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Islam - Page 39

  • Le Conseil de l'Europe a adopté la Résolution sur « La charia, la Déclaration du Caire et la Convention européenne des droits de l’homme »

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    De Gregor Puppinck sur le site de Valeurs Actuelles :

    Le Conseil de l’Europe “s’inquiète grandement” de l’application de la charia en Europe

    Grégor Puppinck est docteur en droit, directeur du Centre européen pour le droit et la justice, membre du Panel d’experts de l’OSCE sur la liberté de religion. Il vient de publier “ Les droits de l’homme dénaturé ” (Le Cerf) dans lequel il analyse de façon critique la transformation des droits de l’homme depuis la Déclaration universelle des droits de l’homme du 10 décembre 1948.

    Malgré bien des obstacles et des reports, la Résolution sur « La charia, la Déclaration du Caire et la Convention européenne des droits de l’homme » a finalement été adoptée, le 22 janvier dernier à Strasbourg, par l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe[1].

    Cette résolution – bien que non contraignante - est d’une importance politique majeure : elle témoigne d’une prise de conscience que la loi islamique constitue un ordre juridico-religieux concurrent au droit issu de la modernité occidentale, tant en Europe qu’au plan universel. Car il y a bien concurrence aujourd’hui, et même rivalité, entre la charia et la rationalité juridique occidentale fondée sur la liberté et l’égalité. L’un et l’autre système prétendent être le seul qui convienne à l’homme, universellement. En Europe, cette concurrence s’exerce surtout en matière de droit de la famille ; au plan universel, elle s’exerce quant à la compréhension même du droit et des droits de l’homme. Cette résolution révèle aussi la faiblesse de l’Europe face à ce phénomène politico-religieux.

    La charia s’applique déjà en Europe…

    Tout d’abord, l’Assemblée du Conseil de l’Europe « s’inquiète grandement » du « fait que la charia, y compris des dispositions clairement contraires à la Convention, s’applique officiellement ou officieusement dans plusieurs États membres du Conseil de l’Europe, sur l’ensemble ou une partie de leur territoire ». Il s’agit principalement de la Grèce, de la Tchétchénie, et du Royaume-Uni.

    Elle déplore que les autorités grecques n’aient pas encore aboli l’application de la charia en Thrace où elle continue de régir officiellement les relations au sein de la communauté musulmane depuis son rattachement à la Grèce après la Première Guerre mondiale. L’Assemblée « dénonce en particulier le fait que les femmes sont clairement désavantagées dans les procédures de divorce et de succession, deux domaines clés de compétence des muftis ». Plus encore, ces procédures n’offrent pas de garantie satisfaisante. Ainsi, la présence d’un avocat n’est pas requise, les décisions sont définitives et ne peuvent faire l’objet d’aucun recours. Quant aux tribunaux grecs censés superviser ces juridictions, le Rapport parlementaire rédigé à l’appui de la résolution déplore que ceux-ci « se bornent à une apparence de contrôle juridictionnel et ratifient 99 % des décisions qui leur sont soumises ».

    L’Assemblée du Conseil de l’Europe se déclare « également préoccupée par les activités ‘judiciaires’ des ‘conseils de la charia’ au Royaume-Uni ».

    L’Assemblée se déclare « également préoccupée par les activités ‘judiciaires’ des ‘conseils de la charia’ au Royaume-Uni ». Ces instances, privées et officieuses, donnent des conseils et prononcent des jugements en matière principalement de divorce (y compris sur la garde des enfants et les aspects financiers), mais aussi de succession et de droit commercial. Leur fonctionnement est encore plus opaque qu’en Grèce. Rattachées pour la plupart à des mosquées, leur nombre pourrait s’élever à quatre-vingt-cinq, rien qu’en Angleterre et au Pays de Galles. Bien que dépourvus de compétence officielle, ces « tribunaux » parallèles se considèrent eux-mêmes comme des autorités légitimes au sein de « leur » communauté. De fait, eux seuls sont en mesure de prononcer un divorce islamique à la demande de l’épouse ; or, de nombreux couples musulmans se sont mariés uniquement religieusement, privant l’épouse – parfois très jeune lors du mariage – des garanties offertes par la procédure civile de divorce. Celle-ci est alors comme enfermée dans le mariage, la communauté et la loi islamiques, car elle est souvent ignorante de ses droits civils et voies de recours devant les tribunaux britanniques. Ceci est d’autant plus préoccupant que ces conseils de la charia ne sont pas assez respectueux des droits des femmes et que certains, selon le Rapport, « cautionnent les sévices infligés aux épouses, considèrent le viol conjugal comme négligeable et autorisent les mariages forcés ». En Grèce, d’autres conseils de ce type ont « autorisé plusieurs mariages musulmans conclus par procuration, sans le consentement exprès des femmes », parfois mineures.

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  • On croyait Asia Bibi tirée d'affaire mais tout peut encore être remis en question

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    Du site de l'hebdomadaire "La Vie" :

    L’affaire Asia Bibi retourne (encore) devant la Cour suprême du Pakistan

    La plus haute juridiction du Pakistan doit décider le 29 janvier si elle accepte de rouvrir le dossier Asia Bibi ou si elle estime que l’acquittement qu’elle a prononcé concernant ce cas de blasphème est définitif.

    Les soutiens d’Asia Bibi croyaient la chrétienne tirée d’affaire après son acquittement par la Cour suprême du Pakistan, le 31 octobre dernier. Pourtant, une nouvelle page judiciaire s’ouvre le 29 janvier. Sera-t-elle vite refermée ? C’est toute la question. Les juges doivent en effet étudier la requête en révision du procès déposée par Qari Muhammad Salaam, l’imam qui a porté plainte pour blasphème contre Asia Bibi en 2009. C’est à lui qu’étaient allées se plaindre les deux femmes qui travaillaient avec la mère de famille catholique, l’accusant d’avoir insulté le prophète Mahomet. Ce recours est prévu par l’article 188 de la Constitution pakistanaise.

    Selon le quotidien pakistanais Dawn, les avocats du plaignant accusent la Cour suprême de ne pas avoir respecté les standards de la jurisprudence et de la loi islamique concernant le blasphème. Après la libération d’Asia Bibi, ils avaient exigé, en outre, qu’elle soit placée sur la liste des personnes interdites de sortie du territoire tant que le jugement ne serait pas révisé.

    Le 29 janvier, la plus haute juridiction du Pakistan devrait donc dire si elle accepte d’étudier ce recours. « Normalement, la Cour décide le même jour si l’appel est recevable ou pas », a déclaré à l'AFP Ghulam Mustafa Chaudhry, l’avocat qui a lancé le recours contre son acquittement. Si c’est le cas, le procès d’Asia Bibi pourrait encore durer des années. (La suite est en accès payant sur le site de la Vie)

  • En 2018, 245 millions de chrétiens ont été persécutés en raison de leur foi

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    https://www.portesouvertes.fr/persecution-des-chretiens

    De Thomas Oswald sur le site aleteia.org :

    Un chrétien sur neuf est persécuté dans le monde 

    L'association protestante Portes Ouvertes publie ce 16 janvier son Index mondial 2019 de persécution des chrétiens. Il met en évidence une aggravation des atteintes à la liberté religieuse.

    Michel Varton, directeur de Portes Ouvertes France commente la sortie de l’Index mondial de persécution des chrétiens 2019 : « Les persécutions contre les chrétiens s’aggravent pour la septième année consécutive ! Si l’on devait les comparer à un lac, il se serait à la fois élargi et approfondi ». D’après cet indes, en 2018, quelque 245 millions de chrétiens auraient été « fortement persécutés » en raison de leur foi, soit un chrétien sur neuf. Globalement, l’indice de persécution établi par l’ONG augmente de 2,7% entre 2018 et 2019.

    Aggravation rapide en Afrique

    Le « lac » dépasse manifestement ses frontières habituelles notamment en Afrique, où de plus en plus de pays sont touchés par l’extension d’un islam radical et intolérant. C’est notamment le cas au Mali, au Niger et en Centrafrique. Le Nigeria, quant à lui, connaît une explosion de violence dans un contexte de conflit entre éleveurs peuls musulmans et agriculteurs chrétiens.

    3.731 chrétiens ont été tués en raison de leur foi en 2018, contre 2.000 en 2017. Encore ces nombres ne concernent-ils que les faits attestés et vérifiables, prévient l’équipe de Portes Ouvertes présentant l’Index. En effet, le nombre de chrétiens assassinés en raison de leur foi serait supérieur.

    Dans beaucoup de pays abonnés aux places de cancres de l’Index annuel, les organismes internationaux rencontrent de grandes difficultés à chiffrer les exactions. À commencer par la Corée du Nord, où résideraient entre 200.000 et 400.000 chrétiens, toujours selon Portes Ouvertes. Numéro un des pays les plus répressifs depuis 18 ans, il ne connaît pas d’ouverture sur le plan intérieur, malgré les récents échanges encourageants avec la Corée du Sud.

    Chine et Inde, leviers de la persécution religieuse

    Mais les deux pays qui « creusent le lit du lac » continue Michel Varton sont les deux plus peuplés au monde, l’Inde et la Chine. Le christianisme y est vu comme un élément étranger à l’identité nationale, qu’il convient de réprimer, voire d’éradiquer. Portes Ouvertes dit avoir cessé de présenter les visages des chrétiens indiens qui témoignent sur son site web.

    Le gouvernement indien, géré par les nationalistes hindous du parti BJP, emploie d’après elle le traçage biométrique pour retrouver les chrétiens. Les prochaines élections, en mai-juin 2019, apportent peu d’espoir de changement, puisque le parti au pouvoir est en tête des sondages. Sans compter que des chrétiens constatent avoir été gommés des listes électorales.

    Il y aurait pourtant une façon optimiste de lire cet Index alarmant, à savoir que si beaucoup de chrétiens sont persécutés en raison de leur foi, c’est parce qu’ils sont de plus en plus nombreux. Cette argumentation pourrait par exemple se fonder sur les étonnantes réussites des Églises protestantes en Iran et en Algérie où des dizaines de milliers d’anciens musulmans se tournent vers le Christ.

    Des signes d’espoir

    Pourtant, prévient Claire Lacroix, la responsable de l’information de Portes Ouvertes France, « cette vision optimiste est démentie par plusieurs exemples, comme celui de la Somalie. Ce pays, que nous classons à la troisième place de notre Index, derrière l’Afghanistan et la Corée du Nord, ne connaît aucune augmentation du nombre de chrétiens, mais ils sont encore plus persécutés qu’auparavant ! »

    Toutefois, des signes d’espoirs viennent, d’une façon inattendue, du Moyen-Orient. En Egypte et en Irak, la situation des chrétiens s’est sensiblement améliorée, selon les évaluations des équipes de Portes Ouvertes. Mais comme le conclut Claire Lacroix : « Le meilleur espoir ne réside pas dans des chiffres, mais dans des témoignages tels que celui de Samiha Tafik ». Cette Copte a été défigurée par l’explosion d’une bombe au Caire, mais elle parcourt le monde pour délivrer son message de paix : « Je ne veux pas me venger. Je prie pour les responsables de cette explosion, que Dieu leur montre le chemin. »

  • 500 imams pakistanais dénoncent la violence religieuse dans leur pays

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    De Vatican News :

    Pakistan: 500 responsables musulmans dénoncent la violence religieuse

    La Déclaration d’Islamabad rassemble les signatures de 500 imams, unis dans la lutte contre le terrorisme et les violences sectaires et religieuses.

    Le Conseil des Oulémas, la principale autorité religieuse du Pakistan, s’engage dans cette déclaration à soutenir la liberté religieuse, et dénonce les violences alimentées par des leaders islamistes extrémistes qui menacent de mort ceux qui ne suivent pas la loi coranique. Le texte, articulé en sept points, fait explicitement référence au cas d’Asia Bibi, condamnée à mort pour blasphème puis acquittée par la Cour suprême le 31 octobre dernier, et libérée après neuf ans de prison. Sa situation doit être traitée «avec une absolue priorité», demande le Conseil des Oulémas, alors que les extrémistes demandent une révision de son procès.

    Les fidèles de toute religion ont le droit de vivre au Pakistan selon leurs propres normes culturelles et doctrinales, et donc d’organiser leurs propres structures avec l’accord des administrations locales et l’interdiction totale de publier des documents qui incitent à la haine religieuse, est-il rappelé dans cette Déclaration d’Islamabad. Les 500 imams reconnaissent que le Pakistan est un pays multi-ethnique et multi-religieux et soulignent que le gouvernement a la responsabilité de «protéger la vie et la propriété des non-musulmans qui vivent au Pakistan» et donc de contrer «avec fermeté les éléments qui menacent les lieux sacrés des non-musulmans résidant au Pakistan». Ils appellent donc à consacrer cette année 2019 à «éradiquer le terrorisme, l’extrémisme et les violences sectaires dans le pays».

    La méfiance de Paul Bhatti

    Interrogé par la section italienne de Vatican News, Paul Bhatti, activiste chrétien pour les droits humains et frère du ministre assassiné Shahbaz Bhatti, ne cache toutefois pas un certain scepticisme quant à l’efficacité de ces déclarations d’intentions : «Il y a une bonne espérance mais il n’y aura pas de tournant au Pakistan tant que certains aspects fondamentaux ne changeront pas», et donc notamment «un changement de Constitution», afin de protéger les droits des minorités.

    «En février 2013, j’ai suivi un congrès auquel ont participé tous les imams du Pakistan, en présence du président et du premier ministre, où j’ai écouté plus ou moins les mêmes intentions, mais qui n’ont pas eu de suite, regrette Paul Bhatti. Tant que ne changeront pas ces écoles religieuses dans lesquelles se fait le lavage de cerveau, cela n’a aucun sens de parler de droits si à la fin on continue dans les écoles à enseigner la haine… Alors il faut faire des pas concrets pour que le Pakistan puisse changer. Un point de vue religieux ne suffit pas.»

  • La stratégie de conquête islamique de l'Occident dévoilée

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    Du site de La Nef (Annie Laurent) :

    L’islam à la conquête de l’Occident : la Stratégie dévoilée

    Jean-Frédéric Poisson, président du Parti chrétien-démocrate (PCD), publie un livre « explosif » révélant un document stratégique adopté en 2000 par les États musulmans pour installer en Occident une « civilisation de substitution ». Explications.

    La Nef – Votre livre examine un document intitulé « Stratégie de l’action culturelle islamique à l’extérieur du monde islamique », qui a été élaboré par l’ISESCO, département culturel de l’Organisation de la Coopération islamique (OCI), regroupant 57 États musulmans. Dans quelles circonstances avez-vous découvert ce texte dont personne ne parle et pour quels motifs avez-vous décidé de le faire connaître ?

    Jean-Frédéric Poisson – C’est en lisant un livre de l’universitaire libanaise Lina Murr Nehmé (Tariq Ramadan, Tareq Obrou, Dalil Boubakeur. Ce qu’ils nous cachent, Salvator, 2017) que j’ai découvert le titre de ce document auquel elle faisait référence. Ma curiosité a fait le reste : je suis allé le consulter sur internet (il est disponible sur le site isesco.org) et sa lecture m’a édifié. Il n’est pas fréquent que la deuxième plus importante organisation d’États au monde, en l’occurrence l’OCI, élabore un document stratégique visant purement et simplement à assurer la domination de sa civilisation sur le reste du monde, et le disant ouvertement. L’origine de ce texte, son caractère officiel et son objectif universaliste me sont apparus comme autant de raisons de le faire connaître au grand public… et aussi aux responsables politiques français ! On ne sait jamais…

    Pouvez-vous esquisser rapidement les principes énoncés dans cette Stratégie ?

    Chaque musulman a le devoir de protéger et de fortifier partout sa communauté (l’Oumma) et d’assurer la propagation de tout ce qui la constitue. Il y a une vingtaine d’années, les États islamiques constataient que les communautés musulmanes occidentales n’étaient plus en situation de transmettre l’islam dans de bonnes conditions aux nouvelles générations, et donc de répondre à cette double obligation. La Stratégie culturelle islamique vise donc d’abord à ré-enraciner les musulmans occidentaux dans leur culture et leur foi, pour qu’ils soient acteurs de l’islamisation universelle. La déréliction actuelle de l’Occident, le vide que représente la société de consommation, ont évidemment, aux yeux des responsables musulmans, vocation à ouvrir la voie au seul projet de civilisation qui soit à la fois exigeant et profitable à l’homme : l’islam. Le document que je commente dans mon livre planifie ce remplacement. Il évoque lui-même la volonté « d’installer une société islamique pure et saine » en Occident. Difficile d’être plus clair !

    Selon vous, pourquoi ce document, malgré son caractère officiel, n’a jamais été pris en considération depuis sa publication en 2000 ?

    D’abord la majorité des responsables politiques français considèrent l’islam comme une sorte de christianisme des Arabes. Et qu’il évoluera donc comme le christianisme – à leurs yeux tout au moins – a évolué, c’est-à-dire dans le sens d’un adoucissement, pour ne pas dire d’un affadissement progressif de ses principes. En un mot, ils ne connaissent ni ne comprennent la nature profonde de l’islam. Ensuite, beaucoup d’entre eux sont tout de même biberonnés aux bienfaits du multiculturalisme, consciemment ou non. Et cette doctrine, qui est le premier moment de la conquête de l’Europe par l’islam, entre facilement en résonance avec ce que souhaite ce dernier. Enfin, il y a le pire : la couardise, face à un phénomène – la progression de l’islam en France – qu’ils renoncent à traiter dans le débat public, à cause de la pression médiatique qui existe sur ce sujet. Tout cela est en train de changer un peu, mais très lentement.

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  • La Charia est incompatible avec les Droits de l'Homme; signons la pétition de l'ECLJ

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    PAR ECLJ (European Centre for Law & Justice) - 7,803 SIGNATURES

    SIGNER 

    Pétition à l’attention des députés de l’Assemblée Parlementaire du Conseil de l’Europe.

    Madame, Monsieur le Parlementaire,

    Le 22 janvier 2019, vous serez amenés à débattre lors de la session de l’Assemblée d’un projet de résolution sur le rapport entre la loi islamique (charia) et les droits de l’homme.

    Ce texte a été rédigé à la suite d’un rapport abordant plusieurs aspects problématiques de la charia, parmi lesquels la supériorité des hommes sur les femmes, les règles régissant le mariage, les peines inhumaines encourues pour certains crimes, l’absence de liberté de religion ou encore le statut discriminant des juifs et des chrétiens. De multiples dispositions du droit islamique contredisent en effet de manière frontale les droits de l’homme, tels qu’ils découlent de la Convention européenne des droits de l’homme.

    Alors que la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) avait clairement énoncé en 2003 que la charia était incompatible avec les droits de l’homme*, elle a en décembre 2018 infléchi sa jurisprudence en acceptant une application optionnelle d’un droit musulman parallèle en Europe**. Nous vous demandons, en tant que Parlementaire, de voter une résolution ferme et courageuse, indiquant clairement que la charia n’est pas compatible avec les droits de l’homme et qu’un Etat ne doit pouvoir signer à la fois la Convention européenne et la Déclaration des droits de l’homme en islam, qui est une traduction juridique de la charia. Cette Déclaration considère que l’ « islam est la religion naturelle de l’homme » (art. 10) et énonce les droits et libertés comme « subordonnés aux dispositions de la Loi islamique » (art. 24), qui est « la seule source de référence pour interpréter ou clarifier tout article de cette Déclaration » (art. 25)

    La préservation des valeurs de l’Europe ne peut pas se faire par le vide et la soumission à des normes et principes opposés. C’est dans ce but que je signe cette pétition.

    Veuillez agréer, Madame, Monsieur le Parlementaire, l’expression de mes salutations distinguées.

     

    * CEDH, Refah Partisi (Parti de la Prospérité) et autres c. Turquie,13 février 2003.

    ** Grégor Puppinck, “Charia : ce que révèle la décision de la CEDH”, Figaro Vox, 26 décembre 2018.

  • Alors que leurs églises sont saccagées, les croyants massacrés, les reliques pillées, il ne faut pas que les chrétiens d'Orient soient oubliés

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    De Kevin Bossuet sur le site de Valeurs Actuelles :

    Églises saccagées, croyants massacrés, reliques pillées… Plaidoyer pour que les chrétiens d'Orient ne soient pas oubliés

    Alors que les chrétiens du monde entier viennent de fêter Noël, le professeur d'histoire Kevin Bossuet appelle à ne pas oublier les chrétiens d'Orient, victimes d'exactions depuis trop longtemps.

    De Rome à Rio de Janeiro en passant par Varsovie ou encore Jérusalem, les chrétiens du monde entier ont célébré, ce 25 décembre, Noël dans la joie, le partage et l’ouverture aux autres. A Bethléem, en Cisjordanie, des centaines de fidèles, en provenance des quatre coins de la planète, se sont par exemple massés autour de la basilique de la Nativité afin de fêter ce jour si particulier pour eux. Pour beaucoup de pèlerins venus fêter la naissance de Jésus à l’endroit même où, d’après la tradition chrétienne, il est né, ce moment fort et unique restera assurément à jamais gravé au plus profond de leur foi, au plus profond de leur cœur. Bon nombre d’entre eux, venus d’Occident, ont d’ailleurs profité de leur déplacement dans ce lieu si symbolique pour accompagner dans la prière toutes ces communautés chrétiennes d’Orient qui continuent, dans l’indifférence quasi-générale, à être persécutées et qui n’ont donc pas pu célébrer Noël dans de bonnes conditions.

    À Erbine, il ne reste plus que 5 chrétiens, sur les 3000 que comptait la ville avant la guerre

    En effet, par exemple, dans la ville syrienne d’Erbine, reconquise il y a quelques mois par le régime de Bachar el-Assad, c’est avec une certaine désolation et dans une ambiance quasi-apocalyptique que les quelques chrétiens encore présents sur place ont passé Noël. Alors qu’avant la guerre la ville comptait environ 3000 chrétiens, ils ne sont plus aujourd’hui que cinq. Les maisons ont été démolies, l’église a été saccagée, la plupart des icônes ont été détruites et les croix ont été brisées. C’est bien une atmosphère complètement chaotique qui surplombe encore aujourd’hui cette partie du territoire syrien. A Ankawa, en Irak, c’est le désespoir qui a plané au-dessus de la tête de ces dizaines de réfugiés chrétiens qui ont passé la fête de la Nativité loin de leur maison. Complètement délaissés par le gouvernement irakien et terrifiés par un avenir qu’ils jugent incertain, c’est dans l’angoisse et la détresse qu’ils ont essayé de retrouver une certaine vigueur morale, guidés par leur foi qui les rend toujours plus forts, qui les rend toujours plus solidaires. Tous n’ont finalement qu’un seul désir : revenir dans leur ville ou leur village, reconstruire leur maison et leur église, et vivre de nouveau en paix.

    Il est vrai que le futur s’annonce bien incertain pour tous ces chrétiens qui sont, depuis plusieurs années, contraints de fuir leurs terres pour rejoindre un Occident au sein duquel ils ne trouvent souvent pas leur place ou pour se réfugier dans des régions limitrophes où ils vivent, la plupart du temps, dans une extrême précarité. Alors qu’au début du XXe siècle, au Moyen-Orient, un habitant sur quatre était de confession chrétienne, les chrétiens représentent aujourd’hui environ 3 à 4 % de la population totale. Cette hémorragie démographique est d’autant plus inquiétante qu’elle est devenue complètement endémique. En Irak, par exemple, on estime, au cours des trois dernières décennies, à environ 80 % le nombre de chrétiens qui ont dû quitter le pays. Alors qu’ils étaient 1.2 million dans les années 80, ils ne sont plus aujourd’hui que 300 000 environ.

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  • Quand la Cour européenne des droits de l'homme pose ses conditions à l'application de la charia en Europe

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    De Grégor Puppinck sur le site Figaro Vox (lefigaro.fr) :

    Charia : ce que révèle la décision de la CEDH

    La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) accepte l’application de la charia en Europe. Et ce depuis le 19 décembre depuis l’arrêt « Molla Sali contre Grèce ».

    FIGAROVOX/ANALYSE - Grégor Puppinck décrypte pour FigaroVox un arrêt de la CEDH rendu le 19 décembre dernier. Celui-ci pourrait selon lui ouvrir la porte à une application de la charia en marge du droit commun.


    Grégor Puppinck est docteur en droit et directeur du Centre européen pour le droit et la justice (ECLJ). Il est membre du panel d'experts de l'OSCE sur la liberté de conscience et de religion. Il a récemment publié Les droits de l'homme dénaturé (éd. du Cerf, novembre 2018).


    La charia a-t-elle sa place en Europe? Si oui, à quelles conditions? Ce sont les questions que se posent actuellement les instances du Conseil de l'Europe.

    Jusqu'au 18 décembre, la Cour européenne des droits de l'homme estimait que la charia est, dans son principe même, incompatible avec les valeurs de la démocratie et des droits de l'homme. Tel n'est plus le cas aujourd'hui: la Cour accepte maintenant son application en Europe à certaines conditions, malheureusement imprécises.

    En 2003, la CEDH avait validé la dissolution d'un parti politique islamiste - pourtant vainqueur aux élections - au motif qu'il souhaitait instaurer la charia en Turquie. Les juges de Strasbourg avaient alors conclu, sans ambages, à «l'incompatibilité de la charia avec les principes fondamentaux de la démocratie» et avec les normes de la Convention européenne des droits de l'homme (arrêt Refah Partisi et autres c. Turquie du 13 février 2003).

    Or, dans un arrêt Molla Sali contre Grèce du 19 décembre 2018, la Cour a omis de réitérer cette condamnation de principe de la charia, et en a accepté l'application en marge du droit commun grec.

    Cela s'explique d'abord par le fait que l'application de la charia en Grèce n'est pas nouvelle. Héritage de l'Empire Ottoman, elle a continué à s'appliquer aux populations musulmanes passées sous juridiction grecque après la reconquête de la Thrace occidentale. Les Traités de Sèvres (1920) et de Lausanne (1923) réglant après la guerre le sort des «minorités» en Turquie et en Grèce prévoyaient que celles-ci puissent continuer à vivre selon leurs propres usages. Par suite, les juridictions grecques ont estimé que la charia devait s'appliquer obligatoirement à tous les membres de la communauté musulmane de Thrace, en matière de mariage, divorce et de succession.

    La Cour européenne a condamné cette application forcée de la charia… mais pas la charia en elle-même.

    C'est ce que conteste une femme devant la Cour européenne des droits de l'homme. Celle-ci, en effet, s'est vue privée de l'essentiel de l'héritage de son défunt époux du fait de l'application de la charia à sa succession, alors même que celui-ci avait choisi de lui léguer ses biens en application du droit commun. La justice grecque avait annulé ce testament, jugeant que le couple musulman avait l'obligation de régler la succession selon la charia, la faisant largement échoir aux sœurs du défunt. Il s'agissait donc, pour la Cour européenne, de juger si «la loi musulmane sacrée» peut être appliquée de force à des ressortissants grecs au motif, en particulier, de la «protection des minorités» et du respect des engagements internationaux de la Grèce.

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  • Des chrétiens algériens menacés d'emprisonnement pour une conversion

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    D'Aleteia.org :

    Algérie : des chrétiens bientôt condamnés pour une conversion ?

    Le procureur de Tiaret, dans l'ouest du pays, a requis une peine de trois ans sans possibilité de libération conditionnelle pour Habiba Kouider, 37 ans, convertie au christianisme et jugée pour pratique illégale d'une religion non musulmane.

    En Algérie, quatre Algériens protestants comparaîssent ce 25 décembre pour avoir « incité un musulman à changer de religion » et « exercé un culte dans un lieu non autorisé ». Ils risquent jusqu’à cinq années de prison et une amende importante.

    Après la béatification des martyrs d’Algérie ce 8 décembre à Oran, c’est un autre visage que donne à voir le pays. Quatre Algériens chrétiens protestants, dont trois issus de la même famille, vont comparaître, devant une cour de justice kabyle, pour avoir « incité un musulman à changer de religion » et « exercé un culte dans un lieu non autorisé », rapporte Le Figaro.

    Ils risquent jusqu’à cinq ans de prison

    Alors que le verdict est attendu ce 25 décembre, les faits remontent à juillet dernier. D’après le quotidien, un conflit familial a opposé une femme, musulmane, à son mari, musulman converti au christianisme. L’épouse a porté plainte contre son époux et dénoncé une famille chrétienne qui voulait « les aider à calmer ce différend » et qu’elle accuse d’avoir « fait pression » sur elle pour la convertir. Les accusés, originaires de la ville de Bechloul, une ville située dans le nord-est de l’Algérie, risquent entre trois et cinq ans de prison ainsi qu’une amende pouvant aller jusqu’à un million de dinars (l’équivalent de 7.600 euros, ndlr).

    Lire aussi : Les chrétiens, ferment d’unité et lueur d’espérance en Algérie

    Pour mémoire, ces motifs d’accusation existent en Algérie : ils reposent sur une « ordonnance » adoptée par le pays en février 2006.

  • Ces pays où il ne fait pas bon fêter Noël

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    Lu sur aleteia.org :

    Ces pays dans lesquels le petit Jésus a interdiction de naître

    Il y a généralement deux causes à l’hostilité d’un gouvernement de voir Noël être célébré : l'idéologie communiste et le fondamentalisme islamique.

    Si l’Enfant-Jésus, la Vierge Marie et saint Joseph ont affronté en leur temps la vicieuse persécution d’Hérode, la situation des chrétiens d’aujourd’hui dans plusieurs pays du monde se révèle parfois tout aussi difficile quand il s’agit de célébrer la Nativité. Si dans les pays occidentaux, on déplore parfois la sécularisation rampante et la surenchère commerciale qui entoure la période de l’Avent, ailleurs célébrer la naissance de Jésus est officiellement interdit quand cela ne conduit pas à risquer la mort. Voici huit pays qui se distinguent tristement pour interdire, ou presque, au petit Jésus de naître le 25 décembre :

  • Les chrétiens pakistanais sont souvent réduits à un semi-esclavage

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    De Josué Villalon sur le site Aleteia.org :

    Pakistan : « Les chrétiens vivent souvent dans des conditions de semi-esclavage »

    PAKISTAN

    Mgr Joseph Arshad, le Président de la Conférence épiscopale du Pakistan, insiste sur le fait que le dialogue interreligieux est fondamental pour la paix dans son pays.

    Mgr Joseph Arshad est l’archevêque d’Islamabad-Rawalpindi et Président de la Conférence épiscopale du Pakistan. Sa tâche immense ne l’empêche pas d’être proche des plus démunis et nécessiteux. La Fondation pontificale Aide à l’Église en Détresse a eu un entretien avec le prélat, lors de sa visite à la cathédrale Saint-Pierre et Saint-Paul de Faisalabad. Le cas récent de l’acquittement d’Asia Bibi, une mère chrétienne accusée de blasphème et qui était encore dans le couloir de la mort il y a quelques semaines, permet à nouveau à l’Église de miser sur le dialogue interreligieux et la paix, dans un pays ravagé par l’extrémisme, la corruption et la violence terroriste.

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    Aleteia : Quelle est la situation actuelle dans le pays, après l’élection d’un nouveau gouvernement et d’un nouveau Premier Ministre en août dernier ?

    Mgr Joseph Arshad : le nouveau Premier Ministre, Imran Khan, tente de faire face à de très grands problèmes dans le pays, tels que le chômage, en particulier des jeunes, la corruption et la forte croissance démographique. Le Pakistan compte déjà plus de 200 millions d’habitants. Le slogan du parti de Khan a été « éliminons la corruption ». Ce message s’est répandu au sein de la population qui avait assisté au pillage des ressources du pays et de l’argent destiné à l’éducation et à la santé. Nous pensons que c’est peut-être une bonne occasion d’aller de l’avant et d’améliorer la vie des gens.

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  • Un militant musulman pakistanais prend la défense d'Asia Bibi

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    Du site des Missions Etrangères de Paris :

    Un musulman pakistanais prend la défense d’Asia Bibi

    La chrétienne pakistanaise Asia Bibi est toujours coincée au Pakistan et ne peut quitter le pays suite à un accord signé entre le gouvernement et les radicaux. Selon le militant musulman Wajahat Abbas Kazmi, les musulmans modérés restent silencieux parce qu’ils sont conscients que prendre la parole les mettrait en danger, eux et leurs familles. Selon lui, rien ne justifie les protestations des extrémistes contre l’acquittement d’Asia Bibi.

    Pour Wajahat Abbas Kazmi, un militant pakistanais et producteur musulman, ce qui se passe dans son pays contre Asia Bibi est « une honte ». L’accord passé entre le gouvernement et les islamiques radicaux est encore plus scandaleux selon lui, en empêchant efficacement la femme chrétienne de quitter le pays, malgré son acquittement des accusations de blasphème qui portaient contre elle. Wajahat, qui vit en Italie, fait partie de la poignée de musulmans pakistanais qui n’hésitent pas à prendre la parole ouvertement pour défendre Asia Bibi et s’opposer aux discriminations antichrétiennes au Pakistan. Sa vie a été menacée à de maintes reprises à cause de son travail en faveur des droits de l’homme. Malgré cela, le musulman continue de s’opposer aux persécutions contre les minorités. Son livre intitulé Asia Bibi : La tragedia di una donna cristiana vista attraverso gli occhi di un musulmano (Asia Bibi : la tragédie d’une femme chrétienne selon le regard d’un musulman) doit être publié au cours des prochaines semaines. Selon lui, la cause de la souffrance d’Asia Bibi vient des « abus de la loi sur le blasphème » qui a été utilisé, souligne-t-il, « non seulement contre les chrétiens, mais aussi contre les musulmans ».

    Comment interprétez-vous le silence des musulmans modérés dans le cadre de l’affaire Asia Bibi ?

    Au Pakistan, les modérés restent silencieux parce qu’ils savent que ceux qui ont essayé de prendre la défense d’Asia Bibi ont été menacés ou même tués. Les Pakistanais se taisent parce qu’ils savent que parler serait dangereux pour eux et pour leurs familles. De plus, je crois que ceux qui vivent en dehors du pays connaissent peu cette affaire et ils n’en connaissent pas tous les détails.

    Pourquoi les positions radicales dominent-elles le monde islamique ?

    C’est très simple : parce que ceux qui parlent plus fort que les autres sont plus facilement écoutés alors que les discours de paix sont toujours réduits au silence. Je pense aussi que ceux qui s’expriment en faveur de la paix n’ont pas de portée médiatique suffisante. De plus, la plupart des lecteurs préfèrent écouter ceux qui crient plus fort.

    Que pensez-vous de la loi sur le blasphème ? Pourquoi n’est-elle pas rejetée par la population ?

    Les lois qui pénalisent les offenses contre la religion musulmane sont enracinées dans le Code pénal britannique, qui date de l’époque coloniale comme toutes les autres lois en vigueur au Pakistan. Le problème est qu’elles n’ont pas été abolies, et que de nouvelles lois ont été ajoutées avec les années, comme sous le régime militaire du général Zia-ul Haq. Mais nous devons être prudents. Les chrétiens ne sont pas les seules victimes de cette loi ; les musulmans le sont également. Les lois sur le blasphème ont été abusées comme n’importe quelle autre loi. Elles ne sont pas utilisées seulement contre les minorités, parce qu’au Pakistan, toutes les lois peuvent être manipulées contre tous ceux qui ne sont pas suffisamment puissants pour se défendre. Ces dernières années, certains des plus grands pays du monde se sont débarrassés de ce genre de lois. J’espère que cela arrivera aussi au Pakistan peu à peu.

    Dans votre pays, les extrémistes ont bloqué les routes en demandant qu’Asia Bibi soit pendue. Finalement, le gouvernement d’Imran Khan a signé un accord avec eux. Pensez-vous que les autorités ont cédé ?

    C’est une honte, rien ne justifie cela. Rien ne peut justifier les protestations des gens contre l’acquittement d’Asia Bibi. En même temps, le nom d’Asia Bibi n’a pas été ajouté à la liste des Pakistanais interdits de quitter le pays, ce qui nous donne espoir que l’accord en question n’est peut-être pas si important.

    (Avec Asianews)