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liturgie - Page 21

  • Selon Peter Seewald, François veut effacer l'héritage de Benoît XVI

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    De la Nuova Bussola Quotidiana (Nico Spuntoni) :

    L'INTERVIEW
    Seewald : François voulait effacer l'héritage de Benoît XVI

    Couples gays, messe en latin, abus sexuels, purge des hommes les plus liés à Benoît XVI, nomination de Fernández : le pape François a tout fait pour détruire ce que son prédécesseur avait construit. Un an après la mort de Benoît XVI, son biographe et ami Peter Seewald s'exprime.

    27_12_2023

    Même s'il n'avait pas été élu au trône papal, Joseph Aloisius Ratzinger aurait été une figure incontournable de l'histoire de l'Église. En 2005, cependant, le Seigneur a appelé l'un des plus grands théologiens vivants, l'homme à qui saint Jean-Paul II a confié la garde de l'orthodoxie catholique pendant 23 ans, à devenir pape. Le pontificat de Benoît XVI s'est achevé, de manière traumatisante, il y a plus de dix ans, comme sa vie terrestre s'est achevée il y a un an, privant l'enceinte de Saint-Pierre de ce "service de prière" promis lors de sa dernière audience générale, le 27 février 2013.

    A la lumière également de la rentrée sous le signe d'une discontinuité revendiquée au dicastère pour la doctrine de la foi, qu'en est-il de l'héritage de Ratzinger dans l'actuel pontificat ? La Nuova Bussola Quotidiana s'est posé la question dans cet entretien avec Peter Seewald, journaliste allemand, ami et biographe de Benoît XVI avec lequel il a écrit quatre livres d'entretiens.

    Est-il juste de dire que la relation entre Benoît XVI et François était "très étroite", comme l'a récemment déclaré François ?

    Bonne question. Nous nous souvenons tous des paroles chaleureuses prononcées par le cardinal Ratzinger lors du requiem de Jean-Paul II. Des mots qui touchent le cœur, qui parlent d'amour chrétien, de respect. Mais personne ne se souvient des paroles de Bergoglio lors du requiem de Benoît XVI. Elles étaient aussi froides que l'ensemble de la cérémonie, qui ne pouvait qu'être assez brève pour ne pas trop honorer son prédécesseur. C'est du moins l'impression que j'ai eue.

    C'est un jugement sévère.

    Je veux dire, comment manifeste-t-on l'amitié ? Par une simple déclaration en paroles ou en la vivant ? Les différences entre Benoît XVI et son successeur étaient grandes dès le départ. Dans le tempérament, la culture, l'intellect et surtout dans l'orientation des pontificats. Au début, Benoît XVI ne savait pas grand-chose de Bergoglio, si ce n'est qu'en tant qu'évêque en Argentine, il était connu pour son leadership autoritaire. Il a promis l'obéissance à son successeur. François a manifestement considéré cela comme une sorte de chèque en blanc. Même son prédécesseur est resté silencieux afin de ne pas donner la moindre impression de vouloir s'immiscer dans la gouvernance de son successeur. Benoît a fait confiance à François. Mais il a été amèrement déçu à plusieurs reprises.

    Que voulez-vous dire par là ?

    Bergoglio a continué à écrire de belles lettres au pape émérite après son élection. Il savait qu'il ne pouvait pas tenir la dragée haute à ce grand et noble esprit. Il a également évoqué à plusieurs reprises les dons de son prédécesseur, le qualifiant de "grand pape" dont l'héritage deviendra de plus en plus évident d'une génération à l'autre. Mais si l'on parle vraiment d'un "grand pape" par conviction, ne faut-il pas tout faire pour cultiver son héritage ? Comme Benoît XVI l'a fait pour Jean-Paul II ? Comme on peut le constater aujourd'hui, le pape François n'a pas fait grand-chose pour rester dans la continuité de ses prédécesseurs, en effet.

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  • 4e dimanche de l'Avent : "Voici que tu vas concevoir et enfanter un Fils"

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    L'Annonciation par Simone Martini (Sienne - XIVe s.) (Florence, Uffizi)

    Missel.free propose l'évangile du jour opportunément enrichi et expliqué par des commentaires (en bas de page) empruntés à d'importants maîtres spirituels:

    Suite du saint Évangile de notre Seigneur
    Jésus-Christ selon Saint Luc (I 26-38).

    L'Ange Gabriel[1] fut envoyé par Dieu[2] dans une ville de Galilée, appelée Nazareth[3], à une jeune fille, une vierge[4], accordée en mariage[5] à un homme de la maison de David, appelé Joseph[6] ; et le nom de la jeune fille était Marie.

    L'Ange entra chez elle et dit : « Je te salue, Comblée-de-grâce[7], le Seigneur est avec toi[8]. »

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  • Qui sont les futurs prêtres de demain ? (d'après une enquête française)

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    Catholique de tradition, scout et ancien servant d’autel : portrait-robot du prêtre de demain

    En décembre 2023, plusieurs centaines de séminaristes français se sont réunis à Paris. Une enquête de La Croix permet de cerner leur profil type.

    Qui seront nos futurs prêtres ? C’est pour répondre à cette question que La Croix a mené une vaste enquête auprès des séminaristes français. Sur les 673 hommes qui se destinent à servir les diocèses français (sont donc exclus de cette enquête les futurs prêtres français des communautés religieuses ou des instituts traditionalistes), ils ont été un peu plus de 430 à répondre au questionnaire qui leur était adressé par le quotidien.

    Constat principal de cette enquête : les futurs prêtres ont grandi dans un environnement catholique. 72 % d’entre eux allaient à la messe tous les dimanches en famille. Leurs activités extra-scolaires parlent également d’elles-mêmes : près de 60 % ont été servants d’autels et 56 % ont été scouts. Fait marquant, plus d’un tiers des séminaristes répondants ont été scouts d’Europe. Pour un nombre important d’entre eux, leur vocation est née très tôt : 36 % disent avoir envisagé la prêtrise avant l’âge de 10 ans. Environ trois quarts ont déjà participé à des Journées Mondiales de la Jeunesse et les deux tiers ont fréquenté de près ou de loin une communauté nouvelle (Frères de Saint-Jean, communauté de l’Emmanuel, Chemin-Neuf, …).

    Génération Benoît XVI

    Mais de quelle sensibilité sont ces prêtres ? Plusieurs questions posées permettent d’entrevoir un profil conservateur. Ainsi, près de la moitié des séminaristes ont déjà fréquenté une communauté traditionnaliste et la même proportion compte porter la soutane « régulièrement » durant leur sacerdoce. La messe selon le rite tridentin n’est d’ailleurs pas un sujet à leurs yeux : un tiers disent qu’elle « ne correspond pas à leurs attentes mais qu’ils n’ont rien contre », 7 % espèrent la célébrer souvent et 14 % apprécient autant célébrer les deux rites. Sans surprise pour cette génération, 39 % jugent que parmi les papes, Benoît XVI leur a le plus apporté.

    Malgré cela, les séminaristes sont loin de rejeter l’Eglise actuelle. A une très grande majorité (83 %), ils disent se sentir « en affinité » avec le pape François. De même, ils portent une vision plutôt positive de Vatican II puisque 58 % d’entre eux considèrent que ce concile « reste encore à mettre en œuvre » et qu’ils comptent « s’y employer ». 24 % considèrent qu’il s’agit d’un « bel héritage » mais que sa mise en œuvre à entrainé des dérives qu’il faut gommer. Seul 1 % rejette ce concile, considérant qu’il est « allé trop loin dans la réforme de l’Eglise ».

    Sur les questions d’inclusion des femmes dans l’Eglise ou bien d’évolution du sacerdoce, une proportion importante se montre plutôt ouverte. Ainsi, plus de 40 % des séminaristes considèrent que les femmes devraient bénéficier de plus de reconnaissance et de plus de responsabilités au sein de l’Eglise. Sur la question du célibat des prêtres, si la majorité ne le remet pas en cause, un important contingent (29 %) considère qu’il devrait être possible d’ordonner des hommes mariés.

    Appelés à témoigner du Christ dans une France multiconfessionnelle, 57 % des futurs prêtres répondent que rencontrer et dialoguer avec nos compatriotes musulmans est une « priorité ». L’évangélisation sera donc un socle de leur sacerdoce. Pourtant, c'est avant tout la célébration des sacrements qui sera au centre de leur vie de prêtre selon 70 % d’entre eux.

    Lire égalementSur les cendres des scandales et des tensions, la résilience des catholiques de France

  • Selon le cardinal Fernández, la bénédiction des couples de même sexe "ne valide ni ne justifie rien".

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    D'Edgar Beltran sur The Pillar :

    Cardinal Fernández : la bénédiction des couples de même sexe "ne valide ni ne justifie rien".

    23 décembre 2023

    Les dirigeants de l'Église ont été en proie à un vif débat cette semaine, après que le Dicastère du Vatican pour la doctrine de la foi a publié lundi Fiducia supplicans, une déclaration qui offre un cadre pour les bénédictions cléricales des couples de même sexe et d'autres personnes vivant dans des relations en dehors du mariage. 

    Certaines conférences épiscopales et certains diocèses qui avaient déjà donné leur feu vert à de telles bénédictions, notamment en Belgique et en Allemagne, ont vu dans le document une validation de leur approche de la question, certains promettant de défier le document en publiant des directives pour la bénédiction liturgique des couples de même sexe - une mesure interdite par la déclaration du DDF.

    Mais certaines conférences épiscopales d'Afrique et d'Asie se sont opposées au document, certaines interdisant la mise en œuvre de la Fiducia supplicans sur leur territoire. Un cardinal a contesté l'orthodoxie doctrinale du document, tandis que le chef de l'Église gréco-catholique ukrainienne a déclaré que le texte ne s'appliquait pas à sa congrégation. 

    Au cours de cette semaine difficile pour l'Église, The Pillar a contacté le cardinal Víctor Manuel Fernández, préfet du Dicastère pour la doctrine de la foi, pour lui poser des questions sur le document et les réactions qu'il a suscitées. (traduction avec deepL)

    Cardinal Fernandez, la Fiducia supplicans "reste ferme sur la doctrine traditionnelle de l'Église sur le mariage, n'autorisant aucun type de rite liturgique ou de bénédiction similaire à un rite liturgique qui puisse créer une confusion".

    Elle affirme également que les bénédictions dont il est question "ne doivent pas être fixées rituellement par les autorités ecclésiales afin d'éviter toute confusion avec la bénédiction propre au sacrement de mariage" et que "ces bénédictions non ritualisées ne cessent jamais d'être des gestes simples qui constituent un moyen efficace d'accroître la confiance en Dieu des personnes qui les demandent, tout en veillant à ce qu'elles ne deviennent pas un acte liturgique ou semi-liturgique, semblable à un sacrement".

    Or, plusieurs conférences épiscopales ont approuvé des rituels de bénédiction de couples en situation irrégulière.

    Cela contredit-il la déclaration ?

    La déclaration distingue très clairement les deux formes de bénédiction : l'une avec un format liturgique-rituel et l'autre propre au travail pastoral - c'est sa contribution spécifique. 

    Certains épiscopats ont avancé des formes ritualisées de bénédiction des couples irréguliers, ce qui est inadmissible. Ils devraient reformuler leur proposition à cet égard.

    Fiducia supplicans dit que : Dans une brève prière précédant cette bénédiction spontanée, le ministre ordonné pourrait demander pour les personnes la paix, la santé, un esprit de patience, de dialogue et d'entraide, mais aussi la lumière et la force de Dieu pour qu'elles puissent accomplir pleinement sa volonté.

    Elle ajoute que : Ces formes de bénédiction expriment une supplication pour que Dieu accorde les aides qui viennent des impulsions de son Esprit - ce que la théologie classique appelle la "grâce actuelle" - afin que les relations humaines puissent mûrir et grandir dans la fidélité à l'Évangile, qu'elles soient libérées de leurs imperfections et de leurs fragilités, et qu'elles puissent s'exprimer dans la dimension toujours plus grande de l'amour divin.

    Ces passages signifient-ils que la motivation première pour donner une telle bénédiction doit être que le couple en "situation irrégulière" conforme sa vie aux enseignements moraux et doctrinaux de l'Église ?

    Ces types de bénédictions sont simplement des canaux pastoraux simples qui aident à exprimer la foi des personnes, même si ces personnes sont de grands pécheurs. 

    Ainsi, en donnant cette bénédiction à deux personnes qui se présentent spontanément pour la demander, on peut légitimement demander à Dieu de leur accorder la santé, la paix, la prospérité - des choses que nous demandons tous et qu'un pécheur peut également demander. 

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  • Liège, église du Saint-Sacrement (Bd d’Avroy, 132) lundi 25 décembre 2023 : Fête de la Nativité

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    Inauguration de la crèche de Noël

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    Messes du Jour de Noël

    10h00 : messe célébrée en latin (missel de 1962), chants grégoriens (schola du Saint-Sacrement), Carol « have yourself à Merry christmas » et « Shalom aleikem qui est un chant de paix en hébreux (soprano solo), adeste fideles (hymne traditionnel, XVIIIe s.) et orgue (Patrick Wilwerth).

    11h15 : messe célébrée en français (missel de 1970), motets et hymnes de Noël, chants grégoriens et orgue (sœur Marie-Elie)

  • Bénir des couples en situation irrégulière ou des couples de même sexe sans donner l'impression que l'Église ne valide pas leur activité sexuelle est une mascarade

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    Du Père Thomas G. Weinandy, OFM, Cap., sur The Catholic Thing :

    Bénédictions divines et enseignement du Magistère

    19 décembre 2023

    Hier, le cardinal Víctor Manuel Fernández, préfet du Dicastère pour la Doctrine de la Foi, a publié une Déclaration, avec l'approbation signée du Pape François, intitulée Fiducia Supplicans, " Sur la signification pastorale des bénédictions ".  Cette déclaration articule l'importance des bénédictions dans une perspective biblique, historique et ecclésiale.

    La déclaration précise qu'elle "reste ferme sur la doctrine traditionnelle de l'Église sur le mariage, n'autorisant aucun type de rite liturgique ou de bénédiction similaire à un rite liturgique qui puisse créer de la confusion". La valeur de ce document, cependant, est qu'il offre une contribution spécifique et innovante à la signification pastorale des bénédictions, permettant d'élargir et d'enrichir la compréhension classique des bénédictions, qui est étroitement liée à une perspective liturgique".

    Ainsi, la Déclaration veut maintenir l'intégrité doctrinale de la bénédiction donnée dans le cadre du sacrement de mariage, tout en autorisant une bénédiction qui est " liée ", mais non similaire, à une bénédiction liturgique donnée dans le cadre du mariage, afin de ne pas créer de confusion entre les deux. La Déclaration s'enorgueillit que cette disposition "implique un réel développement" qui est en accord avec la "vision pastorale" du Pape François. Elle poursuit : "C'est précisément dans ce contexte que l'on peut comprendre la possibilité de bénir les couples en situation irrégulière et les couples de même sexe sans valider officiellement leur statut ni modifier de quelque manière que ce soit l'enseignement pérenne de l'Église sur le mariage."  On perçoit ici la véritable raison pour laquelle cette Déclaration a été rédigée : bénir les "couples en situation irrégulière" et bénir les "couples de même sexe".

    La Déclaration développe ces deux situations.  Dans le cadre de cette vision pastorale "apparaît la possibilité de bénédictions pour les couples en situation irrégulière et pour les couples de même sexe, dont la forme ne doit pas être fixée rituellement par les autorités ecclésiales afin d'éviter toute confusion avec la bénédiction propre au sacrement du mariage".

    Néanmoins, bien que ces bénédictions "ne prétendent pas à une légitimation de leur statut", elles "demandent que tout ce qui est vrai, bon et humainement valable dans leur vie et leurs relations soit enrichi, guéri et élevé par la présence de l'Esprit Saint". La Déclaration considère que ces bénédictions sont en accord avec ce que l'on appelle traditionnellement la "grâce réelle". "Le but de cette grâce est "que les relations humaines puissent mûrir et grandir dans la fidélité à l'Evangile, qu'elles puissent être libérées de leurs imperfections et de leurs fragilités, et qu'elles puissent s'exprimer dans la dimension toujours croissante de l'amour divin".

    Dans tout ce qui précède, il y a l'apparence de la raison, mais aussi beaucoup de jargon, de sophismes et de tromperies. Tout d'abord, la Déclaration professe que ce qui est offert est un développement de la doctrine en accord avec la "vision pastorale" du Pape François.  Dans son Essai sur le développement de la doctrine, saint John Henry Newman fournit des critères pour juger ce qui est vrai et ce qui est un développement doctrinal erroné (une "corruption").  En fin de compte, conclut-il, c'est l'infaillibilité de l'Église qui valide un développement authentique.

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  • "Oui à la bénédiction des couples homosexuels". Quand le Pape accélère

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    De Luisella Scrosati sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    DICASTERE POUR LA DÉMOLITION DE LA FOI

    "Oui à la bénédiction des couples homosexuels". Le Pape accélère

    Avec la déclaration Fiducia supplicans Card. Fernández (Dicastère pour la Doctrine de la Foi) bénit tout type d'union. Il suffit qu'aucun rituel ne soit organisé et qu'il ne soit pas confondu avec le mariage : l'apparence est sûre, la doctrine ne l'est pas.

    19_12_2023

    L'union de personnes de même sexe peut être bénie, à condition de ne pas être confondue avec une bénédiction nuptiale. Telle est la substance des 44 paragraphes de la Déclaration Fiducia supplicans sur le sens pastoral des bénédictions du Dicastère pour la Doctrine de la Foi, publiée hier, 18 décembre 2023, et signée par le Préfet, le Cardinal Victor M. Fernández, par le Secrétaire de la Section Doctrinale, Mgr Armando Matteo, et par le Pape François.

    Voici le paragraphe central de la Déclaration : "Dans l'horizon tracé ici se trouve la possibilité de bénédictions de couples en situation irrégulière et de couples de même sexe, dont la forme ne doit pas trouver de fixation rituelle de la part des autorités ecclésiales, afin de ne pas produire de confusion avec la bénédiction propre au sacrement du mariage".

    Le document propose d'offrir "de nouvelles clarifications (...) sur le Responsum ad dubium formulé par l'ancienne Congrégation pour la Doctrine de la Foi et publié le 22 février 2021" (n. 2), dans le but de répondre aux besoins de ceux qui "n'ont pas été d'accord avec la réponse négative à la question ou ne l'ont pas jugée suffisamment claire dans sa formulation et ses motivations" (n. 3). L'intention de Mgr Fernández est de maintenir "les aspects doctrinaux" du Responsum, en les combinant de manière cohérente avec "les aspects pastoraux", qui en 2021 n'auraient pas été pris en compte de manière adéquate, alors qu'ils auraient été promus par les réponses du Pape François aux dubia des cinq cardinaux.

    Le chemin parcouru peut être résumé de la manière suivante : en accord avec le Responsum, la Déclaration continue à rejeter les bénédictions ou les rites qui pourraient apparaître comme des approbations d'unions non maritales ou qui, de quelque manière que ce soit, ressembleraient à des rites nuptiaux. Afin de laisser suffisamment de place à la clarté, la Déclaration entend placer les bénédictions "en dehors du cadre liturgique" (n. 23), comme "des actes de dévotion qui 'trouvent leur place en dehors de la célébration de l'Eucharistie et des autres sacrements'" (n. 24).

    L'Église, en outre, doit s'abstenir de faire reposer sa pratique pastorale sur la fixité de certains schémas doctrinaux ou disciplinaires (...). Par conséquent, lorsque des personnes invoquent une bénédiction, une analyse morale exhaustive ne doit pas être posée comme condition préalable pour la conférer" (n. 25). C'est donc dans ce contexte haliturgique et rituel que, selon l'Instruction, des bénédictions peuvent également être données aux couples irréguliers et de même sexe, en demandant à Dieu les grâces dont ils ont besoin à travers eux.

    Il s'agirait donc de l'approfondissement (cf. n° 26) du Responsum de 2021. Mais une fois de plus, des documents " gênants " qui le précèdent, Fernández ne sélectionne que ce qui le sert, en en déformant le sens, pour sa thèse préconstituée. Car pour le Responsum, il ne s'agit pas seulement de ne pas confondre extérieurement la bénédiction de ces couples avec le mariage - problème auquel la proposition de l'Instruction pourrait remédier. Il s'agit plutôt d'un autre problème, que Fernández ne mentionne même pas : que bénit-on lorsqu'on bénit un couple ? S'il s'agit précisément d'un couple, cela signifie que l'on bénit une relation ; sinon, on bénirait des individus. Mais, explique le Responsum, "pour être cohérent avec la nature des sacramentaux, lorsqu'une bénédiction est invoquée sur certaines relations humaines, il est nécessaire (...) que ce qui est béni soit objectivement et positivement ordonné à recevoir et à exprimer la grâce" ; et donc "seules les réalités qui sont en elles-mêmes ordonnées à servir ces desseins [de Dieu dans la Création]" peuvent être bénies.

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  • Le Vatican autorise la bénédiction hors-liturgie des couples de même sexe

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    De Jeanne Smits sur Réinformation TV :

    “Fiducia supplicans” autorise la bénédiction de couples homosexuels, sous conditions

    Pour les médias mainstream, l’affaire est dans le sac. « Le Vatican autorise la bénédiction hors-liturgie des couples de même sexe », proclame article après article ; BFMTV ajoute : « Une première. » L’idée que l’Eglise catholique accepte désormais de bénir les paires homosexuelles en tant que telles est dès lors acquise dans les esprits ; d’ailleurs Vatican News dit à peu près la même chose en titrant : « Une déclaration doctrinale ouvre la bénédiction à des couples irréguliers », en précisant dès le premier paragraphe de la dépêche que cela doit se faire hors liturgie :

    « Fiducia supplicans du dicastère pour la Doctrine de la foi, approuvée par le Pape, offre la possibilité de bénir les couples formés par des personnes de même sexe, en dehors cependant de toute ritualisation et imitation du mariage. La doctrine sur le mariage ne change pas et la bénédiction ne signifie pas l’approbation de l’union. »

    La déclaration Fiducia supplicans (« La confiance suppliante du peuple fidèle de Dieu ») souligne, il est vrai, qu’il s’agit d’apporter une réponse pastorale à une « situation de péché ». « Même lorsque la relation avec Dieu est obscurcie par le péché, il est toujours possible de demander une bénédiction, en lui tendant la main, comme l’a fait Pierre dans la tempête », proclame l’un des tout derniers paragraphes de cette longue déclaration signée par le préfet du dicastère, le cardinal Victor Manuel dit « Tucho » Fernandez, récemment amené de Buenos Aires à Rome par le pape François qui ne cache pas sa proximité spirituelle et intellectuelle avec le prélat argentin. Le pape a d’ailleurs signé la déclaration qui lui a été présentée par le cardinal. Avec ses 45 articles et sa publication simultanée en italien, français, anglais, allemand et espagnol, on peut penser que Fiducia supplicans a été mûrement réfléchi ; il s’agit d’ailleurs d’une sorte d’exégèse des Responsa très bavards et passablement alambiqués adressés à deux des cinq cardinaux qui avaient présenté leurs premières questions, notamment au sujet de la possibilité de bénir les couples de même sexe, au mois de juillet.

    Fiducia supplicans : la bénédiction des pécheurs ?

    Pourquoi s’en plaindre ? Lorsqu’on s’approche du sacrement de confession, c’est la première chose que l’on dit : « Bénissez-moi, mon père, parce que j’ai péché. » Ce n’est pas le péché qui attire la bénédiction : cette bénédiction est demandée pour obtenir la grâce de se bien confesser, d’accuser ses fautes comme il se doit, et dans une disposition de de repentir et d’amendement de sa vie.

    Mais comment prétendre qu’en recommandant aux prêtres de bénir « les couples » en « situation irrégulière » qui le demandent, de manière informelle si l’on veut, cet aspect pénitentiel soit au cœur de leur démarche ? Certes, c’est Dieu qui sonde les reins et les cœurs, mais le propos des couples concernés est clairement de poursuivre leur cohabitation, de s’endurcir dans le péché, de demeurer dans une situation où ils seront tentés de commettre des péchés graves, ces péchés mortels qui privent de la grâce sanctifiante, du salut éternel tant qu’ils ne sont pas confessés et n’ont pas été absous.

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  • Les sept grandes antiennes préparatoires à Noël

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    De Sandro Magister (Settimo Cielo) en traduction française sur Diakonos.be :

    Avent en musique. Sept antiennes à redécouvrir

    À partir d’aujourd’hui, le 17 décembre, et jusqu’à l’avant-veille de Noël, on chante au Magnificat des vêpres de rite romain sept antiennes, une par jour, qui commencent toutes par une invocation à Jésus, celui-ci n’étant jamais nommé.

    Ce temps de sept jours est très ancien: il remonte au pape Grégoire le Grand, vers l’an 600.

    Au début de chaque antienne, Jésus est successivement invoqué comme Sagesse, Seigneur, Rejeton, Clé, Astre, Roi, Emmanuel. En latin: Sapientia, Adonai, Radix, Clavis, Oriens, Rex, Emmanuel.

    Si on les lit en partant de la dernière, les initiales de ces mots latins forment un acrostiche: « ERO CRAS”, c’est-à-dire: « Je serai [là] demain », annonçant la venue du Seigneur. La dernière antienne, qui termine l’acrostiche, est chantée le 23 décembre. Le lendemain, aux premières vêpres, la fête de Noël commence.

    Les antiennes sont inspirées de textes de l’Ancien Testament qui annoncent le Messie. Mais avec une particularité: les trois dernières antiennes comportent des expressions qui ne s’expliquent qu’à la lumière du Nouveau Testament.

    L’antienne « O Oriens » du 21 décembre comporte une référence claire au cantique de Zacharie, le « Benedictus », qu’on lit au chapitre 1 de l’Evangile de Luc: « Nous aurons la visite d’un soleil venu d’en haut afin d’illuminer ceux qui se trouvent dans les ténèbres et dans l’ombre de la mort ».

    L’antienne « O Rex » du 22 décembre inclut un passage de l’hymne à Jésus du chapitre 2 de la lettre de Paul aux Ephésiens: « Celui qui des deux [c’est-à-dire les juifs et les païens] n’a fait qu’un peuple ».

    Enfin l’antienne « O Emmanuel » du 23 décembre s’achève par l’invocation « Dominus Deus noster », une invocation exclusivement chrétienne puisque seuls les disciples de Jésus reconnaissent le Seigneur leur Dieu dans l’Emmanuel.

    Voici donc le texte intégral des sept antiennes, en latin et en français. Avec entre parenthèses les principales références à l’Ancien et au Nouveau Testament:

    *

    I – 17 décembre

    O SAPIENTIA, quae ex ore Altissimi prodiisti,
    attingens a fine usque ad finem fortiter suaviterque disponens omnia:
    veni ad docendum nos viam prudentiae.

    Ô Sagesse, qui es issue de la bouche du Très-Haut (Ecclésiastique 24, 3), tu déploies ta force d’un bout du monde à l’autre et tu régis l’univers avec force et douceur (Sagesse 8, 1): viens nous enseigner la voie de la prudence (Proverbes 9, 6).

    II – 18 décembre

    O ADONAI, dux domus Israel,
    qui Moysi in igne flammae rubi apparuisti, et in Sina legem dedisti:
    veni ad redimendum nos in brachio extenso.

    Ô Seigneur (Exode 6, 2 Vulgate), guide de la maison d’Israël, qui es apparu à Moïse dans le feu du buisson ardent (Exode 3, 2) et lui as donné tes commandements sur le mont Sinaï (Exode 20): viens nous sauver avec ton bras puissant (Exode 15, 12-13).

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  • L’adoration silencieuse au cœur de la liturgie (Liturgie, 40) par le Dr Denis Crouan

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    Liturgie 40 ‒ L’adoration silencieuse au cœur de la liturgie, par le Dr Denis Crouan (39 mn) 

    https://youtu.be/w6cdwCy1LQc  

    Après la première partie du cours qui abordait l'histoire de la liturgie, nous abordons certains points de la théologie de la liturgie.  

    Dans cette leçon le docteur Denis Crouan aborde le cœur du cœur de la liturgie, ce qui fait qu’elle pourra revivre partout dans nos paroisses, à savoir sa dimension surnaturelle : Dans ses enseignements, Joseph Ratzinger/Benoît XVI défend l’unité indissociable entre la célébration de la liturgie, l’adoration eucharistique silencieuse, et la mission sociale qui découle d’une authentique dévotion eucharistique.  

    Le lien étroit entre la célébration de la liturgie et la pratique de l’adoration eucharistique ne figure pas de façon explicite dans la catéchèse ou la théologie ; mais l’enseignement des papes ainsi que l’expérience des membres de l’Église, en particulier des saints, établissent clairement ce lien. Le don de la présence du Christ dans la Sainte Eucharistie découle directement de la liturgie ; par conséquent, l’adoration du Très Saint-Sacrement renforce la préparation à la messe et la participation active et fructueuse à la liturgie.  

    Une Eucharistie qui ne se traduit pas en une pratique concrète de l’amour est en elle-même tronquée.  

    COURS DE LITURGIE, PAR DENIS CROUAN, DOCTEUR EN THEOLOGIE, 2022-2023 

    Pour accéder à la totalité de la playlist :  

    https://www.youtube.com/playlist?list=PLuko328jWH_06CYFfUP8d6v_vzl9f4UbI 

    Institut Docteur Angélique 

    Cours donné par Denis Crouan, docteur en théologie, en entretien interactif avec Arnaud Dumouch. 

    Vidéo du site http://docteurangelique.free.fr/fichiers/InstitutDocteurAngelique.htm, les œuvres complètes en français de saint Thomas d'Aquin. 

    Denis Crouan, denis.crouan@wanadoo.fr; 2022-2023 

  • Les pièces grégoriennes du deuxième dimanche de l'Avent

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    Du site d'Una Voce (France) :

    Deuxième dimanche de l’Avent (Triors et Ligugé)

    « Intr. Pópulus Síon »Deuxième dimanche de l'Avent (Triors et Ligugé)

    Les moines de l’abbaye Notre-Dame de Triors chantent les cinq pièces de cette messe, isolées pour les choristes. L’émission complète avec ses commentaires vous fera remonter dans le temps.

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  • Le cardinal Sarah s'élève contre une dénaturation du culte catholique

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    Du site "Eucharistie Sacrement de la Miséricorde" :

    Le cardinal Sarah s'est élevé à Dakar contre une dénaturation du culte catholique

    Le cardinal Sarah regrette le « démantèlement des valeurs de foi et de piété » et critique la « destruction des formes de la messe »

    Le 04 décembre 2023 - E.S.M. - Depuis Dakar, capitale du Sénégal, le cardinal Robert Sarah a parlé à nouveau de sa spécialité : le soin de la liturgie.

    Selon le journal français Le Monde, lors d'une messe célébrée dans la capitale du pays africain, le cardinal Sarah, prélat originaire de la Guinée voisine du Sénégal, a une nouvelle fois mis en garde contre la « destruction » de la messe en Occident et une dénaturation du culte catholique pour l'adapter aux coutumes locales en Afrique et Asie.

    Le média français précité rapporte que le cardinal Sarah est au Sénégal pour participer le 8 décembre à une conférence sur la liturgie dans la banlieue de Dakar. Le Monde précise d'ailleurs qu'"il a consacré son homélie à ce sujet et défendu les opinions traditionalistes pour lesquelles il est connu".

    "Nous assistons aujourd'hui, notamment en Occident, à un démantèlement des valeurs de foi et de piété... et à une destruction des formes de messe", a déploré en chaire le cardinal Sarah. « Nous travaillons à saupoudrer la liturgie d'éléments africains et asiatiques, déformant ainsi le mystère pascal que nous célébrons" ; "Nous mettons tellement l'accent sur ces éléments culturels que nos célébrations durent parfois six heures", a-t-il déclaré. "Nos liturgies sont souvent trop banales et trop bruyantes, trop africaines et moins chrétiennes", a-t-il assuré.

    « Si nous considérons la liturgie comme une question pratique d'efficacité pastorale (…), nous courons le risque de faire de la liturgie une œuvre humaine, un ensemble de cérémonies plus ou moins réussies », a déclaré le cardinal Sarah. Il a également exalté la mémoire du regretté pape Benoît XVI. « Puissions-nous suivre cette grande et éblouissante étoile qu'était Joseph Ratzinger, le pape Benoît XVI, seul érudit face à une armée de pseudoliturges », a-t-il souligné.

    La traditionnelle célébration du lundi soir a pris une coloration particulière pour la venue de l’éminent dignitaire, avec un organiste, une chorale et la présence autour de l’autel d’une quarantaine d’évêques et de prêtres.

    A défaut de publicité faite à l’événement, la vaste nef accueillie dans la pénombre plusieurs dizaines de fidèles et de religieux et religieuses, dont certains appelés à participer au congrès des liturgistes. Fait rare, la bâtisse a résonné de chants en français mais aussi en latin, et pas en wolof, la langue locale, comme c’est le cas un lundi ordinaire.