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Islam - Page 103

  • Vous nous avez déjà abandonnés à notre sort...

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    Valeurs Actuelles (Laurence d'Hondt) consacre un article au sort des Coptes d'Egypte, véritablement persécutés, et pour lesquels l'émigration apparaît de plus en plus comme une solution envisageable. Extrait :

    « Vous ne voulez peut-être pas le savoir en Europe, mais nous le sentons : vous nous avez déjà abandonnés à notre sort », s’indigne Nora, étudiante en lettres françaises. Pour gagner sa vie et aider sa famille, Nora assure la permanence du collège jésuite du centre du Caire.

    « La journée, ça va, je me sens entourée parce que je travaille ici, à l’église de la Sainte-Famille, et que j’y trouve la solidarité et la tendresse dont j’ai besoin. Mais le soir, je me sens isolée, en danger. Je ne peux plus rentrer chez moi, dans le quartier populaire de Choubra, sans craindre des insultes, parce que je ne porte pas le voile. » Cela peut aller plus loin : « Je crains aussi l’agression physique, le coup de couteau. On me fait comprendre que je ne suis plus chez moi, ici, en Égypte. La plupart de nos voisins sont complices. »

    Issue de la classe moyenne, Nora a les moyens de suivre des études supérieures pour s’assurer un avenir décent au sein d’un entourage choisi et cultivé. Mais si la situation devait se dégrader, elle déposerait, comme nombre de chrétiens, un dossier à l’émigration : « Beaucoup de mes amis, surtout les filles, ont déposé une demande à l’ambassade des États-Unis, du Canada ou d’Australie. Moi-même, je n’ai pas encore fait les démarches, mais je choisirais l’ambassade de France. Sans exagérer, si cela continue, ce sera la fin des coptes d’Égypte, comme pour les chrétiens d’Irak, en quelques années à peine. »

    Cette amertume est partagée par la grande majorité des 10 millions de chrétiens qui vivent actuellement en Égypte. Ils ont le sentiment d’être sacrifiés sur l’autel du nouvel ordre islamique que cherchent à instaurer les Frères musulmans, grands vainqueurs des élections parlementaires, en accord avec l’armée, qui assure la transition. Les chrétiens sont pris dans un étau qui se resserre jour après jour sur leur rêve de liberté, né place Al-Tahrir, en 2011.

    « Nous, les zabbalin, les chiffonniers chrétiens, nous étions allés sur cette place dès le début du soulèvement, rappelle M., responsable d’un projet de développement dans son quartier de la colline de Mokattam. À présent, nous n’osons plus y mettre les pieds. » Des milliers de chrétiens démunis vivent sur les pentes de cette colline. Ce sont ceux à qui soeur Emmanuelle avait rendu leur dignité, il y a trente ans, en les aidant à construire des maisons au lieu de dormir sur les poubelles du Caire.

    Proies d’attaques armées dès le mois de mars 2011, les chiffonniers chrétiens se sentent encerclés. Une dizaine d’entre eux a déjà été tuée en tentant de repousser les assauts. Lorsque M. parle du quartier, il regarde vers les collines ocre, vers l’horizon brouillé par la pollution : « C’est de là qu’ils envoient des cocktails Molotov. »

    Lire tout l'article : L'appel des Coptes

  • Chronique quotidienne des chrétiens persécutés...

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    de nouvelles dépêches de l'Agence Fides :

     

  • Pakistan : des islamistes menacent les chrétiens d'Essa Nagri (Karachi)

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    Karachi (Agence Fides) – La population chrétienne est terrorisée : les incursions violentes, diurnes et nocturnes, de groupes d’extrémistes islamiques à Essa Nagri, faubourg chrétien de la ville de Karachi, voient leur nombre augmenter. Dans le quartier densément peuplé vivent près de 50.000 chrétiens dans des conditions de pauvreté extrême et dans la carence des services de base. Selon des sources locales de Fides, dans le faubourg d’Essa Nagri, se trouvent environ 15 églises de différentes dénominations : catholiques, presbytériennes, pentecôtistes, des adventistes du septième jour, de l’armée du salut etc. Dans la zone oeuvrent différentes ONG au travers de projets d’instruction, de soutien social et économique à la communauté. Parmi celles-ci se trouve l’ONG « Mission and Action for Social Services » (MASS) qui a informé Fides d’avoir déposé une plainte officielle devant les autorités de police parce qu’au cours des derniers mois, le nombre des attaques perpétrées par des militants islamiques à l’encontre des familles du quartier a vu son nombre s’accroître d’une manière vertigineuse.

    Ainsi que cela a été indiqué à Fides, les militants extrémistes islamiques entrent à Essa Nagri les armes à la main, brandissant des pistolets et des mitrailleuses, saccagent les maisons et commettent des violences de toute sorte contre des familles sans défense. Ils dérobent, extorquent de l’argent en déclarant devoir percevoir la « Jizya » (la taxe imposée selon la charia aux minorités non musulmanes), frappent des victimes innocentes, violent des femmes. L’ONG MASS affirme avoir demandé aux autorités de « prendre des mesures contre ces terroristes ». Le phénomène avait déjà été signalé à Fides par le parlementaire catholique du Sindh, Michael Javed (voir Fides 14/01/2012) qui avait évoqué des « viols et tortures de femmes et d’enfants chrétiens » dans les faubourgs de Karachi. Au cours de ces derniers jours, une chrétienne d’Essa Nagri a raconté, sous le choc : « Des hommes armés et ivres ont fait irruption chez moi et ont violé mes deux filles sous mes yeux. Qui nous protège ? ». Il existe par ailleurs de nombreux cas d’enlèvements de jeunes chrétiennes de la part de ses militants extrémistes islamiques, qui les contraignent à se marier et à se convertir à l’islam. (PA) (Agence Fides 27/03/2012)

     

  • Les chrétiens de Syrie seront-ils éliminés?

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    Nous faisions état, hier, de la dénonciation d'actes contre l'humanité commis par les forces de l'opposition syrienne. Catho.be, relayant des informations des agences Fides et Apic, confirme aujourd'hui ces informations inquiétantes et précise le caractère antichrétien des agissements de certains groupes d'opposants au régime. On peut craindre que les mots d'espoir formulés par le Vicaire apostolique ne soient que de pieux souhaits. Décidément, les fruits du "printemps arabe" se révèlent bien amers...

    Syrie: L’épuration ethnique des chrétiens est en marche

    Une opération de « nettoyage ethnique » à l’encontre des chrétiens est en cours dans la ville syrienne de Homs. Elle serait menée par la « Brigade Al-Farouk » de l’Armée syrienne libre (ASL), des éléments armés d’Al Qaeda et par différents groupes wahhabites. L’ASL compterait dans ses rangs des mercenaires provenant de Libye et d’Iran.

    Alors que les forces de l’opposition syrienne se sont rendues coupables de violences, d’abus et de tortures – comme l’affirme un rapport rendu public par l’ONG « Human Rights Watch », « un nettoyage ethnique à l’encontre des chrétiens » est en cours à Homs, affirme l’agence Fides. Information, envoyée à l’agence, par l’Eglise orthodoxe syrienne, qui rassemble 60% des chrétiens en Syrie.

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  • Ne pas oublier Asia Bibi...

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    L'Aide à l'Eglise en Détresse nous rappelle le sort peu enviable d'Asia Bibi :

    ASIA BIBI : rien ne bouge mais la jeune femme va bien

    Asia Bibi a été la première femme pakistanaise condamnée à mort pour blasphème, le 8 novembre 2010. Dans l’attente de son jugement en appel à la Haute Cour de Lahore, la mère de famille d’origine chrétienne, croupit dans un minuscule cachot de la prison de Sheikhupura et clame son innocence.

    Elle reçoit la visite de son mari Ashiq une fois par semaine. C’est par l’intermédiaire de cet homme qu’Anne-Isabelle Tollet avait pu recueillir les mots d’Asia Bibi pour en faire un livre, Blasphème (cliquer ici pour le commander). Grâce aux droits d’auteur du livre, toute la famille a de quoi manger. Les enfants ont été acceptés dans une petite école chrétienne et la fille cadette, handicapée, reste à la maison en étant convenablement soignée.

    Il n’est pas rare qu’Ashiq reçoive des menaces en allant ou en revenant de la prison. Pour échapper à la mort, il est alors obligé de nier son lien avec Asia Bibi. « Le moral d’Asia Bibi est bon. Sa tête va bien, son physique va bien », a confirmé Anne-Isabelle Tollet à l’AED. La Pakistanaise sait que le monde entier se mobilise. Blasphème a déjà été traduit en 5 langues et diffusé dans 8 et bientôt 9 pays. Une pétition de soutien a été remise à l’ONU, avec qui le Pakistan a signé bon nombre de pactes.

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  • Quand le terrorisme islamiste s'invite chez nous...

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    Après la mort d'un imam chiite décédé dans l'incendie criminel de sa mosquée à Bruxelles et les tueries meurtrières de Toulouse et Montauban, on découvre, effarés, l'existence de groupuscules salafistes et autres dans nos propres murs. Ainsi, ce matin, les dépêches commencent à affluer sur les sites de la presse en ligne faisant état de l'arrestation imminente d'un forcené à Toulouse. Il appartiendrait à un groupe extrémiste dissous intitulé "les cavaliers de la fierté" (Forsane alizza) qui prétend lutter contre l'islamophobie et venger les Palestiniens en recourant à des actions terroristes. Bien évidemment, l'intelligentsia "bobo" aurait préféré qu'il s'agisse d'un terroriste venant de l'extrême-droite et que l'on aurait pu mettre en relation avec le tueur fou de Norvège, Anders Breivik, que l'on s'est complu à identifier comme étant un élément appartenant à une sensibilité chrétienne extrême. Il paraîtrait peut-être plus pertinent de rapprocher les tueries du Sud-Ouest français d'évènements semblables qui se sont produits chez nous il n'y a pas si longtemps...

  • Les Coptes d’Egypte face à leur destin

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    289969_la-depouille-de-chenouda-iii-chef-de-l-eglise-copte-orthodoxe-exposee-a-la-cathedrale-saint-marc-du-caire-le-18-mars-2012.jpgDe Natalia Trouiller, ce matin, sur le site de “La Vie” :

    La mort ce samedi de Chenouda III, pape des 10 millions de coptes orthodoxes depuis quarante ans, signe la fin d'une époque. Pour le meilleur ou pour le pire? (…) Le 117e successeur de l'évangéliste saint Marc, mort samedi, est exposé à la vénération des fidèles assis dans ses vêtements d'apparat. (…). Pape de la minorité copte depuis presque 41 ans, Chenouda, cet ancien journaliste devenu prêtre, puis évêque, puis primat de la communion copte, laisse un vide qu'il sera difficile de combler - une situation qu'il n'a pas peu contribué à créer. Car sous son pontificat, l'Eglise copte a voulu être la seule voix de la minorité chrétienne égyptienne. Avec succès: le pape Chenouda, très aimé de ses fidèles, était tout à la fois le porte-parole politique et le chef religieux des coptes. (…) .La mort de Chenouda tombe au pire moment qui soit: arrivée d'une assemblée constituante islamiste au pouvoir, tractations pour que les coptes ne soient pas les oubliés de la nouvelle Egypte, choix dans les semaines à venir d'un nouveau président... Seul le pape avait l'envergure et l'autorité nécessaires pour faire peser la minorité copte dans le débat. Et les quelques leaders issus de la société civile sont bien faibles (…).Et du côté des clercs, la figure de Chenouda ne laissait guère de place à l'émergence d'un autre évêque. Celui qui assurera l'intérim, Mgr Bakhomious, jusqu'à l'élection d'un nouveau pape, est conformément au canon copte le plus âgé des évêques. Trois noms sont cités pour devenir le 118e pape: Mgr Moussa, chargé de la jeunesse et qui fut le premier officiel copte à soutenir la Révolution; Mgr Bishoy, discrédité aux yeux des musulmans pour des propos jugés insultants sur le Coran; Mgr Youanis, secrétaire du défunt pape. C'est probablement l'un de ces trois hommes qui aura pour tâche de permettre aux chrétiens d'Egypte de rester dans l'histoire de leur pays.

    Tout l’article ici: Les coptes entre douleur et incertitude après la mort de Chenouda III

    Les Coptes constituent la minorité historique des Αγύπτιοί (Egyptiens) -appellation déformée par l’usage en Kuptioί, d’où vient leur nom- demeurés fidèles au christianisme de l’Egypte antique après la conquête arabe de 641. Ils  représentent environ 10% environ de la population . Face à l'actuel « revival » musulman, la survie de cette minorité dépend de son unité autour d’un patriarche solide…  

  • Tunisie: des déclarations qui sèment le trouble

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    C'est une série de mots choisis qui mettent la Tunisie en émoi. Un glissement sémantique, d'abord: dans le cadre des discussions sur la place de la femme dans la nouvelle Tunisie, les députés du parti islamiste Ennahda, vainqueur des premières élections libres, ne parlent plus désormais d'égalité entre l'homme et la femme, mais de "justice". Dans un pays qui a longtemps fait figure de modèle en matière d'émancipation de la femme - émancipation relative, car si la femme tunisienne était plutôt protégée dans le code civil sous l'ère Ben Ali, elle ne pouvait, par exemple, prétendre à la même part d'héritage qu'un homme - ce glissement n'est pas passé inaperçu.
     Il a été suivi d'un certain nombre de petites phrases. Le leader d'Ennahda lui-même, Rached Ghannouchi, a fait le 29 octobre dernier une déclaration qui est passée à peu près inaperçue en Occident: il a proposé d'abroger les dispositions permettant l'adoption, interdit en islam, pour y substituer la kefala prônée par la charia - une sorte de tutelle bénévole dans laquelle l'absence de liens du sang est clairement exprimée. Outre le fait que cela représente une islamisation du droit actuel, l'emploi par Ghannouchi du terme laqit ("bâtards') pour qualifier les enfants abandonnés a choqué.
     En novembre, la déclaration de l'une des figures modernistes du parti Ennahda, la députée Souad Abderrahim, a provoqué là encore une vive émotion. "Les mères célibataires sont une infâmie, et elle ne devraient pas aspirer à un cadre légal qui protège leurs droits", a-t-elle déclaré sur la radio arabophone Monte-Carlo Doualiya. Il y a quelques jours, la déclaration de la ministre des affaires de la femme et de la famille Sihem Badi a provoqué un nouveau tollé. En déclarant que le mariage coutumier (orfi) était "de la responsabilité personnelle de chacun", elle a semblé cautionner une pratique jusque-là interdite et qui dispense surtout l'homme de la moindre responsabilité envers sa femme. Interrogée hier à ce sujet par les internautes du Monde, elle a fait machine arrière. Pendant ce temps, la tension ne retombe pas dans l'université de la Manouba, théâtre depuis des semaines d'un blocus par des étudiantes salafistes réclamant le droit de suivre les cours voilées. Mercredi, des affrontements entre universitaires et salafistes ont fait cinq blessés, de nombreux dégâts matériels et une image a choqué: celle de jeunes gens arrachant le drapeau tunisien et le piétinant, pour le remplacer par le drapeau islamique. Référence: Tunisie: les laïcs de plus en plus inquiets

    Non, en Tunisie non plus les partisans de la laïcité de l’Etat n’ont pas le vent en poupe. Et l’idéologie de la post-modernité c’est bon pour la démocratie libérale avancée des occidentaux.

  • Un pasteur protestant poignardé au Pakistan

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    ASIE/PAKISTAN - Pasteur protestant poignardé par des extrémistes islamiques, vivant par miracle

    (Agence Fides) – Le pasteur chrétien évangélique John Pervaiz a été agressé et poignardé par un groupe d’extrémismes islamiques qui voulaient le tuer. L’agression a eu lieu ces jours derniers pour des raisons totalement inconnues à Kashur, dans la province du Punjab, où le pasteur réside. Ainsi que cela a été indiqué par l’ONG pakistanaise LEAD (« Legal Evangelical Association Development »), le pasteur a reçu différents coups de couteau et, conduit à l’hôpital, il y est resté suspendu entre la vie et la mort pendant plusieurs jours. Il semble désormais hors de danger, « vivant par miracle ». De telles attaques privées de motif, remarquent des sources de Fides, « interviennent par haine religieuse, suite à des accusations de prosélytisme ou parce que les chrétiens sont mal vus par les fondamentalistes islamiques ».

    Le pasteur Pervaiz est membre de « l’église du Pakistan », dénomination chrétienne protestante au profit de laquelle, depuis 14 ans, il guide le culte à Kashur sous la responsabilité de l’évêque Robert Azraiya, militant pour la paix, l’harmonie et les droits des minorités bien connu. Ainsi que cela a été indiqué par un certain nombre de fidèles du lieu, les deux agresseurs se sont présentés comme étant Ghulam Muhammad et Ashfaq Rassol, mais ils se sont enfuis et n’ont pour l’heure pas été retrouvés. L’organisation LEAD a déjà déposé une plainte formelle devant la police (First Information Report) afin de demander l’arrestation des coupables alors que la famille du pasteur est terrorisée suite à cette agression. La communauté locale prie incessamment pour le salut du pasteur afin que « sa mission d’annonce de l’Evangile puisse se poursuivre ». Les fidèles demandent le soutien de tous les chrétiens du pays et de l’étranger « afin de soutenir les églises persécutées au Pakistan ». (PA) (Agence Fides 08/03/2012)

  • Le gouvernement afghan et les Ulémas s'entendent pour limiter les droits des femmes

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    L'information qui suit est éclairante. Alors que ceux qui prennent la posture de champions des droits de la femme ne voient d'adversaires que dans les "milieux catholiques rétrogrades", de nombreux pays musulmans piétinent allègrement les droits des femmes. Comment font ces "progressistes" pour concilier leur politique d'ouverture inconditionnelle à l'égard de l'Islam (et de racolage de l'électorat immigré) avec leurs déclarations tonitruantes en faveur des "avancées" féministes et LGBT? Hier encore, les pays musulmans s'opposaient à la tentative d'introduire la notion d'"orientation sexuelle" aux Nations Unies (voir ici). Comment comprendre cette véritable schizophrénie intellectuelle qui consiste à vouloir affranchir les individus à l'égard de toute contrainte morale et, dans le même temps, à se vouloir les meilleurs amis de la religion du Prophète? Inconscience? Malhonnêteté? Opportunisme?

    (Agence Fides) - Le gouvernement afghan du Président Hamid Karzai a apporté son soutien public à un « Code de comportement » qui limite les droits des femmes, émané par l'influent Conseil des Ulémas, organisme islamique qui rassemble les principaux responsables islamiques afghans. Ainsi que l'affirme une note envoyée à Fides par la « Human Rights and Democracy Organisation », ONG de la société civile afghane, cette prise de position est une concession à la charia (la loi islamique) et aux talibans et constitue donc « un énorme pas en arrière » en matière de droits des femmes. Elle représente par ailleurs une violation de la Constitution afghane qui reconnaît l'égalité entre l'homme et la femme.

    Le Code de conduite permet aux maris, dans certains cas, de maltraiter leurs épouses et encourage la ségrégation par sexe, ramenant presque les afghanes à la situation qui était la leur sous le régime des talibans. Le texte indique une série de lignes directrices que « les femmes religieuses devraient observer de leur propre initiative » : les femmes ne sont pas autorisées à voyager sans être accompagnées par un homme et ne peuvent pas parler aux inconnus dans des lieux tels que les écoles, les marchés et les bureaux. Frapper son épouse - affirme le texte - est interdit seulement « dans le cas où ce geste n'est pas accompli conformément à la charia ».

    Selon les observateurs, l'appui publiquement exprimé par le Président Karzai à de telles normes pourrait être une manoeuvre pour obtenir le soutien politique des Ulémas dans le cadre des délicates négociations avec les talibans. Fatana Ishaq Gailani, fondatrice de l'ONG « Afghanistan Women's Council », indique : « Les droits des femmes ont été utilisés comme monnaie d'échange dans un jeu politique », ajoutant que « nous voulons un islam juste et non pas un islam politique ». (PA) (Agence Fides 08/03/2012)

  • Condamné à six ans de prison pour avoir insulté le prophète

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    Source: observatoire de la christianophobie (Daniel Hamiche)

    Un chrétien égyptien condamné à six ans de prison pour avoir « insulté le prophète »

    C’est un jugement exorbitant du droit qu’a rendu un tribunal correctionnel d’Abanoud (province d’Assiout) contre Makram Diab, un chrétien égyptien, le condamnant à six ans de prison pour une accusation alléguée d’avoir « insulté le prophète ». Le code pénal égyptien ne prévoit en effet que seules des peines de un mois à trois ans de prison peuvent être appliquées à des personnes qui se sont rendu coupables d’un délit de diffamation envers une religion. Mais Makram Diab a-t-il proféré de insultes contre le « prophète » (les guillemets sont miens…) ? Évidemment non ! Il s’était contenté, le 9 février, de demander à une secrétaire et à un enseignant d’une école salafiste, s’il était vrai que Mahomet avait eu 40 épouses, sans même, d’ailleurs semble-t-il, les interroger sur l’âge des dites épouses… Treize jours plus tard, un autre enseignant salafiste, qui n’était pas même présent durant l’échange, déposait une plainte contre Makram Diab, contresignée par onze autres enseignant de cet établissement islamiste, qui n’étaient pas davantage présent lors de l’altercation. Lors du procès, une tourbe de près de 2 500 musulmans, excités par les salafistes, certains brandissant des couteaux et hurlant à la mort contre le prévenu, ont tenté de prendre l’assaut le tribunal pour rendre la “justice” qu’on leur a enseigné d’appliquer envers les “mécréants”. Plus de 80 avocats islamistes avaient pénétré dans le tribunal, bloquant de l’intérieur les portes empêchant l’avocat du prévenu de venir défendre son client et hurlant leurs exigence au juge de condamner à la peine maximum Makram Diab. On imagine assez l’ambiance à l’intérieur de la salle d’audience et la “sérénité” qui devait y régner… L’avocat a fait appel de ce jugement inique et digne des tribunaux révolutionnaires de la Terreur en France ou du bolchévisme soviétique ! Makram Diab est, pour l’heure, en internement de haute sécurité dans une prison d’Abanoud. Ce qui n’est pas pour être vraiment rassurant…

    Daniel Hamiche

     

    Source : Assyrian International News Agency

  • Syrie : la révolution impossible

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    safe_image.jpgNotre compatriote Pierre Piccinin rentre de Syrie. Par l’état des lieux et l’analyse qu’il présente sur son site, cet historien et politologue de terrain apporte un éclairage nouveau sur les évènements qui secouent la Syrie, ainsi que sur les enjeux régionaux. Sans parti pris. Loin de la propagande de Damas et de ses opposants ou des avis sans nuance des capitales occidentales et des médias internationaux. Loin des effets de manche et des postures caricaturales. Quelques extraits :

     Alors que les gouvernements tunisien et égyptien ont dû céder face à la contestation (ou ont su en donner l’impression, à tout le moins), alors que l’Alliance atlantique a profité des troubles pour renverser le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, tandis que d’autres, comme au Bahreïn, se sont maintenus par la force ou, comme en Algérie, en Jordanie et plus encore au Maroc, par la ruse de quelques vagues promesses de réformes, exception faite du Yémen qui, en dépit du retrait apparent du président Saleh, s’enfonce chaque jour un peu plus dans le chaos, la Syrie reste le dernier État empêtré dans ce phénomène que d’aucuns ont souhaité habiller d’une expression poétique, le « Printemps arabe ».

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