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Foi - Page 360

  • L'Eglise et la franc-maçonnerie

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    Sur France Catholique :

    Expulser Dieu de la cité

    par Véronique Jacquier

    Malgré la multiplicité des obédiences et des rites, la franc-maçonnerie poursuit de différentes manières un objectif unique : arracher à Dieu la société des hommes. 

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    Les papes contre la franc-maçonnerie

    par Véronique Jacquier

    L’Église a toujours été constante dans sa condamnation de la franc-maçonnerie.
     
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    Mgr Rey : «  Le goût pour le secret est inconciliable avec l’Évangile  »

    propos recueillis par Véronique Jacquier

    Les fidèles catholiques ne perçoivent pas toujours l’incompatibilité entre l’Église et la franc-maçonnerie. Entretien avec Mgr Dominique Rey.

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    Les liaisons dangereuses

    par Véronique Jacquier

    Interroger le lien qui pourrait exister entre la démarche maçonnique et les pratiques démoniaques peut susciter dénégations et ricanements de la part des intéressés. Mais de nombreux signaux rendent cette interrogation légitime.

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    France Catholique contre Franc-maçonnerie

    par Véronique Jacquier

    Dans les années 30, notre hebdomadaire a été à l’avant-poste dans la lutte contre la maçonnerie.
     
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  • L’existence de deux rites peut-elle briser l’unité ? La réponse du cardinal Ratzinger en 1998...

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    Une conférence intéressante du cardinal Ratzinger, le 24 octobre 1998 (source)

    A l’occasion des dix ans du Motu proprio « Ecclesia Dei », promulgué par le Pape Jean-Paul II, des pèlerins se sont rendus à Rome en octobre 1998. Le cardinal Joseph Ratzinger, Préfet de la Congrégation pour le Doctrine de la foi, a prononcé devant eux une conférence sur la liturgie, dont voici le texte :

    Dix ans après la publication du Motu proprio Ecclesia Dei, quel bilan peut-on dresser? Je pense que c’est avant tout une occasion pour montrer notre gratitude et pour rendre grâces. Les diverses communautés nées grâce à ce texte pontifical ont donné à l’Eglise un grand nombre de vocations sacerdotales et religieuses qui, zélées, joyeuses et profondément unies au Pape, rendent leur service à l’Evangile dans cette époque de l’histoire, qui est la nôtre. Par eux, beaucoup de fidèles ont été confirmés dans la joie de pouvoir vivre la liturgie, et dans leur amour envers l’Eglise ou peut-être ils ont retrouvé les deux. Dans plusieurs diocèses — et leur nombre n’est pas si petit! — ils servent l’Eglise en collaboration avec les évêques et en relation fraternelle avec les fidèles, qui se sentent chez eux dans la forme rénovée de la liturgie nouvelle. Tout cela ne peut que nous inciter aujourd’hui à la gratitude!

    Cependant, il ne serait pas très réaliste de vouloir passer sous silence les choses moins bonnes: qu’en maints endroits les difficultés persistent et continuent à persister, parce que tant les évêques que les prêtres et les fidèles considèrent cet attachement à la liturgie ancienne comme un élément de division, qui ne fait que troubler la communauté ecclésiale et qui fait naître des soupçons sur une acceptation du Concile « sous réserve seulement », et plus généralement sur l’obéissance envers les pasteurs légitimes de l’Eglise.

    Une méfiance envers l’ancienne liturgie

    Nous devons donc nous poser la question suivante: comment ces difficultés peuvent être dépassées? Comment peut-on construire la confiance nécessaire pour que ces groupes et ces communautés qui aiment l’ancienne liturgie puissent être intégrés paisiblement dans la vie de l’Eglise?

    Mais il y a une autre question sous-jacente à la première: quelle est la raison profonde de cette méfiance ou même de ce refus d’une continuation des anciennes formes liturgiques?

    Il est sans doute possible que, dans ce domaine, existent des raisons qui sont antérieures à toute théologie et qui ont leur origine dans le caractère des individus ou dans l’opposition des caractères divers, ou bien dans d’autres circonstances tout à fait extérieures. Mais il est certain qu’il y a aussi des raisons plus profondes, qui expliqueraient ces problèmes. Les deux raisons qu’on entend le plus souvent, sont le manque d’obéissance envers le Concile qui aurait réformé les livres liturgiques, et la rupture de l’unité qui devrait suivre nécessairement, si on laissait en usage des formes liturgiques différentes. Il est relativement facile de réfuter théoriquement ces deux raisonnements: le Concile n’a pas reformé lui-même les livres liturgiques, mais il en a ordonné la révision et, à cette fin, a fixé quelques règles fondamentales. Avant tout, le Concile a donné une définition de ce qui est la liturgie, — et cette définition donne un critère valable pour chaque célébration liturgique. Si l’on voulait mépriser ces règles essentielles et si l’on voulait mettre de coté les « normae generales », qui se trouvent aux numéros 34-36 de la Constitution « De Sacra Liturgia », alors là, on violerait l’obéissance envers le Concile! C’est donc d’après ces critères qu’il faut juger les célébrations liturgiques, qu’elles soient selon les livres anciens ou selon les livres nouveaux.

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  • Ce 26 août, le diocèse de La Rochelle commémore le calvaire de 829 prêtres réfractaires

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    D'Anne Bernet sur Aleteia.org :

    Les mouroirs flottants de Rochefort

    25/08/21

    Ce 26 août, le diocèse de La Rochelle commémore le calvaire de 829 prêtres réfractaires condamnés en 1792 à la déportation en Guyane. Le blocus anglais des côtes françaises empêcha la déportation, mais n’empêcha pas le martyre atroce des malheureux, dont les deux tiers périrent sur l’île Madame (Charente-Maritime).

    Depuis le 27 mai de cette année 1792, la loi condamne à l’exil tout ecclésiastique qui refuse de prêter le serment constitutionnel le transformant en fonctionnaire, serment que Rome estime schismatique. Chassés de leurs presbytères, interdits de séjour sur le territoire de leur ancienne paroisse, privés d’émoluments, ces hommes, obligés de regagner leurs départements d’origine où ils vivent en résidence surveillée, doivent désormais quitter le territoire national sous un mois. Seuls sont exemptés de ces mesures les prêtres âgés de soixante ans et plus, c’est-à-dire les vieillards, les malades et les infirmes.

    « Purger la nation »

    Beaucoup, déjà, ont pris le chemin de l’exil ; d’autres, nombreux aussi, jeunes en général, choisissent, tout en sachant risquer leur tête, de passer dans la clandestinité afin d’assurer la messe et les sacrements aux fidèles. Les autres sont estimés à 50.000. La plupart choisissent de partir, mais n’atteignent pas toujours la frontière, ordre ayant été donné en sous-main aux municipalités de les intercepter et les mettre à mort, « accidents » fréquents portés au compte du zèle de quelques bons patriotes. Cela ne suffit pas encore à « purger la nation » de ces « restes du fanatisme ». Les récalcitrants iront donc en Guyane, bagne infernal où l’espérance de vie n’excède pas six mois. Partout, l’on dresse des listes d’insermentés et, à compter de mars 1793, les arrestations d’ecclésiastiques se multiplient. Par convois entiers, venus des quatre coins de France, on les achemine, souvent à pied, sans nourriture ni soins, sous les coups et les insultes, vers les ports de l’Atlantique. Certains sont lynchés en route par des foules haineuses… 

    Cette traque continuera dix-huit mois. Certains départements s’y distinguent, tels la Haute-Vienne, l’Allier, la Meuse, la Meurthe, la Saône-et-Loire, la Seine Inférieure. Les convois se dirigent vers Nantes et Bordeaux, et surtout vers Rochefort. Quand ils y arrivent, les prisonniers, conduits dans les couvents de la ville dont les religieuses ont été chassées, sont fouillés au corps, laissés nus en public, dépouillés de leurs affaires personnelles. Parfois, l’on trouve sur eux des objets de valeur, aussitôt confisqués, ou des objets de piété, détruits sous leurs yeux aux cris de Vive la République.

    Moins de valeur que les esclaves

    L’embarquement vers le bagne doit suivre mais, très vite, il s’avère impossible, car la flotte anglaise bloque l’accès à l’océan, tandis que les prêtres continuent d’affluer de partout. On décide de les entasser sur un vieux trois ponts, le Bonhomme Richard, navire négrier hors d’état de naviguer, qui servait d’hôpital pour les soldats galeux de la garnison. En février 1794, on réquisitionne une autre vieille baille réformée de la traite négrière, Les Deux Associés, qui peut recevoir dans ses cales 40 humains. Son commandant, le capitaine Laly, parvient à y entasser plus de 400 prêtres, qui possèdent, il est vrai, moins de valeur marchande que les malheureux Africains promis à l’esclavage… Plus tard, Laly confiera : « On m’avait dit de les faire mourir sans bruit dans le silence de l’océan. Moi, je le faisais : je les haïssais. Nous avons tous notre mission ici-bas. J’ai tué, et je tuerais encore si j’avais à le faire. »

    Pour cela, il n’a pas besoin de grands moyens. L’insalubrité de son bâtiment, l’intolérable promiscuité, qui favorisent les épidémies de fièvre et de typhus, la privation de soins et de nourriture, qui multiplie les cas de scorbut, une avitaminose mortelle, y suffisent amplement, d’autant que beaucoup de ces hommes sont âgés et en mauvaise santé. Un survivant, l’abbé Dumonet, racontera, en vers latins : « Chacun de nous avait tout au plus deux pieds cubes d’air et cependant, il en faut sept à huit pour qu’un homme puisse vivre. […] Lorsque la mort avait enlevé vingt prêtres, on avait la barbarie d’en faire venir d’ailleurs vingt-quatre ou vingt-cinq. » Il faut finalement se résoudre à ouvrir un autre ponton, le Washington.

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  • Flandre : des jeunes athées plus déterminés que les croyants

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    Lu sur de Standaard, p. 14; extrait :

    25 août 2021

    Les jeunes athées sont aujourd'hui plus radicaux que les croyants

    Pour la première fois, la KU Leuven a cartographié l'identité philosophique de plus de 1 000 jeunes adultes âgés de 18 à 25 ans. Elle concerne les jeunes qui sont inscrits dans une école du réseau de l'Enseignement catholique de Flandre ou qui étudient dans une école supérieure ou une université catholique. Selon l'étude, quelque 6 % des personnes interrogées se disent catholiques, orthodoxes ou protestantes, et un peu plus de 2 % se disent musulmanes. Une personne sur cinq a déclaré qu'elle n'était chrétienne qu'en raison de ses traditions culturelles. Le groupe le plus important (28,5 %) se dit généralement religieux. Ce groupe croit en quelque chose - spiritualité ou mysticisme - mais ne lui colle pas immédiatement l'étiquette de religion. (...) Près de 12 % se disent athées affirmés. "C'est une tendance que nous observons en Flandre depuis un certain temps dans d'autres catégories d'âge", explique Didier Pollefeyt. Ces athées "rabiques" tentent d'imposer leurs vues religieuses aux croyants. Ce groupe montre également une attitude moins tolérante à leur égard. Tout comme les anciens catholiques d'autrefois, pour eux il n'y a qu'une seule vérité.

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  • Saint Louis, roi de France

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    51HV2NMERAL._SS500_.jpgIl y a une quinzaine d'années, Jacques Le Goff a publié une biographie magistrale de saint Louis qui a été saluée par les spécialistes comme une oeuvre historique innovante et qui rendait justice à ce roi prisonnier de sa légende; en voici une présentation intelligente, due à Pierre Gendron, sur "Spiritualité 2000"

    "Sur la sainteté de saint Louis, comme fil conducteur possible, il y aurait beaucoup à dire. C'est une question sur laquelle Jacques Le Goff apporte un éclairage nouveau. Son travail fait ressortir toute l'actualité de saint Louis comme exemple de saint laïc. Dans ce but, l'auteur procède à l'examen d'un document produit par un contemporain de saint Louis qui a justement l'avantage de représenter le point de vue du laïc. Il s'agit d'un témoin exceptionnel, une figure remarquable de l'entourage du roi, qui fut à la fois grand sénéchal du royaume et dès sa jeunesse un ami: Joinville. (Louis IX, né en 1214 et mort en 1270, a été canonisé en 1297. Jean, sire de Joinville, est né en 1224; il est octogénaire quand il compose son ouvrage, terminé en 1309; et il meurt lui-même en 1317 à l'âge de 93 ans.)

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  • Les chrétiens d'Afghanistan : une situation alarmante

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    De Timothée Dufour sur le site du Figaro Vox :

    «Il y a aussi des chrétiens en Afghanistan et ils risquent tous la mort !»


    La situation des chrétiens afghans, qui était déjà très préoccupante alors que les Occidentaux étaient présents dans le pays, devient alarmante avec le retour des talibans au pouvoir. Le risque de mort auquel ils sont confrontés réclame de la communauté internationale une vigilance permanente quant aux gestes des nouvelles autorités afghanes à leur égard.

    «Les attaques contre les chrétiens sont susceptibles d'augmenter dans la région alors que l'avancée rapide des talibans enhardit les extrémistes», soulignait l'organisation de défense des chrétiens persécutés Release International dans un article du 16 août dernier, qui prévient que «toute personne identifiée comme chrétienne pourrait être tuée».

    À ce jour, le porte-parole du mouvement taliban Zabihullah Mujahid a affirmé, sans convaincre la communauté internationale, que «les femmes auront des droits, dans le cadre de la charia», lors de cette première conférence de presse après leur arrivée au pouvoir. Aucun de ses propos ne donnait la moindre assurance quand aux minorités religieuses en Afghanistan, notamment la communauté chrétienne afghane.

    La situation des chrétiens estimés à quelques milliers de personnes était déjà inquiétante en Afghanistan où le christianisme, comme le rapporte Eusèbe de Césarée, serait arrivé avec les apôtres Thomas et Bartholomée au IIe siècle après J.-C. , soit six siècles avant la naissance de l'islam.

    Même pendant la présence occidentale, le blasphème, l'apostasie et le prosélytisme des non-musulmans étaient déjà considérés comme des crimes.

    Timothée Dufour

    La constitution afghane adoptée en 2004, rédigée avec l'aide d'un «éminent juriste français», comme l'avait relevé non sans fierté le gouvernement français dans une réponse à une question parlementaire publiée le 8 juillet 2004, se voulait certes rassurante. «La sainte religion islamique est la religion de la République Islamique d'Afghanistan. Les adeptes des autres religions sont libres, dans les limites de la loi, d'exercer et de célébrer leurs rites religieux», précisait le texte constitutionnel. Tel n'était hélas pas le cas dans la réalité : le blasphème, l'apostasie et le prosélytisme des non-musulmans étaient déjà considérés comme des crimes.

    Les organisations internationales avaient très vite pointé du doigt la situation difficile des chrétiens afghans, dont l'organisation Portes Ouvertes, une ONG qui œuvre dans plus de 60 pays pour soutenir les chrétiens privés de liberté religieuse et souffrant de persécution. Elle soulignait combien il était «impossible de vivre ouvertement en tant que chrétien en Afghanistan». Les prises de position d'élus afghans avaient confirmé le durcissement de leur situation, comme en témoigne un parlementaire afghan qui, le 9 septembre 2013, avait demandé que les musulmans qui se convertissent au christianisme soient mis à mort, en vertu de la charia, le droit islamique.

    La Cour européenne des droits de l'homme avait relevé la situation dramatique de la communauté chrétienne dans un arrêt du 5 novembre 2019. Les juges européens s'étaient opposés à une mesure d'expulsion décidée par la Suisse au motif que les personnes converties au christianisme, ou même simplement soupçonnées de l'être, «sont exposées à un risque de persécution qui peut prendre une forme étatique et conduire à la peine de mort».

    Dans ce contexte, quels changements la communauté chrétienne peut-elle espérer avec l'arrivée des talibans au pouvoir, vingt ans après avoir été chassés de Kaboul ?

    Les chrétiens afghans qui devront plus que jamais vivre leur foi dans l'ombre ne s'attendent pas à un simple durcissement de leurs conditions de vie, mais à une mort certaine, annoncée par avance.

    Les talibans revendiquent une application rigoriste de la charia dans la vie quotidienne, dont l'objet est de réislamiser les mœurs, la justice et l'ensemble des droits et des devoirs tant individuels que collectifs des individus.

    Leur sort est déjà connu au regard des années où les talibans étaient au pouvoir, entre 1996 et 2001, période pendant laquelle la loi islamique la plus stricte a été promulguée, interdisant jeux, musique, photographies, télévision. Les femmes n'avaient plus le droit de travailler, les écoles pour filles étaient fermées, les mains des voleurs étaient coupées, les chrétiens exécutés en public, les homosexuels écrasés sous un mur de briques, les femmes adultères lapidées à mort.

    Les témoignages récents confirment l'horreur réservée à la communauté chrétienne.

    Timothée Dufour

    Les témoignages récents confirment l'horreur réservée à la communauté chrétienne. «Les chrétiens risquent la trahison, même de la part des membres de leur propre famille», souligne l'article de Release International évoqué plus haut. Parmi les témoignages que l'on peut lire sur Twitter, l'auteur américaine Mindy Belz relaie les propos alarmants d'un responsable d'églises de maison en Afghanistan : «Une personne qui travaille avec les réseaux d'églises de maison en Afghanistan rapporte que ses dirigeants ont reçu hier soir des lettres des talibans les avertissant qu'ils savent où ils sont et ce qu'ils font».

    Les anciens maîtres du pays n'ont donc pas changé d'état d'esprit depuis la période 1996-2001, en tout cas dans leur interprétation de la charia à l'égard des chrétiens.

    Avant l'arrivée des talibans, l'Afghanistan était déjà le deuxième pays où les chrétiens sont le plus persécutés, selon l'Index mondial de persécution 2020, publié par Portes ouvertes. Demain, l'Afghanistan sera très certainement au coude-à-coude avec la Corée du Nord pour la première place de ce classement.

    «Non, les talibans n'ont pas changé de visage. Ils sont encore plus féroces. L'un de leur moteur, c'est la fracture sociale qui scinde la société afghane en deux», comme l'a rappelé Victoria Fontan, rectrice de l'Université américaine d'Afghanistan et spécialisée dans l'éducation, dans des pays en crise.

    Dans l'immédiat, nous ne pouvons que répondre présent au cri du cœur du Père Giovanni Scalese au micro de Radio Vatican, missionnaire barnabite d'origine italienne : « Priez, priez, priez pour l'Afghanistan ».

  • "Un homme qui ne sait pas mentir!"

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    images.jpgLors de l'audience générale du 4 octobre 2006, le pape Benoît XVI commentait en ces termes la confession de foi de Barthélemy (Nathanaël) que nous fêtons aujourd'hui :

    L'évangéliste Jean nous rapporte que, lorsque Jésus voit Nathanaël s'approcher, il s'exclame : « Voici un véritable fils d'Israël, un homme qui ne sait pas mentir ». Il s'agit d'un éloge qui rappelle le texte d'un psaume : « Heureux l'homme...dont l'esprit est sans fraude » (Ps 31,2), mais qui suscite la curiosité de Nathanaël ; il réplique avec étonnement : « Comment me connais-tu ? » La réponse de Jésus n'est pas immédiatement compréhensible. Il dit : « Avant que Philippe te parle, quand tu étais sous le figuier, je t'ai vu ». Nous ne savons pas ce qui s'est passé sous ce figuier. Il est évident qu'il s'agit d'un moment décisif dans la vie de Nathanaël. Il se sent touché au plus profond du cœur par ces paroles de Jésus, il se sent compris et il comprend : cet homme sait tout sur moi, il sait et connaît le chemin de la vie, je peux réellement faire confiance à cet homme. Et ainsi, il répond par une profession de foi limpide et belle en disant : « Rabbi, tu es le Fils de Dieu, tu es le roi d'Israël ! »

          Dans cette confession apparaît un premier pas important dans l'itinéraire d'adhésion à Jésus. Les paroles de Nathanaël mettent en lumière un double aspect complémentaire de l'identité de Jésus : il est reconnu aussi bien dans sa relation spéciale avec Dieu le Père, dont il est le Fils unique, que dans son rapport au peuple d'Israël, dont il est déclaré le roi, un qualificatif propre au Messie attendu. Nous ne devons jamais perdre de vue ni l'une ni l'autre de ces deux composantes, car si nous proclamons seulement la dimension céleste de Jésus, nous risquons d'en faire un être éthéré et évanescent, et si au contraire nous ne reconnaissons que sa situation concrète dans l'histoire, nous finissons par négliger la dimension divine qui précisément le qualifie.

    (© Libreria Editrice Vaticana) repris aujourd'hui sur EAQ (Evangelizo.org)

  • Demain, des prêtres majoritairement classiques et des diocèses désertifiés

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    Lu sur Pro Liturgia :

    En 1970, il y avait encore 50 000 prêtres en France. C’est à cette époque qu’a fleuri le slogan « il y a trop de prêtres ; c’est aux fidèles de prendre l’avenir de l’Église en mains. »

    En 2020, il n’y a plus que 6 000 prêtres dont moins de 3 000 ont une charge pastorale (les autres offrant leurs services tant que leur santé le leur permet).

    Quant aux fidèles qui devaient prendre l’Église en mains en formant ce fameux « peuple de Dieu qui marche joyeux », ils sont les grands absents et ceux qui s’obstinent à vouloir « jouer au curé » dans les paroisses désormais privées de prêtre ne sont de loin pas les plus appréciés des simples pratiquants.

    Certaines estimations donnent entre 2 000 et 3 500 prêtres actifs d’ici trois ans pour une pratique dominicale ne touchant plus que 2 à 3% des fidèles se disant catholiques. Des chiffres qui devraient alerter nos pasteurs diocésains et les pousser à changer de « logiciel pastoral ». Ce qu’ils refusent de faire depuis de trop nombreuses années.

    Une chose demeure certaine : parmi les prêtres de demain, les plus « classiques » auront une place croissante mais souvent difficile à tenir. On les reconnaîtra à ce qu’ils porteront la soutane (au moins à l’église), respecteront la liturgie du mieux qu’ils pourront, défendront ouvertement les valeurs du catholicisme, lutteront courageusement contre la « dictature du relativisme », fuiront les compromissions avec la bien-pensance au goût du jour, s’opposeront enfin à toute pastorale s’employant à détruire le peu qui reste de l’Église catholique dans les paroisses.

    Bref, les diocèses et les paroisses, après des années de divagations, pourront lentement se libérer de la domination des vieux progressistes responsables du déclin de la foi - progressistes qui n’auront guère pu se renouveler - et ce sera « printemps » annoncé dès les lendemains de Vatican II et si longtemps attendu.

    Mais ne nous y trompons pas : d’ici là, de nombreux diocèses seront devenus de véritables déserts religieux. Déjà les séminaires diocésains sont vides et certaines églises ne sont plus ouvertes qu’à l’occasion de funérailles transformées en « hommage au défunt », ce qui, sous couvert de pastorale, est un premier pas vers l’athéisme.

    Dans les années à venir, donc, les prêtres « classiques » seront majoritaires.

  • Quand la foi déserte la catholique Irlande

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    De Patsy McGarry sur The Irish Times :

    L'archevêque catholique de Dublin affirme que la foi a "disparu" en Irlande.

    La réduction du nombre de fidèles peut être l'occasion de "réimaginer l'Église institutionnelle".

    16 Août 2021

    Les manifestations de la foi chrétienne en Irlande aujourd'hui "ont, pour ainsi dire, disparu", a déclaré l'archevêque catholique de Dublin, Dermot Farrell. Cette "crise sous-jacente de la foi" est "particulièrement aiguë parmi les jeunes générations", a-t-il déclaré.

    "Le commentaire public dans les médias en Irlande n'a pas été positif dans sa compréhension de l'Église et de son besoin de vocations, et de soutien public à ceux qui tentent de prêcher l'Évangile", a-t-il ajouté.

    Mgr Farrell a fait ces commentaires dans une interview accordée à l'édition 2021 de "Síolta", le journal annuel du séminaire national du St Patrick's College de Maynooth.

    "Les défis auxquels je suis confronté sont assez clairs. Nous avons un clergé vieillissant et très peu de vocations au sacerdoce diocésain ou à la vie religieuse. Il y a un déclin important du nombre de personnes qui pratiquent et vivent activement leur foi.

    "La foi a besoin de rituels, d'incarnation. Il faut voir chez les gens comment la foi est vécue. Aujourd'hui, la visibilité de la foi a, pour ainsi dire, disparu. Je suis également confronté à l'héritage des scandales d'abus sexuels qui ont porté atteinte à la crédibilité de l'Église. Les finances étant une fonction des chiffres, des problèmes financiers vont se poser, qui seront accélérés par la pandémie mondiale et ses conséquences", a-t-il déclaré.

    "Le modèle actuel de l'Église n'est pas viable", a-t-il ajouté. À Dublin, il faut "un programme efficace de catéchèse dans tout le diocèse pour compléter et, éventuellement, remplacer l'enseignement actuel de la foi aux jeunes. Avec le déclin progressif de la socialisation familiale en matière de religion, le rôle du catéchiste qualifié sera essentiel. À mon avis, la transmission de la foi aux jeunes est l'un des défis les plus sérieux auxquels notre Église est confrontée aujourd'hui."

    Pas de pessimisme

    Les évêques et les prêtres doivent "encourager un modèle institutionnel participatif d'Église avec un leadership de service", au centre duquel "se trouve le peuple de Dieu, qui représente 99,99 % des membres de l'Église. Lorsque cela est compris, tout le reste change", a-t-il déclaré.

    De manière générale, il n'est "pas pessimiste quant à l'avenir de l'Église de Dublin". Il a déclaré que "lorsque des jeunes se portent volontaires pour s'occuper des malades, des personnes âgées ou des pauvres, lorsqu'ils sont accompagnés, cela peut faciliter une dynamique où le Seigneur commence à parler et à émouvoir le cœur du jeune. Nous devons commencer par là plutôt que de dire aux gens d'aller à la messe".

    "Cette période de réduction des effectifs pourrait bien nous donner l'occasion d'être créatifs et de réimaginer l'Église institutionnelle. Nous n'avons pas été abandonnés par Dieu. C'est dans cette situation que l'on peut trouver Dieu", a-t-il ajouté.

  • Le cardinal Raymond Burke est débranché du respirateur et quitte l'unité de soins intensifs

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    D'Edward Pentin sur le National Catholic Register :

    Le cardinal Raymond Burke est débranché du respirateur et quitte l'unité de soins intensifs

    Soulignant le fait que le cardinal a repris conscience, le père Paul Check a déclaré : "Sa sœur a parlé avec lui au téléphone ce matin, et Son Éminence a exprimé sa profonde gratitude pour les nombreuses prières offertes en son nom".

    21 août 2021

    Cardinal Raymond Burke

    LA CROSSE, Wisconsin - Le cardinal Raymond Burke a été débranché du respirateur et quittera les soins intensifs aujourd'hui pour retourner dans sa chambre d'hôpital, a annoncé sa famille.

    Le père Paul Check, directeur exécutif du sanctuaire de Notre-Dame de Guadalupe à La Crosse (Wisconsin), a confirmé l'amélioration de l'état du cardinal dans un bref communiqué publié samedi. 

    Le cardinal américain, âgé de 73 ans, a été hospitalisé au début du mois, souffrant de COVID, et il a été placé sous respirateur le 14 août, alors que son état continuait à se détériorer. Des rapports non confirmés ont commencé à émerger hier, suggérant que sa situation s'améliorait.

    "Loué soit Jésus-Christ !" a écrit le père Check. "La famille du cardinal est heureuse d'annoncer que Son Éminence a cessé d'être sous respirateur et qu'il quittera l'unité de soins intensifs aujourd'hui pour retourner dans sa chambre d'hôpital."

    Soulignant le fait que le cardinal a repris conscience, il ajoute : "Sa sœur a parlé avec lui au téléphone ce matin, et Son Éminence a exprimé sa profonde gratitude pour les nombreuses prières offertes à son intention." 

    "Sa famille demande que nous continuions ces prières pour son rétablissement complet et rapide, et ils sont reconnaissants à Dieu pour les soins médicaux exceptionnels que le cardinal a reçu des médecins et des infirmières dévoués qui continuent à l'assister", a écrit le père Check.

    Cette nouvelle intervient après un élan de prière et d'affection pour le cardinal américain suite à l'annonce qu'il a faite sur Twitter le 11 août qu'il avait été testé positif au COVID mais qu'il se reposait et recevait d'excellents soins médicaux. "Veuillez prier pour moi alors que je commence mon rétablissement. Ayons confiance en la Divine Providence. Que Dieu vous bénisse", a-t-il écrit.

    Cependant, l'inquiétude a grandi lorsque sa famille a tweeté le 15 août que le cardinal avait été admis à l'hôpital et placé sous respirateur. Elle a encouragé les fidèles à prier le chapelet pour lui. Le lendemain, des informations non confirmées suggérant que l'état du cardinal s'était détérioré et qu'il luttait pour sa vie ont encore accru les inquiétudes.

    En réponse à ces informations, le père Check a publié une déclaration le 17 août, indiquant que le cardinal était dans un "état grave mais stable" et qu'il recevait "d'excellents soins médicaux et sacramentels". Il est toujours sous sédatif et sous ventilateur, a précisé le père Check, mais a ajouté que la famille avait "une grande confiance" dans les soins qu'il recevait. 

    Il a souligné que la famille ne donnerait des nouvelles qu'en cas de "changements significatifs" de l'état du cardinal et a exhorté les fidèles à faire confiance à la providence de Dieu. "Nous ne devons pas avoir peur de la Croix, qui est le chemin vers la vie éternelle", a-t-il écrit, et il a exhorté à prier le Rosaire "fréquemment et avec ferveur". 

    Les amis et les disciples du cardinal à travers le monde ont prié pour son rétablissement et écrit des messages d'appréciation pour lui sur les médias sociaux et ailleurs. 

    "Je me joins à l'offrande de prières, à la messe et au jeûne avec les bons catholiques du monde entier pour le rétablissement rapide du cardinal Burke - un ami cher, un ancien professeur et une source d'inspiration pour moi depuis près de quarante ans", a écrit l'archevêque Salvatore Cordileone de San Francisco dans Crisis Magazine. "J'ai toujours été inspiré par sa charité, son intelligence, son humilité et sa pure bonté, associées à sa dévotion simple et enfantine envers Notre Seigneur, notre Sainte Mère et tous les saints."

    "Le cardinal Burke reste une lumière et un soutien pour de nombreux prêtres et fidèles dans la bataille actuelle pour le trésor de la foi et de la liturgie", a écrit Mgr Athanasius Schneider, évêque d'Astana, au Kazakhstan. "C'est un signe consolant que Dieu n'abandonne pas son Église dans les heures les plus difficiles, tant qu'il y a à notre époque des hommes d'Église comme le cardinal Burke. Que cela nous remplisse de courage et d'espoir."

    Dans sa déclaration d'aujourd'hui, publiée la veille de la fête du Cœur Immaculé de Marie dans la forme traditionnelle du rite romain, le père Check a indiqué que le sanctuaire de Notre-Dame de Guadalupe et les médias du cardinal "fourniront d'autres informations selon les instructions de sa famille."

  • La catéchèse d'un évêque sur la personne humaine et l'idéologie du genre

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    De Mgr Michael F. Burbidge, évêque d'Arlington, sur le site de son diocèse :

    (traduction DeepL)

    Une catéchèse sur la personne humaine et l'idéologie du genre 
    Mgr Michael F. Burbidge, évêque d'Arlington

    Introduction

    Au cours de la dernière décennie, notre culture a vu l'acceptation croissante de l'idéologie transgenre - c'est-à-dire l'affirmation selon laquelle le sexe biologique et l'identité personnelle d'une personne n'ont aucun lien nécessaire et pourraient en fait se contredire. Selon ce point de vue, "l'identité humaine" est auto-définie et "devient le choix de l'individu". (1) Par conséquent, notre culture connaît une augmentation rapide du nombre de personnes revendiquant une identité contraire à leur sexe biologique. Les tentatives de prise en compte de ces revendications ont déjà entraîné d'énormes bouleversements dans nos systèmes sociaux, juridiques et médicaux.

    Cette situation représente un défi sérieux pour tous les membres de l'Église car elle présente une vision de la personne humaine contraire à la vérité. Elle est particulièrement préoccupante pour nos jeunes, comme l'a averti le pape François :

    Aujourd'hui, les enfants - les enfants ! - apprennent à l'école que chacun peut choisir son sexe. Pourquoi enseigne-t-on cela ? (2)

    Ne jouons pas avec les vérités. C'est vrai que derrière tout ça, on trouve l'idéologie du genre. Dans les livres, les enfants apprennent qu'il est possible de changer de sexe. Le genre, être une femme ou être un homme, serait-il une option et non un fait de nature ? Cela conduit à cette erreur. Appelons les choses par leur nom. (3)

    La "dysphorie de genre" est une condition psychologique dans laquelle un homme ou une femme biologique en vient à sentir que son identité émotionnelle et/ou psychologique ne correspond pas à son sexe biologique et "éprouve une détresse cliniquement significative" en conséquence. (4) Les situations impliquant la dysphorie de genre doivent toujours être abordées avec une charité et une compassion pastorales ancrées dans la vérité. Toute discrimination injuste ou toute insensibilité inutile dans le traitement de ces situations doit être évitée et/ou corrigée.

    En même temps, en répondant à cette question de manière juste et charitable, on ne peut nier ou obscurcir la vérité de notre nature créée et de la sexualité humaine. En effet, la charité exige toujours la présentation claire de la vérité. Comme l'a observé le Pape Saint Paul VI, " C'est une manifestation exceptionnelle de charité envers les âmes que de ne rien omettre de la doctrine salvatrice du Christ ". (5) De la médecine, de la loi naturelle et de la révélation divine, nous savons que chaque personne est créée soit mâle soit femelle, dès le moment de la conception. "Il faut souligner", écrit le pape François, que "le sexe biologique et le rôle socioculturel du sexe (gender) peuvent être distingués mais pas séparés... C'est une chose d'être compréhensif envers la faiblesse humaine et les complexités de la vie, et une autre d'accepter des idéologies qui tentent de séparer ce qui sont des aspects inséparables de la réalité." (6)

    Ce document présente l'enseignement de l'Église catholique sur l'identité sexuelle et la question des transgenres et offre quelques observations pastorales. Il n'a pas pour but d'anticiper ou de répondre à toutes les situations. Il fournit plutôt les principes de l'enseignement catholique pour encourager les fidèles et les guider dans leur réponse à une situation culturelle de plus en plus difficile.  

    Bonté/don de la personne humaine et sexualité humaine

    La personne humaine, créée à l'image de Dieu, est un être à la fois corporel et spirituel. Le récit biblique exprime cette réalité dans un langage symbolique lorsqu'il affirme que "le Seigneur Dieu forma l'homme de la poussière du sol, il souffla dans ses narines une haleine de vie et l'homme devint un être vivant". L'homme, entier et complet, est donc voulu par Dieu. 

    Le corps humain participe à la dignité de "l'image de Dieu" : il est un corps humain précisément parce qu'il est animé par une âme spirituelle, et c'est toute la personne humaine qui est destinée à devenir, dans le corps du Christ, un temple de l'Esprit... 

    L'unité de l'âme et du corps est si profonde qu'il faut considérer l'âme comme la "forme" du corps : c'est-à-dire que c'est grâce à son âme spirituelle que le corps fait de matière devient un corps vivant, un corps humain ; l'esprit et la matière, dans l'homme, ne sont pas deux natures unies, mais leur union forme une seule nature (7).

    L'enseignement de l'Église repose sur trois principes, tous connaissables par la raison humaine. Premièrement, la personne humaine est une "âme incarnée", le composite du spirituel et du physique. L'âme humaine est créée pour animer un corps particulier. Être une personne humaine signifie être une unité de corps et d'âme dès le moment de la conception. Ainsi, le corps révèle non seulement l'âme, mais aussi la personne ; la personne, en tant qu'unité de corps et d'âme, agit à travers le corps. Ainsi, le corps de chaque personne, donné par Dieu dès le moment de la conception, n'est ni étranger ni un fardeau, mais une partie intégrante de la personne.

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  • "La racine profonde du courage chrétien est le Christ"

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    De Vatican News :

    Meeting de Rimini: le Pape exhorte au courage chrétien

    Comme chaque année, la ville italienne de Rimini -sur la côte adriatique- accueille la rencontre «pour l’amitié entre les peuples», organisée par le mouvement Communion et Libération. Le Pape a envoyé un message aux participants de ce rendez-vous estival, prisé par de nombreux catholiques italiens.

    Dans ce message signé par le cardinal-Secrétaire d’État, Pietro Parolin, et adressé à l’évêque de Rimini, Mgr Francesco Lambiasi, le Pape revient sur le thème de cette édition 2021, tiré du Journal du philosophe danois Søren Kierkegaard : “Le courage de dire Je”. Un thème particulièrement significatif en ces temps où l’on parle de «nouveau départ», où chacun doit exercer en conscience sa liberté afin de ne pas gâcher les enseignements de la crise, ce qui serait pire que la crise elle-même, rappelle le Saint-Père.

    Une société est basée sur des personnes

    «La pandémie a remis au centre la personne, le moi individuel, en provoquant dans de nombreux cas un réveil des questions fondamentales sur le sens de l'existence et l'utilité de la vie qui étaient restées en sommeil ou, pire encore, censurées depuis trop longtemps. Elle a également suscité un sentiment de responsabilité personnelle. Beaucoup en ont témoigné dans différentes situations. Face à la maladie et à la douleur, face à l'émergence d'un besoin, de nombreuses personnes n'ont pas hésité et ont dit : “Je suis là”», peut-on lire dans ce message.

    Sans les personnes, et la «présence responsable» qu’elles sont appelées à devenir, la société en tant que telle n’existerait pas, elle se limiterait tout au plus à un «agrégat aléatoire d’êtres qui ne savent pas pourquoi ils sont ensemble». Ce seraient alors l’égoïsme, le calcul personnel et l’indifférence qui domineraient. «En outre, les idolâtries du pouvoir et de l'argent préfèrent traiter avec des individus plutôt qu'avec des personnes, c'est-à-dire avec un “je” centré sur ses propres besoins et ses droits subjectifs plutôt qu'un “je” ouvert aux autres, s'efforçant de former le “nous” de la fraternité et de l'amitié sociale».

    Le courage nait de la rencontre

    A l’aune des événements traversés, il apparait de plus en plus que la personne doit être le point duquel tout doit repartir. «Certes, il faut trouver des ressources et des moyens pour remettre la société en marche, mais il faut avant tout quelqu'un qui ait le courage de dire “je” avec responsabilité et non avec égoïsme, en communiquant avec sa propre vie pour que la journée puisse commencer avec un espérance fiable», poursuit le message.

    Ce courage, -pas toujours spontané, et souvent en butte au doute et à la mesquinerie- nait de la rencontre. «Depuis qu'Il s'est fait chair et qu’Il est venu habiter parmi nous, Dieu a donné à l'homme la possibilité de sortir de la peur et de trouver l'énergie du bien en suivant son Fils, mort et ressuscité», souligne le Pape, qui ajoute : «La relation filiale avec le Père éternel, qui se rend présent dans les personnes atteintes et changées par le Christ, donne de la consistance au “je”, le libérant de la peur et l'ouvrant au monde avec une attitude positive».

    La racine profonde du courage chrétien est le Christ, affirme encore le Saint-Père ; c’est en effet le Ressuscité «qui nous fait expérimenter une paix profonde au milieu des tempêtes de la vie». Et de conclure en souhaitant aux participants du meeting d’être des témoins de cette joie de l’Évangile «qui insuffle l’audace de parcourir de nouveaux chemins».