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Reprise des célébrations religieuses : les représentants des cultes rencontreront le ministre de la Justice la semaine prochaine
Il ressort de cet article (réservé aux abonnés de la Libre) que :
- L’ensemble des représentants des cultes et de la laïcité seront reçus dans le courant de la semaine prochaine par le ministre de la Justice en charge des cultes, le libéral Vincent Van Quickenborne (Open VLD).
- Cette réunion se tiendra dans le cadre du dialogue régulier entre le ministre et les représentants des cultes reconnus, précise-t-on prudemment du côté du cabinet. Il s’agit donc d’un dialogue préalable mais qui n’augure en rien un prochain assouplissement des règles prises dans le cadre du comité de concertation.
- Les cultes se rendront au cabinet en front commun et veulent emprunter le chemin du dialogue avec les autorités, et non celui de l’affrontement juridique, comme ce fut par exemple le cas en France de la part des évêques locaux.
- Les évêques de Belgique devront trouver le juste ton (...) face à leurs troupes, dont près de 10 000 diacres, prêtres, religieux et laïcs (dont l’évêque de Liège Mgr Jean-Pierre Delville) ont signé cette semaine une lettre ouverte au Premier Ministre, appelant à la reprise des célébrations.
- La rapidité et l’ampleur de la récolte des signatures soutenant cette lettre ouverte, à tous les étages de l’Église et dans toutes les provinces, a surpris les catholiques eux-mêmes.
- Le cdH bruxellois demande lui aussi la reprise des célébrations, comme on peut le lire ce vendredi sur le site de La Capitale."
Exorciste depuis longtemps : Le satanisme se développe dans les sociétés occidentales
Le père François-Marie Dermine, promoteur d'un cours international annuel sur l'exorcisme à Rome, parle de son récent travail populaire sur le diable, offrant des clés de discernement sur ce sujet controversé et sensible.
4 décembre 2020
La "mort" du diable dans l'esprit des gens accélère la "mort" de Dieu dans les sociétés occidentales déchristianisées. C'est pourquoi le père dominicain François-Marie Dermine a décidé, il y a 20 ans, de recatéchiser les catholiques par différentes initiatives.
Canadien de naissance, le père Dermine est exorciste pour plusieurs diocèses italiens depuis 1994. En 2003, il a contribué à la création du "Cours sur l'exorcisme et la prière de libération", un atelier interdisciplinaire d'une semaine sur l'exorcisme. Cet événement annuel, qui se tient à Rome, rassemble des prêtres, des femmes religieuses et des experts laïcs du monde entier pour se pencher sur l'activité satanique et le ministère officiel que l'Église a mis en place pour répondre à cette activité.
Le père Dermine est président de l'association catholique italienne GRIS (Groupe de recherche d'informations socio-religieuses) et professeur de théologie morale à la faculté de théologie d'Émilie-Romagne ; il est également l'auteur de plusieurs livres sur le ministère de l'exorcisme et les dangers entourant les croyances et pratiques obscures et dangereuses de l'occultisme.
Son dernier ouvrage, Ragioniamo sul demonio. Tra superstizioni, mito e realtà ("Raisonnons sur le diable : entre superstitions, mythes et réalité"), a été écrit sous forme de questions-réponses et vise à informer le public - croyants et non-croyants - sur la nature et la portée de l'activité satanique à une époque où l'existence même du diable est de plus en plus remise en question, même par les dirigeants catholiques.
En discutant du contenu de son livre avec le Register, le père Dermine a mis en garde les fidèles catholiques contre le fait de négliger l'éducation religieuse, qui est le premier rempart contre l'avancée du diable et du satanisme dans la société.
Pourquoi avez-vous écrit ce livre, qui s'adresse à un large public ?
Tout d'abord, je l'ai écrit parce qu'il y a beaucoup de préjugés, d'ignorance et de confusions à traiter. En effet, je suis un exorciste, et cela me fait vraiment mal d'entendre les gens en général et les prêtres en particulier nier l'action concrète du diable dans nos vies. Je ne pouvais plus supporter cette situation. C'est la raison fondamentale pour laquelle j'ai écrit ce livre. La foi privée de la croyance en l'existence du diable n'est pas authentique car l'existence des anges est une vérité de foi, et le diable est un ange déchu. De ce point de vue, je suis très clair. Quiconque nie l'existence du diable est un hérétique. Il est évident que le diable n'est pas au centre de la foi, mais sa figure est indispensable pour comprendre le mystère de la foi.
Lu sur le site du mensuel « La Nef » cette interview de Mgr Rougé, évêque de Nanterre
Mgr Matthieu Rougé est évêque de Nanterre depuis 2018. Il vient de publier un essai tonique inspiré par le confinement vécu au printemps dernier. Entretien autour de cet ouvrage (1).
La Nef – À propos de l’idée que la pandémie de Covid-19 serait un « châtiment divin », idée fréquente dans la Bible, vous écrivez que « cette réaction est moins chrétienne que païenne » : pourriez-vous nous expliquer cela ? Mgr Matthieu Rougé – Dieu ne nous veut que du bien. Sa « colère » ne s’exerce que contre le mal comme tel. Le grand théologien Hans Urs von Balthasar définit la colère de Dieu comme son « non absolu au péché ». En un sens, l’histoire tout entière est le temps de la colère de Dieu parce qu’elle est aussi et d’abord le temps de sa miséricorde, de sa révélation, de son salut. Les événements particulièrement forts de l’histoire, comme la crise sanitaire actuelle, peuvent constituer des occasions singulières de percevoir et l’énigme du péché et le mystère de la grâce pour que nous puissions progresser sur le chemin du salut.
Nos gouvernants ont géré la crise de Covid avec l’obsession de sauver la vie dans sa dimension physiologique, et cela continue : comment expliquer ce regard réducteur sur notre humanité ? L’expression « sauver des vies », qui constitue un leitmotiv de la crise sanitaire, est certes pleine d’ambiguïtés mais aussi et d’abord de promesses. Il est bienfaisant que la thématique du salut, parfois peu présente non seulement dans la mentalité contemporaine mais aussi dans la prédication chrétienne habituelle, retrouve droit de cité. Il est heureux que le caractère sacré de toute vie humaine soit affirmé et défendu. Encore faut-il qu’on ne confonde pas salut des personnes et survie des corps. Par sa mort et sa résurrection, le Christ nous délivre du péché et de la mort et nous ouvre les portes de la conversion du cœur et de la vie éternelle. C’est à l’aune de cette profondeur, de cette ampleur de salut que l’authenticité du soin temporel des personnes doit être mesurée.
La pandémie a mis en lumière notre fragilité et notre dépendance quand nous pensions être tout-puissants : en a-t-on tiré des conclusions ? C’est le chemin qui s’ouvre devant nous. Comment mieux assumer la bienheureuse fragilité qui fait partie de notre condition humaine ? En donnant davantage leur place dans notre société aux personnes fragiles, âgées, malades, handicapées ; en rééquilibrant nos existences à chacun entre vie spirituelle, familiale, professionnelle, intellectuelle, caritative ; en intégrant la part de risque et d’échec possible inhérente à nos projets et à nos réalisations ; en acceptant que la mort fasse partie du mystère de la vie, ce qui n’est pas une mauvaise nouvelle puisque le Christ l’a vaincue par sa résurrection et ouverte sur la vie éternelle.
Publié sur le site web du « Figaro » par Jean-Marie Guénois, rédacteur en chef :
« Dans la soirée de mercredi 2 décembre, le ministère de l'intérieur a annoncé par communiqué la proposition d'une nouvelle jauge suite aux discussions avec les religions sur la question de l'occupation des lieux de culte dans cette phase de déconfinement au moins jusqu'au 15 décembre : «De manière à concilier liberté d'exercice du culte et mesures sanitaires, une nouvelle jauge de présence dans les édifices du culte a été établie» stipule le ministère. Elle prévoit, pour l'organisation des cérémonies, de laisser libres deux sièges entre chaque personne ou entité familiale et de n'occuper qu'une rangée sur deux.
Le ministère de l'intérieur annonce en outre que «les consultations se poursuivront dans les jours prochains, afin de préparer l'évolution des mesures de confinement à partir du 15 décembre prochain».
L'épiscopat a reconnu que cette nouvelle jauge était «réaliste» car «proportionnée à la capacité d'accueil des édifices» et «que bien que contraignante» elle était «applicable» au moins pour les deux prochains dimanches 6 et 13 décembre.
L'épiscopat catholique était allé au Conseil d'État en fin de semaine dernière et avait eu gain de cause contre le gouvernement, cassant la limite fixe à 30 fidèles quelle que soit la capacité des églises, d'où cette nouvelle négociation.
L'Église, mercredi soir, s'est donc «réjouie que se renoue un dialogue constructif avec les pouvoirs publics» en espérant «à la lecture des données sanitaires, l'éventuelle réévaluation de cette jauge à partir du 15 décembre» et surtout de «pouvoir célébrer le grand mystère de la foi dans les églises le 24 décembre au soir, avec le moins de restrictions possibles».
En Belgique, les autorités sont toujours aux abonnés absents mais les catholiques sortent enfin du silence (cliquez ici pour lire et signer :https://www.pourlamesse-voordemis.be/)
Noël : les messes de minuit interdites dans toute l’Europe ?
Dans ses recommandations pour affronter la période hivernale, la Commission européenne préconise de remplacer les messes de Noël par des cérémonies en ligne.
La Commission européenne ne veut pas de nouvelle vague de contaminations à Noël. Et pour cela, elle est prête à exiger de sérieux sacrifices en cette période de fin d’année marquée par les vacances et les fêtes. Dans ses recommandations pour « Rester en sécurité » cet hiver, publiées ce mercredi 2 décembre, elle exhorte tous les pays européens à « éviter les grands services » religieux lors des fêtes de fin d'année et enjoint de remplacer les offices religieux par des « initiatives en ligne, à la télévision ou à la radio ». La Commission suggère par ailleurs d'interdire « le chant en commun ».
Les messes de minuit déjà menacées en Italie
Cette mesure provoque déjà un certain émoi dans la communauté catholique, déjà éprouvée par de nombreuses restrictions ces dernières semaines en France et dans d’autres pays d’Europe. « La Commission européenne invite-t-elle à ne pas faire célébrer les messes pendant les fêtes de Noël? J’espère que c’est un fake », a réagi Antonio Tajani, président de la Commission des Affaires constitutionnelles du Parlement européen et vice-président de Forza Italia, cité par le journal italien Il Tempo. « Je demande à Ursula Von der Leyen d’exclure cette hypothèse qui n’a rien à voir avec la lutte au COVID19 », a-t-il déclaré sur twitter.
En Italie, quelques soient les directives européennes, les messes de minuit pourraient bien être annulées au profit de messes plus tôt : « déjà le gouvernement italien hésite à lever le couvre-feu de 22 heures », soulignait ce mercredi le journaliste Vincent Hervouet sur Europe 1. Qu’en sera-t-il en France ? Paradoxalement, le Premier ministre Jean Castex envisageait ce mercredi matin sur BFMTV de « desserrer un peu la jauge » pour les messes de Noël, et accorder, « en vertu d’un protocole spécifique, des règles particulières. » Les nouvelles annonces européennes pourraient bien fragiliser cette promesse.
Une gestion critiquée de la crise du Covid-19
Pourquoi une telle exigence de la part des instances européennes ? « N’ayant guère brillé à Pâques, Ursula Von der Leyen [présidente de la Commission, ndlr] veut se rattraper à Noël » avec de meilleurs chiffres épidémiologiques, avance Vincent Hervouet. Ancienne médecin, elle est arrivée il y a tout juste un an à la tête de la Commission européenne et son bilan est assez critiqué notamment en matière de gestion de la crise du Covid19.
Les catholiques ne sont pas les seuls à faire les frais de l’exigence sanitaire. L’organisation des vacances de Noël et notamment les mesures concernant les stations de ski font l’objet d’une vaste pagaille ces jours-ci en Europe. Il semble néanmoins que sur le sujet des voyages à Noël, la Commission ait une position plus clémente que pour les messes…
"Je suis pris dans la lutte entre le bien et le mal" : Le journal de prison du cardinal George Pell est une lecture passionnante
Dans la première partie, le cardinal George Pell parle de son séjour en prison du 27 février au 13 juillet 2019.
1er décembre 2020
Journal de la prison, Vol. 1, Le Cardinal fait appel, par le cardinal George Pell, Ignatius Press, 2020, 348 pages
Quelques jours après que le cardinal George Pell ait commencé sa peine de six ans de prison en février 2019, après qu'un jury l'ait déclaré coupable d'avoir abusé sexuellement de deux mineurs en 1996, il a repris son bréviaire et s'est penché sur les lectures sinistrement appropriées de la semaine, tirées du Livre de Job.
Les "ennuis de Job ne font que commencer". Tout est à venir pour lui", s'exclame l'auteur dans "The Cardinal Makes His Appeal", le premier volume de son journal de prison qui couvre les cinq premiers mois de son incarcération, du 27 février au 13 juillet 2019.
Elle est objectivement hideuse, encore pire que les années précédentes (et pourtant, la compétition est rude, depuis 2013 – voir celle de 2017 – quelle nostalgie, là encore, des belles crèches du temps de Benoît XVI!). Il en a déjà été question chez Jeanne Smits il y a presque un mois. AM Valli, qui habite à Rome, est allé la voir « en vrai ». Voici la « chose ». Et voici ce qu’il en dit:
En tant que « crèche monumentale » en céramique, [la crèche installée cette année sur la place Saint-Pierre] a été présentée en ces termes par le gouvernorat de l’État de la Cité du Vatican :
« Cette année encore, plus que d’habitude, la mise en place de l’espace traditionnel dédié à Noël sur la place Saint-Pierre se veut un signe d’espoir et de confiance pour le monde entier. Elle veut exprimer la certitude que Jésus vient parmi son peuple pour le sauver et le consoler. Un message important en ces temps difficiles en raison de l’urgence sanitaire du Covid-19« .
Optimiste, je suis allé voir, et voilà la crèche qui se veut un signe d’espoir. Une crèche horrible, qui fait peur et fera certainement pleurer les enfants.
Mais moi je dis. Nous vivons déjà un Noël plein d’inconnues, ils nous enlèvent déjà nos messes de minuit et peut-être même les messes tout court. Nous sommes déjà affligés par de mauvaises nouvelles et un tas de soucis, et vous, le Vatican, que faites-vous ? Au lieu de nous offrir une crèche classique, harmonieuse, belle, qui transmet la paix et la sérénité, vous me proposez quelque chose qui est peut-être monumental mais qui est horrible et effrayant? Une crèche dont les personnages, plus que la Nativité, ressemblent à un tombeau égyptien avec ses sarcophages?