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Foi - Page 568

  • Mgr Delville : Trésor de la foi et annonce missionnaire

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    mag_104-page-001.jpgMonseigneur Jean-Pierre Delville, évêque de Liège,  a  fait devant les délégués des mouvements spirituels de son diocèse réunis à l’évêché une intéressante communication intitulée « Trésor de la foi et annonce missionnaire ». Il a bien voulu nous autoriser à en reproduire le texte, que voici : texte paru dans Vérité et Espérance-Pâque Nouvelle n° 104, automne 2017 (ce n° est disponible sur simple demande à sursumcorda@skynet.be )

    VE PN 104 Trésor Foi et Mission . Kérygme web-jesus-sermont-mount-c2a9leemage.jpg

    « Je vais d’abord voir les dimensions de la transmission du trésor de la foi à la lumière des suggestions du pape François dans Evangelii gaudium (EG). Puis je les illustrerai à travers l’histoire de notre région au cours des âges. Pour chaque époque, j’évoquerai la répercussion dans l’aujourd’hui de ce qui s’est vécu alors[1]. Enfin, je vais profiler des pistes pour activer la transmission de la foi dans notre Église locale, à la lumière des derniers documents du pape François et de nos expériences locales, afin de donner un avenir à nos mouvements, nos paroisses, notre foi, notre Église et notre monde[2].

    1. Les quatre caractéristiques de la transmission de la foi

    Dès l’époque de Jésus, on voit que le message que Jésus transmet reçoit deux types de réactions opposées : l’adhésion ou le rejet. Il est accepté avec enthousiasme par les uns, qui y voient une source de vie et d’amour. Il est rejeté par les autres parce qu’il n’est ni évident ni immédiat et qu’il va à l’encontre de nos pulsions premières, liées à la survie, à la sécurité, à la possession… Sous certains aspects, l’Evangile est déjà à l’époque dérangeant. Sa transmission ne va pas de soi. C’est un aspect que l’on voit beaucoup réapparaître aujourd’hui : la foi dérange et est rejetée parce qu’elle est exigeante.

    Selon l’évangéliste Matthieu, « Jésus proclamait la bonne nouvelle du Règne et guérissait toute maladie et toute infirmité parmi le peuple » (Mt 4,23). La transmission de la foi est donc constituée d’un message (un kérygme, une annonce) et d’un engagement salutaire (une éthique du salut).

    1. Dimension kérygmatique

    Il s’agit de la première annonce, celle du cœur de la foi (EG 163), le kérygme : « Jésus-Christ est mort et ressuscité ». Le fait de cibler l’annonce de la foi sur la personne de Jésus est le cœur de l’annonce. Si Jésus annonce le royaume de Dieu, les disciples, après la Pentecôte, centrent la foi sur la personne même de Jésus. Ils partent dans les grandes villes de l’Empire romain. Ils témoignent de ce qu’ils ont vu. Ils centrent tout sur la personne du Christ, sa mort et sa résurrection. En Jésus, se révèle un Dieu de la non-violence, qui donne son sang plutôt que de demander qu’on se sacrifie et donne son sang pour lui. Jésus combat le mal par la prière. Il assume toute la souffrance humaine sur la croix, car il demande que le sang soit épargné. C’est tout le sens du mystère de Pâques, que nous venons de célébrer. Le rôle unificateur de saint Paul est à relever. La transmission se fait dans la plupart des cultures religieuses, ethniques, sociologiques et linguistiques de l’époque. Le pape insiste sur la nécessité de l’apprentissage du contexte biblique dans le cadre de l’école et à la catéchèse (EG 175). L’évangélisation demande la familiarité avec la Parole de Dieu et cela exige que les diocèses, les paroisses et tous les groupements catholiques proposent une étude sérieuse et persévérante de la Bible, en promouvant la lecture personnelle et communautaire.

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  • Deux, trois petits pas au Livre de Job

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    mag_104-page-001.jpg"Vir erat in terra Hus, nomine Job: simplex et rectus, ac timens Deum: quem Satan petiit, ut tentaret: et data est ei potestas a Domino in facultates et in carnem ejus...

    "Il y avait, au pays de Hus, un homme appelé Job, simple, droit et craignant Dieu. Satan demanda de le mettre à l'épreuve et reçut du Seigneur pouvoir  sur ses biens et  sur son corps..."

    Job, 1 (offertoire du 21e dimanche après la Pentecôte)

     

    job 007.jpg

    Il était un homme, appelé Job...

     

    Un homme simple et droit,

    qui vénérait Dieu

    et veillait à garder ses enfants en son amour.

    ~

    Job était entouré d’estime

    et comblé de biens.

    ~

    Il n’est pas entouré d’estime

    et comblé de biens

    parce qu’il vénère Dieu.

     

    Il ne vénère pas Dieu

    parce qu’il est entouré d’estime

    et comblé de biens.

     

    Simplement Job est Job

    et Dieu, Dieu.

    ~

    Là,

    ni « parce que », ni « pour que ».

    Simplement Job est Job

    et Dieu, Dieu.

    C’est tout.

     

    C’est Tout.

    Il ne faut pas chercher plus loin.

    ~

    Dieu garde l’homme en bienveillante main ;

    il « ne dort ni ne somnole » :

    il veille.

     

    « Regardez les oiseaux du ciel...

    Regardez les lis des champs... »

    Dieu pourvoit à tout

    et au-delà.

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  • Opus Dei : l’abbé Etienne Montero a célébré sa première messe solennelle à Saint-Jacques sur Coubenberg

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    De Jean-Jacques Durré sur le site Cathobel :

    « Ce dimanche 15 octobre, en l’église Saint-Jacques sur Coudenberg, l’abbé Etienne Montero a célébré sa première messe solennelle.

    opus-dei-Montero.jpgQui ne connaît pas le Professeur Etienne Montero, ancien doyen de la Facultés de Droit de l’UNamur (anciennement Facultés universitaires Notre-Dame de la Paix de Namur). L’homme ne laisse personne indifférent et il s’est fait de nombreux détracteurs en montant souvent au créneau pour dénoncer entre autres la loi sur l’euthanasie. Depuis plus de 25 ans, il s’intéresse aussi à des questions d’éthique politique et de bioéthique. Régulièrement consulté par diverses instances publiques; son expertise sur la fin de vie a été sollicitée, notamment, dans plusieurs procédures judiciaires à l’étranger (Canada, Afrique du Sud, Nouvelle-Zélande, etc.). Etienne Montero est aussi l’auteur de plusieurs ouvrages et d’environ 150 articles scientifiques. Il a assuré la direction scientifique de près de 10 ouvrages.

    Ordonné à Rome

    Ce que l’on ne sait peut-être pas, c’est que ce docteur en droit aux idées fortes, a franchi le pas et est devenu prêtre en avril dernier, avec 30 autres membres de l’Opus Dei. Il a été ordonné à Rome par le cardinal Giuseppe Bertello, président du Gouvernorat de l’Etat de la Cité du Vatican.

    Et dimanche dernier, 15 octobre, l’abbé Montero a donc célébré sa première messe solennelle en l’église Saint-Jacques sur Coudenberg, à Bruxelles. Pour sa première célébration, l’abbé Montero était entouré, comme concélébrants, par Mgr Emmanuel Cabello, vicaire régional de la prélature de l’Opus Dei, Mgr Herman Cosyns, secrétaire de la Conférence épiscopale belge, le Père Xavier Dijon sj, ancien collègue du nouveau prêtre à l’Université de Namur et plusieurs autres prêtres.

    Environ 350 personnes ont participé à la célébration, parmi lesquelles des membres de sa famille, des collègues de travail et de nombreux amis. La messe a été suivie par une réception dans les locaux de la Guilde des Arbalétriers, située dans les sous-sols de l’église.

    Ancien du collège Saint Pierre à Uccle, licencié et docteur en droit de l’UCL, licencié et, bientôt, docteur en Théologie de l’Université de Navarre. Etienne Montero a mené une carrière de recherche et enseignement universitaire. Ses enseignements et ses recherches ont porté sur le droit civil et le droit des technologies de l’information. Il est en effet un spécialiste du droit du commerce et de la signature numérique et de questions de responsabilité des intermédiaires de l’internet.

    « Seule la foi vous permet de quitter une carrière prestigieuse »

    Les lectures de la messe de ce 28ème dimanche du temps ordinaire étaient centrées sur l’amour d’alliance de Dieu avec son Peuple, alliance qui est célébrée dans le sacrement de l’Eucharistie, présidée par le nouveau prêtre. L’homélie a été l’occasion de relever que le sacrement de l’Ordre a fait d’Etienne Montero « un ministre du Christ, prêtant à Jésus, ses paroles et ses gestes au moment de dire « Ceci est mon Corps, ceci est mon Sang ». Le prêtre est aussi le Christ dans le sacrement de la miséricorde de Dieu —la confession —, lorsqu’il dit : Et moi (…) je te pardonne tous tes péchés. Comme dit le pape François, il est alors, comme Jésus, « l’instrument de la tendresse de Dieu ». C’est aussi avec l’autorité du Christ qu’il proclame la Parole de Dieu et l’explique aux fidèles ».

    Comment Etienne Montero a-t-il « sauter le cap », en quittant une carrière académique prestigieuse, même s’il garde une charge d’enseignement? « Seule la foi peut l’expliquer », a poursuivi l’abbé Montero, rappelant que « le sacerdoce est un don immense, reçu dans la foi, la foi dont nous parle saint Paul dans la deuxième lecture: ‘Je peux tout en celui qui me donne la force’. Et de conclure: « Le prêtre n’est pas un superman, il est un homme ordinaire, qui n’a pas en lui-même plus de pouvoir que les autres, mais, à qui Dieu, dans son infinie miséricorde, donne la force de faire des choses divines: il peut transformer le pain et le vin en le Corps et le Sang du Christ, il peut pardonner tous les péchés, car le sacrement de l’Ordre lui donne d’être le Christ qui agit au service de ses frères les hommes ».

    J.J.D. »

    Ref. L’abbé Etienne Montero a célébré sa première messe solennelle

    JPSC

  • Amoris Laetitia : et maintenant la version polonaise de l’interprétation du chapitre qui fâche.

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    A quoi peut donc bien servir un document dont les interprétations sont aussi diverses ? Au lendemain de son intronisation, le pape actuel invitait les catholiques à bousculer avec lui les douanes de l’Eglise pour « semer la pagaille » sur tous les sujets qui « fâchent ». C’est une pleine réussite. De Mario Tosatti dans la nuova bussola quotidiana (traduction de notre consoeur du site Benoît et moi) :

    La Conférence épiscopale polonaise s'est réunie à Lublin ces jours-ci pour discuter et rédiger un document sur les lignes directrices pour lire l'exhortation apostolique Amoris Laetitia. Le nonce Salvatore Pennacchio, qui depuis un peu plus d'un an représente le Pontife auprès de l'Église polonaise, était également présent à la réunion. On ignore quand le document rédigé par les évêques polonais sera publié; mais nous sommes en mesure d'en anticiper quelques points, quoique succincts, qui sont cependant centraux et qui sont révélateurs de la lecture que l'épiscopat a faite de l'exhortation. Une lecture qui est totalement en ligne avec "Familiaris Consortio" de Jean-Paul II.
    Il est clair que lorsque les lignes directrices approuvées à Lublin seront rendues publiques, la confusion créée par Amoris Laetitia, et surtout ses interprétations "ouverturistes", seront encore plus évidentes. Et il deviendra de plus en plus évident à quel point le silence obstiné du Pontife face aux demandes d'éclaircissements est embarrassant et source de nouvelle confusion.

    Selon des indiscrétions d'excellente source, nous pouvons dire que les évêques polonais refusent la possibilité d'accès à la communion aux couples qui vivent "more uxorio", c'est-à-dire sans être unis par le sacrement du mariage. Il est évident que la même chose s'applique aux couples qui cohabitent. Naturellement, cette décision s'applique aussi aux couples de personnes remariés divorcées, pour lesquels la première union est toujours valide pour l'Église. Ils ne peuvent avoir accès à la communion sacramentelle, ni à la communion spirituelle, tant qu'ils se trouvent dans une situation existentielle en contradiction ouverte avec l'Eucharistie, qui représente le lien conjugal du Seigneur avec son Église fidèle, un lien indissoluble et fécond.

    Les évêques soulignent cependant avec force que l'Église n'a pas l'intention de rejeter ou encore moins de discriminer les personnes. Tous les moyens de salut possibles doivent leur être offerts et présentés (Parole, retraites, formation, adoration, participation aux messes). Leur situation publique les empêche cependant de recevoir l'Eucharistie. Et pour eux, l'interdiction de devenir parrains et marraines au baptême est maintenue; tout comme ils ne peuvent pas, dans les cas où cela est accordé aux laïcs, distribuer la communion. Et ils ne peuvent pas non plus enseigner la doctrine, c'est-à-dire le catéchisme.

    Aux prêtres, il est demandé d'exercer un pastorale d'accompagnement de ces couples et de ces familles, en les aidant à résoudre les obstacles objectifs de leur situation par la prière, la pénitence et l'espérance.

    Le document lit Amoris Laetitia dans le contexte de l'enseignement pluriséculaire de l'Église, et du Magistère plus récent. En ce sens, beaucoup d'attention et d'importance ont été accordées aux approches établies par "Familiaris Consortio" de saint Jean Paul II, au décret de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi de 1994 [cf. Lettre aux évêques de l'Église Catholique sur l'accès à la communion eucharistique de la part des fidèles divorcés-remariés: www.vatican.va] et à ce qui a été enseigné et expliqué par le Catéchisme de l'Église catholique.

    Une dernière remarque: l'Université Catholique de Lublin, "Jean-Paul II", après la session plénière des évêques, a annoncé l'attribution d'un doctorat honoris causa au Cardinal Gerhard Müller pour son oeuvre de "timonier de la juste doctrine".

    Ref. Amoris laetitia : les évêques polonais stoppent les fuites en avant

    JPSC

  • La nouvelle charge de Dan Brown contre la religion

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    De Samuel Lieven sur le site du journal La Croix :

    Dan Brown pronostique la mort de Dieu

    L’auteur du Da Vinci Code a estimé à l’occasion du lancement de son dernier roman que « Dieu ne peut survivre à la science ». Nombre de théologiens et scientifiques jugent cette opposition aujourd’hui dépassée.

    Après le « Dieu est mort » de Nietzsche à la fin du XIXe siècle, voici la mort de Dieu selon Dan Brown. Pour l’homme aux deux cents millions d’exemplaires vendus, auteur du best-seller planétaire « Da Vinci Code » (2003), « Dieu ne peut survivre à la science ». Une sentence proclamée la semaine dernière lors de la présentation de son dernier ouvrage, « Origine », à la foire internationale du livre de Francfort.

    Ce cinquième opus de la saga commencée avec « Da Vinci Code » raconte une nouvelle aventure du professeur de l’Université de Harvard Robert Langdon. Il s’emploie cette fois à déchiffrer les mystères de l’origine du monde, en explorant en particulier la lutte entre science et religion.

    « Au cours de la décennie à venir, notre espèce va se retrouver énormément connectée (…) et nous allons commencer à trouver nos expériences spirituelles via nos interconnexions, pronostique le romancier de 53 ans. Notre besoin d’un Dieu extérieur assis en haut et qui nous juge (…) va diminuer et au bout du compte disparaître. »

    Une opposition aujourd’hui dépassée

    Celui qui s’était mis à dos l’Opus Dei et une partie de la hiérarchie catholique avec « Da Vinci Code » apporte ainsi sa contribution au vieux débat opposant Dieu et la science. Une opposition toujours puissamment ancrée dans les esprits, mais que nombre de théologiens et scientifiques jugent aujourd’hui dépassée.

    « C’est une vue extrêmement simpliste de l’histoire de dire que la science tue la religion », estime l’astrophysicien Jean-Pierre Luminet, directeur de recherche au CNRS, qui se définit lui-même comme matérialiste athée. Certes, il existe bien une « opposition de principe et de méthode entre science et religion : d’un côté, la science fonctionne sur la base de paradigmes évoluant au cours du temps ; de l’autre, les religions – en particulier monothéistes – s’appuient sur un dogme auquel on ne doit pas toucher ». Giordano Bruno, Galilée et d’autres en ont, en leur temps, fait les frais.

    Pour autant, pas question de dresser science et religions les unes contre les autres. Car pour Jean-Pierre Luminet, la notion de « foi » – en une vérité révélée ou un Dieu personnel – échappe aux lois du scientifique occupé à décoder l’univers. « De ce point de vue, chacun est renvoyé à sa propre expérience spirituelle : pour les uns, plus de science mène à Dieu quand d’autres s’en éloignent. D’autres encore, comme Einstein, n’ont guère besoin de Dieu pour contempler la nature. »

    D’ailleurs, Dan Brown lui-même se défend d’être contre la religion, mais dit vouloir juste « lancer un dialogue ». « Je pense que la religion a fait beaucoup de bien dans le monde. Je pense aussi que le monde a tellement changé qu’elle n’est plus un besoin », a-t-il encore déclaré, faisant au passage l’éloge du pape François pour ses efforts visant à moderniser l’Église catholique.

    « Dieu n’a pas vocation à combler les trous béants laissés par la science »

    Le même François n’avait-il pas provoqué, voilà trois ans, un petit tsunami médiatique en affirmant, devant l’Académie pontificale des sciences, que le big bang ne contredit pas « l’intervention créatrice de Dieu, au contraire, il la requiert » ? Preuve s’il en est que le dialogue entre foi et science n’a pas attendu Dan Brown pour s’enclencher.

    « Il est aberrant que l’on puisse, aujourd’hui encore, penser la relation entre science et foi en termes d’opposition après plus d’un siècle de dialogue fécond,déplorait alors le père Thierry Magnin, prêtre, physicien et recteur de l’université catholique de Lyon. Dieu n’a pas vocation à combler les trous béants laissés par la science. Quant à cette dernière, les scientifiques savent bien qu’elle ne dit pas tout. »

    LIRE ÉGALEMENT : Les propos du pape sur le big bang sont-ils révolutionnaires ?

  • Ne pas confondre le contenu de la foi avec une couverture dans la naphtaline

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    De Pierre Selas sur infocatho.fr :

    Le contenu de la foi n’est pas une couverture sous naphtaline

    Le pape François estime que « le catéchisme, tout en conservant l’héritage de la doctrine de l’Église », doit cependant « regarder vers l’avenir », affirme Mgr Rino Fisichella. « Et il doit donc aussi regarder les grands défis qui sont présents dans la culture et la société aujourd’hui. »

    C’est ainsi que le président du Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation a formulé le thème clé du discours du pape François devant les participants à une rencontre promue par son dicastère, le 11 octobre 2017, indique Radio Vatican en italien. La rencontre a eu lieu à l’occasion du XXVe anniversaire de la signature de la Constitution apostolique Fidei Depositum – accompagnant le catéchisme de l’Église catholique – par le pape Jean-Paul II.

    Le pape François a utilisé « une très belle expression » en présentant la parole de Dieu comme une « réalité dynamique », souligne Mgr Fisichella. « Il a dit, poursuit le président, que le testament de la foi – le contenu de notre foi – n’est pas comme une couverture qui doit être conservée sous naphtaline. Il a alors ajouté que cela devrait être une réalité vivante et dynamique. »

    Cet enseignement du pape a, selon Mgr Fisichella, « plusieurs aspects ». « Je pense, explique-t-il, à son enseignement de Laudato Si’ : comment nous devons être capables d’accorder une attention particulière à la création. »

    « Je pense particulièrement encore, poursuit-il, à son enseignement – fruit des deux synodes sur la famille – Amoris Laetitia » qui concerne « la capacité de découvrir également les défis du mariage qui sont présents dans notre culture et dans notre société ; la capacité de reconnaître et d’accompagner ces situations difficiles qui semblent se multiplier de plus en plus ».

    « Personnellement, note Mgr Fisichella, je pense que maintenir en vie la tradition est vraiment le grand défi que l’Église doit affronter aujourd’hui, au moment où elle doit transmettre la foi aux jeunes générations », car il s’agit du « changement de culture », du « changement des modèles culturels » des générations d’aujourd’hui.

    En ce qui concerne la condamnation de la peine de mort, souligne Mgr Fisichella, « le pape François était intervenu à ce propos dès les premières années de son pontificat, affirmant que même le meurtrier ne perd jamais sa dignité personnelle ». « Je crois, estime-t-il, que le pape a fait un pas de plus en disant que la peine de mort est en soi contraire à l’Évangile. »

    « C’est un point fondamental », conclut Mgr Fisichella : cet enseignement témoigne du « respect de la dignité de la personne humaine » qui « ne peut connaître aucune limite ».

    Source zenit

  • Les chrétiens cachés du Japon; l’histoire d’un miracle catholique en Extrême-Orient

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    De Sandro Magister, traduit sur diakonos.be :

    Les chrétiens cachés du Japon. Trop dérangeants pour ce pontificat

    Le Pape François a fait part à plusieurs reprises de son admiration pour les « chrétiens cachés » du Japon, réapparus miraculeusement avec une foi intacte dans la seconde moitié du dix-neuvième siècle après deux siècles et demi d’anéantissement féroce du christianisme dans ce pays.

    Mais peu connaissent la véritable histoire de ce miracle presque incroyable. Le jésuite japonais Shinzo Kawamura, professeur d’histoire de l’Eglise à la Sophia University de Tokyo et auteur des études les plus récentes sur le sujet est revenu sur cette histoire au cours d’une conférence fascinante qui s’est déroulée jeudi 12 octobre dernier à l’aula magna de l’Université pontificale grégorienne.

    Le texte complet de cette conférence organisée à l’occasion du 75e anniversaire des relations diplomatiquesentre le Japon et le Saint-Siège se trouve sur cette autre page de Settimo Cielo :

    > Pope Pius IX and Japan. The History of an Oriental Miracle

    Nous en reproduisons ci-dessous un large extrait. Sa lecture – indispensable – nous enseigne que ce qui a permis que la foi catholique soit transmise intacte, de génération en génération, chez ces chrétiens privés de prêtres et complètement coupés du monde, ce fut essentiellement une tradition orale faite de quelques vérités décisives sur les sacrements et surtout sur la confession, suivant les enseignements du Concile de Trente.

    C’est donc le catholicisme « tridentin » qui a permis le miracle de ces « chrétiens cachés ». Avec sa doctrine du péché du pardon sacramentel, qu’ils ont anticipé chez eux par des actes répétés de contrition parfaite en l’absence d’un confesseur accompagnés de la vision prophétique qu’un jour, il finirait par arriver.

    Ces actes de contrition suivaient parfois le péché d’apostasie, c’est-à-dire le fait d’avoir publiquement piétiné le « fumie », l’image de Jésus, contraints par leurs persécuteurs de démontrer leur abjuration de la foi chrétienne sous peine de mort.

    Péché et pardon. Curieusement, pourtant, au cours de cette même célébration académique du 12 décembre à la Grégorienne, la conférence de Kawamura fut suivie par celle d’un autre spécialiste de la question, Adeline Ascenso, portugais et missionnaire au Japon qui a abordé la question de l’apostasie d’un point de vue opposé.

    En effet, dans le titre de sa conférence déjà, Ascenso parle quant à lui de « conflit et de réconciliation » plutôt que de péché et de pardon.

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  • La liturgie était une priorité pour Benoît XVI mais ne l'est plus pour François

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    CHRISTOPHE DICKÈS : « LA QUESTION LITURGIQUE ÉTAIT UNE PRIORITÉ POUR BENOÎT XVI. PAS CHEZ FRANÇOIS » (source)

    Le journaliste et écrivain Christophe Dickès vient de sortir un livre qui s’intitule L’Héritage de Benoît XVI. Il explique au micro de Boulevard Voltaire ce qui caractérise le pontificat de Benoît XVI et quelles sont les différences avec celui du pape François.

    Vous venez de sortir L’héritage de Benoit XVI.

    Benoit XVI avait fait beaucoup parler de lui en étant le premier pape à renoncer à sa charge il y a quelques années.

    Que faut-il selon vous retenir de Benoit XVI ?

    Il faut retenir un esprit de réforme. J’ai réfléchi pendant plus de trois ans sur l’esprit de réforme dans l’Eglise à travers 12 papes qui ont bouleversé le monde.

    A travers cette réflexion, j’ai souhaité me pencher plus précisément sur le pontificat de Benoit XVI. Ce pontificat est à placer dans ces pontificats de réforme. Je veux parler de réforme non pas structurelle, mais spirituelle. « Avant de réformer les structures, il faut réformer les coeurs », disait Benoit XVI, c’est-à-dire faire des saints tout simplement, car c’est le rôle de l’Eglise.

    Il a voulu mettre l’intelligence de la foi au centre du pontificat.

    Mais ce n’est pas simplement un pontificat intellectuel, il fut également pastoral.

    On a tendance à l’oublier. Cette « pastoralité » se retrouve notamment à Madrid en 2011, en Europe, lors des Journées Mondiales de la Jeunesse.

    Dans votre livre, vous racontez une rencontre avec Benoit XVI. Vous décrivez un homme très humble, discret finalement, ce qui s’oppose à l’image médiatique de Benoit XVI qui passait pour un homme très dur et radical. Est-ce complémentaire selon vous ou y a-t-il eu une déformation dans la manière de le présenter ?

    Il y a eu une totale déformation dans la manière de présenter ce qu’est cet homme. C’est évident. C’est un homme d’une humilité et d’une douceur extraordinaires. Pour ceux qui connaissent un peu le monde universitaire, ce n’est pas étonnant. Benoit XVI est un homme de débats. Il prend donc toujours ses décisions après avoir consulté son entourage. C’est le cas notamment dans la levée des excommunications de la Fraternité Saint Pie X. Il a demandé à l’ensemble des cardinaux ce qu’ils souhaitaient. Une majorité s’est dessinée pour la levée de cette excommunication.

    Vous pouvez multiplier cet exemple à toutes les décisions qu’il a prises au cours de son pontificat. C’est donc un homme qui sait écouter.

    Chaque fois qu’il est allé dans un pays pour le visiter, il y a eu une cabale médiatique contre lui. Et après le voyage, les médias faisaient leur mea culpa, en reconnaissant que cet homme vaut la peine d’être écouté.

    Nous avons aujourd’hui le pape François. Ils sont souvent regardés différemment et ils ont un caractère très différent. Quelle est selon vous qui avez étudié Benoit XVI la réelle différence entre les deux? S’agit-il d’une rupture ou d’une continuité entre les deux ?

    Il n’y a jamais une rupture ou une continuité. Il y a plutôt des ruptures et des continuités.

    La continuité, c’est la pédophilie, la réforme du Vatican et de ses structures financières.

    Je crois que la rupture la plus importante se trouve dans la question liturgique. Celle-ci est au coeur du pontificat de Benoit XVI. Elle ne l’est pas chez François.

    Est-ce nouveau ?

    Pas vraiment. Un autre exemple, entre Paul VI et Jean-Paul II, il y a une nette différence à l’égard de l’Est, qu’on appelle l’Ostpolitik. Jean-Paul II retourne totalement la question de l’Ostpolitik.

    Il y a inévitablement des charismes différents entre les deux personnes, mais c’est vrai que ce qui était une priorité chez Benoit XVI, la liturgie, ne l’est plus chez François.

  • Bruxelles : une année dans le Coeur de Jésus

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    De catho-bruxelles.be :

    UNE ANNÉE DANS LE CŒUR DE JÉSUS (octobre 2017 - juin 2018)

    A la Basilique, tout au long de cette année, les fidèles seront invités à entrer davantage dans la spiritualité du Cœur de Jésus, en répondant notamment aux promesses du Cœur de Jésus pour les neuf premiers vendredis du mois. A l’issue de ces neuf mois, chacun pourra se consacrer au Sacré-Cœur, lors de la fête du Sacré-Coeur.

    L’amour de Jésus n’est pas à conjuguer au passé mais au présent. Jésus ne cesse de nous aimer. Parce que nous l’oublions trop facilement ou n’y croyons pas assez, Jésus a montré son Coeur à une humble religieuse, Marguerite-Marie Alacoque en 1675. Jésus a fait douze promesses à Sainte Marguerite-Marie. Si le langage de ces dernières n’est plus celui d’aujourd’hui, la mise en perspective avec la Parole de Dieu est éclairante (découvrez ici ces 12 promesses).

    ET SI JE PRENAIS AU SERIEUX CES PROMESSES DE JESUS ? Nous ne savons pas comment le Seigneur réalisera ses promesses. Mais Dieu fait ce qu’il dit et si je le croyais ?

    C’est ainsi qu’Il s’est défini Lui-même : « Mettez-vous à mon école, car je suis doux et humble de coeur» (Mt 11, 29). Et le sens de la fête du Sacré-Coeur de Jésus est de découvrir toujours plus sa tendresse et de nous laisser envelopper par l’humble fidélité et par la douceur de l’amour du Christ, qui nous révèle la miséricorde du Père. Nous pouvons expérimenter et goûter la tendresse de cet amour à toutes les saisons de la vie: au temps de la joie et dans celui de la tristesse, au temps de la santé et dans celui de l’infirmité et de la maladie. »
    pape François

    PROPOSITIONS POUR 2017-2018 | BASILIQUE DU SACRÉ-CŒUR

    LES 9 PREMIERS VENDREDIS DU MOIS
    Nous invitons chacun à faire cette démarche : dès le vendredi 6 octobre, et pendant 9 mois, venir participer à la messe à la basilique chaque premier vendredi. Ce sera possible en venant soit à la messe de 9h, soit à la soirée Miséricorde à 20h (qui aura lieu dans la basilique même ou dans la crypte, suivant la température) précédée à 19h par les confessions.

    FÊTE DU SACRE-CŒUR VENDREDI 8 JUIN ET DIMANCHE 10 JUIN
    Cela aboutira à la fête du Sacré Coeur, qui cette année tombe le vendredi 8 juin, où durant la messe solennelle de 19h, il y aura possibilité de se consacrer au Sacré Coeur.
    C’est aussi Jésus qui a demandé à Saint Marguerite-Marie l’établissement de la fête du Sacré-Coeur. Voici ce qu’elle a déclaré : « Voici ce Coeur qui a tant aimé les hommes, qu’il n’a rien épargné jusqu’à s’épuiser et se consumer pour leur témoigner son amour…
    Je vous demande que le premier vendredi après l’octave du Saint Sacrement soit consacré à célébrer une fête particulière pour honorer mon Coeur…

    PARCOURS DU SACRE-CŒUR DE JESUS
    Chaque dimanche à 14h à la Basilique : le parcours du Cœur de Jésus pour ceux qui veulent méditer sur le mystère du cœur de Dieu qui a tant aimé le monde…
    SAMEDI 2 DECEMBRE CONFERENCE
    De 14h30 à 16h00 « Voici quelles sont d’âge en âge les pensées de son cœur » (ps 33,11) Les annonces du Cœur de Jésus dans l’Écriture (conférence par sr Marie-David Weill, csj)


    Date / Heure
    Date(s) - 06 octobre 2017 - 08 juin 2018
    Toute la journée

    Lieu
    Basilique nationale du Sacré-Coeur
    Parvis de la Basilique, 1
    1081 Koekelberg

  • Jésus nous connaît-il ? Le connaissons-nous ?

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    Du Père Emmanuel d'Andigné sur le site de l'hebdomadaire Famille Chrétienne :

    Jésus nous connaît-il ? Le connaissons-nous ?

     

    Jésus nous connaît-il ? Le connaissons-nous ?
    Auteur : Hans Urs von Balthasar
    Editeur : Johannes Verlag
    Nombre de pages : 113
     

    Les deux questions du titre paraissent naïves, et un peu trop simples… Il n’en est rien ! L’auteur s’est vu remettre par le cardinal de Lubac le « titre » de « l’homme sans doute le plus cultivé du XXe siècle » : philosophe, théologien, prêtre, musicien – et j’en passe… Balthasar ne pose jamais une question au hasard, ou qui n’ait un véritable intérêt ; dans cet opuscule très dense, il tâche de répondre à ces questions corollaires l’une de l’autre, en cherchant non seulement la satisfaction intellectuelle (que signifie exactement connaître Dieu ou être connu de Lui), mais surtout la porte par laquelle le cœur peut entrer dans cette connaissance.

    À l’époque où il écrit – les années 1980 –, le monde catholique de l’exégèse est encore très influencé par les méthodes historico-critiques, dans des commentaires bibliques desséchants, dont le but semblait de découvrir le « vrai » Jésus : ce véritable Jésus serait « le Jésus de l’Histoire », celui que l’on peut entièrement comprendre comme personnage historique, le seul qui soit prétendument « crédible » ; on l’oppose alors au « Jésus de la foi », accessible uniquement à une démarche mystique, personnelle, incommunicable et donc moins crédible.

    Dans ce contexte et malgré lui, le théologien suisse a connu deux expériences « charismatiques » (une seule est suggérée dans le livre) qui ont à jamais changé le cours de sa vie et sa vision de la Bible : sa rencontre – bien connue – avec Adrienne von Speyr, mais aussi et surtout cette effusion de l’Esprit qu’il a reçue un jour et qui lui a donné une fulgurante vision d’ensemble sur la présence et l’action de Dieu, la cohérence de sa Parole et des exigences de la raison humaine, la façon dont la Providence mène le monde malgré tout.

    Le résultat de cette confrontation entre le monde d’alors et le théologien « à genoux » affleure dans ce petit ouvrage, mêlant tour à tour la rigueur de la pensée, une méthode scientifique pour aborder un thème biblique, la saveur de la grâce et la polémique nécessaire.  

  • L'urgence d'annoncer Jésus-Christ aux musulmans

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    Le Père Henri Boulad était à Toulon à l’invitation du Forum Jésus le Messie. Le dimanche 15 octobre, XIXe dimanche après la Pentecôte, il a donné une homélie en l’église de la paroisse Saint-François-de-Paule de Toulon des Missionnaires de la Miséricorde divine. Écoutez-le ! (source)

  • Saint Ignace d'Antioche (17 octobre)

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    images.jpg"Ignace fut envoyé de Syrie à Rome pour y être jeté en pâture aux bêtes féroces, à cause du témoignage qu’il avait rendu au Christ. Accomplissant son voyage à travers l’Asie mineure sous la surveillance sévère de gardes qu’il appelle « les dix léopards » (dans sa Lettre aux Romains, 5, 1), dans toutes les cités où il s’arrêtait il renforçait les Églises par ses prédications et ses admonitions ; surtout, il exhortait avec grande chaleur à se garder des hérésies qui commençaient alors à pulluler, et il recommandait de ne pas s’éloigner de la tradition apostolique." (Eusèbe de Césarée, Histoire ecclésiastique)

    "...je mourrai de grand cœur pour Dieu, si vous ne m'en empêchez. Je vous en conjure, épargnez-moi une bienveillance intempestive. Laissez-moi devenir la pâture des bêtes : c'est par elles qu'il me sera donné d'arriver à Dieu. Je suis le froment de Dieu, et je suis moulu par la dent des bêtes, pour devenir le pain immaculé du Christ. Caressez-les plutôt, afin qu'elles soient mon tombeau, et qu'elles ne laissent rien subsister de mon corps . Les funérailles ne seront ainsi à charge à personne. C'est quand le monde ne verra même plus mon corps, que je serai un véritable disciple de Jésus-Christ. Priez le Christ de daigner faire de moi, par la dent des fauves, une victime pour Dieu. Je ne vous donne pas des ordres, comme Pierre et Paul : ils étaient des Apôtres, et moi je ne suis qu'un condamné, ils étaient libres, et moi, jusqu'à présent,  je suis esclave ; mais la mort fera de moi un affranchi de Jésus-Christ en qui je ressusciterai libre. Pour le moment j'apprends dans les fers à ne rien désirer." (Extrait de son "épître aux Romains", http://missel.free.fr/)