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Islam - Page 2

  • 83% des Bruxellois et 34,7% des résidents belges sont issus de l'immigration

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    Belgique : 83 % des Bruxellois et 37,4 % des résidents belges sont issus de l'immigration

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    Selon le sociologue et ancien chercheur à la KU Leuven (Louvain, section flamande), Jan Hertogen (76 ans) 37,4 % des résidents belges sont issus de l’immigration.

    En outre, 83 % des Bruxellois, 62 % des Anversois, 60 % des Liégeois et 41 % des Gantois sont issus de l’immigration.

    Il ressort également qu’en Flandre, 29,2 % de la population est issue de l’immigration. En Wallonie, ce pourcentage est de 38,3 %.

    Ces pourcentages sont plus élevés que ceux de l’agence gouvernementale Statbel. Selon l’office belge de statistique, 33,1 % de la population belge est « d’origine étrangère ». « Cela s’explique par le fait que Statbel ne comptabilise que les enfants d’étrangers devenus belges, alors que j’englobe également les petits-enfants », a déclaré M. Hertogen.

    Le creux de 1970 à 2000 s’explique par le déménagement des Bruxellois vers les banlieues flamandes ou wallonnes avoisinantes et plus vertes. L’agglomération, officiellement bilingue, est petite (161,38 km²) pour des raisons politiques : les Flamands ont refusé qu’elle s’étende et accorde ainsi des droits linguistiques aux francophones dans des communes flamandes. À titre de comparaison l’île de Montréal couvre une superficie 482,8 km², soit trois fois plus pour une population (1,9 million) moins de deux fois plus nombreuses.

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  • 160 chrétiens tués au Nigéria pendant la période de Noël

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    Du site Decision (Magazine) :

    160 chrétiens tués au Nigéria pendant la période de Noël

    27 DÉCEMBRE 2023   

    Du 23 au 25 décembre, jour de Noël, des terroristes ont tué au moins 160 personnes et en ont blessé au moins 300 autres lors d'attaques coordonnées dans plus de 20 villages majoritairement chrétiens de l'État du Plateau, au Nigéria. Des centaines de maisons ont été détruites et la plupart des victimes étaient des femmes, des enfants et des personnes âgées. De nombreuses victimes se préparaient à participer aux programmes de Noël organisés par leurs églises et leurs pasteurs.

    Dawzino Mallau, un habitant du comté de Bokkos, a déclaré que les terroristes avaient tué de nombreux pasteurs et leurs familles dans la région. Selon Monday Kassah, chef du gouvernement local de Bokkos, 113 personnes ont été tuées et plus de 300 blessés ont été transportés dans les hôpitaux de Bokkos, Jos et Barkin Ladi. Un habitant, Solomon Musa, a déclaré que 26 chrétiens de la région du conseil de Bokkos avaient été enterrés le jour de Noël.

    "Les terroristes qui ont attaqué ces communautés chrétiennes étaient des centaines, et ils ont mené leurs attaques alors que les chrétiens infortunés se préparaient pour les programmes de Noël prévus par leurs pasteurs", a déclaré Mallau.

    Dans la région de Bokkos, 221 maisons ont été incendiées, ainsi que 27 motos et huit autres véhicules. Alfred Mashat, un habitant de Bokkos, a déclaré que des centaines de maisons ont été détruites et qu'environ 160 chrétiens ont été tués par les terroristes. "Nous pensons qu'ils mènent ces attaques aux côtés de bergers fulanis musulmans armés", a-t-il déclaré dans un texte transmis à Morning Star News.

    Les autorités locales ont confirmé les attaques lundi, précisant qu'au moins 160 chrétiens avaient été massacrés.

    Le Nigeria est devenu de plus en plus dangereux pour les chrétiens ces dernières années. En 2022, il était en tête du classement mondial des chrétiens martyrisés et maltraités. Le pays était numéro 6 sur la liste de surveillance mondiale 2023 de Portes Ouvertes pour la persécution chrétienne, alors qu'il était numéro 7 l'année précédente.

    Les assaillants majoritairement musulmans, décrits localement comme des "bandits", sont estimés à des dizaines de milliers et comprennent des bergers peuls. Selon Morning Star News, ils circulent à moto et sont armés d'armes sophistiquées obtenues auprès d'éléments criminels à l'extérieur du pays. Certains seraient des mercenaires venus du Tchad ou du Niger.

    Un rapport de 2020 du groupe parlementaire multipartite du Royaume-Uni pour la liberté internationale de religion ou de conviction indique que ces bergers adoptent des stratégies similaires à celles du groupe terroriste Boko Haram et du groupe extrémiste de la province de l'État islamique en Afrique de l'Ouest (ISWAP), une scission de Boko Haram. Ils font preuve d'une "intention claire de cibler les chrétiens et les symboles de l'identité chrétienne tels que les églises". Les survivants des attaques ont rapporté que les bergers criaient des choses comme "Allahu Akbar" (une expression arabe signifiant "Allah est le plus grand"), "détruisez les infidèles" et "anéantissez les infidèles".

    "C'est inacceptable", a déclaré le gouverneur du Plateau, Caleb Mutfwang, le jour de Noël. "Trop c'est trop. Ces actes stupides, insensés et non provoqués doivent cesser". Il a promis de renforcer les agences de sécurité pour lutter contre l'insécurité dans l'État.

  • Les attaques visant les sites chrétiens en Turquie accusent une hausse significative depuis 2015

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    De Thibault van den Bossche sur le site de Conflits relayé par l'ECLJ :

    L’inquiétante augmentation des attaques de sites chrétiens en Turquie

    Les attaques visant les sites chrétiens en Turquie accusent une hausse significative depuis 2015, selon la Commission américaine sur la liberté religieuse internationale. La non-exécution par la Turquie des condamnations par la Cour européenne des droits de l’homme est de surcroît très élevée.

    D’abord, une bonne nouvelle. En Turquie, le nombre et la gravité des attaques terroristes contre les lieux de culte ont diminué au cours de la dernière décennie, selon un rapport de la Commission américaine sur la liberté religieuse internationale (USCIRF) publié en novembre 2023. 

    Les communautés religieuses expliquent que les autorités turques apportent une protection plus efficace et collaborent davantage. En février 2023 par exemple, les autorités turques ont arrêté 15 individus liés à l’État islamique qui auraient reçu l'ordre d'attaquer des églises et des synagogues à Istanbul. 

    En revanche, les attaques moins spectaculaires visant les lieux de culte et les sites religieux accusent une hausse significative depuis 2015, surtout ceux appartenant aux minorités alévies et protestantes. La Commission américaine déplore que « dans de nombreux cas, la police n'appréhende pas les agresseurs, et dans les cas où les agresseurs sont arrêtés, ils bénéficient souvent d'un traitement indulgent de la part des tribunaux turcs ».  

    Ainsi, l’analyse de huit médias entre 2003 et 2022 montre que seulement 35 % des assaillants sont identifiés. Presque la moitié de ces assaillants identifiés n’est même pas poursuivie, un quart ne reçoit pas de sanction et seul un quart est effectivement sanctionné. 

    Les sites religieux menacés par le vandalisme, l’expropriation et la négligence 

    La Commission américaine relève une multitude de menaces insidieuses dont elle distingue deux types. D’une part, celles issues de l’action humaine : vandalisme, graffitis, chasse au trésor, extraction de pierres, effraction, vol, confiscation de propriété, incendie criminel, attaque et intimidation des membres des communautés minoritaires.  

    Ces communautés se sentent particulièrement vulnérables lorsque des responsables turcs au plus haut niveau font des déclarations publiques haineuses et discriminatoires. Ainsi par exemple, le 4 mai 2020, le président Erdogan utilise l'expression « terroristes réchappés de l'épée », faisant référence aux survivants du génocide arménien. Deux églises arméniennes d’Istanbul sont attaquées le 8 mai et le 23 mai suivants, tandis que la fondation arménienne Hrant Dink reçoit des menaces de mort. 

    D’autre part, la Commission américaine relève les dégradations causées au patrimoine des religions minoritaires par le manque d’entretien et la négligence ciblée des autorités turques (érosion, végétation, incendies et activité sismique). 

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  • Que pensent les musulmans français de la laïcité et de la place de leur religion dans la société ?

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    De Philippe Oswald sur La Sélection du Jour :

    L'opinion des musulmans français sur la laïcité et la place de leur religion dans la société

    La nouvelle chaîne franco-arabe Elmaniya.tv a commandé à l'Institut français d'opinion publique (Ifop) une enquête auprès des musulmans français, à l'occasion de la journée nationale de la laïcité, le 9 décembre (dossier de l'Ifop en lien ci-dessous)Cette enquête a malheureusement été éclipsée, dès le 11 décembre, par le coup de théâtre de la motion de rejet préalable au projet de loi immigration à l'Assemblée nationale.

    Le sondage alisé par l'Ifop, cœur de cette enquête, offre un aperçu saisissant du sens qu'une large majorité de musulmans français donne à la laïcité, de leur opinion sur la mission de l'école ou encore de leurs points de vue sur des événements récents, telle l'interdiction des abayas à l'école le 3 septembre, ou l'assassinat,, le 13 octobre, du professeur Dominique Bernard à Arras par un ancien élève islamisé. Comme sonnée par le résultat de sa propre enquête, l'Ifop la présente dans des termes précautionneux, proches du fameux « en même temps ». On lit en effet dans le préambule : « Au regard de cette étude menée auprès d'un échantillon représentatif de 1000 musulmans déclarés, la population musulmane apparaît imprégnée d'une vision très ouverte de la laïcité associée à un soutien massif aux manifestations de religiosité dans la société en général et à l'École en particulier (ex : voile, abaya…) ». Comment cette « vision très ouverte de la laïcité » s'accommode-t-elle d' « un soutien massif aux manifestations de religiosité dans la société en général et à l'École en particulier » ? Mystère... Laissons donc de côté cette rhétorique embarrassée pour en venir aux chiffres :

    78 % des musulmans interrogés partagent le sentiment que la laïcité telle qu'elle est appliquée aujourd'hui est discriminatoire envers eux.

    75 % se disent favorables au « financement public des lieux de culte et des religieux » comme c'est le cas en Alsace-Moselle pour certains cultes » et leurs ministres (curés, popes, rabbins, imams…). Autrement dit, les trois-quarts des sondés souhaitent un retour au régime concordataire appliqué dans toute la France jusqu'au vote de la loi de 1905.

    75 % soutiennent le droit des athlètes françaises à porter des couvre-chefs religieux aux prochains Jeux Olympiques en France.

    65 % se disent favorables au port de couvre-chefs à caractère religieux dans l'enceinte des collèges et lycées publics -ils sont donc opposés à la loi de 2004 interdisant les signes religieux ostensibles à l'École. Ils sont plus nombreux -75 %- à soutenir le port de signes religieux par les parents accompagnateurs lors des sorties scolaires, et encore plus nombreux -83 %- à désirer l'introduction de menus à caractère confessionnel (halal) à la cantine. 72 % des musulmans sont contre l'interdiction du port des abayas ou des qamis/ djellabas à l'École ; 27 % seulement approuvent l'interdiction des abayas à l'École alors que cette décision du nouveau ministre de l'Éducation nationale est plébiscitée par 81 % des Français.

    57 % revendiquent le droit des jeunes filles « à ne pas assister aux cours de natation pour des raisons religieuses ».

    50 % soutiennent le droit des élèves à « ne pas assister aux cours dont le contenu heurterait leurs convictions religieuses ».

    Si 78 % condamnent le meurtrier de Dominique Bernard à Arras, leur condamnation « manque de fermeté », écrit l'Ifop : « les personnes n'exprimant pas une condamnation totale de l'assassin sont trois fois plus nombreuses dans les rangs des musulmans (16 %) que chez l'ensemble des Français (5 %), notamment parmi les élèves scolarisés actuellement dans l'enseignement secondaire ou supérieur (31 %) ». Autrement dit, 31 % des lycéens et étudiants musulmans trouvent des excuses au meurtrier de Dominique Bernard (en 2020, 16 % des élèves musulmans avaient des indulgences pour l'assassin de Samuel Paty). Alors que l'auteur de la dernière attaque au couteau, hier, 13 décembre, à Rennes, contre une enseignante, est une collégienne de 12 ans, cette enquête ne va pas apaiser le « sentiment d'insécurité » des Français en général, et des enseignants en particulier.

    Philippe Oswald

    Pour aller plus loin :

    Enquête auprès des Français musulmans sur les questions de religion et de laïcité

    >>> Lire l'enquête sur le site de l'Ifop

    Lire aussi :  «Chez les Français musulmans, on constate une banalisation d'un “halal way of life”»

  • L'Europe délaisse les chrétiens pour protéger l'islam

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    De Luca Volontè sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    L'Europe oublie les chrétiens pour protéger l'islam

    La Commission européenne a présenté des mesures pour lutter contre les crimes de haine fondés sur la religion : l'absence de soutien réel aux catholiques, qui sont les plus touchés selon les données de l'OCDE et de l'OIDACE, est inquiétante. 

    13_12_2023

    Un peu plus tard que les initiatives irrationnelles et insensées de la Maison Blanche, ses vassaux européens de la Commission européenne ont présenté le 6 décembre une série de mesures et de recommandations pour contrer les crimes de haine à travers l'Europe, en particulier contre les communautés juives et musulmanes, mais sans oublier les communautés LGBTI. Si ces mesures apparaissent tardives mais justifiées au regard des menaces et dangers croissants que subissent les communautés juives dans certains pays européens comme l'Allemagne, la France, l'Autriche et la Belgique, elles sont franchement injustifiables à l'égard des communautés musulmanes, tandis que l'absence de soutien réel aux communautés catholiques et aux fidèles chrétiens est inquiétante.

    Encore plus indigeste et à courte vue est la décision de ne pas avoir envisagé explicitement des mesures contre la violence, les crimes de haine et les menaces contre les communautés catholiques et chrétiennes européennes, les bâtiments et les fidèles, qui, selon le rapport annuel de l'OIDACE, ont augmenté de 44% en Europe au cours de l'année écoulée. L'Observatoire de l'intolérance et de la discrimination envers les chrétiens en Europe (OIDAC Europe), basé à Vienne, a dénoncé dans son rapport annuel le fait que "les principaux pays pour les crimes de haine anti-chrétiens sont l'Allemagne, l'Italie, la France, l'Espagne et la Pologne, le Royaume-Uni et l'Autriche", documentant "en 2022, 748 crimes de haine anti-chrétiens dans 30 pays différents, allant des incendies criminels, graffitis, profanations et vols aux agressions physiques, insultes et menaces".

    Des chiffres également confirmés par ceux enregistrés par l'OSCE, l'Organisation intergouvernementale pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), qui "a recensé 792 crimes de haine anti-chrétiens dans 34 pays européens", ce qui "fait des chrétiens le groupe religieux le plus visé après les croyants juifs". Ainsi, tant les plaintes que les incidents de l'année écoulée montrent une prévalence dramatique de la violence et des menaces contre les croyants, les lieux de culte et les personnes appartenant aux religions judéo-chrétiennes, mais pour la Commission, comme pour M. Biden au début du mois de novembre dernier, la protection doit concerner les communautés islamiques et contrer l'islamophobie, et certainement pas protéger les Juifs, les Chrétiens et les Catholiques. Pour la Commission, l'Autriche a enregistré une augmentation de 300% des incidents antisémites par rapport à 2022, tandis que les Pays-Bas ont observé une augmentation de 800% par rapport à la moyenne mensuelle précédente, tandis que dans la seconde moitié d'octobre, le nombre d'incidents antimusulmans en Allemagne a augmenté avec 10 attaques contre des mosquées et un "nombre élevé de cas non détectés".

    La Commission, qui a présenté ses initiatives lors d'un point presse des vice-présidents Vera Jurova et Margaritis Schinas, complétera son fonds pour la protection des lieux publics et des lieux de culte de 30 millions d'euros en 2024, dont 5 millions d'euros seront spécifiquement affectés à la lutte contre l'antisémitisme. L'Association juive européenne (EJA) a salué le "sérieux et la diligence" de la communication de la Commission, en particulier l'augmentation du financement de 5 millions d'euros pour protéger les lieux de culte juifs et l'ouverture anticipée des demandes pour le Fonds de sécurité intérieure à 2023 au lieu de 2024.

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  • Irak : la Babylone moderne qui persécute les chrétiens et exile le patriarche, dans le silence de Rome

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    De Sandro Magister sur Diakonos.be :

    Irak, Babylone moderne. Qui persécute les chrétiens et exile le patriarche, dans le silence de Rome

    « Nous avons demandé l’ouverture d’un Synode spécial pour les Églises orientales catholiques. Toutes connaissent aujourd’hui des situations de guerre : l’Ukraine, le Liban, l’Arménie, la Syrie, l’Irak, l’Érythrée, la Terre sainte ».

    C’est l’archevêque majeur de l’Église grecque catholique ukrainienne, Sviatoslav Chevtchouk, qui a révélé avoir adressé cette demande au Pape. Avec mille bonnes raisons. Au Moyen-Orient, les Églises sont attaquées presque partout et les chrétiens sont au bord de l’extinction, comme c’est déjà le cas pour les Juifs dans les pays arabes.

    Et l’un des endroits où ils sont le plus en danger, c’est l’Irak. En 1915, un génocide parallèle à celui des Arméniens a conduit à l’extermination de 800 000 chrétiens. Mais en 2003 encore, avant la guerre, on comptait encore un million et demi de chrétiens, dont la plupart vivaient à Bagdad. Aujourd’hui, il n’en reste plus que 150 000.

    Quand le Pape François s’est rendu en Irak, en mars 2021, la dévastation que l’État islamique avait perpétré quelques années plus tôt dans la Plaine de Ninive, berceau historique des chrétiens d’Irak, était encore visible.

    Mais aujourd’hui encore, dans la Plaine de Ninive, on interdit aux chrétiens de retourner habiter dans leurs maisons et de cultiver leurs champs. Ils en sont empêchés par des soi-disant chrétiens membres d’une brigade armée nommé Babylone, composée de milices extrémistes chiites inféodées à l’Iran, avec à leur tête Rayan Al-Kildani, un chaldéen comme le patriarcat catholique auquel il prétend appartenir.

    On trouvera un petit indice du drame que vivent aujourd’hui les chrétiens en Irak dans les quelques lignes du communiqué officiel dans lequel le Saint-Siège a rendu compte de l’audience accordée le 18 novembre par le Pape François au président irakien Abdel Latif Jamal Rachid, là où il est dit que « l’on a répété la nécessité de garantir à tous les chrétiens irakiens la possibilité de former une partie vibrante et active de la société et du territoire, en particulier dans la Plaine de Ninive ».

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  • Nigeria : de plus en plus de religieux sont kidnappés

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    Lu sur le Tagespost :

    Nigeria : de plus en plus de religieux sont kidnappés

    Dans ce pays africain, 23 prêtres, religieuses et séminaristes ont été kidnappés en 2023, soit plus que dans tout autre pays.
    Le séminariste Na'aman Danlami
    Le séminariste Na'aman Danlami a été tué lors d'une attaque contre le presbytère du village de Fadan Kamantan, dans l'État de Kaduna.

    Selon les informations dont dispose l'organisation humanitaire, il ne se passe pas un mois sans au moins un enlèvement depuis avril. L'un des incidents les plus récents s'est produit le 3 novembre lorsque le pasteur Andrew Anana a été enlevé à Godogodo, dans l'État de Kaduna. Il a pu s'enfuir au bout de quelques heures. Le prêtre avait déjà été kidnappé une fois en 2021. Quelques jours plus tôt, des hommes armés avaient enlevé trois religieuses, un séminariste et leur chauffeur. Ils ont été libérés au bout d'une semaine.

    Bien que la plupart des personnes enlevées ne soient entre les mains de leurs ravisseurs que pendant une courte période, il existe des exceptions tragiques. L'un des cas les plus dramatiques s'est produit le 17 octobre, lorsque Godwin Eze, un novice bénédictin , et deux candidats monastiques ont été enlevés à Eruku, dans l'État de Kwara, à l'ouest du Nigeria. Alors que les deux postulants étaient libérés, le frère Godwin a été abattu et son corps jeté dans une rivière, selon le monastère.

    Un séminariste meurt dans un incendie criminel

    Le 7 septembre, il y a eu deux agressions contre des aspirants prêtres, dont une mortelle. A cette époque, le séminariste Ezekiel Nuhu avait été enlevé dans l’État de Kaduna. Il a été libéré au bout de deux mois. Le même jour, le séminariste Na'aman Danlami a été tué lors d'une attaque contre le presbytère du village de Fadan Kamantan, dans l'État de Kaduna. Deux prêtres ont réussi à s'enfuir pour se mettre en sécurité, mais Danlami est mort brûlé vif dans le bâtiment qui a été incendié.

    « Church in Need » documente les cas de membres du clergé catholique assassinés, kidnappés ou emprisonnés à tort dans le monde entier depuis 2022. Les chiffres seront publiés à la fin de l'année. L'année dernière, il y a eu 118 incidents individuels, dont 16 prêtres et religieuses tués à cause des persécutions.

  • Relire Henri Pirenne

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    Du site "Pour une école libre..." :

    Histoire — Relisons Pirenne !

    Un imposant volume de la collection « Quarto » réunit les écrits de l’historien médiéviste belge rendu célèbre par son livre « Mahomet et Charlemagne ».

    L’historien Henri Pirenne, dans son bureau, à Gand (Belgique), en 1930. La loi du 5 avril 1930 éliminera le français comme langue d’enseignement et imposera le néerlandais. Pirenne, ne parlant pas le néerlandais, dut céder son poste de professeur d’histoire à la fin de l’année universitaire. L’Université de Louvain en terre flamande sera la dernière université à être « flamandisée » en 1968

    Il fut un temps où son nom n’était plus cité qu’avec embarras. À l’époque où Samuel Huntington faisait frémir avec sa thèse sur le « choc des civilisations », il n’était pas bien vu de mentionner Henri Pirenne. Son crime ? Il avait osé affirmer, dans Mahomet et Charlemagne, publié en 1937, que les invasions arabes avaient marqué la fin de l’Europe antique, semblant donner du crédit par avance aux thèses du néoconservateur américain. 

    Avant Mahomet, écrivait Pirenne, l’orient et l’occident n’étaient pas franchement divisés. L’Empire romain, qui, de la Syrie à l’Espagne, de la Baltique au Sahara, formait une magnifique unité, n’avait pas été bouleversé fondamentalement par les « invasions » barbares, car les nouveaux conquérants germaniques avaient institué, sur les ruines de l’empire, des monarchies qui, comme celles de Clovis ou des Wisigoths et des Vandales, avaient manifesté une grande révérence à l’égard de la civilisation vaincue. Clovis se fait baptiser et pousse même le zèle jusqu’à demander à être reconnu comme consul et patrice romain par l’empereur romain d’Orient Anastase.

    Tout allait changer avec l’arrivée des défenseurs d’Allah au VIIe siècle. Eux n’ont aucun respect pour la romanité, car ils défendent une autre civilisation et un autre dieu. Pirenne résumait : « Tandis que les Germains n’ont rien à opposer au christianisme de l’empire, les Arabes sont exaltés par une foi nouvelle. »

    À Pirenne revient l’indéniable mérite d’avoir le premier exploré l’étendue de l’influence islamique dans les premiers siècles du Moyen Âge.

    Geneviève Warland et Philippe Sénac
    Provenant de la péninsule arabique, ils colonisent au nom d’Allah la rive sud de la Méditerranée, s’installant durablement en Palestine, en Égypte ou en Maurétanie césarienne et tingitane, puis ils franchissent le détroit de Gibraltar et remontent jusqu’au Nord, près de Poitiers, en passant par l’Espagne. 

    Loin d’être restée un lac intérieur (le fameux Mare nostrum des Romains), la Méditerranée allait dès lors devenir un obstacle, une « barrière ». Pirenne parle de « cataclysme cosmique ». Le royaume wisigoth s’effondre, le royaume franc résiste de justesse. D’où la phrase célèbre et contestable : « Sans Mahomet, Charlemagne est inconcevable. »

    Ce que les Anglo-saxons ont appelé, au regard de sa popularité, « the Pirenne’s thesis », n’est plus aujourd’hui reconnu par la très large majorité de la communauté historique. Elle avait déjà été nuancée dès la publication de ce livre. Un grand historien du Moyen Âge comme Marc Bloch, tout en saluant l’érudition et le style de l’auteur, ne se disait pas tout à fait convaincu par la thèse de Pirenne dans la mesure où, selon lui, Mahomet avait probablement « précipité » l’effondrement de la civilisation antique, mais il ne l’avait pas « créée », constatant avec d’autres que le commerce s’était déjà effondré à l’époque mérovingienne. D’autres historiens affirmeront ensuite que le commerce méditerranéen, qui était déjà en recul depuis la chute de Rome, ne s’effondra pas totalement avec l’arrivée des Arabes puisque certains ports de l’Italie du Sud continuèrent leurs relations avec l’orient. 

    Bref, les controverses érudites feront rage, mais l’idée essentielle demeure, et, comme l’écrivent Geneviève Warland et Philippe Sénac, qui codirigent la publication de l’œuvre de Pirenne dans cette édition « Quarto », « à Pirenne revient l’indéniable mérite d’avoir le premier exploré l’étendue de l’influence islamique dans les premiers siècles du Moyen Âge ».

    Insistant sur la force de sa reconstruction historique, sur son « don d’évocation hors pair », les auteurs de ce gros volume nous permettent de redécouvrir l’œuvre de Pirenne, ne se limite nullement à cette thèse sur Mahomet et Charlemagne, dont l’auteur avait eu l’intuition dès 1893 et qu’il avait commencé à défendre dans un article savant en 1922 avant d’en rédiger le texte fameux. Pirenne offre aussi à ses lecteurs une formidable histoire de l’Europe qui possède un souffle et un « art de voir », comme dira Marc Bloch, qui fait bien défaut à beaucoup d’historiens d’aujourd’hui. Pirenne [germanophone et familier de l’Allemagne] s’oppose notamment à la vision des historiens allemands et défend une ligne de démarcation entre une Europe de l’Ouest marquée par l’esprit de liberté dès le Moyen Âge, reposant sur un idéal national, et une Europe orientale, germanique, impériale, plus autoritaire et arriérée. Cette tonalité antiallemande paraîtra un peu démodée, mais elle n’est pas si erronée et elle a du souffle. Alors, ne serait-ce que pour le plaisir littéraire, il faut relire Pirenne.

    Source : Le Figaro

    Histoires de l’Europe 
    par Henri Pirenne,
    paru le 28 septembre 2023,
    chez Gallimard,
    à Paris,
    dans la collection Quarto,
    1504 pp,
    ISBN-10 : 2 072 828 341
    ISBN-13 : 978-2072828348

    Ce volume illustré contient :

    • Histoire de l’Europe 
    • Les Villes du Moyen Âge
    •  Mahomet et Charlemagne Recueils d’articles, discours, essais et journaux sur la méthodologie de l’histoire, autour des « Annales », sur la nation (belge), et sur la Grande Guerre 
    •  « Pirenne, Mahomet, Charlemagne », préface de Philippe Sénac 
    •  Vie & Œuvre.
  • Hamas, Arras.... l'Islam radical inquiète

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    Lire :

    L’aveuglement forcené de l’Occident face aux assauts islamistes…

    Boualem Sansal : « Du Hamas à Arras, l’islam radical a déclenché une guerre sainte contre l’Occident »

  • Des terroristes enlèvent au moins 30 chrétiens au Nigeria

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    Du Morning Star News  :

    Des terroristes enlèvent au moins 30 chrétiens au Nigeria

    10 octobre 2023

    ABUJA, Nigeria (Morning Star News) - Samedi 7 octobre, des terroristes ont enlevé plus de 30 chrétiens dans le sud de l'État de Kaduna, au Nigeria, selon des habitants.

    Les assaillants ont tendu une embuscade et ont emmené les chrétiens sous la menace d'une arme à feu vers 11 heures du matin alors qu'ils travaillaient dans une ferme communale à Chikuri, dans le comté de Chikun, a déclaré Victor Dabo, un habitant de la région, dans un message.

    "Plus de 30 agriculteurs chrétiens qui cultivaient une ferme ont été enlevés d'un seul coup", a déclaré Dabo à Morning Star News. "Merci de prier pour la communauté chrétienne de Chikuri.

    Un autre habitant, Dogara Peter, a déclaré que sa mère et sa sœur faisaient partie des personnes enlevées alors qu'elles travaillaient dans la ferme.

    "Les terroristes ont enlevé 30 villageois chrétiens qui travaillaient dans une ferme appartenant à M. Maikudi, un membre âgé de notre communauté", a déclaré M. Peter à Morning Star News. "Ma mère et ma sœur font partie des personnes enlevées par les terroristes. Cet incident a plongé notre communauté dans la confusion. Les terroristes n'ont toujours pas pris contact avec nous plus de 24 heures après l'enlèvement des membres de notre famille.

    C'est la troisième fois que les terroristes envahissent cette communauté traumatisée. Affirmant que le dernier espoir de la communauté réside dans la police, les autres agences de sécurité et le gouvernement nigérian, il a lancé un appel pour qu'ils sauvent les personnes retenues en captivité.

    "Nous lançons cet appel parce que nous n'avons nulle part où trouver de l'argent pour payer une rançon si ces terroristes finissent par nous le demander, comme cela a été le cas lors des deux autres attaques contre notre communauté", a déclaré M. Peter.

    En 2022, le Nigeria était en tête du classement mondial des chrétiens tués pour leur foi, avec 5 014 personnes, selon le rapport 2023 de la World Watch List (WWL) de Portes Ouvertes. Il est également en tête pour les chrétiens enlevés (4 726), agressés ou harcelés sexuellement, mariés de force ou maltraités physiquement ou mentalement, et il compte le plus grand nombre de maisons et d'entreprises attaquées pour des raisons liées à la foi. Comme l'année précédente, le Nigéria arrive en deuxième position pour le nombre d'attaques d'églises et de personnes déplacées à l'intérieur du pays.

    Dans la liste mondiale de surveillance 2023 des pays où il est le plus difficile d'être chrétien, le Nigeria a bondi à la sixième place, son plus haut classement jamais vu, alors qu'il occupait la septième place l'année précédente.

    « Des militants peuls, Boko Haram, de la province de l’État islamique d’Afrique de l’Ouest (ISWAP) et d’autres mènent des raids contre les communautés chrétiennes, tuant, mutilant, violant et enlevant contre rançon ou comme esclaves sexuels », note le rapport de WWL. « Cette année, ces violences ont également touché le sud du pays, à majorité chrétienne… Le gouvernement nigérian continue de nier qu’il s’agit d’une persécution religieuse, de sorte que les violations des droits des chrétiens sont perpétrées en toute impunité. »

    Au nombre de millions à travers le Nigeria et le Sahel, les Peuls à majorité musulmane comprennent des centaines de clans de nombreuses lignées différentes qui n'ont pas d'opinions extrémistes, mais certains Peuls adhèrent à l'idéologie islamiste radicale, selon le Groupe parlementaire multipartite du Royaume-Uni pour la liberté internationale ou Croyance (APPG) notée dans un rapport de 2020.

    « Ils adoptent une stratégie comparable à celle de Boko Haram et de l’ISWAP et démontrent une intention claire de cibler les chrétiens et les symboles puissants de l’identité chrétienne », indique le rapport de l’APPG.

    Les dirigeants chrétiens du Nigeria ont déclaré qu’ils pensaient que les attaques des bergers contre les communautés chrétiennes de la ceinture centrale du Nigeria étaient inspirées par leur désir de s’emparer par la force des terres des chrétiens et d’imposer l’islam, car la désertification rendait difficile pour eux le maintien de leurs troupeaux.

  • Haut-Karabakh : la "destruction" des Arméniens de souche est imminente, avertissent les experts

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    De Peter Pinedo sur CNA :

    La "destruction" des Arméniens de souche est imminente, avertissent les experts

    Haut-Karabakh

    21 septembre 2023

    La "destruction" d'une enclave de 120 000 chrétiens arméniens dans la région du Haut-Karabakh est imminente, avertit Siobhan Nash-Marshall, une militante des droits de l'homme basée aux États-Unis.

    "L'impact des récentes attaques et du désarmement qui s'ensuit aboutira presque certainement à la destruction du peuple de l'Artsakh", a déclaré Mme Nash-Marshall à CNA.

    En 2011, Mme Nash-Marshall a fondé la Christians in Need Foundation (CINF) pour aider les chrétiens arméniens de la région et, en 2020, elle a créé une école pour les enfants et les adultes du Haut-Karabakh.

    Mme Nash-Marshall a déclaré qu'à mesure que le gouvernement azéri cherche à affirmer son contrôle sur le Haut-Karabakh, également connu sous le nom d'Artsakh, les Arméniens de souche seront expulsés par la force.

    "Il y a des Artsakhtsi qui ne quitteront pas leur patrie, ces terres que leur peuple habite depuis des millénaires. Ils seront expulsés de force ou pire", a déclaré M. Nash-Marshall.

    Pour les Arméniens qui choisissent de partir, Nash-Marshall a déclaré qu'ils "porteront des cicatrices permanentes semblables à celles des descendants des survivants du génocide".

    Que s'est-il passé ?

    Bien que reconnu internationalement comme faisant partie de l'Azerbaïdjan, le Haut-Karabakh est composé presque entièrement d'Arméniens chrétiens qui revendiquent leur souveraineté sous les auspices de la République d'Artsakh.

    Mercredi, les Arméniens de souche de la région séparatiste du Haut-Karabakh ont accepté de déposer les armes et de dissoudre leurs forces militaires à la suite d'une offensive brève mais intense de l'Azerbaïdjan le 19 septembre.

    Les attaques, qui comprenaient des tirs de roquettes et de mortiers, ont été perpétrées par l'Azerbaïdjan sous la direction du président Ilham Aliyev.

    En un peu plus d'une journée, plus de 200 chrétiens arméniens ont été tués, dont 10 civils, et de nombreux autres ont été blessés, a rapporté le New York Times.

    Selon le ministère des affaires étrangères de l'Artsakh, les attaques ont également contraint plus de 10 000 personnes, dont des femmes, des enfants et des personnes âgées, à évacuer leur domicile.

    Ruben Vardenyan, ancien ministre d'État de l'Artsakh, a appelé le Conseil de sécurité des Nations unies, qui se réunira jeudi après-midi, à prendre des "mesures concrètes" pour protéger les chrétiens arméniens du Haut-Karabakh.

    "Le Conseil de sécurité des Nations unies doit aller au-delà des simples appels à l'action. Finis les discours creux, nous avons besoin de mesures concrètes", a déclaré M. Vardenyan dans un communiqué publié jeudi X. "Actuellement, 120 000 Arméniens sont confrontés à une situation désastreuse, avec des centaines de morts, de blessés et de disparus. "Actuellement, 120 000 Arméniens sont confrontés à une situation désastreuse, avec des centaines de morts, de blessés et de disparus. Nous demandons de toute urgence l'envoi d'une mission de l'ONU dans l'Artsakh/Nagorno-Karabakh".

    M. Vardenyan a déclaré que sans l'aide de la communauté internationale, "le risque d'un nettoyage ethnique massif augmentera inévitablement".

    Le peuple arménien du Haut-Karabakh, qui n'est plus approvisionné en raison du blocus azéri du corridor de Lachin, a un besoin urgent de nourriture, de médicaments et de médecins.

    "Il est impératif que vous agissiez maintenant ! a déclaré M. Vardenyan. "Nous vous implorons de montrer que les mots ont du poids et que l'agression et le recours à la force ne peuvent conduire à une paix durable. Les dictateurs doivent être tenus pour responsables des souffrances qu'ils infligent à l'humanité, et la haine dirigée contre un groupe ethnique, en l'occurrence les Arméniens, est inacceptable."

    Pourquoi ce conflit ?

    L'Arménie et l'Azerbaïdjan se disputent la région du Haut-Karabakh depuis des décennies.

    Depuis décembre 2022, l'unique route reliant le Haut-Karabakh à l'Arménie, connue sous le nom de corridor de Lachin, a été bloquée d'abord par des manifestants alignés sur l'Azerbaïdjan, puis par l'armée azerbaïdjanaise.

    Ce blocus a entraîné ce que M. Vardenyan a précédemment qualifié de "catastrophe humanitaire", en raison d'une grave pénurie de nourriture et de produits de première nécessité.

    Pour la première fois depuis novembre 2020, les tensions dans le Haut-Karabakh ont débouché sur un véritable conflit militaire mardi, l'Azerbaïdjan lançant des frappes de missiles et des offensives sur l'Artsakh.

    Mme Nash-Marshall estime qu'il est probable que le gouvernement azerbaïdjanais poursuive son blocus du corridor de Lachin.

    "Le blocus, à mon avis, était un moyen pour Aliyev. Il a enfermé les personnes qu'il voulait détruire", a déclaré Mme Nash-Marshall. "Maintenant qu'il a envahi les terres de ceux qu'il veut détruire, va-t-il ouvrir la porte de leur prison ?

    Elle craint également que le succès des Azéris ne les encourage à entamer la construction d'une voie ferrée qui traverserait le corridor de Zangezur, dans la province arménienne de Syunik.

    "Une autre partie de moi s'inquiète du précédent que constitue la violation du cessez-le-feu par Aliyev, à savoir le blocus de Lachin", a ajouté Mme Nash-Marshall. "Aliyev va-t-il commencer la construction du corridor de Zangezur à Syunik ?

    Réunion d'urgence du Conseil de sécurité des Nations unies

    Le Conseil de sécurité des Nations unies, à la demande de la France, a tenu une réunion d'urgence jeudi après-midi pour traiter du conflit du Haut-Karabakh.

    Au cours de cette réunion, qui s'est tenue à New York, les représentants de 16 nations différentes, dont les États-Unis, la Russie et la Chine, ont condamné la violence qui s'est déchaînée au cours du conflit, en particulier la violence contre les civils.

    Les représentants ont également salué le cessez-le-feu, mais ont souligné qu'il fallait faire davantage pour protéger les droits de l'homme des Arméniens du Haut-Karabakh.

    Catherine Colonna, ministre française de l'Europe et des affaires étrangères, a déclaré que "ce qui est en jeu, c'est la possibilité pour le peuple arménien du Haut-Karabakh de pouvoir vivre dans le respect de ses droits, de son histoire et de sa culture".

    "La France a pris note de la déclaration faite hier par le Président Aliyev, affirmant sa volonté de vivre en paix avec les Arméniens du Haut-Karabakh et de préserver leurs droits", a déclaré M. Colonna.

    Colonna a ajouté que "si l'Azerbaïdjan veut vraiment parvenir à une solution pacifique et négociée, il doit ici et maintenant fournir des garanties tangibles", notamment que l'Azerbaïdjan s'engage à ne pas utiliser la force meurtrière contre les Arméniens du Haut-Karabakh, à amnistier les autorités qui se sont rendues, à autoriser l'aide humanitaire internationale dans la région et, surtout, à "rétablir sans condition et sans délai le trafic sur le corridor de Lachin".

    Les ministres des affaires étrangères de l'Arménie, Ararat Mirzoyan, et de l'Azerbaïdjan, Jeyhun Bayramov, étaient également présents à cette réunion d'urgence. Les deux ministres ont accusé leurs nations respectives de violer le droit international et d'être responsables de la flambée de violence.

    Malgré les demandes de la France, M. Bayramov n'a pas donné de garanties supplémentaires, se contentant de réitérer la position d'Aliyev selon laquelle le gouvernement azerbaïdjanais souhaite réintégrer pacifiquement la population du Haut-Karabakh au sein de l'Azerbaïdjan.

    Comment la communauté internationale réagit-elle ?

    S'adressant à plus de 15 000 personnes sur la place Saint-Pierre le 20 septembre, le pape François s'est dit troublé par les nouvelles qu'il avait reçues concernant le Haut-Karabagh, où "la situation humanitaire déjà critique est maintenant aggravée par de nouveaux affrontements armés".

    "Je lance un appel sincère à toutes les parties concernées et à la communauté internationale pour qu'elles fassent taire les armes et s'efforcent de trouver des solutions pacifiques pour le bien des populations et le respect de la dignité humaine", a déclaré le pape à la fin de l'audience générale de mercredi.

    Au Congrès américain, le représentant Chris Smith, R-New Jersey, qui a convoqué une audition d'urgence sur la question du Haut-Karabakh au début du mois de septembre, a demandé au président Joe Biden de prendre des mesures immédiates pour aider les Arméniens de la région.

    "Aujourd'hui plus que jamais, le président Biden doit immédiatement pousser le Conseil de sécurité des Nations unies à établir un mandat et une mission de maintien de la paix pour protéger les Arméniens vivant dans le Haut-Karabakh", a déclaré M. Smith dans un communiqué de presse publié mercredi.

    "Le peuple du Haut-Karabakh se trouve dans une situation de grave danger", a-t-il poursuivi. "Ils ont été forcés de désarmer et d'abandonner leur indépendance à un dictateur impitoyable dont le gouvernement a commis à plusieurs reprises des abus horribles contre eux pendant de nombreuses années, a exprimé sa volonté de les nettoyer ethniquement, et a même initié un génocide par la famine avec le blocus du corridor de Lachin."

    "Tragiquement, le président azerbaïdjanais, Ilham Aliyev, a pris le bluff de l'administration Biden en disant qu'il ne tolérerait pas d'attaque", a ajouté M. Smith. "Je demande instamment au président Biden de dépêcher immédiatement des diplomates et des observateurs experts dans la région du Haut-Karabakh pour surveiller la situation et signaler immédiatement toute atrocité ou abus. Les Arméniens qui vivent dans le Haut-Karabakh ont, comme toujours, le droit de continuer à vivre dans leur ancienne patrie - et de le faire en toute sécurité.

    Peter Pinedo est correspondant de CNA à Washington. Diplômé de l'Université franciscaine, Peter a travaillé auparavant pour Texas Right to Life. Il est premier lieutenant dans la réserve de l'armée américaine.

  • L'Azerbaïdjan lance des frappes militaires contre les chrétiens arméniens du Haut-Karabakh

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    De Peter Pinedo sur Catholic News Agency :

    L'Azerbaïdjan lance des frappes militaires contre les chrétiens arméniens du Haut-Karabakh

    19 sept. 2023

    L'Azerbaïdjan a déclenché mardi des frappes militaires contre une enclave d'environ 120 000 chrétiens arméniens dans la région contestée du Haut-Karabakh, en bombardant des bâtiments et en tirant sur des positions militaires et civiles arméniennes. 

    Le gouvernement azerbaïdjanais a qualifié mardi ses frappes de "mesures antiterroristes" contre des "formations militaires arméniennes illégales". L'Azerbaïdjan a déclaré que les attaques ne cesseraient pas tant que les Arméniens de souche ne se seraient pas totalement rendus. 

    L'Arménie et l'Azerbaïdjan se disputent le Haut-Karabakh depuis 1988. Aujourd'hui, la région est internationalement reconnue comme faisant partie de l'Azerbaïdjan, bien qu'elle soit presque entièrement composée d'Arméniens chrétiens. Les Arméniens du Haut-Karabakh refusent le contrôle de la région par l'Azerbaïdjan et revendiquent leur souveraineté sous les auspices de la "République d'Artsakh". 

    Les "forces de défense de l'Artsakh" de l'État sécessionniste signalent depuis des mois des attaques azéries à l'arme légère contre des militaires et des civils arméniens.  

    Les attaques ont semblé s'intensifier mardi, l'armée azérie déclenchant des tirs d'artillerie et de mortier sur des positions militaires et civiles. 

    Les bombardements se sont poursuivis tout au long de la journée de mardi, faisant 23 blessés parmi les civils et deux morts, dont un enfant, selon les forces de défense de l'Artsakh. 

    "La situation est horrible", a déclaré Ruben Vardenyan, ancien ministre d'État de l'Artsakh, dans un message vidéo à EWTN. "Beaucoup de civils ont été tués par l'armée azérie. Il y a beaucoup de blessés. L'opération a commencé le matin et ne s'est pas encore arrêtée". 

    M. Vardenyan a ensuite exhorté la communauté internationale à exiger une action pour défendre les chrétiens arméniens du Haut-Karabakh. 

    "Le monde chrétien doit comprendre que cette situation est inacceptable", a déclaré M. Vardenyan. "Je crois que ce n'est qu'ensemble que nous pourrons mettre fin à cette guerre. 

    Le ministre des affaires étrangères de l'Artsakh, Sergey Ghazaryan, a décrié les avancées de l'Azerbaïdjan, déclarant dans un communiqué mardi X : "Nous sommes témoins de la façon dont l'Azerbaïdjan, afin de mettre en œuvre sa politique de génocide, se dirige vers la destruction physique de la population civile et la destruction des objets civils de l'Artsakh.

    La source d'information d'Europe de l'Est Visegrád 24 a rapporté mardi que "des combats à grande échelle viennent de commencer dans le Haut-Karabakh" et que "l'artillerie et les drones suicides sont en action dans les deux camps". 

    Selon Visegrád 24, il est "possible qu'une nouvelle guerre entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie commence sous nos yeux". 

    Pourquoi se battent-ils ? 
    Bien que certains considèrent que le conflit porte strictement sur les frontières, des experts ont souligné que la religion joue également un rôle central dans la guerre entre l'Arménie chrétienne et l'Azerbaïdjan musulman.

    Selon Sam Brownback, ancien ambassadeur itinérant des États-Unis pour la liberté religieuse internationale, l'Arménie souhaite conserver son influence dans l'Artsakh, tandis que l'Azerbaïdjan veut expulser la population arménienne chrétienne pour renforcer son emprise sur la région. 

    En 2020, avec le soutien de la Turquie, l'Azerbaïdjan a ravivé le conflit qui couvait depuis longtemps en envahissant le Haut-Karabakh. Au terme d'un conflit de six semaines, l'Azerbaïdjan a pris le contrôle du Haut-Karabakh. 

    La guerre a tué 6 800 combattants, déplacé 90 000 personnes et coupé environ 120 000 chrétiens arméniens du reste de l'Arménie. Une route étroite de moins de quatre miles de long, appelée le corridor de Lachin, relie l'Arménie et le Haut-Karabakh et constitue le seul moyen d'acheminer de la nourriture et des fournitures aux Arméniens qui y vivent.

    En décembre 2022, des Azerbaïdjanais pro-gouvernementaux, protestant ostensiblement contre les violations de l'environnement commises par l'Arménie, ont commencé à bloquer le corridor de Lachin, coupant ainsi tout accès à l'aide. En avril, les manifestations ont pris fin après que les troupes azerbaïdjanaises, défiant les avertissements de la communauté internationale, ont établi un point de contrôle militaire sur la route, poursuivant ainsi le blocus.

    Depuis décembre, les Arméniens chrétiens sont pris au piège, sans nourriture ni médicaments, derrière le blocus du corridor de Lachin. 

    Selon de multiples sources sur le terrain, y compris le ministère des affaires étrangères de la République d'Artsakh, la capitale du Haut-Karabakh, Stepanekert, a été lourdement bombardée. 

    Le ministère des affaires étrangères de l'Artsakh a rapporté mardi : "L'Azerbaïdjan a lancé une offensive militaire de grande envergure contre la République d'Artsakh. À l'heure actuelle, la capitale Stepanakert et d'autres villes et villages sont soumis à des tirs d'artillerie nourris." 

    Robert Nicholson, président du groupe de défense des droits de l'homme Philos Project, a déclaré mardi que "l'Azerbaïdjan a finalement lancé la guerre destinée à effacer les Arméniens du #NagornoKarabakh - et avec la permission de la Russie et de la Turquie." 

    Brownback a déclaré : "Je dénonce avec la plus grande fermeté cette attaque non provoquée de l'Azerbaïdjan contre les chrétiens arméniens pacifiques du Haut-Karabakh (Artsakh) ! C'est une erreur. Il s'agit d'une attaque contre des civils qui doit cesser immédiatement. 

    L'Azerbaïdjan justifie ses actions en les qualifiant d'"opérations antiterroristes". 
    Pour sa part, l'Azerbaïdjan a nié avoir pris des civils pour cible et a qualifié ses activités dans le Haut-Karabakh d'"opérations antiterroristes". 

    Dans un communiqué de presse publié mardi, le ministère azerbaïdjanais de la défense a déclaré : "Les activités antiterroristes locales menées par les forces armées de l'Azerbaïdjan dans la région du Karabakh se poursuivent.

    "Dans le cadre de ces activités, poursuit le communiqué, seules les installations et infrastructures militaires légitimes sont visées et neutralisées à l'aide d'armes de haute précision. 

    L'Azerbaïdjan a accusé l'Arménie de déployer des forces armées pour aider les Arméniens du Haut-Karabakh et a mis en garde les civils contre toute ingérence.

    "Compte tenu du déploiement de la puissance de feu des formations des forces armées arméniennes à proximité des zones résidentielles, nous demandons instamment à la population civile de rester à l'écart des installations militaires et de ne pas soutenir les formations des forces armées arméniennes", indique le communiqué azéri.

    Le ministère de la défense azéri a également déclaré qu'il encourageait les habitants du Haut-Karabakh à évacuer les zones dangereuses et à se rendre dans les "stations d'accueil" qu'il a établies dans le corridor de Lachin. 

    "Des corridors humanitaires et des stations d'accueil ont été créés sur la route de Lachin et dans d'autres directions afin d'assurer l'évacuation de la population de la zone dangereuse", indique le communiqué. 

    Christian Solidarity International (CSI), un groupe d'aide humanitaire, a déclaré qu'il s'agissait d'une tactique visant à nettoyer le Haut-Karabakh des chrétiens arméniens. 

    "Alors qu'il bombarde des zones civiles, l'Azerbaïdjan envoie des SMS aux habitants du Haut-Karabakh pour leur dire de partir par le corridor de Lachin. La même route qu'ils ont bloquée pendant neuf mois pour affamer la population, ils l'ont maintenant ouverte pour que les gens puissent la quitter. L'objectif est le même : vider le Karabakh des Arméniens".

    Comment l'Arménie a-t-elle réagi ? 
    Le premier ministre arménien, Nikol Pashinyan, a nié toute implication militaire de l'Arménie et, malgré les attaques azéries en cours, a refusé de répondre militairement. 

    Open Caucasus Media (OC Media), a rapporté les propos tenus par M. Pashinyan mardi : "Je tiens à préciser que la République d'Arménie n'est pas impliquée dans des opérations militaires, et je tiens à préciser une fois de plus que la République d'Arménie n'a pas d'armée dans le Haut-Karabakh". 

    "En ce moment, nous ne devrions pas mener d'action imprévue, drastique ou aventureuse", a ajouté M. Pashinyan, selon OC Media. 

    Le refus du premier ministre arménien de s'impliquer a provoqué une forte agitation au sein de la population arménienne. 

    Une vidéo prise à l'extérieur du capitole arménien montre des citoyens arméniens indignés tentant de prendre d'assaut le bâtiment. 

    M. Pashinyan aurait eu une conversation téléphonique avec le président français Emmanuel Macron et le secrétaire d'État américain Antony Blinken mardi. 

    Selon OC Media, M. Macron a informé M. Pashinyan que la France avait demandé une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU pour discuter de l'escalade militaire au Haut-Karabagh. 

    La commission des affaires étrangères du Sénat américain a publié une déclaration le X qui dit : "L'assaut effronté de l'Azerbaïdjan sur le Haut-Karabakh prouve une fois de plus l'intention malveillante du président azéri Ilham Aliyev d'anéantir la population arménienne de la région. Les États-Unis et la communauté internationale doivent agir".

    Peter Pinedo est correspondant de CNA à Washington. Diplômé de l'université Franciscan, Peter a travaillé auparavant pour Texas Right to Life. Il est premier lieutenant dans la réserve de l'armée américaine.