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Livres - Publications - Page 81

  • Le Cardinal Newman : l'itinéraire spirituel d'un futur saint

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    Deux émissions de RCF :

    Cardinal Newman, itinéraire spirituel d'un futur saint

    Présentée par Sarah Brunel

    1 OCTOBRE 2019 - DURÉE ÉMISSION : 25 MIN

    Cardinal Newman, itinéraire spirituel d'un futur saint

    © Wikimédia Commons - Le cardinal Newman dans ses dernières années, portrait par Emmeline Deane

    Figure majeure du christianisme, John Henry Newman sera canonisé le 13 octobre. Qu'est-ce qui a poussé ce pasteur de l'Église anglicane au XIXe siècle à devenir catholique? Explications.

    "Selon Paul VI, il n'y a pas de conversion, de passage dans l'Église aussi important dans l'histoire de l'Église depuis saint Augustin." Béatifié en 2010 par Benoît XVI, l'Anglais John Henry Newman (1801-1890) sera canonisé le 13 octobre 2019. Figure majeure du christianisme, ce théologien, poète, musicien et homme d'Église est un anglican converti au catholicisme. La pensée de ce précurseur peut nous aider à répondre aux questions spirituelles de notre temps. Ce que nous montre Grégory Solari, auteur de "John Henry Newman - L'Argument de la sainteté" (éd. Ad Solem).

    "Cette conviction qu'il n'y a que deux êtres absolument réels, soi-même et Dieu"

    NEWMAN, L'ANGLICAN DEVENU CATHOLIQUE

    La vie de Newman a été marquée par deux grandes périodes : l'anglicane et la catholique, avant et après "une décision, qu'on appelle conversion, qu'on appelle passage". Quand, le 9 août 1845, Newman demande à entrer dans l'Église catholique, "pour lui ce n'est pas véritablement quitter son Église mais d'une certaine manière accomplir ce que son Église ne lui permettait plus, à titre personnel de baptisé, de vivre."

    Newman est de ceux qui ont participé au mouvement d’Oxford, un courant de renouveau au sein de l'anglicanisme. Déclenché en 1833 par une loi qui autorise les non anglicans à entrer au Parlement. Or, en Angleterre, le Parlement a le pouvoir de légiférer en matière religieuse et ecclésiastique, car l'anglicanisme est une religion d'État. Face à ceux qui veulent défendre l'institution, d'autres, dont Newman, proposent de retrouver les fondements véritables de l'Église. "De tous les acteurs du mouvement d'Oxford, Newman est seul à être allé jusqu'au bout de ce questionnement."

    Newman est en effet convaincu qu'il n'y a qu'une seule Église chrétienne capable de prendre des formes différentes tout en restant fidèle à ce qu'elle est, c'est l'Église catholique : "C'est pour ça qu'il devient catholique, c'est la seule raison."

    MYSELF AND MY CREATOR, "MOI ET MON CRÉATEUR"

    En réalité, Newman a vécu une conversion à l'âge de 15 ans - "dans le fond l'unique conversion, nous dit Grégory Solari, dont il n'a fait que déplier toutes les implications, toute la richesse." En 1816, donc, "il découvre que l'activité de l'esprit, quand il pense, est essentielle à la religion, à la démarche spirituelle". Devenu professeur agrégé en 1821, ("fellow" en anglais), d'Oriel College, "le plus intello de tout Oxford", Newman est ordonné pasteur de l'Église anglicane en 1828. Ses sermons "attirent une foule immense", mais selon Grégory Solari, sa vision du tutorat "va le mettre progressivement au ban de sa propre université et de sa propre Église" ; Newman est convaincu que "le cœur et l'intelligence vont ensemble".

    ​Au début du XIXe siècle, l'anglicanisme vient de traverser une crise de rationalisme profond. "Cette religion établie un peu installée, abstraite et desséchée" a vécu un "réveil spirituel" notamment grâce à John Wesley (1703-1791). À la suite duquel Newman est convaincu que la sagesse repose sur une seule chose : nous connaître nous-mêmes et connaître Dieu. "Cette conviction qu'il n'y a que deux êtres absolument réels, soi-même et Dieu." Dans son "Apologia Pro Vita Sua" (écrite vers 1865), il écrit : "Il n'y a que deux êtres absolus dont l'existence s'atteste et s'éclaire mutuellement, moi-même et mon créateur." 

    Ses lectures des Pères de l'Église - "il est un des plus grands patristiciens du XIXe siècle" - mais aussi ses rencontres et ses combats au sein de l'anglicanisme l'amènent à considérer, comme l'explique Grégory Solari, que "parler de soi, c'est parler d'un autre en nous, c'est parler de Dieu aussi". Le Christ de Newman "c'est le Christ qui est en vous". Newman invite à "se découvrir devant la vérité d'un autre qui nous regarde". "Sa parole n'a pas d'autre fonction, en dépliant le mystère de la parole de Dieu, de nous faire prendre conscience, comme Augustin, qu'il y a quelqu'un en nous de plus intime que nous le sommes à nous-mêmes."

    INVITÉS : Grégory Solari, essayiste, éditeur, fondateur des éditions Ad Solem

    BIBLIOGRAPHIE : John Henry Newman - L'Argument de la sainteté - Grégory Solari, éd. Ad Solem (2019)

  • La grande et belle manière de faire les choses, même simples

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    D'Agnès Pinard Legry sur aleteia.org :

    Fabrice Hadjadj : « La gloire est essentielle au christianisme »

    07 octobre 2019

    Souvent opposées, gloire et humilité sont pourtant deux notions intrinsèquement liées et centrales dans le christianisme. À l’occasion de la sortie de son dernier essai « À moi la gloire », le philosophe Fabrice Hadjadj s’est confié à Aleteia sur la place qu’occupe la gloire dans nos vies mais aussi notre relation à Dieu. Entretien.

    « Gloire au Père, et au Fils et au Saint-Esprit », « Seigneur mon Dieu, toujours je rendrai gloire à ton nom », « Lui qui est si riche en gloire, qu’il vous donne la puissance de son Esprit, pour que se fortifie en vous l’homme intérieur », « Encore un peu de temps, et j’emplirai de gloire cette Maison »… Si la gloire est une notion omniprésente dans la Bible, que ce soit dans les psaumes ou dans les Évangiles, elle est souvent considérée avec mépris et méfiance par les chrétiens. « La gloire est pourtant essentielle au christianisme et à la Révélation biblique », assure à Aleteia le philosophe Fabrice Hadjadj, qui vient de publier un essai sur la gloire. « Si le christianisme est une religion de l’humilité », détaille-t-il « le Christ ne nous interdit pas la gloire, il nous dit que nous sommes la lumière du monde ».

    « La gloire, dans le sens chrétien, est la claire connaissance qui entraîne la louange d’un bien. »

    Qu’est-ce que la gloire ? « Est-ce simplement d’être brillant, passer sur les réseaux sociaux et avoir des likes ou est-ce d’illuminer, c’est-à-dire d’éclairer autre chose que moi-même ? », s’interroge l’essayiste. « La gloire, dans le sens chrétien, est la claire connaissance qui entraîne la louange d’un bien. J’accomplis un bien qui doit être reconnu comme tel. Cela sous-entend que le bien doit être “célébrable” et qu’il y ait un célébrant ». Celui qui est glorieux est donc « nécessairement dans une forme d’humilité », assure Fabrice Hadjadj.

    Revenant sur la notion d’héroïcité, qui implique une forme de vulnérabilité, le philosophe ouvre également la réflexion sur ce qu’est la gloire de Dieu dont la naissance de son fils, dans une humble étable de Bethléem, pourrait faire douter. « Ce qui est essentiel n’est pas la grandeur des choses comme telles, le spectaculaire de l’action », explique-t-il. « Mais c’est la grande et belle manière de faire les choses, même simples ».

    Alors que saint Paul écrit volontiers que « la femme est la gloire de l’homme », l’est-elle vraiment ? Oui, assure Fabrice Hadjadj. « Ce qu’il y a de beau dans la relation conjugale entre l’homme et la femme c’est que les deux ne se comprennent pas. D’une manière générale, ils n’ont pas le même point de vue sur le monde », reconnaît-il. « D’une certaine façon, ma femme vient déchirer ma sphère et me rappelle à un bien intime, profond. Elle m’appelle, au fond, à aimer, sans apparat ».

     
     
    a moi la gloire

    À moi la gloireFabrice Hadjadj, Salvator, septembre 2019, 15 euros.

  • François a reçu le père James Martin qui plaide en faveur de l’intégration des personnes homosexuelles dans l’Église

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    D'Augustine Passilly sur le site du journal La Croix :

    Le pape a reçu le père James Martin, favorable à l’intégration des personnes homosexuelles dans l’Église

    Le pape François s’est entretenu le 30 septembre avec le prêtre jésuite James Martin. Auteur d’un livre prônant l’intégration des personnes LGBT au sein de l’Église, ce dernier mène ce combat depuis plusieurs années, suscitant des réactions contrastées.

    01/10/2019 à 17:34

    Le 21 mai 2018 à New York. Il y a deux ans, sous la pression de petits groupes catholiques l’accusant « d’hérésie », trois des conférences que le père James Martin devait animer à la suite de la sortie de son livre avaient été annulées à Washington et à New York aux États-Unis ainsi qu’en Angleterre.RICHARD DREW/AP

    Le pape François a accordé, lundi 30 septembre, un entretien privé d’une demi-heure au père James Martin. Défenseur de l’inclusion des personnes LGBT (lesbiennes, gay, bies et trans) au sein de l’Église catholique, ce jésuite américain a publié, en 2017, un ouvrage intitulé Bâtir un pont (1) dans lequel il appelle au respect envers cette communauté.

    Or, son engagement, tout comme sa rencontre avec le pape au Vatican – en marge d’un rassemblement auquel il participe en tant que consultant auprès du Secrétariat aux communications du Saint-Siège –, suscite des réactions, entre soutiens et critiques.

    « Le pape François a pris le temps de l’écouter »

    « Je me suis senti encouragé, consolé et inspiré par le Saint-Père aujourd’hui. Et le temps qu’il a passé avec moi, au milieu d’une journée et d’une vie si chargées, témoigne d’un signal clair du profond soin pastoral qu’il accorde aux catholiques LGBT et aux personnes LGBT dans le monde », s’est réjoui James Martin depuis son compte Twitter, présentant cet entretien comme un « temps fort » de sa vie.

    L’investissement de celui qui est par ailleurs rédacteur en chef de la revue America, a, entre autres, été salué par l’ONG américaine Faith in public life qui promeut les valeurs religieuses de justice, de compassion et de bien commun au sein de la société. « Certaines institutions aux États-Unis ne permettent pas au père James Martin de s’exprimer dans leur diocèse car il défend les catholiques LGBT, mais le pape François a pris le temps de l’écouter en privé. C’est un signe très significatif que le pape François valorise son important travail », estime le responsable catholique de cet organisme, John Gehring.

    Craintes pour la discipline chrétienne

    Il y a deux ans, sous la pression de petits groupes catholiques l’accusant « d’hérésie », trois des conférences que le père James Martin devait animer à la suite de la sortie de son livre avaient été annulées à Washington et à New York aux États-Unis ainsi qu’en Angleterre.

    Plus récemment, l’archevêque de Philadelphie Mgr Charles Chaput a mis en garde, dans une tribune publiée par le site d’information Catholic Philly le 19 septembre, contre la volonté du jésuite de faire évoluer la position officielle de l’Église.

    « Quand des personnes entendent que l’Église "accueille les personnes gays" ou "a besoin de se montrer plus inclusive et accueillante" sans entendre également les conditions définissant une vie chrétienne authentique établie pour toutes les personnes par Jésus-Christ et par l’Église – à savoir vivre une vie de chasteté – ils peuvent facilement mal comprendre la nature de la conversion chrétienne et de sa discipline », avait affirmé Mgr Charles Chaput.

    Ce à quoi le père James Martin a répondu sur le même site qu’il essayait « d’encourager les catholiques à voir les personnes LGBT autrement que comme des êtres sexuels, à les considérer dans leur intégralité, tout comme Jésus allait vers les personnes en marge [de la société], qui étaient considérées comme "autres" à son époque. »

    (1) Ed. Harper One, 19,90 €

  • Bruxelles (UOPC), 11 octobre : présentation du livre "Euthanasie, l'envers du décor"

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    Le Prof. Timothy Devos à l'UOPC le 11 octobre : présentation du livre "Euthanasie, l'envers du du décor"

    Ce sont huit soignants belges, professeurs d'université spécialisés en accompagnement palliatif, infirmiers et éthiciens reconnus qui tentent ensemble de dire leurs questions autour de la fin de vie, des soins palliatifs et de la pratique de l'euthanasie. Page après page, ils partagent leur vécu et leurs réflexions nées de leur confrontation aux demandes d'euthanasie et d'accompagnement en fin de vie dans un pays, la Belgique, où l'euthanasie, dépénalisée depuis 2002, est aujourd'hui souvent devenue un acte banal.

    Loin de tout militantisme, ces récits de vie et de mort, évoquent l'envers du décor d'une réalité qu'il est grand temps d'évaluer avec plus de rigueur. Ces multiples regards croisés de soignants font la richesse et l'originalité de cet ouvrage, qui s'appuie aussi sur la contribution d'une médecin israélienne. Il s'adresse non seulement à des soignants mais aussi à toute personne qui s'interroge sur le sens de la mort et de la souffrance, et aussi sur cette réalité d'une loi votée en 2002 qui suscite toujours plus de questions.

    Les exposés de ces gens de terrain contiennent des exemples qu'ils ont vécus, des histoires concrètes qui permettent au lecteur de prendre conscience de la complexité des situations et des conséquences concrètes de la loi ” euthanasie “. II s'agit donc d'une contribution unique et sans doute utile pour de nombreux pays, dont la France, où la dépénalisation de l'euthanasie en fin de vie fait aujourd'hui débat.

    Entrée gratuite. Réservation souhaitée par mail via event@uopc.be.

  • Les expériences de mort imminente nous disent-elles quelque chose sur l'au-delà ?

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    C'est sur RCF :

    Expériences de mort imminente, que nous disent-elles sur l'au-delà?

    Emission présentée par Antoine Bellier

    LE TEMPS DE LE DIRE

    MARDI 24 SEPTEMBRE À 9H03

    DURÉE ÉMISSION : 55 MIN

    Expériences de mort imminente, que nous disent-elles sur l'au-delà?

    © Benjamin Schmidhuber / Unsplash

    Que faut-il penser des expériences de mort imminente (EMI)? Sont-elles la preuve qu'il y a une vie après la mort? Pour les chrétiens, peut-on y voir un lien avec la résurrection?

    Ce sont des expériences assez étonnantes, aux frontières de la vie et de la mort faites par des hommes, des femmes, des enfants suite à un accident, ou un choc traumatique particulièrement violent. Ces expériences de mort imminente (EMI) viennent interroger nos existences, nous qui, croyants ou non, vivons bien souvent comme si nous n’allions jamais mourir. Le mercredi 30 octobre sortira en salles le documentaire de Pierre Barnérias, "Thanatos, l'ultime passage". L'occasion de se pencher sur les EMI et ce que l'on peut en penser.

    "Ces expériences nous apprennent surtout des choses sur la vie"

    LES EMI, POUVOIR EN PARLER

    Qu'est-ce qu'une expérience de mort imminente ? C'est ce que peuvent vivre des personnes cliniquement mortes, avec arrêt du pouls et de la circulation, qui reviennent à la vie souvent grâce aux moyens de réanimation. "Et là quand ils reviennent ils ont fait une expérience indicible." Ils témoignent souvent d'un tunnel débouchant sur une lumière éclatante, certains disent avoir vu des personnes défuntes qu’ils ont connues. D'autres restent surtout marqués par un sentiment de plénitude, qu'ils ont ressenti.

    Preuve que le sujet intéresse, le documentaire de Pierre Barnérias sera projeté en avant-première à Paris au cinéma Le Grand Rex, le 29 septembre - "Moi-même je n'en reviens pas !" s'enthousiasme son réalisateur. Pourtant, les EMI représentent pour ceux qui les ont vécues des moments si forts qu'ils ont du mal à en parler, comme le constate le Dr Patrick Theillier. L'émotion, mais aussi parfois la honte"C'est quand même paradoxal quand tu vis quelque chose d'extrêmemnt beau tu as peur d'en parler de peur de passer pour un fou, pour un illuminé."

    VIVRE APRÈS UNE EMI (DANS UNE SOCIÉTÉ MATÉRIALISTE)

    "Ça a été tellement fort et ça a tellement changé ma vie, témoigne Patrice Gourrier, que je voulais en tant que prêtre ne tant que pasteur témoigner de cela." Il a évoqué son EMI dans "J’ai choisi d’être prêtre" (éd. Flammarion, 2003). Psychothérapeute, il n'hésite pas à en parler à des personnes en fin de vie qu'il accompagne, "je leur dis ce que j'ai vécu et ça apporte à ces personnes une grande paix, une grande sérénité".

    Il y a la vie que l'on aperçoit au bout du tunnel et la vie après une EMI. Qui ne sera plus jamais la même. "Ces expériences en fait nous apprennent surtout des choses sur la vie", explique le P. Gourrier. Ce pourquoi Patrick Theillier a intitulé son ouvrage "Expériences de Vie Imminente" (éd. Artège). "Quand ils reviennent, explique-t-il, ils sont beaucoup plus ouverts aux autres et retrouvent une spiritualité, souvent, et n'ont absolument plus peur de la mort car ils savent qu'il y a une vie après la vie."

    LES EMI, UNE EXPÉRIENCE DU PARADIS ?

    Retrouver des personnes défuntes qu'on a connues, être devant "un être de lumière qui a pour caractéristique incroyable de dégager un amour extraordinaire", avoir "une perception instantannée du film de sa vie qui fait la vérité sur soi", éprouver un "sentiment de paix et de tranquilité"... Ces témoignages qu'a recueillis le Dr Theillier sonnent étrangement familiers à quiconque a entendu parler de la foi chrétienne. Comment ne pas penser à Dieu ou au Christ, au jugement dernier ou à la résurrection des morts ?

    ​La foi chrétienne, appuyée sur la résurrection du Christ, parle de vie éternelle. D’autres traditions religieuses évoquent cette vie qui prolonge en quelque sorte notre passage sur la terre. Doit-on pour autant associer les EMI à ce que nous dit le christianisme sur les fins dernières ? Ne sont-elles pas des formes de consciences altérées liés à des causes externes, qui n’ont rien à voir à une quelconque réalité ?

    ÉMISSION ENREGISTRÉE EN DUPLEX AVEC RADIO PRÉSENCE À LOURDES ET RCF POITOU À POITIERS

    INVITÉS

    • Père Patrice Gourrier, prêtre du diocèse de Poitiers, psychologue clinicien, psychothérapeute, membre de l’association pour le développement de la mindfulness (ADM)

    • Pierre Barnérias, ancien grand reporter, documentariste, fondateur de la société Tprod

    • Dr Patrick Theillier, médecin, ancien médecin permanent du Bureau médical des sanctuaires de Lourdes, ancien président de l'Association médicale internationale de Lourdes

    BIBLIOGRAPHIE

    • Expériences de mort imminente - Un signe du ciel qui nous ouvre à la vie invisible, Patrick Theillier, éd. Artège (2015)

    • Expériences de Vie Imminente, Patrick Theillier, éd. Artège (2019)

    • J’ai choisi d’être prêtre, Patrice Gourrier, éd. Flammarion (2003)

     
  • Le précieux travail de l'Institut Européen de Bioéthique

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    Formation de bioéthique pour les jeunes

    Les jeunes ont soif de se former sur les questions de bioéthique. C'est pourquoi l'IEB a lancé en septembre le programme "Bioethics for Millenials". Un bon groupe de jeunes vont ainsi pouvoir bénéficier d'une formation complète sur tous les thèmes que traverse la bioéthique, du début à la fin de vie. Le week-end de lancement fut un réel succès!

    Interventions et formations au sein d'institutions de soins

    Ces derniers mois, plusieurs hôpitaux et maisons de repos ont sollicité notre intervention pour répondre aux questions éthiques que se posent leurs soignants, patients ou résidents, bénévoles et aidants-proches, autour de la fin de vie.

    Formation des stagiaires

    L'IEB accueille en continu des stagiaires qui souhaitent mettre leurs compétences au service de la personne humaine tout en approfondissant leurs connaissances en matière de bioéthique. Cette vidéo vous les présente et en livre quelques témoignages ! Merci à eux, et merci à vous qui rendez possible leur stage à l'IEB.

    Le nouveau site internet de l'IEB !

    Cette plateforme entièrement renouvelée est essentielle pour mettre à disposition de tous (citoyens, dirigeants politiques, soignants, médias,...) le fruit de nos analyses et recherches. Nous voulons continuer à informer de façon fiable et complète sur l'actualité et les enjeux de bioéthique.

    Je soutiens l'IEB

  • Soif d'Amélie Nothomb ou le christianisme vidé de son essence

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    De Gabrielle Périer sur Causeur.fr :

    « Soif » d’Amélie Nothomb: ce que notre époque a retenu du christianisme

    Jésus-Christ, narrateur à la première personne


    Soif, le dernier opus d’Amélie Nothomb, est en lice pour le prix Goncourt. La romancière se met dans la peau de Jésus juste avant sa crucifixion sur le ton du monologue intérieur. Mais les considérations du Christ virent très vite à la bêtise… 


    Le dernier roman d’Amélie Nothomb figure, comme d’habitude, en tête des ventes de la rentrée littéraire. Et comme d’habitude, je l’ai acheté quelques jours après sa sortie, d’autant plus intriguée que l’auteur s’était exclamé à la radio : « C’est tout simplement le livre de ma vie ! »

    J’aime beaucoup Amélie Nothomb – j’ai rarement été autant bouleversée par un roman que par Frappe-toi le cœur. A mon sens, elle est une expression de ce que l’époque peut produire de plus remarquable : une intériorité foisonnante, une finesse psychologique exceptionnelle ; ceci assorti dans son écriture d’un extrême resserrement sur les personnages, avec une « histoire » quasi inexistante, qui n’est qu’un décor minimaliste pour mettre en scène les relations entre les individus. Revers de la médaille : quand elle tente de sauter à l’échelle du politique, c’est raté (comme par exemple dans Acide sulfurique), car tout est toujours ramené au personnel, au psychologique, à l’intime.

    Un monologue christique mais moderne

    Ramener Jésus-Christ à l’intime : voilà le projet de Soif. Le récit de Nothomb prend la forme d’un monologue intérieur, qui commence au procès de Jésus et se termine dans une période indéterminée après la résurrection. Pari quelque peu osé, qu’ont déjà tenté à leur manière Eric-Emmanuel Schmitt ou Jean d’Ormesson ; et, comme chez eux, le résultat est franchement douteux (quoique l’Evangile selon Pilate ait de très bonnes pages).

    En fait de monologue intérieur de Jésus, on obtient en effet un discours aux senteurs tout à fait contemporaines – pour ne pas dire bien-pensantes. Sous la plume de Nothomb, Jésus, en révolte contre son Père, s’offusque par exemple que celui-ci ne supporte pas « les révélations différentes », et que « les hommes des antipodes ou d’à-côté vivent la verticalité d’une autre façon ».

    « Le corps, c’est bien ; l’esprit, c’est pas bien »

    Mais le cœur du livre n’est pas là : il s’agit en fait d’une démonstration autour de la notion de corps. En substance, Jésus explique que le corps, c’est bien, alors que l’esprit, c’est pas bien : et que donc, toute la tradition chrétienne s’est trompée, de Dieu le Père (qui lui n’a pas de corps donc n’y comprend rien) à tous ceux qui ont façonné et perpétué l’Église. La crucifixion est une « bévue »« nuisible jusqu’à l’épouvante », parce que « des théories d’hommes vont choisir le martyre à cause de [cet] exemple imbécile ». Au contraire de ce « mépris du corps », Jésus est Jésus parce qu’il est l’être « le plus incarné des humains » ; et d’ailleurs, Judas trahit parce qu’il est « très peu incarné ». Car oui, comme tout bon antirationaliste le sait, « Le mal trouve toujours son origine dans l’esprit. Sans le garde-fou du corps, la nuisance spirituelle va pouvoir commencer ».

    D’où le titre du livre : la soif, pur besoin du corps, est à cultiver. Parce que « l’instant ineffable où l’assoiffé porte à ses lèvres un gobelet d’eau, c’est Dieu. […] Ce n’est pas la métaphore de Dieu, […] l’amour que vous éprouvez à cet instant précis pour la gorgée d’eau, c’est Dieu ». Pour Amélie Nothomb, Dieu est donc la jouissance consécutive à la satisfaction de ses désirs. Curieuse théologie (que ne renie cependant pas La Croix, enthousiaste, qui évoque « une belle méditation sur ce que signifie avoir un corps » : il est loin le temps où les frères assomptionnistes de Bayard combattaient pour la pureté du dogme).

    A ce stade, on ne s’étonnera donc pas que Jésus vive une passion merveilleuse avec Marie-Madeleine, et qu’il proclame : « les plus grandes joies de ma vie, je les ai connues par le corps ». Ceci tout en se déclarant angoissé par le sacrement du mariage (Jésus a peur du sacré). Le Christ d’Amélie Nothomb cite Epicure ; sur le plan philosophique, il paraît plutôt héritier des discours post-foucaldiens.

    Le christianisme vidé de son essence

    Soif est finalement une expression quasi-achevée de ce que la postmodernité a conservé du christianisme : un vague mythe que, comme la tragédie classique le faisait en son temps, on peut réinvestir des élucubrations les moins originales – en l’occurrence, une célébration hédoniste de la jouissance en même temps qu’un anathème jeté sur la tradition ascétique et rationaliste occidentale. D’un manque de subtilité, d’ailleurs, assez atterrant chez Amélie Nothomb, qui tombe même dans le bébête (voir la conversation confondante entre Jésus et Judas après la mort). Évidemment, toutes les considérations qui ont préoccupé les croyants pendant toute l’histoire du christianisme, comme le salut ou le jugement dernier, ont totalement disparu : car tout le monde sait, désormais, que l’enfer et le diable n’existent pas. Évidemment, l’espérance chrétienne est balayée d’un revers de main par le Jésus de Nothomb : « Croire en Dieu, croire que Dieu s’est fait homme, avoir la foi en la résurrection, cela sonne bancal. […] On ne quitte pas le ras des pâquerettes, comme dans le pari de Pascal : croire en Dieu revient à miser ses jetons sur lui ». Non, ce qu’il faut désormais, c’est croire de façon « intransitive » ; croire tout court. Sans objet. Seul compte l’élan – seul compte le désir.

    Quant à moi, je resterai « au ras des pâquerettes », en citant une phrase que j’aime de l’évangile de Jean : « Dans le monde, vous trouverez la détresse, mais ayez confiance : moi, je suis vainqueur du monde. »

  • Le président de la Conférence des évêques de France analyse les défis auxquels l'Eglise est confrontée

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  • Le principe de la mondialisation, c’est la négation du politique au bénéfice de l’économique

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    De Raphaëlle Lespinas sur le site de l'Homme Nouveau :

    La mondialisation comme négation du politique

    Rédigé par Raphaëlle Lespinas suite à un entretien avec Guilhem Golfin le  dans Culture

    La mondialisation comme négation du politique

    Philosophe, collaborateur de L'Homme Nouveau, Guilhem Golfin publie Babylone et l'effacement de César, un essai roboratif, qui, hors des sentiers de la pensée de consommation, passe la question de la mondialisation au prisme de la politique. 

    Analysez-vous la mondialisation comme un phénomène inéluctable ou bien comme quelque chose que nous pouvons encore choisir d’accepter ou de refuser ?

    La mondialisation est présentée le plus souvent comme un voyage sans retour, un aller simple. De nombreux arguments vont dans ce sens. Le plus fréquent est le développement des moyens de transport et de communication qui ont considérablement rapproché les hommes, au moins physiquement, et auxquels, sauf effondrement de la civilisation technique, on voit mal les hommes renoncer. En soi, ce rapprochement n’est pas une mauvaise chose : l’homme est fait pour connaître, et se connaître, et les rencontres entre cultures diverses ne peuvent que contribuer à cette connaissance.

    Maintenant, il y a quelque sophisme dans la présentation commune des choses. La mondialisation, ce n’est pas seulement, ce n’est même sans doute pas d’abord, le rapprochement entre les hommes. C’est une organisation des rapports internationaux qui entend soumettre les peuples au diktat de l’économie libérale et capitaliste, et par ce moyen à la domination d’une ploutocratie. Loin de contribuer à enrichir les hommes de leurs différences, elle vise à uniformiser les conditions en généralisant la société de consommation et à faire fi de ces différences, selon le postulat d’un caractère interchangeable d’hommes réduits à leur utilité économique. Cette tyrannie profondément contre nature sera renversée, comme toute tyrannie, car le choix appartient aux peuples. Le problème n’est pas tant là que dans la conception de ce qui doit s’y substituer.

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  • L'Eglise catholique sur le banc des accusés

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    L'Église sur le banc des accusés

    Une émission de RCF présentée par Antoine Bellier

    LE TEMPS DE LE DIRE

    JEUDI 12 SEPTEMBRE À 9H0

    DURÉE ÉMISSION : 55 MIN

    L'histoire de l'Église a ses zones d'ombres, qui ne doivent pas occulter ses lumières. Sans complaisance, on peut s'en approcher pour étudier avec justesse l’histoire du christianisme.

    Des affaires de pédophilie aux croisades, en passant par l’Inquisition, sa vision supposée rétrograde des femmes, ou encore son hostilité envers la science, les accusations de toutes sortes pleuvent régulièrement sur l'Église. Celle-ci serait coupable de tous les maux et aurait empêché à l’humanité d’atteindre sa majorité. Bref, elle serait, pour reprendre cette expression bien connu de l’anticlérical Voltaire, la figure de l’infâme qu’il faudrait écraser.

    Cependant, si on accepte un tant soit peu d’être honnête intellectuellement, de quitter pour un temps les talk-show bon marchés du samedi soir et les discussions du café du commerce, on s’aperçoit assez vite que ce sont ces accusations qui sont infâmantes. Certes, pour cela, il est nécessaire de quitter les rives du sensationnalisme de la légende noire pour regarder avec vérité, sans complaisance, ni souci apologétique exagéré, l’histoire du christianisme telle qu’elle est. Certes, elle a ses ombres mais celles-ci ne doivent pas occulter ses lumières. Bref, si procès il y a, il doit être équitable.

    INVITÉS

    • Jean Sévillia, écrivain, journaliste, essayiste, chroniqueur histoire du Figaro Magazine, membre du comité scientifique du Figaro Histoire
    • François Huguenin, historien, éditeur, journaliste, éditorialiste sur RCF
    • Christophe Dickès, historien, journaliste, spécialiste de la papauté, fondateur de la webradio Storiavoce

    BIBLIOGRAPHIE

    • L'Église en procès - La réponse des historiens

    Jean Sévillia (dir.)

    éd. Tallandier / Le Figaro Magazine (2019)

  • Apostat, une fatwa ordonne de le tuer

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    De Jean-Baptiste Mendès sur Sputniknews.com :

    Joseph Fadelle, apostat: «Il y a une fatwa qui ordonne de me tuer»

    13.09.2019

    Réfugié en France depuis dix-huit ans, après seize mois de prison à Bagdad et s’être fait tirer dessus par sa famille, Joseph Fadelle coule enfin des jours heureux. Son crime? Avoir quitté l’islam pour se convertir au christianisme.

    «Oui bien sûr que je suis toujours menacé. Il y a une fatwa qui ordonne de me tuer. Je ne communique pas mon adresse et demeure très prudent dans mes déplacements. Même en France, j’ai été menacé de mort.»

    Rendez-vous avait été fixé dans une église à Paris, discrétion oblige face à ces perpétuelles menaces. Deux mois que cet entretien était arrêté. Et nous voilà enfin devant Joseph Fadelle, auteur de Le prix à payer, (Éd. L’œuvre). Préférant s’exprimant en arabe, il est ainsi accompagné de son interprète afin de nous raconter ses terribles épreuves.

    L’apostasie de l’islam

    Tout commence en Irak dans les années 80. Pendant son service militaire, durant la guerre contre l’Iran, Mohamed Moussaoui (désormais Joseph Fadelle), appartenant à un illustre clan chiite, fait la connaissance de Massoud, son camarade de chambrée, un chrétien. Sitôt passée la méfiance réciproque, chacun essaie de convertir l’autre à sa religion. Massoud enjoint ainsi Mohamed à relire le Coran et à chercher à le comprendre. Et là, il tombe des nues.

    «J’ai alors compris, en poussant mes recherches, que le Coran ne pouvait être la parole de Dieu, que Mahomet ne pouvait avoir aucun rapport avec Dieu et ne saurait être prophète. C’est alors que j’ai quitté l’islam.»

    Puis Massoud lui prête un exemplaire du Nouveau Testament, qu’il trouve bien plus convaincant. Il devient alors progressivement chrétien. Jusque-là, pas de problème pour nos esprits occidentaux, habitués à la liberté religieuse depuis belle lurette. Il ne s’agit pas de nier en Occident, l’Inquisition, la croisade contre les cathares, les Morisques en Espagne et les pogroms dans l’empire tsariste. Sauf qu’il s’agit de ce qui se passe actuellement en Irak, avec ses traditions claniques et qu’il s’agit surtout de quitter l’islam, ce qui est considéré comme un crime dans de nombreux pays musulmans, et en tout état de cause un parcours personnel complexe. Les cinéphiles se souviennent d’ailleurs de L’apôtre, de Cheyenne Carron, film remarquable traitant d’une difficile conversion en France d’un musulman au catholicisme.

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  • Y a-t-il des preuves historiques de l'existence du Christ ?

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    D'Agnès Pinard Legry  sur aleteia.org :

    Jésus-a-t-il existé ? Les preuves dont disposent les historiens

    11 septembre 2019
    Que sait-on de Jésus ? S’il est impossible de prouver l’existence de Dieu, il n’en va pas de même pour celle de son Fils. « Indépendamment des sources chrétiennes, son existence se trouve attestée par plusieurs auteurs extérieurs au christianisme », affirme à Aleteia Jean-Christian Petitfils, historien et écrivain français. « Tacite, ancien gouverneur de la province d’Asie, Pline le Jeune, proconsul de Bithynie au début du IIe siècle, Suétone, chef du bureau des correspondances de l’empereur Hadrien un peu plus tard… ».

    Aleteia : Quelles preuves a-t-on, sur le plan historique, de l’existence de Jésus ?
    Jean-Christian Petitfils : L’existence historique au Ier siècle de notre ère d’un rabbi juif nommé Ieschoua (Jésus) — contraction de Yehoshoua (Josué), « Dieu sauve » —, qui attirait les foules par son charisme et son enseignement, et sa crucifixion à Jérusalem par ordre de Ponce Pilate, préfet de Judée de 26 à 36, à la demande des grands prêtres Hanne et de son gendre Joseph dit Caïphe, est un fait que tout historien sérieux, qu’il soit croyant ou non, juif, agnostique ou athée ne peut nier. Indépendamment des sources chrétiennes, son existence se trouve attestée par plusieurs auteurs extérieurs au christianisme : Tacite, ancien gouverneur de la province d’Asie, Pline le Jeune, proconsul de Bithynie au début du IIe siècle, Suétone, chef du bureau des correspondances de l’empereur Hadrien un peu plus tard…

    Un texte très important est celui d’un écrivain juif romanisé du Ier siècle, Flavius Josèphe, qui avait connu à Jérusalem les premières communautés judéo-chrétiennes : il parle d’un « sage » nommé Jésus qui fit un grand nombre d’adeptes. « Pilate le condamna à être crucifié et à mourir. Mais ceux qui étaient devenus ses disciples continuèrent de l’être. Ils disaient qu’il leur était apparu trois jours après sa crucifixion et qu’il était vivant : ainsi, il était peut-être le Messie au sujet duquel les prophètes ont raconté des merveilles. » Le Traité Sanhédrin du Talmud de Babylone évoque également son nom : « La veille de la Pâque, on pendit (à la croix) Yeshû ha-notsri (Jésus le Nazaréen) parce qu’il a pratiqué la sorcellerie, a séduit et égaré Israël. » Même le philosophe platonicien Celse (IIe siècle), violent polémiste qui haïssait le Christ, ne contestait nullement son existence.

    Lire la suite sur aleteia.org