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Livres - Publications - Page 123

  • L’islam peut-il rendre l’homme heureux ?

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    51ALqURO+3L._SX316_BO1,204,203,200_.jpgDe Stéphane Seminckx sur didoc.be :

    L'islam peut-il rendre l'homme heureux?

    Dans tout dialogue, le respect de l’autre exige de chercher à bien le comprendre. De bonnes relations avec l’islam imposent donc de nous efforcer d’entrer dans la « psychologie musulmane », dans la façon d’être, de penser et d’agir des musulmans. C’est ce que tente de faire Annie Laurent dans son petit livre « L’islam peut-il rendre l’homme heureux ? ».

    Pour comprendre l’islam, on ne peut se limiter à des considérations historiques ou sociologiques, ni à des réactions émotives. Il faut s’investir dans une analyse rationnelle de son message, en prenant garde de distinguer sa doctrine des personnes qui la vivent, et en sachant que l’islam est interprété et vécu selon des modalités très diverses.

    Le plus grand mérite de ce petit livre réside, à notre avis, dans la clarification des concepts, évitant des parallélismes indus entre islam et christianisme, qui naissent de confusions liées à l’emploi, dans les deux religions, de notions et de termes qui sont identiques mais recouvrent des réalités totalement différentes.

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  • Des clés de lecture pour aborder l'exhortation apostolique "Amoris Laetitia" sur la famille

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    De Nicolas Senèze sur le site du journal La Croix :

    Exhortation sur la famille, Rome envoie des clés de lecture

    Dans des documents envoyés aux évêques, le Synode des évêques explique que « Amoris Laetitia » n’entend pas « changer » mais plutôt « recontextualiser » la doctrine de l’Église sur le mariage et la famille. Il insiste sur un besoin de « conversion du langage » et de « discernement ».

    Alors que l’exhortation apostolique Amoris Laetitia sera publiée vendredi 8 avril, les évêques du monde entier ont reçu de Rome des clés de lecture pour ce document « de nature pastorale » qui, assure le secrétariat du Synode des évêques, n’entend pas « changer » mais plutôt « recontextualiser » la doctrine de l’Église concernant le mariage et la famille.

    Le secrétariat du Synode insiste sur un besoin de « conversion du langage » et de « discernement ».

    Selon l’agence romaine I.Media, les évêques ont aussi reçu une quinzaine d’extraits de catéchèses du pape François sur la famille, ainsi que des passages de catéchèses de Jean-Paul II de 1980 et 1982 sur la théologie du corps, datant de 1980 et 1982.

    Non pas « changer la doctrine » mais « inculturer les principes généraux »

    L’exhortation apostolique Amoris Laetitia, explique Rome, fera référence à ces textes, mais elle comportera également des parties entièrement nouvelles, certaines s’inspirant directement de l’Écriture sainte, « qui complètent un vaste tableau, très riche en indications et en inspirations pour la vie, la spiritualité et la pastorale familiale ».

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  • L’énigme Bergoglio

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    « François nous effraye énormément et pas seulement nous. Et pourtant il nous plaît » déclare le supérieur de la Fraternité Saint-Pie-X dans une analyse surprenante que relate Sandro Magister sur son blog «chiesa » (extraits) : 

    ROME, le 1er avril 2016 – L'œcuménisme du pape François a un rayon d’action vraiment très large. Le souverain pontife a rencontré le patriarche orthodoxe de Moscou, il se rendra en Suède pour célébrer les cinq cents ans de la réforme de Luther, il est l’ami d’un grand nombre de leader pentecôtistes, et il éprouve même de la sympathie pour les disciples de l'archevêque hyper-traditionaliste Marcel Lefebvre. La dernière de ces indications est la plus surprenante. Parce que, au sein du monde catholique, c’est précisément parmi les gens qui parlent le plus de leur esprit œcuménique et de leur miséricorde que l’on rencontre l'hostilité la plus intolérante à l’égard des lefebvristes.

    En effet on voit se reproduire contre les lefebvristes, parce qu’ils se présentent comme les "véritables" catholiques, le même mécanisme qui fait que les catholiques de rite oriental sont si mal vus par les orthodoxes, qui emploient pour les désigner le terme méprisant d’"uniates". Mal vus parce que trop semblables, comme un ennemi que l’on aurait parmi les siens.

    Benoît XVI avait déjà dénoncé cette distorsion dans la lettre ouverte qu’il avait adressée à tous les évêques du monde, en 2009, après l'explosion de protestations suscitée par sa décision de lever l’excommunication des quatre évêques lefebvristes de la Fraternité Saint-Pie X :

    > "La levée de l’excommunication…"

    Le pape François a également accompli un geste de grande ouverture lorsque, au mois de septembre dernier, il a autorisé tous les fidèles catholiques, pendant la durée du jubilé, à se confesser aussi, s’ils le souhaitaient, aux prêtres de la Fraternité, et à recevoir de ceux-ci une absolution "valide et licite" de leurs péchés :

    > "L'approche du Jubilé…"

    Pour comprendre le caractère de nouveauté de ce geste de François, il suffit de se rappeler que, le 14 octobre 2014, Marcello Semeraro, l’évêque d’Albano, a interdit à ses fidèles, sous peine d’excommunication, de participer à la messe et aux sacrements célébrés par la Fraternité Saint-Pie X. Semeraro n’est pas un évêque quelconque  : il est également le secrétaire du conseil de neuf cardinaux qui assistent le pape dans le gouvernement de l’Église.

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  • "Amoris laetitia", l'exhortation post-synodale sur l'amour dans la famille sera rendue publique le 8 avril

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    Publication de l'Exhortation post-synodale sur l'amour dans la famille

    L’Exhortation apostolique post-synodale du Pape François sur l’amour dans la famille, intitulée « Amoris laetitia », sera rendue publique et présentée aux journalistes le 8 avril 2016 en salle de presse du Saint-Siège. C’est ce qu’a indiqué ce jeudi 31 mars le Bureau de presse du Saint-Siège. 

    Le texte très attendu du Pape François sur la famille sera rendu public le 8 avril, en fin de matinée. Cette Exhortation apostolique post-synodale s’intitulera Amoris Laetitia, la joie de l’amour, et portera sur l’amour dans la famille, précise le Bureau de presse du Saint-Siège. Le document sera disponible en plusieurs langues dont le français. Quelque 200 pages ont été annoncées. Le cardinal Christoph Schönborn, archevêque de Vienne, lui-même fils de divorcés, fait partie des personnes choisies pour présenter le texte à la presse. L’Exhortation, de nature essentiellement pastorale, est l’aboutissement des deux synodes d’octobre 2014 et d’octobre 2015 sur la famille, eux-mêmes précédés d’une vaste consultation auprès des Églises locales.

    Révolution ou évolution ?

    Comme les précédentes, elle devrait confirmer les conclusions menées dans le cadre d’une réflexion collégiale et proposer des orientations claires. Or le texte final, très ouvert et consensuel, adopté, fin octobre 2015, par les 270 pères synodaux préconise un discernement au cas par cas plutôt que des normes générales, un accompagnement personnalisé vers la conversion, plus de pouvoir aussi aux conférences épiscopales y compris sur le plan doctrinal face aux problématiques présentes sur leur territoire. En clair, tout ne doit pas nécessairement remonter vers Rome.

    Les références aux enseignements de Jean-Paul II et aux catéchèses du Pape François sur la famille ne devraient pas manquer non plus. Révolution ou évolution ? Première étape d’une réforme ou continuité avec le magistère de l’Église ? Les spéculations divergentes, parfois contradictoires, n’ont pas manqué ces dernières semaines d’autant que les questions sensibles sont nombreuses et les sensibilités très diversifiées dans l’Eglise : divorcés-remariés, homosexualité, concubinage…. Ces sujets ont retenu presque toute l’attention des médias. Mais le texte, assure-t-on au Vatican, aura une portée plus large et abordera la diversité des problèmes auxquels sont confrontés les différents continents.

    Explications approfondies et parcours pastoraux

    Le Vatican redoute les simplifications et les déformations médiatiques qui pourraient suivre la publication du texte. Il souhaite donc que les évêques s’efforcent de soigner la présentation du document pour éviter les malentendus. Il est essentiel que les diocèses, paroisses, mouvements et laïcs engagés dans la pastorale familiale puissent le mettre en pratique en pratique, par le biais de véritables parcours pastoraux. Objectif : aider les fidèles à vivre l’enseignement de l’Église sur la famille et faire ressentir aux couples en situation dite "irrégulière" qu’ils font entièrement partie de l’Eglise et qu’ils peuvent participer à la vie de la communauté. Pour le Pape François, il faut aller chercher les brebis qui se sont éloignées de l’Église, une Église qui ne doit pas avoir peur de se salir les mains.

    Un texte traduit en six langues

    Le 8 avril 2016, l’Exhortation sera présentée à 11h30 en salle de presse du Saint-Siège par le cardinal Lorenzo Baldisseri, secrétaire général du Synode des évêques, par le cardinal Christoph Schönborn, l’archevêque de Vienne en Autriche et par un couple d’universitaires italiens : Francesco Miano, professeur de Philosophie morale à l’université Roma III et Giuseppina De Simone in Miano, professeur de philosophie auprès de la faculté de théologie de l’Italie méridionale à Naples.

    Ce texte du Saint-Père sera publié en français, en italien, en anglais, en allemand, en espagnol et en portugais. 

  • Bruxelles, 15-16 avril, pour les fêtes et communions : vente de livres et BD au profit de La Vigne

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    Editions du Triomphe

    bon de commande

  • Sarkozy, le pape et la laïcité « positive » : seulement la pêche aux voix ?

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    70523486_14023434.jpgSamuel Pruvot est journaliste à Famille chrétienne. Il publie aux éditions du Rocher, Le mystère Sarkozy, un livre documenté sur le rapport ambigu de l'ancien président de la république à la spiritualité. Nicolas Sarkozy s'est entretenu lundi avec le pape François. Cette rencontre doit-elle nous surprendre? Réponse de Samuel Pruvot sur le site « Figarovox »: 

    "SAMUEL PRUVOT: Il y a quelque chose de notable au niveau du protocole. Si le pape reçoit en audience privée des chefs d'État, il s'agit en général de personnalités en exercice. Le même jour que Nicolas Sarkozy, le grand-duc Henri de Luxembourg figure par exemple à l'agenda officiel. A ce titre, cette visite fait exception. Nicolas Sarkozy est accueilli comme chef de l'opposition dans un contexte tendu avec le gouvernement socialiste français. Depuis 2015 en effet, le poste d'ambassadeur français auprès du Saint-Siège est vacant. Le candidat soutenu par François Hollande aurait été écarté pour son homosexualité supposé. Et la situation risque d'être figée jusqu'en 2017.

    Du côté de Nicolas Sarkozy, l'idée d'une rencontre avec le pape François n'est pas neuve. La demande était dans les tuyaux depuis 2013. Le fait qu'elle se déroule aujourd'hui, alors que les candidats de la primaire à droite se rangent en ordre de bataille, constitue évidement un bon point pour lui. Aucun concurrent - pas même François Fillon qui en a fait la demande - ne pourra faire valoir «une photo avec le pape.» 

    FIGAROVOX : Savez-vous ce que pense l'ex-président de la République de l'actuel évêque de Rome?

    Par delà le bénéfice politique supposé de l'opération, il y a sans doute une vraie curiosité de Nicolas Sarkozy vis-à-vis du pape François. Le président de LR apprécie les personnalités qui bousculent l'ordre établi. Les réformateurs et plus encore les prophètes qui agissent au nom de leur foi. Il admire la parole franche du pape François dont la popularité internationale résiste à l'épreuve du temps. Mais, à dire vrai, celui qu'il respecte par-dessus tout, c'est paradoxalement le pape émérite. Leurs profils psychologiques sont évidemment aux antipodes. Mais quand j'ai interrogé Nicolas Sarkozy pour mon livre, il m'a clairement fait comprendre qu'il cherchait à revoir Joseph Ratzinger. «L'ermite» de Rome. Il a été fasciné par sa finesse spirituelle et son envergure intellectuelle. Plus encore par la manière dont il a renoncé à sa charge et à tous les honneurs.

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  • Entretien avec le cardinal Burke : une profonde réforme de l’Église est nécessaire

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     Propos recueillis par Philippe Maxence et publié sur le site du bi-mensuel « L’Homme Nouveau »  le 17 mars 2016 dans Religion

    eucharistie Burke.jpg"À l’occasion de la publication en langue française de La Sainte Eucharistie, sacrement de l’amour divin, du cardinal Raymond L. Burke, L'Homme Nouveau a rencontré celui-ci à Rome pour évoquer avec lui l’urgence de retrouver la pleine conscience de la doctrine sur l’eucharistie, fondement d’une véritable réforme de l’Église plus que jamais indispensable.

    Éminence, vous avez considéré comme très important de publier un commentaire approfondi des deux documents sur l’eucharistie des pontificats précédents,Ecclesia de Eucharistia de Jean-Paul II, etSacramentum Caritatis de Benoît XVI. Pensez-vous donc que le plus grand des sacrements soit méconnu par les chrétiens d’aujourd’hui ?

    Nous constatons actuellement un réel affaiblissement dans le rapport des chrétiens à la sainte eucharistie. Pour beaucoup, cette situation tient à la faiblesse de la catéchèse qui a été dispensée à ce sujet depuis cinquante ans. Il y a donc maintenant plusieurs générations qui ne comprennent pas bien la grande réalité du Saint Sacrement. Des études montrent que plus 50 % des catholiques ne croient plus dans la Présence réelle de Jésus dans l’eucharistie. Or cet article de notre foi est comme la perle de la foi catholique. Face à cette situation proprement dramatique, le pape Jean-Paul II avait déjà voulu réagir. À la fin de son pontificat, il a tout fait pour restaurer la foi dans l’eucharistie et supprimer les abus liturgiques qui ont créé la confusion et entraîné souvent une perte de la foi.

    Faiblesse de la catéchèse depuis cinquante ans, dites-vous. Que faudrait-il entreprendre aujourd’hui comme action pour remédier à cette situation ?

    Je verrais une action dans trois directions.

    La première catéchèse à entreprendre est la célébration de la sainte liturgie elle-même. Elle doit être restaurée dans sa propre dignité, non seulement en ce qui concerne la célébration du prêtre, mais également pour la participation des fidèles qui doit être digne, en fonction justement du profond mystère qui est célébré. Mais allons plus loin : la disposition du sanctuaire, les vêtements liturgiques utilisés, le linge d’autel, la musique sacrée doivent chacun à sa place, selon son rôle et son symbole, attirer l’attention de tous vers le Créateur, dans cette rencontre entre le Ciel et la terre. Car de quoi s’agit-il à la messe ? Du fait que réellement le Christ Jésus, assis à la droite du Père, descend sur l’autel de l’Église pour réitérer sous un mode sacramentaire son sacrifice du calvaire. Vous comprenez pourquoi l’Histoire nous montre que même les peuples les plus pauvres ont souvent tout fait pour bâtir l’église la plus belle possible ou les plus lumineux des vitraux. Ils souhaitaient que chaque élément de l’église témoigne de la suprême réalité de l’Eucharistie.

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  • Regards chrétiens sur la culture : lancement d'un nouveau blog

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    Lancement de http://critiquesdepresse.com/

    Regards chrétiens sur la culture

    http://critiquesdepresse.com/ offre des regards chrétiens sur la culture. Ces regards chrétiens sur la culture proviennent des critiques et des recensions publiées dans les médias chrétiens (catholiques, orthodoxes, protestants), de médias non confessionnels qui critiquent ou recensent la culture chrétienne, de blogs chrétiens, de blogs non chrétiens parlant de culture ou encore de contributeurs sélectionnés par nos soins.

    Nous employons le terme de  « culture » pour désigner la réflexion sur la culture ou les parties de la culture : cinéma, livre, BD, télé, exposition, peinture, sculpture, théâtre…

    Quatre avantages à http://critiquesdepresse.com/ : 

    • L’internaute est aidé dans son jugement et dans son achat en trouvant ici les meilleures critiques chrétiennes sur la culture
    • L’acteur de la culture (éditeur, exposant, cinéaste, peintre…) voit ainsi rassemblées les meilleures critiques chrétiennes le concernant
    • Le média d’origine dévoile la pertinence de ses critiques et invitent à naviguer sur son site. Mieux, les articles publiés sur notre blog renvoient très souvent sur le site d’origine. Sa critique n’est donc pas « volée » mais mise en valeur
    • Les VIP Contributeurs peuvent proposer leurs articles et critiques

    Il s’agit donc d’un blog très qualitatif qui sélectionne les critiques selon un critère simple : l’acuité de la recension. En effet, il n’est pas très intéressant de reproduire une critique qui ne fait que reprendre la « page 4 » - ce qui parfois, malheureusement, arrive.

    Nous sommes déjà partenaires avec Virginie Larousse (Le Monde des Religions), Françoise Caron (Associations Familiales Protestantes), François Vercelletto (Ouest France), Laurent Dandrieu (Valeurs Actuelles), Artège, EDB, France Catholique, Ed. Nouvelle Cité, Radio Notre Dame, Yves Viollier (La Vie), AED, diocèse de Vendée, diocèse d’Alsace,journalchretien.net, CineRegards, Dominique Greiner (La Croix), chretiensdegauche, La Nef, Pierre Téqui éditeur, Enseignement Catholique Actualités, Cinecure.be, Eglise d’Asie MEP, éditions du Centurion…

  • Quel type de politique peut et doit être menée au nom de Jésus ?

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    Lu sur le blog de Denis Sureau "Chrétiens dans la Cité" :

    ob_368e17_etrangers-dans-la-cite014.jpgEtrangers dans la cité : l'Eglise comme alternative politique

    Dans leur livre à succès Étrangers dans la cité, que les Éditions du Cerf ont eu l’excellente idée de traduire en français aux (288 pages, 19 €), et dont l’édition américaine aurait été vendue à un million d’exemplaires, deux théologiens américains protestants mais plutôt « crypto-catholiques » – Stanley Hauerwas et William H. Willimon – réveillent vigoureusement les chrétiens, défiant les catégories habituelles.

    Quel type de politique « peut et doit être menée au nom de Jésus » ? (p. 43). Saint Paul déclare : « notre citoyenneté est dans les cieux » (Ph 3,20). Pour Hauerwas et Willimon, l’Église est une communauté visible, une nouvelle polis, une structure sociale contre-culturelle, pérégrine, et les chrétiens des exilés résidant en terre étrangère. Elle « incarne une alternative sociale qui n’est pas réductible à la logique du monde ». (56)

    L’effondrement d’une certaine culture chrétienne (chrétienté constantinienne) entre 1960 et 1980 oblige de se poser de vraies questions. « Le travail du théologien n’est pas d’ajuster l’Évangile au monde moderne, mais d’ajuster le monde moderne à l’Évangile. » (64)

    La théologie protestante libérale a conduit les chrétiens à des compromis moraux avec un pouvoir immoral (solution finale, Hiroshima, Dresde, avortement…). La gauche comme la droite « avancent des solutions comme si le monde n’avait pas fini et commencé en Jésus. » (69) Dans les années 60, les pasteurs poussaient les chrétiens à s’engager en politique, à soutenir la démocratie tout en lui « rajoutant une vague coloration religieuse », oubliant qu’elle a pour objet premier l’individu soucieux de la satisfaction de ses désirs et revendiquant ses droits, ceux-ci étant garantis par l’État omnipotent.

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  • "Veilleur, où en est la nuit ?"

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    9782204109109-56d0724c7bb6f.jpgVeilleur, où en est la nuit ? by Koz

    Rien n’est moins chrétien que de serrer sans fin dans ses bras le cadavre de la vieille chrétienté : il faut laisser les morts enterrer leurs morts, et regarder le monde en face. Jérusalem est tombée, et ses murailles ne seront pas reconstruites.

    C'est dire s'il ne faut pas lire ce livre  en quête d'un édredon ouaté, d'un propos rassurant à bon compte sur l'avenir du pays et des chrétiens. Nous ne manquons pas de trouver les moyens d'écarter la froide réalité statistique qui, pourtant, nous éclate au visage. Nous invoquons, et cela recèle, je le crois, tout de même, une part de vérité, la qualité des vocations, l'authenticité de la pratique dans un monde où elle ne saurait apporter un quelconque surcroît de rayonnement social. Mais la réalité, nous la connaissons tous, nous la vivons, est bien celle d'un pays déchristianisé. Étonnamment, ou non, Veilleur, où en est la nuit ?, du Frère Adrien Candiard (op)  fait écho à un autre ouvrage paru ces derniers jours aux éditions du Cerf, Etrangers dans la Cité, première édition en langue française d'un livre paru il y a vingt-cinq ans aux Etats-Unis. Pour leur part, les auteurs ont localisé et daté précisément la fin de la chrétienté : c'était en 1963 un dimanche soir, à Greenville en Caroline du Sud. "Ce jour-là, à Greenville en Caroline du Sud, au mépris des vénérables Blue Laws, le cinéma de la Fox ouvrit un dimanche (...) La Fox défia frontalement l'Eglise pour décider de qui offrirait une vision du monde aux jeunes. Cette nuit de 1963, la Fox remporta la bataille." Ne laissez pas filer votre imagination et n'allez pas faire de Stanley Hauerwas, de William Willimon, du Frère Adrien Candiard, de sombres millénaristes, comme nous en comptons bien trop. Ils n'annoncent pas la fin du monde. Ils constatent la fin d'un monde, bien décidés à regarder suffisamment dans les yeux celui qui vient pour nous proposer une voie, un chemin.

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  • "Mémoire et identité", le testament politique et spirituel de Jean-Paul II

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    De Laurent de Woillemont sur ndf.fr :

    mi-jp2.jpgOn a lu pour vous : « Mémoire et identité » (Jean-Paul II)

    Ce livre est le témoignage posthume, pour ne pas dire le testament de Jean Paul II, qu’il n’a pas publié de son vivant, de façon délibérée. Ces entretiens datent de 1993, ils se sont tenus à Castel Gandolfo, avec des amis philosophes polonais. La discussion est très libre et tourne autour de cinq thèmes ; la limite imposée au mal, liberté et responsabilité, quand je pense patrie, quand je pense Europe, la démocratie : possibilités et risques.

    Il s’agit donc de thématiques à la fois morales et politiques sur lesquelles le pape donne son avis personnel ; bien que ces conversations restent privées, le livre est bien signé Jean Paul II, et non pas Karol Wojtilya. A ce titre, et au vu des références dont le pape se réclame, on peut difficilement contester le caractère autorisé de ce document, bien qu’il ne soit pas à proprement parler « magistériel ».

    Or, le pape s’exprime sur des sujets on ne peut plus sensible et d’actualité ; le titre à lui seul est révélateur ; l’identité et la mémoire sont des sujet brulants aujourd’hui, qu’il s’agisse de l’identité sexuelle ou de l’identité nationale, les débats font rage et les mémoires non plus ne sont pas traitées de manière égale ; certaines sont censées être plus nécessaires à la mémoire collective que d’autres…

    Le pape assume parfaitement son patriotisme polonais ; il rappelle qu’à l’origine de ce terme, il y a le mot « père », et que le sentiment patriotique s’inscrit tout à fait dans la foi catholique puisqu’elle se rattache directement dans le quatrième commandement « Honore ton père et ta mère ». Nous devons vénérer nos parents car ils représentent pour nous le Dieu créateur. La famille, la nation et la patrie demeurent des réalités considérées par la doctrine sociale de l’Eglise comme des sociétés « naturelles ». « Elles ne sont pas le fruit d’une simple convention » et ne peuvent être remplacées par rien d’autre ! Les nations, de manière analogue aux individus, sont dotées d’une mémoire historique. Paroles prophétiques s’il en est. Paroles qui nous provoquent aujourd’hui et restent un guide sur pour nous diriger en ces périodes de troubles. Pour autant, si l’homme a une vocation eschatologique il n’en est pas de même des nations. Le pape observe aussi que la Pologne comme nation sort de la préhistoire au moment de son baptême et commence alors à exister dans l’histoire.

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