commença des fouilles et, quelques jours plus tard, on trouva en terre, à côté les unes des autres, trois croix de bois conservées intactes. Celle qui avait porté le Sauveur fut reconnue, ainsi que le rapporte saint Ambroise, à l’inscription placée autrefois par Pilate en trois langues différentes, et que l’on put encore parfaitement distinguer :

    « Jésus de Nazareth, Roi des Juifs ».

    fresque du Pinturincchio. (XVe siècle).
    La Leggenda della Vera Croce. Agnolo Gaddi, Ritrovamento delle tre croci e riconoscimento della Vera Croce
    Sainte Hélène découvre la vraie Croix.

    « À la nouvelle de cette découverte, un cri de joie s’échappa de toutes les familles chrétiennes. Dieu venait de consacrer par un dernier miracle le triomphe déjà merveilleux de Son Église. » Quel spectacle pour tous ces persécutés de la veille « que l’instrument du supplice divin sortant tout d’un coup des entrailles de la terre, et devenant comme un signe de domination et de victoire » !

    Sainte Hélène, dont on avait peu parlé jusqu’alors, devint l’héroïne du monde chrétien. On s’entretint partout de ses vertus, on s’aperçut qu’au milieu des honneurs elle avait toujours mené une vie humble et sainte. Constantin mit à sa disposition toutes ses richesses pour bâtir un monument digne de renfermer les reliques sacrées. Après avoir commencé la construction de trois églises, sur le Saint-Sépulcre, à Bethléem et au jardin des Oliviers, elle quitta les Lieux saints et mourut en allant rejoindre l’empereur, qui se trouvait alors en Illyrie. C’était l’an 328, saint Sylvestre Ier étant pape et Constantin empereur.

  • "Nous avons droit à l'Amour, à la Vérité et à la Justice" : le parler clair de l'archevêque de Cracovie

    IMPRIMER

    Du site de l'archevêché de Cracovie (trad. avec DeepL) :

    L'ARCHEVEQUE MAREK JĘDRASZEWSKI A LUDŹMIERZ : NOUS AVONS DROIT A L'AMOUR, A LA VERITE ET A LA JUSTICE

    - Nous avons le droit à l'amour, nous avons le droit à la vérité, dans un monde où les mensonges sont utilisés pour construire le succès politique ; nous avons le droit à la justice dans notre patrie, qui est chrétienne depuis le début de son histoire - a déclaré l'archevêque Marek Jędraszewski au cours de la messe dans le sanctuaire de Notre-Dame Reine de Podhale à Ludźmierz.

    Abp Marek Jędraszewski w Ludźmierzu: Mamy prawo do miłości, prawdy i sprawiedliwościL'archevêque Marek Jędraszewski à Ludźmierz : Nous avons droit à l'amour, à la vérité et à la justice.

    Les montagnards qui ont accueilli l'archevêque Marek Jędraszewski, les prêtres et les pèlerins à Ludźmierz ont rappelé qu'il y a 60 ans, la statue de la Vierge avait été couronnée par le cardinal Stefan Wyszyński et l'évêque Karol Wojtyła. - Aujourd'hui, alors que le monde entier est tellement dans le besoin, ils nous demandent au ciel avec la Vierge. Et nous avons besoin de l'aide du ciel contre les attaques du mal et des puissances obscures, qui complotent contre Dieu depuis les temps anciens, avec des méthodes de guerre toujours nouvelles - ont déclaré les représentants de la paroisse de Ludźmierz, demandant à Marie de les aider à distinguer le bien du mal.

    Au cours de son homélie, le métropolite de Cracovie a rappelé les événements survenus il y a 60 ans, lorsque l'image de Notre-Dame de Ludźmierz a été couronnée de couronnes papales par le cardinal Stefan Wyszyński. Il a également rappelé les paroles prophétiques du primat de l'époque : "Karol, la Mère de Dieu te transmet le pouvoir", commentaire qu'il avait fait après avoir attrapé le sceptre qui était tombé de la main de la reine de Podhale lors de l'élévation de la statue. L'évêque Karol Wojtyla est ensuite devenu métropolite de Cracovie, cardinal et successeur de saint Pierre.

    L'archevêque a rappelé le leitmotiv de l'homélie du cardinal Wyszyński il y a 60 ans, qui faisait alors référence à l'encyclique Pacem in terris de Jean XXIII. Le primat a déclaré : "Chaque être humain a les mêmes droits que les autres : "Chaque être humain a les mêmes droits. Et en particulier le droit à la vérité, le droit à la liberté, le droit à la justice et au respect, et le droit à l'amour". Le métropolite de Cracovie a fait remarquer que ces paroles ont dû représenter un sérieux défi pour les autorités communistes. Le système de l'époque reposait sur un mensonge à multiples facettes, qui incluait une fausse vision de l'homme - une vision purement matérialiste. Il prêche la dictature du prolétariat, la lutte des classes sans merci et la justice socialiste, qui se traduit par des expropriations massives. Une lutte est engagée contre l'Église, qui se prépare à célébrer le millénaire du baptême de la Pologne. Les paroles du primat de l'époque répondaient à la grande soif des cœurs humains.

    L'archevêque Marek Jędraszewski a attiré l'attention sur l'actualité de ces mots après 60 ans. - Nous avons besoin de vérité, de liberté, de justice et de respect, d'amour", a-t-il déclaré, ajoutant que la révolution néo-marxiste, qui se poursuit depuis 1968, veut s'emparer toujours plus fortement des cœurs et des esprits des Polonais. Dans ce contexte, il a souligné l'assaut contre la vérité, qui se manifeste par le subjectivisme et le relativisme. L'idéologie du genre, qui remet en question le fait d'être un homme ou une femme dès la conception, est une attaque contre la vérité sur l'homme. Il a qualifié d'atteinte à la liberté de religion les demandes visant à supprimer la religion des écoles ou à "voler les catholiques". Il a souligné que, ces derniers temps, il y a eu une "attaque contre la vérité sur le péché". Il a cité un rapport de l'ONU sur la persécution religieuse dans le monde, qui accuse notamment les chrétiens d'enseigner le péché et de créer ainsi des divisions entre les peuples. - Une autre manifestation du totalitarisme idéologique, difficile à imaginer il n'y a pas si longtemps - au nom de la liberté, lutter contre la vérité de l'Évangile", a déclaré le métropolite de Cracovie.

    Il a souligné que l'Église devait chercher la réponse à cette situation dans les paroles que Jésus a adressées aux disciples au Cénacle, lorsqu'il a déclaré qu'après son départ, c'est l'Esprit Saint qui "convaincra le monde de péché, de justice et de jugement". Il a également souligné la victoire de Marie, qui communique la vérité de l'amour de Dieu pour l'homme. Le métropolite de Cracovie a également rappelé la figure de saint Maximilien Kolbe qui, à Auschwitz, a encouragé ses compagnons de détention à ne pas se laisser vaincre par le mal, le péché et la haine. Il a confirmé ses paroles par son attitude : il a donné sa vie pour un codétenu en mourant pendant de nombreux jours dans une cellule de famine.

    - Nous avons le droit à l'amour, nous avons le droit à la vérité, dans un monde où les mensonges sont utilisés pour construire des succès politiques ; nous avons le droit à la justice dans une patrie qui est chrétienne depuis le tout début de son histoire", a déclaré l'archevêque Marek Jędraszewski. Enfin, il a rappelé la victoire polonaise lors de la bataille de Varsovie, lorsque toute la nation a invoqué l'intercession de la Mère de Dieu. Il a encouragé à prier pour que dans les "nouvelles étapes de l'histoire, les Polonais sachent exiger la vérité et vivre dans la vérité" ; qu'ils sachent "vivre dans la liberté et ne pas la fuir en remettant le sort de la souveraineté de notre patrie entre d'autres mains" ; qu'ils sachent "se regarder dans un esprit de respect, et non d'humiliation, d'invectives et de mensonges" ; qu'ils reprennent l'œuvre de construction d'une véritable civilisation de l'amour".

    À la fin de la liturgie, le gardien du sanctuaire, le père Maciej Ścibor, a présenté ses vœux à l'archevêque Marek Jędraszewski à l'occasion du 50e anniversaire de son ordination sacerdotale, ainsi qu'aux autres jubilaires d'or qui ont concélébré cette eucharistie.

  • En 1970, Ratzinger voyait clair; la babelisation de l’Église était alors identique à aujourd’hui, à une différence près

    IMPRIMER

    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso (traduction Diakonos.be) :

    En 1970, Ratzinger était clairvoyant. La babel de l’Église était alors identique à aujourd’hui, à une différence près

    Ce 4 juin 1970, à Munich en Bavière, devant un millier de personnes suspendues à ses lèvres, un certain Joseph Ratzinger, professeur de théologie à l’Université de Ratisbonne tenait une conférence intitulée « Pourquoi je suis encore dans l’Église ».

    Le texte de cette conférence a été publié en italien d’abord par les éditions Queriniana en 1971, puis chez Rizzoli en 2008, et enfin dans le volume VIII de l’ « Opera omnia » sorti des presses de la Librairie Éditrice du Vatican.

    Nous vous proposons ici la partie initiale de cette conférence, celle dans laquelle Ratzinger décrivait l’état de l’Église catholique des turbulentes années de l’après-concile et de l’après mai 1968.

    En la relisant aujourd’hui, à plus d’un demi-siècle d’écart, on est impressionné de constater à quel point la même « confusion babélique » de ces années-là se soit prolongée et étendue jusqu’à aujourd’hui, avec pour unique différence supplémentaire importante qu’elle a fini par atteindre la chaire pontificale, avec Jorge Mario Bergoglio.

    *

    Pourquoi je suis encore dans l’Église

    de Joseph Ratzinger

    Des raisons pour ne plus rester dans l’Église, il y en a beaucoup aujourd’hui, et elles vont dans tous les sens. Ceux qui se sentent poussés à tourner le dos à l’Église ne sont plus seulement ceux qui se sont éloignée de la foi de l’Église, ceux qui trouvent l’Église trop en retard, trop médiévale, trop hostile au monde et à la vie, mais également ceux qui ont aimé la figure historique de l’Église, sa liturgie, son indépendance des modes du moment, son reflet d’éternité. Ceux-là ont l’impression que l’Église est en train de trahir sa véritable nature, qu’elle capitule devant la mode et qu’elle est donc en train de perdre son âme : ils sont déçus comme un amoureux qui subit une trahison amoureuse et envisage sérieusement la rupture.

    Mais d’un autre côté, les raisons pour rester dans l’Église sont également très contradictoires. Ceux qui restent ne sont plus seulement ceux qui conservent envers et contre tout leur foi dans la mission de l’Église, ou ceux qui ne veulent pas renoncer à une vieille habitude à laquelle ils tiennent (même s’ils en font rarement usage). Ceux qui restent aujourd’hui dans l’Église avec le plus de vigueur sont justement ceux qui rejettent toute sa réalité historique et qui contestent avec passion le sens que ses ministres cherchent à lui donner ou à lui conserver. Malgré qu’ils veuillent en finir avec tout ce que l’Église est et a été, ils sont fermement déterminés à ne pas se laisser mettre à la porte, parce qu’ils espèrent pourvoir transformer l’Église en ce qu’elle devrait devenir selon eux.

    Et c’est ainsi que l’on se retrouve face à une véritable confusion babélique pour l’Église, car non seulement les raisons pour et contre elle se retrouvent emmêlées de la façon la plus étrange mais surtout parce qu’une entente semble quasi impossible. Et surtout, cela suscite la méfiance, parce que l’être-dans-l’Église a perdu son propre caractère sans équivoque et que personne n’ose plus avoir confiance en la sincérité de l’autre. L’affirmation pleine d’espérance que Romano Guardini a lancée en 1921 nous semble aujourd’hui inversée : « Un processus de grande envergure a commencé : l’Église s’éveille dans les consciences ». Aujourd’hui, au contraire, cette phrase devrait sonner comme ceci : « Un processus de grande envergure est en cours : l’Église s’éteint dans les âmes et se divise dans les communautés ». Dans un monde qui tend à l’unité, l’Église se déchire dans des ressentiments nationalistes, critiquant ce qui est différent et glorifiant les particularismes locaux. Entre les partisans de la mondanité et ceux de la réaction qui s’accrochent trop aux signes extérieurs et au passé, entre le mépris de la tradition et la confiance positiviste d’une foi prise à la lettre, il ne semble pas il y avoir de juste milieu. L’opinion publique assigne inexorablement une place à chacun. Elle a besoin d’étiquettes claires et ne s’encombre pas de nuances : celui qui n’est pas pour le progrès est contre lui ; il faut être soit conservateur soit progressiste.

    Lire la suite