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Foi - Page 572

  • 24 février : faire mémoire des chrétiens persécutés ou discriminés

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    Missionnaires martyrs : le Colisée se pare de rouge (source)

    La cathédrale maronite St-Elie d’Alep, L’église St-Paul de Mossoul et le Colisée de Rome se pareront de rouge au soir du 24 février prochain, à l’occasion de la Journée de prière pour les missionnaires martyrs. Les projecteurs seront ainsi braqués sur la réalité des chrétiens persécutés ou discriminés pour leur foi, dans le monde entier.

    La persécution ne concerne pas qu’une poignée d’irréductibles et le phénomène ne fait pas partie du passé… Aujourd’hui, pour 200 millions de personnes, exprimer leur foi publiquement est un délit. Et les statistiques sont à la hausse chaque année ! Parmi les 25 pays en tête du classement de l’intolérance religieuse, on trouve l’Arabie Saoudite, le Bangladesh, l’Afghanistan, l’Irak, la Syrie ou encore la Somalie. Dans ces pays, le risque de mourir à cause de sa foi fait partie du quotidien des chrétiens. On peut mourir pour sa simple appartenance religieuse, pour un signe distinctif porté sur soi, pour le fait de ne pas connaître le Coran par cœur, pour se trouver dans une église au moment où une bombe explose…

    Dans de nombreux pays, les minorités chrétiennes ne jouissent pas des mêmes droits que les autres : pas d’école, de travail, de maison décente, de vie sociale, de possibilité de faire carrière, de participer à la vie politique… Et la discrimination, l’intolérance, la haine envers celles et ceux qui ne professent pas la religion « juste » se répandent toujours plus, touchant même des pays où la liberté religieuse est garantie dans la Constitution. Il suffit de penser aux attaques terroristes qui ont secoué l’Allemagne, l’Angleterre, la France… Les victimes étaient des personnes âgées, des familles, des enfants qui dansaient, se promenaient, vivaient une vie normale dans les rues de leur ville.

    Des États bafouent leur propre Constitution

    Ces événements tragiques aux motivations « religieuses » pourrissent le climat social, raidissent les fronts, exacerbent les rancoeurs, sèment l’intolérance et le racisme, des situations que l’on espérait révolues. Il ne s’agit pas seulement d’un Islam ayant échappé au contrôle des États, mais bien souvent ce sont les États eux-mêmes qui bafouent le droit à la liberté religieuse. On le voit en Corée du Nord, en Érythrée, au Myanmar, au Pakistan, où les discriminations et les persécutions sont pourtant interdites par la Constitution. Et ceux qui défendent sur le plan constitutionnel les droits des minorités le paient souvent de leur vie, comme le ministre chrétien Shahbaz Bhatti au Pakistan.

    L’Aide à l’Église en Détresse vous invite, le 24 février, à vous souvenir des missionnaires martyrs. Par ailleurs, le nouveau « Rapport sur la liberté religieuse dans le monde » sera publié en novembre. Il s’agit d’un des rapports les plus respectés sur ce thème, qui relève et dénonce toutes les situations où la liberté religieuse est violée.

  • N'y aurait-il que la Fraternité saint Pie X pour se souvenir de la spiritualité sacerdotale du cardinal Mercier ?

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    Le cardinal Mercier, une des figures les plus représentatives de l'histoire de l'Eglise de Belgique, était extrêmement attentif à la formation de ses séminaristes; il y a consacré plusieurs ouvrages de spiritualité. Qui s'en souvient encore, à l'exception peut-être de la Fraternité Saint Pie X qui a très largement évoqué son enseignement dans sa lettre trimestrielle de décembre 2017?

    A consulter ICI

  • La mort d'un évangélisateur hors pair

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    De Nicolas Boutin sur le site Aleteia.org :

    Eric Célérier : « Billy Graham voulait annoncer l’Évangile par tous les moyens ! »

    Éric Célérier, pasteur et fondateur de Topchrétien.com, a travaillé avec l'influent prédicateur Billy Graham décédé le 21 février à l'âge de 99 ans. Il décrit pour Aleteia son oeuvre et confie également des souvenirs plus personnels.

    C’était le le télévangéliste le plus connu au monde. L’américain Billy Graham est décédé mercredi 21 février à l’âge de 99 ans. Ordonné pasteur en 1939, il multiplie les prêches aux quatre coins de la planète grâce à une fois chevillée au corps et un authentique charisme. Il attire très vite les foules.

    De la reine Elizabeth au pape Jean-Paul II, en passant par Mère Teresa, cette véritable pop-star de la Bible avait rencontré tous les grands de ce monde et jouissait d’une certaine influence auprès de quelques un des présidents américains qui se sont succédés depuis les années 1950. A cette époque, ce pasteur baptiste avait a su habilement utiliser la radio et la télévision. Éric Célérier, proche du pasteur nous livre ses sentiments.

    Aleteia : Quel rôle a joué Billy Graham dans votre cheminement spirituel ?

    Éric Célérier : Mon parcours de foi s’est fait en deux étapes. J’ai grandi dans une famille catholique, j’ai suivi des cours de catéchisme, fait ma communion… Adolescent plutôt rebelle, j’ai redécouvert la foi à l’âge de 18 ans, dans une église évangélique. C’est là que j’ai commencé à servir Dieu avec ce que je pouvais : la guitare, l’animation de groupes de jeunes, la prêche… Quand j’ai été embauché par Billy Graham, j’étais en fait un jeune converti à la « foi vivante ». Il a été mon premier patron, j’avais 20 ans. J’ai travaillé onze mois pour préparer sa campagne d’évangélisation à Paris en 1986. Je timbrais les lettres ! Lorsqu’il prêchait, j’étais derrière lui sur l’estrade : ses mots m’ont touché et j’ai alors prié pour devenir comme cet homme. En l’écoutant, j’ai compris que l’on pouvait investir de sa vie et de son temps dans un projet chrétien et en voir les fruits. Des milliers de personnes étaient présentes à cet événement, ça a marqué ma vie pour toujours. Je me suis dit qu’il était possible de faire des choses pour servir Dieu et changer la vie des gens. À cette époque, la France considérait les évangélistes comme une secte et après son arrivée tout a changé : il a même été reçu par François Mitterrand. Billy Graham a inspiré beaucoup de monde, il a rassemblé plus de 200 millions d’auditeurs dans 185 pays ! Il voulait annoncer l’Évangile par tous les moyens !

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  • Lettre de Carême 2018 de Mgr Delville, évêque de Liège

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    VE PN 106 lettre pastorale Delville.jpgDans cette Lettre, Mgr Jean-Pierre Delville commente les visites pastorales qu’il vient d’effectuer dans son diocèse. Comme fil conducteur de son texte, l’évêque de Liège a choisi un superbe médaillon en cuivre et émaux colorés du XIIe siècle appartenant au Trésor de la Collégiale Notre-Dame de Huy. Ce médaillon  représente un arbre fruitier poussant au bord d’une rivière bleue ; l’arbre est présenté par deux anges et porte des pommes mûres. Au centre, on voit une phrase de l’Apocalypse : Qui vicerit dabo illi edere de ligno vitae » (au vainqueur, je donnerai à manger de l’arbre de la vie) Ap.2.7. Sous l’arbre, apparaît la légende « Lignum Vitae » et sur le pourtour du médaillon, on peut lire : « Universae viae Domini misericordia et veritas » (toutes les voies du Seigneur sont miséricorde et vérité) Ps 24.10.

    Il n’est pas possible de reproduire ici toutes les déclinaisons thématiques concrètes que l’évêque tire de ce médaillon pour les appliquer aux thèmes de ses pérégrinations diocésaines.  Retenons celles qu’il consacre à l’Eucharistie et au Baptême :

     « L’arbre de vie présente les fruits de la vie et ces fruits correspondent à l’hostie de l’eucharistie. Le médaillon s’inspire sans doute de Rupert de Deutz (1070-1129), ce moine de Saint-Laurent à Liège, devenu abbé de Deutz près de Cologne et grand théologien de son temps. Il a écrit de nombreux commentaires  de l’Ecriture, en particulier de l’Apocalypse , et il vivait quelques années avant la confection du médaillon de Huy. Il identifie l’arbre de la vie au Christ et la nourriture qui en provient à la communion au Corps du Christ (*) ; ‘Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle, et moi je le ressusciterai au dernier jour (Jn 6.54). Le Christ, en effet est l’arbre de vie, grâce auquel les saintes âmes sont restaurées, tant dans le paradis céleste, par la vision [de Dieu] que dans l’Eglise présente par le Corps [du Christ]’ (**). Il ajoute : ‘Cet arbre de vie, qui est le Christ, nous restaure par son corps et son sang ; et déjà maintenant il ressuscite notre âme de la mort du péché, et il ressuscitera notre chair au dernier jour’(***) C’est donc dès aujourd’hui que nous recevons la vie éternelle, selon l’Evangile de Jean (Jn 6, 54), que nous sommes restaurés en notre corps et que nous sommes ressuscités dans notre âme, selon Rupert, dans la ,perspective de la résurrection générale à la fin des temps. La grandeur de cette restauration de nos vies  et de cette résurrection de nos âmes est présente dans toutes les Eucharisties que nous célébrons et j’ai de merveilleux souvenirs de celles que j’ai présidées au cours de mes visites pastorales,  des plus simples dans une chapelle de semaine jusqu’aux plus solennelles dans les collégiales […].

    Et si  le sacrement de l’Eucharistie est évoqué sur notre médaillon par les fruits de l’arbre de vie, on peut dire que le sacrement du Baptême est suggéré par le cours d’eau qui coule au pied de l’arbre de vie. L’eau vive est symbole du passage de la mort à la vie. Le Baptême est une nouvelle vie. C’est aussi ce que suggère l’Apocalypse : ‘Puis l’ange me montra l’eau de la vie : un fleuve resplendissant comme du cristal […]. Entre les deux bras du fleuve, il y a un l’arbre de vie qui donne des fruits douze fois ; chaque mois il produit son fruit’ (Ap. 22, 1-2). Le texte suggère que l’eau du fleuve fait produire de nouveaux fruits à l’arbre. L’eau du baptême rend les baptisés semblables aux fruits de l’arbre de vie. Durant ce Carême, de nombreux baptêmes d’adultes sont en préparation et seront célébrés à Pâques. Ce sacrement de l’initiation chrétienne est préparés par différentes étapes, qui s’égrènent tout au long du carême  et se réalisent avec la participation de toute l’assemblée chrétienne. Le baptême est donc un passage de la mort à la vie qui concerne toute la communauté […].

    _______

    (*) Rupert de Deutz, Commentaire sur l’Apocalypse, dans Patrologia latina, t. 169, col. 879

    (**) « Qui manducat, inquit, carnem meam et bibit meum sanguinem habet vitam aeternam et ego resuscitabo eum in novissimo die [Jn 6, 54]. Christus namque  lignum vitae est, cuius et in caelesti paradyso visione, et in praesenti Ecclesia corpore, sanctae reficiuntur animae »

    (***) « Hoc autem lignum vitae, quod est Christus, dum nos corpore et sanguine suo reficit, iam nunc resuscitat  animam a morte peccati, et carnem nostram in novissimo die resuscitabit ».

    Publié sous le titre « L’arbre de vie : symbole du Christ et emblème de l’écologie », le document  complet (français/allemand) est disponible à l’évêché  et à la librairie Siloë (40, rue des Prémontrés à Liège). Les prix dépendent du nombre d’exemplaires commandés.

    JPSC

  • Pour que s'épanouisse la foi du tout-petit

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    POUR QUE S’ÉPANOUISSE LA FOI DU TOUT-PETIT (ouvrage conseillé)

    Ce livre de Monique BERGER, écrit surtout à l’attention des parents de jeunes enfants, met l’accent sur la formation spirituelle des tout-petits et la manière de les introduire dans la vue spirituelle.

    Il s’appuie sur la grande facilité que les enfants ont, dans les toutes premières années, à « capter le divin ».

    20 ans après la parution de « Sur les genoux des mamans », elle a estimé qu’il était indispensable de publier un livre plus complet.
    Il contient maintenant une catéchèse pour la petite enfance.
    Ainsi les les parents seront guidés pour des entretiens d’âme à âme sur 15 thèmes majeurs …

     


    Monique BERGER

    POUR QUE S’ÉPANOUISSE LA FOI DU TOUT-PETIT…
    Que faire ?
    Que lui dire ?

    Format 15 x 21 – 166 pages – 19 €

    Éditions Sainte-Madeleine 84330 LE BARROUX – 2018

    À commander à votre libraire ou en ligne chez l’éditeur.


    Sommaire

    Préface de Monseigneur Xavier MALLE

    PREMIÈRE PARTIE
    L’éducation spirituelle commence avec la vie

    La petite enfance, âge d’or de la vie spirituelle
    La formation religieuse commence par la prière
    Le rôle des parents – Importance de l’exemple
    Le sens de ma présence de Dieu
    Les petits et le sens du sacré
    Les petits et le sens du mystère
    le silence
    La prière des psaumes

    DEUXIÈME PARTIE
    Étapes de la vie spirituelle chez le tout-petit avant 7 ans

    Notamment : particularités psychologiques ou physiques de l’enfant avant 7 ans

    TROISIÈME PARTIE
    Une catéchèse pour la petite enfance

    La petite enfance, âge d’or de la vie spirituelle
    Quelques recommandations pédagogiques
    de la création à la louange de Dieu
    Les anges
    Le démon
    Le péché originel
    Premier enseignement sur le mystère
    Le mystère de l’Incarnation
    Le mystère de la Rédemption
    Parler de la Croix aux enfants
    La Résurrection et le mystère pascal
    L’Ascension
    Comment parler du Saint-Esprit aux 4-7 ans
    La Pentecôte
    La Sainte Trinité
    Premier enseignement sur le sacrifice
    Faut-il parler de la mort aux enfants ?

    Confirmation des neurosciences sur l’importance des premières années
    Conclusion

  • L'itinéraire d'un nouveau converti

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    Du site aleteia.org (Benjamin Fayet) :

    « Se convertir, c’est comprendre qu’il y a un monde en dehors de soi »

    Julien Leclercq, 32 ans, témoigne de sa conversion dans un livre, "Catholique débutant", qui vient de sortir ce mois-ci chez Tallandier. 

    Julien Leclercq est issu d’une famille éloignée de la religion. Longtemps, il a éprouvé une certaine hostilité à l’encontre du catholicisme avant de rencontrer la lumière. Après un cheminement d’une dizaine d’années commencé après les décès de son meilleur ami et de sa grand-mère, il se convertit tout juste trentenaire au Centre Saint-Paul à Paris.

    Aujourd’hui âgé de 32 ans, il travaille dans le secteur de la communication et dirige également le site littéraire Le Nouveau Cénacle. C’est donc par l’écriture qu’il a décidé de témoigner de sa conversion.

    Aleteia : Votre jeunesse s’est faite sans aucune éducation religieuse. A posteriori regrettez-vous de ne pas avoir été baptisé enfant ou préférez-vous avoir mené votre propre cheminement et pu demander vous-même le baptême ? 

    Julien Leclercq : Lorsque j’étais enfant, le catéchisme ennuyait la plupart de mes amis qui s’y rendaient. Ils y allaient par obligation et auraient préféré faire les 400 coups avec moi dehors… Aujourd’hui, ils ont certes une « culture religieuse » essentielle, une familiarité que je n’ai pas avec la religion catholique, car plus ancienne, mais j’ai la foi et, surtout, je vais à la messe. Quant à ces amis qui ont reçu cette éducation, ils n’y vont plus. Alors je vais vous répondre que je suis heureux d’avoir fait ce chemin librement, sans pression familiale ni sociale. C’est celui que je devais suivre. Tout simplement.

    Vous dirigez un site littéraire Le Nouveau Cénacle et pour expliquer votre conversion, vous évoquez entre autres choses, certaines lectures qui vous ont guidé vers Dieu. Quelles-sont les auteurs qui vous ont guidé vers la conversion ? 

    Comme je l’écris dans mon livre, serais-je devenu croyant si ma mère ne m’avait pas appris à aimer les livres ? Au-delà de la transmission de la foi, c’est le rapport à la lecture, au plaisir de lire qui disparaît au sein des nouvelles générations qui est préoccupant. Comment faire lire la Bible à des jeunes qui refusent d’ouvrir un livre ? La question est redoutable, je le conçois. Victor Hugo m’a aidé à grandir dans la foi. Il m’a éveillé au mystère de Dieu tout comme à la nécessité de prier pour entretenir un lien avec ceux qui ne sont plus là. D’ailleurs, un auteur n’a pas nécessairement besoin d’avoir « l’étiquette » catholique ou chrétien pour aider à cheminer sur les sentiers de la foi. La sagesse de Montaigne, la conception de la liberté de Jean-Paul Sartre ou même les aventures de Jack London ont été pour moi des nourritures spirituelles déterminantes dans ma conversion.

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  • Comment être chrétien dans un monde qui ne l'est plus ?

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    Du Blog 'Domini', blog officiel de la Famille Missionnaire de Notre-Dame :

    1) Les racines de la crise

    1er enseignement donné lors du WE Jeunes des 27-28 janvier à Saint Pierre de Colombier 

    Cet article s’inspire du deuxième chapitre de l’ouvrage de R. Dreher, Comment être chrétien dans un monde qui ne l’est plus, le pari bénédictin. Éditions Artège, 2017.

    Se demander comment être chrétien dans un monde qui ne l’est plus, c’est commencer par s’interroger sur ce monde, par se demander pourquoi il n’est plus chrétien, pourquoi le monde tel qu’il est est tel qu’il est. Dans un monde qui change, comment être fidèle à l’Évangile et à Dieu qui, eux, ne changent pas.

    Mais, n’est-il pas plus urgent, me direz-vous, de s’attaquer aux problèmes du monde (justice, paix, liberté…) ? Justement, c’est précisément en étant vraiment chrétiens (le radicalisme chrétien, c’est l’extrémisme de la charité) que nous apporterons la lumière de la vérité à tous ceux que nous rencontrerons : « Soyez ce que vous devez être et vous mettrez le feu de l’amour dans le monde ! »[1]. C’est ce qu’on fait les Apôtres : ils étaient Douze, nous sommes aujourd’hui deux millions de chrétiens !

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    2) Les clefs pour un réveil chrétien authentique

    2e enseignement donné lors du WE Jeunes des 27-28 janvier à Saint Pierre de Colombier 

    Notre chemin sera éclairé, balisé par Benoît de Nurcie, plus connu sous le nom de st Benoît.

    Si nous voulons survivre, il nous faut retourner aux racines de notre foi, dans nos pensées comme dans nos actes. Il va falloir renouer avec des habitudes intérieures que les croyants occidentaux ont délaissées. Il va falloir radicalement changer nos vies, notre vision du monde. En un mot, il va nous falloir être l’Eglise, sans compromis, quel qu’en soit le coût ! Il va falloir collaborer avec les chrétiens de notre entourage pour bâtir des réponses aux défis que ce monde lance à l’Eglise. Pour que le sel ne perde pas sa saveur, nous devons agir.

    Arrêter de vouloir colmater les fuites, sauver ce qui est existant. Non ! car bien souvent les structures existantes n’ont plus l’Esprit, elles sont corrompues, elles sont compromises. Il faut créer des structures nouvelles dans lesquelles il n’y pas de compromission, dans lesquelles le monde ne peut faire entrer son venin. C’est un travail passionnant mais aussi c’est un travail qui nécessite des choix radicaux, qui nécessite  de la générosité, des convictions, un changement de vie. Qui nécessite de renoncer parfois à une belle carrière.

    Aujourd’hui, il y a des métiers qui ne peuvent plus être exercés : pharmaciens, médecins jusqu’à quand ?

    Attention cela ne veut pas dire que l’on sera clos sur nous-mêmes, que nous ferons un repli identitaire.

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  • La conférence de Fabrice Hadjadj à Notre-Dame de Paris pour le 1er dimanche de carême

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    Pourquoi des conférences de Carême à l’ère de l’intelligence artificielle ? – ou la Bonne Nouvelle du temps - Fabrice Hadjadj

    Texte de la conférence accessible ICI

  • Les réflexions de "Paix liturgique" sur le livre de Guillaume Cuchet "Comment notre monde a cessé d'être chrétien"

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    Du site "Paix liturgique" :

    « On nous a changé la religion ! » : le grand effondrement de 1965

    Réflexions à propos de la parution du livre Comment notre monde a cessé d'être chrétien, Anatomie d'un grand effondrement (Seuil, février 2018), un livre de Guillaume Cuchet. 

    Ce livre-diagnostic, qui vient à peine de sortir, fera date. L'auteur, professeur d'histoire contemporaine à l'université Paris-Est Créteil, entend préciser à quel moment et pour quelles raisons a commencé, en France, le recul spectaculaire du catholicisme. 

    Pour lui – et c'est sous cet aspect qu'il intéresse particulièrement Paix Liturgique – le catholicisme d'une population se mesure extérieurement, qu'on le veuille ou non, par sa pratique dominicale régulière, qui manifeste et entretient, avec bien entendu des variantes et des nuances, un attachement à l'Église et à son corpus doctrinal. À défaut de cette pratique, une culture chrétienne peut persister un certain temps (ainsi Emmanuel Todd, dans Qui est Charlie ? Sociologie d'une crise religieuse, Seuil, 2015, a montré que les anciennes provinces françaises catholiques avaient plus fortement manifesté contre l'Islam radical), mais par la force des choses cette culture catholique elle-même va disparaissant. 

    C'est entre 1965 et 1966, que la pratique dominicale a décroché, c'est-à-dire à la fin du concile Vatican II, alors que la réforme liturgique avait commencé. Guillaume Cuchet combat l'idée reçue qui veut que Mai 68 et l'encyclique Humanæ Vitæ de Paul VI condamnant la contraception, publiée en juillet 68, aient été les déclencheurs de ce décrochement. Ils l'ont accentué, mais il a eu lieu avant, en 1965.


    > Ouverture du concile Vatican II par saint Jean XXIII.

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  • L’avenir de l’Eglise: une apostasie sans fard ?

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    Une opinion de Jacques Meurice, prêtre ouvrier en retraite, publiée par « La Libre Belgique ». Selon lui, le pape François veut ouvrir l’Eglise mais, pour en faire une démocratie, cela ne suffit pas. Il faudrait inventer des syndicats, y créer des partis, y favoriser une liberté d’options et de parole. Peu de chances :

    « Eh oui ! les religions sont comme les êtres humains, elles naissent un jour, elles vivent, grandissent, prospèrent, puis elles sont malades et un jour aussi elles meurent et disparaissent. Leur vie est seulement habituellement plus longue que celle des hommes, elle se compte en siècles plutôt qu’en années, à tel point que beaucoup d’adeptes et de fervents adhérents ont souvent été persuadés de leur immortalité. Au cours de son histoire, l’humanité a cependant connu bien des exemples de mort de religions. A Babylone on en a déjà fait l’expérience, puis les religions des Hittites, des Egyptiens, des Grecs, des Celtes, des Etrusques, des Romains, toutes y ont passé. Certaines ont vécu plus de trois mille ans, mais la moyenne se situe plutôt vers les deux millénaires. Il y a quelques exceptions comme pour confirmer la règle : le judaïsme en est une, le bouddhisme aussi, mais le bouddhisme est-il vraiment une religion ?

    Trois siècles de retard

    Pourquoi la religion catholique échapperait-elle à ce qui paraît être une loi universelle ? Le cardinal Martini, jadis archevêque de Milan et père du Concile Vatican II, a parfois dit que l’Eglise catholique avait dans la société un retard de deux siècles au moins. Maintenant il faudrait bien lui en reconnaître trois. Quand les peuples ou les nations ont à surmonter des obstacles importants comme des guerres, des invasions, des migrations obligées, il n’y a qu’une seule règle et chance de survie, c’est l’adaptation. S’adapter aux changements c’est sauver sa vie. C’est, semble-t-il, ce que l’Eglise catholique n’a pas su ou pu ou voulu faire, depuis quelques siècles.

    Elle n’a pas accepté les grandes révolutions, ni en France, ni en Italie, ni en Russie, ni en Espagne, et les petites seulement où et quand cela l’arrangeait. Elle n’a jamais été pour le progrès par les lumières ou par la science. Prisonnière de ses dogmes et d’une morale dite naturelle, elle n’a pu accepter spontanément Darwin et l’évolution, Voltaire et le goût des libertés, Marx et le socialisme, Einstein et la relativité, Gandhi et l’autonomie des peuples dans la paix, pour n’en citer que quelques-uns.

    Elle a toujours refusé d’envisager le droit au divorce, à l’avortement, à l’homosexualité, à la pilule contraceptive, à la procréation médicalement assistée, au mariage pour tous, au suicide, à l’euthanasie. Elle s’oppose avec obstination à l’ordination des femmes, au mariage des prêtres, à la franc-maçonnerie et à la liberté de pensée. Bref, elle a multiplié à l’infini les blocages et les refus.

    Tant de questions sans réponses

    Pourquoi la fréquentation des églises a-t-elle baissé de façon aussi catastrophique depuis la dernière guerre mondiale ? Pourquoi les sacrements ne font-ils plus partie des signes sensibles de la vie pour beaucoup ? Pourquoi les vocations sacerdotales et religieuses sont-elles devenues si rares, alors que les ONG continuent à recruter parmi les jeunes ? Tant de questions qui sont restées sans réponse, qui bien souvent n’ont même pas été posées, car il y a une sorte de silence orgueilleux de sa hiérarchie qui s’est appesanti sur les difficultés de l’Eglise.

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  • Québec : une Église en crise depuis les années 1960

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    Un effet de la « révolution tranquille » (un prodrome québécois de mai 68) ou de Vatican II ? C’est un peu l’histoire de la poule et de l’œuf. En quelques années, les catholiques du Québec ont vu leur Église vaciller et la société se séculariser à une vitesse accélérée. D’Yves Chiron sur le site du mensuel « La Nef » ( n° 297):

    "Jusqu’au début des années 1960, 88 % de la population du Québec était catholique et l’Église était impliquée dans toutes les œuvres sociales, dans le système hospitalier comme dans l’éducation. La quasi-totalité des « collèges classiques » (l’équivalent de nos lycées) et toutes les universités francophones étaient rattachées à l’Église. Les mouvements, organisations et œuvres liés à chaque paroisse couvraient tous les aspects de la vie religieuse mais aussi de la vie sociale (loisirs, services sociaux, syndicalisme, mouvements coopératifs, culture). À la fin des années 1950, un catholique sur cinq était actif dans un de ces secteurs de la vie paroissiale.

    En 1960, par la victoire électorale du Parti libéral québécois et l’arrivée au pouvoir de Jean Lesage s’engage une « Révolution tranquille » qui veut mettre fin à la « Grande Noirceur », terme polémique pour désigner les gouvernements de l’Union nationale qui avaient dirigé le Québec depuis 1944 et la politique conservatrice qui avait été menée avec l’appui de l’Église.

    La Révolution tranquille aboutira en quelques années à la création d’un système d’hôpitaux publics, d’un Ministère de l’Éducation et d’un Ministère des affaires sociales, à l’abaissement du droit de vote de 21 à 18 ans, à l’adoption d’un statut légal de la femme mariée, à la mise en vente de la pilule contraceptive dès 1961.

    Ces évolutions, peu « tranquilles » en fait, se sont accompagnées d’une transformation du catholicisme québécois, ce qu’on a appelé la « décléricalisation » de la société québécoise. L’Église a perdu le contrôle du système d’éducation, du système hospitalier et du système des aides sociales. Les syndicats se sont déconfessionnalisés. La pratique religieuse a très fortement baissé, passant, entre 1961 et 1971, de 61 à 30 % dans le diocèse très urbanisé de Montréal, et de 90 à 37/45 % dans les petites villes du Québec et des campagnes. Les vocations religieuses et sacerdotales se sont effondrées : quelque 2000 entrées au couvent ou au séminaire en 1946, un peu plus d’une centaine en 1970. Le nombre des ordinations sacerdotales a baissé de plus de 57 % entre 1960 et 1969. Des milliers de prêtres, de religieux et de religieuses sont retournés à la vie laïque.

    Certains analystes et commentateurs ont expliqué, a posteriori, cet effondrement comme une conséquence de la Révolution tranquille qui a fait perdre à l’Église son pouvoir institutionnel et qui a laïcisé la société. D’autres explications ont mis en lien la crise du catholicisme québécois avec le concile Vatican II qui se déroulait au même moment (1962-1965).

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  • Un christianisme sans dogmes n’a pas d’intérêt

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    De Gérard Leclerc sur le site de « France Catholique » :

    « Comment annoncer l’Évangile aujourd’hui ? La question n’est pas nouvelle, mais elle acquiert une importance singulière dans une société qui a perdu toute culture chrétienne, celle qui baignait hier les générations précédentes. Au tournant des années soixante, lorsque, comme l’explique si bien Guillaume Cuchet, « notre monde a cessé d’être chrétien » (1), toute la pastorale avait été modifiée, afin de gommer l’aspect rébarbatif que pouvait revêtir une catéchèse perçue comme « rigide ». Mais ainsi, il y avait un risque d’abandonner des aspects essentiels de la foi, concernant par exemple les fins dernières, au profit d’un style qui se voulait plus en phase avec la mentalité contemporaine. L’adaptation ne fut pas toujours des plus heureuses, comme le montre Jean-Pierre Le Goff dans le magnifique essai d’ethnographie contemporaine qu’il vient de publier (2). Du rébarbatif d’hier qu’il avait mal supporté, on passait à un style jeuniste un peu démagogique, qui faisait bon marché de l’accès au cœur du mystère chrétien. Il pouvait y avoir un moment où la sensibilité adolescente était touchée par une proximité qui privilégiait l’affectif et les modes du moment. Mais au terme, on n’avait pas appris grand-chose et le manque de consistance doctrinale laissait la plupart insatisfaits.

    Depuis lors, il y a eu de sérieuses mises au point, notamment à propos de la catéchèse. Mais il subsiste souvent un certain flottement, qui apparaît encore lorsqu’on fait compliment à tel prédicateur de ne pas être « un dogmatique ». Sans doute, le mot peut prêter à confusion avec un usage qui a peu à voir avec ce que la théologie entend par là. Il ne faut pas avoir peur de l’affirmer : un christianisme sans dogmes n’a pas d’intérêt, il a tout risque de s’effondrer dans une sentimentalité sans consistance. C’est pour le coup que l’on « vide les églises ». Guillaume Cuchet n’a pas tort d’établir une relation étroite entre le décrochage des années soixante et l’abandon de la prédication des fins dernières.

    C’est pourquoi il importe de revenir à l’essentiel. Ainsi que l’écrivait le cardinal de Lubac : « Le chrétien qui ne fait pas confiance à la fécondité de la vérité révélée, qui ne consent à s’y intéresser que dans la mesure où il en reçoit d’avance le bienfait, qui n’accepte pas de se laisser saisir et modeler par elle, celui-là ne sait pas de quelle lumière et de quelle force il se prive. » Et d’ajouter : « Si, au lieu de s’engluer dans le misérable masochisme où tant de prophètes à rebours s’acharnent à les plonger, les chrétiens se décidaient à croire – je veux dire, à faire confiance à leur foi – cette foi ferait d’eux aujourd’hui même, en vérité, l’âme du monde. (3) » Et les églises loin de se vider, deviendraient trop petites, car on y apprendrait l’extraordinaire nouvelle d’un Amour qui sauve.

    (1) Guillaume Cuchet, Comment notre monde a cessé d’être chrétien, Seuil.

    (2) Jean-Pierre Le Goff, La France d’hier, Stock.

    (3) Henri de Lubac, La foi chrétienne, Aubier.

    Ref. Un christianisme sans dogmes n’a pas d’intérêt

    Comme disait Benoît XVI : « le danger le plus menaçant, ce sont ces christianismes adaptés, dont la société s’empare avec joie comme d’autant de variantes philanthropiques de l’engagement chrétien, et que l’on oppose au prétendu fondamentalisme de ceux qui n’aiment pas avoir le profil aérodynamique » (Le Sel de la Terre, p.149)

    JPSC