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Foi - Page 51

  • Méditation pour le Mardi Saint

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    Du site de l'Opus Dei :

    Méditation : Mardi Saint

    Les thèmes proposés pour la méditation du jour sont : Saint Pierre apprend l'humilité ; Faire face à notre faiblesse et à nos trahisons ; Saint Pierre comprend qu'il doit s'appuyer sur Dieu.

    - Saint Pierre apprend l’humilité

    - Faire face à notre faiblesse et à nos trahisons

    - Saint Pierre comprend qu’il doit s’appuyer sur Dieu


    « TU DONNERAS ta vie pour moi ? Amen, amen, je te le dis : le coq ne chantera pas avant que tu m’aies renié trois fois » (Jn 13, 38). L’Évangile de la messe d’aujourd’hui rapporte l’annonce des trois reniements de saint Pierre. Dans l’atmosphère intime du Cénacle, cet apôtre est surpris que Jésus lui annonce sa trahison. Il n’en revient pas. Il ne comprend pas que cela puisse arriver. Car il souhaite être fidèle jusqu’à la mort, il ne veut pas que son maître soit livré à ses ennemis pour être crucifié. Il avait déjà été réprimandé pour une telle confusion, mais on dirait qu’il n’accepte toujours pas l’échec apparent de la Croix. La liturgie nous rappelle que « s’approchent les jours où Jésus, notre sauveur, souffrit sa passion et ressuscita dans la gloire. Voici les jours où nous célébrons déjà sa victoire sur le mal et le mystère de notre délivrance » [1].

    À sa façon, Pierre pense être prêt à donner sa vie pour le Seigneur. De facto, il tirera l’épée au moment de l’arrestation de Jésus et fera face à un détachement de soldats armés, venus pour se saisir de son Seigneur. Il ne manque ni de courage ni d’affection pour Jésus. Cependant, la réalité va lui montrer que ces qualités ne sont pas suffisantes. Il a encore besoin de l’humilité qui naît de la connaissance de soi et, surtout, de la connaissance de Dieu. Jésus ne manque pas de le former jusqu’au dernier moment. Ces leçons sont les plus importantes de sa vie : Pierre ne sera pas le roc en raison de sa force mais de l’humilité acquise grâce à une connaissance en profondeur de Jésus. Il fallait, qu’ayant fait l’expérience que ses forces sont insuffisantes, il comprenne que Dieu seul sera son soutien.


    L’ANNONCE de la trahison de Pierre est présentée dans l’Évangile d’aujourd’hui en même temps que celle de la trahison de Judas, ce qui nous permet d’en souligner la différence. Pierre a remis sa faiblesse entre les mains de Jésus ; il a écarté son regard de ses erreurs et de ses forces ; il a appris à mettre sa confiance dans la bonté de Dieu, dans ses plans divins et sa manière d’agir. Il ne trompait pas Jésus en disant qu’il serait fidèle jusqu’à la mort. Son problème était d’avoir mis presque exclusivement sa confiance en ses propres forces : il pensait en être capable. Judas, quant à lui, à aucun moment il n’a reconnu sa trahison devant Jésus ; il a toujours cherché à sauver les apparences. Pierre n’en avait cure, au moins lorsqu’il était avec Jésus, même s’il y a succombé lorsqu’il a été interrogé par une servante chez le grand prêtre.

    Pour prévenir son trouble, quelques mots de saint Augustin auraient pu lui être utiles : « Cherche le mérite, cherche la justice, cherche le motif ; et nous verrons si tu peux trouver autre chose que la grâce » [2]. Saint Pierre pensait que son amour pour Jésus était déjà fort, suffisant pour faire face à n’importe quelle épreuve. Il lui a été plus facile d’être fidèle face aux soldats qu’à un ennemi en apparence bien plus fragile. La servante a mis un terme à la confiance de saint Pierre en lui-même. Cette délivrance était nécessaire : c’est ainsi que Pierre a découvert le chemin de son abaissement pour être à même de suivre le Christ. Délivré de ses forces et de sa volonté, il a été capable de s’adapter aux plans de Dieu et d’être fidèle.

    En ce sens, saint Bernard nous rappelle qu’il vaut mieux prêter attention à ce que Dieu est prêt à faire pour chacun, y compris pour Pierre : « Ne réfléchis pas, toi qui es un homme, à ce que tu as souffert, mais à ce qu’il a souffert. Pense à tout ce qu’il a souffert pour toi, à quel grand prix il t’a estimé, et ainsi sa bonté te deviendra évidente par son humanité. Plus il est devenu petit dans son humanité, plus il s’est révélé grand dans sa bonté ; et plus il s’est laissé avilir par moi, plus il m’est cher maintenant » [3].


    « NOUS PENSONS trop souvent que Dieu ne s’appuie que sur notre côté bon et gagnant, alors qu’en réalité la plus grande partie de ses desseins se réalise à travers et en dépit de notre faiblesse. […] Le Malin nous pousse à regarder notre fragilité avec un jugement négatif. Au contraire, l’Esprit la met en lumière avec tendresse. La tendresse est la meilleure manière de toucher ce qui est fragile en nous. […] Avoir foi en Dieu comprend également le fait de croire qu’il peut agir à travers nos peurs, nos fragilités, notre faiblesse. Et il nous enseigne que, dans les tempêtes de la vie, nous ne devons pas craindre de laisser à Dieu le gouvernail de notre bateau. Parfois, nous voudrions tout contrôler, mais lui regarde toujours plus loin » [4]

    Savoir que Dieu souhaite que nous ayons confiance en lui et en ce qu’il y a de bon en nous nous remplit de paix, c’est aussi un don de Dieu. Saint Pierre est allé de l’avant, en cela aussi, pour être un exemple pour nous. Découvrir que nous pouvons prendre appui sur nos faiblesses et nos capacités, nombreuses ou modestes, nous remplit de sérénité, car Dieu donnera abondamment la croissance. Quel n’est pas notre désir d’apprendre à ne pas mettre notre confiance uniquement en nos aptitudes pour mener à bien la mission confiée, qui autrement nous dépasserait ! Nous sommes étonnés et tout reconnaissants devant l’amour que Dieu nous porte, au point de faire des merveilles avec notre collaboration.

    Saint Thérèse de l’Enfant Jésus évoquait la vie de saint Pierre dans les termes suivants : « Je comprends très bien que saint Pierre soit tombé. Ce pauvre saint Pierre, il s’appuyait sur lui-même au lieu de s’appuyer uniquement sur la force du bon Dieu. […] Je suis bien sûre que si saint Pierre avait dit humblement à Jésus : « Accordez-moi je vous en prie, la force de vous suivre jusqu’à la mort », il l’aurait eue aussitôt. […] Mais non, parce qu’il voulait lui montrer sa faiblesse, et que, devant gouverner toute l’Église qui est remplie de pécheurs, il lui fallait expérimenter par lui-même ce que peut l’homme sans l’aide de Dieu » [5]. Grâce à ces leçons, saint Pierre apprendra à mettre au service de la rédemption ses capacités, lesquelles, bien que prêtées, sont un don précieux, il a appris à avoir recours au Seigneur qui peut tout. « C’est pourquoi, soulignait saint Josémaria, en disant à notre Seigneur, le cœur brûlant, que nous lui serons fidèles, que nous sommes prêts à faire n’importe quel sacrifice, nous ajouterons : Jésus, avec ta grâce ; ma Mère, avec votre aide. Je suis si fragile, je fais tant d’erreurs, tant de petites erreurs, que je me vois capable, si tu m’abandonnes, d’en faire de grandes ! [6]


    [1]. Préface II de la Passion, lue le lundi, mardi et mercredi de la Semaine Sainte.

    [2]. Saint Augustin, Sermo, 185.

    [3]. Saint Bernard, Sermon 1 en l’Épiphanie du Seigneur, 1-2.

    [4]. Pape François, Litt. ap. Patris corde, n° 2.

    [5]. Saint Thérèse de l’Enfant Jésus, Derniers entretiens, 7 août 1897.

    [6]. Saint Josémaria, Lettres 2, n° 32b.

  • Méditation pour le Lundi Saint

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    Du site de l'Opus Dei :

    Méditation : Lundi Saint

    Les thèmes proposés pour la méditation du jour sont : Marie de Béthanie donne tout à Jésus ; nos gestes peuvent remplir le monde de cette bonne odeur ; prendre soin de Jésus dans le Tabernacle

    - Marie de Béthanie donne tout à Jésus

    - Nos gestes peuvent remplir le monde de cette bonne odeur

    - Prendre soin de Jésus dans le Tabernacle


    « SIX JOURS avant la Pâque, Jésus vint à Béthanie […] On donna un repas en l’honneur de Jésus » (Jn 12, 1-2). Dans ce foyer, Jésus-Christ se trouve entouré d’amis et d’affection. Il s’est déjà rendu à de multiples reprises à Béthanie, mais c’est maintenant le moment le plus solennel : il sait qu’il se dirige vers Jérusalem où la croix l’attend. « Marthe faisait le service, Lazare était parmi les convives avec Jésus. Or, Marie avait pris une livre d’un parfum très pur et de très grande valeur ; elle versa le parfum sur les pieds de Jésus, qu’elle essuya avec ses cheveux » (Jn 12, 2-3).

    Il était de notoriété publique que les autorités du peuple poursuivaient Jésus-Christ. L’amour fait pressentir à Marie le drame qui approche. Dans ces circonstances, elle souhaite faire quelque chose de spécial pour son Seigneur, lui manifester son amour ; d’où la détermination avec laquelle elle pose son geste généreux : elle prend ce qu’elle possède de plus précieux, un parfum très cher à base de nard pur et elle le déverse sur les pieds de Jésus. Elle brise le vase : elle donne tout à son Dieu. Parmi les gens présents, certains commentent, en colère, l’inutilité du geste. Nous savons que Judas l’Iscariote s’est joint à ces commentaires critiques, non pas qu’il ait pensé à une autre destination pour ces biens, mais parce qu’une telle attitude contrastait peut-être avec sa propre vie. Cependant, Marie se tait. Peu lui importent les critiques et les commentaires : il lui suffit que Jésus soit content. Voilà pourquoi Jésus prend sa défense.

    « Marie offre à Jésus ce qu'elle a de plus précieux et avec un geste de dévotion profonde. L’amour ne calcule pas, ne mesure pas, ne regarde pas la dépense, n’élève pas de barrière, mais sait donner avec joie, et recherche simplement le bien de l’autre, vainc la mesquinerie, l’avarice, les ressentiments, la fermeture que l’homme porte parfois dans son cœur » [1]. Judas a rejoint le groupe qui critiquait, en faisant des calculs là où il n’en faut pas : dans notre don à Dieu. Marie, quant à elle, avait compris que son cœur ne serait comblé que si elle donnait tout à Jésus, même si c’était bien peu de chose. « Une livre de nard a été capable de tout imprégner et de laisser une emprunte caractéristique » [2].


    CELUI qui donne tout à Dieu devient aussi un don pour autrui. En revanche, celui qui se livre à de nombreux calculs face à l’appel du Christ, finit par être calculateur aussi à l’égard des autres. Lorsque nous disons « oui » au Seigneur, nous apportons aux autres « la bonne odeur du Christ » (2 Co 2, 15) et ils peuvent se sentir aimés d’un amour de prédilection. Comme à Béthanie, nous pourrions dire que « la maison fut remplie de l’odeur du parfum » (Jn 12, 3). Nous demandons aux trois personnages de Béthanie, dont nous célébrons la mémoire le 29 juillet, de savoir remplir notre vie et la vie de nos familles du parfum de leur maison.

    Aujourd'hui, à Béthanie, on annonce aussi la mort du Christ. Tant de vie, claire, belle, forte, en sortira pour tous ! Le Seigneur nous invite à rester avec lui. L’Évangile nous dit que « les grands prêtres décidèrent de mettre aussi à mort Lazare » (Jn 12, 10). Jésus nous demande de l’accompagner comme il l’a demandé à Lazare, car « si notre volonté n’est pas prête à mourir selon la Passion du Christ, la vie du Christ ne sera pas non plus vie en nous » [3]. Or, nous ne devons pas attendre des circonstances extraordinaires pour manifester à Jésus-Christ notre amour ; chacune de nos journées est une nouvelle occasion de le servir, de lui offrir notre vie, de la dépenser généreusement à son service, pour le suivre ainsi fidèlement tout au long de son cheminement sur cette terre.

    Ce que nous avons habituellement entre les mains, ce sont de petites choses, des choses d’enfant, que nous ferons passer, pour les faire grandir, par les mains de notre mère, Sainte Marie. « Nous nous sentons parfois enclins à des enfantillages. — Ce sont de petites merveilles aux yeux de Dieu. Tant que la routine ne s’y mêle pas, elles sont fécondes, parce que l’amour est toujours fécond » [4]. Dans quelques jours, le parfum de ces petites choses aura disparu mais le geste de notre mère subsistera. Il est resté gravé au fer rouge dans le cœur du Christ et le parfum de l’affection et de la délicatesse l’accompagnera éternellement.


    « QUELLE JOIE de voir Jésus à Béthanie, l’ami de Lazare, de Marthe et de Marie ! Il y va pour reprendre des forces quand il est fatigué. C’est là que Jésus avait sa maison. Il y a là des âmes qui l’apprécient. Il y a des âmes qui s’approchent du Tabernacle et, pour elles, c’est Béthanie. Qu’il en soit ainsi pour vous ! Béthanie est la confiance, la chaleur du foyer, l’intimité. Les amis préférés de Jésus » [5]. Nous voudrions que le tabernacle le plus proche de nous soit un endroit où Jésus se sente aussi à l’aise qu’à Béthanie. Nous rêvons qu’il soit embaumé du parfum de notre lutte, malheureusement assez souvent plus riche de bons désirs que de résultats.

    Marthe se montre très discrètement ce lundi saint. Elle prépare le dîner au cours duquel Marie déversera le parfum sur les pieds de Jésus. Elle prend soin des invités, avec une affection de sœur et de mère. La maison était remplie aussi des senteurs de ce dîner préparé avec tant d’amour ; elle a peut-être préparé ce qui plaisait spécialement à son Ami. En ces moments si proche de sa mort, toute marque d’affection apportait de la consolation à Jésus. Notre travail, notre sourire, notre charité envers les plus proches, voilà des marques de délicatesse qu’il apprécie, celles-là mêmes qui font que son joug soit un peu plus facile à porter et son fardeau plus léger.

    Comme une marque supplémentaire de l’infinie charité de Dieu, le Seigneur est resté réellement dans le tabernacle, pour être près de nous. Si l’amour et la foi ont poussé Marie à faire preuve d’une telle délicatesse envers le Seigneur, en oignant ses pieds à Béthanie, l’amour et la foi peuvent nous pousser nous aussi à avoir une plus grande dévotion en la présence réelle de Jésus-Christ dans l’Eucharistie. Marie ne pense pas faire quelque chose d’extraordinaire en dépensant ce parfum d’un si grand pris pour oindre le Seigneur ; elle agit avec la spontanéité de l’amour. Le Christ est seul à savoir que, dans quelques jours, il va laver les pieds de ses apôtres. Marie a devancé ce geste. Son intuition féminine a captivé le maître, qui apprécie toute attention délicate, aussi petite soit-elle. Peut-être la Vierge Marie a-t-elle été témoin de ce moment si intime. Quelle consolation pour elle, au milieu des événements qui approchaient, de savoir que Jésus se sentait aimé dans ce foyer.


    [1]. Benoît XVI, Homélie, 29 mars 2010.

    [2]. Pape François, Rencontre avec les prêtres à Skopje, 7 mai 2019.

    [3]. Saint Ignace d’Antioche, Epistola ad Magnesios, 5, 1.

    [4]. Saint Josémaria, Chemin, n° 859.

    [5]. Saint Josémaria, notes prises lors d’une méditation, 6 novembre 1940.

  • Comment les jeunes Européens redécouvrent la tradition et se réapproprient le christianisme

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    De Solène Tadié sur le NCR :

    Réveil catholique : comment les jeunes Européens se réapproprient la foi et la tradition

    Les remarques suivantes ont été prononcées le 2 avril lors d'un panel à la conférence de l'Institut du Danube à Budapest, où la correspondante d'EWTN Europe, Solène Tadié, a été invitée à offrir un aperçu sur le terrain de la manière dont les jeunes Européens redécouvrent la tradition et se réapproprient le christianisme.

    Bonjour et merci beaucoup à l'Institut du Danube pour sa gentille invitation. 

    Les différents aspects de la crise culturelle et démographique actuelle ont déjà été brillamment explorés par les intervenants précédents. J'aimerais donc alimenter la discussion sous un angle différent : celui de mon expérience de terrain en tant que journaliste couvrant l'Europe pour EWTN. Mon regard catholique sur le monde d'aujourd'hui me permet d'observer à la fois les profonds défis auxquels nous sommes confrontés et les signes surprenants de renouveau qui émergent déjà.

    L'échec de la transmission intrafamiliale

    Jonathan Price vient de souligner que le populisme – comme toute autre doctrine politique – ne peut remplacer la pietà , ni se substituer à la transcendance, pour favoriser la réémergence d'une civilisation véritablement féconde. Ce que j'ai observé dans mes reportages, c'est que la beauté intrinsèque des principes d'une religion – sa richesse intellectuelle, sa profondeur et son pouvoir de conviction – ne suffit pas, à elle seule, à assurer sa survie ni à déterminer sa réussite sociale.

    D'un point de vue sociétal, la religion est avant tout une culture héritée. La culture familiale est la matrice essentielle de la transmission de la foi. Et c'est précisément dans ce domaine que les chrétiens, et notamment les catholiques, connaissent actuellement les moins bons résultats en Europe.

    Je ferai référence à la France à plusieurs reprises au cours de cette brève présentation, car elle offre un cas d'étude particulièrement pertinent pour comprendre les enjeux et les facteurs à prendre en compte dans l'élaboration de stratégies à long terme. La France est emblématique de l'effondrement de la famille, de la déchristianisation et de la propagation rapide de l'islam.

    Une étude récente de l'Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) a en effet montré que le taux de transmission générationnelle pour l'islam est de 91%, de 84% pour les juifs et de seulement 67% pour les catholiques.

    Cette même dynamique s'observe dans toute l'Europe occidentale, à quelques exceptions près comme le Portugal, qui bénéficie encore d'une transmission intrafamiliale assez forte. Mais même l'Italie, qui a toujours excellé dans ce domaine et avait plutôt bien résisté à la déchristianisation jusqu'à la dernière décennie, a connu un bouleversement spectaculaire suite à la COVID-19 , avec une baisse de la pratique religieuse de 25 % entre 2020 et 2022 seulement. Cela a révélé la fragilité des fondements religieux du pays.

    En revanche, parmi les familles catholiques les plus pratiquantes – notamment celles dites « catholiques traditionnelles » – les taux de transmission sont nettement plus élevés . Cela suggère que la survie du christianisme en Europe dépendra probablement des familles qui nourrissent, cultivent et protègent délibérément leur foi.

    L'effet paradoxal d'une logique de survie

    D’un côté, nous sommes confrontés à des données alarmantes : les personnes non religieuses et les musulmans pourraient bientôt représenter la majorité en Europe, un continent dont les fondements mêmes sont indissociables du christianisme.

    D'un autre côté, ce défi sans précédent semble réveiller une sorte de réflexe existentiel chez de nombreux Européens. Une « logique de survie » est déclenchée par la prise de conscience croissante de devenir une minorité culturelle et spirituelle sur la terre de ses ancêtres. Et cela suscite un renouveau de foi plutôt inattendu.

    Nous observons des signes de réveil religieux précisément dans des lieux autrefois considérés comme des bastions du progressisme laïc. La Suède , la Norvège et la France – pays qui ont longtemps mené la marche vers la déchristianisation – connaissent aujourd'hui un regain d'intérêt pour le christianisme, et en particulier pour le catholicisme traditionnel. Bien qu'il s'agisse d'une tendance très récente et que les chiffres complets soient encore rares, ce changement est indéniable pour ceux qui ont une expérience directe du terrain.

    En Norvège, ce phénomène n’est pas totalement nouveau : les données d’une agence statistique gouvernementale ont révélé que le nombre de catholiques inscrits est passé de 95 000 en 2015 à plus de 160 000 en 2019. Et cette augmentation n’est pas seulement attribuable à l’immigration – souvent polonaise ou lituanienne – mais inclut un nombre notable de jeunes locaux en quête d’un sens plus profond à leur vie.

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  • Dimanche des Rameaux : l'heure du combat décisif

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    GiottoEntrataGerusalemme.jpgLectures du Dimanche des Rameaux : l'évangile au quotidien.org

    Homélie du Père Joseph-Marie Verlinde (homelies.fr - archive 2007)

    Nous sommes arrivés au terme du Carême : nous entrons dans la Semaine Sainte, qui nous conduira, à travers les ténèbres de la Passion, jusqu’à la pleine lumière de la Résurrection. Tous les efforts de pénitence consentis durant ce temps de conversion convergent dans ces derniers jours, durant lesquels nous essayerons de suivre Jésus, qui va accomplir, seul, le grand passage, ouvrant pour nous une brèche dans le mur de la haine et de la mort qui nous sépare de Dieu.

    Le récit de la Passion selon Saint Luc nous présente un Jésus qui tranche par sa sérénité au milieu de l’incompréhension de ses proches et de la haine meurtrière de ses ennemis. Ses dernières paroles : « Père, entre tes mains je remets mon esprit », résument son attitude d’abandon filial non seulement au sommet de la déréliction librement consentie, mais durant toute sa vie terrestre.

    Tout comme les témoins de la crucifixion, nous ne voyons sur le Golgotha qu’un homme broyé par la souffrance, en prise avec une agonie qui le conduit vers une mort accueillie comme une délivrance. Mais si nous nous laissons éclairer par l’Esprit et par la Parole, nous découvrons au contraire le Verbe de lumière engagé par amour pour nous, dans le combat suprême contre le Prince des ténèbres, dont il triomphe en acceptant de se laisser engloutir par lui.

    Pressentant le mystère de cette mort paisible au milieu de tant de haine, nous rendons gloire à Dieu en confessant comme le centurion : « Sûrement, cet homme, était un juste ! » Bien plus, tombant à genoux, l’Eglise adore l’Agneau sans tâche qui « présente son dos à ceux qui le frappent, et ses joues à ceux qui lui arrachent la barbe ; qui ne protège pas son visage des outrages et des crachats » (1ère lect.), afin de pouvoir intercéder pour ses bourreaux : « Père, pardonne-leur : ils ne savent pas ce qu’ils font ».

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  • Hymne du Dimanche des Rameaux "Gloria, laus et honor..."

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    Gloria, laus et honor tibi sit, Rex Christe, Redemptor:
    Cui puerile decus promsit Hosanna pium.
    À toi gloire louange et honneur, ô Christ Roi, Rédempteur ;
    À toi les enfants chantaient avec amour: Hosanna !
    R: Gloria...

    Israel es tu Rex, Davidis et inclyta proles:
    Nomine qui in Domini, Rex benedicte, venis.
    D'Israël tu es Roi, de David tu es noble fils,
    Et c'est toi, le Roi béni, qui viens au nom du Seigneur.
    R: Gloria...

    Cœtus in excelsis te laudat cælicus omnis,
    Et mortalis homo, cuncta creata simul.
    Tous ensemble te louent : tes armées au plus haut des cieux,
    Ici l'homme mortel et chacune des créatures.
    R: Gloria...

    Plebs Hebræa tibi cum palmis obvia venit :
    Cum prece, voto, hymnis, adsumus ecce tibi.
    Le peuple hébreu vers toi s'est avancé avec des palmes,
    Nous voici avec nos vœux, nos prières et nos chants.
    R: Gloria...

    Hi tibi passuro solvebant munia laudis:
    Nos tibi regnanti pangimus ecce melos.
    Quand tu allais souffrir, ils t'ont présenté leurs louanges ;
    Maintenant que tu règnes, nous chantons en ton honneur.
    R: Gloria...

    Hi placuere tibi, placeat devotio nostra:
    Rex bone, Rex clemens, cui bona cuncta placent.
    Leur louange te plut ; que notre amour te plaise aussi,
    Roi très bon, Roi clément, à qui plaît tout ce qui est bon.
    R: Gloria...

  • « L'architecte de Dieu » - Antoni Gaudí sera-t-il béatifié ?

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    De Fionn Shiner sur The Pillar :

    « L'architecte de Dieu » - Antoni Gaudí sera-t-il béatifié ?

    Comment la foi et la basilique d'un architecte ont façonné sa vie

    Les flèches sauvages et extravagantes de la basilique de la Sagrada Familia, s'élevant joyeusement vers le ciel, sont aussi synonymes de la ville de Barcelone que Lionel Messi, Las Ramblas et la bataille acharnée pour l'indépendance catalane.

    Basilique de la Sagrada Familia à Barcelone, Espagne. Photo de courtoisie.

    Promenez-vous dans les quartiers touristiques de la ville et vous verrez des t-shirts, des mugs et des assiettes ornés d'images de cet édifice unique. La municipalité a été contrainte de proposer de transformer une place voisine en « antichambre » afin de désengorger les lieux touristiques.

    La construction a commencé en 1882, mais elle est toujours inachevée. En 2023, la basilique a accueilli 4,7 millions de visiteurs. Mais peu savent que l'auteur de la conception, Antoni Gaudí, est désormais un « Serviteur de Dieu » en voie de canonisation. Selon l'archidiocèse de Barcelone, sa cause de canonisation est en « dernière instance de béatification ».

    Antonio Gaudi. domaine public.

    Selon les mots du pape Benoît XVI lors de la consécration de la basilique en 2010, cet homme unique et visionnaire s’est « nourri » de trois livres — « le livre de la nature, les livres de l’Écriture Sainte et le livre de la liturgie » — de sorte qu’il a « brillamment contribué à construire notre conscience humaine, ancrée dans le monde mais ouverte à Dieu, éclairée et sanctifiée par le Christ ».

    Et le bâtiment même que des millions de personnes affluent chaque année a joué un rôle essentiel dans la transformation de Gaudí. Un jour de Carême, il a failli mourir de faim à cause de la rigueur de son jeûne. Il a fui les apparats de la célébrité et s'est habillé bon marché, voulant vivre comme un simple ouvrier.

    Lorsqu'il fut heurté par un tramway en juin 1926, ses vêtements modestes firent qu'il fut d'abord pris pour un sans-abri et emmené dans un hôpital pour pauvres.

    Trois jours plus tard, il mourut, entouré de ses proches, et ses derniers mots furent : « Amen. Mon Dieu ! Mon Dieu ! »

    La ville entière fut en deuil. Des milliers de personnes assistèrent à ses funérailles, avec un cortège d'un demi-mile de long.

    Une religieuse qui, novice, s'occupait de l'entretien de la résidence de Gaudí au Parc Güell, a déclaré : « C'était un saint. Chaque année qui passe me convainc davantage. Aujourd'hui, en 1962, je crois qu'il mérite d'être canonisé. »

    Alors, qui est l’homme derrière le bâtiment le plus célèbre d’Espagne ?

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  • Joseph Moscati, un saint médecin napolitain (12 avril)

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    Saint Joseph Moscati, médecin et saint de Naples (d'Evangile au Quotidien)

    Giuseppe Moscati naît à Bénévent (en Campanie), le 25 juillet 1880, du magistrat Francesco Moscati et Rosa De Luca, des marquis de Roseto. Il fut baptisé six jours après la naissance, le 31 juillet 1880. En 1884, la famille s’installa à Naples car Francesco Moscati fut nommé Président de la Cour d’Appel de cette ville.

    Giuseppe fit sa première communion le 8 décembre 1888 et reçut le sacrement de confirmation, par Monseigneur Pasquale De Siena, le 3 mars 1890. 

    En 1889 entre au lycée classique Vittorio Emanuele de Naples (votre serviteur a fréquenté le même lycée) où, en 1897, il obtient son baccalauréat avec mention.

    Ému par l'accident d'un de ses frères, il décide de se mettre au service des malades et s'inscrit à la faculté de médecine. Il soutient une thèse sur l'uréogenèse hépatique, le 4 août 1903, et obtient son doctorat en médecine avec les félicitations du jury.

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  • Des questions subsistent sur les propos du cardinal Fernandez sur le « changement de sexe »

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    D'Edward Pentin sur le NCR :

    Des questions subsistent sur les propos du cardinal Fernandez sur le « changement de sexe »

    Le préfet du Dicastère pour la doctrine de la foi n'a pas répondu aux inquiétudes selon lesquelles ses récentes remarques pourraient contredire l'enseignement moral de l'Église sur l'intégrité corporelle.

    CITÉ DU VATICAN — Le préfet du Dicastère pour la Doctrine de la Foi, qui a récemment semblé à certains observateurs soutenir la chirurgie de « changement de sexe » dans les cas particulièrement difficiles, n'a pas répondu aux questions visant à clarifier ses propos.

    S'adressant par liaison vidéo à une conférence théologique en Allemagne en février, le cardinal Victor Fernández a soutenu l'opposition de l'Église à une telle chirurgie et à l'idéologie du genre, mais a déclaré : « Nous ne voulons pas être cruels et dire que nous ne comprenons pas le conditionnement des personnes et la profonde souffrance qui existe dans certains cas de « dysphorie » qui se manifeste même dès l'enfance. »

    Notant des « situations exceptionnelles » de « dysphorie de genre grave pouvant conduire à des souffrances insupportables, voire au suicide », il a déclaré que celles-ci « doivent être évaluées avec beaucoup de soin ». 

    Certains observateurs ont interprété ses propos comme une contradiction avec la déclaration Dignitas Infinita (Dignité infinie) de la DDF de 2024. Ce document, qui soulignait la dignité inhérente et inaliénable de toute personne créée à l'image et à la ressemblance de Dieu, rejetait catégoriquement la chirurgie de « changement de sexe », affirmant qu'« en règle générale », elle « risque de menacer la dignité unique que la personne a reçue dès sa conception ». 

    Il ajoute : « Cela n’exclut pas la possibilité qu’une personne présentant des anomalies génitales déjà visibles à la naissance ou se développant ultérieurement puisse choisir de bénéficier de l’aide de professionnels de santé pour corriger ces anomalies. Cependant, dans ce cas, une telle intervention médicale ne constituerait pas un changement de sexe au sens où nous l’entendons ici. » 

    Dans son discours à la Faculté de théologie catholique de l'Université de Cologne, en Allemagne, le cardinal Fernández a déclaré qu'il considérait « comme une règle » que le document « n'excluait pas la possibilité qu'il y ait des cas hors norme, comme une dysphorie sévère, qui peuvent conduire à une existence insupportable ou même au suicide » et qui doivent donc être évalués très attentivement.  

    Il a ajouté que l’idéologie du genre, qui influence souvent les décisions de recourir à la chirurgie génitale, « inclut le déni de la réalité donnée en cadeau, avec l’idée que l’identité corporelle sexuelle peut être l’objet d’un changement radical, toujours soumis aux désirs et aux revendications de liberté de chaque individu, de la même manière que la revendication de toute-puissance qui se cache derrière les idéologies du genre. »

    Le discours du cardinal Fernández — qui est avant tout une défense de Dignitas Infinita contre les théologiens et les philosophes qui ont critiqué son utilisation de l'expression « dignité infinie » — a été rendu disponible sur le site Web du Vatican en tant que document officiel de la DDF , mais uniquement en italien et en allemand.

    Le Register a demandé au cardinal Fernandez par courrier électronique les 2 et 10 avril s'il pouvait clarifier s'il pensait que la chirurgie de « changement de sexe » était moralement autorisée dans les cas de dysphorie sévère, ce qu'il entendait exactement par « évaluer » de tels cas, et pourquoi son discours n'est pas facilement accessible sur le site Web du Vatican et uniquement en italien et en allemand. 

    Le cardinal n'avait pas encore répondu au moment de la publication.

    Réponses à l'adresse

    Dans un article paru dans le quotidien catholique de langue italienne La Nuova Bussola Quotidiana , Tommaso Scandroglio, professeur associé de philosophie morale à la Schola Palantina, une université en ligne axée sur la tradition occidentale et chrétienne, affirme que Dignitas Infinita autorise de telles interventions chirurgicales uniquement lorsqu'elles « visent à confirmer l'identité sexuelle, c'est-à-dire lorsqu'elles sont thérapeutiques, modifiant le système reproducteur afin de le mettre en conformité avec les données génétiques, qui sont la principale référence pour comprendre à quel sexe appartient une personne ». 

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  • Banneux, 24 mai : Pèlerinage de l'Espérance (nature, marche, méditations, échanges)

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  • France : plus de 17.000 adultes et ados seront baptisés cette année à Pâques

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    Du site de l'Eglise catholique en France :

    Ce sont plus de 17.000 adultes et ados qui seront baptisés cette année à Pâques

    10 384 adultes seront baptisés cette année dans la nuit de Pâques, et plus de 7 400 adolescents âgés de 11 à 17 ans. Portant ainsi à plus de 17 800, au total, le nombre de catéchumènes qui recevront cette année le baptême en France, soit une hausse, pour les adultes, de 45 % par rapport à l’année 2024.

    Ces résultats, dépassant encore les chiffres record collectés l’an dernier, sont les plus élevés jamais enregistrés depuis la création de cette enquête par la CEF il y a plus de vingt ans (en 2002) – enquête faisant désormais référence. Par ailleurs, une tendance, déjà notée dans l’étude de l’an dernier, se confirme et se conforte très sensiblement : la part croissante, et désormais majoritaire, des jeunes parmi l’ensemble des catéchumènes :

    • Chez les nouveaux baptisés adultes, la part des 18-25 ans, composée d’étudiants et de  «jeunes pros », représente aujourd’hui 42 % des catéchumènes, et a donc dépassé la tranche des 26-40 ans, qui représentait jusqu’à présent le cœur de cible historique des catéchumènes adultes.
    • Le nombre de catéchumènes adolescents a fortement augmenté cette année encore. On observe une hausse de 33 % pour les diocèses dont nous avons les chiffres pour les deux années consécutives 2024 et 2025.

    À noter : parallèlement à l’essor des catéchumènes, les diocèses constatent, depuis 2022, une hausse substantielle des « confirmands » adultes, souvent désignés comme « recommençants », c’est-à-dire ayant été baptisés dans l’enfance et qui, après avoir cessé de pratiquer pour diverses raisons, en particulier à l’adolescence, reprennent le chemin de l’Église pour approfondir leur foi, une fois adulte. En 2024, plus de 9 000 adultes ont ainsi reçu le sacrement de la confirmation à la Pentecôte (fête à laquelle ont lieu, dans l’Église catholique, les confirmations d’adultes – cinquante jours après Pâques), soit deux fois plus qu’il y a deux ans.

    Ce dossier propose un panorama du catéchuménat des adolescents et des adultes en France, des chiffres, mais aussi des tendances observées chaque année :

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  • Avec une augmentation de +64% des recherches pour le mercredi des Cendres, Egliseinfo.be, la première start-up catho, recense plus de 4.000 célébrations de Pâques en Belgique francophone

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    Communiqué de presse

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    Avec une augmentation de +64% des recherches pour le mercredi des Cendres, Egliseinfo.be, la première start-up catho, recense plus de 4.000 célébrations de Pâques en Belgique francophone

    Liège, le 10 avril 2025.

    Egliseinfo.be, le GPS des clochers en Belgique francophone, annonce que sa plateforme internet collaborative et gratuite propose plus de 4.000 offices et messes de la semaine Sainte et de Pâques 2025. Cela concerne 350 unités pastorales, les aumôneries d'hôpitaux et toutes les abbayes de Belgique francophone regroupant plus de 2.500 clochers. Ces célébrations de Pâques rassemblent des centaines de milliers de belges.

    +64% de recherches d’horaires des messes du Mercredi des Cendres

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    La plateforme, lancée à Pâques 2014, observe une croissance continue des recherches des horaires de messes. En particulier, egliseinfo.be a connu une croissance de +64% du nombre de recherches de la célébration du mercredi des cendres 2025.

    Cette célébration marque le début des 40 jours du carême qui mènent à Pâques. Le célébrant marque le front des participants d’une croix à partir de cendres. Le sens de cette imposition est une évocation symbolique de la mort, un appel à la conversion, un symbole de renaissance, une image de la pauvreté de l'être humain et le signe de la miséricorde de Dieu.

    Curé de l’Unité Pastorale Sainte-Croix et du pôle Jeunes XL à Ixelles-Flagey, l’abbé Emmanuel de Ruyver témoigne : « pour le mercredi des Cendres, nos 3 messes ont rassemblé environ 1.000 participants, soit +65% par rapport à 2024. C’est intéressant. Par ailleurs, beaucoup de jeunes fréquentent notre messe des jeunes du mercredi soir à Flagey. Ils cherchent et nous trouvent via des amis ou internet. Cette année, notre équipe accompagne 8 catéchumènes vers leur baptême à Pâques, dont 6 adolescents de 15 à 18 ans. C’est important d’avoir des lieux identifiés pour l’accueil des jeunes. Du coup, la plateforme egliseinfo.be est utile. »

    (...)

    « J’observe que de nombreux jeunes sont intéressés par la démarche du carême catholique. Il y a un désir croissant de sens et de retrouver ses racines. Des ados m’ont contacté par les réseaux sociaux pour me demander comment vivre le carême. Ils veulent vivre des règles, même strictes, et se former », explique le chanoine François Barbieux, vicaire épiscopal du diocèse de Namur pour les jeunes, les familles et les vocations ainsi que pour la communication, également curé de Marloie-On-Hargimont. Il poursuit : « Or, le réflexe des jeunes est de chercher les horaires sur leur smartphone, et donc tombent sur egliseinfo.be, plutôt que de venir voir le panneau accroché sur la façade de l’église. Pour le mercredi des Cendres, nous avons par exemple accueilli un jeune couple qui a fait une étape dans son voyage en train pour participer à notre célébration à Marloie. Ils avaient trouvé l’horaire sur egliseinfo.be. ».

    Témoignage : « egliseinfo.be a été important dans ma conversion »

    Lucas, 29 ans, originaire de Flémalle, raconte qu’Egliseinfo.be a été important dans son chemin de foi. « J’ai perdu le contact avec la foi lors de mon adolescence. A 27 ans, je suis tombé sur des vidéos YouTube du frère dominicain Paul-Adrien et j’en ai regardé beaucoup. Cela m’a touché et motivé à acheter une bible et lire les évangiles. Ce fut déterminant dans ma conversion. Ensuite, j’ai régulièrement utilisé egliseinfo.be pour découvrir des communautés chrétiennes dans mon coin. »

    La grande enquête menée et publiée ce 9 avril par Aleteia et Famille Chrétienne auprès de plusieurs centaines de catéchumènes en France confirme ces tendances en Belgique auprès de ces adultes et grands adolescents qui se préparent au baptême. Les catéchumènes sont jeunes, voire très jeunes, largement influencés par les réseaux sociaux et aspirent à être épaulés dans leur foi après leur baptême. L’enquête révèle que 83% des catéchumènes confient être allés à la messe avant d’entrer en catéchuménat, comme si elle était un déclencheur et, à tout le moins, un véritable appui dans leur cheminement. On goûte la foi à la messe. 59% ont lu régulièrement ou occasionnellement la bible avant de demander le baptême. 78% considèrent que les réseaux sociaux ont joué un rôle dans la découverte ou l’approfondissement de leur foi. Et dans le détail, ils sont même 46% a estimé que cela a beaucoup compté pour eux. 84% des catéchumènes qui ont répondu à l’enquête suivent un, ou plusieurs  influenceurs sur les réseaux sociaux. Nul doute qu’ils sont très nombreux à rechercher des lieux de culte et des horaires de messes via les moteurs de recherche et tombent dès lors sur la plateforme egliseinfo.be.

    600.000 recherches par an

    Lancée à Pâques 2014 par des laïcs dans le but de faciliter la recherche des horaires de messes en Belgique francophone, la 1ère start-up catholique egliseinfo.be est devenue la plateforme de référence pour la localisation des clochers et des horaires de messes. La plateforme reçoit 600.000 recherches par an qui génèrent 2.2 millions de pages vues. C’est un des 3 sites catholiques belges francophones les plus fréquentés. Également fort présente sur les réseaux sociaux, egliseinfo.be a une couverture d’environ 1 million de contacts par an sur Facebook et Instagram.

    « En lançant egliseinfo.be en 2014, mon intuition était de faciliter la recherche digitale des clochers et des horaires des messes, surtout par les pratiquants occasionnels ou en itinérance », dit Jacques Galloy, initiateur de la plateforme egliseinfo.be. « Suivant la tendance baissière de la pratique cultuelle, les clochers se regroupent logiquement pour former des « unités pastorales ». Les horaires et les lieux peuvent donc varier d’une semaine à l’autre, ce qui ne facilite pas la communication des horaires et des lieux de célébration. Plus globalement, cela devient naturel de rechercher les informations sur les moteurs internet ou des app d’intelligence artificielle. La mission d’egliseinfo.be est de faciliter les recherches dans le but de mener à des rencontres humaines. Cette évolution que nous observons sur egliseinfo.be est réjouissante et illustre la vigueur de l’Eglise catholique en Belgique francophone ». 

    « Les gens ne pratiquent plus nécessairement sur leur lieu de résidence, mais dans des lieux d’élections. Chez les jeunes, il y a en particulier un phénomène d’attraction via des amis et des animations. Les recherches par internet sont utiles et egliseinfo.be nous aide », explique l’abbé Pascal Roger, doyen du Pays d’Arlon. « Nous observons une recrudescence de participants aux célébrations. Par exemple nous avons 14 catéchumènes qui se préparent au baptême, la plupart a moins de 35 ans mais cela va jusque 60 ans. »

    550 contributeurs bénévoles

    Gabriel Crutzen, webmaster d’egliseinfo.be, ajoute : « Avec plus de 550 contributeurs bénévoles liés au réseau des paroisses et monastères catholiques, notre mission est d’aider les internautes à trouver le plus rapidement possible les bons horaires des messes, en partenariat avec les diocèses et CathoBel. Encore une fois, la forte implication de tous les volontaires permet de référencer plus de 4.000 messes et offices durant la semaine sainte en Fédération Wallonie-Bruxelles. Nous organisons souvent des webinaires pour accueillir les nouveaux bénévoles. »

    La plateforme recense les heures de diffusion des messes en direct sur les grands médias : la RTBF TV et Radio (en partenariat avec CathoBel), KTO TV et les radios RCF. Elle reprend dorénavant les horaires de temps de prières tels que les chapelets, adorations, Taizé, groupes de prière. Si votre clocher n’est pas correctement référencé ou n’est pas encore à jour, n’hésitez pas à donner un coup de main à votre curé ou prieur. Devenez contributeur bénévole.

    Contacts :
    Gabriel Crutzen, webmaster, +32 470 03 21 74, support@egliseinfo.be
    Jacques Galloy, initiateur, +32 (4) 374 23 74, info@egliseinfo.be
    Gaudeto sprl - Chemin du Frise 46, 4671 Saive

    A propos d’Egliseinfo.be
    Egliseinfo.be est une start-up catholique belge qui géolocalise gratuitement les clochers et les horaires des célébrations. Lancée à Pâques 2014, elle regroupe 2.500, soit 95%, des clochers et paroisses de Belgique francophone. Ce projet collaboratif est porté par 550 contributeurs bénévoles en partenariat avec des diocèses belges francophones et CathoBel. www.egliseinfo.be -
    https://www.facebook.com/egliseinfo.be - https://www.instagram.com/egliseinfo.be

  • Gemma Galgani, la stigmatisée de Lucques (11 avril)

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    Fêtée aujourd'hui : sainte Gemma Galgani (source)
     

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    Modèle de vie eucharistique, modèle de vie mariale, la stigmatisée de Lucques apporte à notre monde un message qu'il a besoin d'entendre
     
    L'emprise de Dieu

    Gemma Galgani est née à Camigliono, près de Lucques ( Italie ), le 12 mars 1878. Dès son enfance, on remarque l'emprise de Dieu sur cette enfant dont la physionomie aimable est empreinte de gravité. L'amour maternel a en effet élevé l'âme de Gemma vers les réalités surnaturelles: que de fois Madame Galgani, prenant sa fillette sur ses genoux, lui fait réciter ses prières et lui parle du Christ. Les récits de la maman ne sont jamais assez longs pour Gemma, qui sent grandir en son coeur l'amour pour le Crucifié.

    À l'âge de 7 ans, Gemma a la douleur de perdre sa mère, emportée par la tuberculose. Ainsi frappée dans ses affections humaines, la petite se tourne vers Dieu. Depuis l'âge de 6 ans elle supplie qu'on lui fasse faire sa première communion. À l'âge de 10 ans sa demande se fait plus pressante: «Donnez-moi Jésus... Donnez-Le-moi, je sens que je me consume et je n'y tiens plus ! »

    Enfin on accède à son désir, et le jour de sa première communion est fixé au 18 juin 1887, fête du Sacré-Coeur. Pour s'y préparer, Gemma fait chez des religieuses une retraite de dix jours pendant laquelle naît en son coeur « un grand désir de connaître en détail toute la vie de Jésus et de Sa Passion ». Le Seigneur embrase cette âme prédestinée qu'il prépare à revivre Sa Voie douloureuse.

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