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liturgie - Page 51

  • Le pape François et la liturgie : navigation par brouillard

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    Lu dans le mensuel « La Nef » d’avril 2022 :

    Amar-2022©DR-620x330.jpg« L’abbé Pierre Amar, prêtre du diocèse de Versailles, nous livre ses réflexions sur l’actualité du monde « tradi » qu’il connaît bien, après le décret confirmant la Fraternité Saint-Pierre dans son usage des livres liturgiques de 1962, et en attendant de nouvelles précisions de Rome annoncées …pour fin mars.

    La Nef – La question liturgique continue de nous occuper en ce moment…

    Abbé Pierre Amar – Oui, voilà une vieille histoire, avec un lourd passif dans notre pays ces 60 dernières années. Prenez, par exemple, la figure émergente du moment chez les catholiques qui pensent : François Sureau. Il vient d’être reçu, en grande pompe, sous la Coupole. Voici ce que cet émigré liturgique disait au journal La Vie, le 15 juin 2020 : « Je vais à la messe chez les melkites [l’Église grecque catholique de rite byzantin, ndlr] parce que je trouve leur liturgie incomparable et leur ecclésiologie plus convaincante : nulle dinguerie autour de la figure du prêtre que Vatican II a installé au centre du dispositif alors même que sa prétention, au moins apparente, était de mettre fin au cléricalisme. Les tempéraments sont divers et le mien est mieux accordé à la tradition orientale, plus incarnée, plus spirituelle et plus ascétique tout en étant moins moralisatrice et pessimiste que le catholicisme tel que l’Occident le pratique. »

    C’est vraiment à tous les niveaux que l’on retrouve les affres de cette guerre liturgique fratricide, pour reprendre des propos du Père Abbé de Fontgombault. Nous en sommes tous, d’une manière ou d’une autre, les héritiers et les victimes.

    Que vous inspire l’enchaînement des récentes décisions romaines ?

    Tout le monde s’accorde pour dire que le « feuilleton tradi » n’en finit pas. Il est vrai que les connaisseurs du dossier peinent à le suivre, tant les semaines véhiculent des signaux contradictoires. Pour faire court, il y a eu la première surprise du Motu proprio Traditionis custodes. Puis le coup d’assommoir avec les Responsa de Mgr Roche. Et enfin, la main tendue – paternelle et bienveillante – avec le décret pontifical en faveur de la Fraternité Saint-Pierre. Il ne règle pas tout, loin de là, mais c’est une surprise et un véritable soulagement. Quant à nos évêques, dont la mission au quotidien n’est pas une sinécure, il leur faut désormais éviter les généralisations (tous les « tradis » ne sont pas à mettre dans le même sac) et continuer d’avancer sur cette question complexe.

    Était-ce une tentative de certains pour éradiquer la liturgie ancienne ?

    Liquider l’affaire une bonne fois pour toutes est une vieille tentation. Mais je pense que c’est impossible. Car on parle ici de personnes, de familles, d’une « pâte humaine », une subjectivité délicate à appréhender où s’entremêlent des considérations spirituelles, psychologiques, cul­turelles, politiques, esthétiques, historiques… et j’en oublie sûrement ! D’ailleurs, les querelles liturgiques sont souvent la source de grandes violences. La première dispute après le péché originel n’est-elle pas, justement, une dispute liturgique : celle de Caïn et Abel ? En ce domaine, et pour éviter de nouvelles blessures, il vaut mieux être trop bon que pas assez. Même avec ce tradiland qui ne fait pas toujours ce qu’il faut pour se faire aimer…

    Que voulez-vous dire ?

    L’œuvre de réconciliation patiemment entreprise depuis plus de 30 ans par les deux papes précédents est menacée. Ici et là, on entend des voix qui semblent n’avoir qu’une envie : en découdre et s’entredévorer à nouveau, comme dans les années 70. Par exemple, ces propos d’un prêtre de l’Institut du Bon Pasteur au journal Présent, en janvier dernier, sont scandaleux et empêchent tout dialogue : « Je suis de ceux qui pensent que notre refus absolu de la messe de Paul VI […] est théologal, théologique, dogmatique et moral. Absolu, quoi ! » Dans un autre style, la tribune d’un évêque émérite dans La Croix fin décembre 2021, où il évoque en généralisant « la violence réactionnaire d’un combat d’arrière-garde » est tout aussi injuste. Elle laisse entrevoir une certaine amertume devant un mouvement qui se développe modestement et dont la moyenne d’âge est jeune. Tout le monde doit faire un effort pour dépasser ces dialectiques.

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  • À Liège, messe du premier dimanche du mois, le 3 avril 2022 à 10h00 en l’église du Saint- Sacrement : chants grégoriens et trio de musique baroque.

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    EGLISE DU SAINT-SACREMENT

    Boulevard d’Avroy, 132 à Liège

    logo 300px.jpg

    Le dimanche 3 avril 2022 à 10h00

    MESSE DU PREMIER DIMANCHE DU MOIS

    Chants grégoriens du dimanche de la Passion

    Extraits de sonates  baroques pour violon et orgue

    affiche_premier dimanche du mois 3 Avril 2022.jpg

    Plus de renseignements :

    sursumcorda@skynet.be 

    • http://eglisedusaintsacrementliege.hautetfort.com 

    • Tel 04 344 10 89

  • Écoutez cette soliste chanter un « Kyrie » ukrainien du XVe siècle

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    Publié sur le site web « aleteia » par J-P Mauro :

    Enregistré il y a quelques jours par deux jeunes chrétiens orthodoxes de Lettonie, ce “Kyrie” ukrainien date du XVe siècle. Écoutez cette prière qui élève les âmes, en ces temps de détresse et de guerre.

    Dans une vidéo postée sur Facebook, la soliste Aleksandra Špicberga interprète avec un ami une magnifique version ukrainienne d’un “Kyrie eleison” datant du XVe siècle. Une façon de rendre hommage à tout un peuple qui souffre et de prier pour lui.

  • Cours de liturgie par Denis Crouan, docteur en théologie; 6ème leçon : la fixation progressive des rites (du IIIème au VIIIème siècle)

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    Liturgie 6 –La fixation progressive des rites (du IIIème au VIIIème siècle), par Denis Crouan (70 mn) 

    https://youtu.be/MCZ3UET3G1M  

    Denis Crouan indique : « Ce chapitre permet de mieux comprendre la « messe de toujours » et de voir que notre liturgie actuelle est éminemment « traditionnelle ». 

    On a peu de renseignements avant le IV° s. Le pape Damase (366-384) christianise des symboles de l’ancienne culture romaine (lieux et temps liturgiques, le style du canon de la messe et des oraisons). La prière liturgique respecte la règle des trois « officia » (tâches de la rhétorique classique). Elle doit :

    - exprimer la foi (docere) ; 

    - former le sens esthétique des fidèles (delectare) ; 

    - pousser les fidèles à s’engager dans une vie vertueuse (movere). 

    Au début du Moyen âge, on compte une centaine de types de liturgies en Occident qui toutes se rattachent tous à la forme de la célébration eucharistique qui est née à Jérusalem et s’est développée à Rome. Le chant y joue un grand rôle (le chant dit « grégorien » tel que nous le connaissons aujourd’hui n’existe pas encore). 

    COURS DE LITURGIE, PAR DENIS CROUAN, DOCTEUR EN THEOLOGIE, 2022 

    https://www.youtube.com/playlist?list=PLuko328jWH_06CYFfUP8d6v_vzl9f4UbI 

    Cours donné par Denis Crouan, docteur en théologie, en entretien interactif avec Arnaud Dumouch. 

    Vidéo du site http://docteurangelique.free.fr/fichiers/InstitutDocteurAngelique.htm, les œuvres complètes en français de saint Thomas d'Aquin. 

    Denis Crouan 2022. 

  • RDC : À Sainte-Anne de Kinshasa, l’église ne désemplit pas

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    Pays d’Afrique subsaharienne qui compte le plus grand nombre de catholiques, la République démocratique du Congo (RDC) témoigne d’un incroyable dynamisme missionnaire. À quelques mois du voyage du pape François dans le pays, les églises ne désemplissent pas. Reportage  de à l’église Sainte-Anne de Kinshasa publié sur le site web « Aleteia » :

    Anne téléchargement (5).jpgSes briques rouges et ses arcades, de style néogothique, ne passent pas inaperçues. Située à quelques mètres de la gare centrale de Kinshasa, la capitale, l’église Sainte-Anne attire tout de suite le regard. Construite par les Belges au début du XXe, elle accueille chaque dimanche des centaines de personnes venues assister à la messe. Et ce dimanche de mars n’échappe pas à la règle.

    À peine le premier office achevé, un second commence. « Nous avons au moins trois messes les dimanches, parfois quatre » confie Mercy-Jean, l’un des paroissiens. Et, malgré la pandémie de covid-19, l’église est pour chacune d’elles, pleine à craquer. Avec le rite zaïrois reconnu par le Vatican en 1988, la liturgie est plutôt dansante et gaie. « Cela a permis aussi de retenir certains de nos frères et sœurs tentés par les sectes charismatiques », reconnaît le catéchiste de 59 ans. La cérémonie des offrandes est plutôt truculente. Une procession avec des fruits, des céréales, des tubercules, « une manière de présenter à Dieu les fruits de notre travail », explique sœur Marie Rose. À 29 ans, alors qu’elle venait de décrocher un doctorat en droit, elle s’est tournée vers la vie religieuse. Pour elle, « le renouveau charismatique a aussi permis de redynamiser » les communautés catholiques.

    Le renouveau charismatique à la rescousse

    À la fin des années 1990, le cardinal Frédéric Etsou s’était inquiété du départ massif vers les nouvelles églises dites « églises de réveil ». Pour y pallier, l’ancien archevêque de Kinshasa avait alors encouragé un renouveau charismatique authentique qui intègre davantage le rite zaïrois de la liturgie. Depuis, si les églises du réveil connaissent une explosion, « il y a aussi beaucoup de fidèles qui sont partis et qui ne sont pas revenus » constate Mgr Donatien N’Sholé, secrétaire général de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) : “C’est la preuve d’une prise de conscience » qui se justifie par « des églises catholiques toujours pleines » et l’érection de nouvelles paroisses dans tous les diocèses, assure-t-il. Dès lors, encadré par des aumôniers très rigoureux, le renouveau charismatique connaît un énorme succès dans le pays. L’Eglise au Congo peut aussi compter sur des vocations à la vie religieuse et sacerdotale de plus en plus nombreuses.

    Les vocations sacerdotales ne tarissent pas

    Avec près de 5.000 prêtres, 8.650 religieux et presque autant de religieuses, la République démocratique du Congo concentre le plus grand nombre de ministres consacrés par habitant sur le continent. Et chaque année, avec plusieurs dizaines d’ordinations sacerdotales, la relève est assurée. Par ailleurs, 70% des écoles sont catholiques et l’immense majorité des dispensaires du pays où deux tiers de la population vit sous le seuil de pauvreté, appartiennent à l’Eglise.  Pour Mgr N’Sholé (*) une chose est sûre : la visite du pape François dans le pays en juillet prochain pourrait « donner un élan aux communautés catholiques ».

    Lire aussi :En Afrique, « l’Église catholique se trouve du côté de l’homme »

    Lire aussi :RDC : « Face à la floraison de vocations, la qualité du discernement est un défi permanent »

    (*) Mgr Donatien N’Shole, Secrétaire général de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), ici lors de la messe d’action de grâce d’une Eglise vivante, célébrée lors de sa récente élévation au rang de chapelain émérite du pape :

  • "Vers toi j’ai les yeux levés, vers toi qui es au ciel" (troisième dimanche de carême)

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    Palestrina: Ad Te Levavi Oculos Meos · Sistine Chapel Choir · Massimo Palombella

    Ad te levavi oculos meos a 4 (Giovanni Pierluigi da Palestrina)

    Ps. 122 Ad te levavi oculos meos qui habitas in caelis. Ecce, sicut oculi servorum in manibus dominorum suorum, Sicut oculi ancillae in manibus dominae suae, Ita oculi nostri ad Dominum Deum nostrum donec misereatur nostri. Miserere nostri Domine, miserere nostri, quia multum repleti sumus despectione, Quia multum repleta est anima nostra, opprobrium abundantibus et despectio superbis.

    Psaume 122, 1-3

    01 Vers toi j’ai les yeux levés, vers toi qui es au ciel.

    02 Comme les yeux de l’esclave vers la main de son maître, + comme les yeux de la servante vers la main de sa maîtresse, * nos yeux, levés vers le Seigneur notre Dieu, attendent sa pitié.

    03 Pitié pour nous, Seigneur, pitié pour nous : notre âme est rassasiée de mépris.

  • Cours de liturgie par Denis Crouan, docteur en théologie; 5ème leçon : Premiers sanctuaires, premières pratiques et première théologie de la liturgie (du Ier au IIIème siècle)

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    Liturgie 5 – Premiers sanctuaires, premières pratiques et première théologie de la liturgie (du Ier au IIIème siècle) (52 mn) 

    https://youtu.be/ZnSAqGuWCkk  

    Denis Crouan utilise les découvertes archéologiques et documentaires récentes et démontre l’aspect progressif de la mise en place des choses en lien avec la liturgie durant ces trois premiers siècles.  

    Les églises : L’Église primitive ne se voyait pas exclusivement comme un corps mystique mais avait déjà des lieux sacrés dédiés spécifiquement aux rites liturgiques. A Rome, la première basilique avait été construite pour débarrasser le Forum des tribunaux qui l’encombraient.  

    Les objets du culte : D’abord des objets précieux exclusivement réservés au culte comme le prouve le procès-verbal d’une confiscation des biens de l’église de Cirta en Afrique du Nord (mai 303).  

    Le temps de la prière : Quand célébrait-on l’Eucharistie ?  

    Comment se tenaient les fidèles durant les célébrations eucharistiques ? Orientés ers l’Orient ? Le prêtre aussi ?  

    COURS DE LITURGIE, PAR DENIS CROUAN, DOCTEUR EN THEOLOGIE, 2022

    https://www.youtube.com/playlist?list=PLuko328jWH_06CYFfUP8d6v_vzl9f4UbI 

    Cours donné par Denis Crouan, docteur en théologie, en entretien interactif avec Arnaud Dumouch. 

    Vidéo du site http://docteurangelique.free.fr/fichiers/InstitutDocteurAngelique.htm, les œuvres complètes en français de saint Thomas d'Aquin. 

    Denis Crouan 2022. 

  • Carême, liturgie... Quelles différences entre catholiques et orthodoxes ?

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    Retrouvez Le Club des Hommes en Noir pour sa troisième saison. Cette émission fondée en 2012, sur une radio bien connue, par Philippe Maxence, a un concept simple : l'actualité de l'Église décryptée par des prêtres et un laïc.

    Les abbé Guelfucci, Celier et Benoit ainsi que Guillaume de Thieulloy sont les invités de Philippe Maxence pour le Club des hommes en noir de la semaine. Au programme : l'orthodoxie. Qu'est-ce qui sépare encore les catholiques et les orthodoxes ? Ces derniers peuvent-ils nous apporter des éléments liturgiques ? Une rigueur ?

  • Une note confidentielle circule entre les cardinaux en vue du prochain conclave

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    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso, en traduction française sur Diakonos.be :

    Un mémorandum sur le prochain conclave circule parmi les cardinaux. Le voici

    (s.m.) Depuis le début du Carême, les cardinaux qui éliront le prochain pape se transmettent ce mémorandum. Son auteur, qui utilise le pseudonyme de Demos, « le peuple » en grec, est inconnu, mais il montre une grande maîtrise de son sujet. Il n’est pas exclu qu’il soit lui-même cardinal.

    *

    Le Vatican aujourd’hui

    Les commentateurs, toutes écoles confondues, à l’exception notable du P. Spadaro SJ, s’accordent pour dire que ce pontificat est désastreux à plusieurs points de vue ; une véritable catastrophe.

    1. Le successeur de Saint-Pierre est le roc sur lequel l’Église est bâtie, une source et un fondement d’unité dans le monde. Historiquement (selon St. Irénée), le Pape et l’Église de Rome jouent un rôle unique dans la préservation la tradition apostolique, la règle de la foi, et pour s’assurer que les Églises continuent à enseigner ce que le Christ et les apôtres ont eux-mêmes enseigné. Auparavant, on disait : « Roma locuta. Causa finita est. » Aujourd’hui, on dit : « Roma loquitur. Confusio augetur. »

    (A) Le synode allemand parle d’homosexualité, de femmes prêtres, de la communion aux divorcés. La papauté se tait.

    (B) le cardinal Hollerich rejette l’enseignement chrétien sur la sexualité. La papauté se tait. C’est d’autant plus significatif que ce Cardinal est explicitement hérétique ; il n’utilise pas de codes ni d’allusions. Si ce Cardinal devait poursuivre sans correction de la part de Rome, cela constituerait une rupture supplémentaire et encore plus profonde avec la discipline, avec peu de précédents – voire aucun – dans l’histoire. La Congrégation pour la discipline de la Foi doit agir et parler.

    (C) Ce silence est d’autant plus pesant qu’il contraste avec la persécution active des traditionnalistes et des ordres contemplatifs.

    2. La dimension christocentrique de l’enseignement est affaiblie, le Christ est écarté du centre. Parfois, Rome elle-même semble confuse sur l’importance d’un monothéisme strict et se réfère parfois à un certain concept de divinité plus large, qui n’est pas tout à fait du panthéisme mais qui ressemble à une variante du panthéisme hindou.

    (A) Pachamama est idolâtre ; même si ce n’était sans doute pas l’intention initiale.

    (B) Les religieuses contemplatives sont persécutées et des tentatives sont en cours pour changer les enseignements des charismatiques.

    (C) L’héritage christocentrique de saint Jean-Paul II sur la foi et la morale fait l’objet d’attaques systématiques. Une grande partie des professeurs de l’Institut romain pour la Famille ont été licenciés ; la plupart des étudiants sont partis. L’Académie pour la Vie a été gravement sinistrée, certains de ses membres ont par exemple fait récemment l’apologie du suicide assisté. Certains membres des académies pontificales et certains de leurs orateurs soutiennent l’avortement.

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  • Cours de liturgie par Denis Crouan, docteur en théologie; 4ème leçon : Que sait-on au sujet des racines de la liturgie (Ier au IIIème siècle) ?

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    Liturgie 4 – Que sait-on au sujet des racines de la liturgie (Ier au IIIème siècle) ? (66 mn) 

    https://youtu.be/85gLqRKLNmA  

    Denis Crouan aborde ici ce qu’on sait sur l’établissement de la liturgie au début de l’Eglise, durant les trois premiers siècles. Les sources historiques sont lacunaires. Ce qui est remarquable, c’est qu’il existe partout une base essentielle : ce qui a été institué par le Seigneur ou par les Apôtres. Le reste s’élabore peu à peu. La Tradition orale, la transmission par la mémoire sont essentielles. Saint Justin (100-165) nous donne la structure fondamentale des messes actuelles (pénitence, lecture, homélie, fraction du pain, action de grâce). 

    Peut-on parler de la « messe de toujours » ? Cette expression n’est valable que pour les paroles de la consécration (voir 1 Corinthiens 11, 23 Pour moi, en effet, j'ai reçu du Seigneur ce qu'à mon tour je vous ai transmis : le Seigneur Jésus, la nuit où il était livré, prit du pain etc. ». 

    Cours donné par Denis Crouan, en entretien interactif avec Arnaud Dumouch. 

    Vidéo du site http://docteurangelique.free.fr/fichiers/InstitutDocteurAngelique.htm, les œuvres complètes en français de saint Thomas d'Aquin. 

    Denis Crouan 2022. 

  • Liturgie : Des mères de prêtres en route vers Rome pour le maintien du rite tridentin

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    Rassemblées au sein de l’association « La Voie Romaine », des mères de prêtres sont parties en pèlerinage à Rome le 6 mars pour obtenir du Pape François la libéralisation de la messe Saint Pie V. Lu sur le site web de l’hebdomadaire « Famille chrétienne » :

    voie_romaine_1.jpg« Elles ont pris leur bâton de pèlerin, direction le Vatican. Dimanche 6 mars, des mères de prêtres sont parties à pied de Paris afin de demander au pape François le plein rétablissement du rite tridentin dont il a récemment restreint l’usage par le motu proprio Traditionis custodes. Une démarche filiale effectuée à la fois pour leurs fils prêtres et pour tous les catholiques attachés à ce rite, fidèles habituels ou épisodiques de la messe dite de Saint Pie V, dont elles acheminent plus de 1500 suppliques adressées au Saint Père. Une marche « porteuse d’unité et de foi » dont l’étendard rappelle que « tous les chemins mènent à Rome ».

    2000 kilomètres et de nombreux rosaires

    A l’issue d’une messe célébrée dans l’église Saint Roch à Paris, le chapitre de marcheuses a rejoint l’église Saint Symphorien de Versailles où les attendaient, au milieu d’une foule nombreuses, trois de leurs fils prêtres venus les encourager et leur offrir leur bénédiction. Un moment très émouvant. « Ma mère est dotée d’une formidable énergie. Je pense qu’au-delà de la messe traditionnelle qu’elle affectionne beaucoup et dans laquelle elle nous a élevés, il y a une volonté de défendre le choix d’un de ses enfants. C’est très touchant », confie l’abbé Jérôme Sévillia, prêtre de la Fraternité Saint Pierre. Sa mère, Diane Sévillia, est avec Stéphanie du Bouetiez, à l’origine de cette initiative baptisée « La Voie Romaine » qui rassemble des mères de prêtres de divers horizons : prêtres diocésains célébrant occasionnellement la messe dans le rite ancien et membres de communautés tradis « Ecclesia Dei ». « Cela offre une belle image d’unité dans l’Eglise », commente Stéphanie du Bouetiez.

    À lire aussi :Le motu proprio ne s’applique pas à la Fraternité Saint Pierre, annonce le pape

    Parmi la cinquantaine de marcheuses, un noyau de six femmes va suivre l’intégralité de l’itinéraire, les autres effectueront à tour de rôle des tronçons d’une semaine. Sur les 2000 kilomètres quvoiture afin d’arriver à Rome le 30 avril. Après Vézelay où elles ont fait halte le 7 mars, elles se dirigent actuellement vers Paray-le-Monial. Autres étapes emblématiques : Ars-sur-Formans, l’abbaye Notre Dame de Triors, celle du Barroux, Saint Maximin la Sainte Baume, Cotignac, Nice, où elles resteront quelques jours pour le Triduum Pascal avant de traverser la frontière franco-italienne. Les pèlerines sont escortées par deux « anges gardiens », proches ou amis chargés, pendant une semaine à tour de rôle, de leur ravitaillement et du transport de leurs sacs à dos.

    Une rencontre avec le pape espérée

    « L’ambiance est excellente et le temps idéal, se réjouit Diane Sévillia depuis les routes ensoleillées de la Bourgogne. Nous récitons un rosaire par jour. Un chapelet est dédié à la Voie Romaine et au Pape François, un autre à la paix dans le monde et le dernier pour les intentions particulières qui nous ont été confiées ».

    À lire aussi : Défenseurs et opposants au motu proprio Traditionis Custodes débattent sur KTO

    La récent décret du Pape François précisant que le motu proprio Traditionis custodes ne s’appliquait pas à la Fraternité Saint Pierre l’a beaucoup rassurée sans pour autant la démotiver. « Je suis très reconnaissante envers le Saint Père d’avoir reçu avec une bienveillance paternelle les deux prêtres de la Fraternité Saint Pierre le 4 février dernier. Il a compris leur douleur. Mais je souhaite que cette possibilité de célébrer selon le rite tridentin soit étendue à tous les prêtres qui le souhaitent », poursuit-elle. « Nous rendons grâce pour cette décision, mais l’incertitude demeure pour tous les autres prêtres », abonde Stéphanie du Bouetiez.

    Dopées par le soutien de leurs familles et de milliers de fidèles, les marcheuses ont bon espoir d’obtenir une audience avec le Saint Père à leur arrivée. « Notre demande est restée sans réponse pour le moment, indique Stéphanie du Bouetiez, mais je veux croire que le Saint Père sera touché par notre démarche et qu’il nous recevra ».

    À lire aussi : Dom Pateau : « Il faut sortir de ce combat liturgique qui épuise l’Église »

    Elisabeth Caillemer

    Addendum : lire aussi cette information, lue sur le site « Riposte catholique » à propos des Mères de prêtres de La Voie romaine parties de Paris dimanche dernier :

    « Le groupe des Mères de prêtres a été béni et s’est élancé vers Rome avec plus de 2000 lettres de fidèles et de familles qui demandent au Saint-Père que la liturgie traditionnelle puisse continue à irriguer l’Eglise et les âmes.

    Après un déjeuner dans le parc de Saint-Cloud, le cortège est parti pour Versailles accompagné par de nombreuses familles avec enfants. D’autres fidèles les ont rejoint à l’église Saint Symphorien de Versailles pour un temps de prière : 3 prêtres dont les mères font l’ensemble de la marche étaient présents. Les Mères ont quitté ensuite la région parisienne pour la Bourgogne pour une grosse jonction en voiture. Elles vont marcher pendant 2 mois plus de 1000 km pour arriver à Rome le 1er mai.

    Il est toujours possible d’écrire des lettres au Pape François. (Les lettres seront ajoutées au fur et à mesure) »

    NdlR

  • "Le Seigneur t'abritera à l'ombre de ses ailes"; l'Introït du 1er dimanche du Carême

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    Le Seigneur t'abritera à l'ombre de ses ailes

    Rédigé par Un moine de Triors le  dans Religion sur le site de l'Homme Nouveau

    Le Seigneur t'abritera à l'ombre de ses ailes

    Introït du premier dimanche de Carême :

    « Le Seigneur t'abritera à l'ombre de ses ailes et sous son pennage tu espéreras. Comme d'un bouclier, sa fidélité t'entourera. » (Psaume 90, 4-5)

    Commentaire spirituel

    Le psaume 90 (91 selon la tradition hébraïque) est un psaume de confiance. C'est pour cela qu'il a été placé par la liturgie à l'office des complies, au soir de la journée, et au premier dimanche de Carême, à toutes les pièces de la messe sans exception. La confiance est le sentiment que l'Église veut communiquer à ses enfants au seuil de l'austère quarantaine. Elle est tout spécialement le fruit de cet offertoire et de la communion qui reprendra exactement le même texte.

    Dans ce texte, le Seigneur est comparé d'abord à un oiseau. On ne sait pas de quelle espèce il s'agit, d'un aigle ou d'un moineau, d'une poule ou d'un rossignol. Mais peu importe, au fond. L'idée, c'est que l'oiseau en question, quelle que soit son envergure, protège ses petits contre toutes sortes d'ennemis en étendant ses ailes au-dessus d'eux. Dans l'Évangile, le Seigneur a utilisé cette image en se comparant lui-même justement à une poule cherchant à rassembler sa progéniture non seulement autour d'elle mais sous elle, comme pour leur assurer la protection maximum. Tous les animaux et même les petits d'homme ont d'ailleurs ce réflexe de se réfugier dans le sein maternel. Et il est touchant d’observer avec quelle rapidité, quelle brutalité même parfois pour la maman qui se laisse faire, les poussins se jettent sous leur mère. Et si la mère se déplace, les petits se marchent dessus plutôt que de perdre la place de choix de cet asile. C'est une belle réalité naturelle et très émouvante. C'est que pour ces petits, il n'y a de sécurité dans leur vie si fragile, que dans ce sein d'où ils sont sortis mais où ils ont encore laissé tout leur amour. Pour un petit animal comme pour un petit d'homme, et cela peut durer longtemps chez ce dernier, la maman est son unique amour, sa force, son refuge.

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