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International - Page 134

  • Inauguration de la Cathédrale de Notre Dame d'Arabie

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    Une dépêche de l'Agence Fides :

    ASIE/BAHREIN - "Inauguration civile" de la Cathédrale de Notre Dame d'Arabie, en présence du Cardinal Tagle

    9 décembre 2021

    Manama (Agence Fides) - Dans la matinée du jeudi 9 décembre, la cathédrale catholique de Notre-Dame d'Arabie a été inaugurée par le cheikh Abdullah bin Hamad Al Khalifa, représentant le roi de Bahreïn Hamad bin Isa Al Khalifa. Mgr Paul Hinder, Vicaire Apostolique pour l'Arabie du Nord, Mgr Eugene Nugent, Nonce Apostolique à Bahreïn et au Koweït, et le Cardinal Luis Antonio Tagle, Préfet de la Congrégation pour l’Évangélisation des Peuples( qui présidera la liturgie de consécration du lieu de culte demain, vendredi 10 décembre) ont également assisté à la cérémonie,

    La construction de Notre-Dame d'Arabie est emblématique de la discrétion et de l'essentialité pratique qui caractérisent la présence de tant de communautés catholiques dans la péninsule arabique, également dans leurs relations avec les autorités civiles. En 2007, l’Évêque combonien Camillo Ballin, alors Vicaire Apostolique du Koweït, a demandé au Saint-Siège d'instaurer une journée de célébration en l'honneur de la Vierge Marie avec le titre de Notre-Dame d'Arabie. En 2011, le Saint-Siège a officiellement proclamé Notre-Dame d'Arabie comme patronne des deux vicariats alors présents dans la péninsule arabique, celui du Koweït et celui d'Arabie. En mai 2011, le Saint-Siège a réorganisé le vicariat du Koweït pour y inclure les territoires du Qatar, du Bahreïn et de l'Arabie saoudite, le renommant "Vicariat apostolique d'Arabie du Nord" (tandis que l'autre vicariat de la péninsule arabique, renommé "Vicariat d'Arabie du Sud", comprend les territoires du Yémen, des Émirats arabes unis et d'Oman). En 2012, le siège principal du vicariat d'Arabie du Nord a été transféré à Bahreïn, en raison de la situation géographique du royaume (un archipel de 33 îles le long de la rive gauche du golfe Persique) et d'autres raisons logistiques.

    Dans le royaume, la présence d'une communauté catholique locale composée de travailleurs immigrés est attestée depuis les années 1930 et, à l'heure actuelle, selon les données rapportées par le Vicariat, elle pourrait atteindre 150 000 fidèles, principalement originaires d'Inde et des Philippines. Au cours des dernières décennies, jusqu'à aujourd'hui, seules deux églises étaient ouvertes dans le pays, et le manque de lieux de culte dans lesquels célébrer les liturgies et administrer les sacrements était ressenti avec un malaise croissant par la communauté catholique locale. Face à cette situation, dans un acte de magnanimité royale, le roi Hamad bin Isa Al Khalifa a fait don au vicariat d'un terrain de 9 000 mètres carrés dans la municipalité d'Awali pour la construction d'une nouvelle église.

    En février 2013, Mgr Ballin a donné la nouvelle de la donation royale par l'intermédiaire de l'Agence Fides (voir Fides 13/2/2013). Le 19 mai 2014, lors de sa visite au Pape François au Vatican, le roi Hamad bin Isa en personne a offert au souverain pontife une maquette de la cathédrale en construction.

    Le 25 novembre dernier (voir Fides 26/11/2021), le roi Ahmad bin Isa a également envoyé au Pape François un message l'invitant officiellement à visiter le Bahreïn. (GV) (Agence Fides 9/12/2021)

  • Pour que, partout dans le monde, Noël reste une bonne nouvelle...

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    https://www.egliseendetresse.be/

  • Chine : Xi Jinping appelle à un renforcement des contrôles sur les affaires religieuses

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    Du site de l'Indian Express :

    Le président chinois Xi Jinping appelle à un renforcement des contrôles sur les affaires religieuses pour renforcer la sécurité nationale

    Le président chinois Xi Jinping a appelé à la "sinisation" des religions, en les réorientant pour qu'elles fonctionnent sous la direction du PCC, qui reste idéologiquement athée.

    6 décembre 2021

    Le président chinois Xi Jinping a appelé à de nouvelles mesures pour renforcer le contrôle de l'État sur les affaires religieuses dans le pays, y compris la "sinisation" des confessions, ce qui signifie en gros les mettre en conformité avec les politiques du Parti communiste au pouvoir.

    Selon un livre blanc officiel publié en 2019, la Chine compte environ 200 millions de croyants - la majorité étant des bouddhistes au Tibet. Les autres comprennent 20 millions de musulmans, 38 millions de chrétiens protestants et 6 millions de chrétiens catholiques, ainsi que 140 000 lieux de culte.

    Xi, 68 ans, chef du Parti communiste chinois (PCC), de la puissante armée et de la présidence, et dont on s'attend à ce qu'il reste au pouvoir à vie, a appelé à la "sinisation" des religions, en les réorientant pour qu'elles fonctionnent sous la direction du PCC, qui reste idéologiquement athée.

    "Il est nécessaire d'améliorer le contrôle démocratique des chefs religieux, de promouvoir l'État de droit dans le travail religieux et de mener une campagne de publicité et d'éducation approfondie sur l'État de droit", a déclaré Xi lors d'une conférence nationale sur le travail lié aux affaires religieuses qui s'est tenue ici ce week-end.

    Cette conférence, à laquelle ont participé les plus hauts dirigeants du pays, était la première depuis 2016 et fixe les paramètres sur les affaires religieuses de la Chine et leur réglementation au cours des prochaines années, selon les experts.

    Dans son discours, M. Xi a déclaré que la Chine allait continuer à promouvoir la "sinisation de la religion", en mettant l'accent sur le renforcement du contrôle des affaires religieuses en ligne, soulignant qu'il est impératif de maintenir le principe du développement des religions dans le contexte chinois, a rapporté l'agence de presse étatique Xinhua.

    La politique du parti sur la liberté de croyance religieuse doit être pleinement et fidèlement mise en œuvre et les groupes religieux doivent servir de pont et de lien entre le parti et le gouvernement, les personnes issues des milieux religieux et les nombreux croyants, a-t-il déclaré.

    La réunion s'est déroulée sur fond d'accusations répandues de contrôle répressif sur les musulmans et les chrétiens en Chine, ainsi que de surveillance de plus en plus étroite des religions par le pays, a rapporté le South China Morning Post, basé à Hong Kong.

    Le mois dernier, la Chine figurait parmi les pays désignés par les États-Unis comme "pays particulièrement préoccupants" en raison de violations de la liberté de religion.

    En outre, la Chine est accusée de mener des politiques religieuses répressives équivalentes à un génocide contre les musulmans ouïghours dans la province rétive du Xinjiang.

    Le PCC appréhende les religions étrangères, en particulier le christianisme, craignant une subversion de son régime, comme en Pologne où le mouvement de l'Église a contribué à renverser le régime communiste en 1989.

    Dans son discours, le Président Xi a également souligné que des efforts devraient être faits pour continuer à renforcer la reconnaissance de la mère patrie, de la nation chinoise, de la culture chinoise, du PCC et du socialisme aux caractéristiques chinoises parmi les personnalités religieuses et les croyants.

    Les personnalités religieuses et les croyants devraient être guidés pour cultiver les valeurs socialistes fondamentales, les mettre en pratique et promouvoir la culture chinoise, a-t-il dit.

    Les activités religieuses doivent être menées dans le cadre stipulé par les lois et règlements, et ne doivent pas nuire à la santé des citoyens, porter atteinte à l'ordre public et aux bonnes mœurs, interférer avec les affaires éducatives, judiciaires et administratives ainsi qu'avec la vie sociale, a déclaré Xi.

  • Quand le torchon brûle entre féministes et transgenres

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    De Philippe Oswald sur la Sélection du Jour :

    Féministes contre « transgenres », le rude retour du réel

    Le 20 novembre, Lia Thomas a pulvérisé les records de natation féminine aux États-Unis : du 100 mètres au 500 mètres en passant par le relais, elle a tout raflé lors des finales du Zippy Invitational à Akron dans l’Ohio. Sur le 500 mètres notamment, nagé en 4’36.06, elle a laissé sa concurrente plus de 14 secondes en arrière. Bluffant ! Quelques jours plus tard, cette étudiante à l’université de Pennsylvanie a clairement avantagé son équipe au championnat opposant les universités de l’Ivy League (les 8 plus prestigieuses universités américaines).

    Mais tout le monde ne partage pas l’enthousiasme pour les performances exceptionnelles de Lia Thomas. Beaucoup dénoncent une supercherie et une injustice : il y a peu de temps, Lia s’appelait Will, et il était déjà remarqué pour ses performances dans son club de natation de l’université de Pennsylvanie. Bravant le « politiquement correct », des défenseurs du sport féminin contestent vigoureusement la participation d’athlètes « transgenres » aux épreuves féminines. Parmi ces contestataires, des concurrentes de « Lia » et leurs familles, ulcérées de ce mélange… des genres, ou encore Linda Blade, auteur de « How trans activism and science denial are destroying sport » (Comment l’activisme trans et le déni de la science détruisent le sport).

    Cette affaire n’est pas la première à secouer les milieux du sport, dans toutes les disciplines (natation, athlétisme, football…) En août dernier, les Jeux Olympiques à Tokyo ont été marqués par la première participation d’une athlète « transsexuelle » à des J.O., l’haltérophile néo-zélandaise Laurel Hubbard. Bien qu’elle n’y ait guère brillé, elle fut accusée de disposer d'un atout physique rendant la compétition « injuste », voire parfaitement « faussée ». Mais le Comité international olympique (CIO) n’est manifestement pas disposé à prendre position avec courage. Renonçant à fixer les critères imposés aux athlètes transgenres et intersexes (dont les caractères sexuels ne correspondent pas à leur identité de naissance), le CIO s’est contenté de proposer un « cadre » aux fédérations internationales pour qu’elles établissent leurs propres règles… Ce cadre indique toutefois que les personnes transgenres ou intersexes « ne doivent plus être supposées bénéficier par nature d’un avantage inéquitable » … Débrouillez-vous avec ça !

    Le mois suivant, en septembre, la victoire au Combate Global de l'athlète d’Arts martiaux mixtes (MMA) Alana McLaughlin, un ancien soldat des forces spéciales américaines nouvellement « transgenre », contre la française Céline Provost, a fait rebondir la polémique aux États-Unis. Certains États ont réagi : le gouverneur de Floride a interdit aux étudiantes transgenres de pratiquer le sport féminin. Mais le président Biden est sur la sellette. Quoique démocrate, la féministe Kara Dansky, auteur de « The Abolition of Sex », critique l’administration Biden pour un décret autorisant l’intégration de transgenres dans les équipes sportives de filles. Publié en janvier 2021, ce décret sur « la prévention et de la lutte contre la discrimination » stipule que les jeunes « transgenres » « devraient pouvoir étudier sans se soucier de savoir s’ils se verront refuser l’accès aux toilettes, aux vestiaires ou aux sports scolaires. » Résultat, selon Kara Dansky : « Nous assistons à l’invasion totale des espaces des femmes, des prisons, des salles de bain, des vestiaires et des sports par les hommes sur la base de leur prétendue identité de genre féminine ».

    Mais l’effacement des droits des femmes va « bien au-delà du sport », remarque la féministe Kara Dansky. Aux États-Unis, le phénomène touche notamment des prisons : « Des États à travers le pays autorisent les violeurs et meurtriers condamnés à être incarcérés dans des prisons pour femmes sur la base de leur prétendue identité de genre. » Kara Dansky clame haut et fort ce que beaucoup pensent in petto : « Je veux vraiment que tout le monde comprenne que des mots comme l’identité de genre n’ont aucun sens. Un être humain est soit un homme, soit une femme. Tout le reste est un mensonge ».

    Les relations entre féministes et « transgenres » s’enveniment aussi de ce côté de l’Atlantique. À Bruxelles, dimanche 28 novembre, une violente altercation entre manifestants a perturbé une marche contre les violences faites aux femmes, rapporte la RTBF. Derrière les griefs : la place des « femmes » transgenres au sein des milieux féministes. Pour Sami Biasoni, docteur en philosophie de l'École normale supérieure, professeur chargé de cours à l'ESSEC (sa tribune en lien ci-dessous), ces affaires qui éclatent dans le monde entier mettent à nu les contradictions fondamentales de l’idéologie LGBT. Certains adeptes de la théorie du genre vont jusqu'à considérer que le concept même de « femme » n'est pas pertinent, au grand dam des féministes « historiques » qui refusent de considérer qu'un homme ayant changé de sexe soit vraiment une femme.

    Philippe Oswald

     
    Pour aller plus loin :
    Victoire d'une athlète transgenre : «Ce succès expose des contradictions fondamentales de l'idéologie LGBT»
    >>> Lire la tribune dans : Le Figaro
  • Asie : recul des libertés fondamentales en 2021

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    Du site des Missions Etrangères de Paris :

    Un nouveau rapport signale le recul des libertés fondamentales en Asie en 2021

    09/12/2021

    Le 8 décembre, un nouveau rapport sur les restrictions et les attaques contre les libertés fondamentales et la société civile a été publié par Civicus Monitor, une plateforme de recherche qui fournit des données en ligne sur 196 pays et territoires. Selon l’organisation, l’espace civique est considéré comme « fermé » dans 4 pays sur 26 en Asie (Chine, Laos, Corée du Nord et Vietnam). Parmi les quatre pays asiatiques les mieux classés (dont le Japon et la Corée du Sud), seul Taïwan est noté comme « ouvert ». Selon le rapport, il s’agirait d’une tendance qui touche 89 % de la population mondiale.

    En 2021, les restrictions et attaques contre les libertés civiques et la société civile ont persisté à travers l’Asie, selon un nouveau rapport publié par Civicus Monitor, un outil de recherche en ligne fournissant des données sur l’état des libertés fondamentales dans 196 pays et territoires. Le rapport, publié le 8 décembre et intitulé People Power Under Attack 2021 (« le pouvoir du peuple attaqué en 2021 »), montre qu’en Asie, sur 26 pays et territoires, quatre (la Chine, le Laos, la Corée du Nord et le Vietnam) sont classés comme « fermés ». Dans onze pays, la situation des libertés civiques est classée comme « répressive », et elle est considérée comme « obstruée » dans sept pays. L’espace civique est indiqué comme « limité » au Japon, en Mongolie et en Corée du Sud, et seul Taïwan est classé comme « ouvert ».

    Cela veut dire, selon l’organisation, que les libertés fondamentales comme la liberté d’expression, de rassemblement et d’association, ne sont pas respectées dans une majorité des pays de la région. Ce déclin marque une tendance mondiale, selon les chiffres publiés par Civicus Monitorqui montre que 89 % de la population mondiale vit aujourd’hui dans des pays où l’espace civique est classé comme « fermé », « répressif » ou « obstrué ».

    Le statut de Singapour rétrogradé

    Cette année, Singapour a été rétrogradé de « obstrué » à « répressif » alors que le gouvernement semble utiliser différentes tactiques pour faire taire la dissidence. Ainsi, une loi répressive « anti-fake news » a été utilisée contre les critiques du gouvernement et des médias indépendants. Des journalistes et des blogueurs ont également été accusé de diffamation et condamné à de lourdes amendes. Une loi au termes délibérément vagues a été utilisée contre des militants singapouriens, sous prétexte de protéger le système judiciaire. Des participants à des rassemblements pacifiques, dont des manifestants, ont également été arrêtés ou se sont vu imposer une amende.

    L’organisation Civicus Monitor évoque également un projet de loi sur l’ingérence étrangère, voté en octobre dernier, qui pourrait affecter l’espace civique à Singapour. « Un nombre important d’habitants de la région Asie vivent aujourd’hui dans des pays à l’espace civique fermé ou répressif, où les libertés d’expression, de rassemblement ou de manifestation sont sévèrement réprimés. Aujourd’hui, Singapour, où la cité-État se présente comme une démocratie, a rejoint cette liste à cause d’une série de lois restrictives utilisées pour réprimer les dissidences et les médias indépendants », souligne Josef Benedict, chercheur de l’organisation pour la région Asie-Pacifique.

    Des lois restrictives utilisées contre les dissidences dans 21 pays

    En Asie, les plus graves violations civiques cette années sont l’utilisation de lois restrictives dans 21 pays, par des gouvernements qui manipulent la législation pour réprimer l’opposition. Des militants pour les droits de l’homme ont été détenus dans le cadre de telles lois dans au moins 19 pays, et ils ont été condamnés dans 11 pays. La Chine continue de poursuivre les défenseurs des droits de l’homme sous prétexte d’accusations souvent vagues, tandis qu’à Hong-Kong, la loi draconienne sur la sécurité nationale a été utilisée pour cibler plusieurs dizaines de militants prodémocratie. Au Vietnam, des militants et blogueurs risque de longues peines pour « propagande contre l’État » et « abus des libertés démocratiques », tandis qu’au Cambodge, des lois sont systématiquement utilisées pour viser plusieurs dizaines d’activistes. Des lois anti-terrorisme et sur la sécurité nationale sont également violées en Inde afin de détenir des militants, tandis que des lois sur la diffamation sont déployées en Thaïlande contre des manifestants, notamment pour lèse-majesté. On rencontre une législation similaire en Malaisie, utilisée contre des opposants politiques, ainsi qu’au Bangladesh contre les critiques en ligne.

    « En Asie, des dirigeants autoritaires cherchent à se maintenir au pouvoir »

    Une autre préoccupation majeure est la répression contre les manifestations et la détention de manifestants dans au moins 14 pays. En Birmanie, plusieurs milliers d’opposants ont été détenus arbitrairement par la junte depuis le coup d’État du 1er février, et certains ont été blessés ou tués. En Thaïlande, les autorités ont également réprimé le mouvement prodémocratie, parfois en utilisant une force excessive, y compris avec des balles réelles.

    En Indonésie, des manifestants protestant contre la reconduction unilatérale de la loi sur l’autonomie spéciale en Papouasie ont été détenus. En Malaisie, les autorités ont tenté de réprimer des manifestations anti-gouvernement, organisées par le Peoples Solidarity Secretariat. En Inde, les autorités ont réprimé le mouvement de protestation des paysans contre des lois libéralisant les marchés agricoles.

    Parmi les autres violations majeures évoquées par Civicus Monitor, on compte des tentatives de harcèlement et d’intimidation contre des militants et journalistes, y compris des activités de surveillance, des campagnes de diffamation, des actes de tortures, des mauvais traitement et des détentions arbitraires. « Alors que des dirigeants autoritaires en Asie cherchent à se maintenir au pouvoir, ils ont déployé des lois restrictives afin d’arrêter et condamner des défenseurs des droits de l’homme. De nombreux journalistes et militants sont derrière les barreaux et font face à des accusations fabriquées », confie Josef Benedict.

    « Plutôt que d’écouter les demandes du peuple, les autorités ont réprimé des manifestations pacifiques dans de nombreux pays, parfois sous prétexte de contrôler la pandémie, avec une l’utilisation d’une force excessive voire meurtrière. Malgré ces attaques, les groupes visés n’ont pas cédé et cherchent de nouvelles façons de faire pression pour défendre leurs droits », ajoute-t-il. Ainsi, en Birmanie, où le mouvement de protestation se poursuit malgré le recul rapide des libertés fondamentales ont après l’arrivée au pouvoir de la junte.

    (Avec Ucanews)

  • Les propos parfois surprenants du pape lors de la conférence de presse dans l'avion qui d'Athènes le ramenait à Rome

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    De Vatican News :

    6 décembre 2021

    Pape François: «Le document de l'UE sur Noël est un anachronisme»

    Dans un dialogue avec les journalistes sur son vol de retour de Grèce, François a évoqué son voyage, axé sur la question migratoire et la fraternité avec les orthodoxes. Il a aussi évoqué l'affaire de la démission de l'archevêque de Paris, Mgr Michel Aupetit, victime de «bavardages».

    «Le document de l'UE sur Noël est un anachronisme» issu d'un «laïcisme édulcoré». C'est ce qu'a déclaré le Pape François en répondant aux questions des journalistes sur le vol de retour à Rome, au terme de son voyage à Chypre et en Grèce.

    Costandinos Tsindas (CYBC):

    Sainteté, vos fortes observations sur le dialogue interreligieux à Chypre et en Grèce ont suscité des attentes stimulantes au niveau international. On dit que s'excuser est la chose la plus difficile à faire. Vous l'avez fait de manière spectaculaire. Mais que compte faire le Vatican pour rapprocher le christianisme catholique et orthodoxe? Un synode est-il prévu? Avec le patriarche œcuménique Bartholomée, vous avez demandé à tous les chrétiens de célébrer en 2025 les 17 siècles écoulés depuis le premier synode œcuménique de Nicée. Quelles sont les étapes à suivre dans ce processus? Enfin, la question du document de l'Union Européenne sur le Noël ...

    Merci. J'ai demandé pardon devant Hyéronymos, mon frère, j'ai demandé pardon pour toutes les divisions qu'il y a entre les chrétiens, mais surtout celles que nous avons causées, nous les catholiques. Je voulais demander pardon aussi en regardant la guerre d'indépendance lorsqu’une partie des catholiques s'est rangée du côté des gouvernements européens, contre l'indépendance de la Grèce, alors qu’au contraire, dans les îles, les catholiques ont soutenu l'indépendance et sont même allés à la guerre, certains ont donné leur vie pour leur pays.

    S'excuser pour le scandale de la division; au moins pour ce dont nous sommes coupables: l'esprit d'autosuffisance. Nous nous taisons quand nous sentons que nous devons nous excuser. Ça me fait toujours du bien de penser que Dieu ne se fatigue jamais de pardonner, jamais. C'est nous qui sommes fatigués de demander pardon. Et si nous ne demandons pas le pardon de Dieu, nous ne le demanderons guère à nos frères et sœurs: il est plus difficile de demander le pardon d'un frère que celui de Dieu, parce que nous savons que là-haut (Dieu) dit: «oui, va, tu es pardonné».

    Au contraire, avec les frères il y a la honte, l'humiliation. Dans le monde d'aujourd'hui, cette humiliation est nécessaire. Dans le monde d'aujourd'hui, l'attitude de l'humiliation est de demander le pardon. Tant de choses se passent dans le monde, tant de vies perdues, tant de guerres: comment se fait-il que nous ne ne demandions pas pardon? Pour en revenir à ce pour quoi je voulais demander pardon, la question des divisions, nous devons nous excuser au moins pour celles que nous avons causées. D'autres choses peuvent être demandées aux responsables, mais pour notre part, je m'excuse. Et aussi sur cet épisode de la guerre où une partie des catholiques avait pris parti. Je demande pardon aussi pour le scandale du drame des migrants, pour le scandale de tant de vies noyées en mer.

    Question sur l'aspect synodal

    Oui, nous sommes un seul troupeau, c'est vrai, et faire cette division entre clergé et laïcs est une division fonctionnelle, de qualification, mais il y a une unité, un seul troupeau. Et la dynamique entre les différences au sein de l'Église est la synodalité. C'est-à-dire s'écouter mutuellement et aller ensemble sin ods, ou marcher ensemble. C'est le sens de la synodalité: vos Eglises orthodoxes, même les Eglises catholiques orientales ont conservé cela, alors que l'Eglise latine avait oublié le Synode, c'est saint Paul VI qui a restauré le chemin synodal, il y a 56 ans, et nous cheminons pour prendre l'habitude de la synodalité, pour marcher ensemble.

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  • Le pape auprès des réfugiés du camp de Mytilène : "vos visages, vos yeux nous demandent de ne pas nous détourner"

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    De Kath.Net/News (traduction automatique depuis l'allemand):

    Avec des réfugiés à Lesbos

    5 décembre

    François : vos visages, vos yeux nous demandent de ne pas nous détourner, de ne pas nier l'humanité que nous partageons tous, de faire nôtres vos histoires et de ne pas oublier vos expériences dramatiques

    Rome (kath.net) Ce matin, après avoir quitté la Nonciature apostolique, le pape François a été conduit à l'aéroport international d'Athènes en voiture, d'où il est monté à bord d'un A320 Aegean à 9h33 (8h33 heure romaine) Mytilène (Lesbos) a décollé.

    A son arrivée à l'aéroport de Mytilène, le Pape a été reçu par la Présidente de la République Hellénique, SE Mme Katerina Sakellaropoulou, et l'Ordinaire du Diocèse Josif Printezis. Il s'est ensuite rendu au centre d'accueil et d'identification pour visiter les réfugiés.

    À 10 h 45 (9 h 45, heure romaine), le Pape est entré par la porte est du camp et s'est rendu à l'endroit où a lieu la rencontre avec les réfugiés, à laquelle assistent environ 200 personnes.

    Après le chant d'ouverture et le salut de l'évêque, un réfugié et un volontaire ont témoigné. Puis François donna son adresse. A la fin de l'exposé, les enfants offrent un cadeau au Saint-Père. Le Pape s'est ensuite entretenu avec certains des réfugiés et a visité leurs maisons.

    Visite de réfugiés dans un centre d'accueil à Mytilène

    Chers frères et sœurs,

    Merci pour vos mots. Je vous remercie, Madame la Présidente, de votre présence et de vos propos. Sœurs et frères, je suis revenu ici pour vous rencontrer. Je suis ici pour vous dire que je suis proche de vous. Je suis ici pour voir vos visages et vous regarder dans les yeux. Il y a des yeux pleins de peur et d'attente, des yeux qui ont vu la violence et la pauvreté, des yeux rougis par trop de larmes. Il y a cinq ans sur cette île, le patriarche œcuménique et cher frère Barthélemy a dit quelque chose qui m'a beaucoup impressionné : « Quiconque a peur de vous ne vous a pas regardé dans les yeux. Quiconque a peur de vous n'a pas vu vos visages. Quiconque a peur de vous ne voit pas vos enfants et oublie que la dignité et la liberté vont au-delà de la peur et de la séparation, oublie que la migration n'est pas un problème au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, en Europe et en Grèce. C'est un problème mondial » (discours du patriarche Bartholomée dans le camp de réfugiés de Moria, Lesbos, 16 avril 2016).

    Oui, c'est un problème mondial, une crise humanitaire qui touche tout le monde. La pandémie nous a frappés à l'échelle mondiale; nous avons réalisé que nous étions tous dans le même bateau parce que nous vivions ce que c'est que d'avoir les mêmes peurs. Nous comprenons que nous devons faire face ensemble aux grandes questions car les solutions fragmentées sont insuffisantes dans le monde d'aujourd'hui. Cependant, alors que les vaccinations avancent, quoique laborieusement, au niveau mondial et que quelque chose semble bouger dans la lutte contre le changement climatique, quoiqu'avec de nombreux retards et incertitudes, tout dans le domaine des migrations ressemble à un terrible arrêt. Des personnes et des vies humaines sont en jeu ! L'enjeu est l'avenir de chacun, qui ne peut être harmonieux que s'il repose sur l'intégration. Seul un avenir réconcilié avec les faibles sera productif. Car quand les pauvres sont rejetés, la paix est rejetée.

    L'histoire enseigne que l'isolement et le nationalisme ont des résultats catastrophiques. Le Concile Vatican II nous rappelle : « La ferme volonté de respecter les autres personnes et peuples et leur dignité, couplée à une fraternité engagée et active - ce sont des conditions indispensables pour construire la paix » (Gaudium et Spes, 78). On se livre à une illusion si l'on pense qu'il suffit de se protéger et de se défendre contre les plus faibles qui frappent à la porte. L'avenir conduira à des contacts interpersonnels encore plus étroits. Un redressement pour le mieux ne nécessite pas une action unilatérale, mais une politique de grande envergure. Je le répète : l'histoire nous l'apprend, mais nous ne l'avons pas encore appris. On ne peut pas tourner le dos à la réalité.

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  • La névrose médiatique par temps de Covid

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    Lu sur le site web « aleteia » :

    « Le bombardement d’informations massives, constantes, répétées, crée un climat de dépendance névrotique qu’analyse le journaliste  Louis Daufresne. Au lieu de responsabiliser, ce bombardement aliène entre les mains des experts… qui ne s’y retrouvent plus eux-mêmes.

    overdose médiatique 61EUYuHrpPL.jpgMichel Lejoyeux dirige le service psychiatrique de l’hôpital Bichat. Voici quinze ans, il publia un petit essai remarqué, Overdose d’info, guérir des névroses médiatiques (Seuil, 2006). À relire par temps de Covid. Le médecin réfléchit aux dépendances à ce que nos grands-parents appelaient « les nouvelles ». Qui pouvait imaginer que l’information fonctionne comme l’alcool ou la cigarette ? Lejoyeux distingue trois symptômes et ceux-ci jouent à plein régime depuis l’épidémie de la Covid.

    La rhétorique de la peur : « moi » est la cible

    La personnalisation, d’abord : « Je suis la première victime de tout ce qui arrive. » L’actualité s’abat sur mes épaules comme la misère sur le monde. Sans pare-chocs intellectuel ou spirituel, les bolides du malheur percutent ma pauvre carcasse et à chaque gnon, c’est tout mon être qui s’en retrouve plus cabossé. De la rue, par la fenêtre des living-rooms, on voit les ombres du dieu TV se dilater sur les écrans géants. Tout le domicile s’ordonne à son adoration. Ces ombres montent jusqu’au plafond, enveloppent l’atmosphère, la terrorisent. L’être solitaire et urbain communie tous les jours à ce spectacle.

    Lire la suite sur Aleteia.org : la névrose médiatique par temps de Covid

    Lire aussi :Alerte sur les effets du Covid sur la santé mentale des jeunes

  • Quand le pape compare les camps de réfugiés aux camps d'extermination d'Hitler et de Staline

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    Lu sur Riposte catholique :

    Camps de réfugiés comparés aux camps nazis: la bourde du Pape François ?

  • L'optimisme prudent des pro-vie américains

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    D'Ermes Dovico sur le site de la Nuova Bussola Quotidiana :

    La Cour suprême maintient les espoirs des pro-vie

    4-12-2021

    Les neuf juges de la Cour suprême des États-Unis ont entendu les arguments des parties dans l'affaire Dobbs. À la lumière des questions des juges, la possibilité de renverser Roe ou, à tout le moins, d'approuver la loi du Mississippi interdisant l'avortement après 15 semaines reste ouverte. Dans ce dernier cas, le vote du juge Roberts pourrait être le vote décisif.

    L'arrêt Roe v. Wade sera-t-il annulé ou restera-t-il en vigueur ? Depuis quelques jours, cette question, qui divise les Américains depuis près d'un demi-siècle, est plus pressante que jamais, à l'intérieur et à l'extérieur des frontières des États-Unis. Mercredi 1er décembre, la Cour suprême a entendu les arguments des parties impliquées dans l'affaire Dobbs contre Jackson Women's Health Organization, qui oppose l'État du Mississippi aux organisations pratiquant l'avortement. L'administration Biden est du côté de ces derniers. L'objet du litige est le HB 1510, une loi qui interdit les avortements après 15 semaines de gestation, sauf en cas d'urgence médicale et d'anomalie grave du fœtus. La principale question qui se pose à la Cour est de savoir si toutes les interdictions d'avorter avant la viabilité, c'est-à-dire avant que la conception puisse survivre en dehors de l'utérus, sont inconstitutionnelles.

    L'affaire Dobbs est considérée par les experts comme la plus importante depuis l'arrêt Casey v Planned Parenthood de 1992, qui a confirmé le droit à l'avortement introduit par Roe en 1973, mais qui, en ce qui concerne la possibilité pour les États d'introduire des restrictions, a remplacé la norme des trois trimestres (aucune restriction à introduire au cours du premier trimestre, certaines au cours du deuxième, interdiction possible au cours du troisième sauf pour des raisons de "vie ou de santé" de la mère) par une évaluation de la probabilité de survie de l'enfant.

    Eh bien, après le débat général qui s'est déroulé le 1er décembre au matin, les parties ayant présenté leurs arguments dans le respect des délais impartis et répondu aux questions des neuf juges suprêmes, les commentateurs pro-vie conservent généralement, avec quelques distinctions, un optimisme prudent quant à la possibilité de renverser Roe ou du moins de le limiter, avec des effets en cascade sur l'ensemble du système d'avortement. Un scénario également considéré comme réaliste par l'autre camp, étant donné l'inquiétude exprimée par plusieurs médias libéraux après l'audience de la Cour suprême.

    Cet optimisme prudent repose sur les questions et le raisonnement des juges nommés par les Républicains (6), qui ont les moyens, s'ils le souhaitent, de réécrire l'histoire judiciaire américaine en faveur de la vie. Du côté des conservateurs, le vote du juge Clarence Thomas, qui, bien avant Dobbs, avait souligné que rien dans la Constitution américaine n'empêche un État fédéral d'interdire l'avortement, semble acquis. À ses côtés, l'avocat le plus fiable du banc était Samuel Alito, qui, dans son interrogatoire, a pressé Julie Rikelman, représentante légale de la Jackson Women's Health Organization et d'autres avorteurs, sur un point précis : l'incohérence et l'arbitraire de la loi dans l'établissement de la ligne avant et après laquelle il est légal ou non de prendre la vie d'un enfant à naître. Alito a également mis Elizabeth Prelogar, procureur général du gouvernement fédéral, en grande difficulté sur le principe du stare decisis (s'en tenir à ce qui a été décidé précédemment), lui faisant valoir qu'une décision "manifestement erronée" devrait être annulée à tout moment, sans autre considération. Le juge conservateur a rappelé le tristement célèbre arrêt Plessy contre Ferguson, un jugement de 1896 qui a confirmé la légitimité de la ségrégation raciale et qui, 58 ans plus tard seulement, a commencé à être démantelé (par l'affaire Brown et les suivantes).

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  • Les enjeux du voyage du pape à Chypre et en Grèce (2-6 décembre)

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    Dans la capitale chypriote, les mots de Jean-Paul II appelant à « construire des ponts, et non des murs » n’ont rien perdu de leur force. Et pour cause : la maison qui abrite le représentant du Saint-Siège est située près de la « ligne verte », cette frontière de barbelés et de murs qui coupe Chypre en deux. Plus précisément dans la « zone tampon », qui s’étend tout au long de la double frontière, turque et grecque. C’est ici, à Nicosie, que le pape François atterrira jeudi 2 décembre pour inaugurer un voyage de quatre jours, au cours duquel il se rendra également en Grèce.

    → LES FAITS. Le programme du pape à Chypre et en Grèce

    À Chypre, où Benoît XVI s’était rendu en 2010, François sait qu’il s’engagera sur un terrain diplomatique et politique extrêmement sensible. « On a tous l’espoir que la réunification puisse avancer, mais il semble que le pape ne s’y aventurera pas », relève une source diplomatique. « Nous soutenons la réunification de l’île, mais elle semble plus loin que jamais », renchérit, lucide, une source vaticane. En cause : les durcissements des relations entre les deux parties, encore renforcées par la pandémie, expliquent plusieurs observateurs locaux.

    Durcissement des relations

    Le pape interpellera-t-il directement la Turquie ? En Grèce comme à Chypre, ceux que les autorités locales désignent parfois comme « le voisin oriental » – sans même prononcer son nom – fait figure d’adversaire. Si le Saint-Siège entretient avec Ankara des relations délicates, elles sont réelles et Rome n’entend pas les mettre à mal. La question de la réconciliation a d’ailleurs à peine été abordée lors de la présentation du voyage, mardi 30 novembre. Sauf coup d’éclat inattendu, le pape ne se rendra donc vraisemblablement pas au nord, dans la zone turque.

    Même s’il n’est pas exclu que François encourage les responsables de l’île à bâtir des ponts plutôt que des murs, c’est bien la crise des migrants qui sera au centre de ce déplacement. Certes, le gouvernement chypriote a tout fait pour rester en dehors de la carte de la crise migratoire. « Chypre a été complètement oubliée des passeurs pendant toute la phase chaude du conflit syrien », confirme une source sur place. Mais les flux de réfugiés ont grossi depuis 2019. Les migrants constituent aujourd’hui 4 % de la population chypriote.

    Dans le cadre d’un accord négocié entre le Vatican, Chypre et l’Italie, une cinquantaine d’entre eux devraient gagner Rome à partir de mi-décembre, via le mouvement Sant’Egidio. La proposition du pape est vue d’un bon œil par les autorités chypriotes, qui y voit une manière de manifester sa solidarité aux pays en première ligne dans la crise migratoire. « C’est une manière de dire à toute l’Europe qu’elle doit être solidaire, et de ne pas laisser les petits pays faire tout le travail », résume un diplomate. Un geste qui rappelle celui du pape qui avait décidé en 2016, à la surprise générale, de ramener en Italie trois familles de réfugiés syriens musulmans dans son avion, juste après sa visite à Lesbos.

    « J’ai promis aux réfugiés de retourner à Lesbos »

    Dimanche 5 décembre, sur l’île grecque, le pape retrouvera des campements qui n’ont plus rien à voir avec ceux qu’il a connus. En septembre 2020, celui qui abritait près de 12 000 personnes a été incendié. Désormais, 4 000 demandeurs d’asile vivent dans le nouveau camp de Mavrovouni. Pourquoi François y retourne-t-il ? « J’ai promis aux réfugiés de retourner à Lesbos », a-t-il affirmé en privé à plusieurs reprises.

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  • La junte birmane cible les lieux de culte : une nouvelle église catholique détruite à Thantlang

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    Du site des Missions Etrangères de Paris :

    Une nouvelle église catholique détruite par la junte birmane à Thantlang, dans l’État Chin

    30/11/2021

    Le 27 novembre, l’église catholique Saint-Nicolas de Thantlang, dans l’État Chin (dans l’ouest de la Birmanie), a été détruite par la junte birmane. La veille, le 26 novembre, au moins 49 bâtiments de la ville ont été ciblés par les militaires. Selon l’ONG CHRO (Chin human rights organization), plus de 300 habitations, dont quatre églises, y ont été détruites depuis septembre dernier. De nombreux dirigeants et responsables religieux, dont le pape François, ont appelé en vain les militaires à ne pas cibler les lieux de culte dans le cadre des conflits opposant la junte aux groupes de résistance armée.

    À Hakha, capitale de l’État Chin, à près de 35 km à l’est de la ville de Thantlang où de nombreux bâtiments ont été bombardés par l’armée, dont l’église Saint-Nicolas.

    L’armée birmane continue de cibler des églises dans les régions majoritairement chrétiennes, en ignorant les appels lancés par l’Église catholique et par la communauté internationale. L’église Saint-Nicolas, dans la ville désertée de Thantlang, dans l’État Chin (dans l’ouest de la Birmanie), a été incendiée le 27 novembre par les militaires, selon les médias locaux. Selon le groupe CHRO (Chin human rights organization), une ONG locale, beaucoup de maisons de Thantlang avaient déjà été incendiées la veille par la junte. Les habitations ont continué de brûler durant trois jours alors que les soldats poursuivaient leurs attaques. Selon l’organisation, l’église fait partie des quelques dizaines de bâtiments détruits par le feu.

    Cette dernière attaque est survenue quelques jours après la destruction d’au moins 49 autres bâtiments de Thantlang, dont une église baptiste incendiée. Plus de 300 habitations de la ville, dont quatre églises, ont été détruites par les militaires depuis septembre dernier. Dans l’État Chin, au moins 22 églises et plus de 350 habitations ont également été incendiées ou détruites par l’armée entre août et novembre, selon le groupe CHRO.

    Depuis le coup d’État du 1er février, la région est l’un des fronts de résistance armée contre la junte, avec des attaques violentes lancées par les militaires birmans dont des frappes aériennes, des tirs d’artillerie lourde et des attaques visant également les civils. Plusieurs centaines de personnes ont été détenues arbitrairement dans la région, sans compter plusieurs dizaines de victimes. En septembre, plus de 10 000 habitants de Thantlang avaient déjà fui leurs maisons, ciblées par les militaires.

    Plus de 130 000 civils réfugiés dans les églises, les couvents et des camps de fortune

    De nombreux responsables chrétiens, dont le pape François, ont appelé les militaires birmans à ne pas cibler les bâtiments religieux en tant que lieux de culte, ceux-ci étant la propriété culturelle de communautés couvertes par des protocoles internationaux. Mgr Pierre Hla, évêque de Pekhon dans le sud de l’État Shan, a également appelé la junte à ne pas s’en prendre aux cathédrales et aux autres lieux de culte. L’évêque est intervenu après un bombardement de la cathédrale du Sacré-Cœur de Pekhon par les militaires, à trois reprises en cinq mois. « Attaquer la cathédrale, cela revient à frapper le cœur-même des fidèles, et tous les croyants se sentent attristés par ces attaques », a déclaré Mgr Hla dans une lettre.

    Le diocèse de Pekhon est l’une des zones les plus affectées dans le pays, avec le diocèse de Loikaw (État Kayah), en raison de l’escalade des conflits depuis le mois de mai. Au moins cinq églises catholiques, rien que dans le diocèse de Loikaw, ont été ciblées par les militaires à ce jour. Le 23 mai, notamment, une attaque a entraîné quatre morts et huit blessés parmi les catholiques du diocèse. Le même jour, dans le diocèse de Pekhon, d’autres attaques ont ciblé la cathédrale, un sanctuaire marial et un couvent. Plus de 130 000 civils ont été forcés de trouver refuge dans les églises, les couvents et des camps de fortune.

    Les militaires ont également ciblé les prêtres et les pasteurs, en bombardant et vandalisant les églises, dans les régions majoritairement chrétiennes de Kayah et de Chin. La dernière attaque des militaires contre les chrétiens, dans une région majoritairement indigène, n’est pas la première visant une minorité dans le pays. Les chrétiens birmans y ont subi plusieurs décennies de guerre civile et de persécutions de la part des militaires, au pouvoir durant plus de cinq décennies.

    (Avec Ucanews)