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Foi - Page 177

  • Fête de la Toussaint: les origines

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    Fête de la Toussaint

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    Une fête collective de tous les martyrs, en relation avec le triomphe pascal du Rédempteur, apparaît en Syrie dès le IVe siècle.

    Les Byzantins la célébraient au contraire le dimanche après la Pentecôte, usage qui fut jadis introduit également à Rome, comme en fait foi le plus ancien Comes publié par D. Morin d’après le célèbre manuscrit de Würzbourg : Dominica in natale Sanctorum.

    Cette fête transplantée de Byzance sur les rives du Tibre fut toutefois de courte durée. Dans la semaine après la Pentecôte, une ancienne tradition imposait aux Romains le jeûne solennel des Trois-Temps avec la grande veillée dominicale à Saint-Pierre. Il était impossible, après la fatigue de cette nuit, de célébrer encore, dans la matinée, la solennité de tous les Saints.

    On renonça donc à l’usage byzantin. Cependant la pensée d’une solennité collective de tous les saints, et non pas simplement des martyrs, gagnait de plus en plus de terrain. Au VIIIe siècle, tandis qu’en Orient les Iconoclastes détruisaient images et reliques, et qu’en Italie, en plein Latium, les cimetières des martyrs gisaient dans l’abandon à cause des continuelles incursions des Lombards dans la campagne romaine, Grégoire III érigea à Saint-Pierre un oratoire expiatoire en l’honneur de tous les Saints, Martyrs ou Confesseurs, morts dans le monde entier. Comment Rome en vint-elle à célébrer aux calendes de novembre la fête de tous les Saints, cela n’est rien moins que clair. Ce changement se fit sous Grégoire IV (827-844), et l’action de Louis le Pieux et de l’épiscopat franc n’y fut pas étrangère ; mais il n’est pas absolument prouvé que l’initiative vînt du Pape plutôt que de l’empereur. Plus tard, Sixte IV ajouta une octave à la fête.

    Le jour où l’Église fête ensemble tous les Saints, la lecture évangélique ne peut être autre que celle des Béatitudes (Matth., V, 1-12). Tous y sont compris, et chacun y reçoit une bénédiction particulière. Pour l’obtenir, point n’est besoin d’une naissance illustre, d’une grande fortune, d’une science ou d’une habileté spéciale ; au contraire, celui qui possède le moins en propre obtient davantage du don céleste, et c’est pourquoi la première bénédiction est pour les humbles et les pauvres d’esprit, c’est-à-dire pour ceux qui, en vue d’acquérir le Christ, se sont dépouillés d’eux-mêmes et se sont faits petits, comme l’enfant de l’Évangile donné par Jésus en modèle à ses Disciples. L’introït de la fête, Gaudeamus sub honore Sanctorum omnium , est le même qui fut primitivement assigné à la fête de sainte Agathe (5 février) : cette antienne appartient au fonds primitif du chant grégorien

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  • Toussaint : la victoire de Dieu dans la vie de chacun

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    L'homélie de l'abbé Christophe Cossement pour le jour de la Toussaint 2023 :

    Toussaint, la victoire de Dieu en nous

     

    Aujourd’hui nous fêtons tous ceux qui sont arrivés au Paradis, la foule immense de ces hommes, ces femmes, ces jeunes, ces vieux, ces chanceux, ces malchanceux qui ont le cœur comblé d’être unis à Dieu et de bondir de sommets d’amour en sommets d’amour. À Pâques nous célébrons la victoire de Dieu sur la mort dans la résurrection de son Fils. À la Toussaint, c’est Pâques multiplié pour la multitude : c’est la victoire de Dieu dans la vie de chacun. Voilà qu’il a triomphé sur le mal et sur la mort dans toutes ces vies humaines !

    Ceux que Jean aperçoit dans la vision de l’Apocalypse ont blanchi leur robes dans le sang de l’Agneau (Ap 7,14). Ce n’est pas par eux-mêmes qu’ils pouvaient paraître face à Dieu avec le vêtement de noces. C’est l’Agneau, le Christ, qui leur offre cette contenance, cette dignité devant le Père, c’est lui qui rend la joie possible. Et il la leur offre par son sang versé, par sa passion et par sa croix. La Toussaint est vraiment sa victoire en chacun de ceux qui acceptent d’être sauvés par lui. Rappelez-vous, il y a un mois, celui qui voulait entrer au banquet des noces du fils du roi sans le vêtement de noces, rappelez-vous comment il a été rabroué et jeté dehors. Ici, ceux qui paraissent devant le Trône de Dieu ont lavé leur robe dans le sang de l’Agneau, ils ont accepté d’être redevables du salut, d’en être tributaires. Ils ne se sont pas sauvés eux-mêmes, ils n’ont pas prétendu que leur justice suffirait. En comptant sur Dieu ils ont été capables d’un amour bien plus grand, bien plus fort que ce qu’ils pouvaient humainement réaliser. En comptant sur Dieu, en aimant comme le Christ, en vivant les sacrements, ils sont parvenus à un degré d’amour qui leur a rendu familier le style de vie du Paradis. Ils sont les saints du ciel.

    Je crois qu’on peut dire que Dieu jubile de pouvoir sanctifier ses enfants qui acceptent son action de salut en eux. Cette fête de Toussaint nous baigne dans la joie de Dieu qui devient vainqueur dans ses enfants au fur et à mesure qu’ils cèdent à son amour transformant. Et dès maintenant nous voulons laisser carte blanche au Seigneur pour qu’il nous sanctifie, pour qu’il saisisse tous nos désirs et les oriente dans le sens de l’amour le plus beau, l’amour qui se donne, l’amour qui aime la vérité, la justice, la bonté. Seigneur, nous voici ! Embrase-nous de ton amour ! Fais-nous désirer le ciel, le bonheur de te contempler, toi le sens de notre vie, toi la vérité de notre être, toi l’être le plus désirable qui soit !

    Notre bonheur, nous le trouvons dès maintenant en faisant de Dieu et de sa promesse le centre de notre vie. Cela nécessite de nous dépouiller de beaucoup de choses que nous estimons nécessaires à notre bonheur, des choses qui au final nous alourdissent, nous attristent, nous inquiètent, nous fatiguent. Les Béatitudes proclamées par Jésus nous surprennent toujours. Mais lorsque nous pensons qu’elles nous poussent à faire de Dieu et de sa promesse le centre de notre vie, nous commençons à comprendre comment on peut être heureux en étant ceux qui pleurent, ceux qui ont faim de justice, ceux qui sont persécutés à cause de leur amour du Christ. Jésus nous parle de beaucoup de dépouillements : dépouillement de nos prérogatives, dépouillement de la joie naturelle, de la force, de toutes sortes de contentements… et au fil de ces dépouillements nous nous trouvons comme ramenés toujours plus au centre, au cœur brûlant de Dieu qui veut nous consoler et nous combler. Plus la présence de Dieu grandit dans notre vie, dans le flot de nos heures, de nos soucis, plus notre bonheur s’établit fermement et nous sommes de plus en plus proches du bonheur du Ciel.

    Seigneur, réalise ta victoire dans nos vies et dans celle de ceux qui nous sont proches ! Sois vainqueur dans la vie de nos chers défunts ! Sois vainqueur dans la vie de tous ces gens qui meurent en ces jours tragiques .

  • Le cardinal Eijk (Utrecht) : "Je n'abandonne pas"

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    D'Edgar Beltran sur The Pillar :

    Le cardinal Eijk : "Je n'abandonne pas".

    30 octobre 2023

    Les Pays-Bas sont l'un des pays les plus sécularisés d'Europe.

    Il n'en a pas toujours été ainsi, bien sûr. Entre 1860 et 1960, l'Église des Pays-Bas a prospéré - en fait, selon certaines estimations, un missionnaire sur dix dans le monde était néerlandais.

    Mais peu après cette période, la vie de l'Église aux Pays-Bas a commencé à imploser. Dans les années 1980, 37 % des enfants néerlandais étaient baptisés dans l'Église catholique, contre moins de 3 % aujourd'hui. 

    Les catholiques représentaient 40 % de la population dans les années 70 ; aujourd'hui, environ 20 % de la population s'identifie comme catholique.

    Les fermetures d'églises et les regroupements de paroisses sont monnaie courante aujourd'hui, les diocèses néerlandais s'efforçant de remédier à la faible fréquentation des églises. Aux Pays-Bas, il n'est pas rare d'entrer dans une crèche, un magasin ou un restaurant et de se rendre compte rapidement qu'il s'agissait auparavant d'une église.

    Les Pays-Bas sont également connus pour être l'une des sociétés les plus progressistes au monde, ayant été le premier pays à légaliser le mariage homosexuel, et étant également à l'avant-garde en matière d'avortement, d'euthanasie, de légalisation de la prostitution et des drogues, entre autres.

    Malgré ces difficultés, certains catholiques disent voir des signes d'espoir pour l'avenir.

    Le cardinal Wim Eijk, archevêque d'Utrecht, est l'un de ces catholiques. 

    Le cardinal Eijk s'est entretenu la semaine dernière avec The Pillar à Utrecht – de sa vision de l'avenir de l'Église aux Pays-Bas, du synode sur la synodalité et de l'évangélisation.

    L’Europe connaît-elle un processus rapide de sécularisation, particulièrement rapide aux Pays-Bas, l’un des pays les plus sécularisés d’Europe ? Pourquoi donc?

    L’Église néerlandaise était fortement unifiée jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale et nous sommes restés unis autour de nos évêques, mais tout a changé dans la période d’après-guerre. Les prêtres pouvaient déjà le constater dans leurs paroisses.

    En raison de cette évolution, en 1947, un groupe de neuf personnes, laïcs et prêtres, se réunit au petit séminaire de l'archidiocèse d'Utrecht pour réfléchir à cette évolution. Ils ont observé une lassitude dans la pastorale.

    Ils ont également remarqué que les liens des fidèles catholiques avec l’Église reposaient moins sur le contenu de la foi que sur les liens d’un rapport social :

    Vous avez été baptisé dans l'église catholique, donc vous avez fréquenté une école catholique, et un lycée catholique, les scouts catholiques… Quand vous travailliez, vous faisiez partie d'un syndicat catholique, vous étiez membre d'une association sportive catholique… Donc vous êtes resté dans la chaîne catholique et dans la partie catholique de la société.

    Mais tout cela n’était qu’un lien social.

    Dans la première moitié des années 1960, la prospérité a augmenté très rapidement aux Pays-Bas. Et lorsque les gens sont prospères, ils ont la possibilité de vivre de manière plus indépendante les uns des autres. C’est comme ça que les gens sont devenus individualistes ici dans notre pays, car le lien social n’était plus si important.

    Et c’est pourquoi la seule chose qui reliait les gens à l’Église s’est effondrée. L'Église avait fonctionné comme une communauté fondée sur les liens sociaux entre les membres ; mais la fréquentation des messes a chuté de 50 % entre 1955 et 1965, et a ensuite continué à diminuer à un rythme plus lent.

    La sécularisation est toujours en cours.

    La fréquentation de l'église parmi les catholiques est de 2,5% le dimanche. Nous avons constaté une baisse d’un tiers de nos fidèles en raison de la pandémie de Covid.

    Par la suite, il y a eu une légère reprise, mais elle reste encore très faible. C’est la conséquence de 70 ou 80 ans de sécularisation qui ont commencé dans l’après-guerre, alors que les liens sociaux se sont affaiblis.

    Parfois, les gens désignent le Concile Vatican II, ou une mauvaise interprétation de celui-ci, comme la cause du déclin de la fréquentation de la messe.

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  • Un jeune Français s’abandonne au Sacré-Cœur de Jésus après des années d’athéisme

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    De zenit.org :

    Un jeune Français s’abandonne au Sacré-Cœur de Jésus après des années d’athéisme

    Dieu est présent dans ma vie, tous les jours

    La rencontre qui a tout changé dans la vie de ce jeune homme a eu lieu à l’endroit même où Jésus a dévoilé son Cœur Sacré à Marguerite-Marie Alacoque, à savoir à Paray le Monial (France).

    Son père, se souvient Arthur, « n’était pas très pratiquant », mais sa mère les emmenait, lui et son frère, à la messe. « Nous y allions régulièrement ». Son engagement chez les scouts le portait aussi.

    Mais dès son enfance, Arthur se souvient qu’il se sentait naturellement étranger à tout ce qui avait trait à la foi. « En d’autres termes, je ne croyais pas vraiment en Dieu », dit-il.

    Il a grandi comme tant d’autres jeunes dans la France laïque, sans s’intéresser aux valeurs chrétiennes, et encore moins à la morale catholique. Sa motivation était d’aller de conquête en conquête, en rêvant de trouver une fille qui serait sa moitié et en imaginant un avenir de succès et de plaisir personnel. Aujourd’hui, avec une conscience critique, il regarde ces années comme un jeune garçon qui « cherchait simplement une moitié pour contrebalancer un manque de confiance en moi. Et surtout par rapport à tes pots : tu veux sortir avec une fille pour te sentir meilleur et pour te sentir valorisé aux yeux des autres ».

    Dieu a utilisé le caractère aventurier d’Arthur et son désir de découvrir des lieux nouveaux, afin de lui faire vivre une aventure exceptionnelle : celle-ci a commencé lorsqu’Arthur a accepté de participer à « une rencontre de jeunes chrétiens à Paray-Le-Monial ». Le lieu même où Jésus a dévoilé son Cœur Sacré à Sœur Marguerite-Marie Alacoque.

    Voici comment le jeune homme lui-même raconte cette aventure dans la vidéo que vous pouvez regarder à la fin : « J’avais 22 ans… à Paray-Le-Monial, nous avons eu une conférence sur des choses qui m’ont d’abord semblé un peu bizarres, parce que je n’en avais jamais entendu parler : la chasteté, aimer l’autre pour ce qu’il est et se donner à lui… Ensuite, j’ai compris que j’avais fait du mal à des filles ; je ne m’en étais pas rendu compte avant ».

    Très ému par le réveil de sa conscience morale, qu’avait provoqué les enseignements de la Conférence, Arthur se retrouva tout d’un coup à faire la queue pour aller se confesser ; et après avoir reçu l’absolution, il allait recevoir une grâce particulière, extraordinaire.

    « Après avoir confessé les différentes choses que j’avais faites avec différentes filles, Dieu est venu à moi. J’étais dans l’église, seul (en train de contempler le Sacré-Cœur), et j’ai ressenti une très, très forte joie, que je ne pouvais pas contenir ; et donc, tout d’un coup, j’ai pleuré, de grosses larmes, des larmes de joie. Et donc, oui, j’ai vraiment senti la présence de Dieu ».

    Après ce cadeau béni de Dieu et de retour chez lui, Arthur n’avait plus qu’une idée en tête « connaître davantage ce Dieu, connaître ma foi un peu plus et développer ma foi », confie-t-il. Il décide alors de rejoindre un groupe de prière où on chante et on loue Dieu, réellement présent dans le Saint Sacrement. C’est là qu’il fait l’expérience de la fraternité et d’un lien avec les autres qui réjouit son âme. Mais avant tout, la passion d’Arthur c’est Dieu….

    « Avant, je ne pouvais pas prier Dieu parce que je ne le connaissais pas et qu’il me paraissait très distant. Maintenant il me semble beaucoup plus proche : c’est une relation presque amicale, je lui parle tous les jours et surtout je le remercie pour tout ce qu’il fait pour moi ; maintenant je vois que tous les jours il fait de belles choses pour moi dans ma vie. Je ressens sa présence, il me donne des petits signes, tous les jours pour me guider dans mes différentes décisions : qu’elles soient petites ou grandes. Oui, Dieu me guide et j’avance avec Lui sur ce chemin ».

  • Synode : Les points de vue africains ont été pris "très au sérieux"

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    D'Edward Pentin sur le National Catholic Register :

    L'archevêque camerounais sur le synode sur la synodalité : Les points de vue de l'Afrique ont été pris "très au sérieux".

    L'archevêque Andrew Nkea Fuanya a déclaré au Register que l'assemblée synodale de ce mois-ci "s'est très bien déroulée, bien mieux que ce à quoi je m'attendais".

    30 octobre 2023

    La première assemblée du Synode sur la synodalité a permis à tous d'exprimer leurs opinions et les points de vue des délégués africains sur le mariage naturel et la famille ont certainement été pris en compte, mais la légitimité de l'événement continue d'être remise en question et les organisateurs du synode devraient révéler la répartition des votes, a déclaré un évêque camerounais.

    L'archevêque Andrew Nkea Fuanya de Bemenda, l'un des 16 prélats qui composent le conseil ordinaire du synode et qui supervisent le déroulement du processus, a déclaré que l'assemblée s'était déroulée "beaucoup mieux" qu'il ne s'y attendait et que la "conversation dans l'esprit", une innovation visant à atténuer les polémiques, avait été utile car elle avait permis de "calmer les esprits". 

    Dans cette interview accordée le 28 octobre au Register à Rome, Mgr Nkea a également évoqué la contribution particulière des évêques africains au synode et la manière dont ils ont pu corriger les passages sur la sexualité humaine dans le rapport final. 

    "En Afrique, nous considérons le mariage comme une union entre un homme et une femme, et tout ce qui n'est pas cela relève de la sorcellerie", a-t-il déclaré. "C'est quelque chose que nous avons dit très fermement.  

    L'archevêque Nkea a également expliqué pourquoi il n'est pas gêné par les tentatives de changer la doctrine de l'Église par le biais du processus (il pense qu'elles échoueront), et pourquoi il considère que les efforts visant à bouleverser la structure de gouvernance de l'Église proviennent d'un point de vue humain plutôt que spirituel, et qu'ils marqueraient la fin de l'Église s'ils réussissaient. 

    Excellence, quelle est votre évaluation globale de l'assemblée synodale ? Comment s'est-elle déroulée et quels ont été pour vous les aspects les plus intéressants, les plus importants ?

    Je dirais sincèrement qu'elle s'est très bien déroulée, bien mieux que ce à quoi je m'attendais. L'atmosphère du synode était complètement différente. Le fait de venir aux tables rondes, de changer de table tout le temps, a donné l'impression que nous travaillons en groupe. Nous ne parlons pas seulement à une petite section, mais nous pouvons rencontrer différentes personnes, partager différentes idées sur différents sujets. C'était une innovation complète qui a vraiment donné à chacun la possibilité de s'exprimer. Ce n'est pas comme si vous preniez la parole, que vous parliez pendant trois minutes et que c'était tout. Non, sur tous les sujets, on avait la possibilité de dire ce que l'on ressentait, ce que l'on pensait.

    C'était donc un aspect très, très important du synode. Encore une fois, il y avait aussi la liberté que nous partagions. Nous ne savions pas trop comment cela se passerait, cette atmosphère de participation des laïcs et des non-évêques. C'est une autre chose qui nous rendait un peu anxieux. Mais après la première semaine, nous avons apprécié leur présence et nous avons vu la richesse qui se dégageait de leur présence. Je pense que c'était une bonne chose. En dépit de tous les autres arguments théologiques canoniques, en tant que rassemblement de l'Église, c'était une bonne chose.

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  • "Nous ne pouvons pas renverser la tradition doctrinale et morale de l'Église pour plaire au monde" (cardinal Marchetto)

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    De Marcelo Musa Cavallari sur CNA :

    Un cardinal à propos du Synode sur la synodalité : Nous ne pouvons pas renverser la tradition doctrinale et morale de l'Église pour plaire au monde.

    Nous regardons la croix du Christ - glorieuse, certes, mais une croix quand même...".

    28 octobre 2023

    Le Synode sur la synodalité convoqué par le pape François a une nouvelle fois mis en lumière l'affrontement entre les courants internes de l'Église en conflit depuis le concile Vatican II. Les accusations de manipulation au nom d'un agenda mondain d'une part et les pressions pour l'ordination des femmes, la fin du célibat sacerdotal obligatoire et l'altération de la morale sexuelle catholique pour accepter l'homosexualité d'autre part sont apparues au grand jour dès la convocation de la 16e assemblée générale du Synode des évêques, au début du mois d'octobre.

    "Certes, nous ne pouvons pas ignorer le monde, et c'est pourquoi c'est une erreur de se retrancher dans le passé. Cependant, nous ne devons jamais oublier que nous sommes dans le monde, mais que nous ne sommes pas du monde", a expliqué le cardinal Agostino Marchetto à ACI Digital, le partenaire d'information en langue portugaise de CNA.

    "Nous ne pouvons pas renverser la tradition doctrinale et morale de l'Église pour plaire au monde. Nous regardons la croix du Christ - glorieuse, certes, mais une croix quand même", a-t-il noté.

    Créé cardinal par le pape François le 30 septembre dernier, le cardinal italien est, selon le Saint-Père lui-même, "le meilleur interprète du concile Vatican II." Pour le cardinal, "il est nécessaire de renforcer le dialogue interne dans l'Église entre les différentes positions, entre ceux qui exaltent la fidélité exclusive à la tradition et ceux, au contraire, qui cherchent à s'adapter au monde."

    ACI Digital a récemment eu l'occasion d'interviewer le cardinal pour connaître son point de vue sur le synode à la lumière de Vatican II.

    Certains voient dans le Synode de la synodalité une occasion de mettre enfin en œuvre les décisions du Concile Vatican II, en particulier sur la collégialité dans l'Église, qui auraient été suspendues pendant les pontificats de Jean-Paul II et de Benoît XVI. Comment voyez-vous le rôle du synode à la lumière de l'herméneutique du Concile Vatican II en continuité avec la tradition de l'Eglise ?

    Le jugement sur la suspension de l'exercice du ministère collégial dans l'Église est facilement démontable si l'on pense à tous les synodes des évêques qui se sont tenus pendant les pontificats de Jean-Paul II et de Benoît XVI. Dans son célèbre discours du 22 décembre 2005 à la Curie romaine, le pape Benoît XVI a noté qu'en fait, le Concile Vatican II représentait une continuité et non une discontinuité avec la tradition catholique. Et tous les pontifes conciliaires et postconciliaires se sont fait l'écho de cette idée.

    En ce qui concerne les deux pôles de la continuité et de la discontinuité, je préfère aller plus loin, en soulignant que la première alternative proposée par le pape Benoît XVI se situe entre la rupture dans la discontinuité et la réforme-renouvellement dans la continuité de l'Église en tant que sujet unique. C'est précisément cette combinaison de continuité et de discontinuité, mais non de rupture, à différents niveaux, qui constitue la véritable nature de la réforme authentique.

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  • La seule loi qui vaille (30ème dimanche du temps ordinaire)

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    L'Evangile du jour :

    Mt 22, 34-40

    Les pharisiens, apprenant que Jésus avait fermé la bouche aux sadducéens, se réunirent, et l'un d'entre eux, un docteur de la Loi, posa une question à Jésus pour le mettre à l'épreuve : « Maître, dans la Loi, quel est le grand commandement ? » Jésus lui répondit : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton coeur, de toute ton âme et de tout ton esprit. Voilà le grand, le premier commandement. Et voici le second, qui lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Tout ce qu'il y a dans l'Écriture - dans la Loi et les Prophètes - dépend de ces deux commandements. »

    Homélie du Père Joseph-Marie Verlinde (homelies.fr - Archive 2009)

    Pharisiens et sadducéens se relaient pour harceler Jésus de questions pièges. Les pharisiens ouvrent le feu ; ils essaient de compromettre Jésus sur le terrain politique avec la demande concernant le tribut redevable à César (Mt 22, 15-22). Mis en échec ils se retirent et laissent la place aux sadducéens. Ceux-ci tentent de démontrer que la doctrine de la résurrection soutenue par Notre-Seigneur est absurde ; leur argumentation s’appuie sur le cas de figure de six frères épousant successivement la femme de leur frère défunt pour lui assurer une descendance (Mt 22, 23-33). Remis en place par un rappel des conditions de vie dans le Royaume, les sadducéens sont eux aussi obligés de battre en retraite.

    Devenus plus prudents, « les pharisiens se réunirent » et par la voix d’un légiste, ils tendent un piège bien plus subtil. Il était de tradition que les Maîtres résument les prescriptions de la Loi autour d’un commandement central d’où tous les autres procèdent et auquel ils ramènent. Cette synthèse originale caractérisait l’enseignement de chaque Rabbi. L’exercice n’était pas facile car les quelques sentences retenues devaient proposer une image fidèle de la Thora dont elles devaient synthétiser l’essentiel. Le « grand commandement » auquel se réfèrent les pharisiens est donc celui qui pour Jésus s’impose de manière absolue et autour duquel il entend construire sa doctrine. Ces messieurs espèrent bien sûr que la réponse du Rabbi sera insuffisante et qu’ils auront ainsi matière pour mettre en doute son orthodoxie.

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  • L'Eglise n'est pas une démocratie

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    De Gerhard Cardinal Müller sur First Things

    L'ÉGLISE N'EST PAS UNE DÉMOCRATIE

    10 . 27 . 23

    Le Synode des évêques se réunit actuellement à Rome pour une session de quatre semaines du Synode sur la synodalité. Une deuxième session suivra en octobre 2024. Le thème de la "synodalité" est une notion abstraite du mot grec désignant un rassemblement ou une assemblée. Les délibérations du Synode 2023 ne portent donc pas sur le contenu de la foi, mais sur les structures de la vie ecclésiale - et sur l'attitude ou l'état d'esprit ecclésial qui sous-tend ces structures.

    De nombreux observateurs pensent que le pape François veut corriger ce que l'on pourrait appeler l'élément hiérarchique, ou "primauté", de la direction de l'Église en faisant appel à l'élément synodal de la direction qui aurait été préservé en Orient. Depuis Vatican I, les théologiens dits "critiques de Rome" ont qualifié d'excessif l'accent mis par l'Église sur la primauté. Il serait bon, ici, de se laisser guider par le prédécesseur du pape François, Léon le Grand. Son pontificat montre que, théologiquement et pastoralement, les principes de primauté et de synodalité ne s'opposent pas, mais se conditionnent et se soutiennent mutuellement. 

    Léon réunissait souvent les évêques et les presbytres romains pour des consultations communes. La convocation d'un tel synode n'avait pas pour but de distiller une opinion majoritaire ou d'établir une ligne de parti. À l'époque de Léon, un synode servait à orienter tout le monde vers la tradition apostolique normative, les évêques exerçant leur coresponsabilité pour veiller à ce que l'Église demeure dans la vérité du Christ.

    Comme on le sait, la réflexion théorique sur les principes de l'être, de la connaissance et de l'action est considérablement plus difficile que de parler de choses concrètes. Il y a donc un risque qu'une assemblée de près de 400 personnes d'origines, d'éducation et de compétences différentes, engagées dans des discussions non structurées, ne produise que des résultats vagues et flous. La foi peut facilement être instrumentalisée à des fins politiques, ou se confondre avec une religion universelle de la fraternité humaine qui ignore le Dieu révélé en Jésus-Christ. À la place du Christ, les technocrates peuvent se présenter comme les sauveurs de l'humanité. Si le Synode doit garder la foi catholique comme guide, il ne doit pas devenir une réunion pour les idéologues post-chrétiens et leur agenda anti-catholique. 

    Toute tentative de transformer l'Église fondée par Dieu en une ONG mondaine sera contrecarrée par des millions de catholiques. Ils résisteront jusqu'à la mort à la transformation de la maison de Dieu en un marché de l'esprit du temps, car l'ensemble des fidèles, oints comme ils le sont par le Saint Esprit, ne peuvent se tromper dans les "questions de croyance" (Lumen Gentium). Nous sommes confrontés à un programme mondialiste d'un monde sans Dieu, dans lequel une élite de pouvoir se proclame créatrice d'un monde nouveau et souveraine des masses privées de leurs droits. Ce programme et cette élite ne peuvent être contrés par une "Église sans Christ", une Église qui abandonne la Parole de Dieu dans l'Écriture et la Tradition comme principe directeur de l'action, de la pensée et de la prière chrétiennes (Dei Verbum).

    L'Église proclame le Christ comme "la vraie lumière qui éclaire tout homme" (Jean 1,9). Et dans ce même Christ, l'Église se comprend comme le sacrement du salut du monde. Être ministres de la Parole, ministres du Logos divin qui, en Jésus-Christ, a pris notre chair mortelle : telle est la vocation des évêques dans la succession apostolique. Ils doivent garder cette vocation à l'esprit, tant lors des Journées Mondiales de la Jeunesse que lors des synodes des évêques.

    Contrairement aux synodes précédents, le synode sur la synodalité n'abordera pas le contenu spécifique de la foi. Le thème concerne plutôt le principe formel qui sous-tend la théorie et la pratique des synodes, c'est-à-dire la responsabilité de l'ensemble de l'épiscopat pour la doctrine et l'ordre de l'Église universelle. S'appuyant sur la tradition ecclésiale des conciles et des synodes, Vatican II souligne l'importance de s'acquitter de cette responsabilité de manière conciliaire : 

    Dès les premiers siècles de l'Église, les évêques, en tant que responsables des différentes Églises, ont été profondément touchés par la communion de la charité fraternelle et le zèle pour la mission universelle confiée aux Apôtres. Ils ont donc mis en commun leurs capacités et leurs volontés pour le bien commun et le bien-être des différentes Églises. C'est ainsi que naquirent les synodes, les conciles provinciaux et les conciles pléniers, au cours desquels les évêques fixaient pour les différentes Églises la voie à suivre pour enseigner les vérités de la foi et ordonner la discipline ecclésiastique.

    Ce sacré synode œcuménique souhaite vivement que la vénérable institution des synodes et des conciles s'épanouisse avec une vigueur nouvelle. De cette manière, la foi sera approfondie et la discipline sera préservée de manière plus appropriée et plus efficace dans les diverses Églises, selon les besoins des temps (Christus Dominus 36).

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  • Expériences de mort imminente (EMI) : quand la mort transforme la vie (Patrick Theillier)

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    D'Ecologie Humaine sur youtube :

  • Médecin, prisonnière de Ravensbrück, militante pro-vie et amie de Jean-Paul II, Wanda Półtawska est décédée

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    Du Service de presse de l'archidiocèse de Cracovie :

    25 octobre 2023

    DECES de WANDA PÓŁTAWSKA, AMIE DE SAINT JEAN-PAUL II

    Médecin, prisonnière de Ravensbrück, militante pro-vie et amie de Jean-Paul II - Wanda Półtawska est décédée aujourd'hui à Cracovie. Elle aurait eu 102 ans le 2 novembre.

    Wanda Półtawska est née le 2 novembre 1921 à Lublin. Jeune fille, elle est devenue scout et, pendant la Seconde Guerre mondiale, elle a rejoint la lutte clandestine. Elle est arrêtée par la Gestapo, emprisonnée, torturée et interrogée. Elle est envoyée à Ravensbrück, où des expériences pseudo-médicales sont menées sur elle. Avant la fin de la guerre, elle est emmenée au camp de Neustadt-Glewe, où elle reste jusqu'au 7 mai 1945 - Mme Wanda a connu l'enfer des prisons et des camps de concentration dans sa jeunesse. Dans ce creuset de souffrances et d'humiliations, l'or de son amour et de son service a émergé", a déclaré le cardinal Stanislaw Dziwisz à propos de la défunte, à l'occasion de l'anniversaire de ses 100 ans, ajoutant qu'elle a suivi cette voie tout au long de sa vie en tant qu'épouse et mère, médecin et enseignante à l'université. - De tout son cœur et de toute son âme, elle s'est consacrée à la grande cause de la défense de la vie humaine dès sa conception. Elle s'est consacrée à la cause de la famille, à la préparation des jeunes au projet d'un bel amour conjugal. Elle a enseigné avec des mots, la droiture de la vie et une attitude ferme, ne cédant pas aux autorités pendant la dictature communiste", avait-il souligné à l'époque.

    En 1951, elle a obtenu son diplôme de médecine à l'université Jagiellonian, où elle s'est spécialisée et a obtenu un doctorat en psychiatrie. En 1967, elle a créé l'Institut de théologie de la famille à la Faculté pontificale de théologie de Cracovie, qu'elle a dirigé pendant 33 ans.

    Elle a participé à la campagne de commémoration des victimes du camp de Ravensbrück et aux travaux de la commission d'enquête sur les crimes nazis en Pologne. - Mon souci est que les jeunes soient humains, car j'ai rencontré dans ma vie des hommes et des femmes inhumains. La guerre est terminée, mais ses effets perdurent. Le plus terrible d'entre eux est la sous-évaluation de la vie, comme nous le voyons dans les drames de l'avortement et de l'euthanasie", a-t-elle écrit dans une lettre ouverte à la mémoire des victimes de Ravensbrück.

    Dans les années 1950, elle rencontre le père Karol Wojtyla. Leur amitié de longue date a débouché sur une étroite collaboration et un échange de correspondance. - De leur amitié et de leur lien spirituel est né un bien qui a enrichi l'Église, et pas seulement dans notre patrie. Je n'ai pas besoin d'ajouter combien Jean-Paul II appréciait l'intégrité, la sagesse de pensée, l'expérience et l'engagement passionné du Docteur dans les grandes questions de l'homme, de la famille et de la société", a déclaré le cardinal Stanislaw Dziwisz.

    Saint Jean-Paul II l'appelait même sa sœur. - C'est ce qui importait au pape : le salut de tous, il essayait de sauver tout le monde de l'enfer. Il aimait tout le monde ; lorsqu'on lui demandait s'il était fatigué des foules, il répondait : "Il n'y a pas de foules, il y a des foules" : "Il n'y a pas de foule, il y a des multitudes de personnes". - C'est ce qu'elle a dit de saint Jean-Paul II.

    Elle a toujours défendu ses opinions sans équivoque. Elle était une militante pro-vie et une défenseuse de la vie conçue. - Vous avez et devez planifier la sainteté, l'action, mais pas la vie, parce que vous n'avez pas le pouvoir de donner la vie. Chaque enfant est l'œuvre de Dieu et non de l'homme", a-t-elle déclaré.

  • Liège, 7 novembre : L'Eglise doit-elle adapter sa doctrine ? Conférence par Etienne Montero

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    « L’Eglise doit adapter sa doctrine à la société moderne, entend-on souvent aujourd’hui. Mais comment distinguer un vrai développement d’une corruption ? »

    Avec le concours d’un consortium d’associations, l’Union, Cercle Royal des Etudiants Catholiques de Liège, accueillera sur ce thème, le mardi 7 novembre prochain à l’évêché de Liège (Rue des Prémontrés, 40, auditoire Saint-Lambert à 20h00) la conférence d’un professeur de renom, Etienne Montero, citant entre autres cette réflexion conclusive de Newman:

    « Ils se trompent, pensait ce dernier, ceux qui prêchent une religion qui console d’emblée, plutôt qu’une religion qui d’abord inquiète. C’est une grande leçon du converti d’Oxford : la vraie Église est celle qui exige et produit la sainteté. Un christianisme accommodé au monde, ayant fait sa paix avec ce monde, renonçant à sa vocation d’instance critique et de « lumière » pour le monde, n’est qu’un christianisme de décadence »

    Licencié en théologie et Docteur en droit, Etienne Montero a été un Doyen remarqué de la Faculté de Droit de l’Université de Namur avant d’être ordonné, en 2017, prêtre de l’Opus Dei que le prélat, Mgr Fernando Ocáriz, nomma ensuite Vicaire Régional pour la Belgique. ».

    Lire : Pour survivre, l’Église, doit-elle s’adapter et moderniser sa doctrine ?

  • Synode : "Pour les hérétiques et les mondialistes, la loi du silence imposée par le pape ne s'est pas appliquée" (cardinal Müller)

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    De kath.net/news :

    Cardinal Müller : "Pour les hérétiques et les mondialistes, la loi du silence du pape ne s'est pas appliquée".

    25 octobre 2023

    L'ancien préfet de la foi s'entretient avec KATH.NET au sujet du Synode des évêques : "L'appel à l'harmonie doit signifier que personne ne doit s'opposer à cet agenda s'il ne veut pas être cloué au pilori comme rigoriste, traditionaliste, clérical".

    Vatican (kath.net) Le cardinal Gerhard Ludwig Müller, préfet émérite de la Congrégation pour la doctrine de la foi, s'est déclaré profondément déçu par le Synode des évêques du Vatican actuellement en cours, dans un entretien à KATH.NET. Le cardinal, qui est lui-même délégué au synode des évêques, explique textuellement : "Mon influence sur le synode a été totalement limitée. Je n'ai pu prendre la parole qu'une seule fois en public. Les discussions autour de la table étaient toutefois bonnes. Seule l'influence sur l'ensemble du déroulement et l'agenda visible en tout (bénédiction de la sexualité hors mariage, avant et hors mariage, diaconat et ordination sacerdotale pour les femmes, aplanissement de la différence entre prêtres, évêques et laïcs) était visible, ne serait-ce que dans le choix des synodaux pour la conférence de presse, où ils ont répété leurs thèses de manière monotone. Les hérétiques et les mondialistes n'ont pas été soumis à la loi papale du silence. L'appel à l'harmonie doit signifier que personne ne peut s'opposer à cet agenda s'il ne veut pas être cloué au pilori comme rigoriste, traditionaliste, clérical. De manière tout à fait non catholique/non orthodoxe, on a toujours parlé de l'Esprit, sans tenir compte du fait que le Saint-Esprit est une personne divine et non un fluide, et qu'il ne peut donc toujours être nommé qu'avec le Fils et le Père. Cf. 1 Jn 4,1ss (voir ci-dessous*). Seul celui qui croit au Fils de Dieu fait homme possède l'Esprit du Christ, à la différence de l'esprit du monde ou de l'esprit de l'Antéchrist".

    *Le passage biblique 1 Jn 4,1ss dit : 1 Bien-aimés, ne vous fiez pas à tout esprit, mais éprouvez les esprits pour savoir s'ils sont de Dieu ; car beaucoup de faux prophètes sont allés dans le monde. 2 A ceci vous reconnaîtrez l'Esprit de Dieu : tout esprit qui confesse Jésus-Christ comme venu dans la chair est de Dieu 3 et tout esprit qui ne confesse pas Jésus n'est pas de Dieu. C'est l'esprit de l'Antéchrist, dont vous avez entendu dire qu'il venait. Maintenant, il est déjà dans le monde. 4 Mais vous, mes enfants, vous êtes de Dieu et vous avez vaincu les faux prophètes ; car Celui qui est en vous est plus grand que celui qui est dans le monde. 5 Ils sont du monde ; c'est pourquoi ils parlent comme le monde parle, et le monde les écoute. 6 Mais nous, nous sommes de Dieu. Celui qui connaît Dieu nous écoute ; celui qui n'est pas de Dieu ne nous écoute pas. C'est à cela que nous reconnaissons l'esprit de vérité et l'esprit d'erreur.

    kath.net documente la déclaration en italien du cardinal Müller dans le cadre du synode des évêques le 6.10.2023 dans sa totalité.

    06.10. 2023

    Une Église qui ne confesse plus, comme Pierre, que Jésus est le Christ, le Fils vivant de Dieu, n'est plus l'Église de Jésus-Christ. Le Fils du Père et l'oint du Saint-Esprit est en sa personne le chemin vers Dieu. En termes grecs, il est He Hodos [le chemin] et l'Église pèlerine prend le chemin de la patrie éternelle syn [avec] Christ. Par conséquent, l'Église du Christ est, par nature et par mission, syn-hodos avec le Christ. Le nom de l'Église est converntus et congregatio, c'est-à-dire systema kai synodos, comme le dit Jean Chrysostome dans son commentaire sur le Psaume 149, 1 (PG 55, 493). De là découle l'interprétation christologique et trinitaire des prédicats d'une Église synodale : participation, communion et mission.

    1) Être chrétien signifie participer à la nature divine et participer au sacerdoce suprême du Christ et, en particulier, des pasteurs au sacerdoce ministériel.

    2) En tant que sacrement du salut du monde en Christ, il [NDLR : le sacerdoce ministériel] est le signe et l'instrument de la communion la plus intime avec Dieu et de l'unité de toute l'humanité.

    3) L'Église sacramentelle est le Christ éternel et donc l'accomplissement de l'envoi du Fils par le Père pour la solution du monde. Ce dernier, bien que compréhensif, dit aux apôtres et à leurs successeurs : "Tous les hommes deviennent des juifs", ce qui fait que les Chinois ( !) n'ont rien à envier aux juifs et à la guerre en Chine... Et comme il l'a fait avec les jeunes d'Emmaüs, il nous demande aujourd'hui d'être avec nous et d'assurer la pérennité de l'église du Pilier sur un mode synodal jusqu'à la fin du monde.

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