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Livres - Publications - Page 125

  • Face aux musulmans, ne pas rougir de l’Evangile

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    Lu sur le site  web « Riposte catholique » :


    couverture.jpg« Le diocèse de Versailles a publié aux Editions MAME (112 pages 9,90 €) un ouvrage d’accompagnement pour favoriser le dialogue de foi entre chrétiens et musulmans.

    « Les questions ou les objections qui nous sont faites, mais aussi la pratique et les convictions religieuses des non-chrétiens ont toujours représenté et représentent aujourd’hui encore pour nous une véritable provocation, au sens le plus positif du terme. » Mgr Aumonier, évêque de Versailles (Extrait de la préface Je ne rougis pas de l’Evangile, Mame – Avril 2016)

    En octobre 2011, Mgr Eric Aumonier, évêque de Versailles, concluait le synode diocésain en publiant notamment 16 décrets de mise en œuvre des décisions de l’assemblée synodale. Le synode invitait à  favoriser le dialogue interreligieux, en particulier pour les jeunes en âge scolaire grâce à la production d’outils concrets destinés en priorité à accompagner les jeunes qui vivent quotidiennement au contact de personnes d’autres religions. L’expansion de la religion musulmane dans les Yvelines a incité la publication d’un guide permettant aux grands jeunes catholiques de pouvoir vivre clairement et sereinement  un dialogue quotidien avec leurs amis musulmans.

    Conçu avant tout pour les accompagnateurs de jeunes (parents, éducateurs, enseignants…), ce manuel se veut pratique, simple et clair. Il part du contenu de la foi chrétienne et de ce qu’en disent les musulmans sous la forme de 9 interpellations :

    Qui est Dieu ?

    La personne de Jésus

    La mort de Jésus

    Bible et Coran : valeur et validité des Ecritures

    Jeûne, prière et aumône

    Interdits

    Conversion et apostasie

    Enfer et paradis

    Existe-t-il un lien entre Jésus et Mahomet ?

    L’ouvrage a été dirigé par le Père Xavier Chavane, curé des Mureaux et délégué épiscopal du diocèse de Versailles pour la pastorale des cités, les milieux populaires et la cité ouvrière, et le Père Louis-Pasteur Faye, curé de Sainte-Bernadette à Versailles et délégué diocésain pour les relations avec les musulmans. 

    C’est un ouvrage facile d’accès autour des interpellations les plus récurrentes des musulmans à l’égard des chrétiens. Les auteurs apportent des éléments de réponse.

    Extrait, issu du premier chapitre « Qui est Dieu ? » : 

    « Si beaucoup des attributs donnés à Dieu par le Coran sont honorables, élogieux et dignes de Dieu, d’autres posent problème, au moins pour le chrétien, par exemple, Ad-Dârr, « celui qui peut nuire » ou « le Pernicieux », Al-Moumît, « celui qui fait mourir », Al-Mountaqim, « le Vengeur », ou Al-Jabbar, « le Téméraire » (pouvant être violent et cruel).

    Ref. Face aux musulmans, ne pas rougir de l’Evangile

    JPSC

  • Football, religion, religiosité et superstition

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    On n’aura jamais autant vu de tatouages religieux en Equipe de France. Chez Rémy Cabella, l’inscription « Dio vi salvi Regina » au bras gauche. Chez Antoine Griezmann, le Christ Rédempteur du Corcovado, un chapelet et la Vierge Marie. Chez Mathieu Debuchy, un chapelet, le Christ Rédempteur, des mains en prières enlaçant une croix. Sur le bras d’Olivier Giroud est inscrit en latin « Dominus Regit Me Et Nihil Mihi Deerit », extrait du psaume 23 : « le Seigneur est mon berger, je ne manque de rien ». Pour Yohan Cabaye, le plus pieux, le nom « Jésus » en grandes lettres gothiques recouvre le bras, entrelacé d’un chapelet. Même le capricieux Florian Thauvin porte une croix autour du cou. Mais encore…

    Lu sur le site de « Nouvelles de France :

    « L’islam et le reste

    « L’islam est la première religion de Ligue 1 », dit Daniel Riolo en 2013 pour la sortie de son livre « Racaille Football Club ». Le journaliste y décrit comment un islam revendicatif se développe dans les équipes, avec des joueurs imposant nourriture halal, prières dans les vestiaires ou douches en caleçon. Réalité traduite en Equipe de France, comme l’épisode Knysna en 2010 l’avait montré : imposition du buffet halal et des rites musulmans, clans religieux. Fabien Barthez déclarait lui-même : « quand on rentre dans le vestiaire de l’Equipe de France, on se croirait dans une mosquée ». A l’affirmation identitaire se rajoute le prosélytisme, et parmi les musulmans les plus actifs se trouvent des convertis, blancs ou noirs, souvent à la suite d’un mariage ou sous l’influence de coéquipiers. Cette islamisation de la Ligue 1 rejoint un phénomène général en foot français de montée de l’islam radical, dénoncé en 2015 dans une note des renseignements intitulée « Le sport amateur vecteur de communautarisme et de radicalité ». 

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  • Les pauvres ont une relation directe à Dieu

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    Lu sur le site « diakonos.be » :

    « Je vais devoir quitter ma loge. Je ne sais pas où aller. » Sur un trottoir du 4e arrondissement de Paris, Ana, 65 ans, se confie à une amie, paroissienne comme elle de l’église des Blancs-Manteaux. Elle est gardienne d’immeuble depuis quarante ans, et le souci de sa mise à la retraite s’ajoute à de nombreux problèmes de santé.

    Les personnes en précarité ont un rapport particulièrement intense à Dieu et à la Bible. Dans un livre récent (1), le P. Dominique Fontaine, aumônier national du Secours catholique, a rassemblé des réflexions qu’elles ont échangées dans plus de 20 groupes de partage de la parole de Dieu. Dans un texte d’Évangile bien connu, Jésus demande à ses disciples de chercher le Royaume de Dieu sans s’inquiéter : « Ne cherchez pas ce que vous allez manger et boire ; ne soyez pas anxieux. Tout cela, les nations du monde le recherchent, mais votre Père sait que vous en avez besoin. Cherchez plutôt son Royaume, et cela vous sera donné par surcroît. Sois sans crainte, petit troupeau : votre Père a trouvé bon de vous donner le Royaume » (Lc 12, 29-32
    ...

    (1) L’Évangile entre toutes les mains, 2016, L’Atelier, 154 p., 10 €. 

    Ref. L’intense combat spirituel des personnes en précarité

    On objectera à ce genre de discours qu'il faut éradiquer la pauvreté, qu'elle est un mal. La misère oui: non pas la pauvreté; la misère et la richesse, oui. Leur couple hideux est fomenté par le diable. La pauvreté, elle, est notre identité devant Dieu. Il ne faut pas l'éradiquer mais l'étendre. A nous-mêmes. Nous devons l'incarner dans notre train de vie, en découvrir la dignité. Le problème à résoudre dans notre monde n'est pas celui de la pauvreté, mais celui de la richesse. La pauvreté n'est pas un problème, c'est une solution. A condition de la vivre franchement soi-même et d'y conformer petit à petit les structures de la société ( extrait de J.B Thibaux, la Lettre aux pauvres de Poitiers, in Vérité et Espérance-Pâque Nouvelle, n° 99-été 2016, édition Sursum Corda, Liège. Magazine disponible sur simple demande: sursumcorda@skynet.be)

    JPSC

  • Ophain, 16 juin : conférence "Les désastres du Moyen-Orient; l'Europe coupable ou complice ?"

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  • La famille est l'écosystème de base à l'origine de toute société

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    tempsdelhomme-couverture100.jpgLu sur lefigaro.fr (Figaro Vox) (Eléonore de Vulpillières) :

    Tugdual Derville : «Le transhumanisme nous entraîne dans un scénario totalitaire»

    FIGAROVOX/GRAND ENTRETIEN - A l'occasion de la parution de son dernier livre, Le temps de l'Homme, Tugdual Derville a accordé un grand entretien à FigaroVox. Il y plaide pour une révolution de l'écologie humaine afin d'éviter l'avènement d'«une société atomisée, d'individus errants, sans racines».

    Tugdual Derville est une personnalité française du monde associatif connue pour son implication dans l'accueil d'enfants en situation de handicap. Il est délégué général de l'association Alliance VITA, ancien porte-parole de La Manif pour tous et co-initiateur du Courant pour une Écologie Humaine. Son dernier livre, Le temps de l'Homme , pour une révolution de l'écologie humaine, vient de paraître aux éditions Plon.

    LE FIGARO. - Le Conseil d'Etat a autorisé, mardi 30 mai, le transfert, en Espagne, du sperme du mari défunt d'une femme en vue d'une insémination post-mortem, et ce au nom du respect de leur projet de conception d'un enfant. Que cette décision vous inspire-t-elle?

    Tugdual DERVILLE. - C'est le type même de rupture anthropologique qui confirme l'alerte que lance Le temps de l'Homme. Dès qu'on s'affranchit des trois limites inhérentes à l'humanité - le corps sexué, le temps compté et la mort inéluctable, on aboutit à une folie. Ici, on exige de concevoir un enfant déjà orphelin de père. Voilà comment notre société bascule vers la toute-puissance: en démolissant les murs porteurs de notre humanité, toujours au dépend des plus fragiles. L'alibi utilisé est celui de la souffrance d'une femme qui a perdu son mari. Mais, ainsi que j'ai pu le constater par moi-même en accompagnant de nombreuses personnes endeuillées, seul le consentement au réel permet la vraie consolation. Engendrer des enfants à partir des morts fait entrer l'humanité dans une ère de confusion généalogique. La «tyrannie du possible» génère une société atomisée, d'individus errants, sans racines.

    En quoi l'écologie humaine est-elle un service vital à rendre pour l'humanité?

    L'écologie humaine vise à protéger «tout l'homme et tous les hommes»: c'est-à-dire l'homme dans toutes ses dimensions et les hommes dans leur diversité, des plus forts aux plus fragiles. C'est un humanisme intégral. Son domaine d'application s'étend à toutes les activités humaines, de l'agriculture à la culture, en les reliant par un même souci: servir l'homme. Personne ne doit être traité ni comme un objet, ni comme une variable d'ajustement. L'écologie humaine est le défi du millénaire parce que l'homme a réussi à mettre le doigt sur la vie. L'embryon transgénique n'est pas loin. La responsabilité de l'humanité n'est plus seulement de léguer aux générations futures une planète habitable ; il nous faut transmettre aux hommes de demain les repères anthropologiques et désormais «génétiques» dont nous avons tous bénéficié.

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  • Grégor Puppinck a reçu le Prix Humanisme Chrétien 2016

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    Lu sur le site de l'Homme Nouveau :

    Grégor Puppinck récompensé pour son livre

    Le Prix Humanisme chrétien 2016 a été attribué à Grégor Puppinck, directeur du Centre européen pour le Droit et la Justice (ECLJ, Strasbourg), pour son étude « La Famille, les droits de l’homme et la vie éternelle » parue aux Éditions de l’Homme Nouveau.

    En moins de 100 pages d’un style sobre et d’agréable lecture, Grégor Puppinck nous offre une analyse claire et documentée de l’évolution de nos sociétés européennes.

    Le constat est bref : le projet humaniste européen a « dégénéré en une postmodernité individualiste et nihiliste » au nom de laquelle sont peu à peu détruits les fondements d’une société chrétienne. Puppinck démontre le glissement subtil et progressif d’une justification des droits de l’homme comme protection de l’homme contre la société vers une conception selon laquelle les droits de l’homme deviennent un instrument de libération de l’individu à l’égard de toute morale.

    Il retrouve ainsi les fils d’une lecture dialectique qui tisse les bouleversements qu’une minorité agissante, relayée par la Cour européenne des droits de l’homme impose aujourd’hui à nos sociétés. En nous livrant les clés qui permettent de comprendre les soubassements des réformes sociétales actuelles, Grégor Puppinck appelle à dénoncer une philosophie qui fait disparaitre la personne et la valeur de ses relations sociales au bénéfice d’une suprématie de l‘individu qui ne conduit qu’à la désespérance. Ce faisant, il invite à retrouver les racines de l’humanisme chrétien et la véritable dimension de nos existences.

    Le Prix Humanisme chrétien est attribué depuis 2004 par un jury franco-suisse constitué de membres de l'AEES (Association d'éducation et d'entraide sociales) et de l'AES (Académie d'éducation et d'études sociales). Ce Prix récompense un ouvrage accessible à un large public et s'inspirant des principes de l'humanisme social  chrétien.

  • Découvrir Robert Spaemann, le plus important philosophe catholique allemand contemporain

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    De Denis Sureau sur le blog "Chrétiens dans la Cité" :

    Découvrir Robert Spaemann

    Les Presses Universitaires de l’IPC ont eu l’excellente idée de publier il y a quelques mois un nouveau livre de Robert Spaemann : Chasser le naturel ? (208 p., 24 €). La notion de nature est au centre des débats contemporains : en effet, l’affirmation libérale d’une autoaffirmation illimitée, devenue norme sociale absolue, se heurte à la reconnaissance d’une nature objective. Une recension de ce livre important paraîtra dans le prochain numéro de Chrétiens dans la Cité.

    Insuffisamment connu en France malgré le travail de traduction persévérant de Stéphane Robilliard, Robert Spaemann est le plus important philosophe catholique allemand contemporain. Né à Berlin en 1927, il a enseigné à Munich, Heidelberg et Strasbourg. Sa philosophie morale, s’appuyant sur Aristote et saint Thomas, se veut une tentative pour dépasser, par une discussion rationnelle, les difficultés des conceptions morales modernes (kantisme, utilitarisme, conséquentialisme, éthique de la discussion…). A la morale du devoir, il préfère la morale qui considère que le (vrai) bonheur est le but de tout homme et qui est ouverte sur la transcendance : sans « théorie de l’absolu », tout s’effondre.

    Comme sa pensée est complexe, quoique sans complexes, on pourra lire avec profit en guise d’introduction Nul ne peut servir deux maîtres (Hora Decima, 152 p., 2010), petit livre d’entretiens avec Stephen de Petiville. Esprit indépendant venu de la gauche, Spaemann n’a cessé d’approfondir la relation entre la nature et la raison – mais une raison éclairée par la foi. Il est aussi un acteur engagé : contre le réarmement de l’armée allemande dans les années 50, contre le nucléaire dans les années 60, contre l’éducation libertaire dans les années 70, contre l’avortement et l’euthanasie depuis les années 80. Jean Paul II lui a ouvert les portes de l’Académie pontificale pour la vie. Joseph Ratzinger l’a rencontré tardivement, mais avec une admiration qui a suscité une véritable amitié. Au plan religieux, tous deux partagent un même attachement liturgique ainsi qu’une vision d’une Église vécue comme signe de contradiction face au relativisme dominant. « Le seul moyen de combattre le mal réside dans la conversion et le fait de devenir chrétien. » Et pour conquérir les cœurs, le christianisme doit apparaître comme vrai, comme bon (comme source de salut) et comme beau (comme source de joie).

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  • Mais où va donc l'histoire ? (Rémi Brague)

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    Du blog de Robin Guilloux :

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    Rémi Brague, Où va l'Histoire ? Dilemmes et espérances, (Dove va la storia ? Dilemni e speranze), Entretiens avec Giulio Brotti, traduit de l'italien par Philippe Charpentier de Beauvillé, éditions SALVATOR, 2016

    Né le 8 septembre 1947 à Paris, Rémi Brague est professeur émérite de l'Université Paris I Panthéon-Sorbonne. Titulaire de la chaire Romano Guardini à l'Université Ludwig-Maximilian de Munich de 2002 à 2012., il a reçu le prix Ratzinger en 2012. Il est notamment l'auteur de Europe, la voie romaine (Criterion, 1992), Qui est le Dieu des chrétiens ? (Salvator, 2011) ; Les ancres dans le ciel (Seuil, 2011), Modérément moderne(Flammarion, 2014) et Le règne de l'homme (Gallimard, 2015). Cest l'un des fondateurs de la revue Communio. Rémi Brague est membre de l'Institut de France. Il est connu depuis son ouvrage Europe, la voie romaine ainsi que pour ses essais sur la religion chrétienne. Ses recherches actuelles relèvent de l'histoire des idées à très long terme et de la comparaison entre christianisme, judaïsme et islam.

    Giulio Brotti

    Né en 1963, Giulio Brotti est docteur en philosophie, professeur de lycée et journaliste. Il a dirigé pour les Éditions La Scuola La science et Dieu, de Michael Heller (2012), et Être des personnes, de Robert Spaemann (2013).

    "C'est peu dire que notre époque se caractérise par un sentiment de lassitude et de scepticisme à l'égard de l'histoire humaine : on considère même comme naïve la tentative d'y retrouver des lueurs de sens ou des raisons d'espérer.

    Dans cet entretien avec Giulio Brotti, Rémi Brague se livre à un examen sans concession de cette attitude, contestant avec force bien des stéréotypes sur la relation que nous autres postmodernes entretenons avec nos racines. Les considérations philosophiques sont étroitement liées ici aux questions les plus concrètes, de dramatique actualité, comme celles de la coexistence entre les grandes religions, de la possibilité d'un dialogue avec l'islam, de la « vocation » de l'Europe, de l'avenir des biotechnologies et de la tentation - qui s'insinue dans la culture de notre temps - d'« en finir avec l'homme », au nom d'un idéal de perfection mortifère.

    Ce livre est aussi l'occasion pour Rémi Brague de revenir sur son parcours intellectuel, lui qui se définit volontiers comme « modérément moderne », selon l'expression d'une de ses publications récentes."

    Table des matières :

    Notice biobibliographique - Chapitre I. La vie des idées - Chapitre II. des tangentes au cercle - les religions dans le temps - Chapitre III. les malentendus de la modernité - Chapitre IV. Renoncer à l'homme ?

    Extrait de l'introduction :

    "Sous forme d'interview, ce livre voudrait aussi constituer une introduction générale à la pensée de Rémi Brague. Les questions et réponses ont été concentrées sur quelques points saillants, répartis en quatre chapitres :

    - dans le premier ("La vie des idées"), on s'est arrêté sur l'actuelle situation de crise de la mémoire historique et sur le sens que Brague attribue à l'étude non seulement des concepts philosophiques et scientifiques, mais, plus généralement, des "représentations collectives" des époques passées.

    - le titre du second ("Des tangentes au cercle : les religions dans le temps") paraphrase une célèbre expression  de Karl Barth, selon laquelle, dans le Christ, le monde divin rencontrerait le monde humain "comme la tangente un cercle", sans le toucher (en d'autres termes sans se confondre avec lui). Dans cette partie, on prend au sérieux la "prétention à la vérité" de l'expérience religieuse et on considère sous l'angle historique les rapports entre le judaïsme, le christianisme et l'islam ;

    - Dans le troisième chapitre ("Les malentendus de la modernité"), Brague scrute de manière critique le stéréotype (ressassé au point de sembler évident) selon lequel la révolution scientifique des XVI-XVIIème siècles aurait marqué une rupture radicale avec une vision "naïve" du cosmos, censée avoir été celle du Moyen-Âge. A l'idée d'une "fracture", le chercheur français oppose celle d'une "articulation", d'un développement, c'est-à-dire que les aspects de l'innovation vont toujours de pair avec ceux de la continuité.

    - Dans le dernier chapitre ("Renoncer à l'homme ?"), on affronte les implications et les incidences de la question anthropologique sur une époque apparemment encline à la refouler ou à la "déconstruire". En partant de la célèbre prophétie de Michel Foucault d'une prochaine disparition de l'homme (destiné à être supprimé "comme un visage de sable à la limite de la mer"), Brague examine les particularités et les contradictions d'une culture - la nôtre - qui semble nourrir "une certaine insatisfaction devant l'humain : devant l'humain en tant que tel, et non devant telle ou telle de ses réalisations, toujours déficientes, voire devant les horreurs dont l'histoire nous livre le témoignage." (pp.16-18)

    Lire les notes de lecture de Robin Guilloux sur son blog

  • Un diaconat féminin? Réflexions théologiques sur une discussion remise à l’ordre du jour par le pape François.

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    diaconat-femmes.pngLe pape François envisage une commission pour plancher sur le rôle des « diaconesses » dans l’Eglise primitive: l’agence Zenit rappelle qu’une enquête historique a déjà été menée en 2003, à la demande de saint Jean-Paul II, par la Commission théologique internationale, mettant en évidence la différence entre “diacre” et “diaconesse”, dans un document intitulé : « Le diaconat. Evolution et perspectives » Pour enrichir le débat rouvert par le pape régnant, l’Agence publie une réflexion d’un théologien de la Faculté théologique de Lugano (Suisse) : le professeur Manfred Hauke . En voici le texte, daté du 17 mai 2016 : 

    « Lors de l’audience de l’Union internationale des supérieures générales, le pape, interrogé sur la possibilité, pour les femmes aussi, d’un diaconat permanent, a proposé de charger une commission d’étudier cette question. Le pape a évoqué sa rencontre fortuite, dans la « Domus Paul VI », d’un spécialiste remarquant que la situation des diaconesses dans l’Eglise primitive n’était pas très claire. Il veut « demander à la Congrégation de la Foi qu’elle l’informe sur l’état de la question des études sur ce thème… D’autre part je souhaite », a-t-il dit, « instituer une commission officielle chargée d’étudier cette question… »

    La Commission théologique internationale s’est déjà penchée pendant quelques années sur ce thème du diaconat, étudiant aussi, avec beaucoup d’attention, celui des diaconesses. Le volumineux document, fruit de ces études, est paru en français : Commission théologique internationale, Le Diaconat, évolution et perspectives, Cerf : Paris, 2003, p. 7-141 ; voir aussi (avec plus précision) sur le site internet du Vatican www.vatican.va 

    La discussion sur ce thème est très développée. Il faut avant tout disposer d’une information historique précise. On la trouve surtout dans l’ouvrage fondamental de A. G. Martimort, Les Diaconesses. Essai historique, Rome 1982 ; en anglais : Diaconesses : An Historical Study, Ignatius Press : San Francisco 1986. Outre différents articles, j’ai moi-même fait un complément à l’étude de Martimort, où sont pris en compte les fruits de vingt années de discussions et de recherches après la parution de cet ouvrage de référence : M. Hauke, Die Geschichte der Diakonissen. Nachwort und Literaturnachtrag zur Neuauflage des Standardwerkes von Martimort über Diakonissen, dans L. Scheffczyk (éd.), Diakonat und Diakonissen, St. Ottilien 2002, 321-376. On trouve une courte synthèse de plusieurs articles dans : Diakoninnen waren keine Diakonissen. Klarstellungen zum sakramentalen Diakonat der Frau, dans Theologisches 42 (2012) 309-320 (sur Internet www.theologisches.net…).

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  • Taybeh, dernier village chrétien de Palestine

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    Sur le site de l'Oeuvre d'Orient :

    « Taybeh, dernier village chrétien de Palestine » remporte le Prix littéraire 2016

    Le livre de F. Van Gaver et K. Maadi "Taybeh, dernier village chrétien de Palestine" remporte le Prix littéraire 2016 de l'Œuvre d'Orient.

    Le jury s’est réuni mardi 24 mai 2016 dans l’après-midi pour délibérer. Il récompense « le côté simple du livre, le témoignage chrétien mais aussi le témoignage humain, en plus de la dimension de l’espérance, car à une période où l’on parle des Chrétiens d’Orient comme des communautés qui vont disparaître ou qui partent, lorsque nous lisons ce livre nous voyons un village qui vit quotidiennement et qui prépare son avenir, il ne vit pas comme si c’était ses derniers jours« . Antoine Fleyfel, professeur de philosophie et théologie à l’Université catholique de Lille.

    Taybeh-dernier-village-chrétien-de-Palestine-livre-visuel-200x300.jpgTaybeh, environ 1 300 âmes, est un petit village à une trentaine de kilomètres au nord de Jérusalem, non loin de Ramallah, dans les fameux territoires palestiniens qui se trouvent de l’autre côté du Mur de séparation. Sa particularité ? C’est d’être le dernier village entièrement chrétien de Terre sainte. Un vestige vivant de cette Palestine chrétienne oubliée des médias comme des tour operator.

    Falk van Gaver y a passé deux ans. Avec Kassam Maaddi, jeune catholique de Taybeh, il en rapporte ces savoureuses chroniques du quotidien des Arabes chrétiens dont la vie se déroule entre société musulmane et occupation israélienne. Ni catastrophiste ni militant, ce récit nous entraîne au coeur d’une petite chrétienté enracinée et vivante qui espère contre tout espoir.

    Falk van Gaver, diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris, est journaliste, essayiste et écrivain-voyageur. Il réside actuellement en Polynésie.

    Kassam Maaddi, diplômé du Centre universitaire d’enseignement du journalisme de Strasbourg et de l’Université de Birzeit, est journaliste en Palestine et co-directeur du département du développement de la jeunesse de Caritas Jérusalem.

    Pour acheter ce livre: Procure

    Le prix académique a été décerné à « Oubliés de tous, les Assyro chaldéens du Caucase ». La fiche du livre

  • Emancipation ou enracinement ? Le vrai débat contemporain abordé par Chantal Delsol

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    Sur Canal Académie :

    unnamed.jpgLe vrai débat contemporain : émancipation ou enracinement ?

    Entretien avec Chantal Delsol, philosophe, membre de l’Académie des sciences morales et politiques à propos de son dernier ouvrage : La haine du monde

    Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu’elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde se défasse”, écrivait Albert Camus. Le dernier ouvrage de Chantal Delsol s’inscrit dans cette perspective. Pour la philosophe, nos sociétés postmodernes sont en effet animées par un désir jamais assouvi d’émancipation poursuivant, sous de nouvelles formes, le dessein totalitaire de forger un homme et un monde nouveau. Mais rien n’est cependant joué car, face à ces démiurges, un autre courant, partisan de l’enracinement, s’affirme avec l’humble ambition de cultiver le monde tel qu’il est avec la prudence et la patience de jardiniers.

    Ecouter l'émission sur Canal Académie

    Extrait de "La haine du monde" :

    Le combat des démiurges et des jardiniers

    « Le moment contemporain est habité par deux courants de pensée adverses. Le premier continue la modernité en déployant encore son prométhéisme, quoique sous d’autres auspices qu’au XXe siècle : l’attente des lendemains qui chantent ou du Reich de mille ans, laisse place, par exemple à l’attente de l’homme immortel du post-humanisme. Ici nous sommes encore des démiurges. Et nous le sommes aussi en poursuivant l’ouvrage commencé par le totalitarisme rouge : tentative de produire un humain insoucieux des questions existentielles, récusant toute anthropologie susceptible de nous précéder, croyant vivre dans une pré-histoire en attendant la parousie prochaine.
    Le deuxième courant s’oppose au premier, qu’il voit comme une espèce sauvage du prométhéisme fanatique, un héritier de Lumières dévergondées. Il s’intéresse à cultiver le monde qui existe au lieu de le refaire. Il s’emploie à l’attention et au respect davantage qu’à la fabrication. Ici nous sommes des jardiniers. Notre époque produit donc des démiurges et des jardiniers, dont les visions du monde et les projets sont antithétiques. »

    Extrait de La haine du monde. Totalitarismes et postmodernité,
    par Chantal Delsol, Editions du Cerf, février 2016, 238 p., 19 €

  • Chantal Delsol : Le nouveau clivage émancipation contre enracinement

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    Chantal Delsol sur TV Libertés :

    ZOOM - Chantal Delsol : Le nouveau clivage émancipation contre enracinement

    Philosophe, historienne des idées et romancière, Chantal Delsol est membre de l’Académie des Sciences morales et politiques. Elle vient de publier un essai puissant et sans compromission intitulé :”La haine du monde” aux Editions du Cerf. Pour l’auteur, le clivage traditionnel gauche/droite s’estompe en faveur d’un autre, plus récent mais durable : la séparation entre démiurges et jardiniers, représentant deux courants de pensées adverses. Les démiurges, les enfants des lumières, possèdent le pouvoir. Ils veulent émanciper l’homme des particularismes, des emprises familiales, religieuses, nationales ou culturelles; En cela, ils se situent dans la continuité des totalitarismes du XXième siècle. L’esprit ultime du démiurge est le transhumansime, l’homme amélioré qui rêve d’immortalité. Par opposition au démiurge, Chantal Delsol fait appel à l’image du jardinier “qui ne cherche pas l’efficacité mais la fécondité”. Chantre de l’enracinement, le jardinier s’apparente à la représentation de la contre-culture face au pouvoir et aux puissants. Le but du jardinier n’est pas de créer un nouveau monde mais parfaire celui qu’il a trouvé en arrivant. Plus observatrice que militante, Chantal Delsol se garde bien de choisir son camp. Haut et fort, elle prône un équilibre nécessaire entre l’enracinement et l’émancipation. Cependant, au fil des pages, elle finit par affirmer qu’elle ne croit pas au triomphe de la démurgie. L’auteur s’écrit :”jamais les pensées absurdes n’ont gagné !”.