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liturgie - Page 22

  • 8 décembre : grande procession aux flambeaux à Ixelles pour fêter l'Immaculée

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    Le 8 décembre, fêtons en lumière l’Immaculee Conception de Marie !

    ***

    Programme de la soirée :

     Grande Procession aux Flambeaux

    Rejoignez-nous pour une procession magique qui débutera à l’Abbaye de La Cambre, illuminant le chemin jusqu’à l’église Sainte-Croix. Portez votre flambeau avec fierté et marchons ensemble dans la ferveur de cette belle tradition.

     Célébration à l’église Sainte-Croix

    À notre arrivée, une célébration spéciale à l’église Sainte-Croix nous attend. Un moment de prière, de réflexion et de communion, où nous honorerons l’Immaculée Conception de Marie.

    Bon Goûter et Camaraderie

    Après la cérémonie, nous vous invitons à vous joindre à nous pour un délicieux goûter dans l’enceinte de l’église. C’est l’occasion parfaite de se retrouver.

    ***

    Détails pratiques :

    Date : 8 décembre Heure : 17h45 – 19h00 Lieu : Départ de l’Abbaye de La Cambre, suivi de la célébration à l’église Sainte-Croix

  • Un virage conservateur au sein du clergé américain

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    De zenit.org :

    Changement de tendance au sein du clergé américain

    Un virage conservateur dans la foi catholique

    Une étude récente menée par The Catholic Project, un groupe de recherche de l’American University à Washington, a révélé un changement spectaculaire dans les tendances théologiques au sein du clergé catholique aux États-Unis. L’étude, considérée comme la plus vaste enquête menée auprès des prêtres catholiques au cours des cinquante dernières années, met en évidence une différence générationnelle marquée dans l’attachement des prêtres à la tradition et à l’orthodoxie.

    L’étude indique que les jeunes prêtres américains sont nettement plus attachés à la tradition que leurs confrères plus âgés de la génération conciliaire. Plus de 80 % des prêtres ordonnés après 2020 s’identifient comme conservateurs ou orthodoxes, en accord avec le magistère de l’Église. Cette évolution contraste fortement avec l’image que les prêtres plus âgés ont d’eux-mêmes, la plupart d’entre eux s’identifiant comme libéraux sur le plan politique et progressistes sur le plan théologique.

    La décision claire des jeunes prêtres d’embrasser une foi qui privilégie la compréhension et s’abstient consciemment de remettre en question l’enseignement de l’Église a été constante au cours des dernières années. Si l’on analyse les chiffres de 2010 à 2023, plus de 50 % des prêtres nouvellement ordonnés se décrivent comme conservateurs, ce qui marque une tendance à la hausse de cette orientation théologique.

    Selon l’étude, « le nombre de personnes nouvellement ordonnées qui se considèrent comme politiquement libérales ou théologiquement progressistes a régulièrement diminué depuis Vatican II et a maintenant presque disparu ». Aucun prêtre interrogé au cours de cette période ne s’est considéré comme très progressiste sur le plan théologique.

    Ce changement de tendance soulève des questions sur l’avenir de l’Église catholique aux États-Unis et sur la manière dont ces différences théologiques pourraient influencer son orientation. Cette tendance conservatrice se traduira-t-elle par une révision des politiques internes de l’Église ? Comment les fidèles réagiront-ils à ce changement de tendance dans l’orientation théologique du clergé ?

    Alors que l’Église fait face à ces changements, il est clair que la prochaine génération de prêtres donne un ton différent dans sa relation à la tradition et à l’orthodoxie, remettant en question les tendances théologiques qui ont prévalu pendant des décennies.

  • Une brève histoire de la messe dans le rite romain

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    Du site "Esprit de la liturgie" :

    Recension : « Une brève histoire de la messe dans le rite romain », par Uwe Michael LangL

    DANS STUDIA

    Desclée de Brouwer vient de publier la traduction française du dernier livre du père Uwe Michael Lang C.O., ami d’Esprit de la Liturgie, dont nous avons traduit plusieurs articles sur ce blog. Voici quelques notes de lecture.

    Une synthèse accessible

    À travers vingt courts chapitres, chacun divisés en sections qui facilitent l’intelligence du propos, l’auteur retrace méthodiquement autant de siècles d’évolution de la messe dans le rite romain. Les trois premiers quarts de l’ouvrage, jusqu’au concile de Trente, sont une synthèse de la considérable monographie du même auteur, The Roman Mass: From Early Christian Origins to Tridentine Reform, véritable somme à l’érudition considérable, ouvrage académique rassemblant deux décennies des travaux de l’auteur, qui trouve dans ce petit livre (180 pages) sa traduction à destination du grand public. Le titre est factuel : l’auteur de ne parle pas d’autre chose que de la messe, et ne parle que du rite romain, quoi qu’il lui soit nécessaire, pour expliquer son histoire, de donner de loin en loin une brève description des liturgies orientales, wisigothique, ou ambrosienne.

    Cet ouvrage s’annonce utile surtout par le large public qu’il permet de toucher. Les prérequis sont minimaux: il est utile que le lecteur connaisse les grandes parties de la messe ; l’existence de l’empire carolingien, du Saint-Empire, des royaumes de France et d’Angleterre, de la papauté ; sache ce qu’est un évêque, un prêtre, un diacre. Autrement dit, ce livre pourra trouver sa place parmi les cadeaux de Noël de tout catholique intéressé par le sujet, que l’auteur sait rendre passionnant. Un glossaire en fin d’ouvrage permet de combler utilement d’éventuels trous de mémoire.

    L’abbé Jean-Pierre Herman a mené à bien la tâche délicate de la traduction d’un ouvrage nécessairement rempli de termes techniques du domaine liturgique, domaine qu’il connaît parfaitement.

    Pour le lecteur pressé déjà convaincu par cette brève description, donnons d’emblée les liens vers le livre sur le site de l’éditeur et Amazon.

    Légende et réalité

    Les mythes ont la vie dure. Les réformes liturgiques du vingtième siècle se sont plus ou moins toutes fondées sur une espèce de roman ecclésial, une simplification de l’histoire allant jusqu’à la fiction, qu’on pourrait résumer de cette manière: « la liturgie des premiers siècles a été chargée d’une pompe mondaine par la réforme carolingienne, puis s’est transformée en exercice de dévotion cléricale au long du Moyen-Âge, pour aboutir à une fossilisation rigide au concile de Trente, qui a abouti à sa totale décrépitude à la veille du mouvement liturgique qui a débouché sur la constitution Sacrosanctum Concilium du concile Vatican II ». Si la recherche en histoire de la liturgie a fait se fissurer cette belle légende dès le milieu du 20e siècle, il se trouve encore des séminaires où on l’enseigne comme telle, puisque de nombreux prêtres, même jeunes, la professent sans hésitation.

    Sans prendre le contrepied systématique de cette légende (qui reste basée sur des faits réels, même déformés), l’auteur apporte avec méthode, en citant à parts égales une grande abondance de sources primaires et de travaux de recherche récents, la nuance nécessaire à une approche plus sereine, plus rigoureuse, et simplement plus vraie, de l’histoire de la liturgie de la messe. Antiquité de l’orientation, célébrations domestiques, usage d’une langue hiératique, rôle et limites de l’improvisation, unicité du canon romain, nombre des lectures, rôle des fidèles : autant de sujets sur lesquels l’auteur bouscule les idées reçues, sans pour autant prendre un parti idéologique.

    Court, trop court ?

    Le format de l’ouvrage a contraint l’auteur à de nombreux raccourcis. Cela peut expliquer certaines simplifications, mais le lecteur féru d’histoire liturgique reste parfois sur sa faim. À son crédit, l’auteur n’est pas avare de références pour qui veut creuser tel ou tel sujet, encore que certaines de ces références pointent vers des ouvrages datés, voire teintés idéologiquement (en particulier ceux de Josef Andreas Jungmann), contenant des erreurs que justement l’auteur s’emploie à rectifier.

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  • Dans la paroisse de Buizingen, cela fait 15 ans que l'on rompt le pain sans prêtre...

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    De Yumi Demeyere sur De Standaard (10 novembre, pp. 10-11) (traduction "de travail") :

    La paroisse où un prêtre n'a déjà plus besoin d'être

    Dans la paroisse de Buizingen, cela fait 15 ans que l'on rompt le pain sans prêtre dans l'église consacrée. Tout le monde est le bienvenu derrière l'autel, y compris les femmes. Mais après des années de lutte, la paroisse risque d'être finalement expulsée de l'Église catholique. Aucun prêtre n'en douterait : Dieu est présent ici".

    Pas besoin de chuchoter dans l'église Don Bosco de Buizingen, un quartier de Halle. Le mercredi matin, les gens discutent autour du baby-foot. Sur scène, un cours de danse pour les personnes souffrant de maladies chroniques. Les chaises de l'église ne sont pas alignées en rangs vers un autel de plomb, mais en cercle autour d'une grande table en bois.

    Nous ne croyons pas en une personne centrale qui se tiendrait à l'avant pour prêcher", explique Els Paridaens (53 ans), coordinatrice de la paroisse. Pendant nos célébrations, nous pouvons vraiment établir un contact autour de la table. Si quelqu'un est triste, il faut pouvoir le regarder dans les yeux, n'est-ce pas ? Ici, il n'y a pas de piliers derrière lesquels se cacher.

    Nous nous demandons si nous voulons encore déplacer des montagnes pour rester affiliés à une institution à une institution qui ne se préoccupe pas de la foi, mais du pouvoir.

    La paroisse se passe également de prêtre depuis 15 ans. Des laïcs servent les sacrements et la liturgie du dimanche est dirigée chaque semaine par un membre différent de l'église. Et aussi par des femmes, oui", dit Paridaens en riant. Rik Devillé, connu pour son combat lutte contre les abus sexuels dans l'Église, a été prêtre dans la paroisse. Après son départ à la retraite, aucun nouveau prêtre n'a été nommé ; les paroissiens ont pris le relais. Rik a invité des femmes à l'autel, et nous nous n'avons pas quitté l'église. Depuis qu'il a pris sa retraite, nous avons poursuivi ce à quoi nous travaillions déjà ensemble à l'époque : une église inclusive et diversifiée".

    Mais nous sommes inquiets", dit Paridaens en prenant un café dans les coulisses de l'église. La paroisse est dans le collimateur du diocèse du Brabant flamand. Fin novembre, une autre conversation a eu lieu avec le vicariat de Malines qui, lors d'entretiens antérieurs, a fait savoir qu'il avait de sérieuses objections quant au mode de fonctionnement à Buizingen.

    Le vicariat s'offusque particulièrement des sacrements qui doivent être administrés par un prêtre. Il menace de mettre la paroisse à la porte. Ne vous y trompez pas, non, dit Paridaens. Nous ne voulons pas quitter l'Église catholique. À mon avis, un prêtre qui entre ici n'aura jamais de doutes : Dieu est présent ici.

    La première liturgie sans prêtre a été la célébration de Pâques, juste après le départ à la retraite de Devillé en 2009. Certains sont partis à ce moment-là, dit Paridaens, parce que l'eucharistie n'était plus dite par un prêtre. Les funérailles aussi ont touché les plus sensibles au début. Mais tout le monde est revenu. Des gens de toute la région viennent ici précisément parce que nos célébrations sont spéciales et intimes.

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  • Le vêtement liturgique (Denis Crouan - Liturgie 40)

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    Liturgie 40 ‒ Le vêtement liturgique (55 mn)

    https://youtu.be/YDzJuYiDGT0

    Après la première partie du cours qui abordait l'histoire de la liturgie, nous abordons certains points de la théologie de la liturgie.  

    Après Vatican II une mode a fait florès chez de nombreux prêtres : plus de chasuble. Au-delà de ces étranges abus, la première question à laquelle il faut répondre est celle-ci : quel est la fonction du vêtement liturgique ? Il est : 

    - 1° Un « moyen » en vue d’une fin : Elever l’âme des fidèles dans la dignité de la liturgie ; 

    - 2° Être « signe » du ministre de l’Église ; 

    - 3° Participer à l’embellissement de la liturgie  

    Les cinq différentes pièces composant le vêtement du célébrant : 

    1. L’amict ; 

    2. L’aube ; 

    3. La ceinture ; 

    4. Le manipule ; 

    5. L’étole ; 

    6. La chasuble.  

    COURS DE LITURGIE, PAR DENIS CROUAN, DOCTEUR EN THEOLOGIE, 2022-2023 

    Pour accéder à la totalité de la playlist :  

    https://www.youtube.com/playlist?list=PLuko328jWH_06CYFfUP8d6v_vzl9f4UbI 

    Institut Docteur Angélique 

    Cours donné par Denis Crouan, docteur en théologie, en entretien interactif avec Arnaud Dumouch. 

    Vidéo du site http://docteurangelique.free.fr/fichiers/InstitutDocteurAngelique.htm, les œuvres complètes en français de saint Thomas d'Aquin. 

    Denis Crouan, denis.crouan@wanadoo.fr; 2022-2023 

  • L’Académie de Chant Grégorien rouvre ses portes à Liège

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    L’Académie de Chant Grégorien rouvre ses portes à Liège

    Après un test de relance, au gré d’un printemps épargné par les virus, l’Académie de Chant Grégorien a maintenant mis en place à Liège un cycle annuel complet de leçons : avec les professeurs Isabelle Valloton, présidente de cette Académie et membre du Chœur grégorien de Paris, ainsi que Joachim Kelecom, médaillé de l’académie des arts de Halle et enseignant au Centre grégorien de Drongen (Gand).

    Du 25 novembre 2023 au 8 juin 2024, ce cycle ouvre ses portes à l’église du Saint-Sacrement (Bd d’Avroy, 132) 15 samedis après-midi de 13h30 à 17h30.

    Le coût d’inscription pour l’ensemble des cours est de 150€ : ce montant est à virer sur le compte
    IBAN BE97 0017 6310 6049 de l’Académie de Chant grégorien de Liège.

    Pour obtenir le formulaire d’inscription et tous renseignements s’adresser au secrétariat de l’Académie de Chant Grégorien à Liège :

    • tel. 04/344 10 89
    • academiedechantgregorienliege@proximus.be

    Brown Modern Interior Brochure 1.jpg

    Brown Modern Interior Brochure 2.jpgcliquer sur les images pour les agrandir

  • 3 novembre : saint-Hubert Évêque de Tongres-Maastricht-Liège (657-727)

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    imagesCAP2O0O0.jpgSelon l’hagiographie,  saint Hubert était un prince de la lignée de Clovis, roi de France. Il avait douze ans quand, au milieu d'une chasse, il vit un ours furieux se jeter sur son père et l'étreindre de ses griffes redoutables. À ce spectacle, il poussa un cri vers le Ciel : « Mon Dieu, faites que je sauve mon père ! » Aussitôt, se jetant sur l'animal féroce, il lui donne le coup de la mort. C'est là, sans doute, le premier titre de saint Hubert à sa réputation de patron des chasseurs.

            Plus tard, Hubert chassait, un vendredi saint, dans la forêt des Ardennes, ce qui était une chose peu convenable pour un chrétien. Soudain, un beau cerf, qu'il poursuit avec ardeur, s'arrête et lui fait face. Entre les cornes de l'animal brille une Croix éclatante, et une voix prononce ces paroles : « Hubert ! Hubert ! Si tu ne te convertis pas et ne mènes pas une vie sainte, tu descendras bientôt en enfer. - Seigneur, s'écrie le jeune prince, que voulez-vous que je fasse ? - Va vers l'évêque Lambert, il t'instruira. »

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  • Vers le temps des saints ?

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    Mgr Marc Aillet, évêque de Bayonne, Lescar et Oloron, vient de publier Le temps des saints, essai passionnant, lucide et courageux, dont l’objet est de fortifier la foi des fidèles parfois troublée par la situation présente dans l’Église. Entretien avec Christophe Geffroy dans La Nef (novembre 2023)

    La Nef – La figure du prêtre a été mise à mal au XXe siècle, dites-vous : pourquoi, et comment concilier la nécessaire défense de la grandeur du sacerdoce sans tomber dans le cléricalisme ?

    Mgr Marc Aillet – Le concile Vatican II a tant insisté, à juste titre, sur la place des fidèles laïcs dans la mission de l’Église, qu’on a pu avoir tendance à minimiser le rôle des prêtres. La contestation de l’autorité et les revendications démocratiques qui traversaient la société en pleine mutation, sous l’influence du marxisme, ont conduit à interpréter l’enseignement du concile de manière politique, ce que le pape Benoît XVI a désigné sous le nom d’herméneutique de la rupture, prétendant réduire la différence entre clercs et laïcs et engendrant une concurrence de pouvoirs entre eux. Aujourd’hui, les mêmes prennent prétexte des abus sexuels dans l’Église, pour remettre en cause l’identité du prêtre dans sa configuration ontologique au Christ-Prêtre, Tête et Pasteur de l’Église. Il faudrait en découdre avec cette « sacralisation » du prêtre que l’on dénonce sous le terme convenu de « cléricalisme ». Il faut tenir à l’identité du prêtre que nous recevons de l’Écriture sainte et de la tradition, tout en rappelant que si le prêtre est « mis à part » pour tenir la place du Christ, il n’est pas « séparé ». Le concile Vatican II a déjà répondu très clairement à la question, en envisageant les relations entre le sacerdoce ministériel des prêtres et le sacerdoce commun des fidèles, distincts non seulement de degré mais d’essence, sous le signe d’une complémentarité, en tant « qu’ordonnés l’un à l’autre » (cf. Lumen gentium n. 10). Pour échapper au cléricalisme, le prêtre méditera cette parole de saint Augustin : « Pour vous, je suis évêque ; avec vous, je suis chrétien », autrement dit, je ne cesse pas comme ministre ordonné d’être un baptisé qui doit, avec ses frères, s’engager résolument dans un chemin de conversion et de sanctification. Là est le meilleur antidote au cléricalisme, sans perdre pour autant son identité, qui lui fait devoir d’enseigner, de sanctifier, et de gouverner le troupeau de Dieu avec l’autorité même du Christ.

    En quoi le célibat des prêtres est-il important ? Pourquoi l’ordination d’hommes mariés n’est-elle pas une solution au manque de vocations ?

    On a souvent dit que le célibat des prêtres n’était pas un dogme ! Certes, mais je soutiens quant à moi, au regard de l’histoire et de la théologie catholique du sacerdoce, qu’il est l’expression privilégiée de l’identité du prêtre. Le célibat a été imposé dans l’Église latine, certes tardivement (XIIe s.), mais c’était pour faciliter la continence des clercs qui, elle, remonte à l’époque apostolique. C’est d’ailleurs la forme de vie que le Christ a lui-même assumée, lui qui s’est désigné comme l’Époux de l’Église et qui s’est réservé tout entier dans la continence parfaite pour l’unique oblation de son corps qui sauve le monde. Il est plus que convenant pour le prêtre de vivre la continence parfaite, car il est configuré au Christ Époux de l’Église, appelé à donner toute sa vie pour elle, et à célébrer, dans la personne même du Christ, le sacrifice eucharistique : sinon, comment le prêtre pourrait-il prononcer en vérité les paroles de Jésus : « ceci est mon corps livré pour vous… Ceci est la coupe de mon sang versé pour vous… »

    La pénurie des vocations vient d’un déclin de la foi au sein du peuple chrétien, et partant, d’un manque de confiance absolue en Dieu à qui l’on peut consacrer toute sa vie et qui donne la force d’en assumer toutes les conséquences existentielles. La vocation sacerdotale est une vocation au don total de soi à la suite du Christ. Le prêtre ne peut avoir un cœur partagé : être l’époux de l’Église et en même temps d’une femme. Les jeunes qui aspirent au sacerdoce, dans le contexte actuel, ne veulent pas se donner à moitié. Ce qui ne nous dispense pas d’une formation humaine qui soit à la hauteur d’un tel engagement.

    Vous expliquez que le « problème des vocations » est d’abord une « crise d’engendrement » : pourriez-vous nous expliquer cela et en quoi est-il important pour vous d’avoir ouvert votre propre séminaire diocésain ?

    Un prêtre ordonné à la fin des années soixante me confiait un jour, attristé : « Notre échec, c’est que nous n’avons pas réussi à ce que des jeunes deviennent prêtres comme nous. » Sans doute est-ce lié à une époque où les prêtres étaient pour beaucoup en crise d’identité, sous la poussée d’une mentalité de rupture avec le passé, parfois jusqu’à « tuer le père », ce qui ne les empêchait pas pour autant d’être généreux. Du coup, ils ont eu du mal à exercer une paternité. En revanche, combien de séminaristes, touchés par le témoignage de prêtres bien identifiés, enracinés dans la Tradition de l’Église, tout donnés au Seigneur et aux hommes, se sont dit : « J’aimerais être prêtres comme eux. » On ne peut nier que certaines personnalités sacerdotales ont pu engendrer, par attrait, des vocations.

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  • Toussaint : introit "Gaudeamus"

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    Gaudeámus omnes in Dómino, diem festum celebrántes sub honóre Sanctórum ómnium, de quorum solemnitáte gaudent Angeli et colláudant Fílium Dei. 

    Réjouissons-nous ensemble dans le Seigneur, car la fête que nous célébrons aujourd’hui est celle de tous les Saints. Cette solennité réjouit les Anges et tous en chœur louent le Fils de Dieu.

  • Fête de la Toussaint: les origines

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    Fête de la Toussaint

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    Une fête collective de tous les martyrs, en relation avec le triomphe pascal du Rédempteur, apparaît en Syrie dès le IVe siècle.

    Les Byzantins la célébraient au contraire le dimanche après la Pentecôte, usage qui fut jadis introduit également à Rome, comme en fait foi le plus ancien Comes publié par D. Morin d’après le célèbre manuscrit de Würzbourg : Dominica in natale Sanctorum.

    Cette fête transplantée de Byzance sur les rives du Tibre fut toutefois de courte durée. Dans la semaine après la Pentecôte, une ancienne tradition imposait aux Romains le jeûne solennel des Trois-Temps avec la grande veillée dominicale à Saint-Pierre. Il était impossible, après la fatigue de cette nuit, de célébrer encore, dans la matinée, la solennité de tous les Saints.

    On renonça donc à l’usage byzantin. Cependant la pensée d’une solennité collective de tous les saints, et non pas simplement des martyrs, gagnait de plus en plus de terrain. Au VIIIe siècle, tandis qu’en Orient les Iconoclastes détruisaient images et reliques, et qu’en Italie, en plein Latium, les cimetières des martyrs gisaient dans l’abandon à cause des continuelles incursions des Lombards dans la campagne romaine, Grégoire III érigea à Saint-Pierre un oratoire expiatoire en l’honneur de tous les Saints, Martyrs ou Confesseurs, morts dans le monde entier. Comment Rome en vint-elle à célébrer aux calendes de novembre la fête de tous les Saints, cela n’est rien moins que clair. Ce changement se fit sous Grégoire IV (827-844), et l’action de Louis le Pieux et de l’épiscopat franc n’y fut pas étrangère ; mais il n’est pas absolument prouvé que l’initiative vînt du Pape plutôt que de l’empereur. Plus tard, Sixte IV ajouta une octave à la fête.

    Le jour où l’Église fête ensemble tous les Saints, la lecture évangélique ne peut être autre que celle des Béatitudes (Matth., V, 1-12). Tous y sont compris, et chacun y reçoit une bénédiction particulière. Pour l’obtenir, point n’est besoin d’une naissance illustre, d’une grande fortune, d’une science ou d’une habileté spéciale ; au contraire, celui qui possède le moins en propre obtient davantage du don céleste, et c’est pourquoi la première bénédiction est pour les humbles et les pauvres d’esprit, c’est-à-dire pour ceux qui, en vue d’acquérir le Christ, se sont dépouillés d’eux-mêmes et se sont faits petits, comme l’enfant de l’Évangile donné par Jésus en modèle à ses Disciples. L’introït de la fête, Gaudeamus sub honore Sanctorum omnium , est le même qui fut primitivement assigné à la fête de sainte Agathe (5 février) : cette antienne appartient au fonds primitif du chant grégorien

    cantus-et-utriculus-afbeelding.jpg

  • Liturgie 40 ‒ Les messes pour enfants instituées dans les années 1970, par le Dr Denis Crouan

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    Liturgie 40 ‒ Les messes pour enfants instituées dans les années 1970, par le Dr Denis Crouan (43 mn)

    https://youtu.be/3g2I9jD2d6g  

    Après la première partie du cours qui abordait l'histoire de la liturgie, nous abordons certains points de la théologie de la liturgie.  

    Le catholicisme est la seule religion qui s’applique à adapter ses rites sacrés aux enfants en abaissant ses rites (chants, gestes, prières). Est-ce judicieux ? Une triple erreur est à signaler : 

     Puérilisation (à l’aide d’un mélange disparate d’activités de patronage). Etants pris pour des « puérils », les enfants cessent de pratiquer à l’adolescence. 

    2° Méconnaissance du sens du sacré des enfants : on croit qu’un enfant n’est pas sensible aux rites liturgiques exprimant le mystère et la Transcendance. C’est une erreur. L’âme des enfants est bâttie comme une « âme spirituelle ». 

    3° Une erreur d’ordre pédagogique : la liturgie authentique, vécue au milieu des adultes, accoutume l’enfant à modeler peu à peu sa prière sur la prière de l’Église.  

    Le meilleur moyen de s’adapter aux enfants, c’est l’éducation à la vraie liturgie célébrée dans son intégrité.  

     

    COURS DE LITURGIE, PAR DENIS CROUAN, DOCTEUR EN THEOLOGIE, 2022-2023 

    Pour accéder à la totalité de la playlist :  

    https://www.youtube.com/playlist?list=PLuko328jWH_06CYFfUP8d6v_vzl9f4UbI 

    Institut Docteur Angélique 

    Cours donné par Denis Crouan, docteur en théologie, en entretien interactif avec Arnaud Dumouch. 

    Vidéo du site http://docteurangelique.free.fr/fichiers/InstitutDocteurAngelique.htm, les œuvres complètes en français de saint Thomas d'Aquin. 

    Denis Crouan, denis.crouan@wanadoo.fr; 2022-2023 

  • VRT : supprimer la retransmission de la messe du dimanche ?

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    De kerknet.be :

    Le PDG de la VRT Delaplace souhaite un débat sur la diffusion des cultes

    14 OCTOBRE 2023

    Le ministre des médias Benjamin Dalle souligne l'importance de la diffusion des cultes dominicaux pour un public plus âgé et moins mobile en réponse.

    Frederik Delaplace, PDG de la VRT, veut lancer le débat sur la diffusion des cultes, en pratique principalement l'eucharistie le dimanche. Il le fait suite au tollé suscité par les abus dans l'Église, après la diffusion de Godvergeten.

    Il serait peut-être judicieux d'investir davantage dans le sens en général et moins dans la diffusion des cultes", déclare M. Delaplace.

    Le ministre flamand des médias, Benjamin Dalle (CD&V), ne veut toutefois pas de décisions hâtives à ce sujet. Cela nécessite un débat approfondi sur la manière dont les cultes, la religion et la spiritualité ont leur place sur la VRT. La VRT a un rôle important à jouer à cet égard.

    N'oublions pas non plus que la retransmission du culte le dimanche reste un point de repère pour beaucoup de gens.

    Il s'agit souvent de personnes plus âgées et moins mobiles. Nous ne devons pas les perdre de vue. Il y a aussi beaucoup de personnes engagées et actives au sein de l'Église catholique qui n'ont rien à voir avec les abus. En outre, l'éventail des cultes diffusés par la VRT ne se limite pas aux cultes catholiques.

    Des dizaines de milliers de téléspectateurs et d'auditeurs sanctionnés

    La remise en question de la diffusion des cultes sur la VRT fait froncer les sourcils", a réagi Geert De Kerpel, porte-parole de la conférence épiscopale. Les dizaines de milliers de téléspectateurs et d'auditeurs fidèles sont-ils donc punis pour ce qui ne relève en rien de leur responsabilité ? Et il est évident qu'ils sont aussi en colère, indignés et désabusés que n'importe qui d'autre".

    Delaplace plaide en faveur d'une plus grande prise de conscience sur la VRT au lieu des cultes. L'un ne remplace-t-il pas l'autre ? En outre, l'augmentation de la prise de conscience est restée, dans le passé, un concept vide de sens. Lorsque les émissions des religions et de l'Alliance humaniste libérale ont été supprimées il y a une dizaine d'années, elles promettaient également plus de sens. À l'époque, cela n'a pratiquement rien donné : après quelques années, Wanderlust a été mis à l'antenne et, après deux grandes saisons, il a été supprimé. Depuis lors, il y a eu des émissions ou des séries très sporadiques consacrées à la philosophie de la vie, mais jamais dans un contexte fixe et durable. Mais jamais dans un contexte fixe et durable.

    Geert De Kerpel : "La grande majorité des gens dans le monde se décrivent comme religieux, font l'expérience de la religion comme ayant un sens et vivent leur vie sur la base d'une conviction religieuse. L'attention portée à la religion, qui diffère de la simple signification, devrait donc être une évidence pour un radiodiffuseur public. Dans sa réponse, le ministre des médias, M. Dalle, appelle à juste titre à ne pas se précipiter mais à mener une réflexion approfondie sur la place de la religion et du sens dans la radiodiffusion publique.  (eds)