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Foi - Page 664

  • D'après le cardinal Sarah, les sacrements sont déformés de façon inadmissible

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    Du Vatican Insider (traduit par nos soins) :

    Cardinal Robert Sarah: « aujourd'hui, les sacrements sont victimes de déformations »

    Le Préfet de la Congrégation pour le Culte Divin, ensemble avec le cardinal Burke et Ettore Gotti Tedeschi, a présenté le livre de Nicola Bux "On ne plaisante pas avec les sacrements" (Cantagalli), préfacé par Vittorio Messori.

    Les sacrements aujourd'hui sont victimes d'abus et de "déformations" en raison de « mauvaises décisions prises délibérément par de nombreux prêtres », qui, par exemple, en dégradant l'Eucharistie « au nom d'un conflit imaginaire de signes », « jettent la confusion parmi les fidèles ». Tel est ce que dénonce le cardinal Robert Sarah, Préfet de la Congrégation pour le Culte Divin et pour la Discipline des Sacrements, qui, ensemble avec le cardinal américain Raymond Leo Burke, patron de l'Ordre Souverain Militaire de Malte, et l'économiste Ettore Gotti Tedeschi, a présenté le livre « on ne plaisante pas avec les sacrements » (Ignatius Press, 222 pages), préfacé par Vittorio Messori.

    La présentation, organisée par la maison d'édition en collaboration avec la Fondation Paventi de Saint-Bonaventure, a eu lieu dans une salle bondée de l’hôtel Columbus sur la Via della Conciliazione, animée par Jacopo Coghe (Generazione famiglia). Lors du débat sont intervenus Paul Rodari (Repubblica) et Guillame Ferluc (Paix Liturgique). Des messages de soutien avaient été envoyés par les cardinaux Gehrard Ludwig Muller, Peter Erdo, Mauro Piacenza, en plus de feu le cardinal Georges Cottier, des prélats Enrico Dal Covolo, Jean Lafitte, Guido Marini, et du même Vittorio Messori, qui signe l'introduction, et qui participera une présentation de livre qui aura lieu à Milan le 2 mai prochain.

    Etaient présents à la réunion, parmi d’autres, les cardinaux Walter Brandmuller, Velasio De Paolis, José Saraiva Martins, Mgr. Agostino Marchetto, Mgr. Carlo Maria Viganò, Mgr. Guido Pozzo, et les parlementaires italiens Quagliariello et Alfredo Mantovano.

    « Comment seulement imaginer que l’on puisse jouer avec la présence de Dieu? », a déclaré le cardinal Sarah dans son allocution d’ouverture. « Les sacrements sont des signes efficaces, des remèdes qui nous relèvent du péché: peut-on plaisanter avec les remèdes qui nous sauvent et nous remettent en bonne santé ? ». Pourtant, a continué le cardinal guinéen, « comme l'a souligné à plusieurs reprises le pape Benoît XVI, dans les décennies qui ont suivi le Concile, on a assisté à des déformations de la liturgie à la limite du supportable, dans un crescendo sans fin. » C’est « pourquoi le Pape Jean-Paul II a écrit l'encyclique ‘Ecclesia de Eucharistia’, suivie par l'instruction ‘Redemptoris sacrementum’, qui soulignaient que dans les sacrements est en jeu la ‘lex credendi’. La même préoccupation a poussé le Pape Benoît XVI à promulguer l'exhortation apostolique ‘Sacramentum Caritatis’ et le motu proprio ‘Summorum Pontificum’ ».

    Pour le cardinal Sarah, « ne pas plaisanter avec les sacrements signifie mettre au centre le sacrement des sacrements, le plus saint, aujourd’hui rétrogradé de façon inexplicable au nom d'un conflit imaginaire de signes, tout comme cela arriva autrefois avec la croix. Mais le tabernacle fournit l’orientation ad Dominum, si nécessaire à l'heure où beaucoup aimeraient vivre comme si Dieu n'existait pas, et agir comme ils veulent ». Aujourd'hui, pour le préfet de la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements, « se produit un changement culturel et générationnel dans la perception de la liturgie, mais peu de gens s’en rendent compte, en dépit du fait que l’on parle beaucoup des signes des temps. » Et « le pape François écrit lui aussi dans l'encyclique Fidei Lumen que Jésus nous a touchés », tout comme « le Concile Vatican II parle des sacrements de la foi, parce que les sacrements non seulement présupposent la foi, mais la nourrissent et la renforcent ».

    Pourtant, a continué le cardinal Sarah, aujourd’hui « on croit si peu dans leur pouvoir de transformation. Aujourd'hui, le besoin se fait sentir de les comprendre, de les expliquer à nouveau, en raison de déformations et de mauvaises décisions prises délibérément par de nombreux prêtres qui jettent la confusion parmi les fidèles, lesquels finissent par ne pas les comprendre ». Selon le cardinal, « certains prêtres ont des manières de présentateurs de télévision, il arrive d’assister à des sacrements transformés en de longs commentaires. » Mais « pour comprendre les sacrements, on ne doit pas ouvrir les yeux, mais les fermer. Les sacrements ne se comprennent pas avec les yeux de la chair, mais avec ceux de l'esprit ».

    Puis le cardinal a ajouté: « J'ai rencontré le pape samedi et je lui a dit:« Si nous voulons retrouver la vraie liturgie, Vous avez le pouvoir de chasser les photographes de l'autel. Nous avons transformé les liturgies en spectacle. »

    Dans son intervention, le cardinal Burke a notamment souligné que, après le Concile Vatican II, « s’est répandue une mentalité mondaine, séculière, qui a méprisé la riche tradition de l'Eglise. » Pour Gotti Tedeschi, ancien président de l'IOR, depuis longtemps « on a joué avec les sacrements d'une manière qui est devenue insupportable. »

    L'Eglise, lit-on dans une présentation du livre de Nicolas Bux, « semble vouloir dissoudre les contours nets de la foi dans une sorte de brouet indéfini et mélangé aux « d’après moi » de certains prêtres. Et pourtant, les sacrements sont l'expression de la foi, le fruit, le don le plus élevé et précieux. On voit donc notre liturgiste se consacrer au sujet, avec sa passion habituelle. Pour chacun des sept «signes efficaces», l'auteur éclaire le but, le sens et l'histoire. Suit ensuite – nécessaire et plus actuelle que jamais - la mise en garde au sujet des distorsions, des malentendus, des additions ou des soustractions qui menacent aujourd’hui tel sacrement. C'est donc une catéchèse dans un style qui sait être à la fois savant et populaire, suivie par une sorte de "mode d'emploi". A la base de tout ce qui se passe dans la catholicité depuis des décennies, l’auteur dénonce tout autant que dans ses livres précédents, le « tournant anthropocentrique qui a abouti dans l'Eglise à beaucoup de présence de l'homme, mais à peu de présence de Dieu. » La sociologie à la place de la théologie, le monde obscurcissant le ciel, l’horizontal sans le vertical, le profane chassant le sacré. La synthèse catholique – celle qui appartient à ce type de loi du "et" et du "et", unissant les contraires et soutenant tout l'édifice de la foi - a été trop souvent abandonnée au profit d’une unilatéralité inadmissible ».

  • L'exhortation apostolique Amoris Laetitia du Saint-Père François sur l'amour dans la famille

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    De vatican.va :

    EXHORTATION APOSTOLIQUE
    POST-SYNODALE
    AMORIS LAETITIA

    DU SAINT-PÈRE
    FRANÇOIS
    AUX ÉVÊQUES
    AUX PRÊTRES ET AUX DIACRES
    AUX PERSONNES CONSACRÉES
    AUX ÉPOUX CHRÉTIENS
    ET À TOUS LES FIDÈLES LAÏCS
    SUR L’AMOUR DANS LA FAMILLE

     

    1. La joie de l’amour qui est vécue dans les familles est aussi la joie de l’Église. Comme l’ont indiqué les Pères synodaux, malgré les nombreux signes de crise du mariage, « le désir de famille reste vif, spécialement chez les jeunes, et motive l’Église ».[1]Comme réponse à cette aspiration, « l’annonce chrétienne qui concerne la famille est vraiment une bonne nouvelle ».[2]

    2. Le parcours synodal a permis d’exposer la situation des familles dans le monde actuel, d’élargir notre regard et de raviver notre conscience de l’importance du mariage ainsi que de la famille. En même temps, la complexité des thèmes abordés nous a montré la nécessité de continuer à approfondir librement certaines questions doctrinales, morales, spirituelles et pastorales. La réflexion des pasteurs et des théologiens, si elle est fidèle à l’Église, si elle est honnête, réaliste et créative, nous aidera à trouver davantage de clarté. Les débats qui se déroulent dans les moyens de communication ou bien dans les publications et même entre les ministres de l’Église, vont d’un désir effréné de tout changer sans une réflexion suffisante ou sans fondement, à la prétention de tout résoudre en appliquant des normes générales ou bien en tirant des conclusions excessives à partir de certaines réflexions théologiques.

    3. En rappelant que « le temps est supérieur à l’espace », je voudrais réaffirmer que tous les débats doctrinaux, moraux ou pastoraux ne doivent pas être tranchés par des interventions magistérielles. Bien entendu, dans l’Église une unité de doctrine et de praxis est nécessaire, mais cela n’empêche pas que subsistent différentes interprétations de certains aspects de la doctrine ou certaines conclusions qui en dérivent. Il en sera ainsi jusqu’à ce que l’Esprit nous conduise à vérité entière (cf. Jn 16, 13), c’est-à-dire, lorsqu’il nous introduira parfaitement dans le mystère du Christ et que nous pourrons tout voir à travers son regard. En outre, dans chaque pays ou région, peuvent être cherchées des solutions plus inculturées, attentives aux traditions et aux défis locaux. Car « les cultures sont très diverses entre elles et chaque principe général […] a besoin d’être inculturé, s’il veut être observé et appliqué ».[3] 

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  • Sainte Julie Billiart (8 avril)

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    source

    Fondatrice de l'Institut des Sœurs de Notre-Dame (✝ 1816)

    Julie Billiart est née à Cuvilly, en Picardie, le 12 juillet 1751. Toute sa vie fut animée par un grand désir de faire connaître la bonté de Dieu. Catéchiste très jeune, elle le reste malgré la paralysie qui la frappe à l’âge de 23 ans. Recher-chée pendant la Révolution française, transportée à Compiègne, puis à Amiens, elle garde inébran-lable sa confiance en Dieu.

    Le 2 février 1804, elle fonde avec Françoise Blin de Bourdon la Congrégation des Sœurs de Notre-Dame.

    Guérie miraculeusement, elle se consacre à son projet d’éducation des jeunes filles pauvres Des oppositions l’obligent à quitter la France en 1809, elle prend dès lors la route de Namur, sûre de l’accueil de Mgr Pisani de la Gaude qui depuis deux ans, encourageait la petite école des Sœurs de Notre-Dame, établie rue du Séminaire. Jusqu’à sa mort, le 8 avril 1816, elle poursuit son œuvre d’éducation en fondant des écoles.

    Du cœur de son expérience naît son expression familière:
    «Ah, qu’il est bon le bon Dieu ! »

    Béatifiée le 13 mai 1906, Julie Billiart fut canonisée le 22 juin 1969.

    Qui était Sainte Julie Billiart ?

    …« Ah qu’il est bon le bon Dieu!!» Cet heureux pléonasme suffit à expliquer toute la vie de la Fondatrice des Sœurs de Notre-Dame : Mère Julie n’a vécu que pour aimer et faire aimer le Dieu qu’elle connaissait si bon et afin de lui gagner des âmes, elle s’est montrée pour tous, surtout pour les enfants, bonne comme le bon Dieu si bon!

    …Une autre qualité que Mère Julie demande des maîtresses, c’est une humeur agréable, «une gaieté sans dissipation, afin de gagner tous les cœurs.» (Lettre de 1815). «Il faut, leur disait-elle, que la joie du St-Esprit soit comme gravée sur vos figures, pour la gloire de Dieu, pour attirer les âmes à son service».

    …On pourrait résumer son action sur la jeunesse par cette simple parole. Elle a aimé les enfants, elle les a aimés d’un amour surnaturel, intelligent, aussi tendre que profond. Pour «ses chères petites filles», elle avait, comme dit Fénelon, ce que l’amour a de plus divin : le dévouement qui s’oublie soi-même pour se dépenser sans mesure et se livrer sans réserve.

    …L’éducatrice a une mission divine à remplir. Tandis que J.J. Rousseau disait: «Pour former des hommes, il faut être plus qu’un homme», nous avons entendu la bienheureuse Julie s’écrier: «Il faudrait être un Dieu pour comprendre la grandeur d’une telle œuvre!».

    …Oui, l’enfant, c’est avant tout, selon la bienheureuse Julie, une âme «en qui il faut travailler à former Jésus»; une âme, c’est-à-dire ce qu’il y a de plus grand, de plus noble, de plus intéressant ici-bas, c’est une intelligence qu’il faut éclairer en lui faisant connaître le vrai, c’est une volonté qu’il faut diriger vers le bien, c’est un cœur doué de la puissance d’aimer, qu’il faut tourner vers le beau et le bon.

  • D'après le Vatican, certains textes conciliaires peuvent faire l'objet de discussions avec la Fraternité Saint-Pie X

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    De Marie Malzac sur le site du journal La Croix :

    Certains textes conciliaires peuvent être objet de « discussion » avec la FSSPX, selon le Vatican

    Quelques jours après la rencontre entre le pape François et le supérieur de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X (FSSPX), Mgr Guido Pozzo secrétaire de la commission Ecclesia Dei, a indiqué qur les « documents du Concile Vatican II (devaient) être accueillis selon le degré d’adhésion requis ».

    L’acceptation des textes sur les relations avec les autres religions ne constitue pas un pré-requis pour la reconnaissance juridique de la société lefebvriste et certaines questions pourront demeurer « objets de discussion et de clarification », a-t-il précisé à La Croix.

    La rencontre, le 1er avril, entre le pape François et Mgr Bernard Fellay, chef de file des lefebvristes, s’inscrit « dans le contexte du cheminement de la FSSPX vers la pleine réconciliation, qui adviendra avec la reconnaissance canonique de l’Institut », a indiqué à La Croix Mgr Guido Pozzo, secrétaire de la commission Ecclesia Dei, qui s’occupe des relations avec la Tradition au sein de la Congrégation pour la doctrine de la foi.

    « En ce moment, il est surtout important de contribuer à créer un climat de confiance (…) pour dépasser les raidissements et la méfiance, qui peuvent être compréhensibles après tant d’années de distance et de fracture », poursuit Mgr Pozzo, assurant vouloir les « dissiper » pour retrouver « les raisons de l’unité et de la promotion de l’intégrité de la foi catholique et de la Tradition de l’Église ».

    Différents degrés d’adhésion requis

    Pour le responsable des discussions avec la FSSPX, il convient de rappeler les trois points essentiels qui font d’une personne un catholique : « l’adhésion à la profession de foi, le lien des sacrements et la communion hiérarchique avec le pape ». C’est ce que contiendra la Déclaration doctrinale « qui sera soumise à l’adhésion de la FSSPX au moment opportun ».

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  • Chine: les réticences à l’égard d’un rapprochement entre Rome et Pékin

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    Lu sur le site « Riposte catholique »

    « Les négociations entre Rome et Pékin laissent beaucoup d’incertitude sur leur issue. Le pape François a récemment fait l’éloge de la Chine et a montré toute son attention au peuple chinois, dans le sillage de ses prédécesseurs. C’est un dossier compliqué, un contentieux jamais éteint, qui remonte aux années 1950. Du côté des catholiques « clandestins » (l’expression est impropre, car dans bien des diocèses de Chine, les catholiques qui ne sont pas affiliés à l’Association patriotique ont pignon sur rue), il y a aussi beaucoup de circonspection et de réticence. La crainte d’être abandonné existe depuis un certain temps. Elle réapparaît à chaque moment de négociation sérieuse entre Pékin et Rome. 

    Certains redoutent la trahison de Rome et envisagent de ne pas suivre une Église réunie et réconciliée. Le The Telegraph met à disposition de ses lecteurs un reportage intéressant sur une communauté clandestine du Shijiazhuang (province du Hebei). Le reportage montre des photos d’une messe célébrée en plein air, dans la cour d’une maison. Pour le père Dong, « il est possible que Rome nous trahisse ». « Si cela arrive, je démissionnerai. Je ne rejoindrai pas une Église contrôlée par le Parti communiste ». « Nous souffrons comme Jésus sur la Croix. Nous combattons pour la liberté religieuse et suivons l’Évangile – mais nous ne sommes soutenus ni par Rome, ni par la Chine. » Le père Dong a été emprisonné à plusieurs reprises.

    La province du Hebei est réputée pour sa forte communauté catholique. Mais à la différence des autres provinces chinoises, la situation est plus tendue. Ainsi, dans la région autonome du Xinjiang, Riposte catholique relatait l’existence d’une communauté catholique qui ne connaissait pas de division. Il n’en va malheureusement pas ainsi dans toutes les régions de Chine. Une vague de répression a récemment eu lieu dans le Hebei, touchant une communauté « clandestine ». Certes, la situation peut-être été davantage tendue dans le passé. Ainsi, Mgr Fu Tiexan, sacré évêque sans mandat pontifical par un autre évêque irrégulier, en 1979, a toujours été « irrégulier ».  Pourtant, les séquelles des divisions demeurent. La réconciliation prendra du temps et suppose beaucoup d’efforts, tant du côté officiel que « clandestin ». Mais elle exige aussi que les autorités chinoises relâchent leur pression sur l’Église pour laisser à cette dernière sa nécessaire liberté. »

    Source: The Telegraph.

    Ref. Chine: les réticences à l’égard d’un rapprochement entre Rome et Pékin

    JPSC

  • Que dit la foi de l’Église sur la virginité de Marie ?

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    De l’abbé Pierre Descouvrement sur le site de « Famille Chrétienne », en la fête de l’annonciation fêtée exceptionnellement cette année le 4 avril, le 25 mars étant le Vendredi Saint :

    « Deux passages d’Évangile nous racontent, chacun à sa manière, que Marie a conçu son enfant sans avoir eu de relation sexuelle avec Joseph (Mt 10, 18-25 ; Lc 1, 26-38). Ces récits ont aussitôt suscité des moqueries chez les païens, les juifs et chez certains chrétiens eux-mêmes. « Ce sont les récits mythologiques de nos ancêtres, disaient-ils, qui s’imaginaient que des vierges pouvaient donner naissance à des dieux ! » L’Église a immédiatement réagi en présentant cette conception virginale du Christ comme une donnée essentielle de l’Évangile. Cette vérité devint rapidement une affirmation dogmatique proclamée dès le Symbole des Apôtres : « Il a été conçu du Saint-Esprit, Il est né de la Vierge Marie. »

    Ce mystère s’éclaire à la lumière du mystère encore plus grand de l’Incarnation. Tous, autant que nous sommes, nous existons parce que, un jour, nos parents se sont tendrement aimés. Or, les chrétiens ont l’audace d’affirmer qu’un enfant a totalement échappé à cette loi fondamentale de la condition humaine. En la nuit de Noël, l’Enfant Jésus se trouve dans la crèche, parce qu’Il a décidé de Lui-même de venir dans le monde. Il est le Verbe éternel de Dieu qui préexiste depuis toujours à ses parents. Par l’archange Gabriel, Il a simplement demandé à Marie si elle voulait bien L’accueillir. Cet éclairage ne supprime évidemment pas le mystère, mais il nous permet de trouver presque logique la façon dont l’Emmanuel a fait irruption parmi nous.

    Autre éclairage. La ressemblance entre la façon dont le Fils de Dieu a pris une âme et un corps d’homme dans le sein de sa mère et la façon dont, la nuit de Pâques, Il est sorti de sa tombe. C’est dans un grand silence et sans effraction qu’un sein, soudainement, s’est trouvé plein, plein de vie, et qu’une tombe, tout aussi soudainement, s’est trouvée vide, vidée d’un cadavre redevenu plein de vie.

    Mgr Garnier, mon évêque, écrivait un jour à ses ouailles de Cambrai : « J’aime ce Dieu qui, en deux clins d’œil majeurs, vient nous surprendre avec humour dans ce que nous croyons savoir de plus sûr : une vierge ne donne pas la vie et un mort ne sort pas de sa tombe. Et Dieu le fait sans jeter le moindre soupçon sur l’amour charnel vécu par les époux, ni prendre à la légère l’épreuve de la mort. » 

    Ce mystère s’éclaire à la lumière du mystère encore plus grand de l’Incarnation. 

    De même, on s’étonne moins du mystérieux changement qui se produit sur nos autels, lorsque le corps du Christ prend soudain toute la place d’un morceau de pain, si l’on se souvient de la façon dont Il a été formé en un instant dans le sein de sa mère. Le mystère de l’eucharistie prolonge celui de l’Incarnation. Il permet au Christ de réaliser le désir le plus profond de son cœur d’amoureux : se rendre présent au plus intime de nous-mêmes et y déverser ses trésors de tendresse.

    Enfin, par la maternité virginale de Marie, Dieu nous donne une icône merveilleuse de sa propre paternité. La liturgie orientale célèbre Marie en chantant : « Tu as enfanté le Fils sans père, ce Fils que le Père ne cesse d’enfanter sans mère ! » 

    Ref. http://www.famillechretienne.fr/foi-chretienne/fondamentaux-de-la-foi/que-dit-la-foi-de-l-eglise-sur-la-virginite-de-marie-190658

    Et, ajoutons-le, en tant que catholiques nous croyons que cette virginité de la Mère de Dieu est perpétuelle.

    JPSC

  • La Résurrection du Christ décryptée par Fabrice Hadjadj

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    Fabrice Hadjadj, invité par aleteia.org, décrypte un prodige, un phénomène extraordinaire que les chrétiens ont célébré il y a une semaine à peine ; la résurrection du Christ !

    La Résurrection comment ça marche ? Découvrez le mode d’emploi sur Aleteia…

    resurrection_mode_demploi_couv.pngRésurrection mode d’emploi

    Fabrice Hadjadj,

    Magnificat,

    Paris (février 2016),

    188 p.

    14,50 €

  • Ste Julienne, prieure du monastère du Mont-Cornillon

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    Ste Julienne, prieure du monastère du Mont-Cornillon

    (Benoît XVI - Audience générale du mercredi 17 novembre 2010; via Evangile au Quotidien)

    (N.B. : Sainte Julienne est née au Ciel un 5 avril (1258) et est fêtée à cette date dans l'Eglise universelle tandis qu'en Belgique (et plus particulièrement dans le diocèse de Liège) sa fête est célébrée le 7 août.)

    Julienne naît entre 1191 et 1192 près de Liège, en Belgique. Il est important de souligner ce lieu, car à cette époque, le diocèse de Liège était, pour ainsi dire, un véritable « cénacle » eucharistique. Avant Julienne, d'éminents théologiens y avaient illustré la valeur suprême du sacrement de l'Eucharistie et, toujours à Liège, il existait des groupes féminins généreusement consacrés au culte eucharistique et à la communion fervente. Guidées par des prêtres exemplaires, elles vivaient ensemble, se consacrant à la prière et aux œuvres de charité.

    Devenue orpheline à l'âge de cinq ans, Julienne, avec sa sœur Agnès, fut confiée aux soins des sœurs augustiniennes du couvent-léproserie du Mont-Cornillon. Elle fut éduquée surtout par une religieuse prénommée Sapience, qui suivit sa maturation spirituelle, jusqu'à ce que Julienne elle-même reçoive l'habit religieux et devienne elle aussi moniale augustinienne. Elle acquit une culture considérable, au point de lire les œuvres des Pères de l'Église en latin, en particulier saint Augustin, et saint Bernard. Outre sa vive intelligence, Julienne faisait preuve, dès le début, d'une propension particulière pour la contemplation ; elle possédait un sens profond de la présence du Christ, dont elle faisait l'expérience en vivant de façon particulièrement intense le sacrement de l'Eucharistie et s'arrêtant souvent pour méditer sur les paroles de Jésus :

    « Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin du monde » (Mt 28, 20).

    À l'âge de seize ans, elle eut une première vision, qui se répéta ensuite plusieurs fois dans ses adorations eucharistiques. La vision présentait la lune dans toute sa splendeur, dont le diamètre était traversé par une bande noire. Le Seigneur lui fit comprendre la signification de ce qui lui était apparu. La lune symbolisait la vie de l'Église sur terre, la ligne opaque représentait en revanche l'absence d'une fête liturgique, pour l'institution de laquelle il était demandé à Julienne de se prodiguer de façon efficace: c'est-à-dire une fête dans laquelle les croyants pouvaient adorer l'Eucharistie pour faire croître leur foi, avancer dans la pratique des vertus et réparer les offenses au Très Saint Sacrement.

    Pendant environ vingt ans, Julienne, qui entre-temps était devenue prieure du couvent, conserva le secret de cette révélation, qui avait rempli son cœur de joie. Puis elle se confia à deux ferventes adoratrices de l'Eucharistie, la bienheureuse Ève, qui menait une vie d'ermite, et Isabelle, qui l'avait rejointe dans le monastère du Mont-Cornillon. Les trois femmes établirent une sorte d' « alliance spirituelle », dans l'intention de glorifier le Très Saint Sacrement. Elles demandèrent également l'aide d'un prêtre très estimé, Jean de Lausanne, chanoine de l'église de Saint-Martin à Liège, le priant d'interpeller les théologiens et les ecclésiastiques au sujet de ce qui leur tenait à cœur. Les réponses furent positives et encourageantes.

    Ce qui arriva à Julienne de Cornillon se répète fréquemment dans la vie des saints : pour avoir la confirmation qu'une inspiration vient de Dieu, il faut toujours se plonger dans la prière, savoir attendre avec patience, chercher l'amitié et la confrontation avec d'autres bonnes âmes, et tout soumettre au jugement des pasteurs de l'Église. Ce fut précisément l'évêque de Liège, Robert de Thourotte, qui, après avoir hésité au début, accueillit la proposition de Julienne et de ses compagnes, et qui institua, pour la première fois, la solennité du Corpus Domini dans son diocèse. Plus tard, d'autres évêques l'imitèrent, établissant la même fête dans les territoires confiés à leurs soins pastoraux.

    Le Seigneur demande toutefois souvent aux saints de surmonter des épreuves, pour que leur foi soit accrue. Cela arriva également à Julienne, qui dut subir la dure opposition de certains membres du clergé et du supérieur même dont dépendait son monastère. Alors, de sa volonté, Julienne quitta le couvent de Mont-Cornillon avec quelques compagnes, et pendant dix ans, de 1248 à 1258, elle fut l'hôte de divers monastères de sœurs cisterciennes. Elle édifiait chacun par son humilité, elle ne faisait jamais de reproches ou de critiques à ses adversaires, mais elle continuait à diffuser avec zèle le culte eucharistique.

    Elle meurt en 1258 à Fosses-La-Ville, en Belgique. Dans la cellule où elle gisait, le Très Saint-Sacrement fut exposé et, selon les termes de son biographe, Julienne mourut en contemplant avec un dernier élan d'amour Jésus Eucharistie, qu'elle avait toujours aimé, honoré et adoré.

    Jacques Pantaléon de Troyes, qui avait connu la sainte au cours de son ministère d'archidiacre à Liège, fut lui aussi conquis à la bonne cause de la fête du Corpus Domini. Ce fut précisément lui, devenu Pape sous le nom d'Urbain IV, qui institua en 1264 la solennité du Corpus Domini comme fête de précepte pour l'Église universelle, le jeudi suivant la Pentecôte. (...)

    En nous souvenant de sainte Julienne de Cornillon renouvelons nous aussi la foi dans la présence réelle du Christ dans l'Eucharistie.

  • Des clés de lecture pour aborder l'exhortation apostolique "Amoris Laetitia" sur la famille

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    De Nicolas Senèze sur le site du journal La Croix :

    Exhortation sur la famille, Rome envoie des clés de lecture

    Dans des documents envoyés aux évêques, le Synode des évêques explique que « Amoris Laetitia » n’entend pas « changer » mais plutôt « recontextualiser » la doctrine de l’Église sur le mariage et la famille. Il insiste sur un besoin de « conversion du langage » et de « discernement ».

    Alors que l’exhortation apostolique Amoris Laetitia sera publiée vendredi 8 avril, les évêques du monde entier ont reçu de Rome des clés de lecture pour ce document « de nature pastorale » qui, assure le secrétariat du Synode des évêques, n’entend pas « changer » mais plutôt « recontextualiser » la doctrine de l’Église concernant le mariage et la famille.

    Le secrétariat du Synode insiste sur un besoin de « conversion du langage » et de « discernement ».

    Selon l’agence romaine I.Media, les évêques ont aussi reçu une quinzaine d’extraits de catéchèses du pape François sur la famille, ainsi que des passages de catéchèses de Jean-Paul II de 1980 et 1982 sur la théologie du corps, datant de 1980 et 1982.

    Non pas « changer la doctrine » mais « inculturer les principes généraux »

    L’exhortation apostolique Amoris Laetitia, explique Rome, fera référence à ces textes, mais elle comportera également des parties entièrement nouvelles, certaines s’inspirant directement de l’Écriture sainte, « qui complètent un vaste tableau, très riche en indications et en inspirations pour la vie, la spiritualité et la pastorale familiale ».

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  • Quand Tugdual Derville évoque la soif de la Miséricorde dans les sociétés traversées par les atteintes à la vie

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    La soif de la Miséricorde dans les sociétés traversées par les atteintes à la vie

    (Discours de Tugdual Derville au Congrès apostolique mondial de la Miséricorde; source : aleteia.org).

    C’est une grande joie autant qu’un honneur de m’exprimer devant vous aujourd’hui en tant que laïc, chrétien engagé au service de la vie dans son pays. Nous sentons tous qu’il reste encore beaucoup à découvrir et à partager du trésor de la Miséricorde, et je tenterai d’y contribuer à partir de mon expérience nourrie par la Parole.

    J’évoquerai d’abord les souffrances morales provoquées par les atteintes délibérées à la vie et spécialement l’avortement. (I)

    Je continuerai en explicitant les soifs que ces blessures font naître (II).

    Tout cela conduit à considérer l’annonce de la Miséricorde une priorité en matière d’évangélisation. (III)

    I – Les souffrances morales provoquées par les atteintes à la vie

    Nos cœurs se penchent avec Dieu sur les misères du peuple

    Quand j’essaie de saisir la nature de notre vocation chrétienne dans nos sociétés actuelles, je repense souvent à celle de Moïse. Choqué par la servitude de son peuple, Moïse avait d’abord réagi par la violence, allant jusqu’à tuer un Egyptien qui maltraitait l’un des siens, avant de fuir au désert. C’est là, au Buisson ardent, que la parole de Dieu l’appelle. Cette parole rejoint son propre regard : « J’ai vu la misère de mon peuple » (Ex 3, 7). Ce que Moïse avait vu, ce qu’il avait tenté de régler avec maladresse et brutalité, Dieu le voit, lui, parfaitement. Il l’appelle à agir, à négocier (« Je t’envoie auprès de Pharaon »). Il lui donne les clés de cette démarche : un bâton, un compagnon… Il souligne aussi le sens spirituel et communautaire de cette vocation de libération de ses frères : « Vous me célèbrerez sur cette montagne » (Ex 3, 12). Tout cela part d’un cœur à cœur brulant entre l’homme et Dieu penchés ensemble sur la misère du peuple. Miséricorde déjà !

    Le saint Père parle dans son encyclique Dieu est amour du « programme du bon samaritain » : « Un cœur qui voit ». Or, que voyons-nous ? Dieu merci, pas tout. Nous ne pourrions le supporter. Chacun d’entre-nous, là où il vit, est appelé à voir les misères qui touchent et appellent son cœur. Et c’est quand nos cœurs s’empierrent que nos regards s’en détournent. Chacun passe à côté de ceux qu’il ne veut pas voir. Nous en faisons tous l’expérience, amère comme un reniement. Permettez-moi cependant de vous confier un sentiment de solitude qui, parfois, nous étreint. Il étreint, je pense, beaucoup de membres de mouvements engagés au service de la vie. C’est aussi la solitude que peut ressentir toute personne qui essaie de répondre à des urgences sociales, humanitaires ou spirituelles. Nous avons parfois l’impression, comme dans un cauchemar, d’être les seuls à voir ce que nous voyons, à prendre conscience de l’ampleur d’un drame. C’est vrai pour la famine, la misère matérielle, la maltraitance et toute forme d’injustice. C’est vrai pour les atteintes à la vie et leurs conséquences.

    Nous écoutons, rencontrons et soutenons, au sein de Alliance VITA, de nombreuses personnes confrontées aux épreuves de la vie : fractures familiales, deuils anténataux et postnataux, drames du handicap, de la solitude ou de la fin de vie. J’insisterai ici sur la question de l’avortement, même si nous pourrions aisément transposer ces réflexions à d’autres atteintes délibérée à la vie ou à la dignité humaine comme l’euthanasie, le passage à l’acte suicidaire, la prostitution…

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  • A l'église d'Ixelles, le 9 avril : Hopen en concert

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    HOPEN sera en concert à l'Eglise d'Ixelles le 9 avril !

    Ce groupe de musique catho, composé de 4 frères,

    Antoine, Camille, Armand et Charles Auclair,

    nous fera danser sur du son électro-pop.

    PAF : 10€.

    Pour ceux qui n'ont pas eu l'occasion d'acheter leur ticket en ligne, il sera possible de le faire au même prix sur place, le jour même !

    "Nous croyons en l’amour de Dieu pour tous les hommes. Nous partageons la joie d’appartenir au Christ. Nous voyons une génération réunie en Son Nom. Nous savons que la louange jamais ne s’arrêtera. Nous voulons mettre notre talent au service de l’Eglise pour redonner à notre génération le gout de la Foi et de l’évangile."

    réservations en ligne : https://www.weezevent.com/concert-hopen-3

  • Le pape François nous invite à méditer sur le silence préservant le mystère de l'Annonciation

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    schehade-image.jpg« Le silence préserve le mystère de notre rencontre avec Dieu »

    (Radio Vatican) Le mystère de notre rencontre avec Dieu se comprend par un silence qui ne cherche pas de publicité. Seul le silence préserve le mystère du chemin que l’homme entreprend avec Dieu. C’est en substance ce qu’a affirmé le Pape durant la Messe de ce vendredi matin (en décembre 2013) en la chapelle de la maison Sainte-Marthe au Vatican. Le Seigneur, a ajouté le Pape, « nous donne la grâce d’aimer le silence », qui a besoin d’être « gardé » loin de toute « publicité ».

    Dans l’histoire du salut, ce n’est pas la clameur et la théâtralité mais l’ombre et le silence qui sont les « lieux » où Dieu a choisi de se manifester à l’homme. Des frontières évanescentes d’où son mystère a pris au fur et à mesure une forme visible, a pris chair. La réflexion du Pape François porte sur l’Annonciation, en particulier le passage où l’Ange dit à Marie que la puissance du Très-Haut la « préservera de son ombre ». Comme, au fond, le nuage est fait de la même substance que l’ombre, avec lequel, rappelle le Pape, Dieu avait protégé les hébreux dans le désert :

    « Le Seigneur a toujours pris soin du mystère et a gardé le mystère. Il n’a pas fait de publicité du mystère. Un mystère qui fait de la publicité n’est lui-même pas chrétien, ce n’est pas le mystère de Dieu : c’est un semblant de mystère ! Et c’est ce qui est arrivé à la Vierge, lorsqu’elle reçoit son Fils : le mystère de sa maternité virginale est préservé. Il est préservé pour toute la vie ! Et elle le savait. Cette ombre de Dieu, dans notre vie, nous aide à découvrir notre mystère : notre mystère de la rencontre avec le Seigneur, notre mystère du chemin de la vie avec le Seigneur ».

    Le silence, comme un nuage qui préserve le mystère

    « Chacun d’entre nous, affirme le Pape François, sait comment le Seigneur opère mystérieusement dans notre cœur, dans notre âme ». Et il ajoute, c’est « le nuage, la puissance, comme l’est le style de l’Esprit Saint pour garder notre mystère »:

    « Ce nuage en nous, dans notre vie, s’appelle le silence : le silence est justement le nuage qui garde le mystère de notre rapport avec le Seigneur, de notre sainteté et de nos péchés. Ce mystère que nous ne pouvons expliquer. Mais lorsqu’il n’y a pas de silence dans notre vie, le mystère se perd, s’en va. Garder le mystère avec le silence ! Ceci n’est pas le nuage, c’est la puissance de Dieu pour nous, ça, c’est la force de l’Esprit Saint ».

    Marie, une icône parfaite du silence

    La Mère de Jésus a été l’icône parfaite du silence. De l’annonce de son exceptionnelle maternité jusqu’au Calvaire. Je pense, observe le Pape François, à « toutes les fois où elle s’est tue et toutes les fois où elle n’a pas dit ce qu’elle ressentait pour préserver le mystère du rapport avec son Fils », jusqu’au silence le plus cru », « au pied de la Croix » :

    « L’Évangile ne nous dit rien : si elle a dit quelque chose ou pas… Elle était silencieuse, mais dans son cœur, que de choses disait-elle au Seigneur ! Toi, ce jour-là- c’est ce que nous avons lu- tu m’as dit qu’il sera grand ; tu m’as dit que tu lui aurais donné le trône de David, son père, qu’il règnerait pour toujours et maintenant, je le vois ici ! La Vierge était humaine ! Et peut-être avait-elle envie de dire : Mensonge ! j’ai été trompée !: Jean-Paul II disait ceci, en parlant de la Vierge à ce moment-là. Mais elle, par son silence, elle a gardé le mystère qu’elle ne comprenait pas et par ce silence, elle a permis que ce mystère puisse croître et fleurir dans l’espérance ».

    « Le silence est celui qui préserve le mystère », pour cela, le mystère « de notre rapport avec Dieu, de notre chemin, de notre salut- répète le Pape François- ne peut pas être dévoilé, publicisé. Que le Seigneur nous donne à tous la grâce d’aimer en silence, de le chercher et d’avoir un cœur préservé par le nuage du silence ».