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International - Page 136

  • Motu Proprio « Traditionis Custodes » du pape François : quel impact sur les séminaires traditionalistes ?

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    Fraternité saint pierre 2020-2021-1024x431.jpg

    Lu sur le site web « Salon beige »:

    « La Fraternité Sacerdotale Saint-Pierre vient de publier ses ‘statistiques annuelles’. Elle compte 526 membres dont 341 prêtres (dont 98 français incardinés), 185 séminaristes (dont 17 diacres). Les prêtres desservent 147 diocèses pour 259 lieux de cultes dont 47 paroisses personnelles. En France, aucun diocèse n’a érigé une paroisse personnelle pour la Fraternité Saint-Pierre. Une bizarrerie déjà évoquée dans nos colonnes par l’abbé Benoît Paul-Joseph, supérieur du district de France de la FSSP.

    En septembre malgré le motu proprio Traditionis Custodes, plus de 50 jeunes ont fait leur entrée dans les séminaires de la Fraternité. Avec 185 séminaristes (168 séminaristes et 17 diacres), les effectifs des deux séminaires (et de la maison de discernement de Sydney) sont au plus haut depuis la fondation en 1988.

    Et ces rentrées ne se font pas au détriment des autres instituts traditionalistes, qui connaissent également une croissance ininterrompue. 63 personnes sont entrées dans les séminaires de la FSSPX et 26 à l’Institut du Christ-Roi. »

    Ref. 47 paroisses personnelles pour la Fraternité Saint-Pierre. Zéro en France

  • Le génocide des chrétiens du Nigeria par les djihadistes s'intensifie

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    De Raymond Ibrahim sur le site du Gatestone Institute :

    Le Génocide des Chrétiens du Nigeria par les Djihadistes va en s'Intensifiant

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  • Le boudhisme remplacera-t-il la foi catholique ?

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    D'Aline Lizotte sur Smart Reading Press :

    LE BOUDDHISME VA-T-IL REMPLACER LA FOI CATHOLIQUE ?

    «Le christianisme approche de l’épuisement», écrit Nietzsche. «On se contente d’un christianisme opiacé parce qu’on n’a ni la force de chercher, de combattre, d’oser, et de vouloir être seul, ni la force nécessaire au pascalisme, à ce mépris de soi ratiocineur, à la croyance en l’indignité humaine, à l’angoisse du « peut-être condamné ». Mais un christianisme qui doit surtout apaiser des nerfs malades n’a absolument pas besoin de cette terrible solution d’un « Dieu en croix ». C’est pourquoi, en silence, le bouddhisme progresse partout en Europe2

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  • A Glasgow : une grand messe apocalyptique

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    De Ludovic Lavaucelle sur La Sélection du Jour :

    COP26 : une nuée de jets privés pour une grand messe apocalyptique

    « C’est la réunion de la dernière chance ! » s’est exclamé le Prince Charles. L’archevêque anglican de Canterbury, Justin Welby, est allé plus loin : « Les gens maudiront les politiciens d’aujourd’hui plus qu’ils ont maudit ceux qui ont cherché à amadouer Hitler, parce que les décideurs actuels vont laisser faire un génocide plus terrible encore » ... Alors que la COP26 bat son plein à Glasgow, la situation climatique est-elle aussi grave qu’on l’entend partout via les grands médias ?

    Sur quoi se fondent ces prévisions catastrophiques se demande Tom Chivers pour Unherd (voir son article en lien) ? Le scénario de référence est le RCP 8.5 (Representative Concentration Pathway). Le GIEC (Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat) a établi quatre hypothèses (RCP) qui sont construites sur des prévisions d’émission de gaz à effet de serre d’ici 2100. Or, le RCP 8.5, utilisé comme référence, est en fait le pire scénario envisagé. Déjà improbable lors de sa publication, il l’est de plus en plus à mesure que le temps passe.

    Les modèles du GIEC sont les suivants : le RCP 2.6 est le scénario optimiste. Les RCP 4.5 et 6.0 sont les modèles médians. Le RCP 8.5 est donc le pire. Comment en est-on arrivé à prendre comme référence le scénario le plus catastrophique ? Il semble, nous dit Tom Chivers, que les médias ont interprété les termes employés par le GIEC pour mieux servir leurs intérêts : une nouvelle catastrophique se vend bien mieux qu’une analyse prudente de projections scientifiques complexes. « Il est normal d’inclure un scénario pessimiste » remarque le climatologue Zeke Hausfather, « mais pas de le présenter comme le plus probable comme si aucune prise de conscience n’avait eu lieu ». De fait, les accords de Paris engagent les signataires à viser un réchauffement inférieur à 1,5°C. Il y a donc bien des efforts concertés pour réduire les émissions que n’envisageait pas le scénario RCP 8.5. De plus, Hausfather met en avant que les progrès en termes de production d’énergie non carbonée ont été plus rapides que prévus : le coût du solaire est déjà en deçà de ce que le GIEC prévoyait pour 2050 et il faudrait augmenter l’impact carbone de 700% par personne pour atteindre la prévision du RCP 8.5…

    Par conséquent, les projections du RCP 8.5 d’un réchauffement de 4°C à 6°C par rapport aux niveaux préindustriels sont peu crédibles. Il n’empêche : une augmentation de 3°C aurait déjà des conséquences catastrophiques, comme l’a précisé Hausfather dans la revue Nature l’année dernière. Et, si les taux d’émission de gaz du scénario 8.5 sont hautement improbables, on ne peut pas totalement exclure les conséquences décrites. La modélisation climatique est soumise à de nombreuses incertitudes, à cause du processus appelé « rétroaction climatique ». La glace reflète les rayons du Soleil alors que la Terre les absorbe. La fonte de la glace accentue le réchauffement qui accélère la fonte… À l’opposé, l’augmentation de CO2 dans l’atmosphère accélère la pousse des plantes qui absorberont plus vite le CO2…

    On ne sait pas calculer l’impact des phénomènes de rétroaction climatique. La « sensibilité climatique » est une autre inconnue… Quel impact sur le réchauffement d’une hausse modérée de la concentration en CO2 (due par exemple à la fonte du permafrost sibérien) ? Pourrait-il être disproportionné ?

    Les experts se disputent au sujet de l’utilisation du RCP 8.5 comme base de travail. Roger Pielke Jr., de l’Université du Colorado, préconise de l’abandonner : « Un scénario aussi improbable ne peut pas déboucher sur une projection fiable ». Richard Betts, de l’Université d’Exeter, pense au contraire qu’il faut une base de travail pessimiste pour construire des politiques plus efficaces. Pour Gavin Schmidt, de l’Institut Goddard de la NASA, l’utilisation d’un scénario extrême est légitime car il permet de mieux comprendre le climat en dégageant des grandes tendances qu’une analyse plus prudente aurait du mal à distinguer.

    Les rivalités personnelles entre les scientifiques, n’aident pas à la sérénité du débat… Tom Chivers essaie de garder une position équilibrée : il est légitime de conserver le scénario extrême comme outil d’étude. Mais les experts devraient être transparents avec le grand public et les décideurs politiques en expliquant les différents modèles et en y attachant des probabilités.

    Ne parler que du scénario le plus catastrophique est une forme de désinformation et affole des populations. Quand le RCP 8.5 prédit que 3 milliards de personnes vivront dans des conditions quasi insupportables en 2070, la conséquence se lit dans les courbes de natalité et la santé mentale des jeunes générations.

    En attendant, 400 jets privés sont massés sur les tarmacs autour de Glasgow pour parler de notre marche vers l’apocalypse. Il paraît qu’il faut « ouvrir nos cœurs » pour sauver la planète. Faut-il comprendre payer plus pour se chauffer ou se déplacer ? « Salauds de pauvres ! » s’écriait Jean Gabin. Et ils polluent en plus !

    Pour aller plus loin : The great climate change fallacy

    >>> Lire l'article sur: Unherd

  • La légalisation de l’avortement ne conduit pas à une baisse de la mortalité maternelle

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    Le nombre d’avortements clandestins n’est pas lié à la dépénalisation

    4 Nov, 2021

    Contrairement aux arguments développés en faveur de la légalisation de l’avortement, celle-ci ne conduit pas à une baisse de la mortalité maternelle.

    Des statistiques pas si fiables

    En effet, bien souvent, les statistiques sont déformées. Par exemple, « la Fédération internationale de gynécologie et d’obstétrique affirmait que les avortements à risque représentaient 13% des mortalités maternelles mondiales ». Or, l’étude de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) incluait notamment dans ces 13%, « les décès dus à une grossesse extra-utérine, à une fausse couche ». De même, le Collège royal des obstétriciens et gynécologues a récemment relayé une information selon laquelle « 12 000 femmes au Malawi meurent d’avortements à risque chaque année. Mais la dernière estimation du nombre total de décès maternels au Malawi chaque année est de 1 150, soit moins de 10% de ce chiffre ». Il semble que « 6 à 7% de ces décès sont dus à une fausse couche et à un avortement provoqué combinés ». Ce qui revient à surestimer le nombre de décès par 100 (Cf. Malawi : fake news sur le nombre de décès liés à des avortements clandestins ; Malawi : les législateurs ne reviendront pas sur l’accès à l’avortement).

    La légalisation de l’avortement réduit-elle la mortalité ?

    La légalisation de l’avortement peut conduire à une augmentation de la mortalité maternelle. Ce qui a été le cas au Rwanda, aux Pays-Bas et en Ethiopie. A contrario, au Chili et en Pologne, « la mortalité par avortement et la mortalité maternelle ont continué de baisser après la pénalisation de l’avortement ».

    En effet, plusieurs raisons confirment ce phénomène :

    • La légalisation de l’avortement augmente le nombre total d’IVG. Bien souvent, le nombre d’avortements illégaux restent constant même après la légalisation. Et dans de nombreux cas, ils augmentent.
    • De nombreuses femmes continuent à choisir l’avortement clandestin.
    • La plupart des décès peuvent être évités par des « soins post avortement ».
    • La plupart des avortements, légaux ou illégaux, sont « médicamenteux » et « autogérés». Hors la présence d’un personnel de santé.

    Source : Journal of Medical Ethics, Calum Miller (01/11/2021)

  • RDC : le président du Sénat congolais regrette que les « experts » chargés d’instruire, en commission parlementaire belgo-belge, le procès de l’œuvre colonisatrice de la Belgique au Congo aient omis d’en souligner les aspects positifs.

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    Lu sur le blog de la journaliste du « Soir », Colette Braekmann (extrait) :

    Statue du roi Léopold II au Congo, près de Kinshasa, ex-Léopoldville

    « Nous recevant en marge de la visite de parlementaires belges à Kinshasa, le président du Sénat congolais Modeste Bahati Lukwebo  a accepté de commenter le rapport présenté par les experts chargés de présenter le travail de la commission décolonisation.  Pour lui en effet, « il importe d’être réaliste et de rappeler toutes les facettes de l’entreprise coloniale. Certes, il y a eu des contraintes, la chicotte a été utilisée, mais en même temps les ressources du Congo ont été mises en valeur. L’’impunité n’existait pas et les lois étaient appliquées ; les enfants étaient obligés d’aller à l’école  et  sanctionnés s’ils n’y allaient pas… » Se souvenant d’un passé qui n’est pas si éloigné, le numéro deux de l’Etat congolais regrette que les experts aient omis de souligner les aspects positifs de la colonisation : « il n’y avait pas que les questions politiques.. Il ne faudrait pas oublier que des plantations ont été créées, que de nouvelles villes sont apparues, dotées d’un plan d’urbanisation.  Bukavu en est un exemple : créée par les Belges, la ville était très belle, très attrayante pour les touristes. Aujourd’hui elle est ravagée par les érosions, les maisons s’effondrent ou sont ravagées par des incendies : c’est un effet de la guerre, de la mauvaise gouvernance . Bravant les règlements, les gens ont construit dans des parcelles qui ont été loties, on a coupé les arbres.. Au fil du temps,  beaucoup de Congolais se souviennent de l’époque coloniale avec nostalgie  et beaucoup seraient tentés de dire « c’était mieux avant » ajoutant  que les nouveaux dirigeants n’ont pas valu mieux que les Belges ! Ces derniers  veillaient à ce que les règles soient appliquées et obligeaient les gens à travailler, mais pour leur bien… Si on veut se développer, il faut de la discipline…»

    L’ancien colonisateur devrait il présenter des excuses ? « Oui, il faudrait s’excuser pour les excès qui ont été commis, mais aussi faire la balance entre le positif et le négatif.. Tout n’était pas mauvais, il faut avoir le courage de le dire. Et de nombreux compatriotes ont regretté que Patrice Lumumba ait manqué de respect envers le roi Baudouin.. » […]

    Ref. Le président du Sénat congolais se montre indulgent envers la colonisation belge 

  • Lourde défaite pour Biden : un républicain pro-vie élu gouverneur de Virginie

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    De kath.net/news :

    Un politicien pro-vie devient le nouveau gouverneur de la Virginie - Lourde défaite pour Biden !

    3 novembre 2021

    Le républicain et homme politique pro-vie Glenn Youngkin gagne contre le candidat pro-avortement Terry McAuliffe, soutenu par Joe Biden, transformant ainsi un État démocrate très important en RED.

    Aux États-Unis, cette nuit, les républicains ont remporté une victoire pro-vie très importante lors de l'élection du gouverneur de Virginie. Le républicain et homme politique pro-vie Glenn Youngkin a gagné contre le candidat soutenu par le président américain Joe Biden, Terry McAuliffe, qui est considéré comme un pro-avortement strict. Au cours de l'été, le démocrate était encore nettement en tête dans les sondages, mais entre-temps, l'élection était considérée depuis des semaines comme un référendum sur le président américain Joe Biden et comme un indicateur très important pour les prochaines élections de mi-mandat, dans un an.

    La Virginie est considérée comme un pays démocrate fiable depuis des années. Cette défaite montre de facto le début de la fin pour le président américain Joe Biden et son programme anti-vie. La Virginie est très importante du point de vue des pro-vie, car elle a été gouvernée jusqu'à présent par un politicien radical pro-avortement, Ralph Northam. Il y a quelques mois, il a même déclaré que les parents devraient décider si les enfants qui ont survécu à un avortement devraient être autorisés à vivre. Il a donc de facto prôné le meurtre des nouveau-nés.

    Avec Younking, il y a un changement clair de direction. Le républicain s'est prononcé à plusieurs reprises contre le soutien des avortements avec l'argent des contribuables et il est également considéré comme un partisan de la "loi sur la protection des enfants à naître capables de ressentir la douleur", qui interdit l'avortement à partir du moment où l'enfant à naître peut ressentir la douleur.

  • L’Union Européenne compte-t-elle imposer l’IVG aux États africains ?

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    L’UE compte-t-elle imposer l’IVG aux États africains ?

    L’Union européenne utilise-t-elle l’accord de Cotonou pour imposer l’avortement aux pays africains ? Alors que de nombreux États en Afrique mais aussi en Europe, cherchent à réduire le recours à l’avortement, l’UE entend conditionner ses aides au développement à la légalisation de l’avortement. Analyse de l’ECLJ sur RCF :

  • KTO dans la série la foi prise au mot : histoire des Jésuites

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    En 2021, les Jésuites ont lancé une « année ignacienne » pour fêter le 500e anniversaire de la conversion d'Ignace de Loyola, leur fondateur. Voilà une excellente occasion de revenir sur leur riche histoire. En effet, depuis leur fondation jusqu'à la nomination du pape François, ils ont offert de multiples visages, traînant parfois derrière eux une certaine réputation. Ce soir, Régis Burnet propose de partir à la découverte des multiples métamorphoses de cet ordre central dans le catholicisme en compagnie de l'historien Jean-Pascal Gay et du jésuite et théologien Patrick Goujon.

  • Le cardinal Müller : réflexion sur les droits de l’homme

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    Lu sur le site web du mensuel « La Nef » :

    "Le cardinal Gerhard Ludwig Müller intervient sur « La nature comme fondement de l’image de l’homme ». Interview de Lothar C. Rilinger sur kath.net traduit en français par Jean Bernard.

    Müller©Elke-Wetzig-Commons.wikimedia.org_-620x330.jpg

    Les évolutions sociales issues de la philosophie et de la théologie ont toujours façonné l’image que l’homme se fait de lui-même. Comment l’homme se considère-t-il ? Se voit-il comme faisant partie du monde ou bien – pour utiliser des termes chrétiens – comme faisant partie de la création ? Se regarde-t-il de manière inconditionnelle comme un détenteur de droits ou bien, au contraire, comme une chose appartenant à d’autres personnes ayant une capacité juridique ? Est-il considéré comme un égal parmi les égaux ou comme quelqu’un qui doit bénéficier des droits de l’homme dans la seule mesure où sa position dans la société l’impose ? Si ces questions sont discutées de manière superficielle dans le domaine des droits de l’homme, elles reposent sur l’image de l’homme telle qu’elle est véhiculée par la société et ses membres. Nous devons nous demander ce qu’est l’être humain. En tant qu’objet, est-il une chose ou un sujet de droit ? C’est une question qui touche aux fondements mêmes de l’humanité et qui est certainement aussi capable de les ébranler. Puisque la discussion a repris depuis la fin de l’esclavage, qui traitait les personnes comme des choses, et que les personnes sont divisées selon la dualité du corps et de l’esprit et donc, sur la base de la théorie de l’évolution, en choses animales et personnes spirituelles, nous avons souhaité consacrer plusieurs discussions à la question de l’image de l’homme, question dont découle la nature même des droits de l’homme. Dans le cadre de cette discussion qui porte sur les fondements du vivre-ensemble des êtres humains, notre interlocuteur est le cardinal Gerhard Ludwig Müller, théologien et philosophe, ancien préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi (2012-2017).

    Rilinger : Avant d’aborder l’image de l’homme, nous devons discuter de ce que nous entendons par « nature ». Devons-nous imaginer la nature comme une creatio ex nihilo, comme quelque chose venant du néant, qui s’est développée sans aucune influence régulatrice et qui est donc exclusivement due au hasard, ou bien la terre s’est-elle formée sur la base d’une pensée venant de Dieu, sous la forme de principes et de règles insufflés dans le monde et à partir desquels le développement est possible ?

    Cardinal Gerhard Ludwig Müller : Il s’agit de la question fondamentale : Qu’est-ce que l’être humain ?

    Dans la tradition judéo-chrétienne, si la nature humaine a un caractère particulier, c’est parce que cette nature s’ancre dans le fait que l’être humain a été créé à l’image et à la ressemblance de Dieu. L’être humain existe et vit orienté vers Dieu dans une relation qui transcende le monde et à l’égard de laquelle tout est relatif. Dieu est l’origine et le but de tous les êtres, lesquels parviennent à l’existence grâce à sa connaissance et à sa volonté, et sont maintenus en existence selon leur nature et leur causalité secondaire interne. Mais Dieu n’est en aucun cas le démiurge qui forme son œuvre, le monde et l’être humain, comme un constructeur humain à partir d’un matériau présent et transitoire – tel que nous le connaissons dans la philosophie classique gréco-romaine. Pour cette philosophie – qui partage une compréhension idéaliste et matérialiste de l’être du cosmos –, l’idée même d’un être divin personnel ou trinitaire, de même que celle d’un monde existant à partir de la création du néant sont complètement étrangères. Selon Platon et Aristote, pour ne citer ici que les plus grands penseurs, le cosmos est imprégné de la raison divine – le Logos. Ainsi, le sens du monde est révélé dans la causalité émanant du Logos. En ce qui concerne la chose individuelle en tant que telle, il s’agit d’une combinaison de la cause formelle et de la cause matérielle. Par contre, par rapport à l’ensemble de l’être, le Dieu-Logos, c’est-à-dire la raison qui se pense elle-même, se manifeste dans la cause active et finalisée, qui classe et assigne les choses individuelles dans le contexte de la signification de l’ensemble du cosmos (Dieu qui se déplace mais n’est pas déplacé ; Dieu qui est recherché mais qui, parce qu’il est sans recherche, ne recherche rien d’autre que lui-même). À l’opposé, il y a – pour faire simple – la vision atomiste du monde de Démocrite, Épicure et Lucrèce, vision qui explique tout en termes d’effets mécaniques. Selon ce point de vue, toutes les choses et tous les phénomènes du monde sont liés par un lien causal global. Mais l’ensemble de l’être ne débouche pas sur un Logos supérieur et omniprésent. Au lieu du Logos, c’est le destin aveugle ou le hasard qui règne sur elle. En ce sens, la science naturelle moderne, dont la méthodologie est limitée à la forme mathématique-géométrique de la pensée et au lien causal mécanique, demeure impuissante devant l’énigme impénetrable que constituent l’univers dans son ensemble, l’origine de la vie ou encore le caractère unique de la raison humaine qui s’élève vers l’être en tant que tel, comme l’a formulé Stephen Hawkins. Ou bien, en ce qui concerne l’émergence du substrat matériel de la raison humaine, c’est-à-dire dans le cadre de l’évolution de l’espèce biologique « homme », seule la catégorie interprétative du « hasard » peut être supposée. Ce que l’on entend ici, bien sûr, n’est pas le hasard absolu, c’est-à-dire que ce qui existe existe sans la raison de son existence. Il s’agit plutôt d’un hasard relatif, à savoir que ce qui existe est dépourvu de sens ou s’est produit en l’absence de toute planification. Ce qui existe par hasard n’a donc pas d’essence qui rassemble ses composants à partir d’un principe intérieur et les unit en un tout significatif. Philosophiquement, nous appelons cela le nihilisme, c’est-à-dire l’expérience négative et l’opinion désespérée que l’être est sans signification et sans but et que l’homme se ridiculise dans sa recherche du sens de l’être et de l’orientation de ses actions vers le bien. L’homme serait ainsi simplement jeté dans un abîme qui ne pourrait jamais constituer un soutien pour supporter nos titubations et nos chutes. Il serait condamné à attribuer de manière autonome un sens à son existence factuelle, car son existence serait par elle-même dépourvue de substance, comme l’a écrit Jean-Paul Sartre (1905-1980).

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  • La mondialisation dangereuse : une analyse fouillée des dynamiques mondiales en cours

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    Lu ICI :

    Le déclassement européen

    Alors que les fractures se creusent et que les conflits se multiplient, Alexandre Del Valle et Jacques Soppelsa offrent une analyse fouillée des dynamiques mondiales en cours. Entretien.

     
    Pandémie de Covid-19, terrorisme mondialisé, prolifération nucléaire ou encore guerres éco-énergétiques : les évolutions récentes sur la scène internationale viennent plus que jamais modifier les équilibres. Nous sommes ainsi engagés dans une époque nouvelle, à la suite de la fin du monde bipolaire de la guerre froide. Deux géopolitologues chevronnés, Alexandre Del Valle et Jacques Soppelsa, proposent des clés de lecture pour décrypter les tendances actuelles et comprendre les défis à venir. Dans un ouvrage conséquent et très complet, ils invitent à se pencher sur l’avenir de la mondialisation et la place de l’Occident, en mettant en exergue l’importance de la problématique de l’identité. Un ouvrage instructif, assorti de cartes géographiques, qui souligne les maux de l’esprit de court-termisme et de non-responsabilité.

    Votre ouvrage s’intitule la Mondialisation dangereuse. Vous constatez, en effet, que « la mondialisation heureuse ne fait plus l’unanimité », pourquoi ?

    A. D. V. L’idéologie de la mondialisation heureuse, portée par des penseurs libéraux comme Alain Minc ou Francis Fukuyama, est aujourd’hui remise en question par le fait que les conflits et les guerres n’ont pas disparu, que la pauvreté et les inégalités progressent et que des pans entiers de la planète demeurent exclus de la digitalisation. La vieille Europe est le dindon de la farce d’une mondialisation dont elle est la seule à avoir une lecture mondialiste, antisouverainiste et anti-identitaire. La réalité est que la mondialisation est un lieu d’hyperconcurrence, de rivalités, donc un théâtre de projection de puissance pour les États ayant un projet hégémonique. Les États souverainistes ou néo-impériaux, comme les supergrands chinois et états-unien, l’instrumentalisent, tandis que la vieille Europe, en voie de désouverainisation, la subit. Par contre, les mafias, les terroristes, les multinationales, les Gafam, l’islam politique, les virus et les puissances prédatrices montantes se nourrissent de la faiblesse volontaire de l’Europe.

    Crime organisé, terrorisme, prolifération nucléaire, multinationales : quelle est justement la plus grande menace ?

    J. S. Sans sous-estimer la prolifération nucléaire et le rôle majeur des firmes multinationales dans les effets pervers de la mondialisation, nous pouvons privilégier les deux premières menaces.

    La criminalité organisée est l’un des grands vainqueurs de la mondialisation, du fait de la conjugaison de trois facteurs : la porosité des frontières nationales, confortée par la médiocrité des moyens de lutte ; la diversification croissante des secteurs d’activité des criminels, les domaines “classiques” (drogue, prostitution, kidnapping, etc. ) augmentés par les technologies de la cybercriminalité ; et, last but not least, le changement d’échelle de leur rayon d’action, tant pour les mafias traditionnelles que pour les nouvelles venues, albanaises, russophones, kurdes ou nigérianes décrites dans le livre…

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  • Les paradoxes de la COP26

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    De Valeurs Actuelles via le Salon Beige :

    La COP26 est une supercherie anti-écologique qui enrichit médias et ONG

    Deux articles intéressants de Valeurs actuelles mettent en évidence cette supercherie :

    Pourtant, l’organisation de ce sommet sur le changement climatique est pointée du doigt pour son hypocrisie. Et ce, avant même son ouverture. D’abord, la majorité des participants se rendront à Glasgow… en avion. Il s’agit de l’un des moyens de transport les plus polluants au monde, rappelle le média (…)

    Certains participants n’hésiteront pas non plus à venir en jets privés. Extinction Rebellion a d’ailleurs dénoncé que ces « vols privés causent la moitié des émissions polluantes du secteur aérien » et ne servent qu’à « seulement 1% de la population mondiale ». En effet, les organisateurs de la COP26 invitent les participants, issus des pays placés sur « liste rouge » en lien avec l’épidémie de Covid-19, à venir en avion. Le but : arriver par certains points d’entrée afin de respecter l’isolement de dix jours réclamé par les autorités britanniques (…)

    Les problèmes de logements à Glasgow font également polémique. Face à l’affluence, aux prix qui explosent en lien avec la COP26 et au manque de logements dans la ville écossaise, les organisateurs ont eu l’idée d’affréter deux bateaux de croisières. Les navires peuvent chacun accueillir jusqu’à 6 000 personnes, relate le site. Il s’agit ainsi d’un autre moyen de transport très polluant et fonctionnant au gasoil. D’après nos confrères, des voitures électriques de la marque Tesla seront mises à disposition pour les invités. Le problème : afin de pallier au manque de stations de rechargement de ces véhicules, des générateurs électriques, marchant au diesel, seront aussi disponibles (…)” [source]

    Les Cop, ces grands-messes climatiques et médiatiques (Cop signifie Conference of the Parties, les parties étant les 197 membres signataires de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques), se promènent un peu partout, mobilisant plus ou moins d’attention selon l’actualité du moment (…)

    Les médias en feront encore des tonnes sur les événements climatiques extrêmes, les disparitions d’espèces ou les quelques records de température – c’est-à-dire sur le récit, sur l’habillage – tandis que les vrais débats porteront sur des sujets beaucoup plus terre à terre. On ne parlera pas de science, ni même de science climatique ; on ne parlera pas de “l’incertitude profonde”, des modèles “prêts à l’emploi”, de la question de la “variabilité interne naturelle”, sujets auxquels le sixième rapport du Giec (“AR6 WG1”) consacre pourtant beaucoup d’attention. Comme souvent lors des Cop, il sera surtout question d’argent, d’influence, de promesses aussi (…)

    La désinvolture est plus manifeste encore du côté de la Chine, premier pollueur mondial (27 % des émissions de CO2), puisque son président, Xi Jinping, sera carrément absent, comme Vladimir Poutine. Cela, du reste, pourrait suffi re pour conclure la Cop26 et le présent papier : la Chine ne fera absolument rien de ce que certains peuvent espérer d’elle ; elle ne sacrifiera jamais le plus petit point de croissance à un hypothétique sauvetage du monde, dont elle ne se soucie guère, probablement parce que ses dirigeants ne croient tout simplement pas à la catastrophe. Or, si la Chine fait défaut, le reste ne compte pas (…)

    Depuis Kyoto [en 1997] , les Cop sont en échec total, tranche Bertrand Alliot. Elles permettent surtout aux grandes ONG et aux médias complices de relayer le récit de l’apocalypse climatique, les unes pour attirer des fonds à même de nourrir leurs structures, les autres pour vendre du papier. Ce récit finit soit par instiller une peur qui déclenche des comportements aberrants dans la population ou chez les gouvernants, soit, dans la mesure où il est usé jusqu’à la corde, par générer de l’indifférence ou de la lassitude. » [source]