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Foi - Page 53

  • Pour en revenir à la question "tradi"

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    L'éditorial de Christophe Geffroy, numéro 375 de La Nef (décembre 2024) :

    Retour sur la question « tradi »

    Le cardinal Ratzinger, défenseur de « l’herméneutique de la réforme dans la continuité » (en 1992) © Domaine public

    ÉDITORIAL

    Christophe Geffroy revient ici sur deux points très sensibles dans un certain monde « tradi » : la réception du concile Vatican II et la réforme liturgique qui en est issue. Dans les débats qui ont cours et les légitimes discours critiques, tout l’enjeu est d’envisager le magistère sans rupture fondamentale. Quels garde-fous et quel état d’esprit devons-nous faire nôtres dans ces débats ?

    (...)

    Deux points fondamentaux

    La question « traditionaliste » tourne autour de deux points fondamentaux : celle du concile Vatican II et du magistère qui a suivi ; et celle de la réforme liturgique menée par Paul VI. Le concile marque-t-il une rupture dans l’enseignement traditionnel de l’Église, notamment sur la liberté religieuse ou l’œcuménisme ? Et la messe dite de Paul VI est-elle « déficiente » au point d’être un danger pour la foi ? Au point donc de ne pouvoir être célébrée par les prêtres et fréquentée sans dommages par les fidèles ? On sait que pour la Fraternité Saint-Pie X (FSPX), la réponse à ces deux questions est claire et nette : il y a une rupture doctrinale qui se produit avec le concile, lequel est ainsi rejeté ; et la messe réformée, qualifiée par Mgr Lefebvre de « messe de Luther », est jugée quasiment hérétique, « incélébrable », si bien que les fidèles sont appelés à rester chez eux le dimanche s’ils n’ont à disposition que cette liturgie réformée.

    Historiquement, Mgr Lefebvre ne s’est pas contenté de maintenir l’ancienne messe, il est parti en guerre contre le concile Vatican II et la réforme liturgique, c’est cela qui a braqué le pape Paul VI contre lui. Mgr Lefebvre a souvent soufflé le chaud et le froid, le « froid » atteignant parfois une violence inouïe. À maintes reprises, Paul VI a demandé à Mgr Lefebvre de rétracter sa sulfureuse déclaration du 21 novembre 1974 où il disait notamment : « Nous refusons… et avons toujours refusé de suivre la Rome de tendance néo-moderniste et néo-protestante qui s’est manifestée clairement dans le concile Vatican II et après le concile dans toutes les réformes qui en sont issues. » Et à propos de la réforme liturgique : « Cette Réforme étant issue du libéralisme, du modernisme, est tout entière empoisonnée ; elle sort de l’hérésie et aboutit à l’hérésie, même si tous ses actes ne sont pas formellement hérétiques. Il est donc impossible à tout catholique conscient et fidèle d’adopter cette Réforme et de s’y soumettre de quelque manière que ce soit. » Mgr Lefebvre a toujours refusé de retirer ses propos et ses successeurs, encore aujourd’hui, se réclament de cette déclaration.

    Le débat dans l’Église

    En Église, cette position ne relève pas d’un débat : le refus global d’un concile œcuménique, du magistère ordinaire universel depuis plus d’un demi-siècle et d’une réforme liturgique qui serait un poison donné aux fidèles est ecclésialement injustifiable et intenable, une telle attitude ne peut que jeter un doute sur l’indéfectibilité de l’Église (cf. Mt 16, 18). Cela ne signifie pas, toutefois, qu’il est interdit d’exprimer sa perplexité ou des critiques, l’Église n’est pas une caserne et n’impose pas une obéissance aveugle. Concrètement, l’obéissance à l’Église n’exclut pas un discernement éclairé sur la cohérence du magistère avec ses enseignements constants antérieurs. Mais le questionnement adressé à l’autorité n’est pas de même nature que celui qui régit les débats dans la sphère profane ou politique (1). Son esprit est censé être animé de bienveillance à l’égard du magistère, d’obéissance a priori acquise à l’autorité légitime, et finalement de confiance surnaturelle en l’Église qui est notre Mère, par-delà les incompréhensions parfois suscitées par certain personnel ecclésiastique du moment.

    Revenons au concile et à la messe. Les communautés traditionalistes en pleine communion avec Rome forment un monde qui est loin d’être uniforme ; néanmoins leur conception sur ces sujets n’est pas celle, extrême, de la FSPX. Elles reçoivent Vatican II avec plus ou moins d’enthousiasme et acceptent, soit de célébrer la messe actuelle, soit d’y communier lors de la messe chrismale. Sur la liberté religieuse, par exemple, le Barroux et la Fraternité Saint-Vincent-Ferrier ont mené des études poussées montrant la continuité du magistère. Seule, me semble-t-il, une minorité dans ce monde « tradi » tient encore une ligne proche de la FSPX en refusant le concile et la messe.

    Assurément, l’une des difficultés aujourd’hui est l’absence de culture du débat sur les questions doctrinales ouvertes : prétendre imposer de force l’acceptation du concile et de la messe réformée sans entendre les objections n’est pas la bonne méthode. Mais force est de constater que des réponses argumentées ont été apportées aux critiques des traditionalistes, aussi bien par des théologiens privés, comme on l’a vu à propos de la liberté religieuse, que par le magistère (sur le subsistit in de Lumen gentium, par exemple, ou l’œcuménisme et le dialogue interreligieux avec Dominus Jesus, sans parler du Catéchisme de l’Église catholique). Et des colloques théologiques ont été organisés par Rome entre des théologiens mandatés par l’Église et ceux de la FSPX. Le débat doctrinal existe donc bel et bien, mais il n’a rien résolu à ce jour, car l’enjeu est davantage une nécessaire conversion des cœurs, de part et d’autre, que l’acceptation d’une démonstration théologique.

    Continuité ou rupture ?

    La question n’est pas de faire ou non des « concessions doctrinales » à propos des réformes de Vatican II. La question est de savoir si l’Église est crédible et propose ainsi un magistère cohérent et sans rupture dans la durée sur ce qui relève de la foi et des mœurs, les autres aspects pouvant dépendre d’une contingence historique qui admet des discontinuités. La question posée par Benoît XVI de « l’herméneutique de la réforme dans la continuité » n’est pas anecdotique, elle est au cœur de toute la problématique actuelle. Car si l’on juge qu’il y a une rupture – pour le déplorer comme certains traditionalistes (qui estiment le magistère infidèle à la Tradition), ou pour s’en réjouir comme certains progressistes (qui abhorrent le passé forcément obscurantiste) –, il faut alors admettre que l’Église s’est trompée sur des points essentiels, soit hier, soit aujourd’hui. La seule ligne ecclésiale conforme à l’essence de l’Église est de ne voir aucune rupture magistérielle, tout en reconnaissant de réelles nouveautés s’inscrivant dans un développement doctrinal homogène, ainsi que saint John Henry Newman l’a explicité, les ruptures ne concernant alors que des points contingents de la doctrine. Cela laisse la porte ouverte à un questionnement sur tel ou tel aspect du concile, non à son rejet.

    Il en va de même pour la réforme liturgique, comme Benoît XVI l’avait affirmé dans sa magnifique lettre accompagnant le motu proprio Summorum Pontificum. Pour suivre ce pape, la défense – légitime – de la messe de saint Pie V doit être décorrélée du refus – illégitime – de la messe de Paul VI (et bien sûr du concile). Autrement dit, la défense de l’ancien Ordo ne doit pas signifier le rejet du nouvel Ordo et donc le refus de principe de le célébrer. Ces deux messes nous sont données par l’Église : il est compréhensible d’en préférer une, non d’écarter l’autre comme étant mauvaise.
    La nécessaire réconciliation liturgique est à ce prix.

    Christophe Geffroy

    (1) Cf. Congrégation pour la Doctrine de la foi, Donum Veritatis « Sur la vocation ecclésiale du théologien », le 25 mai 1990.

  • La souffrance des « nouveaux prêtres »

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    De l'abbé Claude Barthe sur Res Novae :

    Le mal-être des « nouveaux prêtres »

    Un fort intéressant – et significatif – ouvrage collectif, Les sacrements en question. Qui peut les recevoir ? Pour quels fruits ?, sous la direction de Thibaud Guespereau, Henri Vallançon, prêtres, et Thibaud Collin, philosophe[1], fait état de la souffrance de prêtres « voyant comment les sacrements qu’ils donnent sont reçus. » Ainsi constatent-ils que des baptisés adultes en nombre ne retournent pas à la messe dès le dimanche qui suit leur baptême, que des mariés qu’ils ont préparés au sacrement se séparent un an plus tard. Ajoutons qu’ils voient l’ensemble des assistants de toutes les messes communier toujours, cependant qu’un nombre infime se rendent parfois au confessionnal. D’où l’éternelle question pastorale, mais qui se pose de manière brûlante au sein d’un monde catholique malade aux frontières très poreuses avec la société indifférente qui l’enserre : « [Un pasteur] doit-il discerner et refuser aux demandeurs qui n’ont pas la foi et/ou vivent de façon désordonnée ? Ne risque-t-il pas alors de créer une Église de purs ? Ou en sens inverse, s’il accepte trop largement ne risque-t-il pas d’offenser Dieu, et de porter préjudice à l’Église et aux demandeurs eux-mêmes ? »

    On trouve dans ce livre des considérations tout à fait opportunes sur la crise de la prédication des fins dernières, l’altération de la notion de péché mortel dans la théologie contemporaine, et aussi l’exemple d’une paroisse du Midi où un sérieux discernement est appliqué aux demandes de sacrements. Appliqué aux demandes de mariage et de baptêmes pour soi-même ou pour un enfant : du moins, c’est ce que l’on suppose, car l’ouvrage reste souvent allusif. On comprend cependant la prudence nécessaire d’un ouvrage destiné au grand public. Tel quel, dans le monde catholique présent, il est une sorte de bombe, parce qu’il secoue le laisser faire, laisser passer pastoral. Mais il l’est surtout par ce que révèle ce fait massif : aucun évêque ne se trouve parmi les auteurs ou préfaciers de ce livre où l’on explique tout bonnement ce qu’est l’état de grâce et le péché mortel qui l’enlève.

    Là est le point qui fait mal : entre les évêques et une bonne partie de ceux qui forment les jeunes générations de prêtres il y a un fossé d’incompréhension. Il est bien connu que les fidèles appartenant à ce qu’il est convenu d’appeler les « forces vives » qui subsistent encore ont le sentiment d’être des brebis sans pasteurs. Mais il faut savoir qu’un nombre non négligeable de prêtres diocésains sont dans une situation semblable. D’où le mal-être profond de ces clercs que l’on qualifie de « classiques » ou de « nouveaux prêtres » abandonnés ou même suspectés par leurs supérieurs.

    Abbé Claude Barthe


    [1] Auquel ont participé entre autres, le P. Pascal Ide, Mgr Christophe J. Kruijen, l’abbé Guillaume de Menthière, Gabrielle Vialla (Artège, 2024).

  • La thèse du pape illégitime, une fausse solution à la crise

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    De Mgr Athanase Schneider sur la NBQ :

    La thèse du pape illégitime, une fausse solution à la crise

    Les théories sur l'invalidité présumée de François proposent un faux diagnostic des maux de l'Église et un remède encore pire. Si elles étaient vraies, on aboutirait à une impasse avec de graves conséquences pour le salut des âmes, comme l'explique Mgr. Athanase Schneider dans cet écrit envoyé à La Bussola .

    28_11_2024

    Concernant la récente controverse sur la prétendue invalidité de la démission de Benoît XVI et de l'élection de François, nous publions une intervention, écrite pour La Bussola par Mgr. Athanasius Schneider, évêque auxiliaire de la Très Sainte Marie à Astana (Kazakhstan).

    ***

    Le principe directeur le plus sûr dans cette question cruciale pour la vie de l'Église devrait être la pratique dominante avec laquelle les cas de renonciation ou respectivement d'élection pontificale présumée invalide ont été résolus. En cela, le sensus perennis ecclesiae s'est manifesté.
    Le principe de légalité appliqué ad litteram ou de positivisme juridique n'était pas considéré comme un principe absolu dans la grande pratique de l'Église, puisque dans le cas de la législation sur l'élection papale, il s'agissait d'une question de droit humain et non divin.

    La loi humaine qui régularise l'accession à la charge papale ou la démission de la charge papale doit être subordonnée au plus grand bien de toute l'Église, qui dans ce cas est l'existence réelle du chef visible de l'Église et la certitude de cette existence pour le corps tout entier de l'Église, clergé et fidèles, puisque cette existence visible du chef et sa certitude sont exigées par la nature même de l'Église. L'Église universelle ne peut exister longtemps sans chef visible, sans successeur de Pierre, puisque de lui dépend l'activité vitale de l'Église universelle, comme par exemple la nomination des évêques et des cardinaux diocésains, nominations qui nécessitent l'existence d'un pape valide. Le bien spirituel des fidèles dépend à son tour d'une nomination valide d'un évêque, car dans le cas d'une nomination épiscopale invalide (dûe à un pape prétendument invalide), les prêtres manqueraient de juridiction pastorale (confession, mariage). De là dépendent aussi les dispenses que seul le Pontife Romain peut accorder, ainsi que les indulgences : tout cela pour le bien spirituel et le salut éternel des âmes.

    L'acceptation de la possibilité d'une période prolongée de sedisvacantia papalis conduit facilement à l'esprit de sédévacantisme, un phénomène sectaire et quasi-hérétique apparu au cours des soixante dernières années en raison des problèmes liés au Concile Vatican II et aux papes conciliaires et post-conciliaires.

    Le bien spirituel et le salut éternel des fidèles constituent la loi suprême du système régulateur de l’Église. C'est pour cette raison qu'il existe le principe de « supplet ecclesia » ou « sanatio in radice » : c'est-à-dire que l'Église complète ce qui était contraire à la loi, dans le cas des sacrements, par exemple la confession, le mariage, la confirmation ou la charge des intentions des messes.

    Guidé par ce principe véritablement pastoral, l'instinct de l'Église a appliqué le « supplet ecclesia » ou la « sanatio in radice » même en cas de doutes sur une renonciation ou une élection pontificale. Concrètement, la « sanatio in radice » d'une élection papale invalide s'est exprimée dans l'acceptation pacifique et moralement universelle du nouveau Pontife par l'épiscopat et le peuple catholique, du même fait que ce Pontife élu (prétendument invalide) a été nommé dans le Canon de la Messe par pratiquement le tout le clergé catholique.

    L'histoire de l'Église est un enseignement sûr sur cette questionLa plus longue sedisvacantia papalis a duré deux ans et neuf mois (du 29 novembre 1268 au 1er septembre 1271). Il y eut évidemment des élections papales non valables, c'est-à-dire des prises de possession non valables de la fonction papale : par exemple, Grégoire VI devint pape parce qu'il avait acheté la papauté avec une grosse somme d'argent à son prédécesseur Benoît IX en l'an 1045. L'Église romaine l'a toujours considéré comme un pape valide et même Hildebrand de Soana, qui devint plus tard le pape saint Grégoire VII, considérait Grégoire VI comme un pape légitime. Le pape Urbain VI avait été élu sous d'énormes pressions et menaces de la part du peuple romain. Certains cardinaux électeurs craignaient pour leur vie. Telle était l'atmosphère de l'élection d'Urbain VI en 1378. Lors du couronnement du nouveau pape, tous les cardinaux électeurs lui ont rendu hommage et l'ont reconnu comme pape au cours des premiers mois. Cependant, après quelques mois, certains cardinaux, en particulier les Français, commencèrent à douter de la validité de l'élection en raison des circonstances menaçantes et de la pression morale qu'ils devaient subir. C'est pourquoi ces cardinaux élurent un nouveau pape qui prit le nom de Clément VII, un Français qui choisit Avignon comme résidence. C'est ainsi que commença l'une des crises les plus désastreuses de toute l'histoire de l'Église, le Grand Schisme d'Occident, qui dura près de quarante ans, déchirant l'unité de l'Église et portant un grave préjudice au bien spirituel des âmes. L'Église romaine a toujours reconnu Urbain VI comme un pape valide, malgré les facteurs invalidants avérés de son élection.

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  • Sainte Catherine Labouré et la médaille miraculeuse (28 novembre)

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    Du site de la Rue du Bac (Chapelle de Notre-Dame de la médaille miraculeuse) :

    "Catherine Labouré est née le 2 mai 1806 dans un village de Bourgogne, Fain-les-Moutiers. Elle est la huitième de dix enfants de Pierre et Madeleine Labouré, propriétaires fermiers. La mort de Madeleine, à 46 ans, plonge la famille dans le deuil. Catherine, en larmes, monte sur une chaise pour embrasser la statue de la Sainte Vierge et dit: « Maintenant, tu seras ma maman ».

    A vingt-quatre ans, Catherine, après avoir vaincu beaucoup d'obstacles, entre comme novice à la Maison-Mère des Filles de la Charité, rue du Bac à Paris. C'est là, dans la chapelle, que la Sainte Vierge lui apparaît quelques mois plus tard, la première fois, le 19 juillet 1830, pour lui annoncer une mission, la deuxième fois, le 27 novembre qui suit, pour lui revéler la médaille que Catherine est chargée de faire frapper.

    L'année suivante, son séminaire achevé, soeur Catherine est affectée à Reuilly, alors faubourg déshérité du sud-est de Paris. Elle assurera jusqu'à la fin de sa vie le service des vieillards, dans l'incognito le plus total tandis que la médaille se répand miraculeusement dans le monde entier.
    Catherine Labouré meurt le 31 décembre 1876 dans la paix: "Je m'en vais au ciel… voir Notre-Seigneur, sa Mère et saint Vincent."

    En 1933, à l'occasion de sa béatification, on ouvre le caveau de la chapelle de Reuilly. Le corps de Catherine est retrouvé intact et transféré dans la chapelle de la rue du Bac et installé sous l'autel de la Vierge au Globe."

  • Sainte Catherine Labouré (28 novembre)

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    Discours de Sa Sainteté le Pape Pie XII
    prononcé le lundi 28 juillet 1947 dans la Cour Saint-Damase
    à l’adresse des pèlerins Français
    et de la famille vincentienne
    présents à Rome à l’occasion de la canonisation
    de
    Sainte Catherine Labouré

    (source)

    « Dès les premières pages de son incomparable chef-d’œuvre l’auteur de «L’imitation de Jésus-Christ » laisse tomber de sa plume cette leçon de sa propre expérience, ce secret de sa paix sereine et communicative : « Veux-tu apprendre et savoir quelque chose d’utile ? Aime à être ignoré ! » (Livre 1 chap. 2).

    Ama nesciri ! Deux mots prodigieux, stupéfiants pour le monde qui ne comprend point, béatifiants pour le chrétien qui sait en contempler la lumière, en savourer les délices. Ama nesciri ! Toute la vie, toute l’âme de Catherine Labouré est exprimée dans ces deux petits mots.

    Rien pourtant, même de la part de la Providence, ne semblait lui dicter ce programme : ni son adolescence, durant laquelle la mort de sa mère, la dispersion des aînés avaient fait reposer sur ses épaules d’enfant toute la charge du foyer domestique ; ni les étranges voies, par lesquelles elle doit passer pour répondre à sa vocation et triompher des oppositions paternelles ; ni cette vocation même à la grande et vaillante phalange des Filles de la Charité qui de par la volonté et suivant l’expression pittoresque de saint Vincent de Paul, ont « pour cloître, les rues de la ville ; pour clôture, l’obéissance ; pour grille, la crainte de Dieu ; pour voile, la sainte modestie ».

    Du moins, semblerait-il, sa retraite et sa formation dans le Séminaire de la rue du Bac favoriseront son recueillement et son obscurité ? Mais voici qu’elle y est l’objet des faveurs extraordinaires de Marie, qui fait d’elle sa confidente et sa messagère. Si encore il s’était agi seulement de ces hautes communications et visions intellectuelles, qui élevaient vers les sommets de la vie mystique une Angèle de Foligno, une Madeleine de Pazzi, de ces paroles intimes, dont le cœur garde jalousement le secret ! Mais non ! Une mission lui est confiée, qui doit être non seulement transmise, mais remplie au grand jour : réveiller la ferveur attiédie dans la double Compagnie du Saint de la charité ; submerger le monde tout entier sous un déluge de petites médailles, porteuses de toutes les miséricordes spirituelles et corporelles de l’Immaculée ; susciter une Association pieuse d’Enfants de Marie pour la sauvegarde et la sanctification des jeunes filles.

    Sans aucun retard, Catherine s’est adonnée à l’accomplissement de sa triple mission. Les doléances de la Mère de Dieu ont été entendues et l’esprit du saint Fondateur a refleuri alors dans les deux communautés. Mais, non moins que par sa fidélité à transmettre le message, c’est par sa constance à y répondre elle-même que Catherine en a procuré l’efficacité, mettant sous les yeux de ses Sœurs, pendant près d’un demi siècle, le spectacle saintement contagieux d’une vraie fille de saint Vincent, d’une vraie Fille de la Charité, joignant à toutes les qualités humaines de savoir-faire, de tact, de bonté, les vertus surnaturelles qui font vivre en Dieu, « cette pureté d’esprit, de cœur, de volonté, qui est le pur amour ».

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  • 27 novembre : le signe de la Vierge enceinte

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    Du site "Nominis" :

    Icône de la Vierge du Signe - Le Monde Orthodoxe

    Miracle commémoré chaque année

    Novgorod en Russie possédait une icône de la Mère de Dieu sur le modèle byzantin de la Vierge du Signe*. Ce modèle représente Marie portant en médaillon, sur le devant, le Christ enfant et bénissant. Son nom évoque le 'signe de la Vierge enceinte' annoncé par le prophète Isaïe. Le 27 novembre 1150, la ville est assiégée. Son archevêque place l'icône au-dessus des remparts ; la Vierge est frappée d'une flèche, les ténèbres couvrent la ville et les ennemis doivent lever le siège. Ce miracle est commémoré chaque année. Six cent quatre vingt ans plus tard, la Mère de Dieu apparaît à une humble religieuse, sœur Catherine Labouré que nous fêterons demain, 28 novembre et lui fait réaliser une médaille, la Médaille Miraculeuse, en raison des innombrables miracles qui lui sont attribués.

    * Illustration: icône de Marie enceinte, appelée Vierge du Signe, car elle illustre la prophétie d'Isaïe: Ecoutez donc, Maison de David!... Le Seigneur lui-même vous donnera un signe. Voici que la Vierge est enceinte et va enfanter un fils, et elle l'appellera Emmanuel (Dieu avec nous). (Isaïe 7, 13-14) source: Mission d'Orient des Augustins et des Oblates de l'Assomption.

    Voir aussi:
    Le site officiel de la chapelle Notre Dame de la Médaille Miraculeuse - Les apparitions un 27 novembre...
    Pourquoi y a-t-il des apparitions? question de la place des apparitions dans notre foi...
    - Notre-Dame de la Médaille Miraculeuse... (diocèse de Paris).

    Réjouis-toi, Mère de Dieu, joie des anges et des hommes ; réjouis-toi, ferme espoir et protection de la ville ; réjouis-toi, car par ta puissance, nous terrassons nos ennemis ; réjouis-toi, Mère du soleil spirituel qui éclaire les fidèles et plonge les infidèles dans l'obscurité ; réjouis-toi, ô Vierge, louange des chrétiens.

  • Notre-Dame de la Médaille Miraculeuse (27 novembre)

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    Notre-Dame de la Médaille Miraculeuse (27 novembre)

    source : evangileauquotidien

    Entrée au noviciat depuis quelques jours seulement,  Ste Catherine Labouré  fut gratifiée de plusieurs faveurs célestes. La Très Sainte Vierge Marie daigna lui apparaître à six reprises. La seconde apparition eut pour objet la manifestation de la Médaille Miraculeuse. Voici en substance le rapport que la voyante en a fait à son confesseur, le Père Jean-Marie Aladel :

    « Le 27 novembre 1830, un samedi avant le Premier Dimanche de l'Avent, à cinq heures et demie du soir, j'étais à la chapelle quand il m'a semblé entendre du bruit du côté de l'épître, comme le froufrou d'une robe de soie.

    Ayant regardé de ce côté-là, j'aperçus la Sainte Vierge. Elle était debout, habillée de blanc, une robe en soie blanche aurore à manches plates, un voile blanc qui descendait jusqu'en bas. En-dessous du voile, j'ai aperçu Ses cheveux en bandeaux ; la figure était assez découverte et Ses pieds appuyés reposaient sur une boule.

    Elle tenait aussi une boule dans Ses mains représentant le globe terrestre. Ses mains étaient élevées à la hauteur de l'estomac, d'une manière très aisée et les yeux élevés vers le ciel. Sa figure était de toute beauté ; je ne pourrais la dépeindre. Et puis, tout à coup, j'ai aperçu des anneaux à Ses doigts revêtus de pierreries plus belles les unes que les autres ; leur éclat couvrait tout le bas et je ne voyais plus Ses pieds.

    A ce moment, il s'est formé un tableau un peu ovale autour de la Vierge Sainte, avec au haut, ces mots écrits en lettres d'or : "O Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous".

    Une voix se fit alors entendre qui me dit : Faite frapper une médaille sur ce modèle ; toutes les personnes qui la porteront au cou recevront de grandes grâces. Les grâces seront abondantes pour tous ceux qui la porteront avec confiance.

    Le tableau se retourna soudain et je pus contempler le revers de la Médaille sur lequel était gravé le monogramme de la Sainte Vierge, composé de la lettre M, surmonté d'une croix, avec une barre à la base. Au-dessous de cette lettre M, côte à côte, les deux Saints Cœurs de Jésus et de Marie.

    L'approbation officielle de l'Église, les merveilles opérées en si grand nombre, et enfin la prodigieuse humilité de la voyante garantissent l'authenticité de l'origine céleste de la Médaille Miraculeuse.

    Dans le courant de décembre, Ste Catherine Labouré a une nouvelle apparition très semblable à celle du 27 novembre, et au même moment, pendant l’oraison du soir : la messagère choisie par l’Immaculée reçoit de nouveau l’ordre de faire frapper la Médaille par l’entremise de son confesseur, le prudent Père Aladel. Ce sera quand même fait en 1832 avec la permission de l’archevêque de Paris, Monseigneur de Quélen.

    Symbole suffisamment clair, cette Médaille nous rappelle que nous sommes des chrétiens rachetés par un Dieu crucifié en face de sa mère douloureuse ; que nous sommes les enfants d’un Dieu qui nous aime, qui nous donne son cœur et qui demande en retour le nôtre pour étendre son royaume d’amour et de paix parmi les hommes, et en priorité parmi les plus souffrants, comme va le faire Sœur Catherine. Méditons ce langage convaincant de la Médaille ! Elle est un saisissant raccourci de notre foi chrétienne.

    Pour un approfondissement voir et lire : Chapelle rue du Bac - Paris

  • C'est demain ! Invitation vernissage et exposition de peintures au profit de KTO Belgique

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    Chers amis de KTO Belgique,

    Le vernissage de cette belle exposition est dans 2 jours !

    Il sera suivi de 3 jours d'exposition pendant lesquels vous pourrez choisir des cadeaux de Noël ou vous offrir des tableaux, cartes de voeux, sets de table… et soutenir KTO Belgique par la même occasion !

    Retrouvez toutes les informations ci-dessous, nous nous réjouissons de vous y retrouver et de faire plus ample connaissance autour d'un verre !

    À jeudi !

    Philippe Le Hodey                                Lambertine de Béthune

    Président de KTO Belgique                    Directrice

    Invitation vernissage KTO Belgique du 28.11.24 au 01.12.24

    Venez y découvrir de jolies peintures,
    des sets de tables élégants, des cartes de voeux !

    Une belle occasion pour trouver vos cadeaux de Noël originaux tout en soutenant KTO Belgique.

    boulevard saint michel 24, Bruxelles
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  • Bruxelles (Cambre), 6 décembre : "Fêtons Marie en lumière" (procession aux flambeaux)

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  • Le 27 novembre 1095 : l'appel lancé pour porter secours aux chrétiens d'Orient et aux pèlerins

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    Du site "Pour une école libre au Québec" :

    27 novembre 1095 — Appel lancé pour porter secours aux chrétiens d'Orient et aux pèlerins

    C’était il y a près de mille ans. À la fin du XIe siècle, le royaume de France était en petite forme. Il ne représentait pas plus de deux ou trois fois l’actuelle région d’Île-de-France ; le domaine royal était bordé par Compiègne au nord, Orléans au sud, Dreux à l’ouest. Les Capétiens régnaient, mais, dit Jacques Bainville qui est indulgent, ce sont des « règnes sans éclat ». Qui se souvient de ces rois-là, les premiers héritiers du fondateur de la dynastie, Robert le Pieux, Henri Ier, Philippe Ier ? C’est à l’extérieur du royaume que les choses se passent. Chez les Normands en particulier : le duc de Normandie, Guillaume le Conquérant, a mis la main sur l’Angleterre (victoire de Hastings, en 1066, illustrée par la tapisserie de Bayeux), et ce sont aussi des Normands qui sont allés délivrer, à leur demande, les populations catholiques de l’Italie méridionale des expéditions sarrasines.


    « Les malheurs des pèlerins »

    Car c’est un temps de pèlerinages. Des foules de pèlerins chrétiens se déplacent en longues colonnes vers Rome ou Saint-Jacques-de-Compostelle, au nord de l’Espagne, venant manifester leur soutien aux dernières victoires de la Reconquista sur l’islam, après des siècles de conquêtes et de conversions musulmanes induites par des vexations et une forte taxation. Mais c’est le pèlerinage de Jérusalem, par terre et par mer, qui attire les fidèles les plus nombreux et les plus ardents, à partir des sols européens, notamment français. « Il crée une vie neuve, il marque la crise décisive où le vieil homme se dépouille », notent les chroniqueurs de l’époque.

    Ces mouvements de population de l’Occident vers les Lieux saints d’Orient créent des routes, des escales, des dispensaires ; ils développent des échanges de toute nature. Arrivés sur place, les pèlerins rencontrent d’autres chrétiens, d’ancienne tradition qui constitue encore une grande partie de la Syrie et de la Palestine, peut-être encore la majorité des habitants, mais aussi des musulmans. Les communautés prospèrent dans des quartiers séparés. Jusqu’à l’arrivée des Turcs seldjoukides. Les anciens « maîtres tolérants et policés venus d’Égypte font place à des fanatiques durs et tracassiers ». La conquête de Jérusalem par ces Turcs s’accompagne de la persécution et du massacre des chrétiens. Les pèlerins rentrent chez eux effrayés. La nouvelle enflamme la fin de ce XIe siècle. Les Seldjoukides se sont emparés de l’Arménie si lointainement chrétienne, de Smyrne, de Nicée, près de Constantinople.

    L’intervention des barons occidentaux permit de libérer de nombreuses villes (Nicée, Sardes, Tarse, Antioche) récemment conquises par les Turcs après la catastrophe de Manzikert en 1071

    L’Empire byzantin menace de disparaître. Une vague de fond soulève la chrétienté.

    L’Empire byzantin est confronté à l’avancée des Turcs seldjoukides. Depuis la désastreuse défaite subie à Manzikert l’arménienne en 1071, de nombreux territoires sont passés entre les mains de ces nouveaux musulmans venus d’Asie centrale et récemment convertis. Leur présence complique encore davantage le pèlerinage sur les Lieux saints qui connaît à l’époque un essor remarquable.

    Qui va délivrer le Saint-Sépulcre ? Les monarques en sont incapables, qu’ils soient trop faibles, comme le roi de France, qu’ils se disputent entre eux, et notamment avec l’empereur d’Allemagne, ou qu’ils contestent l’autorité de l’Église de Rome. C’est donc elle qui va se substituer à eux, cette Église de Rome qui révèle sa solidité en résistant au grand schisme d’Orient d’un côté et aux « antipapes » de l’autre. C’est elle qui peut porter secours aux chrétiens de Terre sainte. Mais avec quels moyens le peut-elle ? Quels hommes ? Quel argent ? Quelles armes ? Elle va les mobiliser.

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  • « Nous sommes en difficulté » : les prêtres catholiques déplorent l’avancée d’un autre groupe djihadiste au Nigeria

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    D'Agnès Aineah sur CNA :

    « Nous sommes en difficulté » : les prêtres catholiques déplorent l’avancée d’un autre groupe djihadiste au Nigeriabouton de partage sharethis

    Prêtres nigériansLes prêtres nigérians, le père George Ehusani, fondateur de l'Institut psycho-spirituel (PSI) et directeur exécutif de la Lux Terra Leadership Foundation, et le père Hyacinth Ichoku, vice-chancelier de l'Université Veritas d'Abuja, ont exprimé leur profonde inquiétude face à la détérioration de la situation sécuritaire au Nigéria, notant les activités récentes du groupe djihadiste Lakurawa, moins connu, dans la région du nord-ouest du pays. | Crédit : Père George Ehusani

    Le groupe djihadiste Lakurawa serait apparu pour la première fois dans le nord-ouest du Nigeria en 2018, lorsque le groupe a commencé à aider les habitants à combattre des gangs armés connus sous le nom de bandits.

    Le groupe, qui serait une émanation de l'État islamique en Afrique de l'Ouest (ISWAP), est réapparu après le coup d'État de juillet 2023 au Niger dans les communautés d'éleveurs le long de la frontière entre le Nigeria et le Niger, étant progressivement devenu militant.

    Les habitants ont compris qu'ils avaient affaire à un autre groupe djihadiste meurtrier lorsque, le 8 novembre, le groupe a attaqué une communauté rurale de l'État de Kebbi, au nord-ouest du Nigeria, tuant 15 personnes à coups de machette. Le groupe a également blessé plusieurs villageois et s'est emparé du bétail volé.

    Dans une interview accordée à ACI Africa le 20 novembre, le père George Ehusani, fondateur de l'Institut psycho-spirituel (PSI) et directeur exécutif de la Lux Terra Leadership Foundation, a exprimé son inquiétude quant au fait que le nouveau groupe djihadiste pourrait lentement tenter de faire de la région du nord-ouest du Nigeria son bastion, une situation qui, selon le prêtre, aggravera l'insécurité dans la région.

    « L’insécurité vient de différentes directions », a déclaré Ehusani lorsque l’ACI Africa l’a interrogé sur les problèmes du Nigeria. « Nous avons un nouveau groupe terroriste qui est apparu il y a environ deux semaines dans la partie nord-ouest du Nigeria. Le groupe est lié à l’État islamique et nous avons entendu dire que ses membres viennent du Niger », a-t-il déclaré.

    Ehusani a expliqué que les membres de Lakurawa ont déjà été accusés d’enlèvements, de meurtres et d’imposition de lois strictes de la charia aux habitants locaux.

    « Les Lakurawa envahissent un village entier, imposent des impôts aux habitants et commencent à diriger la société comme le ferait un gouvernement », a-t-il déclaré à ACI Africa, ajoutant : « Nous sommes en grande difficulté. Les Lakurawa empêchent même les habitants d’aller dans leurs fermes, les obligeant à travailler dans celles des djihadistes. »

    Le nouveau groupe djihadiste est venu en promettant de protéger les habitants contre les assaillants armés, a rappelé Ehusani. « Les gens n’ont d’autre choix que de payer des impôts en échange de leur protection. Il s’agit d’un groupe terroriste payé pour protéger les villageois de leurs rivaux terroristes. »

    Ehusani dirige PSI, une initiative qui aide à former et à soutenir des experts en guérison des traumatismes psycho-spirituels dans un pays qui connaît une augmentation du nombre de victimes de traumatismes en raison du djihadisme généralisé et d'autres formes de violence.

    Ehusani, qui fournit une thérapie aux prêtres précédemment kidnappés au Nigéria, a partagé avec ACI Afrique davantage d'informations sur l'existence de groupes terroristes rivaux au Nigéria.

    « Un prêtre qui avait été enlevé puis libéré m'a dit un jour qu'il y avait des groupes rivaux parmi les bandits et les djihadistes. Il m'a dit que le fait qu'un groupe de bandits libère son otage ne signifie pas que l'otage est libre. Il peut être libéré et immédiatement kidnappé par un autre groupe de bandits rivaux qui attend », a-t-il déclaré. 

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  • Une nouvelle biographie détaille la figure et la foi plus grandes que nature du cardinal Pell

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    De sur le CWR :

    Une nouvelle biographie détaille la figure et la foi plus grandes que nature du cardinal Pell

    « Il était apolitique », explique Tess Livingstone, auteur de  George Cardinal Pell: Pax Invictis, A Biography , « prêt à critiquer les deux côtés de la politique, lorsqu’il jugeait que cela était justifié et pertinent pour l’enseignement de l’Église et la position chrétienne. »

    Le cardinal George Pell a été une figure hors du commun dans l’histoire récente de l’Église catholique. Il s’agit là d’une affirmation au sens figuré et même littéral : il dominait physiquement ses confrères cardinaux et exerçait une influence considérable sur l’Église, tant dans son Australie natale que dans le monde entier.

    Peu de clercs étaient aussi connus que le cardinal Pell. Il a acquis une notoriété particulière pendant le pontificat du pape François, qui a nommé le cardinal Pell à son conseil consultatif de cardinaux et lui a confié la tâche de nettoyer la célèbre situation financière trouble du Vatican. Il est devenu particulièrement célèbre (ou tristement célèbre) après son arrestation, son procès, sa condamnation, son emprisonnement et son acquittement final pour des crimes sexuels présumés.

    Partout dans le monde, il était considéré comme la victime d’une chasse aux sorcières avec des accusations fabriquées de toutes pièces ou comme le visage le plus en vue d’un réseau d’abus sexuels commis par des religieux. Compte tenu de l’impossibilité réelle des accusations portées contre lui, entre autres raisons, la première hypothèse semble certainement être la bonne.

    Tess Livingstone a écrit une nouvelle biographie du cardinal Pell intitulée George Cardinal Pell: Pax Invictis, A Biography (Ignatius Press, 2024). Journaliste australienne chevronnée qui a écrit sur la politique, l'économie, la politique stratégique et les guerres culturelles, elle a déjà écrit une biographie de Pell intitulée George Pell: Defender of the Faith Down Under , publiée il y a plus de 20 ans. Après le décès de Pell le 10 janvier 2023, Livingstone a entrepris la tâche d'écrire une nouvelle biographie complète du cardinal.

    Livingstone s’est récemment entretenue avec Catholic World Report à propos de son dernier livre et de l’influence que le cardinal Pell continue d’avoir sur l’Église.

    Catholic World Report : Comment est né le livre ?

    Tess Livingstone : La première biographie ( George Pell: Defender of the Faith Down Under ), publiée en Australie en 2001, a été réalisée alors que je rédigeais la page d'opinion du Courier Mail, où l'un des chroniqueurs hebdomadaires était Michael Duffy, qui dirigeait la maison d'édition Duffy & Snellgrove.

    Michael publiait une série de courtes biographies d’éminents Australiens et j’ai suggéré que l’archevêque George Pell, qui avait récemment été promu archevêque de Sydney après cinq années intéressantes et parfois controversées en tant qu’archevêque de Melbourne, serait un bon sujet. Il l’a été.

    Ignatius Press a produit une version américaine de cette biographie originale en 2003, peu de temps après que le Dr Pell ait été nommé cardinal par le pape Jean-Paul II.

    CWR : Étiez-vous personnellement proche du cardinal Pell ?

    Livingstone : Au début, non. Lorsque nous nous sommes assis pour la première entrevue au presbytère de la cathédrale St. Mary en novembre 2001 (je me souviens que c'était le jour des élections fédérales), je ne l'avais rencontré qu'une seule fois auparavant, devant la cathédrale St. Patrick après les funérailles de BA Santamaria, éminent homme politique et laïc catholique.

    Mais j'étais bien conscient de l'intelligence et du courage de l'archevêque dans sa défense du Christ et de ses enseignements sur la place publique et dans les controverses au sein de l'Église. Le fondateur d'Ignatius Press, le père Joseph Fessio, SJ, m'a chargé de produire une nouvelle biographie mise à jour après le décès du cardinal Pell le 10 janvier 2023.

    À cette époque, beaucoup d'eau avait coulé sous les ponts : les Journées mondiales de la jeunesse à Sydney en 2008, les révélations de plus en plus graves d'abus sexuels sur mineurs au sein de l'Église, l'amélioration de la traduction de la messe en anglais menée par le cardinal Pell, sa création de la Domus Australia à Rome, sa nomination en 2014 par le pape François pour superviser l'assainissement des finances du Vatican.

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