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liturgie - Page 25

  • Gestis verbisque: la note de la Doctrine de la foi sur la validité des sacrements

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    De Vatican News :

    Gestis verbisque: note de la Doctrine de la foi sur la validité des sacrements

    Face à la perpétuation d’abus liturgiques, la note "Gestis verbisque" du dicastère pour la Doctrine de la foi réaffirme que les paroles et les éléments établis dans le rite essentiel de chaque sacrement ne peuvent pas être modifiés, ce qui invaliderait le sacrement.

    La note du dicastère pour la Doctrine de la foi publiée samedi 3 février intitulée Gestis verbisque est un texte discuté par la récente assemblée plénière du dicastère et approuvé par le Pape, qui rappelle que les formules et les éléments matériels établis dans le rite essentiel du sacrement ne peuvent être modifiés à volonté au nom de la créativité. Une telle action en ce sens invaliderait le sacrement.

    Présentation du cardinal Fernández

    Dans la présentation du document, le cardinal Victor Fernández, préfet du dicastère, en explique la genèse, à savoir «la multiplication des situations où l'invalidité des sacrements célébrés avait été constatée», avec des modifications qui «avaient alors conduit à devoir retrouver les personnes concernées pour répéter le rite du baptême ou de la confirmation, et un nombre important de fidèles avaient à juste titre exprimé leur contrariété». Des modifications de la formule de baptême ont été citées en exemple: «Je te baptise au nom du Créateur...» et «Au nom de ton père et de ta mère... nous te baptisons». Des circonstances qui ont également concerné des prêtres qui, «ayant été baptisés avec des formules de ce type, ont douloureusement découvert l'invalidité de leur ordination et des sacrements célébrés jusqu'alors». Le cardinal explique que «si dans d'autres domaines de l'action pastorale de l'Église il y a une large place pour la créativité», dans le domaine de la célébration des sacrements cela «se transforme plutôt en une 'volonté manipulatrice'». Le cardinal Victor Fernández conclut en rappelant que «nous, ministres, devons surmonter la tentation de nous sentir propriétaires de l'Église» et que «les fidèles ont le droit, à leur tour, de les recevoir comme l'Église en dispose».

    Priorité à l'action de Dieu

    «Avec des événements et des paroles intimement liés, lit-on dans la note doctrinale, Dieu révèle et met en œuvre son dessein de salut pour chaque homme et chaque femme». Malheureusement, «on doit constater que les célébrations liturgiques, en particulier celles des sacrements, ne se déroulent pas toujours dans la pleine fidélité aux rites prescrits par l'Église». Le document rappelle que «l'Église, depuis ses origines, a pris un soin particulier des sources auxquelles elle puise la force vitale de son existence et de son témoignage: la Parole de Dieu, attestée par les Saintes Écritures et la Tradition, et les Sacrements, célébrés dans la liturgie, par lesquels elle est continuellement ramenée au mystère de la Pâque du Christ». C'est pourquoi les interventions du Magistère en matière sacramentelle «ont toujours été motivées par la préoccupation fondamentale de la fidélité au mystère célébré. L'Église, en effet, a le devoir d'assurer la priorité de l'action de Dieu et de sauvegarder l'unité du Corps du Christ dans ces actions qui n'ont pas d'égal parce qu'elles sont sacrées "par excellence" avec une efficacité garantie par l'action sacerdotale du Christ». L'Église est également «consciente qu'administrer la grâce de Dieu ne signifie pas se l'approprier, mais devenir un instrument de l'Esprit pour transmettre le don du Christ pascal. Elle sait, en particulier, que sa potestas à l'égard des sacrements s'arrête face à leur substance» et que «dans les gestes sacramentels, elle doit garder les gestes salvifiques que Jésus lui a confiés».

    Matière et forme

    La note explique ensuite que «la matière du sacrement consiste dans l'action humaine par laquelle le Christ agit. Elle comporte tantôt un élément matériel (eau, pain, vin, huile), tantôt un geste particulièrement éloquent (signe de croix, imposition des mains, immersion, infusion, consentement, onction)»; une corporéité «indispensable parce qu'elle enracine le sacrement non seulement dans l'histoire humaine, mais aussi, plus fondamentalement, dans l'ordre symbolique de la Création et le ramène au mystère de l'Incarnation du Verbe et de la Rédemption opérée par Lui». Quant à la forme du sacrement, elle «est constituée par la parole, qui confère à la matière un sens transcendant, transfigurant le sens ordinaire de l'élément matériel et le sens purement humain de l'action accomplie. Cette parole s'inspire toujours, à des degrés divers, de la Sainte Écriture, s'enracine dans la Tradition vivante de l'Église et a été définie avec autorité par le Magistère de l'Église». Par conséquent, la matière et la forme «n'ont jamais dépendu ni ne peuvent dépendre de la volonté de l'individu ou d’une communauté».

    Aucune modification

    Le document réaffirme que «pour tous les sacrements, dans tous les cas, l'observance de la matière et de la forme a toujours été requise pour la validité de la célébration, sachant que les changements arbitraires de l'une et/ou de l'autre -dont la gravité et la force invalidante doivent être vérifiées de temps en temps- compromettent l'efficience de l'octroi de la grâce sacramentelle, au détriment évident des fidèles». Ce qui l’on lit dans les livres liturgiques promulgués doit être fidèlement observé sans «ajouter, retirer ou modifier». Car si les mots ou la matière sont modifiés, il n’y a plus de sacrement. À cet égard, dans la note numéro 34 du document, une distinction importante est faite entre licéité et validité, expliquant que «toute modification de la formule d'un sacrement est toujours un acte gravement illicite», même s'il s'agit de quelque chose de minime qui n'altère pas son sens originel et ne le rend pas invalide. La modification des éléments essentiels à la célébration du sacrement introduit également «un doute sur l'intention réelle du ministre, compromettant définitivement la validité du sacrement célébré».

    L'art de célébrer

    La liturgie permet la variété qui préserve l'Église d'une «uniformité rigide». Comme nous le lisons dans la Constitution conciliaire Sacrosanctum Concilium. Mais cette variété et cette créativité, qui favorisent une plus grande intelligibilité du rite et la participation active des fidèles, ne peuvent concerner ce qui est essentiel dans la célébration des sacrements. «Il apparaît donc toujours plus urgent, affirme la note, de mûrir un art de célébrer qui, à distance d'un rubricisme rigide et d'une imagination débridée, conduise à une discipline à respecter, précisément pour être d'authentiques disciples». Le texte reprend cette citation du Pape: «Il ne s’agit pas de suivre un livre de bonnes manières liturgiques. Il s’agit plutôt d’une “discipline” – au sens où l’entend Guardini – qui, si elle est observée, nous forme authentiquement. Ce sont des gestes et des paroles qui mettent de l’ordre dans notre monde intérieur en nous faisant vivre certains sentiments, attitudes, comportements. Ils ne sont pas l’explication d’un idéal dont nous cherchons à nous inspirer, mais ils sont au contraire une action qui engage le corps dans sa totalité, c’est-à-dire dans son être unité de corps et d’âme» (Lettre apostolique Desiderio desideravi).

    Préserver la richesse des sacrements

    «Ce trésor, nous le portons comme dans des vases d’argile ; ainsi, on voit bien que cette puissance extraordinaire appartient à Dieu et ne vient pas de nous» (2 Co 4,7). Dans ses conclusions, le document du dicastère pour la Doctrine de la foi cite les paroles de saint Paul, une antithèse utilisée «pour souligner comment la sublimité de la puissance de Dieu se révèle à travers la faiblesse de son ministère d'annonciateur, ce qui décrit bien aussi ce qui se passe dans les sacrements. Toute l'Église est appelée à conserver la richesse qu'ils contiennent, afin que la primauté de l'action salvifique de Dieu dans l'histoire ne soit jamais obscurcie, même dans la fragile médiation des signes et des gestes propres à la nature humaine».

  • Venez, adorons Dieu et prosternons-nous (Introit du 5e dimanche du temps ordinaire)

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    Introitus

    Venite, adoremus Deum
    et procidamus ante Dominum:
    ploremus ante eum, qui fecit nos:
    quia ipse est Dominus Deus noster.

    Venez, adorons Dieu,

    et prosternons-nous devant le Seigneur:
    pleurons devant lui, qui nous a créés:
    car c’est lui le Seigneur notre Dieu.
    Ps.  1

    Venite, exsultemus Domino:
    iubilemus Deo salutari nostro.

    Venez, tressaillons d’allégresse pour le Seigneur:
    jubilons pour Dieu notre sauveur.

  • Des clercs et des laïcs catholiques se mobilisent pour demander le retrait de "Fiducia Supplicans"

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    D'Edward Pentin sur son site :

    Un groupe de clercs et de laïcs catholiques lance un appel filial demandant le retrait de "Fiducia Supplicans".

    2 février 2024

    Un groupe de 90 prêtres, universitaires et auteurs catholiques ont lancé un appel filial aux cardinaux et aux évêques leur demandant d'interdire immédiatement l'application de la Fiducia Supplicans dans leurs diocèses et de demander au pape François de " retirer d'urgence " le document.

    Dans une déclaration (texte intégral ci-dessous) publiée aujourd'hui, en la fête de la Présentation du Seigneur, les signataires affirment que la déclaration, qui a approuvé la bénédiction, dans certaines limites, des couples de même sexe et d'autres personnes vivant des relations non conformes à l'enseignement de l'Église, est en "opposition directe" avec la doctrine traditionnelle de l'Église sur le mariage, en dépit de ses affirmations contraires.

    Soulignant les nombreuses conférences épiscopales, confréries de prêtres et autres qui se sont publiquement opposées à la déclaration du Vatican depuis sa publication le 18 décembre, les signataires affirment que "jamais dans l'histoire de l'Église catholique un document du Magistère romain n'a fait l'objet d'un rejet aussi fort".

    En revanche, ils soulignent que le document a été "très favorablement accueilli par les quelques épiscopats et prélats qui, depuis des décennies, préconisent ouvertement un changement de la doctrine sur la moralité sexuelle".

    Les signataires reprochent à la déclaration de proposer une pastorale qui "ne correspond pas à la doctrine", ce qui conduit à enseigner une "doctrine différente". La doctrine traditionnelle de l'Église, soulignent-ils, doit être considérée comme infaillible et immuable puisqu'elle est "confirmée par l'Écriture et la Tradition" et qu'elle est une "doctrine de la loi naturelle, qui ne permet aucun changement".

    Une bénédiction, poursuivent-ils, est un "signe naturel" d'"approbation de ce qui est béni", et ils rejettent les tentatives de la déclaration de différencier un "couple" d'une "union" puisqu'un "couple est un couple en raison de l'union qui lui donne existence". Ils affirment également que l'insistance de la déclaration pour que la bénédiction ne soit pas une cérémonie liturgique "ne change pas la nature de l'acte, puisque le geste central et essentiel demeure".

    De telles bénédictions, avertissent les signataires, transmettent au monde que ces relations sont désormais "acceptables pour Dieu" et que l'Église catholique "a finalement évolué et accepte désormais les unions homosexuelles et, plus généralement, les unions extraconjugales".

    Le rejet généralisé du document dans l'Église est donc justifié, affirment-ils. Ce qui n'est "absolument pas justifiable", ajoutent-ils, c'est que les cardinaux et les évêques "restent silencieux", permettant ainsi l'amplification d'un scandale qui est déjà "grave et public" et dont l'erreur vient du Saint-Siège.

    Surtout, ils avertissent que "les petits, les simples fidèles" sont scandalisés "qui n'ont aucun moyen de s'orienter et de se défendre contre cette confusion".

    C'est pourquoi ils "implorent avec ferveur" les cardinaux et les évêques d'accomplir deux tâches : "Interdire immédiatement l'application de ce document" dans leurs diocèses, et demander "directement" au Pape de "retirer d'urgence ce malheureux document" qui "produit manifestement un grave scandale".

    Le Pape, concluent-ils, a "besoin d'urgence" d'une "correction fraternelle" dans l'espoir de "sauver son pontificat et sa propre personne d'une tache qui pourrait autrement peser sur lui de manière indélébile, non seulement dans l'histoire, mais dans l'éternité".

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  • À Liège, le vendredi 2 février 2024 : célébration festive de la Chandeleur en l’église du Saint-Sacrement (Bd d’Avroy, 132).

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    La Chandeleur tire son nom de la fête des chandelles, la « festa candelarum » en latin. Il s’agit d’une fête chrétienne, qui met fin au cycle de la Nativité, après Noël et l’Epiphanie.  La date du 2 février correspond aux 40 jours après la naissance du Christ, donc après Noël. C’est dans ce délai que devaient être présentés les nouveau-nés au temple, à Jérusalem pour la Christ. Il s’agit également de la date à laquelle doit être retirée la crèche, selon la tradition provençale.

    Mais avant d’être une fête chrétienne, des versions païennes ont été identifiées. Dans la Rome antique d’abord avec les Lupercales, une fête de purification qui avait lieu mi-février.

    C’est le pape Gélase 1er qui aurait récupéré cette fête pour la faire entrer dans la tradition chrétienne. Des processions aux chandelles ont été organisées et des cierges bénis tous les 2 février. Et les crêpes dans tout ça ? L’histoire raconte que le pape faisait distribuer des crêpes aux pèlerins en ce jour de procession. Elles sont également censées évoquer le soleil par leur forme ronde et dorée. Un moyen de fêter l’allongement des jours et le printemps qui arrive, avec l’arrivée des premières semences.

    ••

    Extraits du chant grégorien de la Chandeleur :

    le « Responsum », (repons: chant liturgique alterné entre un soliste et un chœur dans l’office liturgique) interprété dans cet extrait par les chantres de l’Abbaye du Thoronet pour faire revivre le trésor du chant grégorien dans sa beauté et son expressivité originelles.

    L'ensemble vocal des Chantres du Thoronet, né en 2008 de la passion d’un homme, Damien Poisblaud, et d’une abbaye -l’abbaye du Thoronet, compte aujourd’hui quatre à huit chanteurs professionnels et donne des concerts à travers l'Europe entière.

    Et par ailleurs selon le style plus classique de l’abbaye de Solesmes :

  • Un lent retour à la liturgie au moyen du chant liturgique grégorien ? (Liturgie 43 avec Denis Crouan)

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    Liturgie 43 ‒ Un lent retour à la liturgie au moyen du chant liturgique grégorien ? (39 mn)

    https://youtu.be/KvX3VR9lyT8  

    Après la première partie du cours qui abordait l'histoire de la liturgie, nous abordons certains points de la théologie de la liturgie. 

    Dans les années 1970, on a constaté en Occident un effet étonnant qui s’est produit aussi bien de la part des prêtres que de la plupart évêques : un bannissement idéologique de toute la tradition liturgique du passé et en particulier une grande hostilité au chant grégorien.

    50 ans plus tard un phénomène générationnel inverse semble se produire en Occident : une nouvelle génération ayant soif de repères et de verticalité réclame le retour du chant grégorien. Est-ce un simple phénomène de balancier dû à un besoin de repères solides ? C’est vrai que ce mouvement concerne aussi la théologie sans compter le domaine politique avec un retour au besoin de frontières.

    COURS DE LITURGIE, PAR DENIS CROUAN, DOCTEUR EN THEOLOGIE, 2022-2023

    Pour accéder à la totalité de la playlist :

    https://www.youtube.com/playlist?list=PLuko328jWH_06CYFfUP8d6v_vzl9f4UbI

    Institut Docteur Angélique

    Cours donné par Denis Crouan, docteur en théologie, en entretien interactif avec Arnaud Dumouch.

    Vidéo du site http://docteurangelique.free.fr/fichiers/InstitutDocteurAngelique.htm, les œuvres complètes en français de saint Thomas d'Aquin.

    Denis Crouan, denis.crouan@wanadoo.fr; 2022-2023

  • " Fiducia Supplicans " n'appartient pas au magistère authentique

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    Du blogue d'Edward Pentin :

    " Fiducia Supplicans " n'appartient pas au magistère authentique; le Père Bux appelle le cardinal Fernández à démissionner.

    25 janvier 2024

    Un ancien consulteur du Dicastère pour la Doctrine de la Foi a déclaré qu'il croyait que parce que Fiducia Supplicans "n'appartient pas au Magistère authentique", elle n'est pas contraignante et donc "on ne peut même pas y adhérer avec l'assentiment religieux de la volonté et de l'intellect".

    Il a également demandé la démission ou le renvoi de son auteur principal, le cardinal Víctor Manuel Fernández, car "le soupçon d'ignorance et de mauvaise foi pèsera sur [lui] dans tout document qu'il signera par la suite".

    Dans une interview accordée à ce site le 18 janvier, le père Nicola Bux, théologien respecté et ami du défunt pape Benoît XVI, a évoqué les retombées de la publication de la déclaration qui autorise les bénédictions entre personnes de même sexe sous certaines conditions.

    Fiducia Supplicans, approuvée par le pape François, a été signée par le cardinal Fernández, préfet du dicastère de la doctrine de la foi, et le secrétaire du dicastère, Mgr Armando Matteo, et publiée le 18 décembre.

    Le père Bux explique comment le document a été reçu en Italie, ce qu'il a pensé du communiqué de presse du 4 janvier visant à clarifier la déclaration, et ce que tout cela pourrait signifier pour l'avenir de l'Église et le prochain conclave.

    "Le drame de l'Église aujourd'hui est la séparation de la pastorale et de la doctrine, c'est-à-dire de l'amour et de la vérité", déclare le père Bux. "Et nous le payons cher, comme l'avait prédit Jean-Paul II.

    Le pape François devrait annuler Fiducia Supplicans et remplacer le préfet par un homme à la "doctrine sûre, solide et pure", pour reprendre les mots de l'apôtre à Tite.

    Père Bux, quelle a été la réaction générale à la Fiducia Supplicans en Italie - plutôt contraire, à votre avis, favorable ou ambivalente ?

    En raison de leur proximité avec le Siège apostolique, les évêques italiens semblent être comme des chiens muets : ils approuvent ou ils s'opposent, ou ils craignent les "représailles". Parmi les fidèles et les non-pratiquants, il y a ceux qui considèrent Fiducia Supplicans, et les tentatives de la justifier, comme une insulte à leur intelligence. Et puis il y a ceux qui connaissent la doctrine de la foi et de la morale, en particulier les normes de la Révélation, et qui posent le premier dubium [doute ou question] aux cinq cardinaux envoyés l'été dernier : L'Église peut-elle aujourd'hui enseigner des doctrines contraires à celles qu'elle a déjà enseignées en matière de foi et de morale, que ce soit par le pape ex cathedra, par les définitions d'un concile œcuménique ou par le magistère ordinaire universel des évêques dispersés dans le monde entier (cf. Lumen Gentium 25) ?

    Il est certain que Fiducia Supplicans n'appartient pas au "Magistère authentique" et n'est donc pas contraignant parce que ce qui y est affirmé n'est pas contenu dans la parole écrite ou transmise de Dieu et que l'Église, le Pontife romain ou le Collège des évêques, soit définitivement, c'est-à-dire par un jugement solennel, soit avec le Magistère ordinaire et universel, propose de croire comme divinement révélée. On ne peut même pas y adhérer par un assentiment religieux de la volonté et de l'intelligence.

    Que pensez-vous du communiqué de presse du 4 janvier visant à clarifier la déclaration ? A-t-il résolu quoi que ce soit ?

    L'ignorance prédomine dans la majorité des baptisés, du fait que pendant des décennies, les questions sociales ont été préférées à la catéchèse ; pour les couples hétérosexuels et homosexuels en situation irrégulière, ce qui s'applique aujourd'hui est : l'amour est l'amour. Ceux qui utilisent la logique s'y opposent et c'est alors que surgit le deuxième dubium des cardinaux : Est-il possible que, dans certaines circonstances, un pasteur puisse bénir des unions entre personnes homosexuelles, suggérant ainsi que le comportement homosexuel en tant que tel ne serait pas contraire à la loi de Dieu et au chemin de la personne vers Dieu ? À ce dubium s'en ajoute un autre : L'enseignement soutenu par le magistère ordinaire universel reste-t-il valable, à savoir que tout acte sexuel en dehors du mariage, et en particulier les actes homosexuels, constitue un péché objectivement grave contre la loi de Dieu, quelles que soient les circonstances dans lesquelles il a lieu et l'intention avec laquelle il est accompli ? La déclaration du 4 janvier est donc une tentative classique de masquer les fissures.

    Êtes-vous d'accord avec le fait que la déclaration a mis en évidence des divisions qui étaient déjà présentes mais qui sont maintenant étalées au grand jour ?

    Benoît XVI, dans ses Notes du 11 avril 2019, a décrit l'origine de la débâcle de la morale catholique, et donc aussi des divisions entre catholiques, du fait de considérer que la cohabitation d'un couple hétérosexuel et d'un couple homosexuel n'est pas un péché. La division ou le schisme, auparavant submergé, a maintenant émergé. Nous verrons si elle sera officiellement déclarée lors d'un prochain événement ecclésial, tel qu'un synode ou un conclave. Il est certain que le prochain pape devra faire les comptes et décider s'il faut approfondir la division ou la réparer en convoquant un concile. Quel que soit le candidat au poste de pape, il devra être invité, lors des congrégations pré-conclaves, à répondre aux dubia accumulés depuis 2015, faute de quoi la division de l'Église s'aggravera.

    Pourquoi pensez-vous qu'il y a eu une opposition principalement en Afrique, en Europe centrale et orientale et pas tellement aux États-Unis et dans d'autres pays principalement occidentaux ?

    Car dans ces régions, c'est-à-dire dans l'hémisphère nord et occidental, après Vatican II, l'Église a été confrontée à l'idéologie relativiste qui avait pénétré la morale et démoli la loi naturelle, la formation à la doctrine et la vie dans le Christ - c'est-à-dire la morale catholique, en lutte contre la pensée néo-païenne. Demandez ensuite à un juif s'il s'agit d'une bénédiction (berakah) lorsqu'elle n'a pas de caractère sacré (disons qu'elle n'est pas liturgique) et si l'on peut bénir quelque chose que Dieu maudit et abhorre, comme un péché contre la nature. Un ami juif qui a entendu parler de Fiducia Supplicans m'a dit : "Le pape ne connaît-il pas la Bible ? Sans parler de la ridiculisation des musulmans et de l'éloignement des orthodoxes qui déclarent désormais impossible l'unité avec les catholiques. Fiducia Supplicans et les communiqués qui ont suivi sont le résultat de l'ignorance du préfet Fernandez.

    Quelle est la meilleure façon de résoudre la confusion et la division résultant de Fiducia Supplicans ?

    Expliquez qu'il n'y a rien de pastoral sans "pasto" (repas) car "la doctrine est en fait comme la nourriture, dont le possesseur est celui qui la distribue" (St. Grégoire Nazianze). La doctrine est donc pastorale, mais si le berger ne l'a pas, il ne peut pas faire de pastorale. Le drame de l'Église aujourd'hui est la séparation de la pastorale et de la doctrine, c'est-à-dire de l'amour et de la vérité. Et nous le payons cher, comme l'avait prédit Jean-Paul II. Le pape François devrait annuler Fiducia Supplicans et remplacer le préfet par un homme à la "doctrine sûre, solide et pure", pour reprendre les mots de l'apôtre à Tite.

    Comment pensez-vous que cette affaire affectera le prochain Conclave ?

    Il est certain que le prochain pape, s'il ne veut pas l'être seulement pour une partie de l'Eglise, devra se poser la question : quelle est la mission de l'Eglise ? Se conformer au monde ou le sauver ? L'unité de l'Église catholique est compromise par Fiducia Supplicans parce que, sur une vérité morale aussi essentielle, elle accepte, dans la pratique, des points de vue opposés entre les Églises dispersées dans le monde. Un exemple : Le nouvel évêque de Foggia a déclaré que son église serait "l'église de François qui bénit tout le monde". Mais l'Église n'est-elle pas celle de Jésus-Christ ?

    Fernandez s'est discrédité en publiant un document à l'opposé de celui de son prédécesseur, [le cardinal Luis] Ladaria, en 2021. S'agirait-il d'un "développement" ou plutôt d'une hétérogénéité de la doctrine ? Le dicastère et le Saint-Siège se sont humiliés. Quelqu'un a déjà rebaptisé le Dicastère "pour la destruction de la foi". Le soupçon d'ignorance et de mauvaise foi pèsera sur Fernandez dans tout document qu'il signera ultérieurement. Il devrait démissionner.

  • LÆTÉTUR cor quæréntium Dóminum (Introit du 4e dimanche du TO)

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    Nova Schola Gregoriana Conductor: Alberto Turco

    Image: illuminated page of the first psalm ("Beatus Vir") in the Howard Psalter (c. 1310-1320).

    Introitus Introït
    Ps. 104, 3-4  
    LÆTÉTUR cor quæréntium Dóminum: quǽrite Dóminum, et confirmámini: quǽrite fáciem eius semper. Ps. ibid., 1 Confitémini Dómino, et invocáte nomen eius: annuntiáte inter gentes ópera eius. ℣. Glória Patri. Que le cœur de ceux qui cherchent le Seigneur se réjouisse. Cherchez le Seigneur, et soyez remplis de force, cherchez sans cesse Son visage. Ps. Célébrez le Seigneur et invoquez Son Nom; annoncez Ses œuvres parmi les nations. ℣. Gloire au Père.
  • Bénir les personnes sans bénir les unions (pape François)

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    De Joseph Tulloch sur Vatican News :

    Le pape François : Bénir les personnes, pas l'union

    Dans un discours à l'assemblée plénière du Dicastère pour la Doctrine de la Foi, le Pape François parle des Sacrements, de la dignité humaine, de l'évangélisation et de la Fiducia supplicans

    Le pape François s'est adressé vendredi au Dicastère pour la doctrine de la foi, à l'occasion de la clôture de son assemblée plénière annuelle.

    Remerciant les fonctionnaires pour leur "travail précieux", le pape a rappelé que, lors de sa réforme de la Curie romaine en 2022, il avait divisé le Dicastère en deux sections, l'une s'occupant de la Doctrine et l'autre de la Discipline.

    C'est le premier sujet qu'il a voulu aborder dans son discours, et il a proposé un certain nombre de réflexions articulées autour de trois mots : Sacrements, dignité et foi. 

    Nouveau document du DDF

    Le premier mot que le pape François a abordé dans son discours est celui de "sacrements".
    Les sacrements, a-t-il dit, "nourrissent et font croître la vie de l'Église", et requièrent donc "une attention particulière" de la part de ceux qui les administrent.

    "Aimons et chérissons la beauté et la force salvatrice des sacrements", a exhorté le pape aux responsables de la DDF.

    Le Pape François a ensuite abordé la question de la dignité, notant que la DDF "travaille sur un document à ce sujet".

    "J'espère qu'il nous aidera, en tant qu'Église, à être toujours proches de tous ceux qui, sans fanfare, dans la vie quotidienne concrète, luttent et paient personnellement le prix de la défense des droits de ceux qui ne sont pas pris en compte.

    Annoncer l'Évangile aujourd'hui

    Le troisième thème abordé par le Pape, celui de la foi, est celui sur lequel il s'est attardé le plus longtemps.
    "Nous ne pouvons pas cacher le fait que, dans de vastes régions de la planète, la foi, comme l'a dit Benoît XVI, ne constitue plus une condition évidente pour la vie en commun.

    En effet, a noté le pape François, la foi est souvent "niée, moquée, marginalisée et ridiculisée".

    La proclamation et la communication de la foi dans le monde d'aujourd'hui, a-t-il dit, doivent donc prendre en compte un certain nombre de facteurs.

    En particulier, le pape François a précisé les "nouvelles cultures urbaines, avec leurs nombreux défis mais aussi les questions de sens sans précédent qu'elles soulèvent", la nécessité d'une "conversion missionnaire des structures ecclésiales" et, enfin, "la centralité du kérygme [l'annonce] dans la vie et la mission de l'Église".

    "C'est là, a dit le Pape, que l'on attend l'aide de ce Dicastère.

    Bénédictions pastorales

    C'est "dans ce contexte d'évangélisation", a poursuivi le pape François, qu'il a voulu mentionner la récente déclaration Fiducia supplicans.

    Le but des "bénédictions pastorales et spontanées" dont il est question dans cette déclaration, a souligné le Pape, est de "manifester concrètement la proximité du Seigneur et de l'Église à tous ceux qui, se trouvant dans des situations différentes, demandent de l'aide pour continuer - parfois pour commencer - un chemin de foi".

    À cet égard, le pape a mis l'accent sur deux points.

    Premièrement, a-t-il dit, "ces bénédictions, en dehors de tout contexte liturgique et de toute forme, ne requièrent pas la perfection morale pour être reçues".

    Deuxièmement, il a noté que "lorsqu'un couple s'approche spontanément [d'un ministre] pour les demander, il ne bénit pas l'union, mais simplement les personnes qui, ensemble, l'ont demandée".

    "Pas l'union, a souligné le pape, mais les personnes, en tenant compte naturellement du contexte, des sensibilités, des lieux où l'on vit, et des manières les plus appropriées de le faire.

  • Fiducia supplicans face au sens de la foi

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    D'Emmanuel Perier sur le site de la Revue Thomiste :

    Fiducia supplicans face au sens de la foi

     
    La déclaration “Fiducia supplicans” du 18 décembre 2023 a suscité un grand émoi. Dans ce premier article, nous en donnons les raisons principales.

    Fils de l’Église fondée sur les apôtres, nous ne pouvons qu’être alarmés du trouble dans le peuple chrétien suscité par un texte venant de l’entourage du Saint-Père[1]. Il est insupportable de voir des fidèles du Christ perdre confiance dans la parole du pasteur universel, de voir des prêtres déchirés entre leur attachement filial et les conséquences pratiques auxquelles ce texte leur imposera de faire face, de voir des évêques se diviser. Ce phénomène de grande ampleur auquel nous assistons indique une réaction du sensus fidei. On appelle « sens de la foi (sensus fidei) » l’attachement du peuple chrétien aux vérités touchant la foi et les mœurs[2]. Cet attachement commun, « universel » et « indéfectible », vient de ce que chaque croyant est mû par l’unique Esprit de Dieu à embrasser les mêmes vérités. C’est pourquoi, lorsque des affirmations touchant à la foi et aux mœurs viennent heurter le sensus fidei se produit à leur égard un mouvement instinctif de défiance qui se manifeste collectivement. Il est cependant nécessaire d’en sonder la légitimité et les motifs. Nous nous en tenons ici aux six raisons qui nous semblent les plus saillantes.

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  • Fiducia Supplicans : le cardinal Zen monte au créneau

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    D'Infovaticana - Traduction  E.S.M :

    Le Cardinal Zen s'oppose directement à Fiducia supplicans et demande la démission de Fernández

    22 janvier 2024

    Le cardinal Zen : il ne manquait qu'un nom pour rejoindre la rébellion contre la déclaration de la Doctrine de la Foi Fiducia supplicans” , autorisant les bénédictions sacerdotales des couples pécheurs (ou, par euphémisme, « irréguliers »). Et le cardinal émérite de Hong Kong a été énergique.

    Le cardinal Joseph Zen Ze-kiun, symbole de l'Église persécutée en Chine, s'est démarqué de la brève note positive émise par son ancien archidiocèse de Hong Kong, à qui il reproche de ne pas donner l'interprétation correcte du document. Il a laissé passer un mois, mais il s'est décidé à intervenir car « j’ai encore la responsabilité de maintenir la doctrine de l’Église ».

    Le cardinal Zen commence par qualifier cette déclaration de « problématique ». Répondant à ce que Víctor Fernández a déclaré le 4 janvier sur la « nécessité d'une période plus longue de réflexion pastorale », le cardinal chinois affirme que « cela équivaut à dire que le texte du 18 décembre est temporairement invalide ». Fernández a écrit que le prêtre, face à la demande de bénédiction d'un couple en situation irrégulière, pouvait invoquer sur eux « la lumière et la force de Dieu pour pouvoir accomplir pleinement sa volonté ». Ce point, dit Zen, présente une contradiction car le prêtre n'est pas obligé de vérifier si la personne qui demande la bénédiction a réellement cette intention : « si le prêtre n'est pas sûr d'avoir cette intention, ou à raison » S'il soupçonne qu'ils n’ont pas du tout cette intention, comment pouvez-vous donner une bénédiction ? », écrit le cardinal dans sa note critique.

    La Déclaration du dicastère insiste beaucoup sur la charité pastorale, mais le cardinal Zen rappelle le passage biblique qui exhorte les bergers à fortifier les brebis faibles, à guérir les malades et à rechercher les brebis égarées pour les ramener au bercail. "Si le prêtre n'est pas sûr que le 'couple' devant lui ait l'intention d'adhérer pleinement au style de vie prescrit par Dieu, ou s'il est certain qu'il n'admet pas vivre dans le péché", il doit faire preuve d'une "attitude charitable" en leur expliquant quelle est la volonté de Dieu.

    En conclusion de sa note, l'évêque émérite de Hong Kong n'épargne aucune critique à l'égard de la Déclaration et de son auteur. « La Déclaration souligne à plusieurs reprises la nécessité d’éviter de créer de la confusion, mais les bénédictions qui sont promues (…) créeront en fait inévitablement de la confusion », a observé Zen.

    Enfin, le cardinal insiste sur la responsabilité du préfet de la Doctrine de la Foi, qui ne pouvait ignorer les difficultés d'accueil dans les « périphéries ». Mais le « plus grave » est que cette affirmation implique que « le comportement sexuel dans les relations homosexuelles comporte aussi sa part de bien ».

    "Selon la vérité objective, un tel comportement est un péché grave et ne peut mener à rien de bon", écrit le cardinal. « Si le préfet du Dicastère pour la doctrine de la foi définit un crime grave comme « bon », ne commettrait-il pas une hérésie ? Le préfet ne devrait-il pas démissionner ou être limogé ?

  • Fiducia Supplicans, les évêques des Pays-Bas et le cardinal Eijk

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    De John L. Allen sur Crux

    Quand un cardinal néerlandais réagit à "Fiducia Supplicans"

    21 janvier 2024

    L'influence du cardinal néerlandais Wim Eijk, âgé de 70 ans, est manifeste dans la réponse soigneusement formulée par les évêques néerlandais à Fiducia Supplicans et qui est parvenue à marquer un net contraste sans pour autant tomber dans une dissidence ouverte. (Précédemment, à ce même propos, le cardinal Eijk était déjà intervenu pour "recadrer" les évêques flamands (1) (ndB)).

    Jusqu'à présent, la plupart des observateurs du Vatican s'accordaient à dire que le grand favori des conservateurs pour le prochain pape était le cardinal Péter Erdő de Budapest, 71 ans, un avocat canoniste de talent qui occupe le poste de primat de Hongrie depuis 2002 et qui a été reconnu comme un leader fort tant au niveau national qu'au niveau de l'Église mondiale. (Mgr Erdő a notamment été le rapporteur, ou président, des deux synodes ultracontentieux des évêques sur la famille en 2014 et 2015).

    Toutefois, à la suite de la déclaration sur Fiducia Supplicans, le prélat néerlandais semble susceptible de bénéficier d'un second regard de la part des conservateurs à la recherche d'un candidat qui mènerait l'Église dans une direction différente, mais sans trop de coups de fouet ecclésiastiques.

    Avant de poursuivre, deux mises en garde.

    Tout d'abord, la déclaration du 16 janvier n'a pas été publiée personnellement par Mgr Eijk mais par les 11 évêques catholiques des Pays-Bas, et il n'est peut-être pas tout à fait juste d'attribuer à Mgr Eijk la responsabilité personnelle d'un effort collectif. Bien sûr, cela n'empêchera pas la plupart des gens de le faire de toute façon. C'est le problème quand on est le gros poisson d'un petit étang : tout le monde suppose que tout ce qui se passe dans cet étang, en bien ou en mal, est de votre fait.

    Deuxièmement, il n'y a aucune raison de supposer que les motivations d'Eijk pour rejoindre la déclaration étaient politiques, et certainement aucune raison de croire qu'il s'agissait d'augmenter sa cote en tant que papabile, c'est-à-dire candidat à la fonction de prochain pape. Pourtant, tout ce que fait un cardinal comporte inévitablement un sous-texte politique, qu'il le veuille ou non. C'est d'autant plus vrai que le pape vieillit et que sa santé se dégrade, ce qui l'amène inévitablement à penser à la suite de son pontificat.

    Si la déclaration du 16 janvier peut inciter les catholiques conservateurs à porter un nouveau regard sur Eijk, c'est en grande partie en raison de l'équilibre entre la retenue et la clarté du document.

    Tout d'abord, la déclaration ne compte que 292 mots dans sa traduction anglaise, ce qui illustre ce que les correcteurs ont essayé de faire comprendre aux jeunes auteurs prolixes depuis des générations : En effet, il n'est pas toujours nécessaire d'avoir beaucoup de mots pour dire beaucoup de choses.

    Notamment, il n'y a aucune critique du pape François ou du cardinal argentin Víctor Manuel Fernández, le préfet du Dicastère du Vatican pour la doctrine de la foi qui a publié Fiducia Supplicans, et aucune utilisation de termes incendiaires tels que "hérésie", "erreur" ou "apostasie".

    En fait, il n'y a aucune répudiation explicite de Fiducia Supplicans, et les évêques prennent même la peine de déclarer qu'"avec le pape François", ils veulent "souligner l'importance pastorale de la proximité et de l'accompagnement".

    Pourtant, dans le même temps, il ne fait aucun doute que les évêques adoptent une position différente sur la question cruciale de savoir qui, exactement, serait l'objet des bénédictions non liturgiques envisagées par Fiducia Supplicans. Le document du Vatican fait référence à plusieurs reprises à un "couple" et à des "couples" recevant de telles bénédictions, alors que la déclaration néerlandaise ne fait référence qu'à des individus, employant soigneusement la troisième personne du singulier ("il/elle" et "son") afin de souligner le point.

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  • Sénégal : les évêques catholiques refusent de bénir les couples homosexuels

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    Du site RTL Info :

    Les évêques catholiques du Sénégal refusent de bénir les couples homosexuels

    Les évêques catholiques du Sénégal ont dit leur refus de bénir des couples homosexuels, comme l'a récemment autorisé le Vatican sous conditions.

    Dans un document publié le 18 décembre et approuvé par le pape François, le dicastère (ministère) pour la Doctrine de la Foi a autorisé la bénédiction des couples "irréguliers" aux yeux de l'Eglise, incluant les couples remariés et les couples de même sexe, à condition qu'elle soit donnée en dehors des rituels liturgiques.

    "Dans le contexte actuel d'une légitimation ou légalisation progressive et insidieuse de l'homosexualité et d'autres déviations morales, nous, vos pasteurs, évêques du Sénégal, affirmons clairement que, dans nos diocèses, aucune forme de bénédiction liturgique ou extra-liturgique ne peut être administrée à deux personnes de même sexe qui en feraient la demande expresse en tant que couple", écrivent l'archevêque de Dakar et les évêques du Sénégal dans un communiqué daté de jeudi et transmis vendredi à l'AFP.

    L'homosexualité y est qualifiée de "déviation morale de notre temps". "Les déviations morales, de manière générale, et en particulier l'homosexualité en ses diverses expressions, sont considérées, dans l'Église, comme une abomination à l'encontre de la volonté de Dieu", disent les évêques, tout en soulignant la nécessaire "sollicitude de l'Église à l'égard de toute personne... quels que soient son choix et son orientation de vie".

    Une trentaine de pays d'Afrique, sur une cinquantaine au total, interdisent l'homosexualité, selon l'Association internationale des lesbiennes, gays, bisexuels, trans et intersexes (ILGA). Elle est punie très sévèrement dans certains d'entre eux.

    Au Sénégal, l'homosexualité est largement considérée comme une déviance. La loi y réprime d'un emprisonnement d'un à cinq ans les actes dits "contre nature avec un individu de son sexe".

    La communauté catholique du Sénégal vit dans une grande concorde avec la population musulmane ultra-majoritaire.