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Foi - Page 447

  • Octave pascale en confinement; feuillet du Samedi de Pâques (18 avril) : la nappe de communion (récit d'un temps de guerre)

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    2020_04_18_09_41_32_Greenshot.pngTELECHARGER le PDF

     

  • Le pape : "Attention à ne pas virtualiser l'Eglise, à ne pas virtualiser les sacrements !"

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    D'Anne Kurian sur zenit.org :

    Sainte-Marthe : attention à une foi « virtuelle » (Traduction complète)

    La familiarité avec le Seigneur se vit en communauté et avec les sacrements

    En ce temps de pandémie et de confinement, le pape François a mis en garde contre le danger d’une foi « virtualisée », sans la pratique des sacrements et sans la communauté, en célébrant la messe matinale, ce 17 avril 2020.

    En directe streaming depuis la chapelle de la Maison Sainte-Marthe, le pape a médité dans son homélie sur « la familiarité » du chrétien avec le Seigneur : mais il s’agit d’une familiarité « toujours communautaire », a-t-il ajouté. « Oui, elle est intime, elle est personnelle mais en communauté. Une familiarité sans communauté, une familiarité sans le Pain, une familiarité sans l’Eglise, sans le peuple, sans les sacrements, est dangereuse. Elle peut devenir une familiarité – disons-le – gnostique, une familiarité seulement pour moi, détachée du peuple de Dieu. »

    Le confinement oblige à des aménagements, mais il faudra « sortir du tunnel », pas « y rester », a-t-il prévenu.

    Voici notre traduction de l’homélie du pape.

    Homélie du pape François

    Les disciples étaient des pêcheurs : Jésus les avait appelés pendant leur travail. André et Pierre travaillaient avec leurs filets. Ils laissèrent leurs filets et suivirent Jésus (cf. Mt 4,18-20). Jean et Jacques, pareil : ils laissèrent leur père et les jeunes qui travaillaient avec eux et ils suivirent Jésus (cf. Mt 4,21-22). L’appel s’est fait dans leur métier de pêcheurs. Et ce passage de l’Évangile d’aujourd’hui, ce miracle de la pêche miraculeuse nous fait penser à une autre pêche miraculeuse, celle que raconte Luc (cf. Lc 5,1-11) où il est arrivé la même chose. Ils ont pris du poisson, alors qu’ils pensaient ne rien avoir. Après sa prédication, Jésus a dit : “Avance au large” – “Mais nous avons peiné toute la nuit sans rien prendre !” – “Allez”. “Sur ta parole – dit Pierre – je vais jeter les filets.” Il pêchèrent une telle quantité – dit l’Évangile – qu’il furent saisis d’“un grand effroi” (cf. Lc 5,9), par ce miracle. Aujourd’hui, dans cette autre pêche, on ne parle pas d’effroi. On voit un certain naturel, on voit qu’il y a eu du progrès, un cheminement dans la connaissance du Seigneur, dans l’intimité avec le Seigneur ; je dirais que c’est le mot juste : dans la familiarité avec le Seigneur. Quand Jean vit cela, il dit à Pierre : “C’est le Seigneur !”, et Pierre s’habilla et se jeta à l’eau pour aller vers le Seigneur (cf. Jn 21,7). La première fois, il s’était agenouillé devant Lui : “Éloigne-toi de moi, Seigneur, car je suis un homme pécheur.” (cf. Lc 5,8). Cette fois-ci il ne dit rien, c’est plus naturel. Personne ne demandait : “Qui es-tu ?”. Ils savaient que c’était le Seigneur, la rencontre avec le Seigneur était naturelle. La familiarité des apôtres avec le Seigneur avait grandi.

    Nous aussi chrétiens, dans notre chemin de vie, nous sommes en marche, nous progressons dans la familiarité avec le Seigneur. Le Seigneur, pourrais-je dire, est un peu “sans façons”, mais “sans façons” parce qu’il marche avec nous, nous savons que c’est Lui. Ici personne ne lui a demandé “qui es-tu ?”: ils savaient que c’était le Seigneur. Le chrétien a une familiarité quotidienne avec le Seigneur. Ils ont sûrement pris leur petit-déjeuner ensemble, avec du poisson et du pain, ils ont certainement parlé de beaucoup de choses avec naturel.

    Cette familiarité  des chrétiens avec le Seigneur est toujours communautaire. Oui, elle est intime, elle est personnelle mais en communauté. Une familiarité sans communauté, une familiarité sans le Pain, une familiarité sans l’Eglise, sans le peuple, sans les sacrements, est dangereuse. Elle peut devenir une familiarité – disons-le – gnostique, une familiarité seulement pour moi, détachée du peuple de Dieu. La familiarité des apôtres avec le Seigneur était toujours communautaire, signe de la communauté. Elle allait toujours avec le sacrement, avec le Pain.

    Je dis cela parce que quelqu’un m’a fait réfléchir sur le danger de ce que nous sommes en train de vivre en ce moment, de cette pandémie qui nous a conduits à tous communiquer même religieusement à travers les médias, à travers les moyens de communication ;même cette Messe, nous sommes tous en communication, mais pas ensemble, spirituellement ensemble… Il y a un grand peuple : nous sommes ensemble, mais pas ensemble. Le sacrement aussi : aujourd’hui vous avez l’Eucharistie, mais les personnes qui sont connectées avec nous n’ont que la communion spirituelle. Et ce n’est pas l’Eglise : c’est l’Eglise d’une situation difficile, que le Seigneur permet, mais l’idéal de l’Eglise est toujours avec le peuple et avec les sacrements. Toujours.

    Avant Pâques, quand est sortie la nouvelle que j’allais célébrer Pâques dans la basilique Saint-Pierre vide, un évêque m’a écrit – un bon évêque : bon – et il m’a réprimandé. “Mais comment cela, Saint-Pierre est si grande, pourquoi ne pas mettre au moins 30 personnes, pour que l’on voie du monde ? Il n’y aura pas de danger …”. Je pensai : “Mais qu’a-t-il en tête pour me dire ça ?”. A ce moment-là je n’ai pas compris. Mais comme c’est un bon évêque, très proche du peuple, il voulait me dire quelque chose. Quand je le verrai, je lui demanderai. Puis j’ai compris. Il me disait : “Attention à ne pas virtualiser l’Eglise, à ne pas virtualiser les sacrements, à ne pas virtualiser le peuple de Dieu. L’Eglise, les sacrements, le peuple de Dieu sont concrets. C’est vrai qu’en ce moment nous devons faire cette familiarité avec le Seigneur de cette façon, mais pour sortir du tunnel, pas pour y rester. Et c’est la familiarité des apôtres : pas gnostique, pas viralisée, pas égoïste pour chacun d’eux, mais une familiarité concrète, dans le peuple. La familiarité avec le Seigneur dans la vie quotidienne, la familiarité avec le Seigneur dans les sacrements, au milieu du peuple de Dieu. Ils ont fait un chemin de maturité dans la familiarité avec le Seigneur  apprenons à le faire nous aussi. Dès le premier moment, ils ont compris que cette familiarité était différente de celle qu’ils imaginaient, et ils sont arrivés à cela. Ils savaient que c’était le Seigneur, ils partageaient tout : la communauté, les sacrements, le Seigneur, la paix, la fête.

    Que le Seigneur nous enseigne cette intimité avec Lui, cette familiarité avec Lui mais dans l’Eglise, avec le sacrements, avec le saint peuple fidèle de Dieu.

    Traduction de Zenit, Anne Kurian

  • In memoriam : André Manaranche, jésuite franc-tireur

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    Andre-Manaranche-decede-coronavirus-93_0_430_288.jpgDans la nuit de Pâques, dimanche dernier 12 avril 2020, le Père jésuite André Manaranche nous a quittés à l’âge de 93 ans, emporté par l’épidémie de coronavirus.

    Des amis se souviennent du temps où, alors jeunes Liégeois rassemblés autour de leur mentor l’abbé Guy Janssens, ils réunirent plus de mille auditeurs au Palais des Congrès de la Cité ardente pour écouter ce fils de saint Ignace dont ils appréciaient le profil: conseiller religieux des routiers des Scouts d’Europe, sociologue fuyant la théologie sociologisante et qui, pour fuir l’ambiance ouest-européenne, avait aussi consacré de nombreuses années de sa vie à l’Afrique francophone réceptive à une formation alliant le sens du contact humain à une foi solide. 

    JPSC

    Sur le site de l'Homme Nouveau, l'abbé Thierry Blot lui rend un hommage justifié :

    In memoriam : Père André Manaranche

    In memoriam : Père André Manaranche

    Le 12 avril dernier, le Rév. Père André Manaranche, de la Compagnie de Jésus, mourait du coronavirus tandis que l’Eglise chantait l’Exultet pascal. Le devoir de piété filiale m’incite à rendre hommage à ce prêtre que le Seigneur Jésus a rappelé à Lui en la nuit de Pâques si spéciale de cette année 2020. Cet humble témoignage s’ajoute à ceux qui ont été publiés dans L’Homme Nouveau en 2014 ; ils concernaient deux autres figures sacerdotales de premier plan que j’ai eu la grâce de connaître chez les Scouts d’Europe, les abbés Edmond Barbotin[1] et Pierre Gaudray[2].

    Qui était le Père André Manaranche ? Je n’ai aucunement la prétention d’épuiser la richesse de cette personnalité exceptionnelle dans un article aussi bref. Il reviendra à d’autres d’écrire sa biographie, de présenter et d’analyser son œuvre prolifique (sa bibliographie ne compte pas moins de trente-cinq livres !), qui couvre des domaines aussi divers que la théologie fondamentale et celle du sacerdoce, les sciences sociales, l’apologétique, la morale, l’ecclésiologie…sans oublier ses nombreux ouvrages de nature pastorale destinés plus particulièrement aux jeunes. A partir de quelques faits qui surgissent spontanément de ma mémoire, le lecteur pourra se remémorer et redécouvrir ce trésor théologique et pastoral que le Père Manaranche nous a offert tout au long de sa vie avec générosité et humilité, et évoquer ses propres souvenirs qui ont émaillé ses rencontres avec ce prêtre bon et fidèle que les jeunes de l’Ecole d’Evangélisation de Jeunesse-Lumière appelaient affectueusement « Tonton », sans oublier ses innombrables conférences, méditations, homélies prononcées en divers lieux (abbayes, séminaires, paroisses…), ainsi que la lecture de ses ouvrages et de ses nombreux articles parus dans diverses revues[3].

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  • Le 70ème anniversaire de la liquidation des ordres religieux en Tchécoslovaquie

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    Dans la nuit du 13 au 14 avril 1950, des centaines de religieux et religieuses tchécoslovaques sont expulsés manu militari de leurs couvents et monastères, incarcérés ou envoyés dans des camps spéciaux, tandis que leurs biens sont confisqués. L’Eglise slovaque se souvient aujourd’hui de cette dramatique répression du régime communiste.

    «Nous sommes reconnaissants au Seigneur d’avoir donné la grâce à beaucoup de témoigner de leur foi avec fidélité» : dans un message publié sur le portail internet «Vie religieuse», Mgr Viliam Judák, évêque de Nitra et président du comité historique de la Conférence épiscopale slovaque, rappelle les terribles événements survenus lors de «la nuit des barbares», celle du 13 au 14 avril 1950. Ce soir-là, aux alentours de minuit, la police secrète du régime communiste, flanquée de milices supplétives, fait irruption dans plusieurs dizaines de monastères masculins et féminins, procédant à l’arrestation des religieux et religieuses qui s’y trouvent.

    Cette opération surprise est connue sous le nom d’Akce K (opération K) ; minutieusement planifiée, elle visait à liquider le clergé et les congrégations religieuses, perçus comme une menace par le régime de Prague, inféodé à Moscou. Les autorités communistes, hostiles à toute religion et adeptes de l’athéisme d’État, se défiaient de l’Église catholique, celle-ci représentant pour eux une structure qu’ils ne pouvaient contrôler, et donc, potentiellement dangereuse.

    Une liquidation programmée en deux phases

    L’annihilation programmée de la vie religieuse en Tchécoslovaquie fut pensée en deux phases. La première (du printemps 1948 à l’automne 1949) vit la réduction progressive mais significative de l’influence des congrégations, avec une diminution de leur nombre et de leurs activités, lesquelles ne devaient d’ailleurs pas s’opposer à la ligne du Parti communiste. Au cours de cette période, plusieurs prêtres furent également accusés d’espionnage et de haute trahison, comme lors du procès Machalka, où une dizaine de religieux, -jésuites, dominicains, prémontrés et rédemptoristes de l’Église grecque-, furent condamnés à des peines de prison.

    Ces attaques ciblées furent le prélude à la seconde phase (de l’automne 1949 à la fin des années 1960) qui vit donc la désagrégation effective des ordres religieux. À cette époque, sur le territoire correspondant à l’actuelle Slovaquie, l’on comptait 16 congrégations religieuses masculines, auxquelles correspondaient 96 monastères et 1 019 religieux ; 24 congrégations religieuses féminines, regroupant 4 253 religieuses sur 168 monastères.

    Raflés, internés ou emprisonnés

    Lors de cette nuit funeste, évoque encore Mgr Judák, des centaines de religieux furent raflés et envoyés dans plusieurs établissements spéciaux, pour y être «rééduqués». Plusieurs furent soumis à la torture physique et psychologique, jusqu’à ce qu’ils acceptent de renoncer à leurs vœux. De nombreux autres furent emprisonnés ou exécutés, si bien qu’à la fin de l’année 1952, l’actuelle Slovaquie ne comptait plus aucun religieux.

    Les congrégations féminines subirent le même sort, mais la grande majorité des religieuses demeurèrent fidèles à leur vocation, souligne Mgr Judák.

    Les monastères et couvents vidés de leurs habitants, ainsi que leurs dépendances, furent réquisitionnés par le régime communiste qui transforma certains de ces bâtiments en casernes militaires. Cette saisie s’accompagna d’un pillage en règle des nombreuses œuvres d’art, objets historiques et livres anciens dont ces congrégations étaient, depuis des siècles, les gardiennes.

    Témoignages de foi et de fidélité

    L’Église tchécoslovaque, condamnée à la clandestinité, se reconstruisit lentement ; ce n’est qu’après la Révolution de velours (1989) qu’elle put de nouveau sortir au grand jour et retrouver sa place dans la société.

    La liquidation de ces congrégations, vécue comme un douloureux martyre, ne peut être cachée, insiste Mgr Judák. Ce triste anniversaire rappelle, selon lui, combien grande peut être la malveillance de l’homme, mais combien aussi la fidélité à Dieu dans l’amour peut porter du fruit, citant de nombreux témoignages de foi et de courage donnés par de nombreux religieux et religieuses, durant ces années de ténèbres et de persécutions.

  • Messes et sacrements : la leçon d'un évêque américain

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    D'Angela Pellicciari sur le site de la Nuova Bussola Quotidiana :

    Messes et sacrements, la leçon d'un évêque américain

    17-04-2020

    «Nous devons annoncer la vie éternelle en Jésus-Christ. D'autant plus en ces temps difficiles où le peuple a besoin d'espoir et de consolation. "La mort de deux de ses amis prêtres pour coronavirus a fait que Mgr Peter Baldacchino a décidé de reprendre la célébration de la messe avec le peuple. Raisons qui servent de guide .

    "Nous avons été appelés par le Christ et ordonnés pour servir le peuple du diocèse de Las Cruces (Nouveau-Mexique), pour apporter espoir et consolation en ces temps difficiles": avec ces mots, Peter Baldacchino, le seul évêque à le faire aux USA, a décidé de revenir pour célébrer les messes en public et a exhorté les prêtres de son diocèse à faire de même, naturellement dans le respect des précautions prévues par l'Etat.

    Baldacchino n'est pas un inconscient, un naïf qui ne connaît pas la douleur distribuée à pleines mains par le coronavirus. Bien au contraire. Dans la lettre qu'il a écrite aux fidèles du diocèse, il a précisé que c'est précisément le sacrifice héroïque de deux de ses plus chers amis prêtres, morts de coronavirus, qui l'ont poussé à revoir sa position antérieure.

    «S'il est certain que nous devons prendre toutes les précautions raisonnables pour réduire l'infection du coronavirus, il est également certain qu'en tant que prêtres, nous devons offrir à la population le service le plus important et le plus essentiel de tous. Les dernières semaines ont montré que la politique de maintien à domicile a de nombreuses conséquences imprévues ": les demandes d'aide auprès des services de santé mentale ont augmenté de 891%, de même que les violences pratiquées à l'intérieur des murs de la maison. "Pour parler franchement", des personnes enfermées dans la maison, aux perspectives d'emploi incertaines, avec la terreur de tomber malade, "ont surtout besoin d'une parole d'espoir".

    «Nous devons annoncer la vie éternelle en Jésus-Christ. C'est précisément l'urgence de cette nouvelle qui a poussé les apôtres à évangéliser, et cette urgence n'a certainement pas diminué de nos jours. Le Christ est vivant et nous sommes ses ambassadeurs". Les messes télévisuelles, a-t-il noté, représentent une tentative de combler un vide, "mais je suis de plus en plus convaincu qu'elles ne suffisent pas".

    L'évêque du petit diocèse de Las Cruces a ensuite abordé un point délicat qui ne concerne pas le seul État du Nouveau-Mexique et pas même les États-Unis seuls: Baldacchino a rappelé combien récemment l'État du Nouveau-Mexique a exclu les églises de la liste des "services essentiels" ":" Je suis en désaccord de toutes mes forces. Il me semble que si nous faisons le décompte quotidien des victimes de l'épidémie, nous oublions combien sont ceux qui sont morts spirituellement ". Les prêtres «peuvent et doivent continuer à exercer leur ministère. Les fidèles ne doivent pas être privés des sacrements, surtout lorsqu'ils sont en danger de mort ".

    Depuis son existence, l'Église a été confrontée à un pouvoir temporel. Depuis que l'Église existe, elle défend sa liberté contre le pouvoir temporel. Depuis que l'Église a existé, elle a exposé la vie de ses ministres (et pas seulement) pour défendre la liberté religieuse. Pour défendre l'annonce de la victoire sur la mort.

    Les chrétiens ne peuvent pas se plier aux dispositions de ceux qui considèrent la réalité terrestre comme la seule à considérer.

  • Octave pascale en confinement; feuillet du Vendredi de Pâques (17 avril) : Chemin de Lumière, au-delà du Chemin de Croix

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    2020_04_17_11_51_51_Greenshot.pngTELECHARGER le PDF

  • Le rôle anormal que la politique revêt dans le ministère du pape François

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    De Sandro Magister (Settimo Cielo) en traduction française sur Diakonos.be :

    François, le Pape qui fait de la politique en direct.  L’analyse d’un historien de l’Église

    Ces dernières fêtes de Pâques du Pape François ont été très connotées politiquement, notamment par trois faits et gestes :

    • le 12 avril, dimanche de la résurrection de Jésus, par son discours « urbi et orbi », il a appelé l’Europe à «  donner une nouvelle preuve de solidarité, même en recourant à des solutions innovatrices » ;
    • ce même dimanche de Pâques, par l’envoi d’une lettre enthousiaste à ces « mouvements populaires » qui sont pour lui l’avant-garde de l’humanité en révolte contre la toute-puissance des États et des marchés ;
    • et deux jours plus tôt, le 10 avril, Vendredi Saint, par l’envoi d’une note manuscrite à Luca Casarini, l’activiste altermondialiste érigé par le Pape en héros du secours aux migrants en Méditerranée.

    La lettre aux « mouvements populaires » a été intégralement publiée dans un précédent article de Settimo Cielo tandis que le billet envoyé à Casarini est celui que nous reproduisons ci-dessus, avec la traduction textuelle suivante :

    « Luca, cher frère
    merci beaucoup pour ta lettre que Michel m’a apportée.  Merci pour la piété humaine que tu as face à tant de douleurs.  Merci pour ton témoignage, qui me fait tant de bien.  Je suis proche de toi et de tes compagnons.  Merci pour tout ce que vous faites.  Je voudrais vous dire que je suis toujours à votre disposition pour vous donner un coup de main.  Comptez sur moi.
    Je vous souhaite une sainte fête de Pâques.  Je prie pour vous, s’il vous plaît, faites-le pour moi.
    Que le Seigneur vous bénisse et que la Sainte Vierge vous garde.
    Fraternellement,
    François »

    Le « Michel » dont parle le pape, c’est le cardinal Michael Czerny, jésuite et sous-secrétaire de la section migrants et réfugiés de du dicastère du Vatican pour le développement intégral, et la lettre de Casarini a quant à elle été publiée par « Avvenire » [le journal des évêques italiens] accompagnée de la réponse du Pape.

    Mais comment analyser cet accès de militance politique explicite, publique et presque effrontée du pape François ?

    Le texte qui suit, reçu sous forme de lettre, est une réponse cultivée à cette question.  L’auteur est professeur d’histoire contemporaine à l’Université de Bergame et spécialiste des rapports entre l’État et l’Église.

    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso.

    *

    Primat du spirituel ou primat de la politique ?

    de Roberto Pertici

    Cher M. Magister,

    La lettre du pape François aux « mouvements populaires » et avant cela, son message à Luca Casarini ont semblé pour beaucoup la confirmation du rôle anormal que la politique – et une politique de gauche radicale – revêt dans son ministère.

    Vous avez vous aussi parlé d’un « étrange message pascal de la part d’un Pape, pour une résurrection qui n’est que politique ».  Sous de nombreux aspects, il est difficile de vous donner tort : et pourtant on a l’impression que la véritable innovative de François soit en définitive différente.  C’est-à-dire qu’il ferait de la politique de manière explicite et directe, hors de l’appareil théologique ou spirituel de circonstance qu’il considère de toute évidence comme superflu ; et qu’il le fasse avec une culture politique « périphérique » par rapport aux grands courants de la culture contemporaine.

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  • L’adoration de l’Agneau Mystique : un retable d'une richesse inouïe

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    De KTO :

    L’adoration de l’Agneau Mystique

    13/04/2020

    "L’Adoration de l’Agneau mystique", chef-d’oeuvre de la peinture primitive flamande est l’une des oeuvres d’art majeures des frères VAN EYCK. Installé en 1432 en la Cathédrale Saint-Bavon, à Gand, en Belgique, ce retable des deux peintres flamands était situé derrière l’autel de l’église. Il n’était ouvert que les jours de fêtes chrétiennes, ne laissant apparaître la richesse de ses illustrations peintes que ponctuellement dans l’année. Un véritable trésor qu’il était rare de pouvoir contempler. Ce documentaire explore ce retable d’une richesse inouïe. A travers cette oeuvre majeure de notre univers culturel, il nous fait parcourir une époque particulièrement tournée vers les représentations religieuses, quand les « mécènes » passaient commande d’oeuvres édifiantes que l’on trouvait dans les églises et les cathédrales. Ce retable nous parle de l’Ancien Testament, et du Nouveau., en son centre, le Christ métaphoriquement représenté comme un agneau. Le retable est une « image » de la Bible.

  • Stéphane Bern : « Notre-Dame de Paris est d’abord un lieu de culte »

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    Animateur de radio et de télévision, notamment des émissions «Secrets dHistoire» et «Le village préféré des Français», Stéphane Bern a créé, en 2017, une mission qui porte son nom pour aider le patrimoine en péril, en partenariat avec le ministère de la Culture, la Fondation pour le patrimoine et la Française des Jeux.

    La mission Stéphane Bern en chiffres:

    • Les acteurs publics ou privés peuvent bénéficier de l’aide de la mission pour sauvegarder les monuments historiques.
      • 3
      500 sites signaléset 390 projets sélectionnés en deux ans.
      • 25 millions d’euros
      : c’est ce qu’ont rapporté les jeux Mission Patrimoine. S’y ajoutent 10 millions d’euros de dons, mécénats et parrainages.

    Le verbe haut et libre, le célèbre animateur est l’un des plus fervents défenseurs de notre patrimoine religieux. À commencer par Notre-Dame de Paris dont nous célébrons le premier anniversaire de l’incendie.

    A cette occasion Bertrand Duguet et Hugues Lefevre l’ont interviewé pour le magazine « Famille Chrétienne » :

    20715127.jpg

    « Qu’avez-vous ressenti le 15 avril 2019, soir de l’incendie de Notre-Dame, dont nous célébrons cette semaine le premier anniversaire ?

    Face à ce terrible spectacle, vous ne savez pas pourquoi, les larmes jaillissent. J’ai toujours du mal à en parler sans éprouver une forte émotion. Voir la flèche tomber a été une vision intolérable. Cette image me hantera toute ma vie. J’aurais aimé ne jamais avoir à vivre ce drame.

    Pourquoi cet événement a-t-il suscité autant d’émotion ?

    D’abord parce que Notre-Dame est le livre d’Histoire de la France depuis huit cent cinquante ans. La cathédrale a rassemblé régulièrement les Français. Citons par exemple le sacre de Napoléon, le baptême de Napoléon III, la Libération de Paris, les obsèques du général de Gaulle.

    Le deuxième point qui m’a frappé est la stupéfaction et l’incrédulité que nous tous, Français, avons ressenties. En réalité, c’est parce que ce monument n’était pas destiné à partir avant nous. Nous ne sommes que de simples mortels qui passons. Notre-Dame était supposée être éternelle. Nous avons mesuré sa fragilité. Ce n’est pas dans l’ordre naturel des choses. L’ordre naturel, c’est que Notre-Dame reste et que nous, nous passions.

    Enfin, ma troisième réflexion est que la cathédrale avait résisté aux révolutions, aux pillages, aux ravages... Mais elle n’a pas résisté à l’arrogance de la modernité. Elle n’a pas résisté à ces « On sait mieux faire que tout le monde et que les anciens ». Elle n’a pas résisté malgré nos moyens techniques ultramodernes. Elle n’a pas résisté à ce cumul d’incompétence et d’inconséquence.

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  • Coronavirus : déconfinement annoncé. Et pour les messes ?

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    Un déconfinement par étapes est annoncé à partir du 3 mai (Belgique) et du 11 mai (France). Mais qu’en est-il, à cet égard des «rassemblements» religieux (messes, mariages, baptêmes, enterrements et autres offices) ? Les chrétiens vont-ils pouvoir retourner à la messe et accéder à nouveau aux sacrements ?

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    Pour la France, le site web « Aleteia » pose la question ci-dessous en des termes parfaitement transposables pour la Belgique : elle s’adresse tant aux pouvoirs publics qu’aux autorités diocésaines :

    « Le président de la République a annoncé lundi 13 avril un déconfinement progressif à partir du 11 mai prochain. Mais qu’en est-il pour les rassemblements religieux ? Les chrétiens vont-ils pouvoir retourner à la messe et accéder à nouveau aux sacrements ?

    C’était une intervention attendue lundi soir. Le président de la République a d’ailleurs été suivi par plus de 36 millions de Français qui, tous, se demandent quand prendra fin le confinement généralisé. La date est tombée, ce sera le 11 mai. Mais il reste encore beaucoup de questions et d’inconnues quant à sa mise en œuvre, notamment pour les chrétiens. Quand pourront-ils retourner dans leurs paroisses ?

    La question est encore loin d’être tranchée. Si les grands rassemblements ne pourront avoir lieu avant le mois de juillet, cela concerne-t-il aussi les messes ? Comme le disent certains prêtres interrogés, « il est facile pour nous d’organiser des messes en petit comité et dans le respect des distances de sécurité, et même avec des masques ! » Aussi, fera-t-on comme lors du confinement progressif en autorisant d’abord les rassemblements de 100 puis 1.000 personnes ?

    Contactée par Aleteia, la Conférence des évêques de France (CEF) indique ne pas avoir d’informations plus précises, « tout dépendra des annonces gouvernementales à venir, l’Église sera-t-elle considérée comme utile au fonctionnement du pays ? » Quoi qu’il en soit, les décisions se prendront localement, diocèse par diocèse, et nul ne sait encore si ce déconfinement à venir sera national, ou s’il se fera région par région.

    D’après les diocèses interrogés, une chose semble néanmoins acquise : tous les pèlerinages, rassemblements ou autres messes en grand comité, qui ont été annulées ces dernières semaines, le resteront, déconfinement ou pas. « D’un point de vue logistique, on ne pourra pas tout relancer », estime un membre du diocèse de Nanterre. En revanche les baptêmes ou confirmations pourront-elles avoir lieu en petit comité ? « Là encore, ce sera à l’évêque, en accord avec le préfet, de décider dans les semaines à venir ».

    Renforcer l’accompagnement

    L’autre certitude, maintenant que le Carême et la Semaine sainte sont passés, c’est que les paroisses vont avoir plus de temps pour consolider les initiatives d’accompagnement prises au grès de l’évolution du confinement. Liturgies dominicales, réseaux sociaux, numéro vert mis en place etc… « L’Église doit s’investir pleinement à cette mission, notamment pour l’accompagnement des familles endeuillées, ou sa présence dans les aumôneries d’hôpitaux, car les besoins sont immenses », estime un prêtre lyonnais interrogé. « Les diocèses vont également devoir réfléchir à l’Église d’après ». Quelle sera sa place dans ce monde qui a perdu beaucoup de certitudes ?

    Et une fois ce déconfinement acté et ce virus canalisé, certaines paroisses rêvent déjà d’organiser de grandes messes d’action de grâce, « mais certainement pas avant septembre ou octobre », conclut prudente une autre source. Une chose est certaine, les évêques qui réunissent en général leur conseil pastoral le vendredi, vont avoir un ordre du jour chargé ces prochaines semaines. »

    Ref. Déconfinement annoncé le 11 mai. Et les messes ?

    Les vidéo-liturgies eucharistiques et autre gadgets ne remplacent pas la participation réelle aux sacrements : à quand la concertation de l’Eglise et de l’Etat sur les modalités du retour à la vie ecclésiale ?  

    Lire aussi: 

     « J’ai faim ! » Le cri d’un fidèle qui ne veut pas s’habituer

    JPSC

  • Un jeune prêtre à l'ère du covid-19

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    L'hebdomadaire Dimanche de cette semaine consacre une page au jeune vicaire de l'Unité pastorale Magnificat (Sainte-Julienne, Heusy, Marie-Médiatrice, Mangombroux et Stembert) de Verviers.

    C'est à lire en téléchargeant ce 

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  • Le 4 mai prochain : une émission de "Secrets d'histoire" consacrée à Thérèse de Lisieux

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    Il ne reste plus qu'à croiser les doigts pour que cette émission soit bien inspirée...

    Du site actu.fr :

    Lisieux : France 3 va diffuser une émission « Secrets d’Histoire » consacrée à Sainte Thérèse

    L'émission "Secrets d'Histoire" diffusée lundi 4 mai 2020 sur France 3 sera consacrée à Sainte Thérèse et a été tournée à Lisieux (Calvados) et Alençon (Orne).

    Lundi 4 mai 2020 à 21h05, France 3 va diffuser un épisode de « Secrets d’Histoire » consacré à Thérèse de Lisieux (Calvados) : « Thérèse, la petite sainte de Lisieux ». 

    L’émission présentée par Stéphane Bern se penche sur la vie de Thérèse Martin (1873-1897), « l’une des saintes les plus populaires de la religion catholique ». 

    France3ServicePresse@France3Presse

    @secretshistoire : "Thérèse, la petite sainte de Lisieux"@bernstephane vous emmène dans la Normandie du XIXe à la découverte de l’une des saintes les plus populaire de la religion catholique : sainte Thérèse de Lisieux

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    L’émission tournée à Lisieux et Alençon

    En novembre 2019, l’animateur et son équipe étaient venus tourner à Lisieux, à la basilique, au Carmel ainsi qu’à la la maison des Buissonnets, la demeure familiale des Martin. 

    Le voyage de l’émission Secrets d’Histoire sur les pas de Thérèse avait aussi conduit Sophie Scala, co-réalisatrice, et Eric Pouget, chef opérateur, à Alençon (Orne) pour effectuer plusieurs prises de vues dans la ville natale de la sainte. 

    Lire : Dans les coulisses du prochain « Secrets d’Histoire » consacré à sainte Thérèse de Lisieux