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Foi - Page 902

  • 50 ans après Vatican II : lendemains de fête.

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    Sur son blog, l’abbé Emmanuel Pic, curé de la paroisse Saint-Pierre à Dijon et professeur de théologie au grand séminaire de Mayidi (dans le Kwilu, au Congo ex Belge) et au Centre universitaire de Bourgogne,  s’interroge sur la pénurie de vocations parmi les chrétiens de son diocèse bourguignon. Sa réflexion est largement transposable à l’ensemble de l’Europe occidentale. Les conclusions qu’il en tire relèvent encore du constat sans être vraiment opératoires, mais elles posent la bonne question aux évêques du prochain synode romain sur la nouvelle évangélisation.

    Voici le texte de son « post » :

    « Dijon, cathédrale Saint-Bénigne, dimanche 24 juin : dans une église archi-comble, on ordonne un prêtre et trois diacres en vue du ministère sacerdotal. C'est la fête. L'occasion aussi de montrer un visage de l’Église qu’ignorent souvent - ou affectent d'ignorer -  ceux qui s'en tiennent à distance : plein de monde debout faute de place, une assemblée jeune, diverse, priante, enthousiaste, qui reflète ce qu'il faut bien appeler la bonne santé de l’Église de France. Car notre Église est bien vivante. Elle ne tient certes plus la place qu'elle occupait dans notre pays au siècle passé, mais elle n'a pas à rougir ; dans un monde où la vie associative, politique, syndicale, connaît de grandes difficultés, dans une société où l'ensemble des institutions connaît une sévère crise, dans un système de laïcité outrancière qui les contraint à la discrétion, voire au silence, les catholiques sont l'un des éléments les plus dynamiques du vivre-ensemble français.

    Voilà pour la fête, et ce qu'elle montre. La fête est passée ; faisons les comptes. Le diocèse de Dijon compte 129 prêtres diocésains ; 83 sont en activité, ce qui en fait, rapporté au nombre d'habitants, un diocèse ordinaire. La moyenne d'âge est de 68 ans - il faut se rappeler qu'un prêtre prend sa retraite à 75 ans, et qu'il reste actif longtemps après. Un rapide coup d’œil sur la pyramide des âges du diocèse montre ce qui nous attend : un seul prêtre de moins de 35 ans, 5 entre 35 et 40, 6 entre 40 et 45... Enfin, sur les 55 prêtres de moins de 65 ans, 17, soit plus d'un quart, ne sont pas du diocèse (11 viennent de l'étranger, et ont moins de 55 ans).

    Comment ça se passe ailleurs ? Cette année, il y a eu en France 96 ordinations de prêtres diocésains. En moyenne, à peu-près un par diocèse. Mais tout le monde n'est pas logé à la même enseigne : le diocèse de Paris, déjà pléthorique, compte dix nouveaux prêtres ; Toulon en a ordonné 8, Metz et Lyon 4, de "gros" diocèses comme Bordeaux, Rennes, Nantes, sont au contraire à la diète, certains diocèses n'ont pas connu d'ordination depuis des années (voir à ce sujet La Croix du 18 juin dernier, qui publie une intéressante carte).

    Tout aussi intéressante est la carte publiée par la Documentation catholique du 17 juin, qui s'intéresse au nombre de prêtres en activité dans les diocèses. Ils sont 17 dans le diocèse de Digne, 27 dans la Nièvre, 29 à Gap. Le Jura, autrefois grand pourvoyeur de vocations, compte 39 prêtres en activité... pour un total de 105 prêtres, ce qui signifie que les deux tiers des prêtres ont plus de 75 ans. On imagine aisément ce que cela représente pour ceux qui sont "encore jeunes", et qui se retrouvent dans des assemblées de confrères très âgés.

    Quant à l'avenir, il n'est pas des plus roses et ne laisse entrevoir à moyen terme (il faut dix ans pour "faire" un prêtre, si l'on ajoute aux années de formations celles qui sont indispensables pour laisser mûrir une vocation) aucune amélioration. Soyons lucides : l’Église de France se prépare à vivre longtemps avec beaucoup, beaucoup moins de prêtres qu'elle n'en avait l'habitude. Cette situation pose un problème extrêmement difficile, car on ne peut envisager d’Église sans prêtre, à moins d'abandonner quelque chose qui tient à l'identité même du catholicisme. Le problème de l’Église de France aujourd'hui, c'est l'effondrement des vocations sacerdotales.

    Quelles solutions envisager ? La plupart des diocèses ont diminué de manière drastique le nombre de paroisses ; il n'est plus possible d'aller plus loin dans ce sens. L'embauche de laïcs salariés montre aujourd’hui ses limites, financières et humaines. Des hypothèses comme l'abandon de la discipline du célibat, sur le modèle de ce qui se vit en Orient (au sein, rappelons-le, d’Églises en pleine communion avec Rome), l'ordination de femmes (qui se pratique chez les Anglicans), voire la possibilité d'autoriser des laïcs à célébrer les sacrements jusqu'à maintenant réservés aux prêtres, ne sont clairement pas à l'ordre du jour. On ne voit donc pas d'autre issue que l'appel à des prêtres de l'extérieur, soit membres d'instituts religieux, soit envoyés par des pays étrangers et plus riches en prêtres. Quelques communautés ordonnent de nombreux prêtres en vue d'un ministère pastoral au sein des diocèses : la communauté Saint-Jean, la communauté Saint-Martin, l'Emmanuel... D'autres, un temps données en exemple, traversent aujourd'hui des crises profondes, qui incitent à la prudence. De nombreux diocèses accueillent aujourd'hui des prêtres étrangers, essentiellement en provenance d'Afrique francophone, venus chez nous soit pour y faire des études, soit dans le cadre d'accords entre les évêques. La France compte aujourd'hui plus de 1 500 prêtres étrangers, le double d'il y a dix ans.

    Le changement est donc en train de se produire, sans qu'on l'ait vraiment réfléchi ni organisé, chaque évêque faisant appel à des prêtres extérieurs selon son propre réseau de relations ou l'attractivité de son diocèse (fonction, par exemple, de la possibilité d'y suivre des études universitaires). Le clergé français est en train de se renouveler en profondeur, ce qui provoque, ici et là, des remous (ainsi, il y a trois ans, à Avignon, les doyens ont démissionné en bloc pour protester contre les changements) : on passe de prêtres tous formés dans le même moule d'un unique séminaire diocésain à un presbytérium formé d'hommes aux origines et parcours extrêmement diversifiés. »

    C’est ici :   lendemains de fête.

    Là où il y a la foi, il y a des prêtres, avec toutes les exigences que cela comporte. Ailleurs, on peut bien faire la fête de temps à autre mais cela ne suffit pas vraiment pour vivre la foi en profondeur. Souvenons nous de la parabole du semeur. Les communautés "nouvelles" ou traditionalistes n’ont pas de problèmes de vocation. Mais au-delà de ces groupes spécifiques, où sont les semeurs de la Parole ad gentes ? De plus en plus, les chrétiens des pays d’Asie, d’Afrique ou d’ailleurs où la foi surabonde sont appelés à la mission dans cet Occident où le paganisme décadent sera toujours davantage confronté à une immigration qui ne partage pas sa mentalité fermée à la transcendance.  C’est ici que, pour reprendre la phrase de l’abbé Pic, « le changement est en train de se produire  sans qu’on l’ait vraiment réfléchi ni organisé ». Et ce changement est capital car il est inutile de penser que les flux migratoires s’inverseront. Un défi missionnaire pour l'Eglise universelle et, peut-être, une chance pour la vieille Europe, qui ne sera jamais plus ce qu'elle était voici cinquante ans encore.

  • Janus bifrons à la tête du Saint-Office ?

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    C’est ce que suggère le titre de la note de Sandro Magister sur son blog Chiesa. Mais, à la réflexion, peut être Mgr Müller n’a-t-il qu’une seule face, avec des idées claires et plus élaborées que celles de la plupart de ses détracteurs, un profil sans idéologie, inclassable selon les tendances partisanes, et un certain sens de l’autorité…On ne peut pas plaire à tout le monde.

    Voici le texte paru sur le blog Chiesa :

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  • Monseigneur Rey : "peut-on être catho et écolo ?". Une lecture catholique de l'écologie

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    51rG-ogFr5L__SL500_AA300_.jpgSur le site « Liberté Politique » Stanislas de Larminat analyse « Peut-on être catho et écolo », une petit ouvrage que Mgr Rey, évêque de Toulon-Fréjus, vient de publier aux éditions Artège. Extraits de son analyse :

     « Tout l’ouvrage de Mgr Rey revient à expliquer comment « la crise écologique que nous vivons vient, en dernière analyse, du fait que l’homme a perdu la juste place qui était la sienne dans une nature sortie bonne et ordonnée des mains de Dieu ».

    La crise écologique

    L’évêque de Toulon souligne que la crise écologique découle de crises en amont qui sont à la fois d’ordre métaphysique, anthropologique et moral. On ne voit plus que le monde est le fruit d’un acte créateur, ni que l’homme y a une place unique qui lui donne une responsabilité éthique vis-à-vis de la création pour participer au salut de ce monde. 

     

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  • Faux-semblant ou compromis de dupes ?

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    Selon l’agence Belga relayée par « La Libre », les évêques ont accepté de perdre leur droit de vote au sein du pouvoir organisateur de la Katholieke Universiteit Leuven tout en conservant un droit de veto en ce qui concerne l'identité catholique de l'université :

    « Les évêques qui siègent au pouvoir organisateur de l'université catholique de Louvain (KUL), parmi lesquels l'archevêque André-Joseph Léonard, vont perdre leur droit de vote pour ne conserver qu'un rôle d'avis, indique vendredi De Morgen.

    Ils garderont toutefois un droit de veto en ce qui concerne l'identité catholique de l'université, a précisé un porte-parole de l'évêque d'Anvers Johan Bonny. Mais ils ne pourront l'utiliser dans d'autres domaines, parfois sensibles comme la recherche scientifique sur les cellules-souches.

    Les cinq évêques de Flandre sont traditionnellement membres de l'organe de gestion de l'université louvaniste, pouvoir organisateur qui détermine et contrôle la politique de l'université et nomme le recteur. Trente et une autres personnes siègent dans cet organe." Ici : Les évêques auront moins voix au chapitre à la KUL

    Jusqu'à plus ample informé, un faux-semblant en forme d'accord pour un veto inefficace : qu’est-ce que l’identité catholique, si le respect de la vie des embryons humains ne fait pas partie de ses fondements doctrinaux ? Dans ce genre de négociations relative au gouvernement d'une institution labelisée "catholique", ne doit-on pas définir ce dont on parle dans un règlement négocié avec toute la  précision juridique souhaitable ? 

  • Une formule à souscrire par les catéchistes

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    On se remémore le célèbre  « Formulaire » du pape Alexandre VII sur la doctrine de la grâce que les religieuses jansénistes de Port-Royal étaient invitées à souscrire et, plus près de nous, le « Préambule » sur l’autorité de Vatican II que Rome tente de faire signer par la Fraternité Saint-Pie X. En voici un autre, qu’un diocèse américain soumet sous forme de serment à prêter par ses candidats catéchistes :

    Dans le diocèse d’Arlington en Virginie, les catéchistes du diocèse devront désormais signer, devant un curé – ou un vicaire paroissial – du diocèse qui en aura reçu le mandat de l’évêque, une « Profession de Foi » pour avoir la licence d’enseigner le catéchisme ! Cette Profession de Foi qui devra être signée par celui qui prête serment et contresignée par le prêtre de la paroisse où il enseignera le catéchisme, se présente comme un formulaire sur lequel le catéchiste s’engage avec une foi ferme à croire et à professer tout ce qui est contenu dans le Symbole de Nicée-Constantinople, dont le texte est imprimé sur le document. Le serment se poursuit ainsi :

    « Avec une foi ferme je crois aussi a tout ce qui est contenu dans la Parole de Dieu qu’elle soit écrite ou transmise par la Tradition, que l’Église, soit par un jugement solennel, soit par le Magistère ordinaire et universel, déclare devoir être cru comme divinement révélé. J’accepte aussi fermement et tient chacune et toutes les choses définitivement proposées par l’Église en matière d’enseignement de foi et de morale. En outre, j’adhère avec une soumission religieuse aux enseignements que soit le Souverain Pontife, soit le collège des évêques énoncent quand ils exercent leur Magistère authentique, même s’ils n’ont pas l’intention de proclamer ces enseignements par un acte définitif ».

    Une information du blog « Americatho » répercutée par le « Salon beige », ici : Un préambule doctrinal pour les catéchistes

  • Une méditation de Benoît XVI sur saint Benoît

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    Monge-rezando.jpgLa fête de saint Benoît de Nursie (circa 480 -547 )  célébrée le 11 juillet, est celle de la translation de ses reliques. Benoît XVI nous parle du témoignage de cette vie hors du commun : 

    « Je voudrais parler aujourd’hui de saint Benoît, fondateur du monachisme en Occident et également saint patron de mon pontificat. Je commencerai par une parole de saint Grégoire le Grand, qui écrivit de saint Benoît :

     « L’homme de Dieu qui brilla sur cette terre par tant de miracles ne resplendit pas moins par l’éloquence avec laquelle il sut exposer sa doctrine .

     Lorsque le grand Pape écrivait ces mots en l’année 592, le saint moine n’était mort que depuis 50 ans à peine et était encore vivant dans la mémoire des gens, mais plus encore par l’ordre religieux florissant qu’il avait fondé.

     Saint Benoît de Nursie, par sa vie et par son œuvre, a exercé une influence fondamentale sur le développement de la civilisation et de la culture européenne.

    La source la plus importante concernant sa vie est le deuxième livre des Dialogues de saint Grégoire le Grand. Ce n’est pas une biographie au sens classique du terme : selon les habitudes du temps, il voulait illustrer concrètement, par l’exemple d’un homme, dans ce cas celui de saint Benoît, l’ascension des hauteurs de contemplation que peut réaliser celui qui s’abandonne à Dieu.

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  • Ordinations sacerdotales : quand les traditionalistes français font leurs calculs…

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    Du site de Paix Liturgique :

    « Exsangue, l'Église de France a désormais les yeux rivés sur le chiffre de ses ordinations annuelles qui sont délivrés au mois de juin de chaque année. Les chiffres de 2012 confirment une tendance lourde : la diminution du chiffre global des séminaristes et des ordinations avec l'augmentation continue de la proportion de candidats et prêtres pour la forme extraordinaire. Au-delà des chiffres, les analyses montrent aussi quelle tendance de fond le Motu Proprio a confirmée : une traditionalisation du clergé diocésain français ou plus exactement de ce qui va en rester.

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  • Le dialogue n’exclut pas la mission.

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    C’est ce que Benoît XVI a rappelé hier, en rendant visite à la Société du Verbe Divin, comme le rapporte ici le blog du « Salon Beige » :

    « Le pape a effectué hier une visite privée au centre « Ad gentes » de la Société du Verbe Divin, à Nemi, à une dizaine de kilomètres de sa résidence d’été de Castelgandolfo. C’est dans ce centre qu’a travaillé, en 1965, une commission du concile Vatican II chargée d’élaborer le décret « Ad gentes » sur la mission de l’Eglise, et l’abbé Joseph Ratzinger y a participé en tant qu’expert. Hier, Benoît XVI y a déclaré :

    "[...] Pour moi ce fut un enrichissement spirituel, un grand don. C’était un décret sans grandes controverses. Il y avait une controverse que je n’ai jamais comprise entre l’école de Louvain et l’école de Münster : le but principal de la mission est-ce l’implantation de l’Eglise ou l’annonce de l’Evangile ? Mais tout convergeait vers un unique dynamisme : la nécessité d’apporter la lumière de la Parole de Dieu, la lumière de l’amour de Dieu dans le monde, et de donner une joie nouvelle pour cette annonce.

    Et c’est ainsi qu’est né en ces jours-là un décret beau et bon, accepté quasi à l’unanimité par tous les pères conciliaires, et pour moi c’est aussi un très bon complément de Lumen Gentium, parce qu’ nous y trouvons une ecclésiologie trinitaire, qui part surtout de l’idée classique du bonum diffusivum sui : le bien qui a la nécessité interne de se communiquer, de se donner. Il ne peut demeurer en lui-même, la chose bonne, la bonté même est essentiellement communicatio. Et cela apparaît déjà dans le mystère trinitaire, à l’intérieur de Dieu, et il se diffuse dans l’histoire du salut et dans notre nécessité de donner aux autres le bien que nous avons reçu. [...]" Ici :

    L'activité missionnaire est la nécessité de donner aux autres le bien que nous avons reçu

  • Une burqa peut en cacher une autre

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    D’Eric de Beukelaer , à propos d’un documentaire diffusé sur la première chaîne TV de la RTBF :

    « J’ignore si de nombreux lecteurs de cette chronique ont regardé Mirages, le documentaire TV diffusé par la RTBF sur la "Une" les jeudis 14 et 21 juin. La première émission avait surpris et même choqué certains croyants.(…). Je me suis également arrangé pour visionner l’épisode deuxième. En bref, le présentateur est un homme masqué - un peu à la manière du groupe Anonymous, les pirates d’internet. Anonyme - il tient à le rester, car il se fait appeler Lazarus. Son credo est simple : "La croyance enferme, le doute libère". Pour illustrer cela, il s’applique à démonter toutes sortes de phénomènes, dits paranormaux : astrologie, homéopathie, mais aussi miracles de Lourdes, suaire de Turin et statues qui pleurent. Lazarus est un adepte d’une forme radicale de rationalisme, appelée "zététique". En résumé, cette école de pensée stipule que la méthode scientifique peut ou pourra expliquer tous les phénomènes mystérieux. Que leur attribuer une quelconque origine surnaturelle, relève d’un archaïque réflexe infantile, faisant préférer le rêve éveillé à la froide réalité. (…) Ce que j’en pense ?

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  • Un dominicain de Liège donne une conférence sur le péché au Festival Simenon

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    La journaliste Lily Portugaels était au Festival Simenon qui se tient chaque année aux Sables d’Olonne. On sait que Georges Simenon n’a pas toujours été le petit enfant de chœur qu’il fut lorsque, gamin, il servait la messe à la chapelle de Bavière en Outremeuse. Et, naturellement, ses personnages de roman policier moins encore. Est-ce pour cela que, lors de ce festival, on célèbre aussi une messe et qu’un dominicain de Liège, le Fr. Dominique Collin est venu y débattre du péché selon la foi catholique ?

    Voici ce qu’elle note dans la Libre Belgique-Gazette de Liège du 9 juillet :

    « Le frère dominicain liégeois Dominique Collin a évoqué le péché .

    Chronique

    Chaque année depuis 14 ans le Festival Simenon des Sables d’Olonne, en Vendée, auquel participent de nombreux Liégeois, se termine par une messe à l’église Notre-Dame de Bon Port. C’est l’occasion d’une étroite collaboration entre Vendéens et Liégeois. Le drapeau liégeois est présent et Vierge de Delcour et Perron liégeois fraternisent avec les symboles des pêcheurs des Sables d’Olonne.

    Cette année c’est au frère dominicain liégeois Dominique Collin que l’organisateur, Jean-Pierre Quinet, avait fait appel pour cette messe et pour l’homélie. S’inspirant de l’évangile qui, ce jour-là, évoquait la volonté d’Élisabeth et de Zacharie de prénommer Jean l’enfant qu’ils n’espéraient plus, Dominique Collin souligne le mutisme qui frappe notre société. Un mutisme noyé dans une logorrhée de mots. Partout, en ce compris dans le christianisme, on parle pour ne rien dire ou pour mal dire. S’il fallait retenir un mot, ce serait eulogie, c’est-à-dire un échange entre nous, de paroles d’encouragement.

    Le vendredi, au Casino des Sables d’Olonne, le frère dominicain avait présenté une conférence-débat sur le thème "Péché selon la foi catholique au regard du crime organisé" (le thème du festival était le crime organisé). Dominique Collin brosse le portrait de la Galilée au moment où apparaît la "bande à Jésus". Une bande d’hommes et de femmes dont le "meneur" est Jésus de Nazareth. Contrairement à l’attente des foules et même de ses disciples, Jésus n’est pas là pour renverser le pouvoir en place par un coup de force. Il vient révéler que tout pouvoir est inhumain, destructeur s’il veut dominer ceux qui sont sous sa coupe. Celui qui veut être grand, qu’il soit le dernier, au service de tous. Le péché, dit Dominique Collin, n’est pas une faute que l’on expie, c’est une maladie dont on peut guérir. L’antidote, c’est la parole de l’Évangile qui nous apporte une nouvelle manière de vivre nos rapports aux autres.

    Le crime organisé, c’est la collusion terrifiante du religieux et du pouvoir. Jésus en est mort. Cette collusion qui veut garder l’emprise sur les gens est plus terrifiante encore quand elle se couvre des oripeaux de la piété, du bien-pensant et même du col romain ! Dominique Collin, rappelle que les épreuves ne viennent jamais de Dieu. Chacun est éprouvé par sa propre convoitise. Le christianisme n’est pas un humanisme comme un autre, il ne dit pas que l’homme est tel qu’il est, il veut l’homme tel qu’il n’est pas encore. » Référence ici :  Liège aux Sables d’Olonne

    « Le péché n’est pas une faute que l’on expie mais une maladie dont on peut guérir », déclare  Dominique Collin, ce frère prêcheur en charge de la pastorale des jeunes à Liège. Mais encore ? Telle qu’elle est rapportée, son affirmation paraît un peu courte.

    Certes, le Christ a souvent fait le lien entre le péché et la maladie, même physique, la guérison de l’âme comme celle du corps. Non, le pécheur ne s’identifie pas à son mal. Mais qu’en est-il de notions aussi essentielles à notre libre arbitre que la responsabilité de la faute et la pénitence en lien avec le rachat ?

    Miséricorde et Justice : le même soleil de la perfection divine, sans cesser de dispenser ses rayons bienfaisants, fait fondre la cire et durcir la boue. Si notre cœur est de bonne cire, l’amour de Dieu le fera fondre en lui : voilà la miséricorde ; s’il est de boue, il s’endurcira au contraire, et d’autant plus que le même amour divin le pénétrera d’avantage : voilà la justice.

    Par un repentir sincère et les œuvres qui en témoignent, le pécheur s’en remet au Christ qui, chargé de tous nos maux, s’est lui-même exposé pour nous au feu de l’amour du Père, pour qu’en Lui soit détruit tout péché. Et comme c’est bien réellement qu Il a porté nos péchés c’est bien réellement aussi qu’en sa chair, son cœur et son âme, il en a souffert la destruction, au feu de cet amour, à cause de nous. Sans la contrition, notre mal resterait « nous », et ce serait nous alors qui brûlerions dans l’Amour, mais non pas d’amour, ce qui nous serait insupportable, pour notre malheur éternel.

    Puisque le Christ a déjà fait tout le chemin pour nous conduire au bonheur éternel, ne le suivrons nous pas « par sa Passion et par sa Croix, jusqu’en la gloire de sa Résurrection » ? 

  • Chine: lors de son ordination un nouvel évêque désavoue publiquement le schisme imposé par Pékin

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    Lu sur le site de “La Vie”:

    29173_scmnewsbishop10-art1big_440x260.jpgPékin a fait procéder ce week-end à deux ordinations, l'une illicite à Harbin, et la seconde à Shanghaï. Mgr Thaddeus Ma Jaqin, tout nouvel évêque à la fois officiel et légitime de Shanghaï, a montré un courage qui force le respect. Durant la messe, il a refusé l'imposition des mains de la part de Mgr Zhan Silu, évêque officiel de Mindong non reconnu par Rome, avant de refuser également la communion au pain puis au vin de sa part. Enfin, lorsque vint le moment de sa première prise de parole en tant qu'évêque, Mgr Ma Daqin dit ceci: "À la lumière des enseignements de notre mère l'Eglise, que je sers désormais en tant qu'évêque, je dois me concentrer sur le travail pastoral et d'évangélisation. Je prends donc ma part de responsabilité. Pour cette raison, en ce jour de ma consécration, je ne pense pas qu'il soit convenable d'être un membre de l'Association patriotique des catholiques chinois [l'organe de contrôle du régime, NDLR]". Selon AsiaNews, un tonnerre d'applaudissements et de larmes a accompagné cette déclaration. Mgr Ma Daqin a disparu après la cérémonie; on est sans nouvelles de lui depuis,à part un sms envoyé à quelques membres de sa congrégation dans lequel il dit "partir se reposer à cause d'un épuisement physique et moral". Le nouvel évêque a choisi deux devises: "Pour la plus grande gloire de Dieu" et "Que tous soient Un"; c'est le premier évêque officiel à avoir fait un tel geste.

    CHINE:LE COURAGE D'UN EVEQUE

  • Accord avec Rome : la FSSPX plus hésitante que divisée ?

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    Selon le blog « Salon beige », qui se fait notamment l’écho du Journal « La Croix » :

    « Le chapitre général de la FSSPX est en réunion depuis ce matin à Ecône. Les discussions avec la Congrégation pour la Doctrine de la Foi y seront abordées. Aucune élection n'est prévue : Mgr Fellay a été réélu en 2006 pour 12 ans. Il s'agit d'un chapitre de mi-mandat.

    Les médias se penchent sur les oppositions internes à la régularisation. La toile bruisse de rumeurs et d'oppositions diverses. Un tiers de la Fraternité serait actuellement hostile à la régularisation. Mais comme le rapporte La Croix, il y a une marge entre s’opposer à un accord et faire scission

    "Surtout, les questions pratiques et financières risquent de peser lourd. Mgr Fellay, qui fut économe général de la Fraternité Saint-Pie-X pendant douze ans, aurait pris les mesures nécessaires pour que le jour où certains supérieurs de district s’opposeraient à lui, leurs propriétés lui reviennent automatiquement… [...]

    Lorsque l’abbé Philippe Laguérie avait souhaité quitter la Fraternité en 2006, 70 prêtres lui avaient promis de le suivre et moins de 10 avaient finalement franchi le pas. Même l’abbé Xavier Beauvais, curé de Saint-Nicolas-du-Chardonnet à Paris, qui dit haut et fort son opposition à tout accord, aurait confié à son entourage : « Je suis contre, mais je n’irai pas contre. »

    Par ailleurs, la Fraternité Sacerdotale Saint-Pierre tient actuellement son cinquième Chapitre Général du 3 au 18 juillet.

    Du côté de l'Institut du Bon Pasteur, le chapitre général semble tourner à la confusion. Des médias étrangers ont évoqué l'élection de l'abbé Roch Perrel, actuellement supérieur du séminaire de Courtalain, à la tête de l'Institut. Ce que nie l'abbé Laguérie, actuel supérieur général, sur son blog, dans lequel il cite le droit canon et un extrait d'un ouvrage de l'abbé Aulagnier. L’abbé Laguérie fait un recours pour contester l’élection.

     Ici : Ouverture du chapitre général de la FSSPX

    Ut unum sint….