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Islam - Page 2

  • Un jeune chrétien brutalement agressé au Pakistan

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    De Maria Lozano sur The Catholic Herald :

    Un jeune chrétien brutalement agressé au Pakistan

    25 mars 2025

    Un chrétien de 22 ans a été brutalement agressé par son superviseur à l'usine Subhan Paper Mills à Sheikhupura, au Pendjab, pour avoir refusé de renoncer à sa foi. 

    Le samedi 22 mars, Waqas Masih a été poignardé par Zohaib Iftikhar lors d'une réunion privée à l'usine.

    Selon les informations de la famille de la victime reçues par l'association caritative catholique Aide à l'Église en Détresse (ACN), l'attaque était liée au refus de M. Masih de se convertir à l'islam malgré la pression constante de M. Iftikhar.

    Selon ses proches, M. Iftikhar a accusé Waqas Masih d'avoir profané des pages sacrées du  Coran trouvées dans les ordures. 

    La police enquête sur l'incident, qui a été enregistré comme une tentative de meurtre.

    M. Masih a subi de graves blessures au cou et a été transporté d'urgence à l'hôpital Mayo de Lahore, où il a reçu des soins médicaux intensifs.

    Entre-temps, Zohaib Iftikhar a été arrêté suite au dépôt d'un premier rapport d'information (FIR).

    Le père Lazar Aslam, un prêtre franciscain capucin au Pakistan, qui a rendu visite à la victime à l'hôpital, a déclaré à l'AED : « J'ai prié pour son prompt rétablissement et pour le bien-être de toute sa famille. 

    « L’attaque contre Waqas Masih est un rappel brutal des défis auxquels sont confrontées les minorités religieuses au Pakistan et du besoin urgent d’un changement social pour promouvoir la tolérance et protéger les droits de tous les citoyens.

    « Nous appelons humblement la communauté internationale à prier pour les victimes et leurs familles, ainsi qu’à sensibiliser l’opinion publique à la situation difficile des communautés marginalisées au Pakistan, en veillant à ce que leurs voix soient entendues et leurs droits protégés. »

    Le prêtre a également souligné la nécessité d’agir contre les fausses accusations de blasphème, de plus en plus nombreuses : « Malheureusement, porter de fausses accusations de blasphème et harceler les communautés minoritaires vulnérables est devenu une tendance inquiétante au Pakistan. 

    « Nous exhortons les institutions de l’État et les personnes responsables à prendre des mesures concrètes pour prévenir de tels incidents et garantir la protection des droits des minorités. »

    Voir également : Une église catholique profanée dans l'État indien d'Odisha

  • Molenbeek : plus de 500 personnes se sont réunies pour un iftar dans l'église Saint Jean-Baptiste

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    Lu sur le site de la DH :

    Ramadan : plus de 500 personnes se sont réunies pour un iftar dans l'église Saint Jean-Baptiste de Molenbeek

    "Ces valeurs de solidarité et de générosité qui se traduisent à travers l'esprit Sadaka que l'on retrouve dans différentes cultures sont les valeurs centrales de cette candidature et c'est ce que nous voulons montrer à l'Europe", ajoutent Fatima Zibouh et Jan Goossens, chargés de Molenbeek For Brussels 2030.

    24-03-2025

    Hier en fin de journée, plus de 500 personnes issues de toutes origines culturelles et sociales se sont réunies pour partager l'iftar de Ramadan à l'église en période de Carême, à l'occasion du 1er week-end de printemps. L'événement a eu lieu dans l'église Saint Jean-Baptiste de Molenbeek.

    Cette initiative, organisée par Molenbeek For Brussels 2030, dans le cadre de la candidature au titre de capitale européenne de la culture, en collaboration avec les associations et les Molenbeekois, avait pour but de mettre en avant la solidarité et la générosité qui font partie de leur ADN.

    "Ces valeurs de solidarité et de générosité qui se traduisent à travers l'esprit Sadaka que l'on retrouve dans différentes cultures sont les valeurs centrales de cette candidature et c'est ce que nous voulons montrer à l'Europe", ajoutent Fatima Zibouh et Jan Goossens, chargés de Molenbeek For Brussels 2030.

    Après avoir été présélectionnée comme finaliste par le jury européen, cette soirée a permis de mobiliser et de fédérer les acteurs de la société civile avec les artistes pour soutenir en force la candidature de Molenbeek for Brussels, au titre de capitale européenne de la culture en 2030.

    Lire aussi : Voyage en Belgiquistan

  • La victoire de l'Azerbaïdjan sur l'Arménie n'émeut guère l'Occident

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    De Philippe Oswald sur La Sélection du Jour :

    La victoire de l'Azerbaïdjan sur l'Arménie n'émeut guère l'Occident

    Le 13 mars, l'Arménie et l'Azerbaïdjan ont annoncé un accord de paix après 40 ans de conflit. Il consacre la défaite de l'Arménie après les offensives azéries de 2020 et 2023 et le « nettoyage ethnique » qui a chassé 110 000 Arméniens du Haut-Karabakh. Le berceau de la plus ancienne nation chrétienne a été envahi par son voisin musulman tandis que les Occidentaux regardaient ailleurs.

    L'annonce d'un accord pour un traité de paix a été faite séparément, le 13 mars, par l'Azerbaïdjan d'abord, puis par l'Arménie. « Signe de tensions néanmoins, l'Arménie a reproché dans son communiqué à l'Azerbaïdjan d'avoir fait une annonce "unilatérale", alors qu'elle souhaitait qu'elle soit "commune" » relève France 24 (14/03/2025). On ne sait pas encore quand et où ce traité sera signé. Néanmoins, la haute représentante de l'Union européenne pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, l'estonienne Kaja Kallas, a salué « un pas décisif vers une paix et une sécurité durables dans la région ». Chose rare, une même satisfaction s'est exprimée à l'ONU, Washington et Moscou, sans oublier Paris où Emmanuel Macron a déclaré dans un message sur X : « Plus rien ne s'oppose désormais à la signature d'un traité de paix entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan, qui doit ouvrir la voie à une paix durable dans le Sud-Caucase. » (Le Monde, 14 mars).

    Ce soulagement et cet optimisme ne sont pas partagés par des amis et défenseurs de l'Arménie, tel le député européen François-Xavier Bellamy (voir son discours au Conseil de coordination des organisations arméniennes de France, du 11/03/2025) ou l'éditorialiste d'Europe 1 (17/03/2025), Vincent Hervouët : « La première nation chrétienne de l'histoire a été rayée de la carte, les églises sont fermées, les villages ont changé de nom, les chefs de la province ont été jetés aux oubliettes », rappelait-il. Mais cette épuration ethnique et religieuse (« en trois jours, 110 000 habitants du Karabakh ont fui la montagne à laquelle ils s'accrochaient depuis 2 000 ans ») n'a pas pesé lourd au regard des intérêts du moment : « Les Arméniens [ont été] abandonnés par les Russes qui ont besoin de l'Azerbaïdjan pour contourner les sanctions, l'Europe s'est couchée, elle a besoin de gaz. » De fait, « en juillet 2022, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, s'affichait à Bakou [la capitale de l'Azerbaïdjan], tout sourire, aux côtés du président azerbaïdjanais, Ilham Aliev, pour entériner une hausse graduelle des volumes de livraisons de gaz en Europe, d'ici 2027 » rappelait Le Figaro (22/09/2023). Elle avait alors décrit l'Azerbaïdjan comme un « partenaire clé dans nos efforts pour nous éloigner des combustibles fossiles russes »... Deux ans plus tard, l'irréparable étant accompli, la Commission de l'UE affichait des pleurs hypocrites : « La commission européenne veut bien pleurer avec l'Arménie mais continue de commercer avec l'Azerbaïdjan » constatait l'écrivain Sylvain Tesson dans un reportage saisissant publié l'an dernier par Le Figaro Magazine (29/03/2024, notre sélection aujourd'hui, en lien également ci-dessous).

    Ce « diktat imposé à l'Arménie » est « une honte pour l'Europe » dénonce, dans le JDD (19/03/2025), Thibault van den Bossche, chargé de plaidoyer au Centre européen pour le droit et la justice. « Le texte [du traité de paix], encore confidentiel, prévoit l'ouverture des frontières, la fin des revendications territoriales, notamment celles de l'Arménie sur le Haut-Karabakh, et la dissolution du Groupe de Minsk [assemblée composée de nations européennes et des États-Unis pour encourager la recherche d'une négociation entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan]. Il impose aussi à Erevan [la capitale de l'Arménie, et donc, son gouvernement], de renoncer à toute présence militaire étrangère sur son sol. »

    Jusqu'où l'UE ira-t-elle dans les concessions à l'Azerbaïdjan ? Certes, le Parlement européen a voté le 13 mars 2025 une résolution condamnant « la détention illicite et le simulacre de procès d'otages arméniens, dont des représentants politiques de premier plan du Haut-Karabagh, par l'Azerbaïdjan » et demandant la suspension du partenariat stratégique dans le domaine de l'énergie, passé avec Bakou en juillet 2022. Mais l'épuration ethnique du Haut-Karabakh est achevée. Cette terre chrétienne a été vidée de ses habitants et les Azéris y multiplient les destructions d'églises et de monuments chrétiens. Quant au droit au retour des réfugiés — mais combien auraient la témérité de se jeter dans la gueule du loup ? — personne ne semble se soucier du fait qu'il avait été exigé par la Cour internationale de justice, le 17 novembre 2023.

    Les dirigeants arméniens ne sont pas, eux non plus, exempts de reproches. Nikol Pachinian, le Premier ministre arménien, est critiqué par une bonne partie de ses concitoyens et de la diaspora arménienne (trois fois plus nombreuse que les Arméniens restés au pays) pour avoir lâché trop de lest face aux exigences d'Aliev. Au nom du réalisme, il avait déclaré l'an dernier, sept mois après la perte du Haut-Karabakh, « que le pays devait cesser de croire aux illusions d'une “Arménie historique” et se concentrer sur l' “Arménie réelle”, dont le territoire serait amputé officiellement. Discours inaudible pour la presse en Arménie, qui accuse le chef de l'État d'agir dans les intérêts de l'Azerbaïdjan » rapportait alors Courrier International (12/04/2024). Le Premier ministre arménien a même fait du zèle, en acceptant d'abandonner la référence au génocide arménien dans l'espoir de débloquer les relations avec la Turquie d'Erdogan, puissant allié et fournisseur d'armes de l'Azerbaïdjan.

    Sylvain Tesson: «La commission européenne veut bien pleurer avec l'Arménie mais continue de commercer avec l'Azerbaïdjan»

    >>> Lire le reportage du Figaro Magazine

  • Islamisation silencieuse en Europe : comment le Ramadan gagne du terrain dans notre culture

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    De sur le Forum Libertas :

    Islamisation silencieuse en Europe : comment le Ramadan gagne du terrain dans notre culture

    L’Europe connaît un processus d’islamisation culturelle douce, le Ramadan se normalisant tandis que la tradition chrétienne perd de son importance.

    Nous vivons une époque étrange, une époque de transformations sociales silencieuses, où l’exceptionnel devient quotidien, où l’exception devient lentement mais inexorablement la norme.

    Notre société occidentale, fière de sa laïcité et de sa prétendue neutralité religieuse, connaît un processus graduel mais constant d’adaptation aux exigences de l’islam.

    Ce phénomène, qui passe inaperçu ou est accepté avec une certaine facilité tolérante, a de profondes conséquences culturelles, sociales et politiques qui méritent d’être analysées.

    La normalisation du Ramadan en Europe

    Récemment, lors d'un match de Ligue des champions entre Lille et le Borussia Dortmund, l'arbitre a arrêté le jeu après huit minutes pour permettre aux joueurs musulmans de rompre leur jeûne.

    Le Ramadan a ainsi reçu une reconnaissance internationale alors que la Pâques chrétienne reste ignorée et invisible.

    Il est ironique que notre société, jusqu’à récemment fière de sa tradition chrétienne, n’ait désormais aucun scrupule à ignorer Pâques tout en donnant la priorité au Ramadan et en le normalisant.

    Ce phénomène n’est pas isolé. Au Royaume-Uni, Londres célèbre publiquement le Ramadan avec des illuminations à Piccadilly Circus et des offres spéciales chez des détaillants comme Harrods, qui organise des banquets Iftar. La société européenne ne reconnaît pas seulement la présence musulmane ; le place au centre de ses références culturelles et commerciales.

    En Italie, cette adaptation a été institutionnalisée d’une manière inédite.

    Un centre officiel de dénonciation des actes islamophobes a été créé à Turin, une initiative significative mais révélatrice du changement culturel en cours.

    Le député Aboubakar Soumahoro a même proposé une reconnaissance officielle de l’Aïd el-Fitr, ce qui reflète clairement la façon dont les choses culturellement acceptables se sont tranquillement transformées.

    L’Allemagne fait preuve d’acceptation, avec des villes comme Cologne qui célèbrent officiellement le Ramadan et utilisent une signalisation bilingue arabe pour encourager l’intégration. La France , quant à elle, cherche à contenir cette transformation en interdisant explicitement les événements sportifs et en restreignant l’utilisation de symboles religieux. Le contraste entre les deux pays révèle des réponses différentes à une réalité culturelle émergente.

    Nous sommes face à un processus lent et doux d’islamisation culturelle, peu visible mais efficace.

    L’Europe traverse un moment délicat où toute critique de l’islam court le risque immédiat d’être qualifiée d’islamophobe, entravant ainsi un débat nécessaire sur les limites de l’adaptation culturelle et sociale.

    Il s’agit d’un défi historique majeur : décider quel type de société nous voulons être et dans quelle mesure nous sommes prêts à nous adapter sans diluer notre propre identité culturelle . La réponse que nous donnons aujourd’hui définira sans aucun doute l’avenir culturel et spirituel de l’Europe.

  • Quand un dossier du Figaro Magazine tacle le “Belgiquistan”, “coincé entre wokisme et islamisme”

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    Lu sur 7 sur 7 :

    21 mars 2025

    Aujourd’hui, le Figaro Magazine, supplément hebdomadaire du quotidien français, livre en ce sens un dossier consacré à la Belgique, ou plutôt au “Belgiquistan”, à en croire le titre du dossier de huit pages sur le sujet. Au menu: dénonciation de l’islamisme et du “wokisme”, déclarés responsables de la “tétanisation” du pays “face à cette idéologie qui avance en fissurant le principe de neutralité, censé garantir la cohésion du pays”.

    Une Belgique présentée comme “gangrénée” de bout en bout

    Pour l'illustrer, Le Figaro Magazine livre presque un guide touristique de tout ce que l’extrême droite abhorre à Bruxelles, en commençant par le quartier de Schaerbeek de la rue de Brabant et de la rue d’Aerschot. Deux très artères très proches l’une de l’autre respectivement associées à la communauté musulmane et aux travailleurs du sexe depuis longtemps. Les deux sont ici représentés comme vivant dans des “locaux délabrés et sales” et l’appel à la prière, dans la communauté musulmane, comme invasive, ou du moins dérangeante. La capitale belge serait ainsi “gangrénée” par “l’économie islamique” qui s’étendrait toujours plus. Une ville où de toutes petites filles apprennent à porter le voile, et où un collectif controversé de lutte contre l’islamophobie, le CCIE (Collectif contre l’islamophobie en Europe), héritier du CCIF, a trouvé refuge après la dissolution de ce dernier en France.

    Le problème, selon le média français: le manque de diversité de la capitale belge, malgré le fait que Bruxelles accueille pas moins de 186 nationalités sur son territoire. Mais aussi le fait que les Belges se tairaient face à l’islamisme, bien que le sujet soit régulièrement mis sur la table du débat public. Les autorités ne nient pas la problématique des Frères musulmans, ou du risque d’actes terroristes djihadistes, et le débat sur certaines écoles musulmanes reste vif, mais tout cela n’apparaît pas dans les colonnes du journal français. Ici, les autorités apparaissent amorphes.

    S’enchaînent plutôt les témoignages tendant à montrer que l’islam infuserait jusque dans les salles de classe des écoles et des universités, avec un antisémitisme “galopant”. Exemple avec Nadia Geerts, militante au Centre Jean Gol du MR, qui affirme que le cours de morale favoriserait “l’entrisme islamiste”. Elle est aujourd’hui vice-présidente du conseil d’administration de la RTBF, mais cela n’empêche pas le Figaro de relayer l’opinion d’un policier belge qui clame que “chez nous, la presse est muselée par l’islamo-gauchisme”. Le journal en voudrait pour preuve la défense du cessez-le-feu à Gaza par les Magritte en 2024, et accuse la RTBF de censure lors de la diffusion en léger différé de l’inauguration de Donald Trump (une accusation dont la société des journalistes de la télévision publique s’est formellement défendue).

    Le PS, Ecolo et le PTB pris pour cibles

    Les partis de gauche en prennent aussi pour leur grade, tous étant associés à La France Insoumise de Jean-Luc Mélenchon. Les critiques fusent contre le “clientélisme” du PS, désigné responsable de la montée de la Team Fouad Ahidar, et contre le “glissement vers l’extrême gauche” d’Écolo (dixit Étienne Dujardin, élu MR de Woluwe-Saint-Pierre) dont le soutien à des personnes voilées est particulièrement reproché. Même la complexité du système politique belge est jugée favorable à “l’entrisme islamiste et au lobbyisme woke”.

    “La France devrait regarder ce qu’il se passe chez nous. Nous avons pris de l’avance mais vous ne serez pas épargnés par ce phénomène”, prédit un témoin, qui rappelle sa rencontre avec le prédicateur Fouad Belkacem. Arrêté en 2013, ce dernier a été déchu de sa nationalité belge et réside depuis en prison.
  • Strasbourg : un influenceur musulman se filme récitant le Coran dans une église

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    Lu sur le site de Famille Chrétienne :

    Un influenceur musulman se filme récitant le Coran dans une église à Strasbourg

    <p>L'influenceur de confession musulmane s'est filmé dans l'église pendant qu'il lisait le Coran. Une paroissienne lui demande de sortir. En vain.</p>

    L'influenceur de confession musulmane s'est filmé dans l'église pendant qu'il lisait le Coran. Une paroissienne lui demande de sortir. En vain.

    Face caméra, le dos tourné à l’autel, vêtu d’un qamis, le tiktokeur musulman Fobus s’est filmé le 8 mars à l’intérieur de l’église Saint-Pierre-le-Jeune à Strasbourg, récitant à haute voix une sourate du Coran. La vidéo a été publiée le lendemain sur son compte TikTok qui compte plus de 600 000 abonnés. D’une durée de trois minutes, la vidéo ne met pas l’accent sur l’acte blasphématoire, mais sur les échanges avec une paroissienne qui s’est rapidement rapprochée de l’influenceur pour lui exprimer son désaccord : « Vous ne respectez pas nos lieux saints car vous vous filmez en train de lire le Coran dans une église ».

    Près de 300 000 vues 

    Affirmant qu’il ne lui viendrait pas à l’esprit de se filmer en train de lire la Bible dans une mosquée, elle lui a demandé de quitter les lieux. Fobus a rétorqué que son geste ne constituait pas une provocation sous prétexte que la sourate ferait référence à la Vierge Marie : « c’est un texte qui parle de Marie la Vierge, mère de Jésus. C’est la journée de la femme ». A ses yeux, cela justifierait son acte. C’est oublier la place réservée à la Sainte Famille dans le Coran : « Pour vous, Marie n’est pas la mère de Dieu et Jésus n’est qu’un prophète », a répondu la paroissienne.

    Sur TikTok, la vidéo a récolté plus de 290 000 vues en dix jours. Sur Instagram, les réactions sont partagées. Si la grande majorité des utilisateurs déplore une « provocation bête et inutile » et un « manque de respect », quelques commentaires en arabe, « likés » par l’influenceur, saluent l’initiative : « Le Coran est à lire n’importe où et n’importe quand », « Dieu l’a voulu ». Face à l’ampleur de la polémique, Fobus a publié une vidéo le 18 mars pour se justifier. Tenant dans ses mains une Bible et un Coran, il affirme que son acte s’inscrit dans une démarche de « paix et tolérance entre christianisme et islam » et qu’il aurait « eu la permission de la sœur de l’église » pour l’effectuer.

    Indignation de la Grande Mosquée de Strasbourg

    La Grande Mosquée de Strasbourg a condamné le 17 mars « l’acte provocateur et irrespectueux d’un influenceur qui, sans invitation […] a violé la sacralité de l’Eglise Saint-Pierre-le-Jeune en y récitant la Sourate Mariam ». Son président Said Aalla, évoque une « offense intolérable » et affirme sa volonté de « dénoncer avec vigueur toute tentative d’individu ou de groupe cherchant à semer la discorde et à perturber la paix et la concorde qui règnent [à] Strasbourg ». Dans la foulée, le chanoine Jean-Luc Liénard, vicaire général du diocèse, a salué le communiqué et porté à la connaissance des fidèles « l’indignation et la condamnation des faits provocateurs », tout en rappelant que l’influenceur musulman n’avait pas été invité.

  • L'asile occidental. Le livre de dénonciation de Meotti : « C'est ainsi que nous effaçons tout ce que nous sommes et nos origines »

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    Du Nuovo Sismografo :

    L'asile occidental. Le livre de dénonciation de Meotti

    Selon la culture dominante, seule l'acceptation inconditionnelle de l'autre, idéalement non occidental, à travers l'islam, l'immigration et le wokisme, permet d'entrevoir l'espoir d'une rédemption et d'une régénération sur les ruines d'un monde sécularisé. Voilà l'esprit nouveau qui souffle sur l'Occident, mélange de décadence et de barbarie.

    Nous publions ci-dessous un court extrait du livre de Giulio Meotti, Manicomio Occidente - Gender, multiculturalism, woke : anatomy of a suicide, publié par les éditions Il Timone.

    *****

    Londres, capitale du Nouveau Monde, pont occidental entre l'Europe et l'Amérique. Sous la direction du maire travailliste Sadiq Khan, les panneaux d'affichage dans le métro ou sur les bus contenant de la « honte corporelle », c'est-à-dire montrant des femmes en bikini, ou de la « malbouffe », comme des hamburgers et des frites, sont interdits. En revanche, M. Khan ne voit aucun inconvénient à ce que les islamofascistes fassent de la publicité pour le « tawhid », le doigt levé vers le ciel en signe de soumission à Allah. Le métro de Londres lui-même n'a pas hésité à interdire les publicités pour les nus d'Egon Schiele, le grand peintre expressionniste autrichien, alors que la publicité « Allah est grand » ne pose aucun problème.

    Khan lui-même teint en violet la colonne de Trafalgar Square pour célébrer le Ramadan, allume les illuminations du Ramadan à Piccadilly Circus, assiste à des réunions islamiques où les femmes sont séparées des hommes, et pense que Winston Churchill est « problématique ». Le personnel travaillant pour le maire de Londres, M. Khan, a quant à lui été prié d'éviter les expressions sexistes telles que « mesdames et messieurs ». Plus question de qualifier les migrants d'« illégaux ». Au lieu de cela, il faut les appeler « personnes dont le statut d'immigration est incertain » ou « sans-papiers ». Évitez d'utiliser « hommes et femmes », préférez « gens » ou « Londoniens ». Et encore : « De même, au lieu de “ladies and gentlemen”, dites quelque chose qui n'exclut pas les personnes non binaires ». Selon le document, « les termes “mâle” et “femelle” sont datés et médicalisés ».

    Il ne s'agit pas d'un mystère amusant, mais d'un modèle qu'ils appellent désormais « diversité » dans le Nouveau Monde. Ils acceptent que la charia affiche ses bannières, mais censurent la publicité d'un gâteau de mariage parce qu'il est « malsain ». Pendant ce temps, à Grenoble, la capitale des Alpes françaises, le maire vert Éric Piolle a proposé de supprimer les fêtes chrétiennes du calendrier scolaire. Piolle a sorti du chapeau une idée ingénieuse : « Supprimons les références aux fêtes religieuses dans notre calendrier et déclarons jours fériés les fêtes laïques qui marquent notre attachement aux révolutions, à la commune, à l'abolition de l'esclavage, aux droits des femmes et aux droits des LGBT ». Au diable la Pentecôte, Noël, Pâques, l'Ascension. 

    Le maire avait déjà organisé et financé le « mois décolonial » dans sa ville, au cours duquel l'homme blanc a été « mis à l'épreuve ». Le concept est simple : l'homme blanc occidental, après avoir dépouillé ses anciennes colonies et ruiné la biodiversité, est raciste, sexiste et colonialiste à l'égard des migrants venus s'installer en Europe. La ville de Grenoble fait également campagne contre le foulard islamique dans ses affiches de rue, mais ne trouve rien de schizophrénique à créer des « écoles non mixtes ». Alors pourquoi ne pas construire aussi une nouvelle méga mosquée de 2 200 mètres carrés ? Et pourquoi ne pas empêcher la construction d'une église Saint-Pie X ? Jean Messiha, président copte du club intellectuel Vivre français, écrit : « Faisons de notre pays une exoplanète vierge prête à être colonisée par toutes les identités. Effaçons tout ce que nous sommes et nos origines et recommençons à zéro ».

    Giulio Meotti est journaliste à « Il Foglio ». Il a écrit pour des journaux internationaux tels que le Wall Street Journal et le Jerusalem Post, et collabore avec le mensuel Il Timone.

  • Syrie : reprise de la guerre civile et incertitude sur le sort des chrétiens

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    De Max George sur la Sélection du Jour :

    Syrie : la reprise de la guerre civile et le sort incertain des chrétiens

    La guerre civile en Syrie n'a jamais véritablement pris fin. La conquête de Damas par le groupe terroriste Hay'at Tahrir al-Sham (HTS), dont le leader, Ahmed Hussein al-Charaa, est désormais président de la Syrie, n'est qu'un épisode de plus dans un cycle de violences sans fin.

    L'heure de la vengeance contre le régime de Bachar Al Assad a sonné : la semaine dernière, des centaines d'Alaouites ont été massacrés à Lattaquié, à la suite de l'insurrection d'un nouveau groupe armé alaouite, le Conseil militaire pour la libération de la SyrieEn réponse à une attaque contre l'un de leurs membres, les miliciens d'Hayat Tahrir al-Sham ont bombardé et attaqué la ville de Lattaquié et les villages voisins à partir du 4 mars. Selon un expert de la Syrie, l'attaque massive du HTM, en réponse à celle du Conseil militaire est un prétexte pour se venger du régime d'Assad. Le Conseil militaire, dirigé par le général de brigade Ghiat al-Dali, est incapable de prendre à lui tout seul la région côtière.

    La controverse autour du nombre de morts a aussitôt éclaté. Le 6 mars, l'Observatoire syrien des droits de l'homme a reporté plus de 1 450 massacres en Syrie. Une semaine plus tard, le Syrian Network for Human Rights (SNHR) n'en a recensé que 803 et l'Aide à l'Église en détresse (AED) a estimé le chiffre autour de 1 000. Ils ont essentiellement eu lieu dans la région de Lattaquié et Tartous, des bastions alaouites, l'ethnie à laquelle appartenait Bachar Al Assad et son père, Hafez Al Assad.

    Le choc pour les populations de cette région est d'autant plus grand qu'elle avait connue moins de combats que le reste du pays. Une vidéo montre des victimes allongées sur le sol, dans une rue avec des taches de sang, tandis qu'un homme barbu les massacre à coups de bâton. Deux des vidéos publiées sur les réseaux sociaux ont été prises dans le village alaouite d'Al-Mukhtariyah. Les forces armées du nouveau régime ont fini par permettre aux habitants d'enterrer leurs morts deux jours plus tard.

    Dès que la nouvelle des massacres a émergé, la crainte que des chrétiens aient aussi été persécutés s'est exprimée. Le présentateur star de Fox News, Tucker Carlson est allé jusqu'à affirmer que « des chrétiens étaient massacrés et leurs lieux de culte vandalisés ». Les chefs des communautés chrétiennes de Syrie ont immédiatement nié ces affirmations à la suite d'une réunion avec le département chargé de la sécurité. « Pendant cette réunion ont-ils affirmé, les inquiétudes, les sentiments et les souffrances de notre peuple ont été portés auprès de notre gouvernement. » Les leaders chrétiens ont ensuite réfuté les rumeurs selon lesquelles les églises de Lattaquié avaient ouvert leurs portes pour accueillir des réfugiés, rajoutant que « la situation actuelle de la ville de Lattaquié ne nécessite pas de prendre de telles mesures. » Le vicaire apostolique de la communauté latine de Syrie a lui aussi diffusé un communiqué : « avec tous les fidèles nous prions pour qu'une paix juste et globale soit trouvée dans la région, surtout pour notre Syrie bien aimée. »

    Les rumeurs de massacres de chrétiens ne sont pas infondées. Des sources sur place ont affirmé que des chrétiens auraient bien été tués, non pas en raison de leur foi, mais parce qu'ils se trouvaient dans des quartiers alaouites. En revanche, le village chrétien de Belma, situé au nord de Hamma, a été pillé par des groupes armés. Le patriarche grec orthodoxe d'Antioche, Jean X, a de son côté dénoncé la profanation de symboles religieux à Banyas, situé entre Lattaquié et Tartous, où « une icône de la Sainte Vierge a été détruite, piétinée et profanée. »

    Les chrétiens ne sont certes pas directement concernés par les nouveaux raids de HTS, mais leur situation demeure fragile, si ce n'est dangereuse. Ils sont eux aussi considérés par HTS comme ayant soutenu le régime de Bachar, dont ils bénéficiaient de la protection. Après les alaouites, ils pourraient bien être les prochaines victimes des purges du nouveau régime, que pourtant Ahmed Hussein al-Charaa a promis de ne pas mettre en œuvre.

    Le nombre de morts chrétiens en Syrie a été exagéré par la frénésie médiatique — mais ils ont encore beaucoup à craindre

    >>> Lire l'article sur le site du Catholic Herald

  • Dans la « nouvelle Syrie », un massacre annoncé est en cours

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    De Stefano Chiappalone sur la NBQ :

    Dans la « nouvelle Syrie », un massacre annoncé est en cours

    Le changement de régime syrien n’a pas conduit de la dictature à la liberté, mais à une vague de violence dont les prémices étaient largement prévisibles derrière le visage « démocratique » sous lequel les dirigeants actuels se présentent à l’Occident. Extrait de la rencontre vidéo avec Elisa Gestri et le Père Abdo Raad.

    15_03_2025

    Avec la chute du régime de Bachar al-Assad, la « nouvelle Syrie » d’Ahmad Ḥusayn al-Sharaʿ (dit al-Jūlānī) ne s’avère pas aussi démocratique qu’un certain récit encore répandu le voudrait. Au contraire, ce qui se passe est malheureusement Un massacre annoncé, titre de la rencontre « Vendredis de la boussole » avec la photojournaliste Elisa Gestri et le prêtre libanais Père Abdo Raad, interviewés par Stefano Magni. Entre silence médiatique et quelques poignées de main rassurantes du président syrien autoproclamé aux dirigeants européens (à tel point qu'il est attendu à Bruxelles le 17 mars), une purge est en cours dans le pays au détriment des minorités, dirigée notamment contre la population alaouite (un groupe d'origine chiite, auquel appartient l'ancien président Assad lui-même) et qui n'épargne naturellement pas les chrétiens. Mais comment était-il possible – demande Magni – de ne pas prévoir le bain de sang en cours et ce qui attend la minorité chrétienne en Syrie ?

    « Tous les signaux d'alarme étaient là , avec l'euphorie et l'espoir pour la "nouvelle Syrie", que je ne ressentais pourtant pas personnellement en moi », répond Elisa Gestri, arrivée en Syrie en provenance du Liban le 31 décembre, au lendemain de la chute d'Assad. «Deux semaines plus tard, je ne pouvais plus entrer en tant que journaliste mais seulement en tant que touriste, une autre semaine et ce n’était même plus possible en tant que touriste». Les nouveaux dirigeants syriens étaient bien connus : Hay'at Tahrir al-Sham (le parti d'al-Jūlānī) est une branche d'al-Nuṣra, qui est la variante syrienne d'al-Qaïda : « ils gouvernaient déjà la province d'Idlib depuis 2017 » et « surtout parmi les minorités, il y avait de l'incertitude et de la peur de s'exprimer ». Gestri se souvient d’un détail révélateur, lorsqu’on lui a demandé de porter le hijab : « J’étais déjà allée deux fois en Syrie sous le régime d’Assad et il n’y avait jamais eu de pression dans ce sens, s’il y avait une caractéristique positive des Assad c’était leur laïcité ». De plus, le gouvernement qui s'était défini comme « provisoire » (en vue de nouvelles élections) ne l'est plus : « al-Shara, qui s'est autoproclamé président de la Syrie le 29 janvier, a promulgué la nouvelle Constitution selon laquelle le gouvernement provisoire durera cinq ans et la seule source de loi est le Coran, alors qu'avant le Coran était une source de loi pour la République syrienne ainsi que pour d'autres États arabes, mais pas la seule ».

    Pourquoi les Alaouites sont-ils les victimes privilégiées de ce massacre ?Le père Raad souligne que l'expression « terrorisme » ne suffit pas, car il y a plus : il y a des « fanatiques ou des fondamentalistes » à l'œuvre, qui attaquent quiconque n'accepte pas leur vision, qu'il s'agisse de chrétiens, d'alaouites et même de leurs coreligionnaires sunnites s'ils ne partagent pas leur fondamentalisme. Le premier prétexte est la vengeance politique : « le gouvernement précédent a massacré, alors maintenant c'est notre tour », disent-ils. L'homme religieux confirme l'impression qu'il avait déjà exprimée dans une précédente interview avec La Bussola , à savoir que « le nouveau gouvernement syrien laisse peu d'espoir, car Jūlānī a un background fanatique » et il « sait se soustraire diplomatiquement à ses responsabilités comme il le fait actuellement concernant les massacres ». Elles sont le fruit d’une spirale de vengeance vieille de plusieurs siècles entre factions islamiques, qui ne peut être arrêtée en se faisant l’illusion que la démocratie viendra une fois le dictateur destitué (une illusion démentie par ce qui s’est passé après la chute de Saddam Hussein ou de Kadhafi).

    Les meurtres s'accompagnent d'humiliations , comme le racontent les gens au Père Raad : « Ils font marcher les gens comme des chiens, les forçant à aboyer – particulièrement humiliant puisque le Coran considère les chiens comme des animaux impurs – et ensuite ils les abattent. » Des scènes si absurdes qu’elles semblent impossibles. « Si les sources n’étaient pas fiables, je penserais qu’elles ont été inventées », ajoute Gestri, mais « malheureusement, elles ont réellement existé et ne sont pas si éloignées de l’idéologie salafiste. Des chrétiens crucifiés, des familles entières, même des sunnites expulsés de leurs maisons et fusillés, alors qu'ils n'ont pas eu à subir la torture avant d'être tués.

    Massacres aveugles ou guerre civile ? Le récit qui parvient également en Occident véhicule l'idée d'un règlement de comptes « normal » entre deux factions armées, entre le gouvernement et les rebelles « nostalgiques » d'Assad. « Il y a les deux réalités », dit Gestri. « Il est certain qu’il y a eu des embuscades contre les hommes de l’armée « régulière » » (qui est d’ailleurs « un ensemble de milices syriennes et étrangères largement hors de contrôle »), « mais parallèlement il y a une purge systématique des Alaouites, des Chrétiens, des Sunnites et des Druzes ». D’autant plus qu’« une fois Assad tombé, l’armée a fondu comme neige au soleil ». En d’autres termes, « les chiffres sont trop inégaux » pour parler d’une armée d’Assad face à celle de Jūlānī. Et « le récit se démantèle ».

    « Ce n’est pas une guerre, c’est un massacre », réitère le père Raad: « Vous êtes entré dans un village, vous avez gagné, mais pourquoi tuer des femmes et des enfants ? « C'est un massacre basé sur la vengeance et de terribles concepts religieux. » La situation la plus délicate est précisément celle des chrétiens, qui ne déploient pas de combattants (contrairement à d'autres minorités) et « ne peuvent pas prendre parti, ils veulent simplement l'ordre car le désordre a toujours des répercussions sur les minorités ». Les chrétiens n’étaient pas du côté d’Assad en tant que tel, mais parce que sous son règne ils connaissaient un peu de paix et de liberté. J'ai vécu en Syrie pendant trois ans, pendant les vacances nous pouvions faire des processions dans les rues principales." Si Assad n’est pas bon parce qu’il est un dictateur, les nouveaux dirigeants sont encore pires. « Et les chrétiens se retrouvent au milieu », observe le père Raad, qui pointe du doigt l’incompréhension de l’Occident et le silence qui a suivi la grande médiatisation des jours de la chute d’Assad, rappelée par Elisa Gestri : « une grande médiatisation et un mois de liberté, même de la presse, parce qu’ils voulaient montrer la « libération de la Syrie », alors que maintenant c’est difficile et risqué d’y aller, en fait les journalistes doivent suivre depuis le Liban ou d’autres pays. » Sans parler de la difficulté de « discerner » l’actualité.

    Le Père Raad conclut en lançant un appel à la prière , car « prier, c'est être solidaire » sur un plan surnaturel et pour « empêcher Dieu d'entrer dans nos guerres ». À l'absurdité de ceux qui tuent en invoquant le nom de Dieu, il nous exhorte à répondre en implorant « Seigneur, aie pitié », chaque fois que nous entendons parler de ces massacres. « Le monde n’est pas fait pour vivre ainsi et Dieu ne le veut pas non plus. »

  • Chrétiens ex-musulmans réfugiés en Europe: l’ECLJ demande plus de protection

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    Du site de l'European Centre for Law & Justice :

    Chrétiens ex-musulmans réfugiés en Europe: l’ECLJ demande plus de protection

    11 Mars 2025

    Des milliers de chrétiens issus de l’islam fuient chaque année la persécution dans leur pays d’origine, où l’apostasie de l’islam est sévèrement punie par la société, sinon par la loi elle-même. Ils espèrent notamment se réfugier en Europe et y reconstruire leur vie en sécurité. Pourtant, ces réfugiés font face à de nouveaux défis: insécurité dans les centres d’accueil, menaces de la part de compatriotes et suspicion des autorités d’asile. Le Centre européen pour le droit et la justice (ECLJ) alerte la Rapporteuse spéciale de l’ONU sur la liberté de religion sur cette situation préoccupante et appelle à des mesures de protection renforcées.

    Les témoignages de convertis chrétiens d’arrière-plan musulman recueillis par l’ECLJ sont édifiants. Raha (prénom modifié), une Iranienne réfugiée en Allemagne, a fui son pays après avoir été arrêtée et torturée pour sa foi chrétienne. Arrivée en Europe, elle espérait trouver un refuge, mais elle a vite découvert que même ici, elle n’était pas en sécurité. Bien qu’elle ait présenté des preuves solides de sa conversion chrétienne et de son engagement religieux dans une église, sa demande d’asile a été refusée, et elle a reçu un ordre d’expulsion vers l’Iran. Un policier aurait même rejeté ses inquiétudes en déclarant : « Vous êtes une menteuse, la police iranienne ne tue personne ». Une ignorance ou un mépris total de la réalité de la persécution des convertis chrétiens en Iran, comme le dénonce l’ECLJ dans sa contribution à l’Examen périodique universel.

    Des réfugiés chrétiens menacés sur le sol européen

    Des drames comparables se déroulent en Suède, en Autriche, aux Pays-Bas ou encore en Grèce, où des convertis au Christ ont été agressés et harcelés dans les centres d’accueil. Aux Pays-Bas, un Pakistanais s’est vu interdire l’accès au réfrigérateur commun sous prétexte que sa nourriture n’était pas « halal ». L’Allemagne, pourtant l’un des principaux pays d’accueil des migrants, illustre bien la complexité du problème: selon une étude de l’ONG Portes Ouvertes, 91% des demandeurs d’asile chrétiens ont subi des menaces ou des violences de la part d’autres migrants.

    L’accès à l’asile pour les chrétiens ex-musulmans: un parcours du combattant

    Bien qu’ils soient persécutés dans leur pays d’origine, de nombreux chrétiens ex-musulmans peinent à obtenir l’asile. La sincérité de leur conversion est souvent remise en cause par les autorités, qui soupçonnent des « conversions opportunistes » dans le simple but de faciliter leur immigration en Europe. En Suède entre 2015 et 2018, 68% des convertis afghans au christianisme se sont vu refuser l’asile, les autorités ayant écarté leur conversion comme étant insincère, privilégiant une évaluation basée sur la connaissance théologique plutôt que sur la sincérité de leur foi.

    La situation est similaire en France, où Ata Fathimaharlooei, un Iranien converti, risque l’expulsion vers son pays d’origine où il encourt la peine de mort. En cas d’exécution de cette décision, il serait contraint de quitter son épouse iranienne, elle aussi convertie, ainsi que leurs deux enfants qui resteraient en France sans leur père. Le risque d’arbitrarité de l’évaluation de la crédibilité des demandeurs d’asile soulève l’inquiétude de l’ECLJ. Nous dénonçons des pratiques administratives trop rigides, qui ne tiennent pas compte du contexte religieux et culturel des convertis.

    Le principe de non-refoulement en danger

    Les erreurs ou biais des traducteurs jouent un rôle crucial dans l’échec de nombreuses demandes d’asile. L’ECLJ rapporte plusieurs cas où des traducteurs musulmans biaisés ont déformé les témoignages des convertis, mettant en péril leur demande d’asile. Raha raconte que certains traducteurs sabotent volontairement les dossiers des requérants. Après son propre entretien, elle a réalisé que certaines déclarations écrites ne reflétaient pas fidèlement ce qu’elle avait communiqué.

    Plusieurs convertis chrétiens ex-musulmans expulsés d’Europe ont été arrêtés dès leur retour, confirmant les risques qu’ils avaient signalés. Pourtant, l’article 33 de la Convention de 1951 sur les réfugiés interdit le refoulement d’un réfugié vers un pays où il risque la persécution. Les autorités européennes semblent sous-estimer la menace qui pèse sur les convertis.

    L’ECLJ appelle à des mesures urgentes pour protéger les chrétiens ex-musulmans

    L’Europe, qui se veut un bastion des droits de l’homme et de la liberté religieuse, ne peut ignorer ces dérives. Face à ces dangers, l’ECLJ demande une meilleure protection des chrétiens ex-musulmans réfugiés en Europe. Nous recommandons de:

    • Séparer les convertis chrétiens des autres migrants dans les centres d’accueil, afin de garantir leur sécurité.
    • Former des traducteurs spécialisés et indépendants, pour éviter les erreurs d’interprétation lors des demandes d’asile.
    • Prendre davantage en compte l’avis des responsables religieux qui, en tant que témoins directs du parcours spirituel d’un individu, devraient jouer un rôle central dans l’évaluation de la sincérité des conversions.
    • Mieux surveiller les mosquées et écoles islamiques, où certains prêches appellent encore à la peine de mort pour apostasie.
    Pour la défense des Chrétiens persécutés
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  • Quand le nouveau régime syrien montre son vrai visage

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    D'Elisa Gestri sur la NBQ :

    Avec plus d'un millier de civils tués en quatre jours, un massacre à grande échelle des minorités religieuses, notamment des Alaouites, est en cours dans les provinces occidentales de la Syrie. Entretien avec le Père Dany, de Kamishly, sur le drame syrien.

    11_03_2025

    Selon l'Observatoire des droits de l'Homme, plus de 1.050 civils ont été tués depuis le 6 mars dans une quarantaine d'endroits différents en Syrie par les forces armées gouvernementales ou pro-gouvernementales. Il s'agit en majorité d'Alaouites originaires des villes côtières de Baniyas, Hama, Lattaquié, Jableh, Tartous, mais aussi de chrétiens et de Druzes du sud-est. Des membres de ces deux dernières communautés, selon la même source, ont été tués "par erreur" par des jihadistes étrangers incapables de distinguer les alaouites des autres communautés non sunnites.

    Le soir du 9 mars, Ahmed al Sharaa , leader de Hayat Tahrir al Sham et président auto-élu de la Syrie, a annoncé qu'il avait nommé une commission d'enquête « indépendante » pour enquêter sur les responsables des massacres.

    Nous évoquons ces derniers événements avec le père Dany, prêtre originaire de Kamishly, un village de la région syrienne d'Idlib gouvernée depuis des années par les jihadistes.

    Père Dany, que se passe-t-il en Syrie ?
    Que dois-je lui répondre ? Un dictateur a été renversé et un autre est arrivé, un fondamentaliste islamique qui plus est.

    Pourquoi le gouvernement provisoire n’a-t-il pas été dissous le 1er mars comme prévu ?
    C’est un gros malentendu. Il n’y a pas de gouvernement provisoire, ce gouvernement ne veut pas être provisoire, il durera au moins trois ans. Al Sharaa et ses hommes l’ont dit clairement. Il convient de noter que dans l’équipe gouvernementale, il n’y a pas un seul modéré sunnite, chrétien, druze ou alaouite : tous les ministres sont des fondamentalistes d’Idlib.

    Comment expliquez-vous les épisodes violents des derniers jours ?
    Il faut partir de l’histoire récente. Après la chute de l’ancien régime, Ahmed Al Sharaa s’est présenté comme un agneau, prononçant de très beaux discours d’inclusion et de pacification : les sanctions seraient levées, la Syrie recommencerait à produire. En réalité, le nouveau gouvernement n’a produit que des désastres économiques, se montrant incapable de faire face à la pauvreté et à la faim qui se propagent en Syrie et licenciant un million de fonctionnaires de l’État et six cent mille membres de l’armée et de la police. En conséquence, au cours de ces trois mois, il y a eu des manifestations de rue et des tentatives de rébellion contre les diktats du nouveau gouvernement, qu'Al Sharaa ne tolère cependant pas bien. Depuis qu'il s'est autoproclamé président de la Syrie le 29 janvier, il a commencé à éliminer physiquement les cadres de l'ancienne armée régulière, sous prétexte qu'ils restaient fidèles à Assad.

    A cet égard, existe-t-il ou non une « armée loyaliste » fidèle à Assad, responsable de violences et d’agressions comme le prétend Ahmed al Sharaa ?
    Je vous répondrai par une autre question : selon vous, si cette armée avait existé, ne serait-elle pas intervenue pour défendre Assad ? Pourquoi devrait-il intervenir maintenant, trois mois après les événements ? La vérité est que six cent mille soldats laissés sans travail, en colère et affamés, sont difficiles à gérer. Le gouvernement actuel a demandé à tout le monde de déposer les armes mais les Druzes et les Alaouites ont refusé, et non sans raison (les premiers ont peur de l'avancée de l'armée israélienne vers le sud, les seconds de l'expansion turque vers le nord, sans que le gouvernement ne fasse rien). C'était le prétexte utilisé par le gouvernement pour ouvrir le feu, dans ce qui s'est avéré être une pure vengeance.

    Alors, qui a tiré ? Existe-t-il une armée syrienne régulière ?
    L'armée gouvernementale est composée de la milice Hayat Tahrir al Sham et de dizaines d'autres milices djihadistes composées en grande partie d'étrangers : Égyptiens, Algériens, Tchétchènes, Afghans, Turkmènes qui ont obtenu la citoyenneté syrienne en échange de leur contribution à l'éviction d'Assad. Beaucoup de ces étrangers ne parlent même pas arabe et sont responsables de nombreux massacres de ces derniers jours. À Jableh, ils ont commis un véritable génocide, ils ont tué tout le pays, Alaouites et Chrétiens. Des familles entières ont été chassées de leurs maisons, plaquées contre le mur et abattues. Le père d'un curé a été tué parce qu'il refusait de lui remettre sa voiture. Le fait que ces opérations aient été préméditées est démontré par le fait que pendant les massacres, Internet a été rendu inutilisable et l’électricité a été coupée. Dans un cas, avant l'arrivée de l'équipe d'Al Jazeera, des centaines de victimes civiles ont été habillées en tenue militaire pour faire croire qu'il s'agissait de soldats de la fameuse « armée loyaliste ».

    Que prévoyez-vous pour le futur proche ?
    Écoutez, je dis merci à Dieu que ce qui est arrivé soit arrivé afin que le monde puisse voir le vrai visage de Hayat Tahrir al Sham. En trois mois, ils ont été démasqués pour ce qu’ils sont : des terroristes. S'ils ne deviennent pas des êtres humains, nous serons confrontés à une nouvelle guerre civile et la Syrie sera un nouvel Irak, où les chrétiens étaient 20%, maintenant ils sont 2%.

    Lire également : Patriarche syrien : les chrétiens sont également touchés par les massacres

  • "Si le monde vous hait, sachez qu’il m’a haï avant vous"

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    De sur The Catholic Thing :

    Vous serez détesté par toutes les nations

    10 mars 2025

    Au cours des derniers jours, des centaines de chrétiens ont été assassinés, violés et torturés en Syrie. Lorsque les médias s’intéressent à ce qui se passe – le New York Times d’hier n’a publié qu’une « mise à jour » d’un article précédent et le dernier article du Washington Post sur les massacres est paru vendredi – ils ne mentionnent généralement que les attaques contre des « civils » ou des Alaouites, la secte islamique à laquelle la famille al-Assad, les anciens dirigeants de la Syrie, a adhéré. Il est vrai que les chrétiens syriens sont pris dans les troubles politiques qui secouent leur pays. Mais comme les chrétiens du monde entier, il est également vrai qu’ils sont tués et persécutés précisément à cause de leur foi.

    Je suis très sensible à ce genre d’injustices, car mon livre Les Martyrs du nouveau millénaire : la persécution mondiale des chrétiens au XXIe siècle sera publié dans quelques semaines. Quiconque examine de manière systématique ce qui est arrivé aux chrétiens au cours du premier quart de notre siècle – et pas seulement au Moyen-Orient, en Afrique, en Chine et en Extrême-Orient, mais même dans notre « Occident » autrefois chrétien – ne peut qu’être choqué. Selon des estimations très sobres, quelque 300 millions de chrétiens dans le monde sont menacés.

    Ce livre est en quelque sorte la suite de mon livre intitulé Les martyrs catholiques du XXe siècle , qui répondait à la demande du pape Jean-Paul II de rendre hommage aux martyrs du siècle précédent dans le cadre des célébrations du Jubilé de l'an 2000. Il avait organisé un événement inspirant au Colisée le 7 mai 2000, où des représentants de l'Église catholique, de l'Église orthodoxe et des protestants avaient raconté l'histoire de leurs martyrs. J'ai remis au pape un exemplaire de mon livre ce matin-là.

    L'Aide à l'Église en Détresse USA m'a demandé d'écrire ce nouveau livre en raison du travail essentiel qu'elle accomplit dans de nombreux pays où les chrétiens non seulement meurent mais ont besoin d'un soutien extérieur. ACN International le traduira en plusieurs langues et le publiera dans plusieurs pays dans le cadre des célébrations du Jubilé de 2025. Et nous espérons, comme en 2000, en remettre un exemplaire au pape en mai.

    Le changement qui s’est produit entre ces deux volumes est révélateur. En 2000, écrire sur les martyrs chrétiens revenait à revenir sur le totalitarisme qui a fait de nombreux morts en Union soviétique, dans les pays du Pacte de Varsovie, en Allemagne nazie, en Chine, dans les guerres civiles mexicaine et espagnole, etc. Les affrontements et les morts ont eu lieu presque entièrement à cause de l’athéisme moderne qui cherchait à éradiquer le christianisme. Le communisme était le champion du monde.

    C’est toujours le cas en Corée du Nord (qui est actuellement championne de l’histoire), en Chine (sans grande résistance de Rome), au Nicaragua, au Venezuela et à Cuba (idem). Mais les plus gros bilans sont désormais de loin ceux des militants de l’islam. Le romancier indien/britannique Salman Rushdie, qui a fait l’objet d’une fatwa de l’ayatollah Khomeini et a été grièvement blessé et rendu aveugle par une fatwa prononcée par un militant musulman à New York, a déclaré : « après avoir vaincu le fascisme, le nazisme et le stalinisme, le monde est désormais confronté à une nouvelle menace mondiale totalitaire : l’islamisme. »

    La menace n’existe pas seulement au Moyen-Orient, même si elle y croît et décroît en fonction des circonstances. Les forces occidentales ont pu réprimer l’EI au Moyen-Orient et en Afrique du Nord pendant un certain temps, même si des organisations affiliées à l’EI et similaires subsistent. Mais l’idéologie a migré vers l’Afrique centrale, où se déroulent aujourd’hui la plupart des persécutions les plus violentes contre les chrétiens.

    Au Nigéria seul, près de 5 000 chrétiens sont assassinés chaque année. (L’administration Biden a retiré le Nigéria de la liste des pays particulièrement préoccupants ; l’administration Trump pourrait rendre un grand service aux chrétiens en y replaçant le Nigéria). Pire encore, des mouvements dans plusieurs pays africains ainsi qu’en Extrême-Orient tentent explicitement de créer un califat islamique mondial.

    Les institutions internationales et les gouvernements occidentaux ne font pas grand-chose pour arrêter cette évolution, et ne disent même pas grand-chose, pour deux raisons, à mon avis.

    Il y a d'abord une forme de racisme implicite. C'est comme si le monde avait décidé qu'il ne pouvait pas s'attendre à ce que les Arabes, les Africains ou les Asiatiques respectent les normes morales de base. Il y a aussi une incapacité à comprendre que le monde n'est pas un endroit où, comme le croient de nombreux Occidentaux à la tête molle, nous pouvons tous nous contenter de nous-mêmes.

    Comme l’a observé un jour l’un de nos premiers contributeurs, le père James Schall, après un attentat suicide islamique, les Occidentaux ont tendance à expliquer ces actes comme des réponses à l’oppression ou comme des violations des normes internationales « généralement définies en termes de philosophie politique occidentale qu’aucun kamikaze ne suivrait jamais ».

    La plupart des musulmans sont pacifiques, du moins à court terme. Mais ce conflit religieux est une réalité inconfortable à laquelle les sociétés pluralistes occidentales vont devoir faire face à long terme.

    Certains le savent déjà. De nombreux catholiques sont au courant de la tristement célèbre décapitation du père Jacques Hamel pendant la messe en France. Mais beaucoup moins sont au courant des trois participants à la messe de Nice dont la gorge a été tranchée peu après, et des nombreux autres incidents impliquant des couteaux en France, en Allemagne et au Royaume-Uni.

    Le Royaume-Uni a même commencé à pratiquer ce que beaucoup appellent une « police à deux vitesses » lorsqu’il s’agit de crimes commis par des immigrants musulmans – en imposant même des lois sur le blasphème contre les personnes qui commentent publiquement des événements aussi évidents et fréquents.

    En Amérique du Nord, nous ne sommes pas à l’abri d’actes antichrétiens. Le Mexique est le pays le plus dangereux au monde pour un prêtre catholique en raison des cartels et de la criminalité généralisée. Aux États-Unis, nos évêques ont recensé des centaines de « crimes haineux » anticatholiques chaque année. Au Canada, des dizaines d’églises ont été incendiées à cause de prétendues fosses communes dans des écoles catholiques il y a un siècle. Le pape François s’est même rendu au Canada pour présenter ses excuses. Mais le gouvernement canadien vient de suspendre l’enquête sur ces « fosses communes », n’ayant rien trouvé.

    Et cela, pour moi, indique la deuxième grande raison pour laquelle l’Occident dit et fait peu de choses au sujet de la violence et de la persécution anti-chrétiennes : nos élites croient que le passé du christianisme est quelque chose de honteux et qu’il faut dépasser – que même, en raison de certaines de ses croyances, il mérite d’être discriminé.

    Certains chrétiens pensent qu’ils nous haïssent à cause de nos faux pas. Mais non. Beaucoup nous haïssent à cause de ce que nous professons à juste titre.

    Le Christ lui-même nous a prévenus : « Si le monde vous hait, sachez qu’il m’a haï avant vous. Si vous étiez du monde, le monde vous aimerait comme si c’étaient ses propres biens. » (Jean 15:18)