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Jeunes - Page 88

  • Soignies, 9 - 13 avril : Festival Choose Life pour les 12-17 ans

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    • Age : 12-17 ans comme participant et 18-30 ans comme animateur
    • Dates : du 09-04-2018 au 13-04-2018
    • Lieu : Soignies
    • Prix : 115 € (ne peut être un obstacle), 145 € (prix de solidarité et de soutien)
    • Contact : P. Eric VOLLEN sj – 0474 45 24 46 / Email :  info@festivalchooselife.be
  • Le martyre d'Anna Kolesarova

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    De Marina Droujnina sur zenit.org :

    Slovaquie : reconnaissance du martyre d’Anna Kolesárová

    Feu vert pour sa béatification

    Le Vatican reconnaît le martyre d’une jeune laïque slovaque, la servante de Dieu Anna Kolesárová (Anka), tuée par un soldat de l’armée soviétique pour avoir refusé ses avances sexuelles (1928-1944).

    Le pape François a autorisé, le 6 mars 2018, la Congrégation pour les causes des saints à promulguer le décret de reconnaissance du martyre, ce qui ouvre la voie à sa béatification.

    Issue d’une famille simple de petits agriculteurs, Anna Kolesárová perd sa mère à l’âge de dix ans. Son quotidien est marqué par les tâches domestiques qu’elle doit effectuer en tant qu’aînée de la fratrie. Tous les matins, elle participe à la messe.

    Le 22 novembre 1944, son village, Vysika nad Uhom, est occupé par l’armée soviétique. Un soldat ivre entre dans la maison de la famille d’Anna pour boire. Il voit Anna et lui fait des avances sexuelles. Devant son refus, il lui propose de céder à ses avances ou alors de mourir.

    Anna refuse et essaye de se réfugier à l’intérieur de la maison. Le soldat la suit et lui ordonne de dire adieu à ses proches. Ne cédant pas à la pression, elle crie : « Adieu, père ! Marie, Jésus, Joseph ! » Elle est abattue d’un coup de fusil.

    Le récit des événements a été mis par écrit par le prêtre Anton Lukáč la même année et se trouve dans l’église paroissiale de Pavlovce nad Uhom. Cinq témoins ont signé un témoignage. La maison d’Anna à Vysoké nad Uhom est maintenant connue comme la « Maison ». C’est un centre d’accueil pour personnes en difficultés.

    Chaque année, à Vysoká nad Uhom, près de la tombe d’Anna, se déroule la Voie de la Joie pour les jeunes de plus de 15 ans, ainsi que la Voie de la maturité pour ceux qui ont plus de 23 ans.

  • Jeunes et pornographie : une étude de l’ULiège donne des chiffres interpellants

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    D'Anne Sandront sur le site de l'Avenir.net :

    Étude belge interpellante: comment le porno impacte le fonctionnement des jeunes

    La pornographie est omniprésente. Elle influence la vision qu’ont les jeunes de la sexualité et de la femme. Une étude de l’ULiège donne des chiffres interpellant.

    C’est à 12 ans (12,6 en moyenne) chez les garçons, 13 ans (13,7) chez les filles, qu’a lieu le premier contact avec la pornographie. Serge Garcet, professeur de criminologie de l’université de Liège (responsable de l’unité de victimologie) s’est demandé si cela avait un impact sur les pratiques sexuelles des jeunes et plus largement sur leur fonctionnement.

    Il a mené une étude après de 115 jeunes des deux sexes de 12 à 18 ans.76% des jeunes avaient visionné des contenus pornographiques: 61% des filles et 91% des garçons.

    Un impact sur les pratiques sexuelles

    Il ressort de l’étude que pour les jeunes de la génération 2.0, le rapport à la pornographie est ambigu. S’ils admettent à plus de 80% qu’elle ne reflète pas la réalité, 22% d’entre eux reproduisent pourtant des pratiques pornographiques. «Ils sont confrontés à ces vidéos très jeunes, alors qu’ils n’ont pas encore de référentiel. Cela entraîne une perte de distance par rapport aux codes du genre. On observe chez les consommateurs de pornographie une augmentation de certaines pratiques comme le sexe oral, la sodomie, l’éjaculation sur le corps ou certaines pratiques violentes

    Il faut dire que, pour ces jeunes, internet est la 1re source d’information pour 87% des jeunes. «Les questionnements évoluent en fonction de l’âge, constate le chercheur. Chez les plus jeunes, ce sont des questions de curiosité, sur la puberté, avec progressivement des questions sur les MST, sur la contraception, et aussi sur les pratiques sexuelles. Même la télévision et ses documentaires n’ont plus de succès: 80% n’y ont pas recours. Les livres? seuls 14% y pensent. 67% des jeunes ont un cours d’éducation sexuelle à l’école, mais ce n’est pas l’endroit où l’on pose facilement des questions. Il faudrait instaurer une éducation sur le respect et sur le consentement, car la notion est ambiguë chez les jeunes.»

    La femme comme un objet

    L’impact de cette omniprésence de la pornographie ne se limite pas à la chambre à coucher. Elle touche directement la vision des jeunes, selon Serge Garcet. « La femme est vue comme un objet. La pornographie, c’est l’inégalité des sexes, une sexualité et un plaisir construits sur le rapport de force et la violence. Dans les questionnaires, il y a des jeunes filles qui admettent avoir des rapports non consentis. La violence peut se manifester sous forme d’une mise en scène violente… Et de nombreux jeunes garçons envoient des photos de leur sexe: c’est tout de même une forme d’agression sexuelle d’imposer le visionnage de son sexe en érection à une personne qui ne l’a pas demandé!»

    Dans le cadre de sa fonction d’expert judiciaire, Serge Garcet a régulièrement expertisé des auteurs de viols «Un garçon de 18 ans qui n’avait pas compris le “stop” de sa partenaire expliquait: “Les filles disent non pour dire oui. Au début la femme est réticente, on va un peu la forcer, puis elle va se pâmer de jouissance.” » En plus de renforcer la vision inégalitaire des rapports de genres, la pornographie donne une légitimité à l’estompement des limites.

  • A Liège le samedi 24 mars 2018: récital Ivan Karizna (violoncelle) lauréat du concours Reine Elisabeth 2017 (église du Saint-Sacrement, Bd d’Avroy, 132, à 20h00)

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    Entrée : 12€  Etudiants : 8€

    Prévente : 10€ email : karizna-concert@hotmail.com

    Toutes informations : gsm  0477 67 60 51 ou 0498 78 26 24

    http://eglisedusaintsacrementliege.hautetfort.com/archive/2018/03/13/a-liege-le-samedi-24-mars-2018-recital-ivan-karizna-violonce-6033813.html

     JPSC

  • Belgique : une "légère diminution de fidèles"

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    Lu sur la Dernière Heure (via le Service presse interdiocesain):

    12 églises ont fermé en Belgique en 2017 

    De nos jours, l’Église attire moins la population en Belgique. Le fait semble établi, même si nous ne l’avons pas spécialement observé hier en l’église Saint-Sébastien de Loyers où, durant la messe du dimanche matin, nous avons pu constater la présence d’une quarantaine de fidèles venus célébrer le troisième dimanche du Carême. Tommy Scholtès, porte-parole de l’Église catholique belge : “Certes, nous constatons une légère diminution de fidèles, mais pas plus. Seulement douze églises ont été désacralisées sur le territoire belge en 2017 pour devenir majoritairement des bibliothèques ou des extensions d’écoles.” Il affirme également que les jeunes ressentent le besoin de se rendre à l’église pour trouver leur foi. “Plusieurs rassemblements sont organisés chaque semaine. Dernièrement, des centaines de jeunes Belges francophones sont allés à l’organisation mondiale de la jeunesse. Ou alors, à l’église Sainte-Croix, se déroule la marche des rameaux, une célébration dynamique où les jeunes ont besoin de se retrouver.” / Article complet

    Pourtant, rien que dans la commune de Seraing, cinq églises sur 15 seraient menacées :

    Seraing: faire des églises "des maisons du peuple"? (du site de la RTBF)

    Faire de l'église Saint Lambert de Jemeppe, une bibliothèque... C'est le souhait du bourgmestre de Seraing. Alain Mathot négocie avec l'Evêché, la réaffectation partielle d'un tiers des 15 églises de la commune dont certaines sont souvent vides. On sait que le bourgmestre socialiste s'oppose depuis des années à l'Evêché à propos de l'entretien des établissements de culte. C'est une obligation légale mais qui, selon lui, coûte trop cher aux finances de la ville. Depuis 2013, il bloque tout financement d'entretien. Et veut négocier un accord global avec l'Evêché et les fabriques d'église. Visiblement, le dossier avance puisque le conseil communal a finalement voté une intervention de 210 000 euros pour réparer la toiture de l'église Saint Lambert. Un geste d'apaisement.  

    "Si pas désacraliser, amener au moins une autre activité"

    Le bourgmestre Alain Mathot voudrait d'abord "si pas désacraliser, au moins amener une autre activité que l"activité religieuse dans 5 églises de la commune." Par exemple, faire une bibliothèque dans l'église Saint Lambert à Jemeppe. Autre volonté du bourgmestre: "c'est d'avoir un état des lieux de l'ensemble des églises restantes, de partir sur une rénovation, une remise à niveau de l'ensemble de ces établissements et de ces églises et puis alors de négocier une somme annuelle -qui pourrait évidemment être indexée- qui serait versée aux fabriques d'église ou à l'Evêché et qui leur servirait pour entretenir leurs établissements. Nous ne serions plus responsables de l'entretien des églises."

    "Faire des églises, des maisons du peuple"  

    "On va faire des églises, des maisons du peuple" lance en boutade Eric de Beukelaer. Accueil de mouvements associatifs, cours de yoga ou réunions de pensionnés... Le vicaire épiscopal n'est pas opposé à l'idée d'étendre les activités des églises: "Elles n'appartiennent pas qu'aux gens qui vont à la messe, elles appartiennent à tous les citoyens. Le tout, c'est que les lieux soient vivants! Comment faire en sorte que dans certaines églises comme Jemeppe par exemple -mais il y en a d'autres qui sont de grandes églises qui nécessitent de grandes réfections qui coûtent quand même relativement cher- comment faire en sorte donc qu'une partie de l'église reste affectée au culte -voire toute l'église- mais qu'en même temps, d'autres utilisations soient possibles. C'est vraiment ça l'idée."

    Voici la liste 5 églises concernées par une réaffectation :

    1. Lize – Notre Dame ( située au Pairay, propriété de la Ville)
    2. Jemeppe Saint-Lambert (propriété Ville)
    3. Saint Joseph (Place Merlot, propriété Ville)
    4. Notre Dame de l’Assomption (propriété Ville)
    5. Val Saint Lambert (propriété fabrique)

    10 autres églises maintiennent le culte :

    1. Boncelles Notre Dame
    2. Saint Léonard (Chaqueue, propriété fabrique)
    3. Christ-Ouvrier (propriété fabrique)
    4. ONR Vierge des Pauvres (fabrique)
    5. Saint-Eloi (fabrique)
    6. Saint Antoine (Renory, propriété ASBL décanale)
    7. Saint-Martin (Ougrée, propriété fabrique)
    8. Sainte Thérèse (Ougrée, propriété fabrique)
    9. Notre Dame de Lourges (propriété ASBL décanale)
    10. Saint Joseph du Ruy (propriété Fabrique)
  • France : les écoles des Dominicaines du Saint-Esprit

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    Lu dans le n° 300 mars 2018 du mensuel « La Nef » :

    Pontcalec-Communauté-Nantes-620x330.jpg« Les Dominicaines du Saint-Esprit ont cinq établissements scolaires en France. Elles ont un ambitieux projet à Nantes qui nous a fourni l’occasion de les rencontrer. La Prieure générale, Mère Marie Pia, nous en parle et évoque sa Congrégation ainsi que sa vision de l’enseignement aujourd’hui.

    La Nef – Commençons par un petit retour en arrière : pourriez-vous nous dire ce que sont les Dominicaines du Saint-Esprit ?

    Mère Marie Pia – Dominicaines du Saint-Esprit, nous avons une histoire récente et originale, puisque nées au sein du Tiers-Ordre de saint Dominique, nous sommes actuellement Société de vie apostolique tout en reprenant le mode antique de vie dominicaine de sainte Catherine de Sienne. Notre Institut vit le jour grâce à l’abbé V.A. Berto (+ 17 décembre 1968), prêtre du diocèse de Vannes, lui-même tertiaire dominicain, zélé serviteur de l’Église (1).

    Le vocable du Saint-Esprit a été choisi pour honorer la Troisième Personne divine que Jésus appelle l’Esprit de Vérité. Toute l’œuvre des Dominicaines du Saint-Esprit est confiée à la protection de Notre-Dame de Joie.

    L’Institut vit ses débuts en 1936, à La Bousselaie, dans le Morbihan, où quelques jeunes filles s’occupaient d’un groupe d’enfants orphelins confiés à l’abbé Berto. En 1939, à Fescal, elles se regroupèrent autour d’une petite règle de vie dans le projet d’une consécration virginale. Elles furent reconnues en 1943 par Mgr Tréhiou, évêque de Vannes, et érigées en Fraternité séculière du Tiers-Ordre de saint Dominique par le R.P. provincial de Lyon. Puis un décret du 19 novembre 1964 érigeait celle-ci en « Sodalité propre à l’Ordre de Saint-Dominique ». Enfin, le 22 février 1990, le Saint-Siège conférait à l’Institut sa forme canonique actuelle de Société de vie apostolique de droit pontifical et, le 24 mai suivant, le Père Maître Général confirmait son agrégation à l’Ordre. Aujourd’hui, l’Institut compte une centaine de sœurs réparties entre la Maison-mère, à Pontcalec, et cinq écoles en France.

    Comment caractériseriez-vous le charisme spécifique de votre Congrégation ?

    Dans la grande famille dominicaine, le charisme propre de notre Institut, sa « raison d’être intime, est d’honorer le mystère de l’Église en tant qu’elle est l’Épouse du Christ » (Constitutions de l’Institut). Les sœurs mènent la vie commune selon les conseils évangéliques, professés sous la forme du vœu unique de virginité et des promesses d’obéissance et de pauvreté.

    Notre vie est celle de vierges consacrées apostoliques. Dans nos maisons comme dans nos écoles, la vie commune, la vie liturgique et l’étude assidue de la vérité, composantes essentielles de la vie dominicaine, sont la source et le moyen de notre sanctification et de notre apostolat : une vie contemplative à titre principal et active à titre secondaire. La docile fidélité à l’Église romaine appartient à la substance même de notre Institut, de cette romanité que l’abbé Berto a puisée dans la Ville éternelle dès l’époque de son séminaire, à l’humble imitation de ce que fut notre sœur, sainte Catherine de Sienne. La vie commune dominicaine est bâtie sur deux éléments : habiter sous un même toit et viser à l’unanimité, selon l’idéal de la première communauté chrétienne, qui ne faisait « qu’un seul cœur et qu’une seule âme ».

    Nous attachons une grande importance à la dignité, la piété et la beauté de l’office liturgique au chœur, célébré en latin selon le rite romain, dans sa forme extraordinaire.
    L’étude, recherche joyeuse de la vérité, participe de la vie contemplative. Elle est pour nous un devoir d’état quotidien et la source de notre apostolat. Elle porte sur l’Écriture Sainte, le Magistère de l’Église, l’œuvre de saint Thomas d’Aquin, les écrits des Pères de l’Église, l’histoire de l’Église et celle de l’Ordre, et le chant grégorien.

    Cet aspect contemplatif est inséparablement lié à l’apostolat qui en découle. Formées à la vie apostolique, nous exerçons notre activité au service de la transmission de la vérité, à travers les œuvres de miséricorde spirituelle : éducation et enseignement, développement de la piété liturgique, conférences, etc. La finalité de l’éducation que nous dispensons est de transmettre la foi, de structurer les intelligences et d’épanouir les personnalités en les éduquant à l’exercice de la liberté et de la responsabilité. C’est pourquoi notre apostolat s’est développé principalement à travers nos écoles (cf. la liste ci-dessous).

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  • Synode des jeunes : quand l’idéologie remplace la foi

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    Un « Synode des jeunes » a été souhaité par le pape François. A quoi servira-t-il ? interroge le site « Pro Liturgia » qui répond : à publier des tas de documents qui finiront, comme tant d’autres, dans l’oubli. La désignation d’un membre du MRJC pour faire partie de la délégation française participant à la fabrication de cette usine à gaz réveille les querelles intestines. Lu dans le mensuel « La Nef » relayé par « Riposte catholique » :

    « Dans le mensuel La Nef, du mois de mars, Jacques de Guillebon revient sur le scandale du MRJC :

    La petite polémique intra-catholique née au mois de janvier autour du MRJC (Mouvement rural des jeunesses chrétiennes) dans le sillage de la Marche pour la vie n’est pas inintéressante pour ce qu’elle révèle d’incompréhensions et d’idéologisation parmi les fidèles de France. Pour qui n’aurait pas suivi l’histoire, le mouvement héritier de la JOC avait publié le 20 janvier un communiqué dénonçant le message « de haine et d’intolérance » véhiculé selon lui par la Marche pour la vie, et affirmant par ailleurs qu’il défendait « le droit fondamental pour les femmes et les couples d’avoir recours à l’IVG ». Une position évidemment en flagrante contradiction avec l’enseignement universel et constant de l’Église catholique à qui le MRJC doit pourtant sa reconnaissance canonique en France.

    Nous n’avons pas l’intention ici de nous attaquer aux adhérents de base du mouvement rural, qui accomplissent généralement un travail de terrain, dans ces lieux ô combien désertés que sont les campagnes françaises et plus généralement la France périphérique que peu d’autres réalisent. Mais il est évident, et ce n’est pas neuf, cela date même des années 60, qu’il y a parmi l’encadrement du MRJC une tendance au compagnonnage avec des groupuscules d’extrême gauche qui le poussent à oublier, voire à renier ses origines. On notera en passant que l’ancien premier ministre de sinistre mémoire, ou de bienheureux oubli, Jean-Marc Ayrault, est sorti de ses rangs.

    RÉACTIONS DE L’ÉPISCOPAT

    Sans remonter aux années 80, il n’est que de voir les récents colloques organisés par le MRJC où se côtoient des Rockhaya Diallo et des militantes d’Osez le féminisme pour prendre le pouls de la superstructure du mouvement. Il n’était donc pas étonnant qu’il finisse par exprimer frontalement des positions opposées à celles de l’Église en matière d’éthique. Les réactions des évêques ont, une fois n’est pas coutume, été vives en la matière : on a entendu la déclaration de Mgr Ginoux, évêque de Montauban, menaçant de couper les vivres à une association qui doit quelques fonds à l’Église de France. Il semble qu’il ait été soutenu par le reste de l’épiscopat, la CEF produisant finalement un communiqué commun avec le MRJC où celui-ci battait sa coulpe et reconnaissait qu’il fallait aider les femmes à ne pas recourir à l’avortement, en ces termes : « en tant que mouvement d’Église il reconnaît que tout doit être mis en œuvre pour éduquer et prévenir les situations d’avortement. »

    À l’inverse, on a entendu quelques voix discordantes, comme celle de Mgr Wintzer, plaidant pour une certaine liberté de ton. Liberté de ton des fidèles, on veut bien, et on s’en prive assez peu en général. Mais il nous semblait qu’il existait quelques matières fondamentales en lesquelles la conscience devait plier devant la parole de l’Église. Tout ce qui touche aux mœurs, et particulièrement à la vie, n’est jamais négociable.

    ÉCOLOGIE HUMAINE

    Encore une fois, nous n’avons pas l’intention de dénoncer qui que ce soit ni d’ajouter de la division à un catholicisme français particulièrement englué dans ses querelles gauloises de chapelle. Et nous ne doutons pas de la bonne foi de ces militants confrontés, comme tout un chacun aujourd’hui, à des situations de détresse de futures mères. Seulement la bonne foi ne suffit pas toujours. Et si la théologie chrétienne reconnaît une place éminente à la voix de la conscience, elle insiste aussi particulièrement sur la nécessité de former celle-ci et de l’éclairer. L’éclairer ne veut pas dire la reformater. Mais, au-delà de la difficulté d’accueillir un enfant, il est pour le moins évident que des fidèles de celui qui est le maître de la vie, et qui a donné sa propre vie pour cela, ne peuvent en aucun cas envisager d’en supprimer une, surtout quand il s’agit du plus faible.

    L’idée d’écologie intégrale s’est répandue, à juste titre, parmi les catholiques ces dernières années. Au-delà de l’attention à la nature comme création divine qu’elle réclame, il ne faudrait pas oublier l’éminente dignité de l’être humain, formé à la ressemblance et à l’image de Dieu, contre qui nul ne peut lever la main. Et si nos frères « de gauche » ont raison de nous appeler à ne pas nous caricaturer, qui dans sa bourgeoisie libérale, qui dans sa méfiance vis-à-vis des « migrants », nous avons aussi le devoir de leur rappeler que la volonté émancipatrice de l’époque tourne parfois, et souvent, à une folie anti-humaine qui soumet l’existence de l’autre à son propre désir, tout à l’opposé du message sacrificiel du Christ.

    Ref. L’affaire du MRJC révèle l’idéologisation des fidèles de France

    JPSC

  • José Sanchez del Rio sera le saint patron des JMJ de Panama en 2019

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    Saint-Jose-Sanchez-del-Rio-FR.jpgDu site de l'Eglise catholique de France :

    José Sanchez del Rio, « Joselito », meurt martyr à 15 ans lors de la guerre des Cristeros  au Mexique. A cette époque, beaucoup de chrétiens se sont soulevés et ont lutté contre la législation anti-chrétienne promulguée en 1926 interdisant le culte public et ordonnant la fermeture des églises.

    Sa vie

    Né dans la région de Michoacan, l’une des plus religieuses du Mexique, Joselito a 13 ans quand éclate la guerre civile des Cristeros. Il demande la permission à ses parents de se joindre à l’armée des Cristeros. En raison de son jeune âge, sa mère et le général cristero Gorostieta refusent. A force d’insistance, le général l’admet comme porte-étendard de la Vierge de Guadalupe et non comme soldat armé. Il prie le rosaire durant la nuit avec les membres de l’armée improvisée et les encourage à défendre leur foi.

    Lors d’un affrontement entre les troupes du gouvernement et les cristeros, le 25 janvier 1928, le cheval du général est tué. Sans hésiter, pour qu’il ne soit pas fait prisonnier, Joselito lui donne le sien : « Mon général, prenez mon cheval et sauvez-vous : vous êtes plus nécessaire et manqueriez plus à la cause que moi ». Le 6 février, Joselito est fait prisonnier. Il est emmené devant le général ennemi. Ce dernier lui reproche de combattre contre le gouvernement. En voyant sa détermination et son courage, pour éviter les problèmes, le général lui propose de rejoindre le camp du gouvernement mexicain. José refuse : « Jamais, jamais ! Plutôt mourir ! Je ne vais pas faire union avec les ennemis du Christ Roi ! Fusillez-moi ! »

    Joselito est emprisonné dans l’église de Saint-Jacques de Sahuayo où il a reçu le baptêmeenfant et qui, depuis la guerre, a été transformée en caserne et prison. Il y prie tous les jours le chapelet. Il demande de l’encre et du papier pour écrire à sa mère. Il lui dit : « Ma chère maman, j’ai été fait prisonnier au combat aujourd’hui. Je crois que je vais mourir ici et maintenant, mais peu importe, maman. Soumets-toi à la volonté de Dieu. Ne te préoccupe pas de ma mort. Avant tout, dis à mes frères de suivre l’exemple que je leur donne. Tu feras alors la volonté de Dieu, sois courageuse et donne-moi ta bénédiction avec celle de mon père. Salue tout le monde de ma part une dernière fois. Tu recevras le cœur de ton fils qui t’aime tant et qui désirais te voir avant sa mort. José Sanchez del Rio ».

    Quatre jours plus tard, dans la nuit du 10 février 1928, il est torturé et exécuté. Deux témoins de son martyre ont raconté que les soldats lui ont arraché la peau de la plante des pieds avec un couteau. Ensuite, ils l’ont fait marcher jusqu’au cimetière pendant qu’ils le frappaient. Ils ont voulu l’obliger à apostasier sa foi par la torture, mais ils n’y sont pas arrivés. Seules ses lèvres remuaient pour crier : « Vive le Christ Roi et Sainte Marie de Guadalupe ! ». Au cimetière, il est tué par balles. Sans recevoir de cercueil ni de linceul, des pelletées de terre recouvrent son corps qui reste sans sépulture.

    Il repose aujourd’hui dans l’église du Sacré-Cœur de Jésus à Shuayo, son village natal.

    Le 20 novembre 2005, José Luis est béatifié. Il est canonisé le 16 octobre 2016 par le pape François.

    Spiritualité

    Sa foi
    Dès son enfance, José Luis vit de sa foi chrétienne. Il participe à la vie de l’Eglise. Il veut donner sa vie à Dieu. Il se donne un objectif : arriver au ciel. « Maman, il n’a jamais été aussi facile de gagner le ciel qu’aujourd’hui, et je ne veux pas perdre cette opportunité », a-t-il répondu à sa mère face au danger lié à la défense de la foi dans la situation que connait le Mexique à l’époque. Le Christ Roi et la Vierge de Guadalupe sont au centre de sa foi qu’il alimente par les sacrements, le chapelet, l’oraison et la catéchèse.

    Force et courage
    Les martyrs sont témoins de la foi. Ils sont capables de donner leur vie pour le Christ et supportent la torture et la souffrance avec Lui. La grâce de Dieu et la puissance de l’Esprit Saint se manifestent dans la faiblesse humaine. La force et le courage du jeune Joselito sont un motif d’admiration et d’imitation du Seigneur. Il est un exemple pour les jeunes d’aujourd’hui. Comme les premiers chrétiens, José n’a pas hésité pas à donner à sa vie pour ne pas renier sa foi. Devant la tombe de l’avocat Anacleto Gonzalez Flores, mort martyr le 1er avril 1927, le garçon demanda à Dieu de pouvoir mourir comme lui en défendant la foi catholique.

    Générosité
    « Il n’y a pas d’amour plus grand que de donner sa vie pour ceux qu’on aime» (Jean 15,13). La parole du Seigneur continue de s’accomplir pour ceux qui offrent leur vie avec une générosité totale au service du Seigneur, de son Evangile et de leurs frères.

    De bien des manières, à travers des gestes de générosité et de sacrifice, mais en particulier à travers le martyre. Joselito a cédé généreusement son cheval au Général cristero en danger. Il a également donné sa vie pour le Christ par le martyre.

    Joselito, un témoin pour la jeunesse :

    –          Donne sa vie pour le Christ
    –          Fidèle à l’Église et à son message
    –          Sens du sacrifice
    –          Dévotion à la Vierge Marie

    Pour aller plus loin :
    – Cristeros, film de Dean Wright avec Andy Garcia et Eva Longoria

  • L’enseignement chronologique de l’histoire est indispensable

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    De Bosco d'Otreppe sur le site de la Libre :

    "L’enseignement chronologique de l’histoire est indispensable" (FRANC-TIREUR) 

    Il faudra cependant attendre la fin de l’année 2018, et la rédaction des référentiels qui fixent ce qui sera enseigné dans chaque cours, pour savoir avec précision comment la discipline historique sera envisagée dans nos classes.

    Notons du coup que Louis Manaranche, s’il argumente ici sa vision de ce que doit être un cours d’histoire, ne réagit en rien à ce qui est prévu par le Pacte.

    "Je crois que l’histoire, avec sa dimension chronologique et progressive, permet d’arrêter sa pensée"

    Tout est lié : la manière dont on donne un cours témoigne de la manière dont on le pense et dont on pense ses missions. Pour le cours d’histoire, vous refusez qu’il soit enseigné à travers une approche thématique ("Manger au Moyen Âge", "Être une femme à l’époque des Lumières"…). Vous privilégiez plutôt une approche chronologique. Qu’est-ce que cela veut dire sur la manière dont vous pensez l’enseignement de l’histoire ?

    Enseigner l’histoire à travers une approche chronologique impose une certaine humilité, tant cette approche se projette sur un temps assez long. Un tel enseignement considère qu’il faut d’abord passer par la transmission de l’élémentaire, qu’il est indispensable d’offrir aux élèves de saisir les grands jalons de l’histoire, de les ruminer, de les intérioriser, avant de pouvoir passer à l’étude de grandes thématiques. C’est une conception de l’enseignement qui estime que l’assimilation patiente des fondamentaux constitue un socle indispensable au déploiement de la pensée. Aller trop vite vers un enseignement thématique me semble inciter à privilégier une école du zapping, où je donne des informations pêle-mêle que l’élève aura à sa propre charge de remettre en ordre.

    L’approche thématique, "qui n’est pas sans intérêt dans la sphère universitaire", dites-vous, est donc risquée quand elle est enseignée trop tôt ?

    L’approche thématique de l’histoire peut être intéressante, je ne souhaite pas la jeter aux orties en tant que telle. Mais pour qu’un élève puisse se plonger dans une approche thématique et dans la réflexion qu’elle implique, il faut qu’il ait déjà une grande maturité. Or cette maturité repose sur l’acquisition de savoirs, et sur une histoire comprise dans sa dimension chronologique. Dans les classes, je pense donc que l’approche thématique est intéressante pour susciter l’intérêt, pour faire le lien entre tel aspect de la vie quotidienne, et tel point historique par exemple. Mais une fois passée cette première étape, il est crucial de proposer une réflexion du temps et sur le temps. Aider l’élève à comprendre la dimension chronologique de l’histoire est indispensable.

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  • Pour que s'épanouisse la foi du tout-petit

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    POUR QUE S’ÉPANOUISSE LA FOI DU TOUT-PETIT (ouvrage conseillé)

    Ce livre de Monique BERGER, écrit surtout à l’attention des parents de jeunes enfants, met l’accent sur la formation spirituelle des tout-petits et la manière de les introduire dans la vue spirituelle.

    Il s’appuie sur la grande facilité que les enfants ont, dans les toutes premières années, à « capter le divin ».

    20 ans après la parution de « Sur les genoux des mamans », elle a estimé qu’il était indispensable de publier un livre plus complet.
    Il contient maintenant une catéchèse pour la petite enfance.
    Ainsi les les parents seront guidés pour des entretiens d’âme à âme sur 15 thèmes majeurs …

     


    Monique BERGER

    POUR QUE S’ÉPANOUISSE LA FOI DU TOUT-PETIT…
    Que faire ?
    Que lui dire ?

    Format 15 x 21 – 166 pages – 19 €

    Éditions Sainte-Madeleine 84330 LE BARROUX – 2018

    À commander à votre libraire ou en ligne chez l’éditeur.


    Sommaire

    Préface de Monseigneur Xavier MALLE

    PREMIÈRE PARTIE
    L’éducation spirituelle commence avec la vie

    La petite enfance, âge d’or de la vie spirituelle
    La formation religieuse commence par la prière
    Le rôle des parents – Importance de l’exemple
    Le sens de ma présence de Dieu
    Les petits et le sens du sacré
    Les petits et le sens du mystère
    le silence
    La prière des psaumes

    DEUXIÈME PARTIE
    Étapes de la vie spirituelle chez le tout-petit avant 7 ans

    Notamment : particularités psychologiques ou physiques de l’enfant avant 7 ans

    TROISIÈME PARTIE
    Une catéchèse pour la petite enfance

    La petite enfance, âge d’or de la vie spirituelle
    Quelques recommandations pédagogiques
    de la création à la louange de Dieu
    Les anges
    Le démon
    Le péché originel
    Premier enseignement sur le mystère
    Le mystère de l’Incarnation
    Le mystère de la Rédemption
    Parler de la Croix aux enfants
    La Résurrection et le mystère pascal
    L’Ascension
    Comment parler du Saint-Esprit aux 4-7 ans
    La Pentecôte
    La Sainte Trinité
    Premier enseignement sur le sacrifice
    Faut-il parler de la mort aux enfants ?

    Confirmation des neurosciences sur l’importance des premières années
    Conclusion

  • Québec : une Église en crise depuis les années 1960

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    Un effet de la « révolution tranquille » (un prodrome québécois de mai 68) ou de Vatican II ? C’est un peu l’histoire de la poule et de l’œuf. En quelques années, les catholiques du Québec ont vu leur Église vaciller et la société se séculariser à une vitesse accélérée. D’Yves Chiron sur le site du mensuel « La Nef » ( n° 297):

    "Jusqu’au début des années 1960, 88 % de la population du Québec était catholique et l’Église était impliquée dans toutes les œuvres sociales, dans le système hospitalier comme dans l’éducation. La quasi-totalité des « collèges classiques » (l’équivalent de nos lycées) et toutes les universités francophones étaient rattachées à l’Église. Les mouvements, organisations et œuvres liés à chaque paroisse couvraient tous les aspects de la vie religieuse mais aussi de la vie sociale (loisirs, services sociaux, syndicalisme, mouvements coopératifs, culture). À la fin des années 1950, un catholique sur cinq était actif dans un de ces secteurs de la vie paroissiale.

    En 1960, par la victoire électorale du Parti libéral québécois et l’arrivée au pouvoir de Jean Lesage s’engage une « Révolution tranquille » qui veut mettre fin à la « Grande Noirceur », terme polémique pour désigner les gouvernements de l’Union nationale qui avaient dirigé le Québec depuis 1944 et la politique conservatrice qui avait été menée avec l’appui de l’Église.

    La Révolution tranquille aboutira en quelques années à la création d’un système d’hôpitaux publics, d’un Ministère de l’Éducation et d’un Ministère des affaires sociales, à l’abaissement du droit de vote de 21 à 18 ans, à l’adoption d’un statut légal de la femme mariée, à la mise en vente de la pilule contraceptive dès 1961.

    Ces évolutions, peu « tranquilles » en fait, se sont accompagnées d’une transformation du catholicisme québécois, ce qu’on a appelé la « décléricalisation » de la société québécoise. L’Église a perdu le contrôle du système d’éducation, du système hospitalier et du système des aides sociales. Les syndicats se sont déconfessionnalisés. La pratique religieuse a très fortement baissé, passant, entre 1961 et 1971, de 61 à 30 % dans le diocèse très urbanisé de Montréal, et de 90 à 37/45 % dans les petites villes du Québec et des campagnes. Les vocations religieuses et sacerdotales se sont effondrées : quelque 2000 entrées au couvent ou au séminaire en 1946, un peu plus d’une centaine en 1970. Le nombre des ordinations sacerdotales a baissé de plus de 57 % entre 1960 et 1969. Des milliers de prêtres, de religieux et de religieuses sont retournés à la vie laïque.

    Certains analystes et commentateurs ont expliqué, a posteriori, cet effondrement comme une conséquence de la Révolution tranquille qui a fait perdre à l’Église son pouvoir institutionnel et qui a laïcisé la société. D’autres explications ont mis en lien la crise du catholicisme québécois avec le concile Vatican II qui se déroulait au même moment (1962-1965).

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