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Islam - Page 101

  • A deux mois de la visite du pape au pays des cèdres : l’imboglio syrien s’exporte au Liban

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    D’Annie Laurent, une des meilleures spécialistes chrétiennes du monde arabe, ce billet sur le site du bimensuel « L’Homme Nouveau » :

    Le conflit qui oppose le président Bachar El-Assad à une partie de son peuple, et plus largement au monde arabo-sunnite, se prolonge en effet sur le territoire libanais, aggravant les divisions au sein de sa population, notamment entre sunnites et chiites et leurs alliés respectifs (des chrétiens se trouvent dans les deux camps). Sur le terrain, c’est surtout le nord (Tripoli et l’Akkar) qui subit les retombées de la tourmente. Les habitants sunnites de cette région, où ils sont majoritaires, cohabitent difficilement avec leurs compatriotes alaouites, lesquels affichent nettement leur solidarité avec Assad dont ils partagent les croyances religieuses. Depuis le mois de juin 2011, des affrontements armés opposent par intermittence les deux communautés. Il y a déjà eu plusieurs dizaines de victimes. En outre, le Liban, séparé de son voisin par une frontière au tracé non défini, voit arriver chez lui de nombreux Syriens (ils seraient actuellement 24 000). Certains y viennent en famille pour fuir les violences, des blessés se font soigner dans ses hôpitaux ; d’autres s’y installent avec des armes pour aider la rébellion, profitant pour ­cela de complicités locales et arabes, sunnites pour la plupart. Pour sa part, le régime de Damas dépêche sur place des agents chargés de traquer, voire de tuer, les opposants, soldats dissidents et militants salafistes, tandis que l’armée syrienne a entrepris de miner certains points de passage frontaliers.

    Car il n’est pas question pour Assad d’accepter que le pays du Cèdre devienne un sanctuaire pour ses opposants. Mais il ne peut pas compter sur la coopération du chef de l’État libanais, Michel Sleiman, et de son Premier ministre, Najib Mikati, qui ont opté pour une « neutralité positive » en vue de préserver un minimum d’unité nationale, attitude que le pouvoir syrien ne cesse de fustiger. Damas s’appuie donc sur le Hezbollah, le parti chiite pro-iranien qui lui est inféodé. Or ce dernier, qui dispose d’une milice surarmée, domine largement le gouvernement libanais et exerce une réelle influence sur une partie de l’armée, dont la troupe est à majorité chiite. Plusieurs initiatives récentes prises par des militaires pourraient avoir été suscitées par le Hezbollah : dans le port de Tripoli, saisie de trois conteneurs d’armes destinées à la rébellion syrienne à bord d’un navire en provenance de Libye (28 avril) ; dans cette ville, arrestation sans mandat par la Sûreté générale d’un salafiste connu pour son soutien à la révolution syrienne (12 mai) ; à Halba, deux dignitaires religieux sunnites notoirement anti-syriens abattus dans leur voiture à un barrage de l’armée (20 mai). Depuis lors, les rapts à base confessionnelle se multiplient au Liban.

    Les chiites paient cependant le prix de leur engagement pro-syrien. Le 22 mai, onze de leurs membres ont été enlevés près d’Alep, en Syrie, vraisemblablement par des insurgés sunnites, alors qu’ils revenaient d’un pèlerinage en Iran.

    « La situation est effrayante », a déclaré le 11 juin dernier le Président Michel Sleiman en accueillant dans son palais présidentiel les participants à la conférence de dialogue national qu’il avait convoquée en vue de susciter un consensus par rapport à la crise syrienne. Mais en l’absence du principal représentant du sunnisme politique, Saad Hariri, et de son allié maronite Samir Geagea, qui refusent de cautionner l’hégémonie du Hezbollah, la rencontre n’a débouché que sur des résolutions inconsistantes.

    Ce billet est extrait du dernier numéro de L'Homme Nouveau que vous pouvez commander en ses bureaux (10 rue Rosenwald, 75015 Paris. Tél. : 01 53 68 99 77, au prix de 4 euros), ou télécharger directement sur ce site en cliquant sur le lien ci-dessous.

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    Disponible dans la boutique :
    Journal n°1521 du 30-06-2012

  • Printemps arabe: rien n'est joué

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    Source : http://www.valeursactuelles.com/actualités/monde/printemps-arabe-rien-nest-joué20120628.html

    Régimes militaires ou théocraties ? Contrairement à ce que laissent penser les élections égyptiennes, l’avenir des pays arabes et islamiques ne se réduit pas à ce choix simpliste. Entretien avec le géopoliticien ­­­Walid Phares.

    Né au Liban, Walid Pha­res a étudié en France, et vit aux États-Unis depuis 1990. Professeur à la National Defense University américaine, auteur de nombreux ouvrages en arabe et en anglais, il est expert officiel du Congrès sur les questions de terrorisme et conseiller spécial du candidat républicain Mitt Romney sur les questions liées à l’islamisme et au Proche-Orient.

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  • Un "Al Andalous" chimérique

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    Le "politiquement et culturellement correct" qui nous est imposé voudrait que l'Andalousie médiévale constitue un modèle de cohabitation harmonieuse entre les trois monothéismes. Un historien, Serafin Fanjul, qui vient d'être admis à l'Academie d'Histoire espagnole, a consacré une partie de son oeuvre à démontrer qu'il s'agit là d'une vision chimérique, d'une vision idéalisée instrumentalisée par la bienpensance actuelle. Malheureusement, son oeuvre n'est généralement disponible qu'en espagnol.

    Voir la présentation de cet auteur sur wikipedia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Seraf%C3%ADn_Fanjul

  • Le radical-extrémisme islamiste en Belgique

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    Christian Laporte, dans la Libre, rend compte d'une analyse de la doctrine islamiste sous-jacente à l'action du groupe extrémiste "Sharia4Belgium", qui vaut sans doute également pour un autre groupe extrémiste agissant à Droixhe (Liège), "Markaz Attawhid" :
    La pensée de Sharia4Belgium (S4B), fondé en 2010 par un citoyen belge d’origine marocaine, Fouad Belkacem, alias Abu Imran, est de type radical-extrémiste.

    Travaillant depuis des décennies sur l’islam en Europe, le sociologue Felice Dassetto (UCL) a publié une intéressante analyse du groupe extrémiste Sharia4Belgium dont le leader vient encore d’être condamné. En voici les principales conclusions

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  • Syrie: manipulations politiques sur fond de communautarisme religieux

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    28802_agnes-myriam_440x260.jpgDans une matinale publiée ce jour sur le site de “La Vie”, Nathalie Trouiller écrit: “La seule chose que l'on puisse dire avec certitude, c'est que la minorité chrétienne de Syrie est aujourd'hui au coeur de la tourmente au même titre que les autres civils syriens. Le sont-ils davantage? La réponse à cette question complexe est tout l'enjeu d'une véritable guerre de communication que se livrent les deux camps en présence, celui de Bachar el-Assad d'une part, celui des révolutionnaires syriens d'autre part.

    La Syrie est, depuis Hafez el-Assad, dirigée par les alaouites, dont est issu le clan Al-Assad, et qui représente environ 12% de la population syrienne. Cette curieuse secte chiite, sorte de gnose musulmane très hétérodoxe et fortement imprégnée de traditions syro-phéniciennes, s'est toujours sentie culturellement et religieusement plus proche des chrétiens dont elle célèbre nombre de fêtes (Noël, les Rameaux, Pâques, la Pentecôte, etc) et honore les saints (en particulier Saint Jean-Baptiste, Sainte Catherine, Saint Georges et même... Sainte Barbe). D'autant que pour les musulmans sunnites, qui représentent la majorité des Syriens, le chiisme alaouite est une hérésie épouvantable, dont les adeptes sont "plus infidèles que les Juifs et les Chrétiens, plus infidèles même que bien des idolâtres... ils ont fait plus de mal à la religion de Mahomet que les infidèles belligérants, Francs, Turcs et autres... Contre eux la guerre sainte est agréable à Dieu", écrivait ainsi un sunnite au XIVe siècle.

    C'est ainsi que le clan Al-Assad est parvenu à se placer en protecteur des minorités, en particulier chrétienne, tout au long de son règne - tout en expropriant massivement les Eglises lors des nationalisations d'écoles en 1963. C'est également ainsi que, dès les prémisses de la révolution, les chrétiens ont été fortement incités à appeler à l'aide et à agiter le spectre de l'islamisation - d'autant plus facile à agiter que les craintes des chrétiens de la région sont souvent extrêmemement fondées. On a ainsi vu en première ligne mère Agnès-Myriam (photo), supérieure du couvent de Saint-Jacques-l'Intercis à Qâra, devenir véritablement l'égérie du pouvoir syrien.

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  • A propos des origines du Coran

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    Herodote.net recense le numéro d'été du "Monde de la Bible" consacré aux origines du Coran et publie une interview de Claude Gilliot :

    Comment est né le texte sacré de l'islam

    Jusqu'aux alentours de l'An Mil, les commentaires autour du Coran furent innombrables, en liaison avec une grande effervescence intellectuelle. Une école réformiste proposa en particulier de distinguer le Coran incréé, parole de Dieu, restée près de Dieu, dénuée de toute équivoque, et le Coran créé, celui-là même qui est sorti de la bouche de Mahomet et se doit d'être analysé et interprété.

    En l'an 1019, le calife Al Qadir, craignant que la libre discussion ne mène à de nouvelles scissions, fit lire au palais et dans les mosquées une épître dite «épître de Qadir» (Risala al-qâdiriya) par laquelle il interdit toute exégèse nouvelle et ferma la porte à l'effort de recherche personnel des musulmans (l'ijithad).

    Aujourd'hui, à la lumière des travaux accomplis sur les textes chrétiens, des chercheurs abordent l'étude du Coran avec un regard historique, archéologique et philologique. Le magazine Le Monde de la Bible fait le point sur ces travaux d'une grande portée scientifique et nous offre ci-après un entretien passionnant et lumineux avec l'islamologue Claude Gilliot.

    à découvrir ici : herodote.net

  • Nigéria : nouvelles menaces de Boko Haram

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    Boko Haram annonce d'autres attentats - 300 kamikazes seraient prêts à les commettre

    Abuja (Agence Fides) - La communauté chrétienne au Nigeria est en état d'alerte après que le groupe terroriste Boko Haram, récemment auteur de nombreux attentats contre des églises chrétiennes, ait menacé d'en perpétrer de nouveaux afin de faire du mois de juin « le mois le plus sanglant pour les chrétiens ».

    Le groupe a affirmé avoir entraîné environ 300 kamikazes qui seraient prêts à attaquer les églises chrétiennes dans les Etats du Plateau et de Kaduna, au sud du Nigeria. Le groupe affirme avoir recruté les fils et les filles de musulmans tués au cours des derniers conflits sectaires, leur fournissant des armes et des bombes fabriquées en Mauritanie et en Somalie. Boko Haram a annoncé en outre des attaques contre des édifices gouvernementaux dans les Etats de Kano, Kaduna, Yobe et Gombe, ainsi qu'une grande attaque « démonstrative » au sein du territoire de la capitale fédérale, Abuja, afin de montrer au monde que « les forces de sécurité nigérianes ne parviendront pas à nous arrêter ».
    Au cours de ces dernières semaines, les autorités ont disposé un couvre-feu afin de rétablir l'ordre, notamment dans les Etats de Yobe et de Kaduna et ce avec un succès variable. Les églises chrétiennes demandent un renforcement de leur protection également dans les cinq Etats du nord et du centre du pays, où des attaques ont été perpétrées par le passé. Dans une note envoyée à l'Agence Fides, l'ONG Christian Solidarity Worldwide (CSW) invite les autorités à « répondre à ces menaces en renforçant la protection des civils innocents afin de désamorcer tout risque de représailles ». Selon l'ONG, « Boko Haram a de nouveau montré ses liens avec Al Qaeda au Maghreb islamique (AQIM) et avec les milices Al Shabaab en Somalie ». « Il s'agit donc d'un phénomène qui dépasse les frontières du Nigeria. Dès lors, la coopération internationale est essentielle afin d'en détruire les soutiens, financiers et autres, ainsi que le réseau de formation ». (PA) (Agence Fides 23/06/2012)

  • Une mauvaise nouvelle pour les Chrétiens d’Orient

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    Lu sur le site de “La Vie”:

    Dans un communiqué paru peu après l'annonce officielle des résultats, Mgr Pacôme, qui assure l'intérim à la tête de l'Eglise copte en attendant l'élection du prochain pape, a "félicité" le candidat islamiste pour sa victoire à la présidentielle. Des félicitations purement diplomatiques, montrant que les coptes souhaitent respecter le jeu démocratique et ne pas entrer frontalement en conflit avec le pouvoir islamiste.

    Mais la presse a annoncé que Mohammed Morsi aurait déclaré, en marge d'une rencontre des membres de son parti que, dans la nouvelle Egypte dirigée par les Frères musulmans, les chrétiens devraient "se convertir à l'islam, payer l'impôt réservé aux infidèles ou quitter le pays". Le président a depuis démenti cette assertion rapportée par El Bashayer, et promis aux femmes et aux chrétiens le plein accès à leurs droits, ajoutant que "les coptes seront représentés en tant que conseillers au sein du bureau du président, et peut-être même aurons-nous un vice-président copte, si c'est possible".

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  • Les chétiens pris au piège de l'imbroglio syrien

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    L'Agence Fides relaie, aujourd'hui encore, des informations inquiétantes au sujet des chrétiens de Syrie.

    L'église gréco catholique de Saint Elie sise à Qusayr, petite ville dans les environs d'Homs, a été occupée par un groupe de miliciens de l'opposition syrienne qui y a installé sa base. Selon ce qui a été indiqué à Fides par des témoins oculaires, le 13 juin au matin, les hommes, probablement islamiques radicaux, avaient fait irruption dans l'église, en forçant la porte, sonnant les cloches et accomplissant une action démonstrative de mépris qui avait soulevé la préoccupation des responsables chrétiens locaux (voir Fides 13/06/2012). Le groupe, au lieu de quitter l'édifice, avait par la suite bivouaqué à l'intérieur et y séjourne maintenant de manière permanente, y effectuant l'ensemble de ses activités. L'Eglise locale condamne cet épisode, le qualifiant de « comportement inacceptable et irrespectueux envers la sacralité du lieu » ainsi que l'ont déclaré à Fides des représentants de la hiérarchie du Diocèse d'Homs, qui lancent un appel afin que le conflit en cours « ne dégénère pas au point de conduire à la désacralisation de temples et de lieux sacrés de toutes les communautés ».

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  • Tout n’est pas encore perdu pour les Chrétiens d’Orient

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    Le Père Pascal Gollnisch, directeur général de l'Oeuvre d'Orient revient, avec cette synthèse, sur l'espérance générée par les révolutions arabes, mais aussi l'inquiétude vécue par les minorités religieuses, et notamment les chrétiens:

    “ Une immense espérance, une immense inquiétude. Tel est l'état d'esprit contradictoire ressenti par tout observateur attentif à la situation au Proche-Orient. Les causes des mouvements révolutionnaires commencent à être connues : des difficultés économiques qui détachent la classe moyenne des milieux dirigeants et la renvoie vers les milieux plus pauvres; une jeunesse mieux formée que ses parents, capable d'utiliser internet, mais qui ne trouve pas de travail, des courants islamistes minoritaires mais radicaux.

    Ces mouvements s'inscrivent dans une histoire : il y a un siècle, contre la France et la Grande Bretagne mandataires il y a cinquante ans, contre des dictatures militaires, policières et corrompues aujourd'hui ! Et chaque fois le sentiment frustrant que l'on vole au peuple sa révolution.

    Dans ce contexte, les chrétiens sont en situation difficile. La disparition d'un pouvoir central, même dictatorial les fragilise selon trois registres qu'il convient de distinguer soigneusement : un courant très minoritaire qui veut la disparition des communautés chrétiennes ; une délinquance qui se déploie en profitant de l effondrement des structures sécuritaires ; une société musulmane qui peine encore dans certains pays à reconnaître les chrétiens, et les autres minorités, comme des citoyens à part entière.

    Pourtant les chrétiens ont un rôle à jouer. Ils représentent une minorité ouverte, bien formée, dynamique ; une minorité pacifique qui s'est refusée à utiliser la violence ; une minorité qui a su se faire respecter dans son service de l'ensemble de la population, à travers des écoles et des hôpitaux. Une minorité dont on sait aussi qu'elle n'ambitionne pas de prendre le pouvoir. Les chrétiens sont victimes ici ou là d'actes de violence. Ils ne sont pas la cible de persécutions systématiques et organisées.

    En Syrie, on le sait, le conflit est d'abord entre alaouites et sunnites. En Irak, entre chiites, arabes sunnites, et kurdes sunnites. En Égypte, entre islamistes et militaires. L'avenir pour les chrétiens est inquiétant, il n'est pas perdu, loin de là. Des pistes d'espérance s'ouvrent. De nombreux lieux permettent un vrai dialogue entre chrétiens et musulmans de bonne volonté en particulier dans le monde universitaire. Les jeunes chrétiens commencent à se former à la politique "intelligente", au service du bien commun.

    Enfin, et surtout, il n'est pas prouvéque les populations musulmanes souhaitent vraiment la mise en place de dictatures religieuses. Certains ont cru devoir dire que le printemps arabe était un hiver pour les chrétiens. Les esprits les plus éclairés savent que ce printemps sera pour tous, ou un hiver pour tous.”

    Référence: Les chrétiens ont un rôle à jouer au Proche-Orient

  • Benoît XVI au Liban : un voyage compromis par la crise syrienne ?

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    Selon le quotidien libanais de langue française «  l’Orient-le Jour »,  «  la crise syrienne et ses répercussions au Liban créent une incertitude sur le voyage à haut risque de Benoît XVI programmé du 14 au 16 septembre dans ce pays, selon des sources bien informées sur le Vatican.

    Dans le programme qu'il publie régulièrement sur les déplacements du pape, le Bureau des célébrations liturgiques pontificales a inclus mercredi encore ce voyage, le 24e à l'étranger de Benoît XVI, qui avait été confirmé officiellement début avril. Cependant, le voyage pouvait "être annulé jusqu'au dernier moment" en raison des affrontements en cours en Syrie, selon des sources proches du dossier citées par l'agence spécialisée sur le Vatican I.MEDIA. La visite restera suspendue à l'évolution de la situation, a encore indiqué l'agence.

    Selon le site Vatican Insider, "la réticence à donner des contours précis à ce voyage est révélatrice d'un désir d'avancer avec des semelles de plomb dans une situation régionale qui se révèle chaque jour plus explosive".

    L'évolution du conflit syrien "alimenté par des armes et des jihadistes armés provenant de l'étranger, y compris du Liban", et "le caractère anti-chrétien et fondamentaliste" d'une partie de l'opposition armée syrienne sont analysés quotidiennement avec une attention maximale à la Secrétairerie d'Etat, selon Vatican Insider.

    Au Vatican, on s'inquiète d'une extension du conflit au nord du Liban.

    Chargé de l'organisation pratique des déplacements pontificaux, Alberto Gasbarri doit se rendre d'ici fin juin à Beyrouth. L'enjeu est de garantir la sécurité du pape mais aussi des fidèles face aux menaces islamistes.

    L'objectif du voyage est de remettre une "exhortation apostolique" aux patriarches et évêques de la région, qui donne les conclusions du Synode pour le Moyen-Orient, qui s'était déroulé en octobre 2010 au Vatican.

    Le Liban est un pays où les communautés de diverses religions coexistent depuis des siècles, et où les chrétiens représentent 35% de la population, selon des estimations non officielles.

    Un des messages du chef de l'Eglise est d'appeler les chrétiens d'Orient à ne pas fuir le berceau du christianisme, malgré les menaces islamistes. Or, après avoir fui l'Irak en masse, des milliers de chrétiens fuient la Syrie et l'Egypte notamment ».

    Référence : Crise syrienne : le voyage de Benoît XVI à Beyrouth risque d'"être annulé"

  • Syrie : on comprend de moins en moins

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    Alors que l'agence Fides annonce des nouvelles préoccupantes, comme celle-ci :

    Une bande de miliciens radicaux a fait irruption ce matin dans l'église gréco catholique de Saint Elie à Qusayr, petite ville dans les environs d'Homs et l'ont profané. Les miliciens ont forcé la porte, sonné les cloches en signe de mépris, se sont moqués de symboles sacrés de la foi chrétienne dans le seul but d'accomplir une action démonstrative et de se moquer de la communauté chrétienne. « C'est la première fois que, durant le conflit en cours, se produit un épisode de ce genre dans le cadre duquel sont frappés de manière délibérée des symboles sacrés » remarque avec préoccupation une source locale de Fides.

    A Qusayr, les chrétiens sont maintenant très peu nombreux. Il s'agit en majeure partie de personnes âgées n'ayant pas voulu abandonner leurs maisons. En effet, suite à l'ultimatum lancé par une faction armée (voir Fides 09 et 12/06/2012), ces derniers jours, environ 1.000 fidèles chrétiens qui se trouvaient encore dans la ville ont abandonné leurs maisons, se réfugiant dans les campagnes environnantes ou chez des parents habitant dans d'autres villes syriennes. Un certain nombre de témoins oculaires ont raconté à Fides, « attristés et terrorisés, l'irruption dans l'église de Qusayr ». Le geste en question a été condamné par des prêtres et des autorités catholiques qui parlent de « signal préoccupant qui confirme la tentative d'un certain nombre de bandes armées de déclencher une guerre confessionnelle ». (PA) (Agence Fides 13/06/2012)

    Mais, dans la Matinale de la Vie, Natalia Trouiller se demande si les chrétiens ne sont pas manipulés :

    "C'est une question que l'on ne cesse de se poser depuis le début de la révolution syrienne. Lors de l'assassinat du journaliste Gilles Jacquier à Homs en janvier dernier, le rôle trouble de Mère Agnès Myriam, religieuse franco-libanaise proche du pouvoir syrien, avait été évoqué. Aujourd'hui, c'est l'opposition syrienne qui réfute les accusations portées par des sources de l'agence Fides: non, les chrétiens de Qousseir n'ont pas été sommés de quitter la ville via des hauts-parleurs installés sur les mosquées. "Au nom des habitants de Qousseir, nous condamnons et démentons les informations publiées par l’agence du Vatican. Nous vivons en harmonie avec nos frères et sœurs chrétiens (…) depuis avant la création du parti confessionnel qu’est le Baas", expliquent les rebelles dans un communiqué publié lundi. Selon eux, les familles, chrétiennes et musulmanes, qui ont quitté la ville l'ont fait en raison des "bombardements sauvages" sur la cité. "Le régime ne fait pas de différence entre chrétiens et musulmans. Les franc-tireurs ciblent les gens sans faire de distinction".

    Et, de son côté (source : lorientlejour) :

    ...un jésuite italien, le père Paolo Dall’Oglio, fondateur de la communauté du monastère de Mar Moussa, au nord de Damas, qui a œuvré pour le dialogue entre chrétiens et musulmans, a annoncé son départ de Syrie à l’antenne de Radio-Vatican. Le père Dall’Oglio, qui a prôné depuis le début du conflit le dialogue et refusé toute intervention étrangère armée, va partir d’ici à quelques jours à la demande de son évêque, a précisé la radio du Saint-Siège. À Radio-Vatican, le religieux a dénoncé hier une nouvelle fois « la désinformation » en Syrie. « Une partie de l’opinion est manipulée » par ceux qui lui font croire à « une simple lutte contre le terrorisme ». Ce « mensonge » est répercuté « même par des médias catholiques » syriens, a-t-il regretté. Ce qui se passe est une « tragédie musulmane » dans laquelle les chrétiens se trouvent impliqués, a-t-il expliqué. Le religieux avait adressé récemment une lettre à l’émissaire international Kofi Annan, souhaitant un « changement de la structure du pouvoir » à Damas et une multiplication par dix du nombre de Casques bleus. ...

    Quant à nous, sur ce blog, nous ne sommes évidemment pas en mesure de trancher, mais nous apprécierons tout ce que nos amis et visiteurs pourraient apporter qui permettrait d'y voir plus clair...