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International - Page 107

  • Interdite de communier à San Francisco, Nancy Pelosi reçoit la communion à Saint-Pierre

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    De Hannah Brockhaus sur Catholic News Agency :

    Nancy Pelosi aurait reçu la communion lors de la messe papale.

    29 juin 2022

    La présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, aurait reçu la communion lors d'une messe avec le pape François au Vatican mercredi. Pelosi a pris la communion, selon des sources présentes à la messe, a rapporté Crux le 29 juin. L'Associated Press, citant deux témoins, a rapporté que Mme Pelosi était assise dans la section réservée aux diplomates et qu'elle a communié avec les autres participants. 

    En mai, Pelosi s'était vu interdire de recevoir la communion dans son diocèse d'origine, l'archidiocèse de San Francisco. L'archevêque de San Francisco, Salvatore Cordileone, a déclaré que Mme Pelosi ne devrait pas être admise à la communion, ni se présenter pour recevoir l'Eucharistie, tant qu'elle n'aura pas publiquement répudié son soutien à l'avortement.

    Mme Pelosi, qui est à Rome pour des vacances en famille, a assisté à la messe du pape François pour la solennité des saints Pierre et Paul dans la basilique Saint-Pierre. Le 20 mai, Mgr Cordileone a déclaré que la décision d'interdire la communion à Mme Pelosi était "purement pastorale et non politique" et qu'elle avait été prise après que Mme Pelosi, qui s'est décrite comme une "fervente catholique", eut repoussé à plusieurs reprises les efforts qu'il avait déployés pour la contacter afin de discuter de son action en faveur de l'avortement.

    Le pape François a rencontré Mme Pelosi au Vatican en octobre de l'année dernière.

  • Liturgie : “Abandonnons nos polémiques”

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    Lu sur le site web « Riposte Catholique »

    francois_la_nacion.jpg« Le pape François vient de publier une lettre apostolique sur la formation liturgique, intitulée Desiderio Desideravi. Le pape commence par rappeler les restrictions concernant la messe traditionnelle :

    « Très chers frères et sœurs, par cette lettre, je désire vous rejoindre tous – après avoir déjà écrit uniquement aux évêques après la publication du Motu Proprio Traditionis custodes – et je vous écris pour partager avec vous quelques réflexions sur la liturgie, dimension fondamentale pour la vie de l’Église. Le sujet est vaste et mérite d’être examiné attentivement sous tous ses aspects : toutefois, dans cette lettre, je n’ai pas l’intention de traiter la question de manière exhaustive. Je souhaite plutôt offrir quelques pistes de réflexion qui puissent aider à la contemplation de la beauté et de la vérité de la célébration chrétienne. »

    Puis il termine sa longue lettre ainsi :

    « Abandonnons nos polémiques pour écouter ensemble ce que l’Esprit dit à l’Eglise. Sauvegardons notre communion. Continuons à nous émerveiller de la beauté de la liturgie. La Pâque nous a été donnée. Laissons-nous protéger par le désir que le Seigneur continue d’avoir de manger sa Pâque avec nous. Sous le regard de Marie, Mère de l’Eglise. »

    Après avoir lancé les persécutions romaines que l’on voit contre les traditionnalistes, c’est un peu facile d’appeler maintenant à abandonner les polémiques…

    Ref. “Abandonnons nos polémiques”

    Vous avez dit incohérences et excès sans avenir ?

     

    Lire également : Le pape François met au ban la «messe en latin»

  • Madrid : plus de 100.000 personnes pour manifester contre la réforme de la loi espagnole sur l'avortement

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    De kath.net/news :

    Madrid : Plus de 100 000 participants ! - Grande manifestation contre la réforme de la loi espagnole sur l'avortement

    28 juin 2022

    Selon Oreja, l'organisateur : la décision américaine de DA annulant Roe vs Wade est un signe "que le débat sur la culture de la vie est loin d'être terminé"

    Madrid (kath.net/KAP/red) Selon les organisateurs, plus de 100 000 personnes ont manifesté dimanche à Madrid contre la réforme de la loi destinée à libéraliser davantage le meurtre d'enfants à naître en Espagne. Plus de 200 organisations civiles - dont beaucoup du secteur religieux - avaient appelé à participer à la marche de protestation vers la Plaza de Colon dans la capitale espagnole, a rapporté dimanche le portail "ACI Prensa". Les lois récemment adoptées - y compris celles sur l'euthanasie - sont injustes et "totalitaires", selon les manifestants.

    L'annulation de la décision de la Cour suprême relative à l'avortement "Roe vs. Wade" aux États-Unis a montré "que le débat sur la culture de la vie est loin d'être terminé", a déclaré l'organisateur de la manifestation, Jaime Mayor Oreja, de la protection de la vie Club "Néo". Les manifestants n'ont pas voulu se rendre complices des lois en gardant le silence. Les fondements chrétiens de la société espagnole devront être "mobilisés et défendus" encore plus à l'avenir, car ceux qui sont au pouvoir "ne se comportent pas en dirigeants, mais en réinventeurs qui veulent dresser les Espagnols les uns contre les autres", a déclaré le maire.

    Le gouvernement espagnol veut changer la réalité "et dire que tuer est bon et miséricordieux, tandis que les soins, la prière et l'aide pour ceux qui ont besoin de soutien sont mauvais", a déclaré Carmen Fernandez de la Cigona, de l'Institut d'études familiales. La suppression du délai de réflexion obligatoire de trois jours avant un avortement devrait "dissuader de réfléchir". Nayeli Rodriguez, coordinatrice espagnole de la campagne de prière "40 jours pour la vie", a calculé que depuis la légalisation de l'avortement en Espagne en 1985, 2,5 millions d'avortements ont déjà été pratiqués.

    La réforme de la loi sur l'avortement initiée par le gouvernement socialiste de Pedro Sanchez a été votée en Conseil des ministres espagnol le 17 mai. Entre autres choses, le projet de loi prévoit que les filles à partir de 16 ans peuvent se faire avorter sans le consentement parental, et les délais de réflexion précédemment prescrits ne s'appliqueront plus. Il est également stipulé que les hôpitaux publics dotés de services de gynécologie et d'obstétrique doivent disposer de spécialistes pouvant garantir la réalisation des avortements. Le projet de loi doit maintenant être débattu et voté à la Chambre des représentants avant d'être transmis au Sénat.

  • Arrêt de la Cour Suprême des Etats-Unis : la bataille ne fait que commencer

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    De gènéthique.org :

    Avortement : la décision de la Cour suprême entre réactions et interprétations

    27 juin 2022

    Vendredi, la Cour suprême américaine a annulé l’arrêt Roe vs. Wade. Avec cet arrêt, elle met fin au « droit à l’avortement » dans le pays, rendant à nouveau chaque Etat libre de légiférer dans le sens qu’il souhaite. Comme le Mississippi qui a voté l’interdiction de l’avortement après 15 semaines de grossesse. C’est cette loi qui a été contestée devant la plus haute juridiction et conduit à renverser l’arrêt Roe vs. Wade (cf. Etats-Unis : L’avortement devant la Cour suprême).

    Parmi les nombreuses réactions qu’a suscitées la décision de la Cour, le directeur de l’OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, s’est dit « très déçu »[1]. De son côté, l’Académie pontificale pour la vie affirme dans un communiqué que « la protection et la défense de la vie humaine n’est pas une question qui peut rester confinée à l’exercice des droits individuels, mais au contraire une question de grande portée sociale » [2]. Et « le fait qu’un grand pays ayant une longue tradition démocratique ait changé sa position sur cette question interpelle le monde entier ».

    Une décision incomprise ?

    Pour François-Henri Briard, avocat au Conseil d’État et à la Cour de cassation et membre de la Société historique de la Cour suprême des États-Unis d’Amérique, cette décision dans l’affaire Dobbs est « sans nul doute possible un arrêt historique dont l’écho sera considérable ». « Mais la marée de commentaires qu’elle suscite, notamment en Europe, procède hélas souvent de l’incompréhension, du simplisme arrogant ou même d’une hostilité aveugle », dénonce-t-il[3].

    « La Cour n’a pas statué sur le statut de l’embryon, ni sur le droit à la vie, ni même sur le droit à l’avortement, pointe l’avocat. Elle n’a à vrai dire même rien jugé du tout sur le fond de cette question, dont elle a au contraire souligné la dimension essentiellement morale. » « La Cour a seulement jugé, dans une approche dite “originaliste, que la constitution de 1787 ne contient pas, ni explicitement ni implicitement, un quelconque droit à l’avortement, en ajoutant qu’il n’appartient qu’au peuple et à ses représentants de se prononcer sur cette question », analyse-t-il.

    Et cette décision est finalement similaire à la jurisprudence européenne. « De la même manière, la Cour européenne des droits de l’Homme avait jugé que la protection de la vie privée ne garantit pas un droit à l’avortement, et qu’il appartient à chaque Etat de décider librement s’il souhaite ou non légaliser cette pratique », explique Grégor Puppinck, président du Centre européen pour le droit et la justice (ECLJ).[4]

    La fin d’une « erreur judiciaire »

    « La construction de la décision Roe v/ Wade de 1973, qualifiée aujourd’hui d’erreur judiciaire, reposait sur des fondements juridiquement erronés (interprétation “bricolée du Quatorzième Amendement au nom de la vie privée, de l’autonomie personnelle et d’une certaine idée de la liberté humaine), affirme François-Henri Briard, et n’était, selon l’expression du juge Byron White, que la manifestation d’un activisme judiciaire brutal inspiré par des groupes de pression. »

    Le juge Antonin Scalia, l’avait déjà affirmé dans l’affaire Casey en 1972, souligne l’avocat, « seuls les citoyens doivent décider de questions aussi graves, par le vote démocratique, et non des juges non élus interprétant un texte constitutionnel selon leurs préférences morales ou philosophiques personnelles ».

    Pour François-Henri Briard, la décision de la Cour suprême « a été rendue par des membres de la cour qui ne sont ni de droite ni de gauche, ni conservateurs ou progressistes, mais des juges, intègres et indépendants, de grands professionnels du droit, qui ne sont séparés que par des questions de techniques d’interprétation de la constitution fédérale (textualistes vs constructifs) et non par des clivages politiques ».

    Des Etats commencent à interdire l’avortement

    Conséquence de l’arrêt de la Cour suprême, plusieurs Etats américains ont annoncé prendre des dispositions pour interdire les avortements. Le Missouri a été le premier, dès vendredi. Le procureur général de l’Etat, Eric Schmitt, a ratifié le texte déjà voté (cf. USA : Interdiction de l’IVG au-delà de huit semaines au Missouri).

    Sept Etats lui ont emboîté le pas, et plusieurs autres ont prévu de le faire[5]. Comme dans l’Indiana où le gouverneur, Eric Holcomb, a annoncé convoquer la législature pour y interdire les avortements. La moitié des Etats-Unis pourrait suivre cette voie.

    En réaction, le Planned Parenthood a lancé une procédure judiciaire dans l’Utah et différentes entreprises ont annoncé financer les avortements de leurs employées. Parmi elles, Airbnb, Tesla, Amazon, Starbucks, ou encore Disney (cf. Le Sénat de l’Utah vote une loi pour limiter le nombre d’IVG).

    Une bataille qui ne fait que commencer ?

    Mais la bataille pourrait ne faire que commencer. Le président des Etats-Unis, Joe Biden, a affirmé par la voix de son porte-parole qu’il continuerait à « chercher des “solutions” ». La Maison Blanche évalue d’éventuels décrets en ce sens.

    De son côté, le procureur général Merrick Garland laisse entendre qu’il est prêt à sévir contre les Etats qui bloqueraient l’accès à la pilule abortive, approuvée par la FDA[6]. « Les Etats ne peuvent pas interdire la mifépristone », affirme-t-il. Car la FDA est seule détentrice de l’autorité pour approuver les médicaments aux Etats-Unis. Autorisés jusqu’à 10 semaines de grossesse, les avortements médicamenteux représentent la moitié des IVG pratiquées dans le pays.

    Pourtant, sans l’interdire, plus de 30 Etats ont déjà adopté des restrictions, notamment en interdisant leur envoi par la poste. Un fabricant de mifepristoneGenBioPro, a déjà intenté un procès contre le Mississippi pour ses restrictions sur le produit (cf. COVID-19 : recrudescence des IVG par téléconsultation aux Etats-Unis, et des regrets).

    Et la lutte pourrait dépasser le sujet de l’avortement. « “Dans de futurs dossiers” concernant, eux aussi, le respect de la vie privée, “nous devrions revoir toutes les jurisprudences” », a écrit le juge Clarence Thomas, dans un argumentaire accompagnant la décision de la Cour suprême. Dans cette déclaration, il cite trois arrêts relatifs à la contraception ou encore au mariage entre personnes de même sexe.

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    [1] Reuters, WHO’s Tedros disappointed by end of U.S. abortion ruling Roe v Wade (24/06/2022)

    [2] Vatican news, Avortement: l’Académie pontificale pour la Vie salue la décision américaine (25/06/2022)

    [3] Le Figaro, François-Henri Briard, Avortement : ce qu’a vraiment dit la Cour suprême des États-Unis (25/06/2022)

    [4] Famille chrétienne, Antoine Pasquier et Camille Lecuit, La Cour suprême américaine annule le droit constitutionnel à l’avortement (24/06/2022)

    [5] AFP (27/06/2022)

    [6] Stat news, Nicholas, Florko, The Biden administration wants to get tough on states’ abortion pill restrictions. It won’t be easy (24/06/2022)

  • La contagion du « chemin synodal » allemand, non maîtrisée par le Pape, va-t-elle contaminer le synode général sur la synodalité

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    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso, en traduction française sur Diakonos.be :

    Le synode allemand contamine toute l’Église, sans que le Pape ne le freine

    Dans un récent entretien avec les directeurs des revues européennes de la Compagnie de Jésus, transcrit et publié par « La Civiltà Cattolica », le Pape François a dit ce qu’il pensait notamment du « chemin synodal » en Allemagne. Selon lui, « Le problème se pose lorsque la voie synodale vient des élites intellectuelles, théologiques, et est très influencée par des pressions extérieures », alors qu’en revanche, il faudrait le faire « avec les fidèles, avec le peuple ».

    Le souci, c’est que quand c’est ce qu’on fait, c’est-à-dire, quand on collecte les questions de la base ou que l’on sonde l’opinion des fidèles, les résultats sont pratiquement identiques à ceux dictés par les élites dominantes ou par les pressions extérieures, avec la sempiternelle litanie de demandes qui vont des prêtres mariés aux femmes prêtres, en passant par la nouvelle morale sexuelle et la démocratisation du gouvernement de l’Église.

    Ses craintes sur le synode d’Allemagne, le Pape François les a partagées dans une lettre de juin 2019 qu’il a « rédigée entièrement lui-même ». Mais ensuite, il l’a laissé suivre son cours sans plus chercher à le freiner ni faire mine ne fût-ce que d’écouter les cris d’alarmes lancés par le cardinal Walter Kasper, qui au début du pontificat était son théologien réformateur de référence, mais qui en ce qui au sujet du synode allemand – une « tentative de coup d’État », comme il l’a défini – doute même qu’il soit « vraiment catholique ».

    Et ce n’est pas tout. Le risque est toujours plus palpable que l’agenda du « chemin synodal » d’Allemagne ne finisse dans cet autre synode de l’Église universelle que le Pape a convoqué en 2021, le faisant partir, justement des périphéries et de la base, et qui culminera avec une session à Rome en octobre 2023.

    Au départ, la convocation de ce synode général n’a pas vraiment fait parler d’elle. Le thème que le Pape François lui avait assigné, la « synodalité », semblait à ce point abstrait et ennuyeux qu’il avait dissuadé les médias de s’y attarder.

    Mais ensuite, à peine les diocèses ont-ils commencé à sonder les avis des prêtres et des fidèles qu’on a tout de suite vu à quel genre de litanie de demandes on avait affaire. Avec pour résultat qu’à présent, les conférences épiscopales, dans leurs synthèses de la première phase décentralisée du synode, se retrouvent avec entre les mains une copie conforme du « chemin synodal » d’Allemagne, issu de leurs propres fidèles.

    La France est un cas d’école. À la mi-juin, la conférence épiscopale française s‘est réunie en session extraordinaire précisément pour élaborer une « Collecte des synthèses synodales » produites par les différents diocèses, et la transmettre à Rome. Au moment de voter le document, la Conférence épiscopale n’en a pas approuvé le contenu, se limitant à constater l’adhésion de milliers de prêtres et de fidèles interrogés à ces demandes. Mais les demandes envoyées à Rome incluent justement le dépassement du célibat du clergé, l’ordination des femmes au diaconat et à la prêtrise ou à tout le moins, « comme premier pas », le fait qu’on leur confie des homélies à la messe, une réforme radicale de la liturgie et de son langage « désormais irrecevables », l’admission généralisée aux sacrements des divorcés remariés et des couples homosexuels.

    En Irlande, c’est pareil. En plus des comptes-rendus des consultations dans chaque diocèse, les évêques se sont fendus d’un grand sondage d’opinions parmi les fidèles. Il en résulte que la quasi-totalité des catholiques irlandais veut des prêtres mariés et des femmes prêtres, 85% souhaitent le dépassement de condamnation des actes homosexuels, 70% veulent que les laïcs puissent également disposer du pouvoir de décision dans l’Église et d’autres encore voudraient qu’on en finisse à la messe avec les lectures « sanglantes » de l’Ancien Testament.

    Sœur Nathalie Becquart, la sous-secrétaire à Rome du synode sur la synodalité, qui était présente à la réunion de la Conférence épiscopale d’Irlande de la mi-juin, a déclaré qu’en deux mille ans d’histoire, c’était la première fois que l’Église donnait vie à une consultation aussi universelle, que le Pape François a voulu faire partir de la base. Personne ne sait où ce synode s’arrêtera, a-t-elle conclu, mais c’est justement pour cela qu’il faut être ouverts aux « surprises de l’Esprit Saint ».

    Sœur Becquart, qui aura le même droit de vote que les évêques au synode, fait partie du tiercé nettement progressiste que le Pape François a mis à la tête du synode sur la synodalité, tout comme le secrétaire général, le cardinal maltais Mario Grech et le rapporteur général, le cardinal luxembourgeois et jésuite Jean-Claude Hollerich.

    Et comme si cela ne suffisait pas, le Pape François a flanqué ces deux cardinaux d’un groupe de travail sur la manière de concilier le synode allemand avec celui de l’Église universelle. Cette information a été donnée par le président de la Conférence épiscopale d’Allemagne, l’évêque du Limbourg Georg Bätzing, dont les velléités révolutionnaires vont encore plus loin que celles, déjà très téméraires, de Mgr Hollerich lui-même, au point d’avouer qu’il était « déçu » des avancées trop lentes du Pape.

    C’est en vain que plusieurs évêques et cardinaux ont frappé à la porte du Dicastère pour la doctrine de la foi, en demandant que les thèses les plus hardies du cardinal Hollerich soient démenties, surtout celles qui renversent la doctrine sur la sexualité et l’homosexualité. Le dicastère se tait et tout le monde pense qu’elle est muselée par le Pape.

    Parmi les nouveaux cardinaux annoncés par le Pape François le dimanche de l’Ascension, au moins deux sont des paladins de cette révolution doctrinale : l’évêque de San Diego, Robert McElroy et l’archevêque de Manaus, Leonardo Ulrich Steiner.

    La politique de la carte blanche accordée par le Pape au « chemin synodal » allemand a pour conséquence que le nombre de ceux qui s’estiment autorisés à se comporter de la sorte ne cesse de grandir au sein de l’Église.

    En Allemagne, on parle encore de l’affaire de ces trois cents frères franciscains qui ont élu comme supérieur provincial Markus Fuhrmann, qui avait défrayé la chronique quelques semaines plus tôt pour avoir publiquement déclaré qu’il était homosexuel, en plus d’être un ardent promoteur des nouveautés les plus hardies en chantier dans le « chemin synodal » allemand.

    Et quelques jours plus tard, toujours en Allemagne, le numéro un de la hiérarchie allemande, le cardinal Reinhard Marx, archevêque de Munich et membre de premier plan de conseil restreint des cardinaux créé par le Pape pour l’assister dans le gouvernement de l’Église universelle, a réclamé pour la énième fois les mêmes nouveautés – y compris la bénédiction à l’église des unions homosexuelles, expressément interdite par le Vatican.

    En Suisse, dans le diocèse de Coire, l’évêque Joseph Marie Bonnemain a contraint les prêtres et les collaborateurs diocésains à signer une charte arc-en-ciel où ils s’engagent entre autres à « renoncer à tout jugement globalement négatif sur de prétendus comportements non bibliques en matière d’orientation sexuelle ».

    En Italie, dans l’archidiocèse de Bologne, ce 11 juin, un couple d’hommes s’est marié civilement à la commune et, immédiatement après, a célébré son union à l’église, à l’occasion d’une messe présidée par le responsable de la pastorale familiale de l’archidiocèse, don Gabriele Davalli. Un communiqué de l’archidiocèse a ensuite tant bien que mal tenté de justifier ce qui s’était passé, en prétendant qu’il ne s’agissait simplement – contre l’évidence des faits – d’une messe d’action de grâce pour le groupe catholique LGBT « In cammino », dont ces deux hommes font partie. Mais il n’a échappé à personne que l’archevêque de Bologne est le cardinal Matteo Zuppi, qui depuis un mois est le président, nommé par le pape, de la Conférence épiscopale italienne et le premier en lice des papables lors d’un futur conclave. On peut s’attendre à ce que cet épisode ruine ses chances de succéder à François, en lui faisant perdre les quelques votes qui aurait pu récolter auprès des cardinaux de tendance conservatrice.

    Bref, la contagion du « chemin synodal » d’Allemagne, non maîtrisée par le Pape, a désormais franchi les frontières et menace de conditionner le synode général sur la synodalité lui-même. La vibrante lettre ouverte envoyée aux évêques allemands le 11 avril par les cardinaux Francis Arinze, Raymond Burke, Wilfried Napier, George Pell, Camillo Ruini, Joseph Zen et par une centaine d’archevêques et d’évêques du monde entier n’aura servi à rien.

    Le cardinal Kasper dénonce également le risque que l’Église catholique ne se transforme en une sorte de synode permanent, à la demande de la base, c’est-à-dire de la culture dominante, qui en tirerait les ficelles.

    Quoi qu’il en soit, de l’avis d’un autre cardinal, l’italien Camillo Ruini, une bonne partie de l’Église a déjà franchi les limites de la doctrine catholique au moins sur un point : l’approbation des actes homosexuels. « Je ne nie pas qu’il y ait un risque de schisme », a-t-il déclaré dans une interview accordée à « Il Foglio » le 4 mai dernier. « Mais je garde confiance qu’avec l’aide de Dieu, on puisse le surmonter ».

  • Deux prêtres ont été tués au cours du week-end au Nigeria, l'un dans l'État de Kaduna et l'autre dans l'État d'Edo

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    De Catholic News Agency :

    Deux prêtres tués au Nigeria dans des incidents distincts

    26 juin 2022

    Deux prêtres ont été tués au cours du week-end au Nigeria, l'un dans l'État de Kaduna et l'autre dans l'État d'Edo.

    Le père Vitus Borogo, prêtre de l'archidiocèse de Kaduna, a été tué le 25 juin "à Prison Farm, Kujama, le long de la route Kaduna-Kachia, après un raid des terroristes sur la ferme", a déclaré le chancelier de l'archidiocèse de Kaduna dans un communiqué transmis à ACI Afrique. 

    Le prêtre, âgé de 50 ans, était l'aumônier catholique du Kaduna State Polytechnic.

    Dans l'État d'Edo, le père Christopher Odia a été enlevé de son presbytère à l'église catholique St. Michael, Ikabigbo, Uzairue, vers 6h30 le 26 juin. Il a été tué par ses ravisseurs, a annoncé le diocèse d'Auchi.

    Le père Odia, âgé de 41 ans, était administrateur de l'église St. Michael et directeur de la St. Philip Catholic Secondary School à Jattu.

    The Sun, un quotidien nigérian, a rapporté qu'un servant de messe et un vigile local qui suivait les ravisseurs ont été abattus pendant l'enlèvement du père Odia.

    Le nombre de chrétiens tués pour leur foi est plus élevé au Nigeria que dans tout autre pays du monde - au moins 4 650 en 2021, et près de 900 rien qu'au cours des trois premiers mois de 2022.

    Selon la fondation britannique de défense des droits de l'homme Christian Solidarity Worldwide, l'État de Kaduna est devenu "un épicentre des enlèvements et des violences perpétrés par des acteurs non étatiques, bien qu'il s'agisse de l'État le plus garni du Nigeria."

    Au début du mois, des hommes armés ont attaqué une église catholique et une église baptiste dans l'État de Kaduna, tuant trois personnes et enlevant plus de 30 fidèles, et plus de 40 chrétiens ont été tués dans une attaque contre une église catholique dans l'État d'Ondo le 5 juin.

  • La Cour suprême des Etats-Unis n'a pas rétabli le droit à la vie mais a laissé l'avortement au débat politique

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    D'Eugenio Capozzi sur le site de la Nuova Bussola Quotidiana :

    Que va-t-il advenir de l'avortement maintenant ?

    27-06-2022

    La Cour suprême n'a pas rétabli le droit à la vie, mais a laissé l'avortement au débat politique.

    En annulant l'arrêt Roe vs Wade de 1973 sur l'avortement, la Cour suprême des États-Unis a pris, le 24 juin, une décision d'une importance historique considérable, constituant le premier véritable renversement, tant sur le plan juridique que sur celui de ses inévitables effets politiques, du processus de légitimation, de légalisation et d'assimilation psychologique de la pratique de l'avortement qui a contribué de manière significative à changer le visage des sociétés occidentales depuis un demi-siècle.

    Au cours de ce processus, la subordination totale de la maternité, de la paternité, de la famille et de la protection de la vie à naître au seul principe incontesté de la volonté individuelle d'un sujet adulte en position de force s'est consolidée et cimentée en eux, affirmant une vision totalement relativiste de la vie, qui est aujourd'hui au moins remise en question de manière décisive. 

    Toutefois, l'arrêt du 24 juin ne peut être considéré comme le début d'une voie radicalement différente pour le droit et la politique des États-Unis et de l'Occident, sous le signe d'un abandon d'une approche relativiste et d'un retour à la sauvegarde du droit à la vie à chaque stade, à commencer par le stade prénatal. 

    En effet, les juges actuels de la Cour ont réfuté l'idée, sous-jacente à Roe vs Wade, selon laquelle le droit d'une femme de décider du sort de l'enfant à naître qu'elle porte dans son ventre pourrait être assimilé, dans certaines limites, à un droit constitutionnel, puisqu'il repose sur un "droit à la vie privée" qui, bien que non énoncé dans les amendements à la Constitution fédérale, doit être considéré comme implicite, et donc couvert par le 9e amendement (les droits énoncés n'excluent pas d'autres droits). À partir de cette interprétation, la Cour a conclu en 1973 que, conformément au 14e amendement (les lois des États ne peuvent nier les droits personnels établis au niveau fédéral), les États ne pouvaient légiférer de manière à supprimer les décisions personnelles des femmes concernant leur grossesse. Il est vrai que dans son arrêt de 1973, la Cour a ajouté que la liberté d'avorter doit toujours être mise en balance avec l'intérêt général de la défense de la vie, et a demandé une réglementation limitant l'avortement légal au stade précoce de la grossesse. Mais en fait, en raison de la nature discrétionnaire constitutive de la distinction entre les différents stades de la vie prénatale, cet appel à la vie privée a ouvert la voie à une législation étatique de plus en plus permissive, tout en exposant structurellement toute réglementation plus restrictive à des contestations devant la Cour par les partisans de l'avortement. 

    Aujourd'hui, dans son arrêt Dobbs v. Jackson Women's Health Organization, la Cour défend une loi d'État (en l'occurrence le Mississippi) autorisant l'interruption de grossesse dans les 15 premières semaines (dans tous les cas, plus que les 90 jours autorisés par la loi 194 en Italie) contre un appel permissif, en déclarant que le droit à la vie privée est une base insuffisante pour élever la liberté d'interrompre une grossesse à un droit constitutionnel fondamental. La Cour estime que la question de l'avortement est douloureuse et divise la société, qu'il existe des opinions profondément divergentes à son sujet et qu'elle doit donc être laissée au processus démocratique, en laissant à chaque État, dans l'esprit du système fédéral américain, le pouvoir de décider des règles en la matière. Par conséquent, même des législations très différentes, de l'interdiction au droit limité ou étendu à l'avortement, sont compatibles avec la Constitution. Et il est probable que les États-Unis seront désormais une carte aux couleurs très différentes selon que les administrations des différents États sont républicaines ou démocrates, étant donné que la position sur l'avortement est l'un des traits les plus caractéristiques de l'identité politique des partis de gauche et de droite. 

    En bref, la Cour ne conteste pas aujourd'hui la valeur constitutionnelle du droit à l'avortement au nom d'un droit dominant, à savoir celui à la vie, mais laisse simplement la question aux décisions de telle ou telle majorité, car il s'agit d'un sujet, de l'avis des togagents, structurellement sujet à des interprétations différentes. 

    Certes, cette décision se fonde sur un fait objectif de la Charte américaine : si le droit à l'avortement ne peut être déduit du texte constitutionnel, son interdiction n'est jamais mentionnée explicitement dans les Amendements, alors que jusqu'à la seconde moitié du XXe siècle, dans la culture répandue, la suppression d'un enfant à naître a toujours été considérée comme un acte intrinsèquement mauvais, avant même d'être interdite par la loi. 

    Cependant, si l'on remonte aux racines du constitutionnalisme américain, et occidental, on constate que le droit à la vie - sans exceptions, sans clauses - est placé comme premier droit naturel à la base de la coexistence, à la fois dans le Deuxième traité du gouvernement civil de John Locke et, de manière encore plus significative, dans la Déclaration d'indépendance des colonies de 1776. Une Cour suprême des États-Unis, qui tire son origine de cette même Déclaration et la cite comme fondement de toutes ses institutions, peut-elle ignorer ce fait ? Même si aucun amendement ne mentionne le droit à la vie à tous les stades et dans toutes les conditions, on pourrait à juste titre considérer qu'il est implicitement en vigueur bien plus que le droit à la vie privée. Mais même cette Cour, composée pour la plupart de juges à l'esprit conservateur et d'aspirants gardiens du sens originel de la Constitution, n'a pas eu le courage d'aller aussi loin. 

    Quoi qu'il en soit, le simple fait d'énoncer une évidence, à savoir que l'avortement ne peut être un droit fondamental (comme c'est également le cas dans d'autres pays libéraux-démocratiques, y compris le nôtre, où il n'est jamais mentionné en tant que tel), a déclenché les réactions furieuses et inconscientes de la classe politique, des médias et de la culture "progressiste" en Amérique et dans le reste de l'Occident : accusations de "retour au Moyen Âge", de "haine des femmes" et autres délires similaires. La raison en est que l'idéologie relativiste radicale hégémonique parmi les élites occidentales, structurellement déterminée à démolir tout vestige d'humanisme en faveur des aspirations transhumanistes à la toute-puissance, ne peut même pas supporter que l'on puisse hypothétiquement fixer des limites à la manipulation, à la marchandisation et à l'humiliation de la vie et de la personne humaine au nom des désirs illimités de quelques privilégiés, et que l'on puisse même tenter de sauver, au moins en partie, le caractère sacré de l'être humain.

  • Frédéric Petit : cet homme a dit la vérité, il doit être exécuté

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    Le bourgmestre MR de Wezembeek, Frédéric Petit, soutient la décision de la Cour suprême américaine: "Je suis contre le droit à l'avortement libre" et suscite l'ire et la réprobation de la classe politique presqu'unanimement acquise à la cause abortiste.

    Contacté par La Libre, Frédéric Petit assume.

    “Je suis opposé à l’avortement libre, sauf pour des raisons thérapeutiques, par exemple si on sait que l’enfant n’aura qu’une espérance de vie de quelques heures. Je suis contre le droit à l'avortement libre, le fait de dire “je ne veux pas garder cet enfant.” Je partage tout à fait l’analyse de Drieu Godefridi”, assure le bourgmestre de Wezembeek-Oppem. “Je suis catholique, j’ai reçu une éducation judéo-chrétienne. Je me souviens du roi Baudouin qui s’était placé dans l’incapacité de régner lorsqu’il refusait de signer la loi sur la dépénalisation de l’avortement. Je suis extrêmement réticent à une loi qui autorise l’avortement sans nuance”, poursuit-il.

    La position n’est pas celle défendue par le MR. “Je m’exprime à titre personnel, et pas au nom du MR. Et au sein du parti, il y a toujours eu la possibilité d’avoir un point de vue personnel sur les sujets éthiques tels que l’avortement. J’espère que c’est toujours d’actualité. Je suis conscient que ma position ne plaira pas à beaucoup de gens, que je vais me faire allumer. Mon frère médecin n’est par exemple pas d’accord avec moi. Mais je n’ai pas peur d’assumer.”

    Nous saluons le courage de cet homme, le seul à notre connaissance, qui ose braver ce consensus politico-médiatique qui vocifère contre les juges de la Cour suprême des Etats-Unis depuis l'adoption de l'arrêt Dobbs, vendredi dernier.

  • Dobbs (2022), un arrêt magistral de la Cour suprême des États-Unis

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    De Drieu Godefridi sur sa page facebook :

    Dobbs (2022), arrêt magistral de la Cour suprême des États-Unis

    L’arrêt Dobbs (2022) de la Cour suprême des États-Unis, qui réforme Roe vs Wade (1973) sur la question de l’avortement, est un modèle du genre. Ses 213 pages, aisément lisibles, se composent de l’arrêt, puis l’opinion de celui qui l’a rédigé (le juge Samuel Alito), puis les opinions concurrentes, enfin les opinions dissidentes. Cet arrêt est magistral ; il est tel une symphonie du droit en actes, simple sur la forme, large et pénétrant dans son brassage des précédents, résonnant des valeurs puissantes qui tissent la constitution américaine.

    L’arrêt rappelle qu’il existe deux catégories de droits constitutionnels : ceux qui sont exprimés par la Constitution, et ceux qui sont enracinés dans l’histoire des États-Unis :

    ‘Selon les décisions de la Cour, <le quatorzième amendement> protège deux catégories de droits substantiels - les droits garantis par les huit premiers amendements à la Constitution et les droits jugés fondamentaux qui ne sont mentionnés nulle part dans la Constitution. Pour décider si un droit appartient à l'une ou l'autre de ces catégories, la question est de savoir si le droit est "profondément enraciné dans [notre] histoire et [notre] tradition" et s'il est essentiel au "schéma de liberté ordonnée" de cette nation. (…) Le terme "liberté" seul ne fournit guère d'indications. Ainsi, les enquêtes historiques sont essentielles chaque fois qu'il est demandé à la Cour de reconnaître une nouvelle composante de l'intérêt de "liberté" protégé par la clause de procédure régulière. En interprétant ce que l'on entend par "liberté", la Cour doit se garder de la tendance humaine naturelle à confondre ce que le Quatorzième Amendement protège avec les vues ardentes de la Cour sur la liberté dont les Américains devraient jouir.’

    Or, poursuit la Cour, l’avortement comme droit est étranger à l’histoire américaine pré-Roe :

    ‘Jusqu'à la fin du 20e siècle, le droit américain ne soutenait pas le droit constitutionnel d'obtenir un avortement. Aucune disposition constitutionnelle d'un État n'avait reconnu un tel droit. Jusqu'à quelques années avant Roe, aucun tribunal fédéral ou d'État n'avait reconnu un tel droit. Aucun traité scientifique non plus. En fait, l'avortement était depuis longtemps un crime dans tous les États. En common law, l'avortement était criminel au moins à certains stades de la grossesse et était considéré comme illégal et pouvant avoir des conséquences très graves à tous les stades. Le droit américain a suivi la common law jusqu'à ce qu'une vague de restrictions légales dans les années 1800 étende la responsabilité pénale pour les avortements. Au moment de l'adoption du quatorzième amendement, les trois quarts des États avaient fait de l'avortement un crime à tous les stades de la grossesse. Ce consensus a perduré jusqu'au jour de l'arrêt Roe.’

    Rappelons quelques éléments de contexte. Roe n’était pas un arrêt qui a légalisé l’avortement en l’assortissant de conditions strictes et contraignantes, notamment de durée, comme l’ont fait la plupart des pays européens. Procédant d’une vision particulièrement radicale de l’avortement, Roe légalisait l’avortement sans limitation de durée, renvoyant aux États le choix de la durée légalisée et des critères limitatifs. Citons Roe :

    ‘Un État peut à juste titre faire valoir des intérêts importants dans la sauvegarde de la santé, le maintien des normes médicales et la protection de la vie potentielle. À un moment donné de la grossesse, ces intérêts respectifs deviennent suffisamment impérieux pour justifier une réglementation des facteurs qui régissent la décision d'avorter. ... Nous concluons donc que le droit à la vie privée inclut la décision d'avorter, mais que ce droit n'est pas absolu et doit être considéré par rapport aux intérêts importants de l'État dans la réglementation.’ Roe, 410 U.S., p. 154. (italiques ajoutés)

    Afin d'équilibrer les droits des femmes à la vie privée et les intérêts des gouvernements des États à protéger la santé des mères et la vie prénatale, Roe créait le cadre des trimestres. Au cours du premier trimestre, la Cour statuait que le gouvernement d'un État ne pouvait imposer aucune restriction à la capacité des femmes de choisir d'avorter, si ce n'est des garanties médicales minimales, comme l'exigence que les avortements soient pratiqués par des médecins autorisés. À partir du deuxième trimestre, Roe jugeait que la preuve de l'augmentation des risques pour la santé de la mère donnait aux États un intérêt impérieux qui leur permettait d'adopter des réglementations médicales sur les procédures d'avortement, à condition qu'elles soient raisonnables et "étroitement adaptées" à la protection de la santé des mères. À partir du début du troisième trimestre - moment où le fœtus devient viable selon la technologie médicale disponible au début des années 1970 – Roe jugeait que l'intérêt d'un État à protéger la vie prénatale devenait si impérieux qu'il pouvait légalement interdire tous les avortements, sauf lorsqu'ils étaient nécessaires pour protéger la vie ou la santé de la mère.

    Le point important est que Roe légalisait l’avortement sans aucune limitation de durée, permettant aux (mais n’obligeant en rien les) États de l’interdire après six mois. Ce qui est réforme par Dobbs n’est pas un arrêt modeste, modéré et équilibré : c’est la vision la plus extrême de l’avortement qui se pouvait concevoir.

    J’entends les cris d’orfraie des commentateurs européens.

    Comme dans l’affaire des armes (deuxième amendement), peut-être serait-il opportun que les analystes européens témoignent au peuple américain un peu du respect dont ils gratifient abondamment toutes les cultures du monde, pourvu qu'elles ne soient pas occidentales ? La civilisation américaine n’a pas à rougir d’elle-même, ni prendre des leçons de morale des Européens.

    Le contexte est important. Il est celui d’une gauche américaine qui s’est radicalisée jusqu’à proposer des textes de lois dans plusieurs États pour légaliser l’avortement jusqu’à la veille de la naissance — ce qui est la définition de l’infanticide. Il n’est pas rare, lors de manifestations pro-avortement aux États-Unis, de lire des pancartes par lesquelles des activistes exigent de pouvoir ‘tuer mon bébé si c’est mon choix’. Ce qui est la définition du meurtre.

    Cet important débat n’est peuplé de truismes que dans les âmes simples ; la réalité est complexe.

    Par la désignation à la Cour suprême de trois juges soucieux de la Constitution, Trump est l’auteur et le moteur de l’abolition de 'Roe vs Wade' (1973). ‘Roe' entre dans l'histoire comme une décision prise en fraude du prescrit constitutionnel ; archétype de ce que les Français nomment 'gouvernement des juges.' Comme le rappelle le juge Clarence Thomas, soixante-trois millions d'avortements ont été pratiqués aux États-Unis depuis Roe vs Wade (sic). Il reviendra aux États de décider de l’avortement chacun pour ce qui le concerne, en fonction des vues et considérations de leurs populations respectives, ‘comme ce fut le cas durant les 185 premières années de l’histoire des États-Unis’ (juge Kavanaugh) :

    ‘La Constitution ne prend pas parti sur la question de l'avortement. Le texte de la Constitution ne fait pas référence à l'avortement et ne l'englobe pas. Bien sûr, cette Cour a jugé que la Constitution protège des droits non énumérés qui sont profondément enracinés dans l'histoire et la tradition de cette nation, et implicites dans le concept de liberté ordonnée. Mais le droit à l'avortement n'est pas profondément enraciné dans l'histoire et la tradition américaines, comme la Cour l'explique en détail aujourd'hui. Sur la question de l'avortement, la Constitution n'est donc ni pro-vie ni pro-choix. La Constitution est neutre et laisse au peuple et à ses représentants élus le soin de résoudre cette question par le biais du processus démocratique.’ (page 2 de l’opinion du juge Kavanaugh)

    Pour aller plus loin. Dans son opinion concurrente à Dobbs, le juge Clarence Thomas souligne (page 2 de son opinion) que la façon dont la Cour a utilisé le quatorzième amendement pour inventer des droits qui n’existent pas dans la Constitution, doit être révisée plus globalement.

    Ce qui est souhaité n’est pas la disparition des droits correspondants. Seulement le retour à la distinction entre les droits constitutionnels, dont la protection relève de la Cour suprême, et ce qui relève de la politique fédérale et des États, c’est-à-dire de la démocratie américaine.

    En conclusion, Dobbs est une décision modérée qui révoque le dispositif radical mis en place par Roe en fraude du droit. Insistons sur le caractère authentiquement mesuré de l’arrêt Dobbs. Plusieurs juges insistent dans leurs opinions concurrentes sur le fait que Dobbs ne remet en cause aucun droit ; qu’il restera loisible aux États de légaliser l’avortement s’ils le souhaitent ; que rien n’empêchera une citoyenne américaine de demander un avortement dans l’un de ces États ; et que Dobbs ne comporte, bien sûr, aucun effet civil ni pénal rétroactif. Tenant compte l’importance symbolique et réelle des États-Unis, il est peu douteux que Dobbs aura des influences profondes.

    Dobbs ne marque aucune révolution juridique ; il peut être vu comme l’aube d’une évolution culturelle vers une conception de l’avortement plus respectueuse de la vie humaine.

  • La mission des prêtres : lutter contre l’asphyxie des âmes et des communautés

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    MGR_MATHIEU_ROUGE.jpgLu sur le site « Riposte Catholique », cette Tribune de Mgr Matthieu Rougé, évêque de Nanterre, parue dans Le Figaro  à propos du travail suscité par le pape au sujet de la « synodalité » :

    " Le mois de juin est chaque année celui des ordinations sacerdotales, traditionnellement célébrées dans l’Église catholique à proximité de la grande fête des saints Pierre et Paul, le 29 juin. Bien que trop peu nombreuses dans notre pays, des ordinations continuent d’y avoir lieu : après au moins sept années de formation spécifique, faisant souvent suite à une qualification et une expérience professionnelle de haut niveau, de jeunes hommes, ayant perçu un appel intérieur à tout quitter pour suivre Jésus, à la manière des premiers apôtres, acceptent d’offrir leur vie pour l’annonce de l’Évangile et le service de tous.

    Il n’est certes pas facile d’être prêtre en France aujourd’hui, dans un contexte de profonde sécularisation.

    Le rapport, en lui-même à l’évidence salutaire et à terme certainement bienfaisant, de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église a pu susciter une sorte de suspicion généralisée à l’égard des prêtres, pourtant en grande majorité irréprochables et fidèles. Le travail suscité par le pape François sur la « synodalité », c’est-à-dire la coopération de tous les baptisés à la mission de l’Église, a pu, à côté de réflexions stimulantes et prometteuses, conduire à des critiques injustes voire violentes et blessantes à l’égard des prêtres comme tels.

    Mais tout cela est peu de chose à côté de la joie de méditer, de vivre, d’annoncer cette parole étonnamment libératrice que constitue l’Évangile, à côté du bonheur de manifester la proximité aimante de Dieu au milieu des joies et des peines de tous et de chacun. Peu d’expériences humaines sont aussi intenses que la célébration du baptême ou de la confession ou de l’eucharistie : le Christ offrant sa vie, qui se rend présent au milieu de ses disciples rassemblés par le pain et le vin consacrés. Pour ceux qui y sont appelés et qui s’y sont préparés en profondeur, le sacerdoce recèle des trésors inépuisables de joie.

    Saint Charles de Foucauld, tout récemment canonisé par le pape François, pour le bonheur de l’Église et la légitime fierté des Français, a témoigné d’une fraternité proprement universelle fondée sur un amour hors du commun de l’eucharistie, célébrée et adorée. Cet homme, ce prêtre, si contemporain par son enfance et sa jeunesse blessées, par sa recherche spirituelle laborieuse et tumultueuse, a découvert dans le Christ la lumière qu’il désirait intensément et compris qu’il valait la peine de tout sacrifier à l’accueil et au service de cette lumière.

    L’avenir du sacerdoce catholique ne relève pas d’abord de questions d’organisation ou de pouvoir. Il est, dans des conditions d’exercice qui peuvent évoluer évidemment, le signe sacramentel que l’Église n’est pas une organisation centrée sur elle-même mais qu’elle se reçoit du Christ pour pouvoir témoigner de lui. C’est l’oubli de cet enracinement spirituel et de cette perspective missionnaire qui conduit aux abus ou au déclin. Les périodes de grand renouveau de la foi en revanche sont toujours des époques d’approfondissement du mystère du Christ, vrai Dieu et vrai homme, sauveur d’une humanité menacée par la mort mais faite pour la vie éternelle.

    L’Église en elle-même n’est pas très intéressante, même pour les chrétiens, ou plutôt elle n’est intéressante que dans la mesure où elle se perçoit et se vit comme accueil rayonnant de la lumière du Christ. En dehors de cette perspective d’espérance et de foi, les débats ecclésiastiques internes sont condamnés à la médiocrité, voire à la violence et à la stérilité. La mission des prêtres est précisément de lutter contre cette asphyxie des âmes et des communautés, par un service et un témoignage humbles, profonds, joyeux, courageux, persévérants.

    Il y a quelques semaines, le jour de la Pentecôte, il m’a été donné de célébrer la messe pour plus de 30 000 jeunes, scouts unitaires de France, dans une atmosphère inoubliable de ferveur, de paix et de joie. Malgré les intempéries, au soir tombant, à l’heure où dans l’Évangile Jésus ressuscité se fait reconnaître aux disciples d’Emmaüs par la fraction du pain, ces jeunes et ceux qui les encadraient, avec l’énergie de fidèles laïcs pleinement responsabilisés, s’ouvraient avec enthousiasme à la nourriture précieuse entre toutes de l’eucharistie. Ils constituaient une vivante image du meilleur de la « synodalité » .

    La tentation est grande en notre temps de céder aux sirènes de la déconstruction et de la culture de l’annulation, parfois même dans l’Église. Celle-ci n’est pas d’abord une structure hiérarchique corsetée mais bel et bien une fraternité libératrice, à condition que l’Église se reçoive constamment du Christ rendu présent notamment par le ministère sacramentel des prêtres. Renoncer à cette source, c’est en fait renoncer à la fraternité non seulement ecclésiale mais encore universelle, que l’humanité, prisonnière de ses démons, l’actualité nous le montre assez, n’est pas capable de faire advenir par ses seules forces. La joie du sacerdoce, c’est la joie de contribuer au salut du monde en témoignant de ce qui le dépasse et le fonde.

    L’auteur de ces lignes a eu le bonheur d’ordonner deux prêtres à la cathédrale de Nanterre, tout près du mont Valérien, ce 18 juin, quatre-vingt-deuxième anniversaire de l’appel du général de Gaulle. Le père François de Gaulle, son neveu missionnaire, raconte que, rendant visite à son oncle illustre quelques jours après son ordination sacerdotale, il eut l’émotion de le voir, conformément à la tradition, tomber à genoux devant lui pour recevoir sa bénédiction de jeune prêtre aux mains fraîchement consacrées. Le héros de la France libre, l’homme du courage et de l’audace, le chef intraitable et apparemment sûr de lui, savait en fait que la force, la liberté et la paix ont une source et que les prêtres en sont les indispensables serviteurs."

    Ref : La mission des prêtres : lutter contre l’asphyxie des âmes et des communautés

  • "Un tremblement de terre dont l’épicentre se trouve à Washington"

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    De Philippe Oswald sur la Sélection du Jour :

    Aux États-Unis, l’avortement n’est plus un « droit » imposé par Washington

    C’est un tremblement de terre dont l’épicentre se trouve à Washington mais dont l’onde de choc va bien au-delà des États-Unis : hier, 24 juin 2022, la Cour suprême américaine a abrogé l’arrêt Roe contre Wade de 1973 qui avait scellé au niveau fédéral un « droit à l’avortement ». Un revirement historique puisqu’il révoque un arrêt en vigueur depuis près de 50 ans et va à contre-courant d’un élargissement constant de la libéralisation de l’IVG. Joie des « pro-life », exultation de l’ex-président Trump (qui avait nommé trois des six juges – sur neuf – favorables à l’abrogation), colère et désolation des « pro-choice », le président Biden en tête, et stupeur dans le monde, surtout en Europe où l’on croyait l’IVG frappée dans le marbre des « droits de l’homme » ... contrairement à ceux de l’enfant à naître.

    En abrogeant l’arrêt « Roe contre Wade », la Cour suprême ne prend pas une décision « pro-life » ou « pro-choice » mais rend à chacun des 50 États américains la liberté de légiférer sur l’avortement qui leur avait été confisquée en 1973. Les États ne seront plus contraints de légaliser ou d’élargir l’avortement, mais rien ne les obligera non plus à l’interdire. À présent, seule une loi fédérale votée par le Congrès américain pourrait éventuellement leur retirer ce droit. La décision de la Cour suprême est consécutive au jugement qu’elle avait à rendre sur la constitutionnalité d’une loi de l’État du Mississipi qui restreint l’IVG à 15 semaines de grossesse (à l’exception de cas d’urgence médicale ou de malformation grave du fœtus). La seule clinique pratiquant l’avortement dans l’État du Mississipi contestait cette clause restrictive du Département de la Santé de l’État du Mississipi en invoquant l’arrêt « Roe contre Wade » selon lequel la Constitution américaine protègerait le droit d’une femme de choisir d’avorter sans que l’État puisse opposer une « restriction excessive » à ce droit – qui s’étendait de nos jours, après de nombreuses « évolutions », jusqu’à 24 semaines de grossesse aux États-Unis (NB en France, l’accès à l’avortement a été étendu de 12 à 14 semaines de grossesse par la loi du 2 mars 2022 – malgré la contestation de nombreux médecins).

    « La Constitution ne fait aucune référence à l’avortement et aucun de ses articles ne protège implicitement ce droit », avait souligné le juge Samuel Alito, l’un des six juges conservateurs dont l’avis l’a emporté sur celui des trois progressistes siégeant à la Cour suprême. « Il est temps de rendre la question de l’avortement aux représentants élus du peuple dans les parlements locaux », avait-il ajouté. De fait, la Cour a jugé dans une approche dite « originaliste », que la Constitution de 1787 ne contient ni explicitement, ni implicitement, un quelconque droit à l'avortement, ajoutant qu'il n'appartient qu'au peuple et à ses représentants de se prononcer sur cette question. Et que par conséquent, l’arrêt Roe contre Wade, qui avait inventé un « droit constitutionnel à l’avortement » était totalement infondé. Concrètement, près de la moitié des États américains vont restreindre ou interdire à plus ou moins court terme l’accès à l’IVG, les autres prenant des mesures pour faciliter l’accès à l’avortement dans leurs cliniques.

    Anticipant ce revirement de la jurisprudence américaine, le Parlement européen s’est autorisé, il y a deux semaines, à donner une leçon de constitutionnalité à la Cour suprême des États-Unis. Dans une résolution inédite sur le « démantèlement possible du droit à l’avortement par la Cour suprême des États-Unis », les députés européens condamnent « fermement » tout ce qui s’oppose à l’avortement, et distribuent bons et mauvais points : Joe Biden est « encouragé » à faire de la résistance, et les États conservateurs sont « invités » à abroger leurs lois restreignant ou interdisant l’IVG. Quant aux juges de la Cour suprême, les députés européens leur expliquent qu’« il importe de maintenir l’arrêt historique Roe v. Wade (1973) », car il « fait jurisprudence », tandis que revenir sur cette jurisprudence aurait des « conséquences ». La résolution se fait même menaçante en invitant les autres institutions européennes à « condamner » et « dénoncer » cet éventuel revirement.

    Cette résolution, adoptée par le Parlement européen le 9 juin dernier, est étrange et même paradoxale, constate l’European Center for Law and Justice (ECLJ, en lien ci-dessous) : le droit de réglementer l’avortement, dans un sens ou dans l’autre, est reconnu aux États européens par la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH). Au nom de quel principe les députés européens refusent-ils aux élus des États américains, et donc aux peuples qu’ils représentent, un droit reconnu aux pays membres de l’UE ?

    Pour aller plus loin : Le Parlement européen prétend faire la leçon à la Cour suprême des États-Unis

    Lire l'article sur le site de : ECLJ

  • L'abrogation de Roe v. Wade : une déclaration prudentissime de l'Académie pontificale pour la vie

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    En ce qui concerne la décision de la Cour suprême des États-Unis qui a modifié la position juridique de 1973 Roe v. Wade sur la question de l'avortement, l'Académie pontificale pour la vie présente la déclaration suivante (source) :

    L'Académie pontificale pour la vie se joint à la déclaration des évêques américains sur la décision de la Cour suprême des États-Unis. Comme l'ont déclaré l'archevêque H. Gomez et l'archevêque Lori :

    "C'est le moment de guérir les blessures et de réparer les divisions sociales ; c'est le moment de la réflexion raisonnée et du dialogue civil, et de se rassembler pour construire une société et une économie qui soutiennent les mariages et les familles, et où chaque femme a le soutien et les ressources dont elle a besoin pour mettre au monde son enfant dans l'amour."

    L'avis de la Cour montre à quel point la question de l'avortement continue de susciter des débats passionnés. Le fait qu'un grand pays ayant une longue tradition démocratique ait changé sa position sur cette question interpelle également le monde entier. Il n'est pas juste que le problème soit mis de côté sans considération globale adéquate. La protection et la défense de la vie humaine n'est pas une question qui peut rester confinée à l'exercice des droits individuels, mais au contraire une question de grande portée sociale. Après 50 ans, il est important de rouvrir un débat non idéologique sur la place que la protection de la vie occupe dans une société civile pour nous demander quel type de coexistence et de société nous voulons construire.

    Il s'agit de développer des choix politiques qui favorisent des conditions d'existence en faveur de la vie sans tomber dans des positions idéologiques a priori. Il s'agit également d'assurer une éducation sexuelle adéquate, de garantir des soins de santé accessibles à tous et de préparer des mesures législatives pour protéger la famille et la maternité, en surmontant les inégalités existantes. Nous avons besoin d'une assistance solide aux mères, aux couples et à l'enfant à naître, qui implique toute la communauté, encourageant la possibilité pour les mères en difficulté de poursuivre la grossesse et de confier l'enfant à ceux qui peuvent garantir sa croissance.

    L'archevêque Paglia a déclaré "face à une société occidentale qui perd sa passion pour la vie, cet acte est une puissante invitation à réfléchir ensemble sur la question grave et urgente de la générativité humaine et des conditions qui la rendent possible ; en choisissant la vie, c'est notre responsabilité pour l'avenir de l'humanité qui est en jeu".

    Cité du Vatican, 24 juin 2022