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International - Page 113

  • L'Idaho interdit l'avortement lorsque le rythme cardiaque de l'enfant à naître est détecté

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    De kath.net/news :

    L'Idaho interdit l'avortement lorsque le rythme cardiaque est détecté

    3 avril 2022

    Comme au Texas, l'application de la loi est entre les mains de particuliers.

    Avec la signature du gouverneur Brad Little, une loi a été adoptée dans l'État américain de l'Idaho qui interdit les avortements dès que le rythme cardiaque de l'enfant à naître peut être détecté. Comme dans l'État du Texas, les individus peuvent être poursuivis si les avortements sont pratiqués plus tard dans la grossesse. La loi entrera en vigueur en avril.

    Les options d'action en justice sont plus limitées dans l'Idaho qu'au Texas. Au Texas, n'importe qui peut intenter une action en justice contre les personnes et les institutions qui ont participé ou aidé à l'avortement. Dans l'Idaho, seule la femme qui s'est fait avorter et qui peut le regretter plus tard peut poursuivre sa famille et le père de l'enfant. Un procès ne peut être intenté que contre le médecin avorteur. Les autorités ne peuvent pas prendre de mesures contre l'avortement au Texas ou en Idaho. Ce mécanisme est la raison pour laquelle les tribunaux n'ont pas encore annulé l'interdiction de l'avortement au Texas.

    La direction de Planned Parenthood dans l'Idaho a déjà annoncé qu'elle ne pratiquerait plus d'avortements sur les bébés si le rythme cardiaque peut être détecté. Planned Parenthood exploite trois des quatre cliniques d'avortement de l'Idaho. La perte financière potentielle est tout simplement trop importante, a déclaré un médecin de l'avortement de Planned Parenthood à l' Idaho Statesman. Il s'attend à ce que le nombre d'avortements chute de plus de moitié, comme ce qui s'est passé au Texas.

  • Guerre, avortement, migrants : Malte plutôt froide pour le pape

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    De Nico Spuntoni sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    Guerre, avortement, migrants : Malte plutôt froide pour le pape

    4-04-2022

    La visite apostolique de François à Malte s'est achevée, marquée par l'absence de la présidente du Parlement européen, la Maltaise Metsola, par les débarquements interdits au moment où il parlait d'accueillir les gens, par le voyage à Kiev "malvenu" à Moscou et par un message anti-avortement.

    Hier s'est achevée une visite apostolique dont le mot d'ordre était "accueil", même si Malte aurait peut-être pu faire un plus grand effort pour accueillir le troisième Pape à poser le pied sur l'île. Samedi, en effet, dans les mêmes heures où Bergoglio rappelait aux Maltais qu'ils se trouvent dans "une position géographique cruciale, donnant sur la Méditerranée comme pôle d'attraction et lieu de salut pour tant de personnes ballottées par les tempêtes de la vie qui, pour différentes raisons, arrivent sur vos côtes", les autorités de La Valette ont refusé le débarquement à 106 migrants à bord du Sea Eye 4, qui s'est ensuite dirigé vers les côtes siciliennes.

    L'absence de la présidente du Parlement européen, la catholique maltaise Roberta Metsola, est également à noter. Dans les mêmes heures où le pape lançait un appel à l'UE parce que "certains pays ne peuvent pas assumer tout le problème dans l'indifférence des autres", depuis son pays natal, Malte, la représentante populaire qui a succédé à David Sassoli était de retour après le succès international de son étape à Kiev, qui a même quelque peu éclipsé l'événement papal de deux jours.

    Et en parlant du conflit en cours, dans le vol qui l'a conduit à l'aéroport de Luqa, François a expliqué que l'idée de son voyage dans la capitale ukrainienne est "sur la table". C'est un coup de théâtre si l'on considère qu'il y a quelques jours seulement, le jésuite Michael Czerny, l'un des deux cardinaux envoyés à la frontière polonaise en signe de solidarité de l'Église catholique avec le peuple ukrainien, avait rejeté l'hypothèse, affirmant que "le pape ne fait pas de parades" et qu'"avant de faire des gestes spectaculaires, nous devons œuvrer pour un cessez-le-feu immédiat".  

    Dans une interview accordée à Giovanni Panettiere du Quotidiano Nazionale, le préfet intérimaire du Dicastère pour le service du développement humain intégral avait également déclaré que le Pape "ne se déplace pas en se faisant tirer la soutane par l'un ou l'autre".

    L'invitation à visiter Kiev avait été remise à Santa Marta par le maire Vitalij Klyčko, l'ambassadeur extraordinaire d'Ukraine auprès du Saint-Siège Andriy Yurash et le président Volodymyr Zelenskyj. Toutefois, un tel scénario pourrait ne pas plaire à Moscou s'il est vrai, comme le rapporte Massimo Franco de Corsera qui fait autorité, que les autorités russes ont informé la Secrétairerie d'État qu'elles sont prêtes à considérer un éventuel voyage du pape dans la capitale ukrainienne comme "une faveur pour les États-Unis". Il est difficile d'imaginer que François puisse atterrir à Kiev sans annuler en même temps la rencontre - toujours considérée comme probable - avec le patriarche de Moscou, Kirill. Compte tenu de l'importance des équilibres œcuméniques en jeu, il est permis d'imaginer que pour voir le Pape en Ukraine, il faudra d'abord surmonter l'opposition des dirigeants de l'Eglise orthodoxe russe. 

    La guerre n'a pas été le seul sujet au centre de la visite papale de deux jours : la question des migrants, qui figurait déjà en bonne place dans l'ordre du jour avant le départ, a pris une importance dramatique avec la nouvelle de la mort en mer Méditerranée de plus de 90 migrants partis de Libye. François a prié pour eux hier au centre "John XXIII Peace Lab" à Hal Far et a exprimé l'espoir que les migrants "deviendront des témoins des valeurs humaines essentielles pour une vie digne et fraternelle (...) une fois que la blessure du déchirement, du déracinement, sera guérie". S'adressant aux migrants présents dans le centre maltais, le pape a comparé leur expérience à celle des réfugiés ukrainiens vivant une guerre qu'il a qualifiée d'"injuste et sauvage".

    Dans l'un des derniers pays qui n'a pas dépénalisé l'avortement, le Souverain Pontife a défendu cette législation, encourageant les Maltais à "continuer à défendre la vie depuis son commencement jusqu'à sa fin naturelle", les invitant toutefois à "la sauvegarder également à tout moment du rejet et de la négligence". Cela implique donc de préserver la "dignité des travailleurs, des personnes âgées et des malades" et de protéger les jeunes des "mirages qui laissent tant de vide à l'intérieur" : c'est-à-dire, selon François, "le consumérisme exaspéré, la fermeture aux besoins des autres et le fléau des drogues, qui étouffent la liberté en créant la dépendance". 

    Les politiciens maltais se souviendront-ils du message pro-vie du pape ? L'année dernière, un député indépendant a déposé un projet de loi visant à dépénaliser l'avortement. L'opposition nationaliste est clairement contre, la majorité travailliste aussi, mais avec plus de nuances, tandis que le président de la République George William Vella a déjà annoncé qu'il ne signerait jamais une telle mesure, et qu'il préfèrerait démissionner. 

    Lire aussi : https://www.kath.net/news/78036

  • Russie-Ukraine : aux sources du conflit

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    Le 24 février dernier, la Russie a lancé une grande offensive sur l’Ukraine. Une surprise pour beaucoup d’observateurs. Alexandre Del Valle, géopolitologue, avait alerté sur ce risque dans son dernier livre, La Mondialisation dangereuse (L’Artilleur, 2021). Il répond ici, dans une synthèse claire et précise, aux questions d’Odon de Cacqueray  le 22 mars 2022 dans l’ International , sur le site web du périodique « L’Homme Nouveau »

    Les rapprochements de l’Ukraine avec l’Otan et l’Union européenne constituaient-ils réellement un danger pour la Russie ?

    Il n’est pas certain que ce rapprochement soit une menace existentielle pour la Russie. mais pour le « système Pou­tine » au pouvoir, certainement. Beaucoup disent que c’est un prétexte, car Poutine voit dans ­l’occidentalisation-otanisation de l’Ukraine une plate-forme de projection de puissance américaine et démocratique-libérale qui menace existentiellement son pouvoir, avec le « syndrome des révolutions de couleur », qu’il ne veut pas voir se reproduire en Russie et qui causerait sa perte. Cependant, comme le rappelle l’école française de géopolitique d’Yves Lacoste, ce qui compte ce n’est pas uniquement le réel : c’est la représentation. Or, pour le pouvoir russe, en dehors même de Poutine, bien avant son accession au pouvoir, il y a une ligne très claire selon laquelle ces rapprochements sont des casus belli. Une constante rappelée depuis les années 1997-2000. Hélas, cette vision, également chère aux généraux et stratèges russes, n’a jamais été assez prise au sérieux en Occident.

    Quelle différence entre le conflit actuel et la crise de Crimée ?

    Le problème du Donbass est beaucoup plus difficile à régler. Le territoire est très différent, ce n’est pas une presqu’île comme la Crimée. Il y a une concentration de bataillons d’extrême droite néo-nazis (le bataillon Azov par exemple) qui depuis des années tuent là-bas des russophones malgré le fait qu’ils n’ont pas voulu ou obtenu, comme en Crimée, un rattachement immédiat à la Russie. En Russie, le meurtre de ces habitants du Donbass par l’armée ukrainienne et le groupe Azov a été monté en épingle par le clan Poutine et les plus radicaux comme un casus belli, d’où la grossière désinformation de la « dénazification » promise par Poutine, qui repose sur le fait que les néo-nazis d’Azov sont issus de partis néo-nazis qui ont fait l’Euromaïdan en 2014. Ces soldats sont beaucoup plus durs sous le président Zelensky, qui a souhaité reprendre le Donbass par la force, que sous l’ancien président Porochenko. Élu, Zelensky a porté une volonté de rupture totale avec la Russie, en complexifiant les négociations et en laissant les milices les plus violentes harceler le Donbass afin de reprendre le territoire. Du point de vue du droit international, l’armée ukrainienne a le droit de chercher à reprendre une région sécessionniste. Malheureusement il n’y a pas que le droit, il y a aussi les rapports de forces. Les Russes avaient averti qu’en cas de non-respect des accords de Minsk, ils iraient au « secours de leurs frères ». Les Ukrainiens reprochent aux sécessionnistes d’avoir violé les accords et les Russes font les mêmes reproches aux Ukrainiens. En parallèle, Zelensky ne s’est pas caché de vouloir adhérer à l’Otan et a même parlé de devenir un jour une puissance nucléaire. Les Russes ont demandé aux Occidentaux une redéfinition des rapports sécuritaires en Europe avec notamment le retrait de missiles de plusieurs pays. Des demandes trop ambitieuses et inaccessibles pour les Occidentaux. Nous sommes donc arrivés à un point de non-retour et au déclenchement de cette guerre.

    Au regard des différends séparatistes, existe-t-il une identité ukrainienne distincte de l’identité russe ?

    Oui, il existe une identité ukrainienne, spécialement dans l’ouest du pays. La langue jouit d’une grande importance avec encore une majorité de russophones. Mais il est possible d’être russophone et plutôt pro-ukrainien. Poutine a sous-estimé le fait que même s’il y a une part importante d’Ukrainiens russifiés (russophones), la majorité des Ukrainiens n’est pas nécessairement prorusse. Il est resté dans un monde où, longtemps, l’Ukraine a fait partie de l’Empire russe, avant d’en être séparée en 1922 par Lénine. Poutine ne veut pas admettre qu’une identité puisse changer. Depuis 2004, les révolutions successives et les conflits ont renforcé l’identité ukrainienne contre l’identité russe. Para­doxalement, Poutine a accéléré la naissance d’une identité ukrainienne plus large, jadis cantonnée à l’est, et maintenant générale, à part le Donbass et la Crimée.

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  • L'approche extrémiste et biaisée de l’OMS sur l'avortement

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    Du site d'Alliance Vita :

    Avortement : approche extrémiste et biaisée de l’OMS

    L’organisme entend par ce guide des soins d’avortement (abortion care guidelines) présenter les meilleures pratiques et propositions pour des « soins d’avortement de qualité ».

    Les premières publications ont démarré en 2003. Progressivement l’OMS s’est faite plus extrémiste dans ses propositions sans évoquer les enjeux d’une véritable politique de prévention.

    Abordant la question sous le vocable d’« avortement sécurisé », l’OMS plaide pour de moindres restrictions de cette pratique en supprimant « les obstacles » à l’avortement qui, d’après cette instance, ne seraient pas justifiés d’un point de vue médical. Outre le développement des téléconsultations, l’organisme recommande de lever les peines liées au non-respect de la loi nationale, de supprimer les délais de réflexion entre les consultations ainsi que l’autorisation parentale pour les mineures ou d’un tiers.

    L’OMS va jusqu’à recommander la suppression de tout délai pendant les 9 mois de la grossesse.

    Il est pour le moins inquiétant que l’OMS se détache de toute éthique quant à la vie humaine avant la naissance et plaide pour des avortements sans limite de temps. Une tentative de quelques députés en France d’étendre l’avortement sans délai pour des « raisons psychosociales » lors de l’examen de la loi bioéthique en 2020  avait provoqué un électrochoc chez des personnes de tous bords. Elles étaient choquées à l’idée de ces avortements tardifs de fœtus, proposés pour des femmes confrontées à une situation de vulnérabilité ou de précarité.

    Pour justifier ses recommandations, l’OMS présente des chiffres sujets à caution. Ils font l’objet d’une note d’analyse publiée par Alliance VITA.

    En effet l’organisme affirme que 39 000 décès de femmes consécutifs à un avortement « non sécurisé » ont lieu chaque année. Compte tenu de la difficulté de comptabilisation de la mortalité maternelle liée à l’avortement, ce chiffre est le résultat d’une estimation d’un modèle statistique (qui s’appuie sur une publication du Lancet de 2014) : il donne des plages de variation entre 14 000 et 39 000 décès par an. Le chiffre retenu par l’OMS est le haut de la plage de variation.  Pis, en regardant derrière chiffres, on découvre que la catégorie « décès de la mère par avortement » inclut non seulement les IVG (induced abortion) mais aussi les fausses couches (miscarriage) et grossesses extra-utérine (ectopic pregnancy).

    L’OMS entame sa crédibilité en publiant des recommandations radicales fondées sur des données qui ne s’avèrent pas fiables. D’autre part, si l’objectif de veiller à la santé des femmes est primordiale, qui plus est lorsque leurs vies sont en jeu, aucune donnée n’est fournie sur les causes et les conséquences psychologiques et sociales de l’avortement, éléments cruciaux de compréhension qui pourraient objectivement aider à éviter cette pratique.

  • Biden : encore plus d'argent pour financer l'avortement

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    De kath.net/news :

    2 avril 2022

    Le budget pour l'exercice 2023 a alloué des sommes importantes aux organisations qui pratiquent ou plaident pour des avortements légaux.

    Washington DC (kath.net/LifeNews/jg)

    Le président américain Joe Biden a présenté le deuxième budget de son administration. Comme dans le projet de budget pour l'exercice 2022, le projet de budget 2023 renonce également à l'« amendement Hyde ». Cet amendement, qui depuis les années 1970 a toujours été adopté avec les voix des démocrates et des républicains, interdit le financement des avortements par l'argent des impôts aux États-Unis. Le Congrès a voté pour inclure l'amendement Hyde dans le projet de loi de finances 2022 contre la volonté du gouvernement.

    La proposition de budget maintenant présentée pour 2023 permettrait aux avortements d'être pratiqués dans le cadre des services de santé publics Medicaid et Medicare. Le budget comprend également un financement accru pour le programme de planification familiale du Titre X. Depuis une décision du gouvernement Biden en 2021, les fonds de ce programme peuvent également être versés à des organisations qui orientent les femmes vers des centres d'avortement ou pratiquent elles-mêmes des avortements.

    Les versements au Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) ont augmenté de 72 % pour atteindre 56 millions de dollars. L'UNFPA soutient l'avortement légal dans le monde entier.

    La proposition de budget contient une clause générale qui permet un soutien financier pour « promouvoir l'égalité des sexes ». Cela inclut également la « protection des droits des femmes et des filles dans le monde ». De cette façon, une possibilité peut être créée pour financer les avortements avec l'argent des impôts en dehors des États-Unis.

    572 millions de dollars sont réservés aux programmes internationaux de planification familiale et de santé reproductive. Ces fonds peuvent être versés à des organisations comme la Fédération internationale pour la planification familiale ou Marie Stopes International qui pratiquent des avortements ou à des organisations qui plaident pour des avortements légaux.

  • Le Kentucky pose de nouvelles limites à la pratique de l'avortement

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    Avortement : le Kentucky pose de nouvelles limites

    31 mars 2022

    Mardi 29 mars, le Sénat du Kentucky a voté un projet de loi interdisant l’avortement après 15 semaines de grossesse. Même si le gouverneur démocrate du Kentucky, Andy Beshear, opposait son veto à la loi, « la supermajorité républicaine du Sénat » pourrait passer outre.

    Différents Etats ont adopté des textes similaires la semaine dernière (cf. Etats-Unis : Etats et entreprises s’engagent dans la bataille de l’avortement). Des législations qui pourraient être confirmées par la décision de la Cour suprême dans l’affaire Dobbs vs. Jackson, attendue en juin (cf. Des activistes pro-avortement / experts indépendants de l’ONU interviennent à la Cour suprême des États-Unis).

    Un amendement au projet de loi sur l’avortement médicamenteux

    Le projet de loi du Kentucky concernait initialement la dispensation des produits abortifs. Le Sénat y a ajouté un amendement afin d’interdire l’avortement au-delà de 15 semaines de grossesse [1]. Une disposition approuvée par la Chambre.

    En ce qui concerne l’avortement médicamenteux, le projet de loi exige que les prestataires soient certifiés. Les femmes souhaitant y recourir devront se rendre chez un médecin, les téléconsultations étant interdites dans ce cadre.

    Le texte impose également la délivrance d’un « certificat de naissance, de décès ou de mortinaissance » pour chaque avortement. Et les fœtus avortés devront être incinérés ou enterrés.

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    [1] Actuellement, dans le Kentucky, l’avortement est interdit au-delà de 20 semaines de grossesse

    Source : Aleteia, John Burger (30/03/2022)

  • Consécration : le Pape François a-t-il respecté les demandes de Marie aux enfants de Fatima

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    Du site de l'Homme Nouveau :

    Consécration de la Russie : le secret de Fatima est-il accompli ?
    Réponse du Club des Hommes en Noir

    Les abbés Celier et Guelfucci étaient avec Yves de Lassus (fondateur de "Cap Fatima") les invités de Philippe Maxence pour revenir sur la Consécration par le Pape François du monde, et plus spécifiquement de la Russie et de l'Ukraine, au Coeur Immaculé de la Vierge Marie. Cette Consécration était une des demandes de Marie aux enfants de Fatima. La mère du Christ attachait plusieurs conditions à cette Consécration. Le Pape François les a-t-il respectées ? La Guerre Russo-Ukrainienne va-t-elle s'achever ?

    Retrouvez Le Club des Hommes en Noir pour sa troisième saison. Cette émission fondée en 2012, sur une radio bien connue, par Philippe Maxence, a un concept simple : l'actualité de l'Église décryptée par des prêtres et un laïc.

     

  • Caritas Belgique ouvre un Point d'Info Ukraine

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    Caritas International
    Point d'info Ukraine : 0800 2 41 41

    POINT D'INFO UKRAINE : 0800 2 41 41

    En plus de la réponse humanitaire déployée en Ukraine et dans les pays voisins, Caritas a ouvert son Point d'info Ukraine pour répondre aux questions des Ukrainien-ne-s et des Belges qui les hébergent. L’idée ? Vous aider à aider !

    « L’enjeu est de pouvoir apporter rapidement et facilement une information de qualité, croisée et mise à jour de sorte à pouvoir aiguiller les personnes désorientées ou en difficulté vers les instances ou les ressources adéquates », indique Pieter Van Roeyen, juriste et coordinateur du Point d’info Ukraine de Caritas International.

    > JE DECOUVRE LE POINT D'INFO UKRAINE

  • Une rencontre se préparerait entre le pape et le patriarche de Moscou

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    De sur zenit.org :

    Russie : une rencontre entre le pape et le patriarche envisagée «cette année», annonce Moscou

    Interview du métropolite Hilarion

    C’est ce que le métropolite Hilarion a dit dans une interview à l’émission « Église et monde » de la chaîne russe Russie 24 le 27 mars 2022. Le texte intégral de l’interview a été publié sur le site du patriarcat de Moscou le 29 mars.

    Le métropolite russe a souligné que l’entretien du 16 mars dernier, en vidéo-conférence entre le pape François et le patriarche Kirill a été « très important » : « Pour les relations entre l’Église orthodoxe russe et l’Église catholique romaine, de telles négociations, de telles rencontres personnelles, bien que dans un format à distance, sont très importantes. Et le fait que le format à distance ait été choisi … est dû aux circonstances de l’époque actuelle et à l’urgence des négociations qui ont eu lieu. »

    « Comme les événements se déroulent très rapidement, a-t-il expliqué, il était nécessaire, sans attendre cette rencontre (la rencontre personnelle qui se prépare, ndlr), que les deux primats communiquent entre eux et discutent de ce qui se passe. »

    Le métropolite Hilarion a indiqué que c’est lui qui avait « en quelque sorte préparé ces négociations ». Elles étaient « consacrées au sujet de l’Ukraine, car le pape s’est prononcé à plusieurs reprises à ce sujet récemment, et le patriarche s’est prononcé à ce sujet, a noté le métropolite. Il était très important que les représentants des plus grandes Églises chrétiennes communiquent entre eux précisément à ce moment critique ».

    En ce qui concerne la consécration par le pape François de la Russie et de l’Ukraine au Cœur immaculé de Marie, vendredi dernier, 25 mars, le métropolite Hilarion a déclaré que « c’est un événement qui compte avant tout pour l’Église catholique, où il existe une tradition qui remonte à l’apparition de la Mère de Dieu à Fatima ». Il a rappelé que « de tels actes de consécration solennelle ont déjà été accomplis par d’anciens pontifes romains, notamment par le pape Jean-Paul II ». « Dans le contexte de la crise actuelle, du conflit en Ukraine, a-t-il poursuivi, de nombreuses conférences épiscopales de l’Église catholique ont lancé un appel au pape pour qu’il reprenne cet acte de consécration du monde entier, y compris la Russie et l’Ukraine, à la Vierge Marie. »

    Selon le métropolite, « quelque chose de similaire se produit dans l’Église orthodoxe, car il n’y a pas si longtemps, Sa Sainteté le patriarche Kirill s’est adressé à tout le troupeau de l’Église orthodoxe russe avec un appel à lire quotidiennement un canon de prière à la Très Sainte Mère de Dieu, en y ajoutant une prière pour le rétablissement de la paix en Ukraine, c’est-à-dire, selon le métropolite Hilarion, que les croyants catholiques à leur manière et les croyants orthodoxes à leur manière se tournent » vers Dieu.

    Lors de l’entretien du 16 mars, le communiqué du Vatican avait souligné à la fois les points de convergence et de divergence entre le patriarcat de Moscou et Rome sur la guerre en Ukraine. Le pape n’a pas hésité à condamner comme un « sacrilège » ce qu’il appelé « la monstruosité » de la guerre, sa « cruauté sauvage ». Jusqu’ici le patriarcat de Moscou a, pour sa part, trouvé des justifications à l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

  • Controverse sur la consécration de l'Ukraine et de la Russie faite par le Pape

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    Du Père Simon Noël osb sur son blog :

    Controverse sur la consécration faite par le Pape

    Le théologien néerlandais Hendro Munsterman, sur son compte Twitter, a émis les plus nettes réserves sur l'acte de consécration de l'Ukraine et de la Russie au Cœur Immaculé de Marie, accompli par le Saint-Père, il y a quelques jours. Je crois utile de répondre à ses principales objections, sachant qu'il peut y avoir une part de vrai dans ses propos.

    Il n'accepte pas la notion de consécration à la Vierge. Si on prend ce mot dans un sens très strict, comme lorsqu'on parle de la consécration d'une église ou de celle du pain et du vin à la messe, il est clair que ce mot ne convient pas lorsqu'on parle d'un acte de dévotion à la Sainte Vierge. Pourtant dans un sens large le terme est devenu courant en français, depuis saint Louis-Marie Grignon de Montfort. À ma connaissance, un grand héraut de la dévotion mariale comme saint Alphonse-Marie de Ligori ne connaît pas cet usage de consécration à la Vierge. Et dans beaucoup d'actes anciens de consécration à la Sainte Vierge, qu'on peut trouver dans de vieux livres de piété, si le titre est souvent Consécration à la Sainte Vierge, dans la formule proposée, la plupart du temps on demande la protection et la prière de Marie, en lui remettant notre vie entre ses mains. Comme exemples, il y a les formules utilisées pour les enfants nouvellement baptisés ou celles qui ont été courantes dans les congrégations de la Sainte Vierge, dans la tradition ignatienne. Voici par exemple la formule de consécration des enfants baptisés dans le rituel de Cambrai : Daignez désormais le compter au nombre de vos enfants. Veillez sur lui avec tout votre amour de Mère. Et voici la fin de l'acte de consécration en usage durant trois siècles dans les congrégations de la Sainte Vierge : Je vous supplie donc de me recevoir comme votre serviteur ; assistez-moi dans toutes mes actions et ne m’abandonnez pas à l'heure de la mort.

    Quant à la consécration proposée par Montfort, et qui est un renouvellement des vœux de baptême, la prière s'adresse au Christ, la Sagesse éternelle incarnée, dans sa première partie, et recourt ensuite à l'intercession de la Sainte Vierge. L'accent demeure tout à fait christocentrique, mais il est vrai que le verbe consacrer est ensuite utilisé en s'adressant à Marie, choisie pour Mère et Souveraine : Je vous livre et consacre mon corps et mon âme. Du reste ceux qui ont une vraie dévotion à Marie n'ont aucun doute : cet amour pour la Vierge ne les éloigne jamais du Christ.

    Il y a donc une simple querelle de terminologie, le mot consécration recouvre une notion de remise confiante entre les mains de Notre-Dame, un appel à sa protection et à son intercession, pour être davantage uni au Seigneur. Les orthodoxes répètent de nombreuses fois dans leurs offices : Très Sainte Mère de Dieu, sauve-nous. Pourtant ils ne doutent pas que le seul Sauveur est le Christ et que Marie n'est que la première sauvée. L'amour et la piété expliquent cette terminologie, qui pour certains apparaît incorrecte.

    Ensuite, le thème de Cœur Immaculé fait problème. Une telle dévotion remonte à Saint Jean Eudes et donc est antérieure aux révélations de Paray-le-Monial sur le Sacré-Coeur de Jésus. Mais c'est surtout la conversion de la paroisse de Notre-Dame des Victoires, en 1836, qui a impulsé cette dévotion. Un dimanche, dans sa paroisse où une petite dizaine de personnes assistait habituellement à la grand messe, le curé annonça qu'il consacrerait la paroisse au Cœur Immaculé de Marie lors des vêpres. Sa surprise, 500 personnes vinrent pour les vêpres. Le lendemain, environ 40 personnes étaient présentes à la messe matinale, et le dimanche suivant, l'église était pleine. Depuis lors Notre-Dame des Victoires ne désemplit plus et est un haut-lieu de prière de la capitale française.

    Le dogme de l'Immaculée Conception n'est pas accepté par les orthodoxes, bien que ceux-ci ne cessent de parler dans leur litanies de la Toute Sainte, Immaculée et Toujours Vierge Mère de Dieu. Il faut cependant remarquer que la théologie orthodoxe a une toute autre notion du péché originel que la théologie latine, marquée par Saint Augustin. Les difficultés pourraient à la longue s'apaiser grâce à un dialogue en profondeur.

    Enfin, il y a un malaise par rapport aux faits de Fatima. L’Église, après la plus minutieuse des enquêtes canoniques, a reconnu comme d'origine surnaturelle les 6 apparitions de Fatima, qui eurent lieu de mai à octobre 1917. Elle a reconnu aussi le message final : appel à cesser d'offenser le Seigneur qui est déjà trop offensé, appel à la prière du chapelet pour la paix du monde. À ma connaissance, l’Église ne s'est jamais prononcé sur les trois apparitions de l'ange, sur le secret du 13 juillet 1917, ni sur les révélations subséquentes à Sœur Lucie. De même la dévotion des premiers samedis du mois n'a pas été promue officiellement.

    Mais deux petits voyants ont déjà été canonisés et le procès de Sœur Lucie est en route. Jusqu'à preuve du contraire, on ne peut mettre en doute la droiture et la sincérité de Sœur Lucie de Fatima, dans ses écrits sur ce qu'elle a vécu et reçu. Il y aura sans doute un jour une suite officielle à tout cela. À la différence du secret de la Salette, l’Église a publié le secret de Fatima. Cela est quand même significatif, étant donné la prudence consommée de la hiérarchie face aux prophéties de nature privée. Dans cette prophétie, de nombreux éléments ont été vérifiés dans l'histoire : la Russie devenue un pays communiste athée, la seconde guerre mondiale pire que la première, les persécutions, les famines et tant de guerres, enfin la chute du communisme en Europe. Bref il s'agit d'une réalité qu'on ne peut nier. Le 25 mars 2022, une autre partie s'est accomplie : le Saint-Père a enfin consacré, en union avec l'ensemble des évêques, de manière explicite, la Russie au Cœur Immaculé de Marie. C'est de nouveau un fait qui parle en faveur de l'authenticité de la prophétie. Alors, pourquoi ne pas espérer la fin de la prophétie : la Russie se convertira et un temps de paix sera donné au monde ?

  • Une nouvelle version américaine de la "mafia de Saint-Gall" ?

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    De Michel Haynes sur LifeSiteNews; traduction du  site "Benoît et moi" :

    Le clergé libéral et d’éminents catholiques américains tiennent une réunion à huis clos pour élaborer une stratégie contre « l’opposition » de François

    Un groupe restreint de hauts prélats américains, ainsi que le nonce apostolique et des responsables de la curie vaticane, se sont récemment réunis en secret à Chicago pour « comprendre l’esprit de ce qu’ils appellent ‘l’opposition’ au pape François » et promouvoir l’idéologie de Vatican II.

    Les 25 et 26 mars, tandis que le pape François présidait l’acte de consécration de la Russie et de l’Ukraine, une conférence intitulée Pope Francis, Vatican II, and the Way Forward se tenait à l’université Loyola de Chicago.

    Organisée par le Boisi Center for Religion and American Public Life du Boston College, ainsi que par le Hank Center for the Catholic Intellectual Heritage de l’université Loyola de Chicago et le Center on Religion and Culture de Fordham [célèbre université privée de New York, gérée par les jésuites], la conférence s’est déroulée presque entièrement hors du radar des médias.

    Le 25 mars, The Torch [le journal officiel rédigé par les étudiants de l’Université St. John’s, à New York] a révélé que l’événement était une initiative du père Mark Massa, SJ, directeur du Boisi Center, et de Michael Sean Winters, rédacteur en chef du National Catholic Reporter [très progressiste: à ne pas confondre avec le presque homonyme National Catholic Register] .

    La conférence était présentée comme une occasion pour les théologiens et les ecclésiastiques de se rencontrer et de discuter, sur le modèle de Common Ground, l’événement initié en 1996 par le cardinal Joseph Bernardin, connu pour sa promotion de l’œcuménisme et ses présumées tendances homosexuelles.

    Le père Massa a dit à The Torch que les participants avaient été invités de manière sélective. Étaient également présents des membres des médias catholiques et des « évêques centristes disposés à la confrontation ».

    Parmi les participants figuraient un certain nombre de prélats de haut rang, dont deux membres du Conseil des cardinaux et donc conseillers du pape François : le cardinal Sean O’Malley et le cardinal Oscar Rodriguez Maradiaga. Il y avait également le nonce apostolique aux États-Unis, Mgr Christophe Pierre, et l’éminente religieuse vaticane Sœur Nathalie Becquart, qui joue un rôle clé dans le synode sur la synodalité.

    Le cardinal Blaise Cupich de Chicago était également présent, ainsi que le cardinal Joseph Tobin, les archevêques Mitchell Rozanski, John Wester, Charles Thompson et Roberto González Nieves, et aussi l’archevêque Héctor Miguel Cabrejos Vidarte, président de la Conférence épiscopale d’Amérique latine.

    JD Flynn, du Pillar [The Pillar média catholique américain conservateur] a noté que plusieurs journalistes du National Catholic Reporter étaient présents, ainsi que le « théologien libéral » Massimo Faggioli et M. Thérèse Lysaught, membre de l’Académie pontificale pour la vie et promotrice des vaccins anti-Covid contaminés par l’avortement.

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  • Ce que disent aujourd'hui les amis de la Russie en France

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    Enquête 

    En France, certains politiques, universitaires et religieux défendent depuis longtemps la Russie de Vladimir Poutine. La Croix a voulu savoir si leurs discours avaient changé depuis l’agression militaire de l’Ukraine le 24 février 2022. 

    Condamner la guerre en Ukraine, sans renier ses liens passés, c’est l’exercice d’équilibre auquel se livre l’évêque de Bayonne, Mgr Marc Aillet, sur Radio Présence le 21 mars 2022. « Je n’ai pas une perception autorisée de cette guerre, commence l’évêque, prudent. Je suis au courant par les médias qui relaient un certain nombre d’images, un certain nombre d’analyses, de tractations, et je n’ai pas assez de recul pour comprendre ce qui se passe… » Vraiment, près d’un mois après le début des opérations russes ? L’évêque de Bayonne, qui n’a pas souhaité répondre à La Croix, s’était rendu à Moscou en avril 2014 à la tête d’une petite délégation de catholiques soucieux de la « protection de la morale chrétienne ».

    → RELIRE. Mgr Aillet explique les raisons de son voyage d’études en Russie

    Vladimir Poutine, alors en mal de soutiens internationaux, venait d’envahir la Crimée et commençait à discrètement armer les milices indépendantistes du Donbass. Huit ans plus tard, la Russie – « l’un des rares pays du monde chrétien engagé sur la protection des lois naturelles du développement de la personne humaine », selon la délégation – est violemment sortie de l’ambiguïté. Mais sur Radio Présence, pas de condamnation explicite de l’agression russe. Mgr Aillet regrette seulement «l’impact (des combats) sur les sociétés civiles ».

    « La Russie reste sur une voie intéressante »

    À quelques exceptions près, les élites prorusses françaises contactées par La Croix n’ont pas changé de discours depuis le 24 février. Elles font simplement le gros dos en attendant une résolution du conflit, ou à défaut une accalmie. Oui, reconnaissent-elles, la guerre en Ukraine est tragique, mais les bombardements ne sauraient invalider leurs thèses. «On regrette que des gens meurent, affirme Alain Escada, président de l’association intégriste Civitas, mais avec ses efforts de redressement de la politique familiale et de la christianisation, la Russie reste sur une voie intéressante. »

    « La guerre a rendu très peu audibles nos idées de rapprochements, mais je me projette sur le temps long, anticipe l’avocat médiatique Pierre Gentillet, fondateur du cercle Pouchkine. On a intérêt à discuter avec la Russie et ça reste légitime. » « On jugera plus tard, Poutine a peut-être des infos qu’on n’a pas », imagine le parlementaire RN Thierry Mariani. « Tout le problème, ce sont les États-Unis », pense, comme avant le conflit, le juriste Philippe Arnon, rédacteur pour le site Boulevard Voltaire. L’extrême droite à l’unisson.

    « L’invasion de Kiev, c’est un mythe »

    La perception de la Russie, globalement méconnue en France, a toujours été pétrie de préjugés, explique l’historien Yves Hamant, spécialiste en études russes et soviétiques : «Pour beaucoup de Français, la Russie est une espèce de page blanche sur laquelle on peut écrire ce que l’on veut. À l’époque de la guerre froide, c’est “le paradis du prolétariat”. Aujourd’hui, certains catholiques la voient comme “la citadelle de la chrétienté”. Plus largement, à droite, on y projette des valeurs romantiques un peu kitsch : c’est “la Sainte Russie”, “l’âme russe”, “l’âme slave”… »

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