Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Foi - Page 357

  • Chine : le Vatican ferait bien de s'inspirer de la façon dont le cardinal Wyszynski s'est comporté à l'égard du communisme

    IMPRIMER

    Du Père Raymond J. de Souza sur le National Catholic Register :

    L'approche du cardinal Wyszyński à l'égard du communisme : un modèle sur la façon dont le Vatican devrait s'engager avec la Chine ?

    COMMENTAIRE : La nomination unilatérale par le régime chinois d'un nouvel évêque à Wuhan invite à réfléchir sur la manière dont l'Église traite avec les régimes totalitaires.

    11 septembre 2021

    La récente ordination d'un nouvel évêque à Wuhan, en Chine, a attiré l'attention sur l'accord, toujours non publié, entre le Saint-Siège et la Chine sur la nomination des évêques. L'accord est de facto avec le Parti communiste chinois (PCC), qui détient l'autorité sur toutes les affaires religieuses en Chine.

    Il y a peu de détails, mais AsiaNews, une source d'information catholique respectée, rapporte que le PCC a sélectionné un seul candidat pour le poste, et que le pape François l'a approuvé. Il semble également qu'il y ait un différend concernant le territoire du diocèse de Wuhan, le régime chinois ayant fusionné plusieurs diocèses sans l'approbation du Saint-Siège.

    D'autres rapports, s'appuyant sur des sources confidentielles dans plusieurs départements de la Curie romaine, suggèrent que le PCC procède comme il l'entend, avec une consultation minimale, voire nulle, de Rome. En effet, il est de plus en plus plausible que le pape François ait décidé d'accepter le "contrôle effectif" du PCC sur les nominations épiscopales en Chine.

    Tout cela invite à réfléchir à la manière dont l'Église traite les régimes totalitaires. La béatification, dimanche, du cardinal Stefan Wyszyński, primat de Pologne de 1948 à 1981, est instructive à cet égard.

    Pendant les 33 années où il a été primat, le cardinal Wyszyński a exercé des pouvoirs spéciaux accordés par le pape Pie XII, faisant office de nonce de facto en Pologne, ainsi que de chef titulaire de l'épiscopat du pays. En effet, le cardinal Wyszyński fournissait les nominations d'évêques devant être approuvées par le Saint-Siège et soumises à des négociations avec le régime communiste.

    Le cardinal était souvent en désaccord avec Rome. Pendant les trois dernières années de sa vie, il y eut une plus grande harmonie avec Rome ; son compagnon polonais était le pape Jean-Paul II. Ainsi, l'homme déclaré "bienheureux" dimanche n'aurait eu aucune difficulté à conclure que la politique actuelle du Saint-Siège à l'égard de la Chine est gravement erronée ; il a souvent pensé cela de la politique du Saint-Siège à l'égard de la Pologne.

    Le cardinal Wyszyński a été nommé primat - archevêque de Gniezno (l'ancien siège primatial) et en même temps de Varsovie (la capitale politique) - en 1948. La stalinisation est imposée à la Pologne. L'opinion dominante parmi les diplomates qui servaient sous le pape Pie XII était que les nouveaux régimes communistes devaient être traités comme illégitimes. La résistance, et non le dialogue, est à l'ordre du jour. 

    La figure catholique dominante derrière le rideau de fer était le Hongrois Jószef Mindszenty, créé cardinal en 1946. Le cardinal Mindszenty a été adulé comme un véritable héros à l'Ouest pour sa résistance intrépide au régime communiste ; il n'a pas voulu conclure le moindre accord avec lui. 

    Par la suite, le cardinal Mindszenty a été soumis à un simulacre de procès communiste et est devenu un prisonnier politique. Il a été brièvement libéré en 1956 lors du soulèvement de Budapest. Lorsque les chars soviétiques sont arrivés pour écraser la rébellion, il s'est réfugié à l'ambassade des États-Unis, où il a vécu pendant 15 ans avant de s'exiler aux États-Unis.

    Le cardinal Mindszenty a été emprisonné, puis contraint à un exil interne et externe. Peu après, l'Église catholique de Hongrie a été écrasée. Que le cardinal Mindszenty ait été un vaillant martyr "blanc" pour la foi est incontestable. Mais le cardinal Wyszyński a choisi une autre voie.

    "Dès le début de mon travail, j'avais adopté la position selon laquelle l'Église en Pologne avait déjà versé trop de sang dans les camps de concentration allemands pour se permettre de gaspiller la vie de ses prêtres survivants", écrira le cardinal Wyszyński. "Le martyre est sans doute une chose honorable, mais Dieu conduit son Église non seulement par une voie extraordinaire, celle du martyre, mais aussi par une voie ordinaire, celle du travail apostolique. En effet, j'étais d'avis que le monde moderne avait besoin d'un autre type de martyre - le martyre du travail, et non du sang".

    Lire la suite

  • Le Pape appelle l'Europe à retrouver ses racines chrétiennes

    IMPRIMER

    De Delphine Allaire sur Vatican News :

    À Bratislava, le Pape appelle l'Europe à retrouver ses racines chrétiennes

    Première étape du voyage apostolique en Slovaquie, une rencontre œcuménique avec les représentants des Églises du pays s'est tenue à la nonciature apostolique de Bratislava, la capitale, dimanche 12 septembre. Dans son discours, le Pape François a interpellé les chrétiens du Vieux continent, les invitant à renouer avec «l’ardeur de l’annonce et la prophétie du témoignage».

    Le Pape François s'est déclaré ravi que sa première rencontre en terre slovaque ait lieu en compagnie du Conseil œcuménique des Églises du pays; selon lui «signe que la foi chrétienne est germe d’unité et levain de fraternité».

    Les Églises chrétiennes étaient représentées, entre autres, par le métropolite orthodoxe slovaque Rastislav, et Mgr Ivan El'ko, évêque général de l'Église évangélique dans le pays et président du Conseil œcuménique slovaque, composé de onze Églises membres. 

    Ne pas échanger la liberté contre un esclavage confortable

    Le Pape a d’emblée fait allusion aux années de persécution athéiste, alors que la liberté religieuse était interdite ou mise à dure épreuve durant le communisme. «Maintenant vous avez en commun une partie du parcours sur lequel vous expérimentez combien il est beau, mais en même temps difficile, de vivre la foi comme des personnes libres. En effet, il existe la tentation de redevenir esclaves, certes, non pas d’un régime, mais d’un esclavage encore pire, l’esclavage intérieur», a affirmé le Saint-Père, citant l’illustre poète russe Fiodor Dostoïevski dans son célèbre récit, la Légende du Grand Inquisiteur.

    «Jésus est revenu sur la Terre et est emprisonné. L’inquisiteur prononce des paroles cinglantes: l’accusation qu’il porte est précisément celle d’avoir donné trop d’importance à la liberté des hommes. Il lui dit: « Tu veux aller au monde les mains vides, en prêchant aux hommes une liberté que leur sottise et leur ignominie naturelles les empêchent de comprendre, une liberté qui leur fait peur, car il n’y a et il n’y a jamais rien eu de plus intolérable pour l’homme ! » (Les Frères Karamazov, Gallimard 1994, p. 644). Et il insiste, en ajoutant que les hommes sont disposés à échanger volontiers leur liberté avec l’esclavage le plus confortable, celui qui consiste à se soumettre à quelqu’un qui décide pour eux, pour avoir du pain et une sécurité. Au contraire, il a continué à préférer pour l’homme la liberté, alors que l’humanité réclame “du pain et rien d’autre”».

    Retrouver l'ardeur perdue de l'Europe

    Le Souverain pontife s’inquiète de voir un tel schéma se reproduire aujourd’hui: «Aidons-nous à ne pas tomber dans le piège de se contenter de pain et de rien d’autre. Car ce risque survient lorsque la situation se normalise, lorsque nous nous sommes établis et que nous nous installons dans le but de mener une vie tranquille».

    Et François d’interpeller l’ensemble du Vieux continent: «Ici, au cœur de l’Europe, on en vient à se demander: nous chrétiens, n’avons-nous pas un peu perdu l’ardeur de l’annonce et la prophétie du témoignage ? Est-ce la Vérité de l’Evangile qui nous rend libres, ou bien nous sentons-nous libres lorsque nous nous dégageons des zones de confort qui nous permettent de nous gérer et d’avancer sereinement sans contrecoups particuliers?»

    Et encore, en nous contentant de pain et de sécurité, n’avons-nous pas perdu l’élan dans la recherche de l’unité implorée par Jésus?, continue de s’interroger le Pape.

    Dans les pas des saints Cyrille et Méthode 

    Cette unité exige certainement une liberté mûre de choix forts -renoncements et sacrifices- mais qui est la condition préalable pour que le monde croie. (cf. Jn 17, 21).

    Ici l’évangélisation est née «de manière fraternelle», en portant le sceau des saints frères de Thessalonique Cyrille et Méthode, affirme le Pape, invitant à imiter ces «apôtres des slaves». Ceux-ci, témoins d’une chrétienté «encore unie et enflammée par l’ardeur de l’annonce», nous aident à poursuivre le chemin en cultivant la communion fraternelle entre nous au nom de Jésus, a-t-il estimé.

    Pour une Europe libre d'idéologies 

    «Par ailleurs, comment pouvons-nous souhaiter une Europe qui retrouve ses racines chrétiennes si nous sommes nous-mêmes les premiers déracinés de la pleine communion?», questionne le Souverain pontife. «Comment pouvons-nous rêver d’une Europe libre d’idéologies si nous n’avons pas la liberté de faire passer la liberté de Jésus avant les nécessités des différents groupes de croyants?», poursuit-il dans sa forte interpellation aux Européens.

    “Comment pouvons-nous rêver d’une Europe libre d’idéologies si nous n’avons pas la liberté de faire passer la liberté de Jésus avant les nécessités des différents groupes de croyants?”

    «Il est difficile d’exiger une Europe davantage fécondée par l’Évangile sans se préoccuper du fait que nous sommes encore divisés entre nous sur le continent et sans prendre soin les uns des autres. Des calculs de convenance, des raisons historiques et des liens politiques ne peuvent pas être des obstacles inébranlables sur notre chemin», a déclaré le Pape, invoquant l’aide des saints Cyrille et Méthode, «précurseurs de l’œcuménisme» (Jean-Paul II, Lett.enc. Slavorum Apostoli, n. 14), pour qu’ils aident «à nous prodiguer pour une réconciliation des diversités dans l’Esprit Saint».

    Cultiver la contemplation, trait slave

    À leur époque, Cyrille et Méthode ont permis que la Parole divine s’incarne sur ces terres (cf. Jn 1, 14), rappelle le Pape, proposant deux suggestions pour répandre l’Évangile de la liberté et de l’unité aujourd’hui.

    Le premier concerne la contemplation. «Un caractère distinctif des peuples slaves, qu’il vous appartient ensemble de conserver, c’est le trait contemplatif, qui, à partir d’une foi expérimentale, va au-delà des conceptualisations philosophiques et même théologiques, et qui sait accueillir le mystère. Aidez-vous à cultiver cette tradition spirituelle dont l’Europe a tant besoin: l’Occident religieux en particulier en a soif, pour retrouver la beauté de l’adoration de Dieu et l’importance de ne pas concevoir avant tout la communauté de foi sur la base d’une efficacité programmatique et fonctionnelle».

    La charité plutôt que les bonnes intentions

    Le deuxième conseil concerne en revanche l’action. «L’unité ne s’obtient pas tant avec de bonnes intentions ni par l’adhésion à quelques valeurs communes, mais en faisant quelque chose ensemble pour ceux qui nous rapprochent davantage du Seigneur. Qui sont-ils? Ce sont les pauvres parce que Jésus est présent en eux (cf. Mt 25, 40). Partager la charité ouvre des horizons plus larges et aide à marcher plus vite, en surmontant les préjugés et les malentendus».

    Le Saint-Père relève qu’il s’agit d’une caractéristique qui trouve un accueil véritable en Slovaquie où, dit-il, l’on apprend par cœur à l’école une poésie qui contient ce très beau passage: «Lorsque la main étrangère frappe à notre porte avec une confiance sincère: qui que ce soit, s’il vient d’à côté ou de loin, de jour ou de nuit, sur notre table il y aura le don de Dieu à l’attendre» (Samo Chalupka, Mor ho!, 1864).

    «Que le don de Dieu soit présent sur la table de chacun afin que, même si nous ne sommes pas encore capables de partager le même repas eucharistique, nous puissions accueillir ensemble Jésus en le servant dans les pauvres», en déduit donc l’évêque de Rome.

  • La famille vivante, forte, généreuse

    IMPRIMER

    De zenit.org () :

    Italie : quand la famille est « vivante, forte, généreuse » (traduction complète)

    Prière pour le pèlerinage des familles

    Cet événement qui se déroule dans 20 sanctuaires mariaux italiens sur le thème “Dans la communion… la joie!”, ce 11 septembre 2021, est promu par le Bureau national pour la famille de la Conférence épiscopale italienne, par le Renouveau dans l’Esprit (Rinnovamento nello Spirito) et par le Forum national des Associations familiales.

    Voici notre traduction de ce message, publié par le Vatican en italien.

    Message du pape François 

    Chères familles, chers époux, parents, grands-parents et enfants !

    Je vous salue de tout coeur, vous qui participez au 14e Pèlerinage national des familles pour la famille, aussi bien présents sur place qu’à travers les moyens de communication. Je salue les promoteurs de ce moment de prière : le Renouveau dans l’Esprit, le Bureau national pour la Pastorale de la Famille de la CEI, le Forum National des Associations familiales. Merci pour le témoignage de communion et de joie par lequel vous dites à l’unisson que “la famille est vivante”!

    Je sais que vous êtes réunis, sous le regard de Marie, dans 20 Sanctuaires mariaux de 19 Régions d’Italie, et aussi en Suisse. Des milliers de familles, en prière, montrent aujourd’hui le visage lumineux de la foi en Jésus-Christ, en une période accablée par tant de difficultés, de souffrances et de nouvelles pauvretés. J’apprécie votre effort pour aller à la rencontre du plus grand nombre de personnes possibles, pour devenir un signe vivant de cet amoris laetitia qui jaillit de l’Evangile de la famille.

    “Dans la communion… la joie!”. C’est le thème du pèlerinage, qui exprime clairement un choix de fond : rechercher non pas la joie «consumériste et individualiste», qui «surcharge le coeur», mais «cette joie qui se vit en communion, qui se partage et se distribue, car « il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir » (Ac 20, 35) et « Dieu aime celui qui donne avec joie » (2 Co 9, 7) ». En effet, « L’amour fraternel accroît notre capacité de joie, puisqu’il nous rend capables de jouir du bien des autres» (cf. Exhort. ap. Gaudete et exsultate, 128).

    Chers amis, la famille est vivante quand elle retrouve son unité dans la prière. La famille est forte, quand elle redécouvre la Parole de Dieu et la valeur providentielle de toutes ses promesses. La famille est généreuse et construit l’histoire quand elle reste ouverte à la vie, quand elle ne discrimine pas et sert les plus fragiles et les plus nécessiteux, quand elle ne cesse pas d’offrir au monde le pain de la charité et le vin de la fraternité.

    Je vous encourage à marcher ensemble sur ce chemin, et à préparer ainsi, d’abord par la prière, la Xe Rencontre Mondiale des Familles, qui aura lieu à Rome du 22 au 26 juin 2022, mais en même temps dans les communautés diocésaines du monde entier.

    C’est pourquoi je vous invite à prier dès maintenant avec la prière officielle pour cette Rencontre :

    Père, 

    Nous sommes ici devant Toi 

    pour te louer et te remercier 

    pour le grand don de la famille. 

    Nous te prions pour les familles consacrées dans le sacrement des noces, 

    pour qu’elles redécouvrent chaque jour la grâce reçue 

    et, comme petites Eglises domestiques, 

    qu’elles sachent témoigner de ta Présence

    et de l’amour par lequel le Christ aime l’Eglise. 

    Nous te prions pour les familles 

    traversées par les difficultés et par les souffrances, 

    par la maladie, ou par des tourments que Toi seul connais : 

    soutiens-les et rends-les conscients 

    du chemin de sanctification auquel tu les appelles,

    afin qu’elles puissent expérimenter Ta miséricorde infinie

    et trouver de nouveaux chemins pour grandir dans l’amour. 

    Nous Te prions pour les enfants et les jeunes, 

    afin qu’ils puissent te rencontrer, 

    et répondre avec joie à la vocation à laquelle tu as pensé pour eux ; 

    pour les parents et les grands-parents, 

    pour qu’ils soient conscients

    d’être signes de la paternité et de la maternité de Dieu 

    dans le soin des enfants que, dans leur chair et dans leur esprit, 

    Tu leur confies ; 

    pour l’expérience de fraternité 

    que la famille peut donner au monde. 

    Seigneur, fais que chaque famille 

    puisse vivre sa vocation à la sainteté dans l’Eglise 

    comme un appel à se faire protagoniste de l’évangélisation, 

    dans le service à la vie et à la paix, 

    en communion avec les prêtres et avec tout état de vie. 

    Bénis la Rencontre Mondiale des Familles. 

    Amen. 

    Je confie à Dieu votre engagement, pour qu’il le soutienne et pour qu’il le rende fécond. Et je vous demande à tous de prier pour moi. Bon pèlerinage !

    Rome, Saint Jean-de-Latran, 9 septembre 2021

    FRANCOIS

  • L’homélie lors des obsèques de Jean-Paul Belmondo

    IMPRIMER

    Document : l’homélie des obsèques de Jean-Paul Belmondo (source)

    10/09/21

    Les obsèques de Jean-Paul Belmondo ont été célébrées ce vendredi 10 septembre à Saint-Germain-des-Prés, dans le VIe arrondissement parisien. Jean-Paul Belmondo, "le comédien qu’il était, vivait dans sa vie ordinaire ce qu’il savait donner aux autres : la joie, la générosité, l’humour", a souligné Mgr Philippe Marsset, évêque auxiliaire de Paris, dans son homélie.

    Le « bien-aimé des hommes » rencontre aujourd’hui « le Bien-Aimé du Père »

    « Si le grain de blé meurt, il porte beaucoup de fruits…. » Avec Paul son fils, nous avons choisi cette page d’Évangile pour vivre avec vous son enterrement, sous le regard de la Parole de Dieu. Nous avons d’abord pensé évidemment à tous ces fruits que révèlent les hommages de la France et de tous les artistes. Lui, l’homme à la gaité communicative, à la joie généreuse, à l’empathie ruisselante… Le comédien qu’il était, vivait dans sa vie ordinaire ce qu’il savait donner aux autres : la joie, la générosité, l’humour. Dans « itinéraire d’un enfant gâté », il nous dévoilait peut-être quelque chose de lui quand il disait à Richard Anconina : « Ce qui intéresse les personnes, c’est que tu leur parles d’eux, pas de toi » ! Et nous savons tous comment il a su insuffler à ses personnages sa sympathie, sa bonne humeur, son charme d’homme heureux.

    Ainsi quand il a tourné « Léon Morin, prêtre » François Mauriac avait écrit dans le Figaro littéraire : « La grâce s’imite donc, me disais-je. Qu’un bon acteur comme Belmondo puisse devenir n’importe quelle créature, entrer dans toutes les peaux, je le savais. Mais ici, dans ce rôle-là il fallait devenir ce saint qui ne sait pas qu’il est saint et qu’il fût en même temps ce garçon aimé d’une jeune femme et qui sait qu’il est aimé ».

    Il y avait en lui, une vraie unité de vie qui a contribué à le faire aimer. Il était aimé des gens parce qu’il aimait les gens, on l’a souvent dit et redit !

    Mais cette page d’Évangile nous parle d’abord d’une autre mort symbolisée par ce grain de blé tombé en terre. C’est la manière pour Jésus-Christ de parler de sa mort et de notre mort, de sa vie et de notre vie. Oui, on ne meurt pas pour rien. La mort fait partie de notre vie. Elle n’en est pas le terme, elle est notre naissance dans le mystère de Dieu. C’est le sens de ce geste d’eau bénite que je verserai à nouveau sur son corps, comme il y a 88 ans, un autre prêtre l’a fait, le jour de son baptême.

    Nous sommes tous sortis, un jour, du ventre de notre mère. Et ce jour-là, on a découvert ce qu’était une maison, un arbre, un petit frère, un chien… tout ce qu’on ne peut pas imaginer dans le sein de sa mère. On a aussi découvert notre père, notre mère, nos amis.

    De la même manière, au jour de notre mort, nous sortons du ventre de notre terre et nous naissons à une réalité inimaginable. Avec au centre de tout : notre Père qui est aux Cieux. Et son Fils, grain de blé semé pour poser en nous la vie divine. Et nous découvrons notre famille humaine dans son intégralité. Jean-Paul Belmondo était baptisé, pas franchement pratiquant dans le domaine liturgique, mais il a gardé dans sa belle humanité des traces indélébiles de sa ressemblance filiale d’avec Dieu.

    Thumbnail for read also

    Dans une interview, Il disait qu’il ne craignait pas la mort : « Elle est inéluctable » disait-il « et il y a longtemps que je me suis fait une raison ». Aujourd’hui, l’homme de brio rencontre le Fils du Très-Haut. Le « bien-aimé des hommes » Jean-Paul Belmondo, découvre le Bien Aimé du Père, celui que le Père des Cieux appelle son « Fils Bien Aimé : Jésus ». Le grain de blé était volontairement tombé en terre pour que nos propres vies humaines ne se terminent pas par un saut dans le vide, mais soient absorbés dans sa vie divine. Et ce sera pour lui, comme pour nous à notre heure, une divine surprise.

    Dans les rares paroles qu’il a livré sur sa vie de baptisé, Jean-Paul Belmondo parlait plus d’une deuxième vie qui prolongerait, mais en mieux, les amours et les amitiés de la terre. Il avait dit qu’il retrouverait autour d’une bonne table Lino, Gabin, Audiard et tous ces autres compères. Ses parents aussi, sa fille Patricia… Sa surprise aujourd’hui c’est de découvrir que la mort n’est pas une heureuse (ou douloureuse) prolongation de la vie terrestre mais une totale transformation. Quand on est mort, on est mort. Et c’est pour la vie ! On ne se survit pas à soi-même ! S’il y a une autre vie, elle ne peut pas venir de nous. Elle vient forcément de Dieu. Et ni Dieu, ni l’éternité ne sont comme nous l’imaginons. Heureusement !

    Du coup, la mort a bien deux visages. Celui d’une souffrance, pour nous qui restons sur la terre. Et une souffrance proportionnée au bien que cet homme, peu ordinaire et pourtant ordinaire a fait, une souffrance proportionnée à l’amour que chacun avait pour lui. Ce visage de la mort est peiné, même s’il est admiratif et louangeur parce qu’il est une séparation : Jean-Paul Belmondo est mort.

    L’autre visage de la mort, c’est celui du mort qui découvre cet instant « D », l’instant DIEU non comme un flop, mais comme une rencontre. La mort, c’est être libéré du temps « chronos » du temps-souffrance, du temps vieillissement et entrer dans le temps « kairos », le temps de Dieu, le temps de l’Amour, le temps de l’accomplissement de notre vie devant notre Créateur et notre Sauveur

    Pour nous, pour vous, sa famille charnelle et sa famille de cœur, la mort est encore un point d’interrogation. Mais en présence de Dieu, elle est un point d’exclamation ! Qui mourra, verra. La mort est un passage de l’amour en humanité à l’Amour en éternité, ce lieu où les vrais amours trouvent toute leur place dans le cœur de Dieu

    « Seigneur, je ne te demande pas pourquoi tu nous as enlevé Jean-Paul Belmondo, je te remercie de nous l’avoir donné. »

    Mgr Philippe Marsset,
    évêque auxiliaire de Paris

  • La profession de foi de Pierre à Césarée et l’annonce de la Croix (24e dimanche du temps ordinaire)

    IMPRIMER

    La profession de foi de Pierre à Césarée et l’annonce de la Croix (source)

    Marc 8 27 : Jésus s’en alla avec ses disciples vers les villages de Césarée de Philippe, et en chemin il posait à ses disciples cette question  : “  Qui suis-je, au dire des gens  ?  ” 28 Ils lui dirent  : “  Jean Baptiste  ; pour d’autres, Élie  ; pour d’autres, un des prophètes  ” 29 “  Mais pour vous, leur demandait-il, qui suis-je  ?  ” Voilà le sommet de l’Évangile, il tient dans les quelques versets qui suivent. Enfin Jésus pose la question dramatique, la question de confiance et – Pierre lui répond  : “  Tu es le Christ.  ” – Il répond au nom de tous les autres, non sans une lumière spéciale. Il mourra à cause de cette affirmation, il versera son sang après une vie d’apostolat laborieuse parce qu’il croyait que Jésus-Christ était le Christ.

    30 Alors il leur enjoignit de ne parler de lui à personne. Il ne dit pas que c’est faux, mais il leur dit très sévèrement  : «  Taisez-vous sur cela  ». C’est le secret messianique. Jésus ne veut pas voir imposer aux âmes cette affirmation sans preuve et sans réflexion. Il faut qu’elles aient le temps de faire un cheminement pour le comprendre du dedans. Mais c’est fait, il est reconnu par les Apôtres et maintenant, c’est à la vie à la mort, un seul trahira.

    31 Et il commença de leur enseigner. Tout de suite, Jésus les enseigne  ; à peine savent-ils qu’il est le Christ, à peine ont-ils fait le pas de la foi, il leur répond  : “  Le Fils de l’homme doit beaucoup souffrir, être rejeté par les anciens, les grands prêtres et les scribes, être tué et, après trois jours, ressusciter. Dépassés, les apôtres sont donc emportés à donner leur adhésion d’esprit. Dès qu’ils l’ont fait, Jésus leur découvre le dessein de Dieu sur lui, le dessein de son Père, leur ouvre la porte de l’avenir effrayant qui est en contradiction absolue avec tous les rêves des Juifs de ce temps concernant le messie  ! Jésus ne pouvait le dire devant les foules de Galilée qui l’auraient abandonné. Là, il le dit en réponse à leur foi.

    32 et c’est ouvertement qu’il disait ces choses. Pierre, le tirant à lui, se mit à le morigéner. 33 Mais lui, se retournant et voyant ses disciples, admonesta Pierre – tança Pierre, et non pas “  admonesta  ” – et dit  : “  Passe derrière moi, Satan  ! Dégage  ! Satan  ! Car tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes  !  ”

    Je vais vous faire une révélation  : Notre Seigneur connaît une véritable agonie, parce que s’il avait été en pleine possession de sa force morale, il aurait dit à Pierre qu’il se trompait. Mais ce «  dégage Satan  » veut dire que Jésus, au même moment où il est reconnu comme le Christ, dans toute sa force humaine, son désir de sauver les âmes, son désir de régner sur le monde, de glorifier son Père, Jésus dans sa nature humaine aspire au succès. Il est comme les Apôtres, les saintes Femmes, le peuple de Galilée et de Judée, il attend la libération d’Israël, il attend la réalisation de l’ère messianique telle que les Prophètes l’ont annoncée, et il voudrait que ce soit tout de suite, aussi bien que nous aujourd’hui nous voudrions le succès de notre doctrine, la résurrection de l’Église  ! Satan, c’est le tentateur, celui qui pendant 40 jours a essayé de faire tomber Jésus au début de sa mission. Il revient là dans la personne de Pierre. Pierre est possédé par Satan, lui qui tente Jésus. Alors Jésus, réellement ébranlé, a cette parole terrible  : «  Dégage, cesse de me tenter  ! Tes pensées ne sont pas celles de Dieu mais celle des hommes  ».

    Lire la suite

  • Dieu permet que tout ce qui pourra nous arriver sur terre concourra au bien de ceux qui l'aiment

    IMPRIMER

    Du Père Simon Noël sur son blog :

    Homélie Dimanche 24 année B

    11 Sep 2021

    Depuis plusieurs mois déjà, Jésus parcourait la Galilée. Il annonçait l’Évangile, guérissait les malades, chassait les démons, pardonnait les péchés. Il donnait ainsi des signes de sa mystérieuse origine et de la venue du Royaume. Il avait appelé ses apôtres, les avait instruits, formés et envoyés en mission dans les villages. Ceux-ci apprenaient ainsi à connaître de mieux en mieux qui était vraiment Jésus. Et nous en arrivons à un tournant capital de la vie de Notre Seigneur, le moment où il va interroger ses compagnons sur leur foi personnelle : Pour vous qui suis-je ?

    Saint Pierre va répondre au nom de tous : Tu es le Christ. Pierre adhère ainsi au Christ, reconnaît qu'il est le Messie attendu par Israël. C'est la foi de l’Église que Pierre proclame, la foi qui est encore la nôtre aujourd'hui. Car si nous sommes ici, c'est bien parce que nous croyons, que cet homme qui est passé parmi nous, Jésus de Nazareth, est le Fils éternel de Dieu, qu'il est Dieu, créateur du ciel et de la terre, avec son Père et le Saint-Esprit, qu'il s'est fait homme pour venir nous faire connaître le mystère de Dieu et son dessein sur les hommes et pour donner sa vie, afin que nos péchés soient pardonnés et que nous recevions ainsi la vie éternelle.

    Mais ensuite le ton de Jésus à l'égard de son apôtre change tout à fait. Jésus ne dit plus que Pierre parle sous l'inspiration du Père céleste, mais sous celle de Satan. Pierre, tout pape qu'il soit, reste donc un homme comme les autres. Tous nous devons dans notre vie chrétienne opérer ce que Saint Ignace de Loyola appelait le discernement des esprits. Lorsqu'une pensée germe dans notre esprit, il faut discerner si elle vient du bon esprit ou du mauvais. Pierre a reconnu en Jésus, le Christ, le Fils du Dieu vivant, mais maintenant il refuse l'idée d'un Christ qui sauverait le monde par ses souffrances et par une mort humiliante. La foi de Pierre est réelle mais elle n'est pas encore parfaite et complète. Ce n'est qu'avec le don du Saint-Esprit à la Pentecôte, que tout deviendra enfin clair pour lui. Il deviendra alors vraiment apôtre du Christ, mort et ressuscité pour le salut du monde.

    Notre foi aussi tout au long de notre vie doit s'approfondir avec les années. En particulier il nous faut intégrer dans notre vie spirituelle le mystère de la souffrance. Jésus le dit aujourd'hui : Si quelqu'un veut marcher à ma suite, qu'il prenne sa croix. Tous nous avons une croix à porter, ne fût-ce que celle des ennuis de santé qui apparaissent avec l'âge. Il y a une chose bonne à savoir là-dessus : une croix acceptée est plus légère à porter qu'une croix refusée. Nous avons un chemin de sanctification à suivre et la croix en fait partie. A la suite de Jésus, nous ne pouvons aller vers la sainteté et la vie éternelle qu'en passant par la Croix. Bien sûr, c'est un devoir de lutter contre la souffrance. Nous ne sommes pas des masochistes. Mais il arrive parfois qu'une épreuve nous frappe, sans que nous ne puissions y échapper. Quand une croix surgit dans notre existence, nous devons l'embrasser et l'offrir au Christ pour l’Église et le salut des âmes. Si nous vivons nos épreuves chrétiennement, le Christ sera à nos côtés. Il nous fortifiera et nous soulagera, comme il l'a promis : Venez à moi, vous tous qui peinez et ployez sous le fardeau, et moi, je vous soulagerai.

    Si le christianisme est la religion de la Croix, c'est aussi la religion du Cœur de Jésus, doux et humble, miséricordieux et compatissant. Les paroles de l'évangile d'aujourd'hui ne doivent pas nous faire peur par conséquent. Car Dieu permet que tout ce qui pourra nous arriver sur terre concourra au bien de ceux qui l'aiment.

  • Y a-t-il un avenir pour le catholicisme ?

    IMPRIMER

    De Gérard Leclerc sur le site de France Catholique :

    Quel avenir pour le catholicisme ?

    9 septembre 2021

    © P Deliss / GODONG

    L’historien Guillaume Cuchet, qui s’est fait connaître pour un essai très éclairant sur la chute de la pratique religieuse en France dans la période qui coïncide avec le déroulement et les suites de Vatican II [1], vient de récidiver avec un autre livre qui interpelle forcément les chrétiens : Le catholicisme a-t-il encore de l’avenir en France ? (Le Seuil). Les données du problème paraissent plutôt simples. Il y aurait, aujourd’hui, 2 % des Français qui iraient à la messe chaque dimanche, alors qu’ils étaient 25 % dans les années 1950. Cette chute vertigineuse est significative d’un phénomène de portée historique, quelles que soient les interprétations qu’on lui donne. Certains critiques des idées ont pu parler de la disparition des grands systèmes de sens, caractéristiques de cette époque. Ainsi, le marxisme, qui fut pour plusieurs générations l’idéologie qui rendait compte du dynamisme inhérent à la marche de l’histoire, s’est-il effondré, rendant anachronique et injustifiable le mot de Sartre quant à son caractère «  indépassable  ». Mais il en serait de même de toutes les pensées se réclamant, tel l’hégélianisme, d’une philosophie totale de l’histoire.

    Nouvelle forme du progressisme

    Finis donc les lendemains qui chantent et les grands soirs qui ont fait rêver des générations de militants ! L’heure est à la déconstruction, et d’une façon générale au déni des héritages, tous suspects d’avoir provoqué discriminations et effets de puissance. On pourrait donc en déduire que le christianisme ne saurait échapper à cette logique du déclin et de la déconsidération, d’autant qu’à la chute des statistiques s’ajoute la révélation de nombre de scandales qui entachent jusqu’à la dignité du sacerdoce. Cela conduit certains à réinventer une autre forme de progressisme, assez différent de celui qui avait cours après-guerre et dans la période post-conciliaire. L’allure que prend en ce moment le synode de l’Église d’Allemagne laisse craindre une menace de schisme dont on peut se demander s’il aurait l’aval de Martin Luther.

    Mais nos réformateurs ne sauraient nous tromper sur la nature de leur projet. Là où l’abandon de la discipline et des exigences doctrinales a été mené à terme, ce n’est pas l’afflux de nouveaux fidèles qui s’est manifesté mais une désertion généralisée. Ce qui veut se substituer à l’Église institution risque d’aboutir à des petits cercles, promis rapidement à des ruptures internes. Ce qui oblige à reposer la question en d’autres termes.

    Ce n’est pas la première fois que l’Église se trouve face à un pareil défi. Il y a eu plusieurs rechristianisations de la France. Mais le regain est venu, comme aux XVIe et XVIIe siècles d’une réforme spirituelle radicale de l’Église dans sa tête et dans ses membres, ainsi que d’un renouveau mystique faisant briller de tous ses feux l’espérance du Salut qui ne proviendra que par la redécouverte intégrale de l’Apocalypse, c’est-à-dire de la Révélation trinitaire.


    [1Comment notre monde a cessé d’être chrétien, Points, 2020, 320 p., 8,80 €.

  • Le cardinal Stefan Wyszyński : " Le primat du millénaire "

    IMPRIMER

    Du Père Raymond J. de Souza  sur le National Catholic Register :

    Le cardinal Stefan Wyszyński : " Le primat du millénaire ".

    COMMENTAIRE : Le chef de l'Église, qui sera béatifié le 12 septembre à Varsovie, était l'incarnation vivante de l'expérience de la Pologne au XXe siècle.

    Image illustrative de l’article Stefan Wyszyński

    9 septembre 2021

    Il y a quarante ans, l'imposant cortège funèbre du cardinal Stefan Wyszyński était mené par une bannière sur laquelle on pouvait lire : "Dieu nous donne un tel père et un tel berger une fois tous les mille ans."

    Il sera béatifié le 12 septembre à Varsovie et connu désormais sous le nom de "Bienheureux Stefan Wyszyński".

    Mais en Pologne, il restera toujours le "Primat du millénaire", comme le reconnaissait la bannière de la procession.

    Emprisonné pendant trois ans (1953-1956) par le régime communiste, il est devenu un colosse culturel qui a mené une "Grande Neuvaine" à l'échelle nationale, neuf années de préparation spirituelle, culturelle et sociale pour le 1000e anniversaire du baptême de la Pologne en 966. La Grande Neuvaine a révélé le véritable caractère de la nation polonaise, en dépit de son régime communiste.

    Le cardinal Wyszyński est apparu au millénaire comme le leader incontesté du peuple polonais. L'invitation qu'il a adressée au pape Saint-Paul VI pour assister aux célébrations du millénaire a été bloquée par les communistes. Lorsque le pape saint Jean-Paul II est venu en Pologne en 1979, il a commencé par parler de sa présence comme de la surprenante réponse providentielle à l'invitation du grand primat. Le pape était en effet en Pologne, mais un pape bien plus redoutable que ce que les communistes auraient pu imaginer.

    Le primat Wyszyński a été pendant 33 ans le Moïse du pharaon communiste à la tête de l'Église de Pologne. Nommé primat de Pologne en 1948, alors le plus jeune évêque de Pologne, il a été simultanément archevêque de Gniezno (l'ancien siège primatial) et de Varsovie (la capitale politique).

    Sa béatification a lieu au cours de ce qui a été déclaré par le Parlement polonais comme l'"Année Stefan Wyszyński", marquant le 120e anniversaire de sa naissance en 1901 et le 40e anniversaire de sa mort en 1981. C'est le couronnement d'une vie polonaise remarquable, une incarnation vivante de l'expérience de la Pologne au XXe siècle. 

    Wyszyński est né le 3 août 1901, sans pays. La Pologne avait été éliminée de la carte de l'Europe en 1795, découpée et occupée par les trois puissances voisines, la Russie, la Prusse (Allemagne) et l'empire austro-hongrois.

    Le jeune Stefan fréquente une école primaire où l'enseignement est dispensé en russe, ce qui lui sera utile plus tard pour lire les documents clandestins de l'Union soviétique. Il perdra sa mère très tôt, à l'âge de 9 ans, une expérience similaire à celle de Jean Paul. Comme lui, sa spiritualité est marquée par une intense dévotion à la Sainte Vierge Marie, la "nouvelle" mère de sa vie. Il offrira sa première messe en tant que prêtre nouvellement ordonné dans la chapelle de l'image miraculeuse de Notre-Dame de Jasna Gora à Czestochowa, le sanctuaire national de la Pologne.

    Lire la suite

  • "Traditionis custodes" sous la loupe des "hommes en noir"

    IMPRIMER

    Du site de l'Homme Nouveau :

    Motu proprio Traditionis custodes,
    l'analyse du Club des Hommes en Noir

    Motu proprio Traditionis custodes, <br>l'analyse du Club des Hommes en Noir

    Retrouvez Le Club des Hommes en Noir pour sa troisième saison. Cette émission fondée en 2012, sur une radio bien connue, par Philippe Maxence, a un concept simple : l'actualité de l'Église décryptée par des prêtres et un laïc. 

    Le Club des Hommes en Noir avec l'abbé de Tanouärn, le Père Viot, le Père Thomas sj et Jean-Pierre Maugendre, sous la direction de Philippe Maxence revient sur le dernier motu proprio du Pape François : Traditionis Custodes.

     

  • Synode : à l'écoute, mais de qui ? Des mots "bulles de savon"

    IMPRIMER

    De Stefano Fontana sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    A l’écoute, mais de qui ? Les mots-bulles de savon du Synode

    téléchargement.png9 septembre 2021

    traduction de "Benoît et moi"

    Les deux documents fondamentaux de la prochaine phase synodale sur la synodalité ont été publiés. À partir des mots clés qui parsèment le vade-mecum (écoute, inclusion, participation, rêve, espoir, nouveauté, changement, stéréotypes, préjugés, dialogue, réconciliation, partage, périphéries, discernement, accessibilité, équité, coresponsabilité), on peut parler de mots bulles de savon, tellement ils sont vides de sens spécifique et peuvent être remplis de n’importe quel sens. L’inclusion et le dialogue concernent-ils aussi les hérésies ? Le partage est-il une valeur en soi, indépendamment du contenu partagé ? Les stéréotypes et les préjugés concernent-ils aussi des aspects de la doctrine ?

    Le Secrétariat général du Synode des évêques, dirigé par le cardinal maltais Mario Grech, a publié les deux documents fondamentaux de la prochaine phase synodale qui concernera l’Église universelle et les Églises locales dans les années à venir. Le premier est le document préparatoire (en français sur Zenit) intitulé « Pour une Église synodale : communion, participation et mission » et le second est le Vademecum, autrement dit un ensemble de lignes directrices et d’outils opérationnels à utiliser notamment dans les Églises locales. Comme nous le savons, le thème du synode sera la synodalité. La phase dite de consultation est sur le point de commencer. Elle sera ouverte à Rome les 9 et 10 octobre, puis le 17 octobre dans les Eglises locales. Pendant un an, les Églises locales poursuivront ce travail de consultation selon les indications du vade-mecum et, enfin, en octobre 2023, se tiendra à Rome la XVIe assemblée de tous les évêques du monde.

    Il s’agit évidemment d’un processus long, complexe et très lourd – on pense que le Comité central du Synode devra même rédiger deux Instrumenta Laboris – et il est facile de penser combien l’évangélisation gagnerait si toutes ces énergies lui étaient directement consacrées, les soustrayant aux réunions et aux documents. Malgré le fait que le Vademecum indique que l’instrument du Synode n’est pas de « produire des documents » et que l’Église synodale ne doit pas être « autoréférentielle ».

    Une première lecture des deux longs textes et, surtout, une interrogation sur l’étrangeté et la portée réelle d’un synode qui parle de lui-même – un synode, précisément, sur la synodalité – conduit immédiatement à penser qu’il faut se préparer à une période longue et risquée. L’inquiétude concernant le chemin qui s’annonce repose sur les deux interprétations que l’on peut en donner, toutes deux peu rassurantes. Le fait regrettable est qu’on n’en entrevoit pas de troisième. D’un côté, le chemin synodal est présenté comme fluide, voire liquide, ouvert au nouveau d’où qu’il vienne, prêt à partir à l’aventure. De l’autre, il pourrait au contraire être déjà prédéfini dans ses résultats, et le long parcours synodal pourrait n’être qu’une occasion de faire ressortir les aspects d’une nouvelle Église qui ont déjà été décidés. Une période synodale molle et plastique, aux contours indéfinis, qui pourrait produire des nouveautés perturbatrices (et lacérantes), ou aux contours rigides dans ses résultats. Toutefois, il ne faut pas penser que les deux possibilités sont nécessairement antithétiques.

    Des deux documents, le plus important s’avérera être le Vademecum car il nous dit comment nous devons penser et ce que nous devons faire, tandis que le Document préparatoire sera probablement négligé car il est essentiellement doctrinal.

    Voici maintenant une brève liste des mots clés qui parsèment le Vademecum : écoute, inclusion, participation, rêve, espoir, nouveauté, changement, stéréotypes (à abandonner), préjugés (à abandonner aussi), dialogue, réconciliation, partage, périphéries, discernement, accessibilité, équité, coresponsabilité. Je pense que l’on peut parler de mots « bulles de savon » dans la mesure où ils sont vides de sens spécifique et dans la mesure où, pour la même raison, ils peuvent être remplis de n’importe quel sens. L’inclusion et le dialogue concernent-ils aussi les hérésies ? Le partage est-il une valeur en soi, indépendamment du contenu partagé ? Les stéréotypes et les préjugés concernent-ils aussi des aspects de la doctrine ? Les rêves, la nouveauté et le changement sont-ils qualifiés comme tels, ou dépendent-ils de ce dont on rêve, de la nouveauté à laquelle on est confronté et du type de changement auquel on est confronté ?

    Les expressions les plus ambiguës des deux documents – il peut sembler étrange de le dire – sont les plus centrales : la synodalité est un « marcher ensemble » [mot magique du vocabulaire bergoglien depuis toujours, ndt], nous devons « nous mettre à l’écoute de l’Esprit ». Ces expressions devraient servir de guide à toutes les autres, mais elles s’avèrent au contraire confuses. La marche en tant que telle n’a pas de sens et le fait de la faire ensemble ne l’enrichit en rien. L’Esprit doit certainement être écouté et il parle certainement aujourd’hui aussi, mais nous ne pouvons pas penser qu’il dit des choses contraires à celles qui ont été dites au cours des deux mille ans précédents. Que l’Esprit souffle où il veut est également certain, mais cela ne signifie pas qu’il souffle partout et que pour mieux l’écouter il faille accepter tout ce que le monde produit.

    De ces considérations émerge le danger d’une dérive possible vers des changements privés de vérité. Mais, dira-t-on, il s’agit d’une phase consultative. Certes, mais une Église qui écoute avant de dire ce qu’elle pense est beaucoup plus dangereuse qu’une Église qui dit ce qu’elle pense puis écoute. Si nous regardons les expériences récentes, l’écoute a été un moyen d’amener les gens à dire des choses qui n’auraient pas pu être dites autrement. Et nous en revenons donc à la deuxième interprétation. On veut que la situation soit liquide, ouverte, disponible à la nouveauté, aux contours peu définis [poco perimetrata], parce qu’on veut que de cette phase synodale émergent des nouveautés pyrotechniques, pas seulement et pas tellement dans les documents finaux, qui en fin de compte resteront toujours des documents que personne ne lit, mais dans les input au nouveau que produira la pratique synodale, ou plutôt la « conversion synodale ». Des nouveautés qui sont déjà planifiées et incubées aujourd’hui.

  • Pour faire face au totalitarisme qui vient...

    IMPRIMER

    D'Edward Pentin sur le National Catholic Register

    Rod Dreher sur la résistance à l'idéologie laïque : "N'oubliez pas la valeur de la souffrance"

    L'auteur à succès discute de la montée du totalitarisme mou en Occident lors d'une interview du 31 août.

    Interview
    7 septembre 2021

    ROME - Alors que le "totalitarisme mou" coïncide avec une érosion des libertés civiles, et qu'une "cancel culture" alimentée par les "woke" conduit de nombreuses personnes religieuses et conservatrices sociales à s'autocensurer, l'auteur à succès Rod Dreher, offre ses propres idées et solutions, tirées des expériences de ceux qui ont souffert sous le communisme dans le bloc soviétique. Dans son livre Live Not By Lies (Ne vivez pas de mensonges) - A Manual For Christian Dissidents, publié en septembre 2020, il note comment ces citoyens ont reconnu les graines de la tyrannie en Occident il y a longtemps, et ont essayé d'avertir les Occidentaux depuis lors.  

    S'adressant au Register à Rome le 31 août, M. Dreher explique comment le totalitarisme croissant d'aujourd'hui ressemble, mais diffère aussi de la vie sous le communisme soviétique, ce que les fidèles peuvent apprendre de ceux qui ont souffert sous ces régimes lorsqu'il s'agit d'y résister, et pourquoi il vaut mieux éviter de se fier aux dirigeants de l'Église d'aujourd'hui.

    Auteur de l'ouvrage The Benedict Option (L'option bénédictine), qui appelle les chrétiens à s'exiler de la culture dominante pour construire une contre-culture résistante, M. Dreher écrit une chronique régulière pour le American Conservative et s'est converti à l'orthodoxie.

    Si nous commençons par le moment de la publication de votre livre Live Not by Lies, qu'avez-vous observé qui vous a incité à l'écrire ? Quelles preuves aviez-vous vues de cette tyrannie croissante qui vous ont incité à l'écrire ?

    En 2015, je crois, j'ai reçu un appel téléphonique d'un éminent médecin catholique aux États-Unis. Nous avions un ami commun, et il m'a dit : "Écoutez, je dois juste dire ceci à quelqu'un. Ma mère est assez âgée, elle vit avec moi et ma femme, elle est née en Tchécoslovaquie et a passé quatre ans dans un camp de prisonniers. ... Maintenant qu'elle est très âgée, elle nous dit, à ma femme et à moi, que les choses qu'elle voit se produire en Amérique aujourd'hui lui rappellent ce que c'était en Tchécoslovaquie lorsque le communisme est arrivé au pouvoir."

    Ainsi, lorsque je me rends à une conférence et que je rencontre quelqu'un qui a grandi dans le bloc soviétique et qui est venu en Amérique pour échapper au communisme, je lui demande simplement : "Est-ce que les choses que vous voyez se produire en Amérique aujourd'hui, avec la cancel culture, des choses comme ça, vous rappellent ce que vous avez laissé derrière vous ?" Chacun d'entre eux a répondu oui, catégoriquement oui. Si vous leur parliez suffisamment longtemps, ils exprimaient une profonde colère à l'idée que les Américains ne les prennent pas au sérieux. Alors, j'ai réalisé que j'avais un livre ici et c'est ce qui l'a motivé. Les avertissements spécifiques de ces personnes, ces émigrés, la cohérence de ce qu'ils avaient à dire et la profondeur de la colère que personne ne les écoutait.

    À qui avez-vous parlé pour ce livre, et comment les avez-vous trouvés ?

    J'ai dédié le livre à la mémoire du père Tomislav Kolakovic, dont je n'avais jamais entendu parler avant de me rendre à Bratislava, et j'ai été tellement impressionné par son histoire. [Lorsqu'il s'est enfui] en Slovaquie en 43, il a dit à ses étudiants : "La bonne nouvelle, c'est que les Allemands vont perdre cette guerre ; la mauvaise, c'est que les Soviétiques vont diriger ce pays à la fin. La première chose qu'ils vont faire, c'est s'en prendre à l'Église, nous devons être prêts."

    Il le savait et pouvait dire instantanément que le catholicisme slovaque, très clérical et passif, ne ferait pas le poids face à ce qui allait arriver. Il a donc commencé à préparer ses étudiants. Il réunissait ces groupes, composés principalement d'étudiants, pour prier, discuter et analyser intensément ce qui se passait, et ils décidaient.

    En l'espace de deux ans, un réseau de ces groupes s'est étendu à toute la Slovaquie, et certains prêtres les accompagnaient.

    Ils sont devenus la colonne vertébrale de l'Église clandestine. J'ai donc réalisé que nous vivions un moment à la Kolakovic en Occident. Nous devons profiter de la liberté dont nous disposons maintenant, la liberté de temps et la liberté de religion, telles qu'elles sont, pour nous préparer.

    Lire la suite

  • Lettre aux catholiques du monde entier

    IMPRIMER

    Lettre aux catholiques du monde entier

    Lettre aux catholiques du monde entier

    Quarante-deux personnalités laïcs lancent un appel pour expliquer leur incompréhension et leur souffrance devant le motu proprio Tradionis custodes du pape François qui abolit les dispositions de Summorum Pontificum de Benoît XVI, qui avait permis le retour à la paix liturgique dans l'Église, favorisant ainsi la mission et l'évangélisation.

    Quel père, si son fils lui demande du pain, lui donnera une pierre ? (Mt 7, 9)

    Chers Frères et Sœurs dans le Christ,

    C’est avec une immense tristesse que nous avons appris la décision du pape François d’abroger les principales dispositions du Motu Proprio Summorum Pontificum promulgué par le pape Benoît XVI, le 7 juillet 2007. Après des décennies de divisions et de querelles, ce Motu Proprio fut, pour tous les fidèles catholiques, une œuvre de paix et de réconciliation.

    Rome viole la parole donnée par le pape Benoi?t XVI, avec brutaliteé et intransigeance, bien loin de l’accueil fraternel tant vanté.

    La volonté affirmée du pape François, dans le Motu Proprio Traditionis Custodes du 16 juillet 2021 est de voir disparaître la célèbration de la messe de la Tradition de l’Eglise. Cette décision nous plonge dans la consternation. Comment comprendre cette rupture avec le Missel traditionnel, réalisation « vénérable et antique » de la « loi de la foi », qui a fécondé tant de peuples, tant de missionnaires et tant de saints ? Quel mal font les fidèles qui souhaitent, simplement, prier comme le firent leurs pères depuis des siècles ? Peut-on ignorer que la messe tridentine convertit de nombreuses âmes, qu’elle attire des assemblées jeunes et ferventes, qu’elle suscite de nombreuses vocations, qu’elle a fait surgir des séminaires, des communautés religieuses, des monastères, qu’elle est la colonne vertèbrale de nombreuses écoles, œuvres de jeunesse, catéchismes, retraites spirituelles et pèlerinages ?

    Beaucoup d’entre vous, frères catholiques, prêtres, évêques, nous avez fait part de votre incompréhension et de votre profonde douleur : merci pour vos nombreux témoignages de soutien.

    Favoriser la paix de l’Église afin de construire l’unité dans la charité, mais aussi amener les catholiques à renouer avec leur propre héritage en faisant découvrir au plus grand nombre les richesses de la tradition liturgique, trésor de l’Eglise, tels étaient les buts poursuivis par Summorum Pontificum. Le pape émérite Benoît XVI voit son œuvre de réconciliation détruite de son vivant.

    Dans une époque imprégnée de matérialisme et déchirée par les divisions sociales et culturelles, la paix liturgique nous apparaît comme une nécessité absolue pour la foi et la vie spirituelle des catholiques dans un monde qui meurt de soif. La restriction drastique de l’autorisation de célébrer la Messe selon sa forme traditionnelle fera resurgir la méfiance, le doute et annonce le retour d’une querelle liturgique déchirante pour le peuple chrétien.

    Nous l’affirmons solennellement, devant Dieu et devant les hommes : nous ne laisserons personne priver les fidèles de ce trésor qui est d’abord celui de l’Église. Nous ne resterons pas inactifs devant l’étouffement spirituel des vocations que prépare le Motu proprio Traditionis Custodes. Nous ne priverons pas nos enfants de ce moyen privilégié de transmission de la foi qu’est la fidélité à la liturgie traditionnelle.

    Comme des fils à leur père, nous demandons au pape François de revenir sur sa décision, en abrogeant Traditionis Custodes et en rétablissant la pleine liberté de célébration de la messe tridentine, pour la gloire de Dieu et le bien des fidèles. Du pain plutôt que des pierres.

                              Le 8 septembre 2021, en la fête de la Nativité de la Très sainte Vierge Marie        

    Jeanne Smits, journaliste - directrice de Blog

    Jean-Pierre Maugendre, Renaissance Catholique

    Philippe Maxence, journaliste et écrivain, rédacteur en Chef de L'Homme Nouveau

    Jean de Tauriers, Président de ND de Chrétienté 

    Guillaume de Thieulloy, éditeur de presse 

    Charles de Meyer, Président de SOS Chrétiens d'Orient

    Benjamin Blanchard, DG de SOS Chrétiens d'Orient

    Christian Marquant, Président de Paix Liturgique 

    Michel De Jaeghere, journaliste et essayiste

    Hervé Rolland, Vice-Président de ND de Chrétienté

    Maike Hickson, écrivain, LifeSiteNews

    Robert Hickson, écrivain 

    Roberto de Mattei, professeur

    Michael Matt, Editor in chief The Remnant

    Marie-Pauline Deswarte, professeur

    Jean-Baptiste  Pierchon, Maitre de conférences, Docteur en Droit

    Hugues Petit, professeur, Docteur en Droit

    Jean Sévillia, journaliste, historien, écrivain

    Xavier  Arnaud, directeur du Forum catholique

    Laurent Dandrieu, journaliste

    Henri Sire, écrivain     

    Jacques Charles-Gaffiot, historien d'art 

    Victor Aubert, Président d’Academia Christiana

    Bernard Antony, Président de l’AGRIF

    Reynald  Seycher, professeur d'université

    François Billot de Lochner, Président de Fondation de Service politique

    Anne Brassié, journaliste et écrivain

    Jérôme Triomphe, avocat

    Cyrille  Dounot, professeur et avocat ecclésiastique

    Thibaud Collin, philosophe et professeur

    Alvino-Mario Fantini, Editor in chief The European Conservative

    Pawe? Milcarek, Dir. Rédaction Christianitas

    Marek Jurek, ancien Président de la Diète de Pologne

    Philippe Pichot-Bravard, Maître de conférence

    Philippe Lauvaux, professeur à ULB Paris Assas

    Claude Goyard, professeur à Paris Assas

    Philippe de Villiers, ancien ministre, écrivain

    Max Guazzini  

    Pierre  de Lauzun, Haut fonctionnaire, écrivain

    Yves Daoudal, journaliste - Directeur de Blog

    Jean-Marie Molitor, journaliste

    Michael Hageböck, Président de Summorum Pontificum Freiburg

    Stéphane Deswarte