De Marinellys Tremamunno sur le Daily Compass :
"Taïwan considère les actions de la Chine comme irresponsables"
08-08-2022
L'ambassadeur de Taïwan auprès du Saint-Siège, Matthew Lee, s'exprime sans détour au Daily Compass pour condamner l'action militaire de la Chine communiste contre son pays. "C'est une tentative unilatérale de créer une crise". Lee réaffirme que la République de Chine (Taïwan) ne fait pas partie de la République populaire de Chine et que Pékin n'a jamais gouverné Taipei.
À l'heure des multiples crises mondiales et de la guerre en Ukraine qui semble interminable, on assiste aujourd'hui à une escalade des tensions militaires entre la Chine et Taïwan, suite à la récente visite de la présidente de la Chambre des représentants des États-Unis, Nancy Pelosi.
Le géant asiatique a déployé des avions de chasse, des navires de guerre et des missiles balistiques à proximité de Taïwan : pour certains, c'est le premier signe d'un éventuel blocus et d'une invasion de l'île. "En réponse à l'exercice militaire communiste, tous les niveaux de commandement de nos troupes ont intensifié leur état d'alerte", a confirmé Matthew Lee, ambassadeur de la République de Chine (Taïwan) auprès du Saint-Siège.
Dans cette interview exclusive accordée au Daily Compass, le chef de la seule mission diplomatique officielle de Taipei en Europe, a qualifié la visite de la délégation du Congrès américain de "succès à tous égards", malgré l'escalade militaire qui s'en est suivie avec Pékin. "Lors de sa rencontre avec la présidente taïwanaise, Tsai Ing-wen, (Nancy Pelosi) a réaffirmé le fort soutien bipartisan de l'Amérique à Taïwan et a fait l'éloge de notre réponse à la pandémie et de notre démocratie", a-t-il déclaré.
Nancy Pelosi n'est pas le premier président de la Chambre des représentants à se rendre à Taïwan : en 1997, il y a 25 ans, l'ultra-conservateur Newt Leroy Gingritch s'y était rendu, mais le contexte mondial était alors très différent. Pouvez-vous expliquer la position de Taïwan sur la visite de Pelosi ?
Rien que cette année, sept sénateurs et sept représentants américains, dont la présidente de la Chambre des représentants Nancy Pelosi, ont effectué des visites à Taïwan. La visite d'une présidente de la Chambre des représentants des États-Unis n'est pas sans précédent et les visites de responsables gouvernementaux et de législateurs étrangers sont monnaie courante dans les pays démocratiques. Pourtant, le 4 août, la Chine a lancé de multiples missiles balistiques dans les eaux situées au nord-est et au sud-ouest de Taïwan, menaçant la sécurité nationale de Taïwan, aggravant les tensions régionales et affectant le trafic et le commerce internationaux réguliers. Le ministère des Affaires étrangères (MOFA) de la République de Chine (Taïwan) condamne fermement le gouvernement chinois pour avoir suivi l'exemple de la Corée du Nord en effectuant délibérément des tirs d'essai de missiles dans des eaux proches d'autres pays et demande à la Chine de faire preuve de retenue. En tant que pays démocratique, nous avons le droit de nous faire des amis sur la scène internationale et nous défendrons fermement notre souveraineté et notre sécurité nationale.

« Le cardinal Gerhard Ludwig Müller, préfet émérite de la Congrégation pour la doctrine de la foi, a vivement critiqué la Voie synodale en Allemagne. 
