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Foi - Page 361

  • La Fraternité Saint Pie X acquiert une église historique du centre de Vienne

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    De l' sur le site de la Fraternité Saint-Pie X :

    Une nouvelle église pour la Fraternité Saint-Pie X à Vienne

    19 août 2021

    La célèbre Minoritenkirche située en plein centre de Vienne, en Autriche, anciennement l’église nationale italienne, a été donnée par son propriétaire, la Congrégation italienne, à la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X.

    Lettre du supérieur du district d’Autriche, M. l’abbé Stefan Frey

    Chers amis et bienfaiteurs !

    Le ciel nous a offert à Vienne un cadeau qui a dépassé nos attentes les plus folles. Depuis des années, nous sommes à la recherche d’une église appropriée, car l’arrangement provisoire – qui a finalement été de longue durée – de notre ancienne chapelle Saint-Joseph dans la Bernardgasse, avec son loyer très coûteux, n’a jamais pu être une solution permanente.

    Depuis 2008, nos fidèles viennois prient intensément à cette intention. Saint Joseph nous a fait attendre et a testé notre patience et notre persévérance jusqu’à l’année qui lui est consacrée.

    Mais aujourd’hui, il a répondu de manière surabondante aux nombreuses prières et nous a donné non pas n’importe quelle église, mais l’église des Minimes de Maria Schnee – Marie des Neiges – consacrée à sa très sainte épouse.

    C’est l’une des églises les plus renommées, les plus belles et les plus anciennes de la ville de Vienne, sise dans un emplacement de choix, et dont l’importance historique et culturelle ne peut être suffisamment appréciée ! Notre gratitude envers le bon saint Joseph est sans limite ! Comme il entend merveilleusement ceux qui le prient avec confiance et persévérance.

    Mais nous sommes également conscients que ce don sublime est lié à une grande mission et à une lourde responsabilité. L’église des Minimes offre maintenant de vastes possibilités pour l’apostolat et donc des opportunités uniques pour renforcer la tradition catholique à Vienne.

    Que la très sainte Vierge Marie des Neiges et son saint époux nous aident de leur puissante assistance à remplir cette responsabilité, pour la plus grande gloire de Dieu et le salut du plus grand nombre d’âmes possible !

    Les miracles de la divine Providence

    Comment la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X en est-elle venue à entretenir une si magnifique église à Vienne ? Avec Dieu, rien n’est impossible, et de toute évidence, Dieu a voulu rendre possible l’impossible, humainement parlant.

    En effet, les circonstances de cette merveilleuse histoire à succès ne peuvent être décrites autrement que comme miraculeuses. Citons les pierres angulaires les plus importantes qui suggèrent que Dieu y a participé dès le début :

    – 18 novembre 2020 : En la fête de la consécration des églises de Saint-Pierre et Saint-Paul, nous avons reçu la proposition tout à fait inattendue de reprendre l’église des Minimes de la “Congrégation italienne Madonna della Neve”. Elle avait été donnée en 1784 par l’empereur Joseph II comme église nationale italienne à Vienne (le couvent des Minimes a ensuite été déplacé dans l’ancien monastère des Trinitaires, près de l’église de la Trinité).

    – 20 mai 2021 : Fête de saint Bernardin de Sienne. Jeune prêtre, saint Bernardin avait reçu de la Sainte Mère le don des pouvoirs miraculeux, et nous ne lui demandions rien d’autre qu’un miracle. Le saint nous a exaucés, car il fut accepté à l’unanimité de faire don à la FSSPX de la plus importante église mariale de la ville de Vienne !

    – 25 mai 2021 : En ce jour de commémoration de deux papes italiens – saint Grégoire VII et saint Urbain Ier –, à la veille de la fête de saint Philippe Néri, le grand apôtre de Rome, eut lieu la signature notariale des contrats de donation. Avec cela, il était clair pour nous que Dieu donnait évidemment à la FSSPX la mission de poursuivre fidèlement l’héritage multiséculaire de la communauté italienne de Vienne.

    – 29 juin 2021 : Les saints Apôtres Pierre et Paul avaient parrainé le début de notre entreprise : providentiellement ils étaient présents au couronnement. Le jour de leur solennité, la nouvelle propriété était définitivement inscrite au registre foncier de la ville de Vienne.

    La FSSPX est donc officiellement devenue propriétaire de l’église des Minimes. Que nous apprend ce parrainage ? Il est certain qu’avec l’église des Minimes nous n’avons reçu aucun autre mandat que celui de continuer fidèlement à Vienne la tradition apostolique que saint Pierre et saint Paul ont implantée dans l’Eglise de Rome, la Mère et Maîtresse de toutes les Eglises, au nom du Christ, et de la défendre avec fermeté contre toutes les aberrations d’aujourd’hui.

    Nous ne sommes pas un Tradi Club désuet, mais simplement des catholiques romains, et nous avons le désir ardent de servir l’Eglise catholique de toutes nos forces et de l’aider à retrouver sa tradition apostolique vieille de 2000 ans, de laquelle seule découle toute la vitalité surnaturelle, comme de la racine à l’arbre largement ramifié de l’Eglise.

    Que Dieu tout-puissant bénisse cette œuvre qui a émerveillé tout le monde. Que tous ses saints auxiliaires accompagnent notre nouvelle mission de leur intercession constante, notamment saint Clément-Marie Hofbauer, patron de notre prieuré viennois, qui a travaillé pendant quatre ans comme recteur de l’église des Minimes et y a ravivé l’amour eucharistique dans le cœur des Viennois par ses célébrations grandioses en l’honneur du Saint-Sacrement.

    Avec ma bénédiction sacerdotale.

    Pater Stefan Frey

    Historique et description de l’église des Minimes (Vienne)

    La Minoritenkirche (Eglise conventuelle des Frères mineurs, liée à l’Ordre monastique des moines conventuels des Frères mineurs), officiellement appelée Italienische Nationalkirche Maria Schnee (Eglise nationale italienne de Marie des Neiges, liée à la Congrégation italienne, ancien propriétaire de cette église), a été construite dans le style gothique français dans l’Altstadt ou premier arrondissement de Vienne, en Autriche.

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  • Bernard de Clairvaux (20 août) : une remarquable fécondité

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    S-Bernard-BR.jpgDu Livre des Merveilles, Fleurus-Mame, 1999, pp. 352-355 :

    ENFIN, GUILLAUME TIENT SON MANUSCRIT. L'ABBÉ DU MONASTÈRE DE SAINT-THIERRY, près de Reims, contemple l'ouvrage qu'il attend depuis des mois. En parcourant une première fois cette Apologie à Guillaume de Saint-Thierry, il sait immédiatement que ce texte va bouleverser la vie monastique. En fait, en demandant à Bernard de Clairvaux de prendre parti dans les querelles entre monastères, il n'en attendait pas moins et connaissant la personnalité de ce diable d'homme, il avait la conviction qu'il ne pouvait en être autrement.

    L'abbé champenois caresse les parchemins, contemple la graphie épurée, l'harmonie des lettrines et des caractères, l'absence totale d'enluminures... Il sourit. Dans l'apparence même de ces pages, il reconnaît le style et l'esprit de Bernard. Depuis dix ans, depuis toujours, il lutte contre le luxe et l'ostentation dans les monastères. Des manuscrits à l'architecture, des ornements à la statuaire, il demande aux moines es d'imiter la simplicité du Christ. Il appelle à la pratique stricte de l'observance bénédictine, condamne la richesse des mets et des mœurs et affronte sans faiblir les moines de Cluny et tous les abbés qui ont renoncé à la pauvreté évangélique. À l'opulence des abbés bénédictins et de nombreux prélats qui se comportent souvent en princes de ce monde, Bernard répond par la rigueur et la sobriété de l'idéal cistercien. Prêchant un retour aux valeurs de l'Évangile, il n'a de cesse de fustiger le manque de charité des princes comme des bourgeois, des nobles dames aussi bien que des paysans.

    Diable d'homme, ce Bernard, mais surtout homme de Dieu I La première fois que Guillaume a entendu parler de lui, c'était à propos de son arrivée, en avril 1112, aux portes de l'abbaye de Cîteaux. Accompagné d'une trentaine de compagnons, parmi lesquels plusieurs de ses frères et de ses cousins, Bernard avait décidé de rejoindre cette communauté que l'on disait désireuse de vivre une réforme, mais dont la volonté commençait à faiblir. La stricte observance, le respect absolu de la règle de saint Benoît, voilà la réforme à laquelle Bernard croyait. Il voulait retrouver le modèle de vie imaginé par saint Benoît quelque sept siècles plus tôt : équilibre entre prière et travail, ora et labora, recherche de la pauvreté. En trois ans, c’est cela qu'il réussira, avec ses amis, à imposer à l'abbaye.

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  • "Le christianisme n'est pas à vendre"

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    Lu sur De Standaard : 

    18 août 2021

    p. 26 : Le christianisme n'est pas à vendre

    Opinion de Monseigneur Johan Bonny :

    Dans le document de vision du gouvernement flamand, l'usage pastoral ou ecclésiastique d'un bâtiment d'église est à peine mentionné, au contraire. S'il est mentionné (à la toute fin, d'ailleurs), c'est de façon négative : l'usage ecclésiastique est vu comme un obstacle à la réaffectation par le pouvoir civil. Dans le cas de la réaffectation d'une gare, d'un cinéma ou d'un théâtre, ce langage serait approprié, mais pas pour un bâtiment religieux. Les évêques ont toujours insisté - et continueront à le faire - sur le fait que les bâtiments d'église sont des édifices sacrés et, en tant que tels, méritent le respect, également en cas d'utilisation secondaire ou de réutilisation. ... le christianisme n'est pas en vente. Ce que les juifs ne peuvent imaginer dans une synagogue, les musulmans dans une mosquée ou les francs-maçons dans un temple de la Loge, les chrétiens ne peuvent l'imaginer dans une église. Le respect mutuel s'applique à tous et, in fine, par fidélité à la tradition chrétienne qui, par la nature même de son message, donne la priorité au social sur le privé, au non-profit sur le profit, au commun sur le privé. Bien sûr, toute activité a un aspect social, mais tout aspect social ne profite pas à la société dans son ensemble. 

  • L'homélie de l'évêque de Fréjus-Toulon pour l'Assomption à Cotignac : "revenir à l'âme de la France"

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    Du site de l'Homme Nouveau :

    Homélie de Mgr Rey pour la messe de l'Assomption à Cotignac

    17 août 2021

    Homélie de Mgr Rey pour la messe de l'Assomption <br>à Cotignac

    Ce dimanche 15 août Mgr Rey, évêque du diocèse de Fréjus-Toulon, célébrait la messe de l'Assomption au sanctuaire Notre-Dame de Grâces à Cotignac dans le Var. Il cloturait du même coup la Grande Marche de Saint Joseph, un pèlerinage entamé le 7 juin, au Sacré-Coeur de Montmartre. La messe était rediffusée sur la chaine de télévision C8. Mgr Rey nous autorise à publier le texte de son homélie.

    En ce dimanche où l’Eglise célèbre l’Assomption de la Vierge Marie, chers pèlerins, nous voici rassemblés en ce sanctuaire de Notre-Dame de Grâces, lieu d’apparition de La Vierge en 1519 à un pieux bûcheron, Jean de la Baume.

    Au cœur de la Provence, ce lieu est très lié à l’histoire de la France. En 1637, le frère Fiacre, religieux augustin effectuera un pèlerinage à N-D de Grâces, accompagné de beaucoup de prières dans tout le Royaume. Il intercéda auprès de la Vierge pour que le roi Louis XIII et son épouse Anne d’Autriche, après plus de 20 ans de mariage, obtiennent une descendance. Sa prière sera exaucée. Ainsi naîtra quelque temps après, Louis XIV. Celui-ci, en compagnie de sa mère, se rendra plus tard à Cotignac pour rendre grâce de sa naissance providentielle. Louis XIII fera officiellement consacrer la France à Notre-Dame de l’Assomption en 1638.

    Cotignac souligne le lien profond qui existe entre la France et la Vierge Marie, et plus particulièrement en ce jour où la Mère de Dieu est vénérée par l’Eglise comme la patronne principale de la France.

    Un antique adage proclamait d’ailleurs « Regnum Galliae, Regnum Mariae »« royaume de France, royaume de Marie ». La multitude de cathédrales, églises, chapelles, oratoires et sanctuaires dédiés à Notre Dame et qui drapent notre pays, attestent de son patronage.

    Chaque peuple, comme chaque personne ou chaque famille est aimée de Dieu d’un amour unique qui correspond à sa vocation particulière, selon son histoire, selon son patrimoine spécifique, sa physionomie singulière… c’est ce que rappelle le catéchisme de l’Eglise catholique. « Une fois l’unité du genre humain morcelée par le péché, Dieu cherche à sauver l’humanité en passant par chacune des entités qui la composent » (n° 36).

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  • Le cardinal Wyszyński sera béatifié le 12 septembre

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    Le Pape Jean-Paul II et son compatriote, le cardinal Stefan Wyszyński

    Le Pape Jean-Paul II et son compatriote, le cardinal Stefan Wyszyński 

    De Vatican News :

    Pologne: béatification du cardinal Wyszyński le 12 septembre

    L’ancien primat de Pologne sera élevé à la gloire des autels le 12 septembre prochain. L’accès à la célébration sera limitée en raison de la crise sanitaire. Les évêques du pays appellent à l’union spirituelle et à a la prière.

    Dans moins d'un mois, la Pologne vivra la béatification du cardinal Stefan Wyszyński, qui fut le primat du pays. La cérémonie se déroulera à Varsovie, la ville qui abrite sa tombe, à midi, au Temple de la Divine Providence. Le cardinal Wyszyński, mort il y a quarante ans, le 28 mai 1981, a toujours été considéré à la fois comme un saint et un père de la patrie polonaise qu'il a défendue à la fois contre le nazisme et le communisme. Son amour pour l'Église lui valut la prison où, de 1953 à 1956, il fut soumis à la torture et à de nombreuses vexations. Le 19 décembre 2017, ses vertus héroïques ont été reconnues par le Pape François : deux ans plus tard, en 2019, un miracle dû à son intercession a été constaté, à savoir la guérison d'une jeune femme atteinte d'un cancer de la thyroïde.

    Au regard des restrictions liées à la pandémie de Covid-19, le comité organisateur de la béatification a fait savoir que seules les personnes munies d’une carte d’accès pourront assister à la cérémonie. La participation sera donc limitée aux «délégations diocésaines, groupes et institutions» associés au défunt cardinal.

    Le Pape François autorise la Congrégation pour les Causes des Saints à promulguer huit décrets reconnaissant notamment trois miracles, dont un attribué à l’ancien Primat de Pologne ...

    Soulignant donc que «le processus d'enregistrement des participants est terminé» et que «les différents diocèses ont déjà distribué les cartes d'inscription à la disposition des fidèles», le comité appelle à «ne pas organiser de groupes de paroisse pour participer à la béatification sans consulter les organisateurs». Il invite plutôt les fidèles «à l'union spirituelle et à la prière commune», précisant que, de toute façon, la célébration sera transmise en direct à la télévision, à la radio et en streaming sur internet.

    Le programme du 12 septembre prévoit l'ouverture du Temple de la Divine Providence aux fidèles à 9h, le début de la préparation spirituelle à 10h30, suivie de la Sainte Messe à 12h, présidée par le cardinal Marcello Semeraro, Préfet de la Congrégation pour les Causes des Saints et légat du Pape, avec la participation de l'épiscopat polonais et des prêtres représentant les différents diocèses. Enfin, le comité d'organisation demande à tous les participants à la fête de respecter scrupuleusement les règles d'hygiène anti-Covid.

    Avec le cardinal Wyszyński, sera également béatifiée Mère Elżbieta Róża Czacka (1876-1961), fondatrice de la Congrégation des Sœurs franciscaines Servantes de la Croix qui se consacrent particulièrement au service des malvoyants.

    Vatican News Service - IP

  • "Le virus a comme révélé la vulnérabilité d’un monde sans Dieu"

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    De Dom Pateau, Père Abbé de Fontgombault, pour la fête de l'Assomption (via Le Salon Beige) :

    Le virus a comme révélé la vulnérabilité d’un monde sans Dieu

    Le virus a comme révélé la vulnérabilité d’un monde sans Dieu

    Voici l’homélie prononcée par le père abbé de Fontgombault en cette fête de l’Assomption, au cours de laquelle deux moines ont fait profession simple, ainsi que l’allocution prononcée lors des Vêpres :

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  • Invoquons Marie

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    Du Père Simon Noël OSB sur son blog :

    samedi 14 août 2021

    Assomption 2021


    Après la Pentecôte, au tout début de l'Eglise, Marie était là et vivait sa vocation de Mère de l'Eglise. Par sa maternelle et puissante intercession, elle obtenait de nombreuses grâces pour les apôtres. En 1964, le pape Paul VI a proclamé Marie, Mère de l'Eglise. Et depuis peu nous avons maintenant une fête de Marie, Mère de l'Eglise, qui se célèbre le lundi de Pentecôte.

    Marie, dans les années qu'elle vécut encore sur terre, ne cessait de grandir dans son désir de rejoindre son Jésus au Ciel. Sans cesse l'amour de Dieu grandissait en elle. Enfin, Jésus vint la prendre pour la faire entrer dans sa gloire de Ressuscité. Il vint la chercher avec son âme et son corps. Il ne convenait pas en effet que la Mère de Dieu, qui n'avait jamais commis le moindre péché, connaisse la corruption du tombeau. 

    Marie exerce maintenant au Ciel sa fonction maternelle envers chacun de ses enfants, chacun d'entre nous. Toutes les grâces que nous recevons passent par ses mains. C'est elle qui nous les obtient par sa prière.

    Sainte Thérèse de Lisieux a dit: Je passerai mon ciel à faire du bien sur la terre. Cela est encore plus vrai de la Sainte Vierge.

    C'est pourquoi il est si important de prier la Sainte Vierge. Dans le chapelet, nous redisons la prière du Notre Père, la prière parfaite que Jésus nous a enseignée. Et nous redisons inlassablement le Je vous salue, Marie, afin que Marie prie avec nous et pour nous. Lorsqu'on le dit avec la simplicité d'un enfant, le chapelet nous obtient beaucoup de grâces et apaise notre cœur en profondeur.

    Soyons fidèles du moins à dire, matin et soir, trois fois le Je vous salue, Marie. D'après l'enseignement de nombreux saints, cette pratique nous donne l'assurance d'obtenir la grâce d'une bonne mort et la béatitude éternelle du Ciel.

    Pour nous encourager, je conclus en citant une sentence certaine de la Tradition: Un enfant de Marie ne périra pas. Bonne et sainte fête de l'Assomption.

  • Pourquoi les catholiques ont le droit de résister à l'application du Motu proprio Traditionis Custodes

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    De José Antonio Ureta sur le blog d’Aldo Maria Valli publié par Jeanne Smits sur son blog :

    Introduction de Jeanne Smits :
     
    Je publie volontiers ci-dessous l’intégralité de la traduction d’une réflexion de José Antonio Ureta publiée en italien il y a quelques semaines sur le blog d’Aldo Maria Valli. Je remercie vivement l’auteur de m’avoir adressé pour publication sa propre traduction française de ce texte important, qui donne les raisons précises pour lesquelles il est permis aux catholiques de résister à l’application du Motu proprio Traditionis Custodes.
     
    José Antonio Ureta fait appel à des éléments anciens et nouveaux détaillant la doctrine de l’Eglise sur sa liturgie et sur l’impossibilité, même pour un pape, d’interdire la célébration des rites traditionnels, comme prétend le faire le pape François à travers la nouvelle obligation qu’il fait peser sur les prêtres de rite romain d’obtenir une autorisation préalable, de l’évêque ou même du Saint-Siège pour les nouveaux ordonnés, pour célébrer selon l’Usus antiquior. – J.S.
     
    *
    Les fidèles ont plein droit de se défendre contre des agressions liturgiques – même lorsqu’elles émanent du Pape

    par José Antonio Ureta

    D’un trait de plume, le pape François a pris des mesures concrètes pour abolir dans la pratique le rite romain de la Sainte Messe, qui était en vigueur essentiellement depuis saint Damase à la fin du IVe siècle – avec des ajouts par saint Grégoire le Grand à la fin du VIe siècle – jusqu’au missel de 1962, promulgué par Jean XXIII. L’intention de restreindre progressivement, jusqu’à son extinction, l’usage de ce rite immémorial est évidente dans la lettre qui accompagne le motu propio Traditionis Custodes, dans laquelle le pontife régnant exhorte les évêques du monde entier à « pourvoir au bien de ceux qui sont enracinés dans la forme de célébration précédente et ont besoin de temps pour revenir au Rite Romain promulgué par les saints Paul VI et Jean-Paul II », qui devient « la seule expression de la lex orandi du Rite Romain ». Sa conséquence pratique est que les prêtres de rite romain n’ont plus le droit de célébrer la messe traditionnelle, et ne peuvent le faire qu’avec la permission de l’évêque – et du Saint-Siège, pour ceux qui seront ordonnés dorénavant !

  • L’or du Rhin et ses Walkyries à la française

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    Vu sur le site web "Le salon beige":

    JPSC

  • Liturgie, acculturation et inculturation : n’y perdons pas notre latin.

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    Lu sur le site de l’hebdomadaire « Famille chrétienne » sous la signature de Camille Lecuit :

    Le pape ne craint décidément pas de froisser les « tradis »

    « Le pape François ne craint décidément pas de froisser les « tradis ». Dans un message-vidéo à des religieux d’Amérique latine le 13 août 2021, il a adressé une sévère mise en garde : sans inculturation, la vie chrétienne et la vie consacrée aboutissent à des « positions gnostiques des plus aberrantes et ridicules ». Le pape a dénoncé notamment une « utilisation abusive de la liturgie » qui fait primer « l’idéologie » sur « la réalité des gens » et l’Évangile. Une déclaration qui intervient à peine un mois après la publication de son motu proprio restreignant fortement l’usage de la messe tridentine, et plusieurs invectives à l’égard des prêtres et fidèles trop attachés à la liturgie, qui ont récemment provoqué d’importants remous dans l’Eglise.

    Une foi « pas authentique »

    Dans la suite de son message, le chef de l’Église catholique a souligné l’importance du « défi de l’inculturation de la foi » pour les religieux, rappelant que « l’unité n’est pas l’uniformité mais l’harmonie multiforme » que crée l’Esprit Saint.

     « Une foi pas inculturée n’est pas authentique », a prévenu le souverain pontife, appelant à découvrir dans « l’âme du peuple » le chemin à poursuivre. Pour cela, selon lui, les religieux doivent entrer « dans la vie du peuple fidèle […] dans le respect de ses coutumes, de ses traditions ».

    Pour le pontife, il s’agit autant de permettre une « inculturation de la foi » que « d’évangéliser une culture ». Dans ce but, il faut « valoriser ce que l’Esprit Saint a semé dans les peuples », a-t-il insisté, parce que c’est un don pour l’Église locale mais aussi universelle.

    La « tentation de survie » de certaines communautés

    Le pape François a dans un second temps mis en garde contre la « tentation de la survie » qui touche les communautés qui regardent trop le nombre de membres – souvent déclinant – de leur communautés. « Il est bon de renoncer au critère des chiffres, au critère de l’efficacité » qui poussent à la « nostalgie », a-t-il indiqué.

    Au contraire, l’évêque de Rome a appelé à marcher avec Dieu « sur les chemins de l’espérance ». « Rejoignez le saint peuple fidèle de Dieu, respectez le saint peuple fidèle de Dieu, évangélisez, témoignez, et laissez le reste à l’Esprit Saint », a-t-il exhorté.

    Le pontife a recommandé d’adopter dans ce but « la joie sous toutes ses formes », c’est-à-dire aussi « la paix » et « le sens de l’humour ». « Il est si triste de voir des hommes et des femmes consacrés qui n’ont aucun sens de l’humour, qui prennent tout au sérieux », a-t-il affirmé. Et a conclu : « Être avec Jésus, c’est être joyeux, c’est aussi avoir la capacité de ce sens de l’humour qui donne la sainteté ».

    Prenons au mot les propos diffus et contradictoires du pontife, en observant qu’alors le rite latin, pour s’acculturer, ne peut pas prétendre en même temps se limiter à l’usage du seul missel de Paul VI.  Qui plus est, des variants dans le rite latin existent déjà : ambrosien à Milan, mozarabe à Tolède ou apparenté à Braga et (bien plus substantiel en nombre de pratiquants) un rite zaïrois où l’usage des langues véhiculaires de la RDC n’est pas exclusif du chant grégorien. Pourquoi alors exclure du lot les adeptes de l’ «usus antiquior » pratiqué par un nombre non négligeable de personnes en France, aux Etats-Unis et ailleurs dans le monde ?  Bref, culture, acculturation, inculturation, de quoi parle-t-on ? Pour ne pas y perdre notre latin, voici quelques réflexions afin d' y voir un peu plus clair sur ces concepts :

    Ref. Le pape François dénonce « l'utilisation abusive de la liturgie »

    JPSC

  • "Au-delà de la querelle des rites, c'est la crédibilité de l'Église qui est en jeu." (cardinal Sarah)

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    Du cardinal Robert Sarah sur le National Catholic Register :

    Sur la crédibilité de l'Église catholique

    COMMENTAIRE : Au cours de deux millénaires, l'Église a déjà joué ce rôle de gardien et de passeur de la civilisation. Mais en a-t-elle encore les moyens, et la volonté, aujourd'hui ?

    14 août 2021

    Note de la rédaction : Cette tribune a été publiée pour la première fois le 13 août dans le journal francophone Le Figaro. La traduction anglaise est reproduite ici avec la permission du Cardinal Robert Sarah. Le style a été modifié.

    Le doute s'est emparé de la pensée occidentale. Intellectuels et politiques décrivent la même impression d'effondrement. Face à la rupture des solidarités et à la désintégration des identités, certains se tournent vers l'Eglise catholique. Ils lui demandent de donner une raison de vivre ensemble à des individus qui ont oublié ce qui les unit comme un seul peuple. Ils la supplient d'apporter un supplément d'âme pour rendre supportable la dureté froide de la société de consommation. Lorsqu'un prêtre est assassiné, tout le monde est touché et beaucoup se sentent frappés au cœur.

    Mais l'Eglise est-elle capable de répondre à ces appels ? Certes, elle a déjà joué ce rôle de gardienne et de transmetteur de la civilisation. Au crépuscule de l'Empire romain, elle a su transmettre la flamme que les barbares menaçaient d'éteindre. Mais a-t-elle encore les moyens et la volonté de le faire aujourd'hui ?

    Au fondement d'une civilisation, il ne peut y avoir qu'une seule réalité qui la dépasse : un invariant sacré. Malraux le constate avec réalisme : "La nature d'une civilisation est ce qui se rassemble autour d'une religion. Notre civilisation est incapable de construire un temple ou un tombeau. Elle sera obligée de trouver sa valeur fondamentale, ou bien elle se décomposera. "

    Sans fondement sacré, les frontières protectrices et infranchissables sont abolies. Un monde entièrement profane devient une vaste étendue de sables mouvants. Tout est tristement ouvert aux vents de l'arbitraire. En l'absence de la stabilité d'un fondement qui échappe à l'homme, la paix et la joie - signes d'une civilisation durable - sont constamment englouties par un sentiment de précarité. L'angoisse du danger imminent est le sceau des temps barbares. Sans fondement sacré, tout lien devient fragile et inconstant.

    Certains demandent à l'Église catholique de jouer ce rôle de fondation solide. Ils voudraient la voir assumer une fonction sociale, à savoir être un système cohérent de valeurs, une matrice culturelle et esthétique. Mais l'Église n'a pas d'autre réalité sacrée à offrir que sa foi en Jésus, Dieu fait homme. Son unique but est de rendre possible la rencontre des hommes avec la personne de Jésus. L'enseignement moral et dogmatique, ainsi que le patrimoine mystique et liturgique, sont le cadre et les moyens de cette rencontre fondamentale et sacrée. La civilisation chrétienne naît de cette rencontre. La beauté et la culture en sont les fruits.

    Pour répondre aux attentes du monde, l'Église doit donc retrouver le chemin d'elle-même et reprendre les paroles de saint Paul : "Car je n'ai voulu connaître, pendant que j'étais avec vous, que Jésus-Christ et Jésus crucifié." Elle doit cesser de se considérer comme un substitut de l'humanisme ou de l'écologie. Ces réalités, bien que bonnes et justes, ne sont pour elle que des conséquences de son unique trésor : la foi en Jésus-Christ.

    Ce qui est sacré pour l'Église, c'est donc la chaîne ininterrompue qui la relie avec certitude à Jésus. Une chaîne de foi sans rupture ni contradiction, une chaîne de prière et de liturgie sans rupture ni reniement. Sans cette continuité radicale, quelle crédibilité l'Église pourrait-elle encore revendiquer ? En elle, il n'y a pas de retour en arrière, mais un développement organique et continu que nous appelons la tradition vivante. Le sacré ne se décrète pas, il est reçu de Dieu et transmis.

    C'est sans doute la raison pour laquelle Benoît XVI a pu affirmer avec autorité : 

    "Dans l'histoire de la liturgie, il y a une croissance et un progrès, mais pas de rupture. Ce que les générations précédentes ont considéré comme sacré, reste sacré et grand pour nous aussi, et ne peut pas être tout à coup entièrement interdit ou même considéré comme nuisible. Il nous appartient à tous de préserver les richesses qui se sont développées dans la foi et la prière de l'Église, et de leur donner la place qui leur revient."

    A l'heure où certains théologiens cherchent à rouvrir les guerres de liturgie en opposant le missel révisé par le Concile de Trente à celui en usage depuis 1970, il est urgent de le rappeler. Si l'Eglise n'est pas capable de préserver la continuité pacifique de son lien avec le Christ, elle ne pourra pas offrir au monde "le sacré qui unit les âmes", selon les mots de Goethe.

    Au-delà de la querelle des rites, c'est la crédibilité de l'Église qui est en jeu. Si elle affirme la continuité entre ce qu'on appelle communément la messe de saint Pie V et la messe de Paul VI, alors l'Église doit pouvoir organiser leur cohabitation pacifique et leur enrichissement mutuel. Si l'on devait radicalement exclure l'une au profit de l'autre, si l'on devait les déclarer inconciliables, on reconnaîtrait implicitement une rupture et un changement d'orientation. Mais alors l'Église ne pourrait plus offrir au monde cette continuité sacrée, qui seule peut lui donner la paix. En entretenant en son sein une guerre liturgique, l'Église perd sa crédibilité et devient sourde à l'appel des hommes. La paix liturgique est le signe de la paix que l'Église peut apporter au monde.

    L'enjeu est donc bien plus grave qu'une simple question de discipline. Si elle devait revendiquer un retournement de sa foi ou de sa liturgie, au nom de quoi l'Église oserait-elle s'adresser au monde ? Sa seule légitimité est sa cohérence dans sa continuité.

    En outre, si les évêques, qui sont chargés de la cohabitation et de l'enrichissement mutuel des deux formes liturgiques, n'exercent pas leur autorité à cet effet, ils risquent de ne plus apparaître comme des bergers, gardiens de la foi qu'ils ont reçue et des brebis qui leur sont confiées, mais comme des dirigeants politiques : commissaires de l'idéologie du moment plutôt que gardiens de la tradition pérenne. Ils risquent de perdre la confiance des hommes de bonne volonté. 

    Un père ne peut pas introduire la méfiance et la division parmi ses enfants fidèles. Il ne peut pas humilier les uns en les opposant aux autres. Il ne peut pas mettre à l'écart certains de ses prêtres. La paix et l'unité que l'Église prétend offrir au monde doivent d'abord être vécues au sein de l'Église. 

    En matière liturgique, ni la violence pastorale ni l'idéologie partisane n'ont jamais produit de fruits d'unité. La souffrance des fidèles et les attentes du monde sont trop grandes pour s'engager dans ces voies sans issue. Personne n'est de trop dans l'Église de Dieu !