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Foi - Page 447

  • Du pape et des évêques, nous attendons une parole à la hauteur de la situation

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    Nous inviter à suivre la messe sur facebook peut-il suffire ?

    De Gianfranco Brunelli sur ce blog :

    Préparer Pâques dans le Samedi du tombeau

    Cristo crocifisso

    Maintenant que tout a été dit, et tout a été dit, par les institutions (du médico-scientifique à la politique), et sur le Net, dans les médias, par beaucoup; maintenant que le coronavirus prend le visage imparable et omniprésent d'une pandémie; à cette heure, il appartiendrait à l'Église de faire entendre sa voix. Parce que nous approchons de Pâques.

    Les interventions individuelles des pasteurs n'ont pas manqué, mais une parole unique de la Conférence épiscopale italienne (CEI) (nous pouvons en dire autant pour la conférence des évêques belges, ndb) a fait défaut jusqu'à présent. (...) Jusqu'à présent, il manque une parole forte.

    Et comment les évêques peuvent-ils et doivent-ils intervenir face au drame subjectif de milliers de personnes, au drame collectif d'une nation, au drame mondial?

    Ici, le problème n'est pas d'apprécier l'autonomie plus ou moins grande de l'Église et de ses décisions en tant qu'institution religieuse distincte de l'État. Nous ne sommes pas confrontés à un problème qui concerne, comme cela s'est produit à d'autres moments de l'histoire, la relation État-Église, pas du moins en termes institutionnels ou idéologiques. Même si les conséquences de ce qui se passe ne feront pas défaut non plus à ce niveau.

    Ici, le problème consiste à traiter la question de la fragilité personnelle et collective, sociale et économique, politique et institutionnelle. C'est le thème de la maladie, de la vie et de la mort, qui touche et affecte tout. C'est donc le thème de la proclamation de l'Évangile en ce temps. Le thème du noyau central de notre foi.

    Face à un ennemi invisible et présent, impalpable et certain, qui prend le visage possible de chaque personne que nous rencontrons, de toute relation, même la plus intime et familière, nous nous sentons soudain impuissants, exposés, perdus. C'est d'abord une fragilité personnelle, celle de ceux qui savent qu'ils sont exposés à l'incertitude d'une maladie et à leur propre destin d'abord puis, immédiatement lié, à celui de leurs proches et de leurs amis.

    C'est une fragilité qui met en jeu de nombreuses relations interpersonnelles et sociales. Une sorte de suspension sine die de sa façon d'être. C'est une fragilité personnelle, même quand elle est cachée et confuse. (...)

    Pour nous chrétiens, le thème du temps, et donc le thème de la mort, est lié au thème de la résurrection: "S’il n’y avait eu que de l’humain dans mon combat contre les bêtes à Éphèse, à quoi cela m’aurait-il servi ? Si les morts ne ressuscitent pas, mangeons et buvons, car demain nous mourrons."(1 Co 15, 32).

    (...) A présent, nous exerçons notre responsabilité pour la vie de chacun. Notre décision de renoncer est en fait une offrande. Sinon, seul l'égoïsme personnel et social marquera durablement ce passage difficile.

    Si les églises sont fermées, c'est en faveur de la vie. Et en faveur de la vie dans son sens évangélique de don. Pour un surplus d'amour. Pas simplement à cause d'une mesure de santé publique qui s'impose. Comme la femme de Béthanie qui verse une pommade parfumée sur la tête de Jésus, nous devons aussi «gaspiller» l'amour. "Amen, je vous le dis : partout où cet Évangile sera proclamé – dans le monde entier –, on racontera aussi, en souvenir d’elle, ce qu’elle vient de faire." (Mt 26,13).

    Dans l'attente d'une parole de l'Église

    Sur le plan personnel et ecclésial, nous vivons une forme de solitude de foi sans précédent. Certes, ne pas pouvoir célébrer l'Eucharistie, c'est-à-dire le centre de notre foi, n'est rien qu'on puisse justifier au nom d'une conformité simple et bureaucratique (ce qui irait vraiment dans le sens d'une accélération du processus de déchristianisation).

    Tout cela n'est pas sans conséquences, ni au niveau individuel, ni au niveau communautaire, mais ce n'est pas en soi une crise de foi, si cela s'appuie sur une annonce forte et argumentée que l'Église nous partagerait.

    On attend l'Église, l'évêque de Rome lui-même, pour une parole qui redise encore l'Évangile en ce temps; pour affronter le mystère de la mort et de la résurrection. Car, aujourd'hui, avec cette crise, chacun, individuellement et collectivement, y est confronté. Telle est l'attente, consciente ou non, d'une multitude.

    Nous sommes entrés dans une longue veille, une veillée nocturne sans fin. C'est le samedi saint de la foi, le jour liturgique par excellence, un temps plein de souffrance, d'abandon, d'attente et d'espérance, qui se situe entre la douleur de la croix et la joie de Pâques. Le jour du silence de Dieu L'Eglise doit préparer Pâques, car peut-être  ne pourra-t-on même pas célébrer la liturgie pascale, le centre de notre foi: le corps et le sang du Christ donnés pour nous et pour tous.

    Mais que doit faire le chrétien en veille sinon attendre, scruter la nuit, faire attention à son temps; sinon prendre soin de l'autre, regarder chacun avec amour à la maison ou à l'hôpital? En ce temps, nous pouvons trouver la consolation dans la contemplation, la Parole et la prière, pour chaque personne, pour chaque famille. Nous pouvons la faire résonner. À bien des égards.

    C'est le tabernacle des cœurs et des maisons qui s'ouvre à cette heure. Le Christ est à notre porte.

  • Que va-t-on faire de nos églises désertées ?

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    Les aînés se souviennent de conférences organisées durant les années '70 où le cardinal Suenens prédisait un avenir radieux pour l'Eglise régénérée par le Concile Vatican II. Il faut bien déchanter aujourd'hui et constater que les temps que nous vivons ressemblent moins à un idyllique "printemps de l'Eglise" qu'à un rude et triste hiver. Le sort du patrimoine religieux qui nous a été légué par des générations de croyants en est un des signes les plus spectaculaires et il faudrait, semble-t-il, se résigner à voir ces maisons de Dieu devenir des "maisons du peuple", des lieux "pour accueillir l'humanité d'aujourd'hui", bref des murs qui finiront par abriter n'importe quoi ou presque...

    Lu dans les pages de l'Avenir (12 mars), p. 11 (extraits) :

    Quel avenir pour nos églises ? 

    Question vaste, pouvant vite glisser sur le passionnel, le devenir des églises a été au centre d’un colloque à Trois-Ponts. … Dans le pu­blic, des élus, des prêtres, des membres de conseils de Fa­brique, des amoureux du pa­trimoine ou de simples ci­toyens curieux, venus de partout. Personne n’a été déçu, tant la qualité des ora­teurs, des présentations, des échanges était au rendez-­vous de cette journée. … De nombreuses expériences ont été évoquées lors de ce colloque et les dimensions deces lieux ont été passées en re­vue. Leur devenir ? Faisant sienne la pa­role du chanoine Huet, l’avo­cat spécialisé Xavier Drion note : « Ce n’est pas parce qu’il reste 10 % de pratique qu’il faut supprimer 90 % des églises ! » Des nombreuses interven­tions, on retiendra plusieurs maîtres mots lorsque l’on évoque l’avenir ou le devenir des églises : le respect, une communication efficace face à un projet et surtout, dès sa genèse, une association de tous les partenaires, qu’ils soient croyants, pratiquants ou non. / Page complète

    La désaffectation? La dernière des solutions 

    L’Église, en tant qu’institution, a bien entendu eu la parole dans ce colloque. Le très médiatique Gabriel Ringlet, prêtre, a, via interview préenregistrée, donné sa vision des «églises comme lieux pour accueillir l’humanité aujourd’hui» , ouvrant la porte à l’ouverture des églises dans de nombreux domaines. … Médiatique également et homme de terrain, l’abbé Éric de Beukelaer, aujourd’hui vicaire épiscopal du diocèse de Liège, y va d’une analyse pertinente. Il constate: «En 1830, il y avait deux tiers d’églises en moins. Il y avait beaucoup de chapelles.» Enchaînant d’emblée: «Si nous étions égoïstes, nous pourrions vendre ces deux tiers d’églises pour revenir à la situation de 1830.» Il tempère: «Mais ces lieux n’appartiennent pas aux catholiques, ni même aux baptisés non pratiquants. Ils appartiennent à toute la population.» Lançant ensuite: «Il faut refaire des églises des maisons du peuple.» … «Une église qui ferme est une église qui va mourir, note-t-il. La désaffection au culte est la dernière des solutions, un échec.» Le prêtre prône plutôt une sorte de «win-win» entre plusieurs fonctions, dont celle du culte.

  • "Fermer les églises, c'est mettre Dieu au placard!"; le témoignage de chrétiens milanais à l'heure du coronavirus

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    D'Emilie Pourbaix sur le site de France Catholique :

    Coronavirus : la vie des chrétiens à Milan

    « Fermer les églises, c’est mettre Dieu au placard ! »

    mercredi 11 mars 2020

    60 millions d’Italiens sont placés en quarantaine par le « Décret je reste chez moi » depuis mardi 10 mars, avec une limitation des déplacements au strict nécessaire. Leonardo et Blandine Rubattu vivent à Milan où toutes les activités et les messes sont suspendues jusqu’au 3 avril au moins. Ils sont mariés et parents de 5 enfants. Ils témoignent des changements importants que cela entraîne dans la vie spirituelle en particulier.

    De quelle manière vivez-vous en ce moment : quelles sont les restrictions concrètes ?

    Le nouveau décret d’urgence émis par le gouvernement italien est entré en vigueur, déclarant toute l’Italie en zone rouge et limitant tout déplacement en dehors de sa commune et au sein même de celle-ci, sauf pour raisons à justifier (professionnelles, médicales, etc.) et tout regroupement de quelque type que ce soit privé ou public. Des sanctions pénales et financières sont prévues en cas de désobéissance.

    Nous sommes donc en quarantaine chez nous, comme tous les Italiens : de nombreuses sociétés ont fermé leurs bureaux et de nombreuses personnes travaillent depuis leur domicile. Les écoles, les lycées et les universités sont fermés jusqu’au 3 avril et nos enfants suivent tous leurs cours en ligne. Les bars et autres lieux de rassemblements publiques, les églises, les musées sont ouverts jusqu’à 18 heures, avec comme obligation de respecter dans chacun de ces lieux une distance d’un mètre entre chaque personne. Les supermarchés restreignent l’accès afin de ne pas avoir trop de clients à l’intérieur de leur magasin.

    Le gouvernement italien a créé dés le début une communication dispersive et permettant des interprétations de tout genre. Les médias ont rajouté leur part de commentaires divers, donnant lieu à des réactions opposées au sein de la population : soit la panique soit l’incrédulité.

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  • Coronavirus : non pas supprimer les messes mais en célébrer davantage

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    De Dorothy Cummings McLean sur LifeSiteNews :

    Les évêques polonais appellent à davantage de messes en réponse au coronavirus: «inimaginable» de fermer les églises

    «Tout comme les hôpitaux traitent les maladies du corps, l'Église sert, entre autres, à traiter les maladies de l'âme; c'est pourquoi il est inimaginable de ne pas prier dans nos églises », a déclaré l'archevêque Stanisław Gądecki, chef de la conférence épiscopale polonaise.

    10 mars 2020
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    Mgr Stanisław Gądecki, président de la conférence épiscopale polonaise.

    POZNAN, Pologne, 10 mars 2020 (LifeSiteNews) - Les évêques de Pologne ont appelé à davantage de messes en réponse à l'épidémie de coronavirus.

    L'archevêque Stanisław Gądecki, écrivant en tant que chef de la conférence des évêques polonais, a publié une déclaration demandant que des messes supplémentaires soient disponibles afin que les assemblées soient plus restreintes. (De ce point de vue, on n'aura guère de difficultés en Belgique où les assemblées sont on ne peut plus restreintes et clairsemées. (note de belgicatho)

    «Actant la recommandation de l'inspecteur sanitaire en chef pour qu'il n'y ait pas de grands rassemblements de personnes, je demande l'augmentation - dans la mesure du possible - du nombre de messes dominicales dans les églises, de sorte qu'à tout moment le nombre des fidèles participant aux liturgies sont conformes à la réglementation sanitaire », a écrit Gądecki.

    L'archevêque polonais de Poznań a déclaré qu'il était «inimaginable» pour les catholiques polonais de ne pas prier dans leurs églises.

    «Dans la situation actuelle, je tiens à vous rappeler que, tout comme les hôpitaux traitent les maladies du corps, l'Église sert, entre autres, à traiter les maladies de l'âme; c'est pourquoi il est inimaginable que nous ne prions pas dans nos églises », a-t-il écrit.

    "Je vous rappelle que, dans la situation actuelle, les personnes âgées et les malades peuvent rester à la maison et à partir de là regarder les émissions de la Sainte Messe", a-t-il poursuivi, proposant une liste des messes diffusées sur différentes chaînes de télévision polonaises.

    "Je vous rappelle qu'il n'y a pas de règle selon laquelle pendant la messe, vous devez donner le signe de la paix en vous serrant la main", a ajouté Gądecki.

    «Confions à Dieu ceux qui sont morts à cause du coronavirus. Prions pour la santé des malades ainsi que pour les médecins, le personnel médical et tous les services qui luttent contre la propagation de ce virus », a-t-il poursuivi.

    «Nous prions pour la fin de l'épidémie. Conformément à la Tradition de l'Église, je vous encourage particulièrement à faire la prière de supplication [Trisagion] "Saint Dieu, Saint Puissant…". "

    La réponse du journal catholique polonais Polonia Christiana à la nouvelle de la demande de Gądecki a été "Dieu merci!"

    Actuellement, il n'y a que 22 cas de coronavirus en Pologne, contrairement à l'Italie, où plus de 9 000 personnes ont le virus et des centaines sont mortes. En Italie, entre autres mesures, les personnes sont invitées à rester à un ou deux mètres les unes des autres.

    Réponse du pape saint Grégoire le Grand à la peste: une procession pénitentielle

    L'historien italien Roberto de Mattei a décrit comment le pape saint Grégoire le Grand a réagi à un fléau mortel lors de son pontificat. Après son élection en 590, Grégoire a dirigé une procession pénitentielle des fidèles à travers Rome.

    «Alors que la multitude traversait la ville, dans un silence sépulcral, la peste atteignit un tel point de fureur qu'en l'espace d'une heure, quatre-vingts personnes tombèrent mortes au sol. Cependant, Grégoire n'a pas cessé une seconde d'exhorter les gens à continuer de prier et a insisté pour que l'image de la Vierge peinte par saint Luc et conservée à Santa Maria Maggiore soit portée au devant de la procession », a raconté de Mattei. .

    La peste du 6e siècle était considérée comme une punition. Après la procession, Gregoire a vu comment les anges se sont installés dans un cercle autour de l'image de Notre-Dame, et, levant les yeux, il «a vu au sommet du château un ange qui, après avoir séché son épée ruisselante de sang, l'a remis dans sa gaine, comme un signe que la punition était terminée. "

    Toutes les messes publiques en Italie sont suspendues jusqu'au 3 avril

    Les évêques d'Italie ont annoncé qu'ils suspendaient toutes les messes publiques jusqu'au 3 avril conformément à un décret émis par le gouvernement italien le 8 mars, qui appelait à la suspension des «cérémonies civiles et religieuses, y compris les cérémonies funéraires».

  • L'Eglise et le coronavirus

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    De Stéphane Seminckx, prêtre, docteur en médecine et en théologie, sur didoc.be :

    L'Eglise et le coronavirus

    L'Eglise doit-elle prendre des dispositions face à la propagation du coronavirus ? Des fidèles se posent la question. L'abbé Stéphane Seminckx propose quelques réflexions à propos d'idées qui circulent actuellement.

    Certains pasteurs disent qu’il ne faut pas « s’assujettir au principe de précaution qui semble mouvoir les institutions civiles » et n’entendent donc pas « édicter de consignes particulières ». Ils dénoncent notre « rapport faussé à la réalité de la mort ».

    Il est bon de signaler qu’il ne faut ni céder à la panique ni prendre des mesures disproportionnées. Il est bien de faire observer que dans un monde sans Dieu, la perspective de la mort suscite une peur démesurée. Il faut bien entendu rappeler que, face au danger et à la mort, le chrétien doit conserver une vision de foi.

    Mais je ne pense pas qu’un responsable d’Eglise puisse refuser d’appuyer les institutions civiles dans la prévention d’une pandémie. Il faut se rendre compte du danger et prendre la mesure de sa responsabilité envers les fidèles. Le coronavirus tue et, à moins que je me trompe, il me semble qu’en vertu du principe de séparation de l’Eglise et de l’Etat, c’est aux autorités de l’Eglise qu’il revient de seconder les autorités civiles pour que les lieux et les réunions de culte ne deviennent pas un foyer de propagation de la maladie. Le pape lui-même a suspendu ses apparitions publiques afin d’éviter les rassemblements de foules.

    On semble insinuer dans diverses prises de position que certaines mesures de santé publique heurteraient notre devoir de charité. Mais personne n’a dit, que je sache, qu’on ne pouvait plus organiser des démarches de prière collective, ni fournir le secours aux malades, l’assistance aux mourants et la sépulture aux défunts, ou qu’il faudrait se détourner de Dieu ou se dérober à son semblable.

    Il est vrai que, dans certaines régions d’Italie, face à la propagation fulgurante du virus, les évêques ont interdit la célébration de messes publiques. Je suppose que c’est une mesure transitoire, appelée à être levée rapidement.

    J’entends dire qu’il ne faut pas se focaliser sur le coronavirus car il existe d’autres dangers pour la santé comme la grippe, l’alcool et le tabac. Cependant, il faut savoir qu’il existe un vaccin contre la grippe, et pas contre le coronavirus, et que tant l’alcoolisme que le tabagisme ne se transmettent pas par la toux.

    J’ai lu quelque part que « l’église n’est pas un lieu à risque, mais un lieu de salut ». C’est vrai sur le plan spirituel mais pas sur le plan médical. On peut attraper un rhume dans une église mal chauffée ... et un coronavirus. Car dans un lieu de culte circulent des virus et des bactéries, comme partout. Il convient donc de faire ce qui est raisonnable pour éviter que l’église ou les célébrations liturgiques entraînent un danger pour la santé publique. A ce titre, il me semble que les mesures préconisées par les évêques de Belgique sont conformes au bon sens : suppression de l’eau bénite et du baiser de paix, et communion dans la main.

    Après avoir communiqué ces mesures il y a quelques jours en public, quelqu’un m’a dit qu’il continuerait de communier sur la langue, « parce qu’on ne peut pas tomber malade en recevant le Corps du Christ ». Il est possible que le Seigneur, dans sa providence ordinaire, veille à ce que la communion sur la langue ne soit pas un vecteur de contagion. Mais il ne faut pas tenter Dieu et si des mesures de bon sens peuvent limiter ce danger, il faut les prendre : « Aide-toi et le ciel t’aidera ».

    « Un chrétien ne craint pas la mort » ai-je lu quelque part, en référence à l’épidémie. C’est encore un excellent rappel, mais il ne faut pas oublier non plus le cinquième commandement de la Loi de Dieu qui nous enseigne que « la vie et la santé physique sont des biens précieux confiés par Dieu. Nous avons à en prendre soin raisonnablement en tenant compte des nécessités d’autrui et du bien commun » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n. 2288).

  • En terre chrétienne, les souffrances sous silence...

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    Du site de l'Homme Nouveau (Clémence Diet), ce texte que l'on n'aura aucune difficulté à adapter au contexte belge :

    Chrétiens en France, souffrances sous silence

    Chrétiens en France, souffrances sous silence

    Traverser ces rues où les hommes se disent femmes, ces rues où la perversion couvre les allées comme du papier peint, ces rues où chaque ombre abrite une nouvelle forme de dépravation, pour enfin arriver devant l’église. Oui, mon église, celle qui porte encore dans ses murs les cicatrices de l’attaque sauvage qu’elle a subi l’an dernier. Bienvenue en France, terre chrétienne. 

    Terre d’un peuple dédié au Christ par son premier roi, la France se révèle de plus en plus hostile à cette Foi qui a fait son histoire. Aujourd’hui, quel tableau dresser de la persécution des chrétiens en son sein ? Ceux-ci se retrouvent face à une montée des attaques d’ordre physique, là où la tentation des compromis moraux et spirituels abondaient déjà. La menace est double, le corps comme l’esprit sont visés. 

    Dans sa forme la plus tangible, la persécution se lit dans les actes anti-chrétiens rapportés quotidiennement, quand ceux-ci ne s’évaporent pas dans le silence évocateur de la presse. Les lieux sacrés vandalisés, saccagés, déshonorés sont si banalisés qu’ils ne font même plus l’objet de couverture médiatique. Pourtant, entre 2008 et 2018, le nombre d’actes anti-chrétiens a augmenté de 270% (de 388 en 2008, à une stabilisation autour de 1050 ces deux dernières années). Le mois de février 2020 présente déjà un échantillon aussi écœurant qu’il est révélateur, tant par la fréquence que la diversité de ces actes. 

    Le 16 Février, deux policiers municipaux furent affectés à la cathédrale Notre-Dame de Saint-Dié-des-Vosges à la suite de dégradations et d’actes de vandalisme à répétition depuis mi-Janvier. Cet exemple est loin d’être un cas isolé. La nécessité de protection par les forces de l’ordre de nos églises n’est qu’un des symptômes d’une persécution physique en hausse. Une semaine plus tôt, un drapeau antifa avait été accroché sur le toit d’une église parisienne (l’église Sainte-Élisabeth-de-Hongrie de Paris).

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  • Ni messes, ni mariages, ni enterrements...

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    La peste de l'avortement fait bien plus de morts que le coronavirus. Nous suggérions sur ce blog que nos seigneurs les évêques frappent d'interdit un pays comme le nôtre pour protester contre cette peste tueuse d'enfants qu'est la pratique de l'IVG, au moment où nos mandataires politiques se proposent de la porter bientôt jusqu'à 18 semaines de gestation. Ainsi, il n'y aurait plus de célébrations dans nos églises, ni messes, ni mariages, ni enterrements... Une telle suggestion a paru totalement déraisonnable à certains de nos visiteurs qui ne se sont pas privés de l'exprimer dans leurs commentaires. Mais voilà que l'épidémie actuelle du covid-19 a conduit les évêques d'Italie à suspendre messes et célébrations dans toute la Péninsule, et cela pour plusieurs semaines. Une mesure d'interdit que personne n'aurait jamais imaginée dans ce pays où se trouve enclavée la résidence du pape. La preuve, s'il en fallait une, qu'une mesure suspendant toutes les célébrations peut bel et bien être envisagée, a fortiori lorsqu'il s'agit de la vie de milliers de petits d'hommes détruits chaque jour dans le sein maternel...

  • Coronavirus, du jamais vu : les messes et les funérailles sont suspendues dans toute l'Italie jusqu'au 3 avril

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    Coronavirus. "Messes et funérailles suspendues dans toute l'Italie", selon le communiqué de la CEI

    SOURCE Dimanche 8 mars 2020

    La reconnaissance du décret gouvernemental qui limite les cérémonies religieuses dans toute l'Italie, y compris les rites funéraires, jusqu'au 3 avril. "Souffrance, mais l'Église prend sa part pour la protection de la santé"

    Le communiqué de presse de la Coférence des Evêques d'Italie (CEI) suite aux nouvelles dispositions :

    L'Église qui vit en Italie et, à travers les diocèses et les paroisses, se rapproche de chaque homme, partage la préoccupation commune face à l'urgence sanitaire qui affecte le pays. Par rapport à cette situation, la CEI (...) a fait siennes, en les relançant, les mesures par lesquelles le gouvernement s'est engagé à lutter contre la propagation du "coronavirus".

    Le décret de la présidence du Conseil des ministres, entré en vigueur aujourd'hui, suspend "les cérémonies civiles et religieuses, y compris les funérailles" dans tout le pays jusqu'au vendredi 3 avril.

    L'interprétation fournie par le gouvernement inclut strictement les messes et les rites funéraires parmi les "cérémonies religieuses". C'est un passage très contraignant, dont l'accueil rencontre des souffrances et des difficultés pour les pasteurs, les prêtres et les fidèles.

    L'acceptation du décret est assumée uniquement par la volonté de prendre sa part, dans cette situation, pour contribuer à la protection de la santé publique.

    Le commentaire de Riccardo Cascioli sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    Stop aux messes dans toute l'Italie, comme un air de Chine

    09-03-2020

    La Conférence épiscopale italienne, à la suite du décret du gouvernement, a décidé de suspendre les messes avec participation populaire dans toute l'Italie jusqu'au 3 avril. Une décision sérieuse, sans précédent dans l'histoire, qui est un message clair de la non-pertinence de la foi pour la vie des hommes. La hiérarchie ecclésiastique est de plus en plus perçue comme dépendante du gouvernement, sur le modèle de l'Association patriotique des catholiques chinois. En fait, des prêtres "clandestins" surgissent également pour célébrer dans une église ou dans des maisons avec quelques fidèles de confiance, risquant ainsi les plaintes des fonctionnaires de l'État et d'autres prêtres.

    "Dieu n'est pas en mesure de répondre à nos besoins." Ainsi, dans l'éditorial publié hier, sœur Rosalina Ravasio a défini le message qui passe avec la décision de suspendre les messes avec assemblée, en raison du coronavirus. Et la question concernait encore les trois régions les plus touchées. Aujourd'hui, après la déclaration de la Conférence épiscopale italienne (CEI) dans laquelle la suspension des messes avec assemblées à travers l'Italie est annoncée, cet arrêt donne la mesure de la gravité de la décision prise.

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  • Scout : une école de vie

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    De RCF :

    Scout : une école de vie

    Présentée par Pascale De Barochez, Michel Leger, Wahid Selmi, Caroline Perocheau

    DURÉE ÉMISSION : 25 MIN

    Scout : une école de vie

    Cette semaine, dans le Magazine diocésain, entretien avec Paul et Anatole, deux scouts d'Europe. Ce que le scoutisme a apporté dans leur vie, dans leur éducation, ce qu'ils veulent transmettre : ils se livrent au micro de RCF Loiret.

  • Le coronavirus ou la grande peur des bien-vivants

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    Une Chronique du Père Danziec sur le site de Valeurs Actuelles :

    Coronavirus : la grande peur des bien-vivants

    06/03/2020

    Notre monde, qui se croyait invulnérable, traverse avec le coronavirus une crise sanitaire dont il est difficile de mesurer les contours et la réelle menace. Cependant là où autrefois la Foi servait de secours dans les épreuves des hommes, le père Danziec analyse la peur de l’homme d’aujourd’hui, sans transcendance et livré à ses seules considérations terrestres.

    Il y a le premier mot formulé par un enfant, celui dont les parents se souviennent. Et il y a les dernières volontés des parents, l’enveloppe testamentaire qui marque à jamais la mémoire des enfants. Saint-Exupéry n’a pas eu de descendance mais sa dernière lettre, rédigée la veille de sa mort accidentelle, s’adresse aux enfants de la modernité. Et aujourd’hui encore, elle impressionne par son actualité. Dans ces ultimes lignes qui datent de juillet 1944, l’aviateur-écrivain se dévoile comme jamais dans le rôle d’un lanceur d’alerte pour âmes en détresse. Il prend soin de prévenir. De diagnostiquer. Et d’offrir des solutions. Pour lui, « il n’y a qu’un problème, un seul de par le monde. Rendre aux hommes des inquiétudes spirituelles ». Son remède ? « Faire pleuvoir sur eux quelque chose qui ressemble à un chant grégorien ». Le seul problème de par le monde trouverait donc sa racine dans les motifs de nos peurs. Dis-moi quelles sont tes inquiétudes et je te dirai qui tu es.

    Les épidémies ? Plus proche du temps de Pharaon que d’Instagram

    Pour l’auteur du Petit Prince, l’avènement de la technique a en effet transformé l’homme en un “fonctionnaire universel” dénué de toute transcendance. Les inquiétudes humaines ont désormais changé de nature. Finie depuis longtemps la possibilité d’une mauvaise récolte qui se traduirait ensuite en famine. Dans nos sociétés occidentales, la crainte de la faim, de la soif ou du froid, si coutumière chez nos anciens, a quasi disparu. L’homme postmoderne, étourdi par les progrès de la révolution numérique, se croit dorénavant tout-puissant. La guerre et les épidémies appartiennent à un monde ancien, plus proche de celui de Pharaon et des plaies d’Egypte que celui d’Instagram et d’Uber Eats.

    Pourtant, il n’y a pas si longtemps encore, la respiration économique du pays reposait fondamentalement sur la vie paysanne de petits propriétaires agricoles. Cet univers rural, au quotidien âpre parfois et à la vie rude souvent, n’était pas, malgré cela, un grand consommateur d’anxiolytique. Les fêtes religieuses et les réjouissances villageoises avaient leurs vertus propres sans rien enlever aux difficultés inhérentes du quotidien. C’est que le travail du sol offre à lui seul des leçons de philosophie sur l’existence. Il rappelle incessamment à celui qui bèche la nécessité impérieuse de son labeur. Il lui redit aussi sa dépendance absolue quant à la nature qui impose son rythme et qu’il lui faut respecter. La crainte du gel ou de la maladie faisait partie de la vie. La foi en Dieu permettait de transfigurer ses inquiétudes et par-là éviter d’être submergée par elles en prenant de la hauteur spirituelle. A l’inverse, l’univers matérialiste athée, s’appuyant sur les avancées technologiques pour assouvir ses appétits, se prête à rêver au risque zéro ou à croire possible la maîtrise totale de l’échec. Là où l’on savait autrefois appréhender les épreuves sur le temps long, la postmodernité se trouve tétanisée lorsqu’elle peine à trouver une solution immédiate à un problème.

    La décision de mettre en quarantaine des zones géographiques entières suscitent l’incompréhension dans notre monde horizontal qui se croyait jusqu’alors invulnérable. Libération s'alarme ainsi dans un article du « retour de mesures médiévales et barbares » soupçonnées d’inefficacité. Saint-Exupéry avait bien raison, nos inquiétudes disent qui nous sommes. Dans un monde sans Dieu et sans guerre, l’homme s’inquiète davantage de ses paris sportifs ou de son prochain lieu de vacances que de la préservation de son identité garante d’un certain bien commun ou des dérives d’internet qui abiment l’innocence des plus jeunes. A l’heure d’une menace de pandémie, son inquiétude devient plus redoutablement égoïste, gouvernée par la suspicion et un terrifiant “sauve qui peut”. Métro à demi vides, rues désertes, supermarchés dévalisés : le vent de panique est palpable là où le virus sévit.  Et ce jusqu’aux portes des églises que deux diocèses ont pris la décision de fermer comme s’il était encore besoin que soit manifesté au grand jour ce manque de foi dont les catholiques observants subissent les conséquences depuis 50 ans... Ainsi a-t-on vu l’évêque de Beauvais annoncer sur sa page Facebook (sans doute sans même voir le ridicule de la situation) que, par précaution, la conférence “Guérison miraculeuse, est-ce possible ? ” prévue à Creil de longue date était reportée.

    Euripide dans sa tragédie Les Héraclides affirme que l’honneur « passe avant la vie dans l’opinion des hommes de cœur ». Encore faut-il y être éduqué pour affronter la mort qui, coronavirus ou pas, nous attend tous. Certains trouveront anecdotique que la France se prépare à entrer dans la phase 3 du stade épidémique tandis que la maladie gagne du terrain, avec neuf morts sur le territoire français et près de 577 cas positifs confirmés. Cependant, au-delà de l’urgence sanitaire dont les contours bien évidemment échappent au grand nombre, on est en droit de s’interroger sur la façon de gérer nos peurs. Bernanos parlait en son temps de la grande peur des bien-pensants. Bienvenue dans la grande peur des bien-vivants. Privé de spiritualité, ignorant sa nature dépendante, que peut attendre l’homme d’une société hédoniste et insouciante qui non seulement ne sait pas à quel saint se vouer, mais qui, surtout, depuis longtemps ne croit plus en leur existence et à la force de la prière ? Le christianisme ne se propose pas de sortir de la peur ni de l’éradiquer. Il cherche plus modestement à la purifier et à la transfigurer. A l’image du Christ en croix.

  • Et si le Saint-Suaire ne montrait pas le visage d’un défunt mais d’une personne vivante en train de se lever ?

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    Lu sur Aleteia.org :

    Saint-Suaire : et s’il ne s’agissait pas d’un défunt mais d’une personne vivante ?

    04 mars 2020

    Et si le Saint-Suaire ne montrait pas le visage d’un défunt mais d’une personne vivante, en train de se lever ? C’est en tout cas la thèse que défend le docteur Bernardo Hontanilla Calatayud, directeur du service de chirurgie plastique, reconstructive et esthétique de la clinique universitaire de Navarre (Espagne), dans la revue « Scientia et Fides ».

    On ne compte plus le nombre d’articles et d’enquêtes publiés sur le Saint-Suaire, le fameux linceul qui aurait enveloppé le corps de Jésus-Christ après sa descente de la croix. Si la documentation sur le sujet est assez conséquente, une étude récente publiée par le docteur Bernardo Hontanilla Calatayud, directeur du service de chirurgie plastique, reconstructive et esthétique de la clinique universitaire de Navarre (Espagne), dans la revue Scientia et Fides mérite que l’on s’y arrête. Sa thèse : la figure qui apparaît dans le linceul ne correspond pas à une personne inerte, comme on le croyait jusqu’à présent, mais à une personne vivante qui se lève.

    Dans cet article, le docteur explique que plusieurs éléments laissent penser que la personne représentée grâce au suaire de Turin était en vie. Si la posture du corps imprimée sur le linceul correspond à la rigidité cadavérique, « la présence de rainures faciales indique que la personne est vivante ». Par conséquent, le suaire de Turin révèle à la fois des signes de vie et de mort de la personne qui a laissé son image imprimée sur le linceul.

    Lire aussi : L’incroyable conversion de la papesse de la mode devant le Saint-Suaire

    « Si le Suaire est un faux, ce serait une œuvre d’art réalisée par un génie ayant des connaissances médicales, médico-légales et une capacité à traiter  l’image remontant au plus tôt au XXᵉ siècle », explique le scientifique. « Si nous suivons le récit des Évangiles, nous observons qu’il existe une symétrie exacte entre les données présentes dans l’image et ce qui est décrit dans les textes, c’est-à-dire à la fois de la mort et de la Résurrection ». Une thèse que d’autres experts ont déjà envisagée en d’autres termes en expliquant que le moment où l’image s’est imprimée sur le tissu correspond à un rayonnement inconnu émis par le corps jusqu’alors recouvert.

    Découvrez aussi le corps de Jésus en 3D réalisé à partir du Saint-Suaire :

     
  • Satan, l'enfer, le populisme... évoqués dans un nouveau livre du pape

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    Du Forum Catholique :

    Le pape tonne dans son nouveau livre : "Les populistes se prennent pour Dieu".
    Le dernier livre du pape François contient des réflexions théologiques. Mais le Pape s'en prend encore aux souverainistes dans le texte : "Ils ne pensent qu'à eux-mêmes".


    Le pape François continue de rappeler les points essentiels de son ministère pastoral. Dans le dernier livre, intitulé "Je crois, nous croyons", Jorge Mario Bergoglio définit les caractéristiques de ceux qui peuvent se dire chrétiens.

    Il y a un commandement direct, celui de l'amour. Aider les autres est une condition sine qua non. Et ceux qui ne sont pas en mesure de garantir une aide aux autres ne peuvent pas se considérer comme de vrais chrétiens.


    La réflexion du pontife argentin est forte. Le pape a choisi des mots précis : "Quand je vois des chrétiens trop propres, qui ont toutes les vérités, l'orthodoxie, la vraie doctrine, et qui sont incapables de se salir les mains pour aider quelqu'un à se lever, ils ne savent pas comment se salir les mains ; quand je vois ces chrétiens, je dis : mais vous n'êtes pas chrétiens, vous êtes des théistes avec de l'eau bénite chrétienne, vous n'êtes pas encore arrivés au christianisme". Le rigorisme, en somme, n'est pas synonyme de foi pleinement vécue, bien au contraire. Le texte du livre contient les interviews que le Saint-Père a données sur TV2000 à Don Marco Pozza, qui est également un responsable consacré de la prison de Padoue. Mais que sur le commandement de l'amour n'est pas la seule clé d'interprétation de la pensée de l'ancien archevêque de Buenos Aires. La vision du jésuite reste très complexe. De la politique à la théologie : rien n'est laissé au hasard.

    Satan, par exemple, ne fait pas partie d'une imagination fantaisiste. Bergoglio est le pape qui, plus que tout autre successeur de Pierre, a nommé le diable dans ses discours. Sur ce point, François se distingue du père Sosa, le supérieur général des jésuites, qui avait nié la réalité physique de Lucifer. Certains passages de "Je crois, nous croyons" ont été publiés par Il Corriere della Sera. Le fait que Satan existe réellement est souligné par le pape de l'Église catholique : "Je crois en Satan, je crois en son existence, mais je ne l'aime pas. Je ne dis pas "je crois en", parce que je sais qu'il existe, mais je dois me défendre de ses séductions". Mais le monde doit aussi se protéger contre un danger. La "guerre sainte" de Bergoglio contre les souverainistes est enrichie, avec cet ouvrage, d'un autre chapitre. François est convaincu qu'il faut s'opposer au populisme, notamment en raison de ses positions fermées à l'égard des migrants.

    Le pontife sud-américain pense que l'un des traits fondamentaux de l'idéologie souveraine est l'égoïsme. Le jugement de Jorge Mario Bergoglio est clair : "Les populistes sont des hommes et des femmes qui ne pensent qu'à eux-mêmes - et non aux autres, qui s'abandonnent à la misère, tuent ou laissent mourir - et nourrissent le culte d'eux-mêmes, se croyant Dieu"Tout mouvement populiste - comme on le sait - fonde son action sur la rhétorique d'un leader, que François appelle "grand prêtre" ou "porte-parole". Le Saint-Père donne deux noms : Hitler et Napoléon. C'est précisément à cette époque que l'évêque de Rome a déclaré qu'il était à nouveau préoccupé par la propagation de cette idéologie.

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