En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
Rémi Brague est un philosophe spécialisé dans la philosophie grecque, mais aussi la philosophie médiévale juive et arabe. Cette multiple compétence lui a permis de développer une oeuvre ou il essaye de comprendre la spécificité de la civilisation européenne et celle du christianisme au sein du monde des religions. « Modérément moderne », comme il aime à se définir, il porte sur le monde actuel un regard aiguisé non dénué d’ironie. Il est membre de l’Institut de France et lauréat du prix Ratzinger. Il nous livre ses observations souvent paradoxales et toujours stimulantes.
« N'ayez pas peur », ces trois premiers mots prononcés le 22 octobre 1978, place Saint-Pierre, par le tout nouveau pape pour inaugurer son pontificat est un appel prémonitoire. Ce message sera le déclencheur d'un grand mouvement aboutissant le 9 novembre 1989, à la chute du mur de Berlin puis à l'effondrement du communisme en Europe. Un homme sera un acteur majeur de ce tournant de l'histoire : Jean-Paul II. En cette semaine marquant les 30 ans de ce jour historique, KTO consacre une édition spéciale Eglises du Monde avec le journaliste et spécialiste de Jean-Paul II, Bernard Lecomte.
Zoom – Anna Gichkina : Le Salut de l’Europe par la Russie ?
De nationalité russe, Anna Gichkina est docteur ès lettres diplômée de l’université Paris-Sorbonne et présidente du cercle de réflexion franco-russe à Strasbourg « Cercle du Bon Sens ». Elle publie un essai remarquable L’Europe face au mystère russe : transcendance, nation, littérature aux éditions Nouvelles Marge. Face aux problèmes que subit l’Europe : déchristianisation, crise du libéralisme, dogme droit de l’hommiste, transhumanisme… elle propose, comme remède, un retour à la littérature russe, gardienne de l’Evangile.
Comment attester de sa foi auprès des musulmans, s’interroge Mgr Dominique Rey dans son dernier livre, « L’Islam, menace ou défi ? » (Artège). Faut-il annoncer Jésus-Christ, ou se contenter de vivre chrétiennement ? L’évêque de Fréjus-Toulon évoque l’exemple des premiers temps de l’Église. Le chrétien doit oser le dialogue pour faire connaître la vérité. Il doit surtout donner le témoignage du désir de vivre lui-même le message de l’Évangile du Christ.
Quelle réponse chrétienne à la présence musulmane croissante dans notre pays ? Dans un contexte de nouvelle évangélisation, cette question a toute son importance et doit susciter l’intérêt de bon nombre de chrétiens. Seulement, l’idée d’une « réponse chrétienne » laisse songeur quand le christianisme lui-même a du mal à répondre à ses propres questionnements et à ses propres défis dans un contexte de sécularisation et de laïcisme.
Humilité et réalisme
Les catholiques, en particulier, ont-ils quelque chose de pertinent à proposer à notre société ? À voir les églises qui se vident, le clergé vieillissant ou le taux de catéchisation toujours en baisse, il pourrait être permis pour beaucoup d’en douter. La parole chrétienne est-elle encore crédible alors que l’assistance dominicale est réduite à peau de chagrin, que les séminaires ferment et que l’influence des croyants dans le débat public s’amoindrit ? Sans cynisme ni découragement, le chrétien doit donc se demander s’il a encore les moyens de porter le témoignage de la foi auprès des musulmans. Le Christ d’ailleurs nous invite à faire preuve d’humilité et de réalisme : « Quel est celui d’entre vous qui, voulant bâtir une tour, ne commence par s’asseoir pour calculer la dépense et voir s’il a de quoi aller jusqu’au bout ? Car, si jamais il pose les fondations et n’est pas capable d’achever, tous ceux qui le verront vont se moquer de lui : “Voilà un homme qui a commencé à bâtir et n’a pas été capable d’achever !” » (Lc 14, 28-30)
Une histoire-monde illustrée, des communismes de la fondation de la IIIe Internationale à la chute du mur de Berlin. « Le grand livre rouge ».
27€
PRÉSENTATION
Jean-Christophe Buisson - Directeur adjoint du Figaro-Magazine
Né avec la révolution d’Octobre, mort avec la fin de l’URSS, le communisme a connu la durée de vie classique d’un être humain, soit trois quarts de siècle (1919-1991) ; mais trois quarts de siècle qui ont bouleversé la planète, débordant largement la matrice politique pour « révolutionner » les sphères économiques, sociales et culturelles. Touchant tous les continents et presque tous les pays, son idéologie, son action, les artistes et grands écrivains mobilisés en sa faveur durant trois générations, ses nombreuses guerres (civiles et extérieures) comme ses leaders charismatiques (Lénine, Mao, Staline, Castro…), ses victoires, son déclin puis sa chute n’ont jamais été explorés dans leur globalité au moyen d’un grand récit chronologique à la fois accessible, documenté aux meilleures sources et richement illustré.
Tel est le pari relevé de main de maître par Jean-Christophe Buisson, dans la lignée de son magistral 1917, l’année qui a changé le monde. Les entrées sélectives, très écrites et toujours contextualisées, s’appuient sur de nombreuses cartes et illustrations souvent spectaculaires. Elles reflètent les espoirs, les combats, les divisions et les drames de millions d’êtres portés par leur croyance dans une idéologie dont ils furent les militants avant, pour la plupart, d’en devenir les victimes. Une union idéale entre la clarté du texte et la puissance des images, indispensable pour comprendre et connaître le XXe siècle.
Amen, le film de Costa-Gavras qui accable le pape Pie XII pour le rôle qu'il aurait joué dans la Shoah, est au programme de la chaîne Arte ce dimanche soir. Belgicatho est revenu de nombreuses fois sur ces évènements pour rendre justice au pape Pacelli :
La mort des moines, un témoignage de paix et de joie
Rédigé par Odon de Cacqueray, entretien avec Nicolas Diat le dans Religion
La mort dans les monastères, c'est le thème du livre de Nicolas Diat : Un temps pour mourir (1). À travers ce qu'il a vu et les témoignages collectés, l'auteur nous éclaire sur les derniers instants de ceux qui ont consacré leurs âmes à Dieu. Dans ces grandes citadelles de prière, la mort elle-même est un enseignement.
Lors de l’écriture de votre livre, avez-vous trouvé un trait commun dans la mort des moines ?
Je dirais que le trait commun, c’est la paix. Je n’oublie pas qu’un certain nombre de moines que j’ai pu rencontrer, ou les pères infirmiers des abbayes, ont évoqué avec moi des moments d’angoisse, de peur et d’effroi de leurs frères devant la douleur, ou devant la perspective de la mort qui s’annonçait. Mais la paix est ce qui traverse toutes les expériences et tous les témoignages de mon livre. Il ne s’agit pas d’une paix factice, un peu facile, mais une certitude, une évidence.
Au-delà de la souffrance, de la douleur, des doutes, je pense qu’il y a aussi un trait commun à tous ces témoignages, c’est la joie.
D’où viennent cette paix et cette joie ?
J’ai réalisé un travail dans huit monastères. De l’abbaye de Lagrasse à la Grande Chartreuse, en passant par Fontgombault, Solesmes, Cîteaux, Mondaye, Sept-Fons, et En-Calcat, les moines dont je parle ont quitté ce monde avec la conscience d’avoir été jusqu’au bout de ce que Dieu leur demandait. Ce qui n’empêche pas des chemins tortueux ou des dernières heures éprouvantes. La mort n’est jamais facile. À l’exception évidente de la Grande Chartreuse où le chemin de purification des fils de saint Bruno est si fort que la mort des solitaires est très différentes de celle des autres monastères.
Enfin, je pense que la joie et la paix des moines sont le fruit d’heures et d’heures de prière. Ces hommes ont la certitude d’avoir mené le bon combat.
À propos du dernier Nothomb : pitié pour le roman !
29 octobre 2019
Le dernier roman d’Amélie Nothomb, consacré à la passion de Jésus, a suscité beaucoup d’intérêt. Mais un roman se juge d’abord à sa qualité littéraire. Les grands écrivains chrétiens — Bloy, Maritain, Bernanos — l’ont toujours dit : l’art du roman est d’abord l’art du roman. Quand un écrivain parle de Jésus, il y a tout lieu de se réjouir, mais quand le roman est médiocre, c’est médiocre.
Ce n’est pas un Évangile, mais cela aurait pu être une bonne nouvelle : Jésus au cœur de la rentrée littéraire. Le nouveau roman d’Amélie Nothomb, Soif, fait parler le Christ à la première personne, au cours de son chemin de croix. Le livre a emporté quelques suffrages chez les catholiques. On pourrait s’en réjouir si cela signifiait la fin des critères exclusivement moraux ou théologiques pour juger une œuvre d’art. Cent ans après les belles pages de Léon Bloy contre le best-seller de l’abbé Bethléem, Romans à lire et romans à proscrire (1904), le temps des bons points de vertu attribués à un auteur peut sembler révolu.
Yves Chiron, La longue marche des catholiques de Chine, Artège, 334 p., 17,90 €
Spécialiste de l'histoire de l’Église, Yves Chiron est l'un des connaisseurs les plus avertis des catholiques chinois. Ils sont aujourd'hui dix millions. Le christianisme n'est pas une réalité neuve dans ce grand pays qui a été évangélisé dès le VIIe siècle, suite à des vagues successives de missionnaires – franciscains, jésuites, lazaristes etc. Le premier évêque chinois fut sacré en 1685. Mais les persécutions ne manquèrent pas... et n'appartiennent hélas pas au passé. Le régime communiste utilise tous les moyens pour effacer toute trace de foi : élimination physique, emprisonnement dans des camps de travail ou de « rééducation », destruction d'églises, création d'une Église nationale séparée de Rome (l'Association patriotique catholique chinoise) tandis que l’Église catholique tentait de survivre dans la clandestinité. Des démarches ont été entreprises entre Rome et Pékin pour rapprocher les deux Églises. Un « accord provisoire » a été signé en 2018, critiqué par le cardinal Zen (ancien évêque de Hong Kong), avec qui Yves Chiron a pu s'entretenir. Le chemin de croix des chrétiens chinois n'est pas terminé...
Les croisades étaient-elles une entreprise impérialiste à l’encontre de l’Orient musulman ? La chrétienté médiévale était-elle antisémite ? Les questions ne manquent pas pour faire, en forme de réquisitoire, le procès de l’Eglise catholique. Jean Sévillia donne la parole aux historiens pour, sans tabous et sans anachronismes, sans préjugés et sans œillères, rétablir quelques vérités. Y compris pourquoi l’Eglise a tardé à prendre la menace du scandale des prêtres pédophiles. Un entretien de 20 minutes en forme d’argumentaire.