Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Foi - Page 376

  • Mgr Rougé, évêque de Nanterre : un sursaut d’espérance

    IMPRIMER

    Espérance 1603243819_9791032916858_v100.jpgC’est le titre d’un ouvrage de réflexions spirituelles et citoyennes que cet évêque adresse au monde qui vient. Il est interrogé ici par les Eveilleurs . Dans cet entretien de 35 mn, diffusé par le site « Riposte catholique » , il revient notamment sur les conséquences de la crise sanitaire, notamment sur le confinement qui a isolé nos aînés et qui nous a fait oublier que nous n’étions pas seulement un corps, mais aussi un cœur et une âme. Il lance un vibrant message d’espérance et appelle les chrétiens à un renouveau de leur Foi. Que jamais ils ne se laissent envahir par la peur, la crainte et la culture de la mort, mais qu’ils s’ouvrent pleinement à la beauté de la Vie et qu’ils s’engagent à la défendre et à la protéger….

     Ref. Mgr Rougé face aux Eveilleurs

    Rougé 220px-MGR_MATHIEU_ROUGE.jpgMatthieu Rougé est le fils d'un père haut fonctionnaire et d'une mère collaboratrice particulière de Robert Schuman1. Il est rapidement intéressé par la politique et l'enseignement. Il entre alors en classes préparatoires littéraires, où il est particulièrement marqué par l'œuvre de Georges Bernanos. Mais deux ans plus tard, à l'âge de 19 ans, il quitte ses études pour entrer au séminaire français de Rome. Il obtient alors une maîtrise de philosophie en 19892. Il mène ensuite une thèse intitulée « Sicut in osculo amoris, doctrine et expérience de l'Eucharistie chez Guillaume de Saint-Thierry », sous la direction du père Karl Becker et obtient son doctorat en théologie en 1998, à l'Université pontificale grégorienne, avec la mention summa cum laude, la meilleure possible2,3.

    Ordonné le 25 juin 1994, il est nommé vicaire de l'église Saint-Séverin en 1996, puis secrétaire particulier du cardinal Lustiger en 2000. En 2003, ce dernier lui confie la basilique Sainte-Clotilde, puis la direction du Service pastoral d'études politiques, plus connu sous le nom d'aumônerie des parlementaires. Il occupe ces deux fonctions jusqu'en 20124. Enfin, en 2013, le cardinal André Vingt-Trois le nomme curé de la paroisse Saint-Ferdinand des Ternes - Sainte-Thérèse-de-l'Enfant-Jésus dans le XVIIe arrondissement.

    En parallèle, il exerce la charge de professeur de théologie à l'Université ecclésiastique San Dámaso (es) de Madrid entre 2012 et 2013, et à l'École cathédrale de Paris, ainsi qu'au Collège des Bernardins depuis 1998.

    Il est également chanoine honoraire de la cathédrale Notre-Dame de Paris, membre sociétaire de l'Académie catholique de France, membre de la convention de la Fondation Charles-de-Gaulle et membre du conseil scientifique de l'Institut Jean-Marie Lustiger3.

    Ami de Jean d'Ormesson, il célèbre sa messe d'obsèques en la cathédrale Saint-Louis des Invalides lors de l'hommage national rendu le 8 décembre 20175,6.

    Le 5 juin 2018, le pape François le nomme évêque de Nanterre en remplacement de Mgr Michel Aupetit, nommé archevêque de Paris7,8. Il est consacré évêque le dimanche 16 septembre 2018 en la cathédrale Sainte-Geneviève-et-Saint-Maurice de Nanterre9. (Wikipedia)

  • Nombre de fidèles admis dans les lieux de culte en Belgique : les responsables des cultes reconnus appellent au retour à une norme relative

    IMPRIMER

    conference_episcopale_de_belgique-300x170.jpgCommuniqué publié ce jour par les représentants de l’Eglise catholique dans le cadre de la lutte contre la pandémie de covid 19 et ses avatars:

    " Dans une lettre commune adressée au Gouvernement fédéral, les représentants de tous les cultes reconnus de notre pays demandent que pour le nombre de fidèles autorisés dans les lieux de culte, on réutilise la norme d’1 personne/10 m², au lieu du nombre absolu actuellement en vigueur de 15 personnes. Les cultes ont présenté cette proposition dans une lettre adressée au Ministre de la Justice.

    En ces temps difficiles et incertains, le besoin de sens et de spiritualité se fait sentir plus que jamais. Depuis des mois, un maximum de 15 personnes à la fois peuvent se réunir dans les églises, mosquées et synagogues de notre pays. Même si la vie de croyant ne se déroule pas exclusivement dans le lieu de culte, beaucoup ressentent cette mesure sur le long terme, comme une restriction drastique de cette dernière.

    Aussi sécurisant, moins restrictif

    Tous les cultes reconnus de notre pays demandent instamment au Gouvernement fédéral de réfléchir dès maintenant aux futurs critères pour les célébrations religieuses. Se basant sur de nombreux exemples à l’étranger et sur l’expérience du printemps 2020, lors du premier confinement, ils proposent de réutiliser la norme relative maximale d’une personne/10m2.

    L’usage de cette norme s’est avéré moins restrictif pour la pratique religieuse et en même temps très protecteur pour la santé publique. La lutte contre le virus reste bien sûr, la première préoccupation des représentants des cultes. Il est clair aussi que les mesures de sécurité précédemment instaurées par le Gouvernement resteront d’application dans leur intégralité (distance d’1,5 mètre entre chaque personne, port obligatoire d’un masque et désinfection des mains, désinfection de tout le matériel utilisé, bonne ventilation, etc.)

    La lettre au Ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne est une initiative conjointe des représentants des cultes catholique romain, protestant-évangélique, israélite, anglican, islamique et orthodoxe. Pour les catholiques, la lettre a été signée par Mgr Guy Harpigny, Évêque de Tournai, Mgr Johan Bonny, Évêque d’Anvers et Mgr Herman Cosijns, Secrétaire général de la Conférence épiscopale de Belgique. "

    Ref. Nombre de fidèles admis dans les lieux de culte en Belgique : les responsables des cultes reconnus appellent au retour à une norme relative

    Un communiqué pour inviter à "réfléchir" ou à agir ? La Conférence épiscopale de Belgique sortira-t-elle enfin du bois pour dénoncer clairement l’absurdité du numérus clausus de 15 personnes par lieu de culte imposé aux croyants par les ayatollahs laïcs de la santé qui sévissent au sein du comité interfédéral de concertation ? Réponse ce vendredi 22 janvier: peut-être...

    JPSC

  • Gustave Thibon : vingt ans déjà...

    IMPRIMER

    gustave-thibon_article.jpg

    A l'occasion du 20ème anniversaire de sa mort (le 19 janvier 2001), nous republions cet article que nous avions mis en ligne en 2013.

    « Fils d’un libre-penseur, Gustave Thibon (1903-2001) fut l’un des rares penseurs libres de cette fin du XXe siècle. On le disait philosophe, il préférait les poètes. Adepte de l’école buissonnière, autodidacte polyglotte, cet Ardéchois enraciné dans le catholicisme recueillit pendant l’Occupation une jeune universitaire juive et rebelle du nom de Simone Weil. Conférencier plébiscité et auteur d’une vingtaine d’ouvrages traduits et constamment réédités, il recevait Famille Chrétienne chez lui, à Saint-Marcel-d’Ardèche, la veille de son 90e anniversaire, en 1993. Inoubliable rencontre. :

     « Quel est, pour vous, le comble de la misère ?

    Ne plus aimer, ne plus être aimé.

    Où aimeriez-vous vivre ?

    Là où je suis.

    « C’est d’âme qu’il faut changer, pas de lieu », disait Sénèque.

    Votre idéal de bonheur terrestre ?

    Savoir tout accueillir sans rien retenir.

    Pour quelles fautes avez-vous le plus d’indulgence ?

    Celles commises par amour, même si on se trompe sur le niveau et la qualité de cet amour. L’amour humain peut être sacré ou profané, il n’est jamais totalement profane.

    Quel est votre personnage historique favori ?

    Marc Aurèle. « Veux-tu mépriser une chose : résous-là en ses éléments », écrivait-il. Le beau, c’est la totalité ; le mal émiette. Le diable se définit dans la mythologie orientale comme un « mangeur de morceaux ». La plus belle femme du monde coupée en morceaux perd beaucoup de sa beauté… Ce qui me blesse aujourd’hui dans notre époque, c’est justement l’émiettement. La multiplication des seuls, dont parle Valéry.

    Votre saint préféré ?

    Saint Jean de la Croix. Le Docteur de la nuit, le plus extrémiste de tous les saints, avec qui Nietzsche se serait très bien entendu. Je suis réaliste parce que je défends les « milieux de soutien » : je sais qu’un Dieu sans Église est le début d’une Église sans Dieu. Mais je suis extrémiste par mon attrait pour la théologie négative, la mystique de la nuit, le « Dieu sans fond ni appui » qui était celui de saint Jean de la Croix et qui est le mien aujourd’hui.

    Votre sainte préférée ?

    Thérèse de Lisieux.

    Quelles sont les dix personnes que vous aimeriez inviter à dîner ?

    Marc Aurèle, Thomas More, Henri IV, Pascal, Malesherbes, Napoléon, Victor Hugo, Simone Weil, Marie Noël, Gabriel Marcel.

    Le siècle où vous auriez aimé vivre ?

    Le XIIe, le plus libre des siècles, celui de l’unité de l’Europe, culturelle et spirituelle. J’aurais également apprécié le XVIIIe siècle pour la finesse de l’esprit. Un exemple : l’impératrice Marie-Thérèse d’Autriche, recevant l’ambassadeur de Turquie, lui confesse : « Ce que je n’apprécie pas dans votre pays, c’est la polygamie ». Réponse du diplomate : « Madame, plaignez-nous d’être obligés de chercher en plusieurs femmes les qualités qu’on trouve réunies chez Votre Majesté ! »

    Votre qualité préférée chez l’homme ou la femme ?

    La bienveillance ou, à défaut, la politesse.

    Votre occupation préférée ?

    Marcher dans la nature. « On ne peut penser qu’assis », écrivait Flaubert, à qui Nietzsche répondait : « Les grandes idées viennent en marchant ».

    Votre principal défaut ?

    J’en ai tellement que je me sens incapable d’en privilégier aucun.

    Le principal trait de votre caractère ?

    La docilité. Je me suis toujours laissé faire  par les hommes, par les femmes, par les circonstances. Je préfère obéir que commander, me laisser conduire par la vie et par ses hasards qui sont le chemin que Dieu prend lorsqu’Il veut passer incognito.

    Ce que vous appréciez le plus chez vos amis ?

    La simplicité.

    Votre rêve de bonheur ?

    Le bonheur ne se rêve pas. Il est partout à condition de tout accueillir comme don de Dieu.

    Quel serait votre plus grand malheur ?

    Ne plus aimer, ne plus être aimé. Ce que j’ai de meilleur et de pire, c’est de l’amour humain qu’il me vient. J’ai aimé, j’ai été aimé, et peut-être ai-je spontanément cherché dans les promesses de l’amour humain ce que Dieu seul peut tenir. J’ai aimé de tout mon poids temporel et de tout mon élan éternel. Mon erreur, ou ma faute, ou mon péché est dans l’amour démesuré des êtres finis.

    Votre passage d’Évangile préféré ?

    « Père, pourquoi m’as-tu abandonné ! » Ce cri me touche de près aujourd’hui. Sur la Croix, Dieu désespère de lui-même, et, si j’ose dire, meurt athée. Je crois, avec Chesterton, que « Notre religion est la bonne car c’est la seule où Dieu un moment a été athée ». Je suis amoureux de ce Christ en agonie, l’Homme des douleurs, Dieu devenu infiniment faible, Dieu abandonné de Dieu. Si j’avais été religieux, j’aurais choisi le nom de Frère X de Gethsémani.

    Lire la suite

  • Les ordinariats pour anglicans convertis : une initiative emblématique de l’œcuménisme du pape Benoît XVI

    IMPRIMER

    On célèbre chaque année, du 18 au 25 janvier, la semaine pour l’unité de l’Eglise. A ce propos, le site web « aleteia » publie aujourd’hui le témoignage d’un ancien « évêque » anglican rallié à une belle réussite du pape Benoît XVI: l’institution d’ordinariats personnels pour les fidèles de l '«Eglise» anglicane qui entrent dans la pleine communion avec l’Eglise catholique, en laquelle seule subsiste l’unique Eglise du Christ comme société constituée et organisée en ce monde (concile Vatican II, constitution dogmatique «Lumen gentium », 21 novembre 1964) :

    ORDINARIAT-ANGLICAN-000_Par3712693.jpg

    « Il y a dix ans, le père Keith Newton, un ancien évêque anglican, rejoignait l'Église catholique. Il raconte son itinéraire singulier. Le 15 janvier 2011, trois anciens évêques anglicans, dont le père Keith Newton, étaient ordonnés prêtres par Mgr Vincent Nichols, archevêque de Westminster (Royaume-Uni). Le même jour, l’Ordinariat personnel de Notre-Dame de Walsingham était fondé par un décret de la Congrégation pour la doctrine de la foi, et le Père Keith Newton, nommé par le pape Benoît XVI, en devenait le premier Ordinaire. Dix ans après, il dresse un premier bilan et quelques perspectives sur l’avenir de l’Ordinariat.

    Il y a dix ans, vous et de nombreux anglicans rejoigniez l’Église catholique. À la demande du pape Benoît XVI, vous avez pris la tête du nouvel Ordinariat de Notre-Dame de Walsingham. Est-il déjà temps de faire un premier bilan ?

    Père Keith Newton : Je crois que nous le pouvons. Nombreux étaient ceux qui avaient prédit notre disparition rapide : cela n’a pas été le cas, nous sommes toujours là ! Bien entendu, nous avons fait face à beaucoup de défis pendant ces dix ans, mais il me semble que nous sommes plus préparés ; prêts à regarder vers l’avenir, car nous avons fait grandir nos racines au sein de l’Église catholique comme dans la société anglaise et galloise. Nous avons plus d’une centaine de prêtres, dont près de 70 ont moins de 75 ans. Une trentaine d’entre eux travaille à temps plein dans les paroisses de l’Ordinariat. Et nous tenons environ vingt-cinq paroisses de l’Église catholique en Grande-Bretagne, ce qui nous permet d’avoir de l’influence sur les communautés catholiques locales.

    lire la suite sur aleteia.org

    Lire aussi  à ce propos la Constitution Apostolique « Anglicanorum coetibus » du pape Benoit XVI, donnée à Rome  le 4 novembre 2009, en la mémoire de Saint Charles Borromée.

    JPSC

  • Dix ans déjà !

    IMPRIMER

    2021_01_19_09_36_56_Greenshot.png

    Cela fait dix ans que belgicatho prend journellement son tour de veille. C'est en janvier 2011 que tout a commencé. Il s'agissait alors de monter au créneau pour rétablir la vérité et apporter notre soutien quand Benoît XVI était sous le feu incessant des attaques médiatiques et quand Mgr Léonard devenu archevêque de Malines-Bruxelles pourfendait bravement le politiquement et culturellement correct. Depuis lors, la situation a évolué mais l'orientation du blog est restée la même, vigilante et critique à l'égard d'un monde et d'une Eglise malheureusement à la dérive. Depuis 2011, quotidiennement, nous rassemblons les informations publiées çà et là qui nous paraissent aptes à éclairer le jugement et nourrir la réflexion pour les livrer à nos lecteurs. Cette publication est ainsi la 21.896ème que nous leur fournissons. Plus de 800 personnes sont abonnées à la newslletter qui est livrée chaque jour dans leur boîte électronique. La moyenne des visites quotidiennes effectuées sur belgicatho est de 500 environ. C'est probablement dérisoire mais dans le contexte belge actuel ce n'est sans doute pas tout à fait insignifiant. C'est aussi gratuit : jamais un appel de fonds n'a été lancé pour soutenir une activité qui est totalement désintéressée. Nous continuerons, bien sûr, tant qu'il nous sera donné de pouvoir le faire, avec le soutien moral et spirituel de tous nos amis. 

  • Ne pas oublier les chrétiens persécutés du Kosovo

    IMPRIMER

    De Solène Tadié sur le National Catholic Register :

    La persécution silencieuse des chrétiens au Kosovo

    Arnaud Gouillon, 34, a naturalized Serb since 2015, was recently appointed secretary of state in charge of the diaspora in the Serbian government.

    Arnaud Gouillon, un humanitaire chrétien et ministre nouvellement nommé par le gouvernement serbe, évoque la situation critique des communautés serbes chrétiennes au Kosovo et explique pourquoi leur disparition de cette région serait un terrible signal pour toute la chrétienté.

    15 janvier 2021

    Les Serbes chrétiens du Kosovo ont subi des persécutions sévères et presque systématiques depuis les années 1990 dans le contexte des guerres yougoslaves (1991-2001), en particulier depuis la guerre du Kosovo en 1999. 

    Situé au centre des Balkans dans le sud-est de l'Europe et bordé par la Serbie, l'Albanie, le Monténégro et la Macédoine, le Kosovo a longtemps été un territoire contesté, pour des raisons ethniques, religieuses et culturelles. 

    Lorsque le Kosovo a déclaré unilatéralement son indépendance de la Serbie en 2008, 100 000 à 150 000 Serbes - dont la plupart sont des chrétiens orthodoxes - ont choisi de rester sur cette terre, qu'ils considèrent comme le berceau de leur culture et de leur foi, malgré le contexte économique difficile qui y règne et la coexistence difficile avec la majorité albanaise musulmane (représentant 90 % de la population). 

    Les chrétiens, qui ont été majoritaires sur ce territoire pendant des siècles, ne représentent aujourd'hui qu'environ 6 % de l'ensemble de la population. Pourtant, ce territoire concentre toujours une part impressionnante de l'héritage orthodoxe, ainsi que les plus anciens monastères de Serbie.

    Alors que les persécutions sous-rapportées contre la minorité chrétienne du Kosovo se sont produites au cours des 20 dernières années, depuis que la Serbie a perdu le contrôle du territoire, la violence à leur encontre a atteint son apogée avec les pogroms de mars 2004, au cours desquels 935 maisons et une trentaine d'églises et de monastères orthodoxes ont été brûlés, laissant environ 4 000 Serbes déplacés.

    Lire la suite

  • Un effondrement prévisible de la pratique religieuse

    IMPRIMER

    De Denis Crouan sur le site Pro Liturgia :

    15 janvier 2021

    Un récent article de « La Croix » nous annonçait qu’un tiers des pratiquants (déjà peu nombreux en temps ordinaire) n’avait pas repris le chemin des églises depuis le début de la pandémie.

    L’effondrement de la pratique était prévisible. Nos célébrations paroissiales étaient déjà pour la plupart des moments d’ennui pour beaucoup de fidèles à cause de la fadeur de la liturgie ; elles sont désormais, en plus, devenues des moments barrés d’interdits et de pesantes contraintes qui rendent à peu près impossible à beaucoup de fidèles une participation effective au Mystère célébré. La politique - suicidaire sur le plan pastoral - consistant à rendre obligatoire une pré-inscription des fidèles pour assister aux offices engendre une exclusion des plus démunis, des plus simples et en décourage beaucoup d’autres.

    Capture d’écran 2021-01-15 à 09.19.31

    Il résulte de tout cela qu’à l’occasion de cette pandémie, et ce malgré le dévouement remarquable d’une minorité de prêtres et de fidèles, l’Église a clairement manqué son rendez-vous avec l'histoire. Une fois de plus.

    Nous payons aujourd’hui le prix de décennies de choix pastoraux désastreux qui ont engendré un catholicisme mou, attachés à une doctrine vague, à une spiritualité irénique et niaise, à des liturgies fades, médiocres et indigentes. Il est évident qu’un tel modèle ecclésial ne pouvait que s’effondrer dès qu’un événement un tant soit peu dramatique allait frapper la société. Cet effondrement - ou plutôt cette accélération d’un effondrement déjà en cours depuis longtemps - se réalise aujourd'hui sous nos yeux. Et les catholiques eux-mêmes - à commencer par leurs pasteurs, surtout ceux d’une certaine génération - en sont les premiers responsables.

    Il aurait fallu intensifier les actions de charité, de solidarité et d’aide aux plus démunis au niveau paroissial. Mais même dans ce domaine-là, à part quelques exceptions remarquables, nos paroisses moribondes n’ont pas été à la hauteur.

    Lire la suite

  • Dialogue interreligieux : quand saint François de Sales rencontrait Théodore de Bèze

    IMPRIMER

    Saint François de Sales face à Théodore de Bèze (source)

    Calvin avait interdit le culte catholique à Genève. En 1597, son successeur, Théodore de Bèze, accepta pourtant de rencontrer saint François de Sales, qui s’était réfugié à Annecy.
    Passionnante entrevue.

    La première question

    Après les amabilités d’usage, François, avec un sens aigu de l’essentiel, pose une question très courte :

    Monsieur, peut-on faire son salut en l’Église romaine ?

    Bèze voit tout de suite la difficulté : si l’Église catholique assure le salut de ses fidèles, pourquoi s’en séparer ? Il suffisait de l’améliorer par le dedans, comme avaient déjà fait tous les saints réformateurs depuis des siècles (saint Grégoire VII, saint François d’Assise, saint Dominique, sainte Catherine de Sienne, etc.) et comme avait aussi fait le concile de Trente.

    Mais si le salut est impossible dans l’Église romaine, quelle autre société religieuse a donc donné le Christ aux hommes et assuré leur salut, avant le protestantisme ?

    Théodore de Bèze demande à se retirer pour réfléchir. Après une longue réflexion, il revient pour répondre :

    Vous m’avez demandé si l’on pouvait faire son salut dans l’Église romaine. Certes je vous réponds affirmativement ; il est ainsi sans doute, et on ne peut nier avec vérité qu’elle ne soit la Mère-Église.

    Les pasteurs calvinistes Rotan et Morlas avaient été obligés de faire la même réponse au roi Henri IV, qui leur avait posé la même question, quatre ans plus tôt.

    Lire la suite

  • "L’unité chrétienne vraie ne peut se faire que dans la foi de l’Eglise catholique dont sa hiérarchie est dépositaire"

    IMPRIMER

    INSTRUCTION DE LA SUPREME S. CONGREGATION DU SAINT-OFFICE ADRESSEE A L’EPISCOPAT DU MONDE ENTIER SUR LE «MOUVEMENT ŒCUMENIQUE»

    SUPRÊME CONGRÉGATION DU SAINT-OFFICE

    INSTRUCTION AUX ORDINAIRES DES LIEUX SUR LE MOUVEMENT ŒCUMENIQUE

    Sous ces titres, l’Osservatore Romano du 1. 3. 1950, a publié le texte latin d’une instruction du Saint-Office du 20. 9. 1949, dont nous donnons ci-après la traduction.

    Comme le rappelle le présent document, c’est à la hiérarchie de l’Eglise et à la hiérarchie seule qu’il appartient, en ces délicates matières, de diriger l’action des catholiques, voire celle des théologiens. Il ne saurait être question, pour aboutir à un résultat que tous appellent de leurs vœux, de diminuer ou de voiler d’une façon quelconque, les exigences de la foi, premier pas vers l’unité. Nous sommes heureux de profiter de l’occasion que nous offre la publication du texte du Saint-Office pour rappeler une fois de plus que l’unité chrétienne vraie ne peut se faire que dans la foi de l’Eglise catholique dont sa hiérarchie est dépositaire, et que celle-ci seule a mandat et qualité de par Dieu pour préparer par son enseignement, pour diriger et réaliser par les modalités qu’elle juge convenables l’unité voulue par son divin Maître et à laquelle tous aspirent : Posuit Episcopos regere Ecclesiam Dei. (Act. xx, 28)

    Ainsi, dans le récent débat instauré en Grande-Bretagne autour du Times (cf. le dossier de la Documentation Catholique du 12. 2. 50, col. 204), la position prise par S. Exc. Mgr Beck, coadjuteur de Brentwood, indique les orientations de travail et les possibilités d’union d’une manière bien plus autorisée que ne le fait dom C. Cary-Elwes. En face de l’opinion d’un théologien et des directives d’un évêque, nous n’avons jamais hésité à défendre et à suivre celles-ci.

    L’ŒCUMENISME EST UN FAIT.

    Bien que l’Eglise catholique ne prenne point part aux Congrès et autres réunions «œcuméniques», elle n’a jamais cessé, comme il ressort de plusieurs documents pontificaux, et elle ne cessera jamais à l’avenir de suivre avec le plus grand intérêt et d’aider par d’instantes prières tout effort fait en vue d’obtenir ce que le Christ Notre-Seigneur a tant à cœur, à savoir que tous ceux qui croient en lui «soient consommés dans l’unité» (Jean, XVII, 23).

    Elle embrasse, en effet, d’une affection vraiment maternelle, tous ceux qui reviennent à elle comme à lunique véritable Eglise du Christ; on ne peut donc assez approuver et promouvoir tous les projets et entreprises qui, avec le consentement de l’autorité ecclésiastique, ont été réalisés et le sont encore, soit pour instruire dans la foi ceux qui sont en voie de se convertir, soit pour la faire connaître plus parfaitement aux convertis.

    Or, dans plusieurs parties du monde, soit à cause des événements extérieurs et du changement des dispositions intérieures, soit surtout grâce aux prières communes des fidèles, sous l’inspiration de la grâce du SaintEsprit, le désir s’est fait de jour en jour plus vif dans le cœur de beaucoup d’hommes séparés de l’Eglise catholique que tous ceux qui croient au Christ Notre-Seigneur reviennent à l’unité. Il y a là pour les fils de la véritable Eglise une source de sainte joie dans le Seigneur et une invitation à aider tous ceux qui cherchent sincèrement la vérité, en demandant pour eux à Dieu, par d’instantes prières, la lumière et la force nécessaires.

    Lire la suite

  • Liège : enregistrée et diffusée depuis l’église du Saint-Sacrement en direct ce matin du dimanche 17 janvier 2021 à 10h, la messe traditionnelle (missel de 1962) de ce 2e dimanche après l’Épiphanie :

    IMPRIMER

    Célébrant : Abbé M.-A Dor, Recteur

    Chants grégoriens : propre de la messe « Omnis terra adoret Te »; Kyriale de la messe IX  « Cum jubilo » (XIIIe s.); Credo III (XVIe s.);

    Orgue : Patrick Wilwerth

    Pour suivre la messe, cliquez ici :

    https://youtu.be/gZTPMc2o-sM

     

    Lire la suite

  • Que toute la terre T'adore

    IMPRIMER

    Introitus Introït
    Ps. 65, 4 Ps. 65,4
    OMNIS terra adóret te, Deus, et psallat tibi: psalmum dicat nómini tuo, Altíssime. Ps. ibid., 1-2 Iubiláte Deo, omnis terra, psalmum dícite nómini eius: date glóriam laudi eius. Que la terre T'adore et chante en Ton honneur, qu'elle dise une hymne à Ton nom. Ps. Poussez vers Dieu des cris de joie, ô terre entière; chantez un psaume à Son Nom : rendez glorieuse Sa louange.
  • 150ème anniversaire des apparitions de Pontmain

    IMPRIMER

    De Timothée Dhellemmes sur Aleteia.org :

    Vidéo : "Priez mes enfants", il y a 150 ans, la Vierge apparaissait à Pontmain

    OUR LADY OF HOPE
    15/01/21

    "Mais priez mes enfants, Dieu vous exaucera en peu de temps". Le 17 janvier 1871, alors que la Prusse menace de ravager l'Ouest de la France, la Vierge Marie apparait à Pontmain (Mayenne) à quatre enfants. Ils prieront et la paix reviendra dans le pays quelques jours plus tard.

    Comme un signe que le ciel était du côté des Français… Le 17 janvier 1871, en pleine guerre franco-prussienne, une « Belle Dame » souriante et couronnée d’étoiles apparait à Pontmain (Mayenne) et prie pendant plus de trois heures avec quatre enfants de 9 à 12 ans. Eugène, Joseph, Françoise et Jeanne-Marie sont officiellement reconnus comme les voyants de Pontmain un an après l’apparition.

    Ils eurent l’immense privilège de contempler la Sainte Vierge, alors que les autres villageois ne la voyaient pas. Un ovale bleu avec quatre bougies entourait Marie, et les étoiles se multipliaient autour d’elle au fur et à mesure de leurs prières. Elle leur délivra ce message : « Mais priez mes enfants, Dieu vous exaucera en peu de temps. Quelques jours après l’apparition, l’armistice fut signé avec la Prusse, épargnant l’Ouest de la France des ravages de la guerre.




    Lire aussi :
    L’abbé Michel Guérin, « le petit curé de Pontmain »

    Lire également : Pontmain, il y a 150 ans