Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

liturgie - Page 28

  • Le bienheureux Nicolas Sténon, patron de la droite liturgie (1638-1686) (Liturgie 36)

    IMPRIMER

    Liturgie 36 ‒ Le bienheureux Nicolas Sténon, patron de la droite liturgie (1638-1686) (25 mn) 

    Après la première partie du cours qui abordait l'histoire de la liturgie, nous abordons certains points de la théologie de la liturgie. 

    Le docteur Denis Crouan raconte la vie de cet évêque (Niels Stensen en allemand) béatifié par Jean-Paul II. Ce saint peu connu a montré que la liturgie est un acte de justice à l'égard de Dieu (la vertu de religion fait partie de la vertu de justice). Dans la persécution, il a travaillé à l'établissement des décrets du Concile de Trente à son époque. Il a fini par renoncer à sa charge d'évêque et a consacré la fin de sa vie à un ministère de simple prêtre.  

    COURS DE LITURGIE, PAR DENIS CROUAN, DOCTEUR EN THEOLOGIE, 2022-2023 

    Pour accéder à la totalité de la playlist :  

    https://www.youtube.com/playlist?list=PLuko328jWH_06CYFfUP8d6v_vzl9f4UbI 

    Institut Docteur Angélique 

    Cours donné par Denis Crouan, docteur en théologie, en entretien interactif avec Arnaud Dumouch. 

    Vidéo du site http://docteurangelique.free.fr/fichiers/InstitutDocteurAngelique.htm, les œuvres complètes en français de saint Thomas d'Aquin. 

  • Misericordia Domini plena est terra (Introit du 4ème dimanche de Pâques)

    IMPRIMER

    2023_04_30_09_07_51_Greenshot.png

    2023_04_30_09_07_51_2.Greenshot.png

  • Une messe anglicane a été célébrée par erreur à l'autel majeur de la cathédrale de Rome

    IMPRIMER

    Voir ICI et ICI.

    Et Tyler Arnold sur Catholic News Agency :

    Le Vatican accuse un "défaut de communication" pour le service anglican dans l'église du pape à Rome.
     
    20 avril 2023

    Une cinquantaine d'ecclésiastiques anglicans, qui ne sont pas en communion avec l'Église catholique, ont pris part à des services religieux dans la basilique papale la plus élevée de Rome, le mardi 18 avril. Le Vatican a ensuite publié une déclaration de regret, attribuant l'incident à un défaut de communication.

    Les ecclésiastiques, qui étaient accompagnés par l'évêque Jonathan Baker de l'Église d'Angleterre, font partie de la Communion anglicane, qui s'est séparée de l'Église catholique en 1534 à la suite de la frustration du roi Henri VIII de ne pas pouvoir obtenir l'annulation de son mariage. L'Église catholique ne considère pas les ordres sacrés anglicans comme valides et ne reconnaît pas les ordres anglicans comme valides, ce qui signifie qu'ils ne peuvent pas célébrer la messe de manière valide.

    L'office anglican a été célébré à l'archibasilique Saint-Jean-de-Latran à Rome, qui est la plus ancienne basilique de Rome et le siège officiel de l'évêque de Rome, le pape.

    Dans un communiqué publié jeudi, Mgr Guerino Di Tora, vicaire de l'archiprêtre de la basilique du Latran, a déclaré que l'incident était le résultat d'un "défaut de communication" et qu'il "exprime ses profonds regrets pour ce qui s'est passé".

    Le communiqué précise qu'"un groupe d'environ 50 prêtres, accompagnés de leur évêque, appartenant tous à la Communion anglicane, a célébré sur le maître-autel de la cathédrale de Rome en violation des normes canoniques". M. Di Tora a également expliqué que cet épisode regrettable était dû à un défaut de communication".

    Le pape François a rencontré M. Baker et les autres ecclésiastiques mercredi matin, mais on ignore comment et pourquoi ils ont reçu l'autorisation de célébrer un service religieux à l'archibasilique.

    Le clergé anglican qui a participé à l'office est anglo-catholique. Malgré son nom, ce groupe est en communion avec l'Église anglicane et non avec l'Église catholique. Les Anglo-Catholiques ont tendance à avoir des opinions plus traditionnelles que l'Église anglicane dans son ensemble, notamment en s'opposant à l'ordination des femmes.

    Tyler Arnold est journaliste au National Catholic Register. Il a travaillé auparavant pour The Center Square et a été publié dans divers médias, dont The Associated Press, National Review, The American Conservative et The Federalist.

  • Les conservateurs anglicans mobilisés contre la bénédiction des unions homosexuelles

    IMPRIMER

    Lu sur abc NEWS :

    Les conservateurs anglicans se réunissent au Rwanda au sujet des LGBTQ

    18 avril 2023

    KIGALI, Rwanda - Des centaines de dirigeants conservateurs anglicans de 52 pays se réunissent au Rwanda au milieu d'un désaccord sur le soutien de l'Église aux unions entre personnes du même sexe.

    La conférence de Kigali, la capitale rwandaise, a été convoquée sous les auspices du Global Fellowship of Confessing Anglicans (GAFCON), un groupe formé en 2008 qui prône l'orthodoxie au sein de la communion anglicane mondiale.

    Cette réunion intervient deux mois après la décision de l'Église d'Angleterre de bénir les mariages civils de couples de même sexe. Les ecclésiastiques d'Afrique font partie de ceux qui continuent d'exprimer leur inquiétude.

    "Nous sommes ici pour que la Bible soit au centre de tout", a déclaré mardi à l'AP l'archevêque rwandais Laurent Mbanda.

    La décision de l'Église d'Angleterre de bénir les unions homosexuelles a créé une "énorme confusion" et pourrait être le "dernier clou du cercueil dans l'héritage déjà divisé de l'Église anglicane", a déclaré M. Mbanda.

    Les divisions se sont aggravées ces dernières années lorsque les évêques conservateurs, notamment d'Afrique et d'Asie, ont affirmé leur opposition à l'inclusion des LGBTQ et exigé la "repentance" des provinces plus libérales qui ont adopté des politiques d'inclusion.

    Le secrétaire général du GAFCON, l'archevêque Ben Kwashi du Nigeria, a déclaré dans un communiqué que la nouvelle position de l'Église d'Angleterre sur les mariages civils était "troublante pour de nombreux anglicans".

    "Nous ne cherchons pas la division, mais nous voulons plutôt faire avancer la mission de Dieu dans le monde", précise le communiqué.

    La conférence du GAFCON, qui comprend des études bibliques et d'autres séminaires, se terminera le 21 avril.

    Le président de la GAFCON, le primat américain Foley Beach, a déclaré lors de l'ouverture lundi que son groupe "ne peut plus reconnaître" Justin Welby, l'archevêque de Canterbury, comme le chef spirituel de la Communion anglicane.

    "Il a ajouté : "Vous joindrez-vous à nous pour prier pour Justin Welby et les évêques qu'il dirige ? "Vous et moi devons nous repentir, redevenir chrétiens et suivre Jésus-Christ.

    M. Welby a déjà reconnu l'existence de "profonds désaccords" entre les provinces, tout en les exhortant à essayer de "marcher ensemble".

  • "Depuis Vatican II, la messe a changé de signification" (cardinal Roche)

    IMPRIMER

    Du site "Paix liturgique" (lettre 930 du 11 avril 2023) :

    LE CARDINAL ROCHE PERSISTE ET SIGNE :
    DEPUIS VATICAN II, " LA MESSE A CHANGE DE SIGNIFICATION"

    On serait tenté de ne pas donner aux propos du cardinal Roche, dont la théologie est assez approximative et la connaissance du sujet dont il parle hasardeuse, une grande importance. Mais le cardinal Roche est Préfet du Dicastère pour la Culte divin. On dit même qu’il est papabile !

    Il a donc un thème de prédilection, qui n’a rien de très neuf : la nouvelle messe est beaucoup plus participative que l’ancienne, ce qui change tout.

    Dans une conférence de 2020, que nous avons publié dans notre Lettre 926 publiée le 13 mars 2023, il disait : « L’Ordo Missæ réformé par saint Paul VI reflète une vision de l’Église en prière si bien décrite dans Sacrosanctum Concilium n. 48 : " Aussi l’Église se soucie-t-elle d’obtenir que les fidèles n’assistent pas à ce mystère de la foi comme des spectateurs étrangers et muets, mais que, le comprenant bien dans ses rites et ses prières, ils participent de façon consciente, pieuse et active à l’action sacrée, soient formés par la Parole de Dieu, se restaurent à la table du Corps du Seigneur, rendent grâces à Dieu ; qu’offrant la victime sans tache, non seulement par les mains du prêtre, mais aussi en union avec lui, ils apprennent à s’offrir eux-mêmes et, de jour en jour, soient consommés, par la médiation du Christ, dans l’unité avec Dieu et entre eux pour que, finalement, Dieu soit tout en tous". 

    Et voici que dans une récente émission de la BBC sur la messe traditionnelle, il est interrogé et se lâche plus fortement : « Vous savez, la théologie de l’Église a changé. Alors qu’auparavant le prêtre représentait, à distance, toutes les personnes – celles-ci étaient pour ainsi dire canalisées par cette personne qui était la seule à célébrer la messe – ce n’est pas seulement le prêtre qui célèbre la liturgie, mais aussi ceux qui sont baptisés avec lui. Il s’agit là d’une affirmation très forte. »

    C’était au cours de « Sunday », l’émission religieuse de la chaîne de radio britannique nationale, BBC 4, du dimanche 12 mars, qui comprenait un sujet de 7 minutes sur la « messe en latin ». La journaliste Orla O’Brien interrogeait plusieurs amoureux de la messe traditionnelle – celle qui « remonte à 1962 », ça ne s’invente pas – pour prendre la température alors que Rome impose des restrictions qui ont déjà conduit au Royaume-Uni a plusieurs suppressions dans les diocèses. Parmi les témoignages tout à fait intéressants des personnes attachées à la messe traditionnelle est celui du P. Michael Hall, délégué épiscopal pour la « messe en latin » dans le diocèse de Leeds (l’ancien diocèse du cardinal Arthur Roche).

    Lire la suite

  • Le pape n'est pas pour rien dans le malaise des prêtres

    IMPRIMER

    De Jean-Marie Guénois sur le site du Figaro :

    Comment les jeunes prêtres veulent sortir l’Église de la crise

    Avec la baisse des vocations, leur charge de travail s’alourdit toujours plus et ils souffrent parfois d’un manque de soutien. Malgré tout, leur zèle reste intact.

    Il s’est passé à Paris un événement de faible impact médiatique mais de haute intensité spirituelle: le décès d’un jeune prêtre. Le 14 mars dernier, l’abbé Cyril Gordien mourait d’un cancer fulgurant. Il avait 48 ans. Il était curé de l’église Saint-Dominique, dans le 14e arrondissement. À ses obsèques, dans l’église Saint-Pierre de Montrouge, dont le haut clocher de pierres blanches marque l’entrée de Paris après la porte d’Orléans, étaient présents 6 évêques, 250 prêtres et près de 2000 fidèles. Sans parler des témoignages venus de toute la France puisque ce prêtre avait été aumônier national du mouvement des Scouts d’Europe.

    Cette messe d’adieu a, selon les témoins, marqué par sa densité ceux qui étaient présents. Plus large encore, son «testament spirituel», texte d’une quarantaine de pages écrit par cette âme de feu et intitulé «Prêtre au cœur de la souffrance», continue de rayonner sur internet et ne laisse personne indifférent. Il dénonce sans ambages «des prêtres et même parfois des évêques qui ne cherchent pas le bien et le salut des âmes, mais qui désirent d’abord la réalisation de leurs propres intérêts, comme la réussite d’une “pseudo- carrière”». Et énumère: «Ils sont prêts à tout: céder à la pensée dominante, pactiser avec certains lobbies, comme les LGBT, renoncer à la doctrine de la vraie foi pour s’adapter à l’air du temps, mentir pour parvenir à leurs fins. Le père Gordien confesse alors: «J’ai souffert par l’Église. Dans les différentes crises que j’ai traversées, je me suis rendu compte que les autorités ne prenaient pas soin des prêtres et les défendaient rarement.» Amer, il constate: «Comme prêtre, pasteur et guide de brebis qui vous sont confiées, si vous décidez de soigner la liturgie pour honorer notre Seigneur et lui rendre un culte véritable, il est peu probable que vous soyez soutenu en haut lieu face aux laïcs qui se plaignent».

    «Entièrement livré à son ministère»

    La charge est lourde. Ses propos ont ravi les uns et mis en colère les autres. Il n’est pas étonnant que ce «testament spirituel», dans lequel il dit également, à longueur de pages, sa joie d’être prêtre, mais sans éluder ses détresses, ait été très vite retiré du site de la Conférence des évêques, où il avait été publié par erreur… Cyril Gordien n’était pourtant pas un prêtre traditionaliste. Il célébrait la messe selon le rituel adopté par le concile Vatican II. Il avait, par exemple, institué une «adoration permanente de l’eucharistie» dans sa paroisse, ce qui avait provoqué l’ire d’un groupe de paroissiens qui ne cessèrent de le dénoncer, dans son dos, à l’archevêché.

    Un des amis proches du père Gordien, le père Luc de Bellescize, curé à Paris, a rédigé une lettre ouverte dans laquelle il écrit que son confrère était «excessif», qu’il ne prenait «jamais de repos» parce qu’il était «entièrement livré à son ministère». Il confirme aussi l’existence de «lettres de délation anonymes» reçues contre les prêtres à l’évêché où il a travaillé. «Un désaccord liturgique ou doctrinal, un souci de gouvernement ne constituent pas un crime», souligne le père Luc de Bellescize, avant de conclure: «Ces mots d’un prêtre au cœur de la souffrance doivent être pris au sérieux et invitent l’Église à examiner la manière dont elle prend soin de ses prêtres», car «la manière dont il a été traité parfois serait inadmissible dans une entreprise.»

    Un malaise chez les prêtres?

    Il y a quelque chose de ce genre dans l’Église de France. Beaucoup de ces hommes, qui ont donné toute leur vie à Dieu, sont troublés. Et ils n’ont pas toujours un évêque à l’oreille attentive. Un prêtre résume: «Il peut y avoir un gros malaise avec l’évêque: est-il un père? un patron? un délateur?» Les prêtres vivent en effet une surcharge structurelle avec la diminution des vocations. Les mêmes prêtres catholiques viennent d’essuyer, injustement, depuis le rapport Sauvé, l’opprobre de l’accusation d’être des pédocriminels en puissance alors qu’elle concernait, au plus fort de cette crise il y a quarante ans, 3 % à 4 % des prêtres et moins de 1 % d’entre eux aujourd’hui. Les évêques, tétanisés, n’ont pas su défendre leur honneur.

    Des chiffres calamiteux

    Depuis une dizaine d’années, ces hommes de terrain constatent une baisse des entrées dans les séminaires. Certains de ces établissements, comme à Lille ou à Bordeaux, ont dû fermer. La Conférence des évêques préfère ne pas donner les chiffres de la rentrée de septembre 2022 tant ils sont calamiteux. Le diocèse de Paris enregistrait seulement trois jeunes entrés en première année. L’Église connaît aussi des tensions liturgiques: un quart, au moins, des jeunes ordonnés au sacerdoce sont plutôt de sensibilité classique, voire traditionaliste. Les fidèles de la génération 1968, plutôt progressistes, ne le comprennent pas.

    Des diocèses connaissent également des difficultés avec leur évêque. Depuis vendredi dernier, une pétition circule dans le diocèse de Strasbourg pour demander le départ de l’archevêque, Mgr Luc Ravel. Il y a, enfin, l’abandon du sacerdoce. Effectué dans la discrétion il y a encore trois décennies, chaque départ de prêtre est aujourd’hui médiatisé. «C’est dur de voir un frère prêtre partir», reconnaît l’un d’eux. Même si, en réalité, le nombre de ceux qui quittent le sacerdoce en France est relativement stable: 15 en moyenne par an depuis le début des années 2000, selon les chiffres officiels du Vatican, soit un pour mille. En France, le nombre de prêtres s’est réduit de moitié en vingt ans. Ils étaient 10.188 prêtres diocésains en 2020, pour 10.326 paroisses qui regroupent 45.000 églises. L’âge médian du prêtre est de 75 ans.

    Pour y voir clair, Le Figaro a sollicité douze prêtres. Douze apôtres. Douze pasteurs de moins de 50 ans, de tous lieux, ruraux et urbains. Ils disent être «très heureux» du choix de cette voie. Ils ne regrettent rien. Mais ils sont lucides. Au prix, pour certains, de parler sous anonymat strict.

    L’un d’eux nous raconte une anecdote terrible pour un homme de Dieu. Il exerce dans le sud de la France et totalise une dizaine d’années de sacerdoce. Prêtre diocésain, il n’a rien d’un ultra qui voudrait imposer sa foi. Lors du jeudi saint, fête du sacerdoce, il a reçu une «douche glacée». Alors qu’il évoquait «la mort et de la résurrection du Christ», thème pascal s’il en est, dans un lycée catholique, il s’est vu reproché de ne pas avoir parlé des «valeurs du christianisme, de la solidarité». Ce qu’il ne manque pourtant pas de faire à d’autres occasions. Il en déduit: «C’est à l’image de ce que vivent beaucoup de prêtres aujourd’hui. S’ils souffrent dans leur cœur de pasteur et dans leur vie, ce n’est pas pour leur ego, mais parce que la mission confiée par l’Église, celle d’annoncer clairement le Christ, n’est pas toujours partagée par l’Église elle- même!» «La mission, l’annonce du Christ, nous avons donné notre vie pour elle. Nous savons que notre choix de vie est incompris. Mais le malaise des prêtres vient de ce que l’on ne sait plus comment annoncer l’Évangile, constate-t-il. Nos communautés paroissiales vieillissent. Lors des funérailles, les gens n’attendent qu’une prestation de “service”. La majorité des couples que nous préparons au mariage n’ont pas la foi. En fait, les gens n’attendent pas ce que l’on souhaiterait leur donner…» D’où un risque de découragement: «Des prêtres ne voient plus le fruit de leur travail. Certains n’en peuvent plus. D’autant que les évêques nous laissent souvent seuls sur le terrain. Et, si nous sommes un peu incisifs, ils s’inquiètent. Ils préfèrent le consensus.»

    Un prêtre ose, lui, sortir de l’anonymat. Paul Benezit a 37 ans et totalisera bientôt une dizaine d’années d’ordination. Il confesse son tempérament «positif» qui cherche «toujours à voir le bon côté des choses». Prêtre en zone rurale, il a 28 clochers sous sa responsabilité et affirme: «Je suis tellement heureux dans mon ministère!» Il évoque, pêle-mêle, le contexte récent de son diocèse: l’épreuve du suicide d’un prêtre de 38 ans, il y a cinq ans, qu’il remplace, le procès d’un prêtre qui va bientôt avoir lieu et, en janvier dernier, l’annonce tonitruante du départ du curé de la cathédrale, parti avec une femme. «Nous avons une grosse charge de travail, tout est dans la façon de la vivre. Le malaise vient du manque d’effectifs, estime-t-il. On place des prêtres sans expérience à des postes trop difficiles. Si l’on répond que l’on ne peut pas assumer le travail de deux prêtres, voire de trois prêtres, on nous regarde avec bienveillance, mais il faut y aller quand même. Si on ne fixe pas une limite pour se reposer, lire, faire du sport, s’intéresser à autre chose, on tombe vite dans un surinvestissement lié à la spiritualité du sacerdoce, qui est un don total de soi. On accepte une mission toujours plus lourde, impossible à réussir entièrement, et c’est le début des problèmes. On tire sur la corde et on peut dégringoler: fuite, abandon du ministère, suicide.»

    Ce nageur de bon niveau, passionné de forêts, interroge: «On connaît la courbe des âges des prêtres, le nombre de postes à pourvoir, le peu d’entrées au séminaire. Au lieu de naviguer à vue, de gérer le quotidien, il serait bon de se poser sur une table et de conduire nos ressources humaines sur dix ans. Mais cela, je ne l’ai pas encore vu. Quand allons-nous penser une autre organisation que ce maillage intenable du territoire?» «Perte de confiance dans le pape François»

    Confronté à la même problématique dans le Lot, en zone encore plus rurale, le père Florent Millet, recteur du sanctuaire de Rocamadour, a longtemps été vicaire général du diocèse, numéro deux de l’évêque: «Quand j’étais vicaire général, j’ai vu des prêtres actifs, toujours prêts à aller partout, d’autres plus casaniers, d’autres toujours disponibles, d’autres toujours submergés. Les tempéraments et les caractères jouent, mais j’ai observé qu’un curé qui aime ses paroissiens est un prêtre heureux. Cela paraît simple, mais cela se vérifie. En revanche, si je ressentais un malaise aujourd’hui, il viendrait de la question liturgique. Nous étions arrivés à une situation paisible avec les prêtres traditionalistes et tout se passait bien. On peut comprendre que Rome veille à ne pas voir des chapelles particulières, mais les nouvelles restrictions nous compliquent les choses.»

    Il y a peu encore, les prêtres ne critiquaient jamais le pape. Il apparaît dans ce tour d’horizon que plusieurs d’entre eux – requérant l’anonymat – ne tiennent plus cette réserve. À l’évocation d’un possible «malaise», les prêtres parlaient uniquement de «regards noirs»,de «changements de trottoir» et d’«invectives désobligeantes» dans la rue. C’était il y a deux ans, au paroxysme de la crise de la pédophilie. Aujourd’hui, certains d’entre eux, qui ne sont pas des extrémistes, mettent en lumière «une immense perte de confiance dans le pape François». «Beaucoup de prêtres de moins de 50 ans sont décontenancés parce qu’ils ont l’impression que François sème le trouble, la division et qu’il est toujours dans la dénonciation du cléricalisme, confie l’un d’entre eux. J’ai tout abandonné pour suivre le Christ, pas pour exercer un pouvoir! Or, enseigner clairement l’Évangile serait devenu du cléricalisme? Certains fidèles nous reprochent d’être vieux jeu quand nous enseignons ce que l’Église professe. Le pape, objectivement, ne représente plus un signe de communion. Il y a un trouble chez les prêtres parce que nous vivons une crise de confiance.»

    Un autre, dans le même registre, ajoute: «Quand nous regardons vers Rome, qui a toujours été un cap, un phare, une terre ferme, on nous dit: “On ne veut plus de prêtre comme vous.” Il faut se justifier de porter un col romain. Le pape nous donne l’impression qu’il ne nous comprend pas et qu’il ne nous aime pas. Nous restons fidèles, comblés par les joies de notre ministère, mais nous sommes désemparés et beaucoup de catholiques le sont avec nous. Si nous tenons c’est grâce aux jeunes, très motivés, qui montrent l’arrivée d’une nouvelle génération bien dans son temps et qui n’a pas honte de se dire catholique. Pas identitaires, ils attendent qu’on leur parle de la foi chrétienne. Ce sont eux l’avenir.»

  • Les évêques belges ne peuvent pas légitimer la bénédiction des couples arc-en-ciel en se référant à de prétendues déclarations du pape

    IMPRIMER

    De Nico Spuntoni sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    Müller : "Même le Pape ne peut pas décider de bénir les couples homosexuels".

    03-04-2023

    "La bénédiction des couples arc-en-ciel est une hérésie. Les évêques belges ne peuvent pas la légitimer en se référant à de prétendues déclarations du pape. Même s'il l'avait dit, il n'est pas de sa compétence de changer la Révélation". "Le but de la voie synodale allemande est de devenir la locomotive de l'Eglise universelle". "Frapper l'ancien rite est absurde". "La Curie romaine n'est pas l'État du Vatican, sa sécularisation est une erreur théologique. Le cardinal Müller s'exprime à l'occasion de la sortie de son livre "Le Pape. Ministère et mission."

    Il est difficile d'imaginer que l'appartement de Borgo Pio où Joseph Ratzinger a vécu jusqu'à son élection en 2005 puisse se retrouver entre de meilleures mains. Aujourd'hui, en effet, le locataire est l'un de ces rares prélats qui pourraient s'adresser à Benoît XVI en disant "vous" et que le pape allemand lui-même a voulu en 2012 comme préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, le cardinal Gerhard Ludwig Müller. La maison apparaît en effet aux invités telle qu'elle a dû être pendant les vingt-trois années de résidence de celui que les ennemis appelaient de manière désobligeante le panzerkardinal : submergée par les livres. Il y a quelques jours, le cardinal Müller a pu déposer son dernier ouvrage "Le pape. Ministère et mission' (Edizioni Cantagalli), qui offre sa réflexion théologique sur la mission du successeur de Pierre. La Nuova Bussola Quotidiana a rencontré le cardinal allemand pour parler de son livre, mais la conversation s'est inévitablement terminée sur la situation actuelle de l'Église.

    Éminence, pourquoi avez-vous qualifié les paroles de Pie XI condamnant le développement des Églises nationales de "paroles vraiment prophétiques, qui gardent leur sens même dans la confrontation actuelle avec les revendications totalitaires médiatisées" ?

    L'Église nationale est une contradiction parfaite avec la volonté de Dieu de sauver toute l'humanité et d'unifier tous les hommes dans l'Esprit Saint. On ne peut pas réduire la foi à une seule nation comme le font les orthodoxes avec l'autocéphalie. Il s'agit d'un principe non catholique. Nous sommes l'Église catholique, c'est-à-dire universelle, pour tous les peuples.

    On pense inévitablement à ce qui se passe dans "son" Allemagne. Craignez-vous que les résultats de la voie synodale allemande n'influencent le prochain synode sur la synodalité ?

    C'est clair. Les promoteurs et les partisans de la Voie synodale allemande ne veulent pas se séparer de l'Église catholique, mais au contraire en devenir la locomotive. Leur programme est connu depuis plus d'un demi-siècle et reste celui du ZDK (Comité central des catholiques allemands, ndlr). Ils ne sont pas la véritable représentation des laïcs allemands, mais des fonctionnaires qui luttent depuis des décennies contre le célibat des prêtres, contre l'indissolubilité du mariage et en faveur de l'ordination des femmes.  

    Ces propositions ont été présentées au cours du processus synodal comme la solution au problème des abus commis par des ecclésiastiques sur des enfants. L'aveu de culpabilité et la démission pour mauvaise gestion des cas des évêques allemands à la tête de la Voie n'ont-ils pas sapé la crédibilité de ce récit ?

    La vérité est qu'en Allemagne, il y a eu une grande instrumentalisation de ces tristes événements commis par certains prêtres afin d'introduire un agenda qui existait auparavant et qui n'a rien à voir avec cette tragédie. Mais d'un autre côté, les grands médias allemands ne font que vanter les changements de doctrine promus par la Voie synodale. Pour eux, seule l'assemblée de Francfort est bonne dans l'Église, alors que tout le reste est vilipendé et que les étiquettes de conservateur ou même de fasciste sont utilisées ! La majorité de la presse allemande est en faveur de la Voie synodale non pas pour améliorer l'Église, mais pour la détruire. Ce n'est pas un hasard si l'on parle des cas de pédophilie commis par des prêtres tout en gardant le silence sur ceux commis dans le sport, les universités ou la politique où le pourcentage de crimes est encore plus élevé. Ceux qui ont toujours été contre le célibat des prêtres et contre la morale sexuelle de l'Église ont maintenant trouvé dans la tragédie des abus d'enfants commis par des prêtres un instrument pour détruire ce qu'ils ont toujours voulu détruire.

    Lire la suite

  • Gloria, laus et honor tibi sit, Rex Christe, Redemptor

    IMPRIMER

    L'hymne Gloria, laus ou « Gloria, laus et honor tibi » (en français : À toi gloire, louange et honneur) était traditionnellement attribuée, avec le titre d'un chant de procession, à l'évêque Théodulfe d'Orléans (mort vers 820), lorsqu'il était détenu à l'abbaye Saint-Aubin d'Angers vers 810-815. Ce chant est toujours en vigueur aujourd'hui pour la procession du dimanche des Rameaux dans l'Église catholique.

    R/ Gloria, laus et honor tibi sit, Rex Christe, Redemptor,
    Cui puerile decus prompsit Hosanna pium.
    Gloire, louange et honneur à Toi, Christ Roi Sauveur.
    Pour toi le cortège des enfants chanta "Hosanna !"

    1.- Israel es tu rex, Davidis et inclyta proles,
    Nomine qui in Domini, rex benedicte, venis.
    Tu es le roi d'Israël, tu es le glorieux rejeton de David,
    roi béni qui viens au nom du Seigneur.

    2.- Cœtus in excelsis te laudat cælicus omnis,
    et mortalis homo, et cuncta creata simul.
    Le chœur céleste en entier te loue au plus haut des cieux ;
    à lui se joint l'homme mortel et toute la création.

    3.- Plebs Hebræa tibi cum palmis obvia venit ;
    Cum prece, voto, hymnis, adsumus ecce tibi.
    Le peuple hébreu vint au devant de toi avec des palmes,
    avec nos prières, nos vœux et nos hymnes, nous voici devant toi.

    4.- Hi tibi passuro solvebant munia laudis ;
    nos tibi regnanti pangimus ecce melos.
    Ceux-ci te payaient leur tribut de louanges, alors que tu allais souffrir ;
    Et nous, voici que nous te célébrons par nos chants, maintenant que tu règnes.

    5.- Hi placuere tibi, placeat devotio nostra ;
    rex bone, rex clemens, cui bona cuncta placent.
    Ils ont su te plaire, que te plaise aussi notre dévotion :
    bon Roi, doux Roi, à qui plaît tout ce qui est bon.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Gloria,_laus_et_honor

  • Un "commissariat" romain institué pour gérer la problématique allemande ?

    IMPRIMER

    De kath.net/news :

    Rome envisage un "commissariat" du synode allemand

    30 mars 2023

    Le préfet du dicastère pour le culte divin et la discipline des sacrements recadre Bätzing & Co. - Pas de prédication laïque possible ET les traductions des textes liturgiques doivent être "fidèles et appropriées" - Pas de nouveaux rites possibles !

    Le préfet du dicastère pour le culte divin et la discipline des sacrements s'est exprimé par le biais d'une lettre et fait référence à des thèmes qui ont également été discutés lors de la visite ad limina apostolorum en novembre 2022. En effet, à cette occasion également, Bätzing a tenté de convaincre le dicastère de la nécessité de faire administrer les sacrements par des laïcs en raison du manque de prêtres.

    Avec cette lettre, c'est un non sec qui vient de Rome aux errements auxquels ces prélats se livrent depuis des années, et à la Secrétairerie d'Etat, certains ont commencé à perdre patience. "On réfléchit à une sorte de commissariat, dont les modalités et les personnes ne sont pas encore définies. Une commission qui serait dirigée par un ecclésiastique et qui s'occuperait de cette question. Il est clair qu'un instrument comme le synode est instrumentalisé pour faire avancer d'autres intérêts qui sapent l'unité avec le Siège de Pierre", rapporte un prélat.

    Dans la lettre, le cardinal préfet rappelle à l'évêque Bätzing les règles en vigueur et indique que la prédication des laïcs ne peut pas devenir une pratique.

    Le canon 764 du Code de droit canonique stipule en effet que "les prêtres et les diacres ont le pouvoir de prêcher en tout lieu, avec le consentement au moins présumé du recteur de l'église, à moins que ce pouvoir n'ait été limité ou entièrement supprimé par l'ordinaire compétent ou qu'une autorisation expresse ne soit requise par une loi spéciale", et le canon 766 prévoit une exception : "Des laïcs peuvent être autorisés à prêcher dans une église ou un oratoire si, dans certaines circonstances, la nécessité l'exige ou si, dans des cas particuliers, l'utilité le conseille, selon les dispositions de la Conférence épiscopale et sous réserve du can. 767, §1".

    Mgr Roche précise : "Il ne s'agit pas d'une exclusion des laïcs, ni bien sûr d'une négation du droit et du devoir de tout baptisé, homme ou femme, d'annoncer l'Évangile, mais plutôt d'une confirmation de la spécificité de cette forme de prédication qu'est l'homélie".

    La prédication des laïcs pourrait "susciter des malentendus dans la conscience de la communauté chrétienne sur la forme et l'identité du prêtre".

    Il est nécessaire, écrit Roche, d'expliquer "qu'il y a des distinctions faites par l'Esprit qui produit des charismes différents qui se distinguent et se complètent", et d'ajouter : "Parole et sacrement sont des réalités inséparables et, dans la mesure où ils ne sont pas seulement des expressions formelles de l'exercice de la 'sacra potestas', ils ne sont ni séparables ni délégables".

    De même, en ce qui concerne la volonté d'obtenir un rite pour l'administration du saint baptême par des laïcs, le cardinal Roche souligne que ce sacrement ne peut être administré par des laïcs qu'en l'absence ou en cas d'empêchement d'un clerc. Cette condition est considérée comme remplie lorsqu'un ministre ordinaire du baptême ne peut être joint dans un délai d'un mois. Or, de telles circonstances ne semblent exister "dans aucun diocèse du ressort de la Conférence épiscopale allemande, si l'on se base sur les données de l'Annuaire pontifical sur le clergé disponible", explique le préfet.

    Le cardinal explique que dans l'édition allemande de la liturgie baptismale adoptée en 2006, le paragraphe sur le baptême des enfants en l'absence d'un prêtre ou d'un diacre, présent dans l'original latin, n'a pas été inclus "parce que la Conférence épiscopale allemande n'a pas tenu compte des situations de détresse les plus fréquentes dans les pays de mission ou de nouvelle évangélisation". Pour cette raison, il n'existe en effet aucun rite reconnu en langue allemande pour la célébration du baptême par un ministre extraordinaire. De même, le rite œcuménique de baptême publié en 2021 par certains diocèses allemands et certaines églises protestantes régionales pour les enfants de familles liées par des liens confessionnels n'a pas reçu d'approbation et ne devrait donc pas être utilisé.

    Mgr Roche a également abordé un autre sujet : la traduction des textes liturgiques en allemand. Les traductions doivent être "fidèles et appropriées", a expliqué le préfet. "Il ne s'agit pas de créer des rites nouveaux et différents pour des nations particulières, mais d'offrir la possibilité de vivre l'unique rite romain dans la spécificité de chaque Eglise".

    Toutes les demandes d'"adaptation" de textes liturgiques doivent être envoyées au dicastère avec une demande de reconnaissance par les évêques. Dans le cas contraire, il y aura des abus.

    La lettre par laquelle le pape François s'est adressé à ces évêques, prêtres, hommes et femmes qui constituent le peuple de Dieu en Allemagne n'a donc eu aucun effet. Le pape avait écrit en 2019 : "A la racine de cette tentation, il y a l'idée que, face à tant de problèmes et d'insuffisances, la meilleure réponse serait de réorganiser les choses, d'apporter des changements et surtout des "retouches" qui mettent de l'ordre et de l'harmonie dans la vie de l'Eglise et l'adaptent à la logique actuelle ou à celle d'un groupe particulier. Sur ce chemin, il pourrait sembler que tout soit résolu et que les choses soient remises en ordre si la vie ecclésiale entre dans un "certain" ordre nouveau et ancien qui met fin aux tensions inhérentes à notre humanité et que l'Évangile veut susciter.

    Une fois de plus, la voie synodale allemande prouve qu'elle ne veut pas rester liée à Pierre, et certains évêques allemands instrumentalisent les laïcs eux-mêmes pour réaliser un projet idéologique personnel. Le risque est très grand, d'autant plus que, peut-être quelqu'un l'a-t-il oublié, les pasteurs sont responsables des âmes de leurs fidèles et "extra Ecclesiam nulla salus".

  • Liège: la semaine sainte 2023 à l'église du Saint-Sacrement (Bd d'Avroy, 132)

    IMPRIMER

    3712527143.jpg

  • "Retrouver notre culture musicale catholique"

    IMPRIMER

    De Maitena Urbistondoy sur le site de l'Homme Nouveau :

    Max Guazzini : retrouver notre culture musicale catholique

    26 mars 2023

    Avocat, ancien directeur des programmes de NRJ, ancien président du club du Stade français Paris rugby, Max Guazzini revient à ses premières amours : la musique. Il présente aujourd’hui son album « Les Chants de Jésus » avec le Schola Regina, accompagné de son ami chef de chœur, Philippe Nikolov. Portrait.

    “Il faut le moment pour que les cerisiers soient en fleurs, c’est au printemps. D’ailleurs, c’est au printemps que nous avons enregistré.” Dans un café parisien où il a ses habitudes, Max Guazzini nous explique comment son troisième album de chants religieux, “Les chants de Jésus” s’est préparé. Après avoir dirigé les programmes de NRJ, ancien président du Stade français, il est habitué aux projets de grande ampleur. Mais cette fois, les grands moyens sont mobilisés pour un des derniers disques d’art sacré qui mobilisent encore autant de professionnels : “il faut laisser parler son cœur et sa passion”. L’album vient clore une trilogie entamée en 2011 avec une première sortie d’un ensemble de 46 chants grégoriens intitulé “Credo”, suivi en 2015 de “Les Chants de Marie”.  

    Du haut de ses presque deux mètres, il se penche vers vous curieux de savoir quel chant vous avez préféré parmi les 24 dédiés à Jésus. Puis, il vous raconte l’histoire de chacun d’entre eux. Des morceaux d’histoire religieuse ou populaire qu’on retrouve dans le carnet préparé avec soin avec son ami Philipe Nikolov, chef de chœur et directeur artistique. Max Guazzini insiste sur le travail fourni par son acolyte avec qui il a sélectionné parmi la longue liste possible les œuvres qu’ils ont enregistrées. “On a voulu faire un album pour montrer la richesse des chants liturgiques en allant du Christus Vincit du VIIe siècle au plus récent Anima Christi en passant par celui qu’on appelle chant du Titanic.” Ce dernier est célèbre car la légende veut que le morceau ait été joué pour ceux qui n’avaient pas pu monter dans les canots de sauvetage. Max Guazzini reconnaît que le choix des morceaux a été subjectif, mais se trouve satisfait aujourd’hui car toutes les époques y sont représentées, et tous les styles.  

    Habitué à programmer la musique pendant plus de vingt ans sur une des premières chaînes de radio de France, Max Guazzini a voulu composer un album diversifié allant du grégorien à des pièces plus modernes avec le défi d’en faire un ensemble harmonieux, “il y a de la place pour différentes formes de musiques et de liturgies aussi…” Élevé dans une école catholique où “tout était en latin” pendant les messes, il a cette familiarité avec le grégorien. Enfant, il fera la consécration au Sacré-Cœur d’où le choix de la couverture de l’album, la représentation “du Christ qui vient de sainte Faustine car nous voulions une image d’un Jésus radieux”.  

    Après s’être éloigné pendant un temps, il est revenu ces dernières années à la pratique où la musique a une place importante ; “j’aime la belle musique religieuse et une belle liturgie s’accompagne toujours d’une belle musique”. Il reconnaît avoir un faible pour le grégorien comme ce Te lucis ante terminum, hymne des complies qui sera enregistré en une seule prise “absolument parfait, un moment de pureté”. Il espère par ailleurs pouvoir faire découvrir à un public plus large la richesse de la culture musicale catholique. Bien sûr, les œuvres parleront davantage aux fidèles mais “tant mieux si cela peut devenir missionnaire”.  

    Max Guazzini est assez confiant concernant l’avenir spirituel de la France, “il faut toujours espérer”. Lorsqu’il présente le Lauda Jerusalem de l’album, il évoque la magnifique procession d’entrée de la messe de pèlerinage de Notre-Dame de Chrétienté. Cette longue colonne qui marche jusqu’à Chartres, c’est pour lui une bonne surprise et le signe d’une relève présente chez les jeunes. Il regrette qu’on ait “trop sécularisé certaines choses, notamment dans la liturgie mais les jeunes ont soif d’absolu et ils en reviennent”.  

    >> “Les Chants de Jésus” (2022)

  • "Pour l'amour du Pape, pour la paix et l'unité de l'Eglise, pour la liberté de la messe latine traditionnelle"

    IMPRIMER

    UNITÉ DE L'ÉGLISE - POUR LA LIBERTÉ  DE LA MESSE LATINE TRADITIONNELLE

    source

    28 mars 2023

    Schermata-2023-03-28-alle-08.38.54-1024x738.png

    Nous publions ci-dessous le communiqué de presse publié par le Comité de promotion de l'initiative, dont les devises sont les suivantes

    POUR L'AMOUR DU PAPE

    POUR LA PAIX ET L'UNITÉ DE L'ÉGLISE

    POUR LA LIBERTÉ DE LA MESSE LATINE TRADITIONNELLE

    COMMUNIQUÉ DE PRESSE

    A partir de ce matin et pendant 15 jours, plusieurs dizaines d'affiches dédiées à la Liturgie traditionnelle seront apposées aux abords du Vatican.

    Un comité de promoteurs, participant à titre personnel tout en provenant de différentes réalités catholiques (comme les blogs Messainlatino et Campari & de Maistre, et les associations Coordinamento Nazionale del Summorum Pontificum et Ass. San Michele Arcangelo), a voulu rendre public son profond attachement à la messe traditionnelle au moment où sa disparition semble programmée : par amour pour le pape, afin qu'il soit paternellement ouvert à la compréhension de ces périphéries liturgiques qui ne se sentent plus les bienvenues dans l'Église, parce qu'elles trouvent dans la liturgie traditionnelle l'expression pleine et entière de toute la foi catholique.

    "Ce qui était sacré pour les générations précédentes reste sacré et grand pour nous aussi, et ne peut pas être soudainement complètement interdit ou même jugé nuisible" (Benoît XVI). L'hostilité croissante à l'égard de la liturgie traditionnelle ne trouve de justification ni au niveau théologique, ni au niveau pastoral. Les communautés qui célèbrent selon le Missel de 1962 ne sont pas des rebelles à l'Église ; au contraire, bénies par une croissance constante des fidèles et des vocations sacerdotales, elles constituent un exemple de persévérance inébranlable dans la foi et l'unité catholiques, dans un monde de plus en plus insensible à l'Évangile et dans un tissu ecclésial qui cède de plus en plus à des impulsions de désintégration.

    C'est pourquoi l'attitude de rejet avec laquelle leurs propres pasteurs sont contraints de les traiter aujourd'hui n'est pas seulement un motif d'amère douleur, que ces fidèles s'efforcent d'offrir pour la purification de l'Église, mais constitue également une grave injustice, devant laquelle la charité elle-même impose de ne pas se taire : "un silence inopportun laisse dans une fausse condition ceux qui auraient pu l'éviter" (saint Grégoire le Grand).

    Dans l'Église d'aujourd'hui, où l'écoute, l'accueil et l'inclusion inspirent toute l'action pastorale, et où l'on veut construire la communion ecclésiale "avec la méthode synodale", ce peuple de simples fidèles, de jeunes familles, de prêtres fervents, a l'espoir confiant que sa voix ne sera pas étouffée, mais accueillie, écoutée et prise en compte comme il se doit. Ceux qui vont à la "messe en latin" ne sont pas des croyants de seconde zone, ni des déviants à rééduquer, ni des boulets à éliminer.

    Le Comité des promoteurs
    (Toni Brandi, Luigi Casalini, Federico Catani, Guillaume Luyt, Simone Ortolani, Marco Sgroi)

    prolibertatemissalis@gmail.com